Invité | Sujet: this is how i show my love. (lenny) Ven 16 Mai 2014 - 18:22 | |
| La nuit est tombé et les livres ont été abandonnés quelque part sur le parquet. C'est ennuyeux, un vendredi soir en tête à tête avec des étoiles sur papier. J'avais furieusement envie d'évasion, d'oublier les voix de Corbie, Barney et Cats en même temps. D'effacer pour quelques heures au moins le brouhaha de l’amphithéâtre, les maux douloureux de la physique cantique et les examens, qui étouffent et rendent la plupart des gens maussade. Non, non, les seuls étoiles que je veux voir sont ceux coincé quelque part dans ses yeux. Ceux de lenny, bleu et terriblement sérieux. Il est beau la plupart de temps Lenny, même lorsqu'il a les yeux plongés dans un bouquin et pourtant, pourtant, il arrive à être encore plus fascinant lorsqu'il cesse tout simplement de penser. Je l'aime bien Lenny. Beaucoup trop qu'elle me dit tout le temps lilith avec son petit air frustré. Mais qu'est-ce que j'y peux ? Je l'aime bien, je l'aime vraiment bien. Surtout lorsque nous sommes seul lui et moi et ce soir encore, j'espère qu'il viendra sans elle. S'il y a bien une chose que le rend affreux, c'est cette fille-là. Elle n'a rien fait pourtant. Mais c'est sans doute ça le problème. Elle n'a rien fait. Il est trop jeune Lenny, il mérite mieux qu'une prison de ce genre là. Je m'étire, abandonne mon sac au pied du banc et m'y allonge. Nous avons rendez-vous ici ce soir. Je lui ai promis qu'il oubliera tout s'il vient avec moi, que même les étoiles, Lenny les verra autrement. Ce serait bien quand même comme plan ça. Juste lui, les étoiles et moi. Je ferme les yeux, inspire doucement et attends. J'ai toute une vie pour ça de toute façon. |
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Invité | Sujet: Re: this is how i show my love. (lenny) Ven 16 Mai 2014 - 19:55 | |
| Pourquoi t'as dit oui ? Rappelle-moi, parce que j'ai du mal à saisir. Tu soupires. Contre ta conscience. Contre ta faiblesse. T'arrives pas à lui dire « non ». C'est simple pourtant. Non, Leho. Mais t'as beau t'entraîner, encore et encore dans ta tête. Non, Leho. Non, j'viendrai pas. Non, pas ce soir. Non, je dois réviser. Non, Leho. T'as compris ? J'ai dit non. Et en temps réel, tout ce qui est sorti de tes lèvres sèches, c'est un pourquoi pas. Pourquoi pas ? T'es ridicule, Léonard. Sur le chemin, la nuit qui tombe joue sur le clair-obscur. Elle étire les ombres des passants encore dans la rue, des lampadaires, qui tardent à allumer leurs têtes. La nuit. Elle a tout les rôles. Le plus beau moment. La plus belle excuse. La nuit, un si beau témoin. Quel alibi, mon grand. Tu ne mets pas longtemps à le voir. En même temps, il t'a donné rendez-vous avec précision, et tu n'sais pas vraiment pourquoi ici. Surtout, tu le reconnaîtrais entre beaucoup, en fait, Leho. Il a un truc qui fait tourner la tête. Au moins deux fois. Et quand il se fond dans la foule, ici ou à la faculté, t'as juste envie de l'en extirper. Ça te rend maladif, les regards des autres sur lui. Certains sont rabaissants, d'autres possessifs. Toi, aucun ne te plait. Mais tu dis rien. Parce que c'est ce qu'on t'a appris à faire, Lenny. Ne rien dire. Ne pas faillir. Rester droit. « salut » que tu lances doucement, comme un murmure, comme une corde, un effleurement. Tu te mordilles la lèvre, avant de te laisser tomber sur le banc à côté de lui. Tu lèves les yeux vers le ciel, qui dévoile petit à petit la carte de ses étoiles, comme des continents. Des continents que t'as toujours eu envie d'aller explorer. De compter et compter encore. Au détriment des examens, qui approchent comme une meute de loups effrayants. C'est oppressant. « oublier tout, alors ? » fais-tu doucement, sans même le regarder d'abord. Puis, tes yeux clairs et bleus viennent chercher les siens, effleurant les courbes de son visage. C'est ce qu'il t'a promis. Tout oublier. Tout mettre de côté. Pendant une nuit, une seule. Tu n'sais pas trop à quoi ça rime, tu n'sais pas trop dans quoi il va t'embarquer encore. Mais t'es là. T'es venu. Comme à chaque fois. Parce qu'au fond, y a quelque chose qui te plait dans tout ça. Y a le danger. Le risque. Et puis, y a lui. |
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