Petite virée shopping... ou retrouvailles {pv Louis}

Depuis son arrivée à Bowen, Louis-Mathis avait rarement fréquenté le centre commercial de la ville. Il y avait fait quelques achats, ceux-ci se centrant davantage sur l'ameublement, la décoration ou le fonctionnement de son appartement. Le jeune homme avait fait très peu d'achats de vêtements. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas faire du shopping pour se vêtir, au contraire, il est le genre d'homme qui s'habille rarement deux fois de la même façon dans une même semaine - il aime la variété et le choix. Toutefois, il avait déjà bien des vêtements dans ses placards, à la maison. S'il avait voyagé léger en quittant le Canada, il n'avait toutefois pas délaissé ses vêtements! Déjà bien installé sous son petit toît de l'Autsralie, Louis avait parcouru les rues du centre-ville à la recherche d'un «article» tout autre. «Trop gros... trop beige... trop énervé... trop calme... Ah celui-ci est doux! Celui-là est plutôt calme...» Eh oui, le jeune brun cherchait à détruire à la fois le silence de son appartement que la solitude y régnant. Il aurait pu partir à la recherche d'un colocataire, mais il trouvait l'idée d'un petit animal de compagnie bien plus plaisante. De plus, il adorait ces petites bêtes à quatre pattes. Il avait longtemps hésité entre un chat et un chien, affectionnant particulièrement les deux, pour des raisons différentes, mais son choix s'était arrêté sur l'adoption future d'un chien. Il s'imaginait déjà faire son jogging du matin avec celui-ci ou encore un petit saut à la mer lors des chaudes journées d'été. Il avait vu plusieurs museaux durant l'après-midi et avait maintenant besoin de réfléchir au choix qu'il effectuerait. Ainsi, il déambula la rue dans le but d'aller se rafraichir sur l'une des terrasses du centre-ville de Bowen. Son téléphone à la main, des fiches d'identification dans l'autre, le petit Henry regardait de nouveau chacun des chiens qu'il avait rencontré aujourd'hui. Trop préoccupé par ces images, il ne se rendait pas compte des gens autour de lui, jusqu'à ce qu'un choc contre une autre personne survienne. C'était la jeune femme qu'il avait rencontré la première lors du speed-dating, quelques jours auparavant. Indiana, de son prénom. Louis rangea son téléphone dans l'une des poches de son bermuda et s'accroupit, aidant la demoiselle à reprendre en main ses sacs. «Louis... Je suis désolée, je ne regardais pas où j'allais, ça va je ne t'ai pas fais mal?» Louis afficha un sourire, observant ensuite ses coudes, ses mains. «Ça va, rien de cassé!» Le jeune homme rit doucement. «J'avais la tête ailleurs aussi, excuse-moi. Comment vas-tu Indiana?» Louis plia ses feuilles en deux et les rangea dans la poche arrière de son short, ne délaissant pas le regard de la jeune femme.

La gêne qu'éprouvait Indiana était maintenant visible sur son visage, particulièrement sur ses joues qui devinrent rosées. «Ben écoute hormis le fait que je me sens un peu stupide d'avoir bêtement marché sur ce trottoir sans regarder devant moi, ça va plutôt bien.» Louis-Mathis lui sourit. Il n'avait pas oublié son sourire éclatant et ses yeux pétillants. «Ne t'en fais pas, ce n'est pas stupide! Et ça va, tu aurais pu tomber sur pire que moi. Bon, sur mieux aussi, mais on fait avec ce qu'on a!» finit-il en riant, question de détendre l'atmosphère et de rendre la demoiselle de nouveau à l'aise. Ses yeux quitta ceux de Louis, en direction des bâtiments colorés se trouvant autour d'eux, puis elle en pointa un. «Et si pour vraiment me faire pardonner, je te payais un café? Ça nous donnera l'occasion de faire plus ample connaissance tu ne crois pas?» C'était une excellente idée qu'elle lui avait proposé. Leur rencontre au speed-dating avait été de si courte durée et appréciant la compagnie de la jeune femme, Louis ne pouvait refuser de passer du temps avec elle. «Excellente idée ma chère. Par contre, c'est moi qui offre. Je fonce droit dans les gens en plein centre-ville, mais je n'ai pas perdu ma galanterie» souffle-t-il, échappant un clin d'oeil à la jeune brune. C'est alors côte à côte qu'ils se dirigèrent vers le petit café qu'avait sélectionné Indiana. L'air climatisée fut fort agréable par cette chaude journée d'été, à Bowen. Louis commanda les boissons, un café glacé pour sa part, paya la somme et invita la jeune femme à une petite table, près des fenêtres. «Quelle était la raison de ta venue au centre-ville aujourd'hui?» osa-t-il, ne sachant pas trop quoi dire.