Que je ne t'y reprenne plus ! - Trish

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Que je ne t'y reprenne plus !

Selina & Trish

Les journées au commissariat étaient intenses. Les effectifs se partageaient le travail, ça allait du petit vol de sac à main de mamy au trafic des dealers de la région en passant par les crasses de jeunes en pleine rebellion. Et encore ce n'était pas le plus grave, vous imaginez bien. On voyait de tout, comme dans tout poste de police après tout. Selina était habituée depuis le nombre d'années où elle était entrée dans les forces de l'ordre. Il y avait les enquêtes qui perduraient dans le temps et les faisaient sués à grosses gouttes et les petits larcins sans gravité qui étaient en général vite expédiés. Pas plus tard que toute à l'heure elle avait coffré un mec pour agression sur une dame d'un certain âge et une demoiselle prise sur le fait en train de taguer les murs d'un quartier hupé. Elle avait d'ailleurs mis cette dernière en cellule mais il était plus que temps d'avoir une petite discussion avec elle. Elle se tourna vers un collègue.

« Smith, va chercher Hopkins, tu la mets dans la 2. J'arrive dans une minute. »

Elle griffonna rapidement quelques lignes sur un papier qu'elle n'avait pas encore tout à fait finit de remplir et se leva. Elle avait de l'allure dans son uniforme et cet air sévère qu'on le lui associait qu'ici ou lorsque un homme un peu trop entreprenant lui cherchait des noises. Elle traversa rapidement la pièce pour se diriger tout droit vers la salle d'interrogatoire indiquée plus tôt. A nous deux ma petite ! Ce n'était pas la première fois qu'elle avait affaire à Trish Hopkins et elle espérait bien que ce serait la dernière. Du moins elle allait tout faire pour cela même s'il était clair que ce n'était pas gagné d'avance. Loin de là. Elle ouvrit et referma la porte immédiatement et s'approcha de la fouteuse de trouble avant de s'asseoir face à elle de l'autre côté de la table cellée au sol.

« Trish Hopkins. Encore toi hein ? Alors dis moi, pourquoi tu as déconnée cette fois ? Et je t'en prie de ne me raconte pas de salade mais mets toi à table. Tu sais que je commence à perdre patience à force de trainer ton cul jusqu'ici. »

electric bird.

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Selina & Trish

Fuck The Police

Allongée sur un bon dans un parc, je fixais songeuse les nuages qui défilaient... Qu'est-ce que je pourrai par un lundi matin alors que je venais de sécher les cours. Baillant légèrement, je renfilai mon bonnet sur mon crâne blond et me redressai en regardant les jeunes mères qui promenaient leur gamin dans leur poussette... Comment pouvait-on trouver ses choses mignonnes ? Alors, que ça passait leur journée à brailler et à bave... Ne jamais devenir maman ! Vraiment... J'arrivai à peine à m'occuper de mon chat... J'allais m'occuper d'un bébé. Mon sac à dos trônait à mes pieds, je l'agrippai pour voir son contenu. Hum... Deux bonbonnes de couleurs rouge et bleu... Je pouvais en faire quelque chose. Il fallait bien que je veille à l'embellissement de cette ville ! Les gris commençaient vraiment à me gaver, je devais avoir mon explosion de couleur.

Joint au bec et sac sur le dos, je me dirigeai vers un quartier de petit riche ! Il méritait bien un peu de couleurs et je me sentais d'humeur créative. J'étais une étudiante en art, je me devais d'exposer mon art aux yeux de tous. Prenant une façade assez fréquentée, je commençai par secouer la bonbonne de rouge pour tracer le début de mon tag. Pendant une bonne trente de minutes, je continuais sans embrouille à laisser mon imagination parler... Bien entendu, le propriétaire ne partageait pas mon avis et appela les flics pour me faire embarquer. Un sourire provocateur se dessina sur mon visage quand je fis l'agent venir vers moi.

« Tu devrais être en cour, petite ! Et non-entrain de taguer les murs des honnêtes gens ! Aller, dépose ça... » Me dit-il en me regardant sévèrement.

Je gardais toujours mon petit air provocateur qui m'allait si bien. S'il croyait m'intimider, il se fourrait le doigt dans l'œil et profondément ! Pauvre gars, il ne se faisait même pas respecter par une gamine comme il le disait si bien.

« Tu sais ce qu'elle te dit la gamine, connard ? » Crachai-je arrogante avant de lui asperger le visage de la bonbonne.

Le rouge lui allait si bien... Déjà mieux que cet uniforme bleu marine ! Sans comprendre, je me retrouvai embarquer par son collègue qui me passa les menottes... Espèce d'enfoiré ! Lâche-moi... Je me débattais avec fougueux, s'ils croyaient pouvoir me mettre en cage de la sorte et bien non ! La liberté, c'est toute ma vie !

Me voilà en cellule ! Génial... Bon, puisque j'étais là autant en profiter pour faire chier un maximum de personne... L'un des deux hommes qui m'embarquèrent vint me chercher pour me coller dans une salle d'interrogatoire. Qu'est-ce qu'il allait faire m'interroger ? Ils n'avaient pas des criminels à coffrer ? On voyait bien que le travail d'un flic... Faire chier les citoyens et bouffer des donuts et de cafés ! Un métier a risque, il suffisait qu'un d'eux avale un donut de travers pour risquer un étouffement... Alors, que dans les quartiers chauds la drogue grouillait et personne pour l'arrêter... Une fliquette, que je connaissais, débarqua avec son air sévère... Elle me connaissait, ce truc ne fonctionnait pas sur moi ! Je m'en foutais royalement d'elle et riais quand elle me demanda des justifications.

« Je me demande ce que ça peut bien te foutre... Moi, je n'ai rien demandé ! Je m'occupais tranquillement quand deux larbins débarquèrent en gueulant... D'ailleurs, comment va celui que j'ai aspergé ? Pas trop mal aux yeux ? » Je lui fis un clin d'œil et m'affalai sur mon siège. « Sinon, t'as pris quelque chose à bouffer, je crève la dalle, moi, avec toutes ses aventures ! »

Je ne l'écoutai qu'à moitié tellement elle m'emmerdait... Elle me faisait ce coup à chaque fois et cela marchait tellement bien que je me retrouvai au poste quelques jours plus tard ! Bravo l'éducatrice, tu fais du bon boulot.

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Que je ne t'y reprenne plus !

Selina & Trish

L'ambiance n'était pas vraiment détendue, la petite canaille n'en avait que faire de l'autorité, ce n'était pas une nouveauté pour la fliquette. Selina connaissait ce genre de profil par coeur. Seulement il fallait bien trouver un moyen de régler la situation, du moins la tenter puisque les parents étaient visiblement impuissants la plupart du temps. Dans le cas de Trish a 22 ans elle aurait du s'en sortir par elle même mais force était de constater que cela n'était pas le cas. Jenkins haussa un sourcil à la suite de la petite tirade de la jeune femme. Bien sûr, comme si elle allait encore lui faire une quelconque faveur après qu'elle aie encore détériorié des bâtiments de la ville. La dernière fois c'était après avoir mis le feu à une voiture qu'elle s'était retrouvée au poste. La texane perdait patience, ce genre d'affaire ne l'amusait pas, ou plus dans le cas de celle qui se trouvait face à elle. Elle adopta un ton ferme tout en la fixant d'un regard dur.

« Ça me concerne du moment que tu as dégradé des biens qui appartienne à autrui ! Et laisse moi te dire que tu va en prendre pour de longues heures à nettoyer ta merde, ça te donnera du temps pour réfléchir à ta bêtise. Tu n'as même pas les moyens de rembourser le nettoyage. Alors laisse moi deviner quel est le but de ta petite existence. Foutre le plus de bordel possible là ou tu passes, insulter les forces de l'ordre et.. dis donc ou se situe ton enfermement dans un centre de redressement dans cette jolie petite histoire hein ? Je t'écoute fillette. »

Son but n'était évidemment pas que Trish se fasse enfermer mais qu'elle comprenne qu'elle était en train de gâcher sa vie. Quel avenir pouvait avoir ce genre de jeune si elle continuait dans cette voie ? Aucun. Il lui fallait une prise de conscience rapide et c'est là ou se trouvait la véritable difficulté. Jenkins n'était pas sa mère mais elle se retrouvait avec un rôle similaire sur le dos.

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Selina & Trish

Fuck The Police

Sérieusement, elle croyait à nouveau pouvoir me changer... Enfin plutôt changer mes mauvaises habitudes qui m'amènent souvent à croiser sa petite tête de brune enragée qui se mêle de choses qui ne la regardent absolument pas. Peut-être que je devrai foutre le feu à sa voiture ? Elle me lâchera peut-être avec sa moralité à deux balles ! La connaissant, elle risquerait de me faire, payer cher, mais voir sa tête en me voyant cuir sa voiture cela en valait la chandelle, je le garantis ! Serais-je limite masochiste sur les bords ? Peut-être, peut-être pas... Tout ce que je sais, c'est que je prends un plaisir fou à répandre le chaos absolu sur mon chemin. Il est donc normal que quelques fois, je me prenne un retour de flamme dans les dents. Mes doigts tapotaient en rythme sur la table tandis que je la fixai dans le blanc de l'œil... Croyait-elle vraiment m'effrayer ou m'intimider avec son air sévère ? Peut-être la première fois, mais ce temps est révolu ma petite dame.

« Ça me donnera surtout du temps pour améliorer les couleurs et les formes des prochains tags, toujours apprendre de ses erreurs, n'est-ce pas ? Tu parles trop vite, qui te dit que je n'ai pas d'argent pour rembourser ? Enfin bref, ça ne te regarde pas... » Je lui lançai un clin d'œil avant de soupirer d'agacement. « Sérieusement, qu'est-ce ça peut te foutre que mon but dans la vie ? Jusqu'à nouvel avis, tu n'es pas ma mère, Jenkins ! Donc, que je finisse en camp de redressement ou bien en cure de désintox... C'est bien égal pour toi. Alors, fous-moi la paix et occupe-toi de ceux qui veulent t'écouter ! »

Elle se prenait pour qui la fliquette ? Si elle pensait pouvoir me changer en quelques claquements de doigts... Elle se fourrait, encore et toujours, le doigt dans l'œil ! Elle me tapait sur les nerfs et me faisait perdre un temps colossal... Moi, qui commençais juste à avoir envie de fumer une bonne clope ! Elle me brisait tous mes plaisirs... Et si, j'étais un homme, elle me briserait plus que ça ! Je lâchai un soupir pour lui montrer clairement mon ennui...

« Bon... Tu vas me resservir ce minable petit discours à chaque fois qu'on se croise ? Parce qu'il commence vraiment à devenir chiant... Donc, abrège un peu qu'on puisse vaguer à nos occupations respectives... »

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Que je ne t'y reprenne plus !

Selina & Trish

Causes toujours tu m'intéresses. C'était visiblement sur la même voie que la jeune femme allait continuer cette entrevue, c'est du moins ainsi qu'elle poursuivit sa petite tirade en réponse aux propos de Jenkins. Qu'est ce que tu crois, que ça te rends cool d'être ainsi ? Que c'est de cette façon que tu va pouvoir t'en sortir dans la vie ? Selina n'était plus au stade ou cela lui mettait les nerfs d'être traitée comme ça. Peut être était-ce le cas durant ses premières semaines en fonction dans sa profession, mais aujourd'hui elle se désolait surtout de voir un tel comportement chez une fille qui avait tout pour réussir. Elle était loin d'être conne, plutôt jolie et elle aurait pu traîner ailleurs que dans les rues à faire des conneries. Allez donc savoir ce qui lui passait par la tête pour en arriver à de telles extrémités à chaque fois. La fliquette avait beau avoir croisé des cas comme celui là des dizaines de fois, chaque situation était différente. Elle l'écouta donc jusqu'au bout pour ensuite se lever, retirer la chaise sur laquelle elle était assise quelques instants plus tôt et s'appuyer paumes sur la table, fixant la jeunette.

« Tu oublies que tu es dans un poste de police, ici on sait tout sur toi même si ça te déplait. Tout ce que l'on a pu trouver est écrit noir sur blanc dans un dossier qui commence a être plutôt épais. Je ne suis peut être pas ta mère mais force est de constaté qu'à 22 ans t'as encore besoin qu'on te foute des pieds au cul car tu es incapable de faire les chose par toi même. »

Essayer encore une fois de trouver le moyen de se faire entendre. La mission était corsée, Selina se disait parfois que Hopkins était un cas désespéré. Pourtant, elle ne cessait d'essayer. C'était son côté têtu et '' bon samaritain '' qui lui valait parfois les taquineries de ses collègues. Mais au fond, ils aimaient ce côté là chez elle. Entière. Elle ne trichait pas. Elle ne faisait pas semblant d'être une autre pour se donner un genre. Selina secoua la tête, vraiment dépitée.

« Je te garderais le temps que je jugerais nécessaire, tu crois vraiment que je me préoccupe de ton avis sur la question ? Rêves pas Hopkins, je ne suis pas payée pour te faire plaisir. Peut être qu'une petite semaine derrière les barreaux te ferait passer l'envie de faire la pitre, non ? Tu sais qu'ici c'est moi qui ai le pouvoir et ça t'énerves n'est-ce pas ? Tu as la possibilité de le reprendre, seulement si tu changes d'attitude, parce que pour l'instant c'est plutôt mal parti. La vérité c'est que tu es coincée, je peux te venir en aide, seulement à certaines conditions. »

En effet, il y avait un tas de possibilités mais pour l'instant la blonde s'enfonçait plus qu'autre chose. Ça allait mal se terminer, et ça ne plaisait pas à Jenkins. Oh non, vraiment pas.

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Selina & Trish

Fuck The Police

Pourquoi devait-elle me gaver avec ses conneries ? Elle croyait qu'elle pourrait me changer... Elle voulait faire sa bonne action de la journée. Si c'était le cas, il y a pleins de mendiants dans cette ville, donc elle savait quoi faire pour sa bonne action, merde ! Sans grand intérêt, je la regardai quand elle tenta de m'intimider en déposant ses deux pattes sur la table... Sérieusement, ça devenait le cliché absolu du méchant flic... Je dois m'attendre à voir entrer un autre policier qui va jouer le gentil flic ? Sincèrement, j'espérerai que non ! Sinon, ça deviendrait absurde. Jenkins continuait de me reprendre sans arrêt, je plains son mari à la maison dès qu'il fait une chose de travers... Enfin, vu comme elle est, elle devait être bien seule, même un chat ne voudrait pas de son foutu caractère emmerdant.

« Qu'est-ce que je m'en fous d'être dans un poste de police... Parce qu'actuellement, je vois juste une pauvre femme qui tente de se faire entendre par une gamine depuis plusieurs mois, mais qui échoue à chaque fois ? Frustrée de te savoir en échec, Jenkins ? Tu ne supportes pas l'idée qu'on te tienne tête ? Pauvre biquette, tu veux un câlin pour récompenser tes efforts ? »

Je lui fis un clin d'œil aguicheur et souris. Dommage que tu sois si coincée... Je suis sûre que ça doit être marrant de se taper le flic qui nous fait chier pendant plus de trois mois. Maintenant, elle voulait me garder en cage comme un animal. Si elle voulait tenter ce petit jeu, qu'elle ne vienne pas me pleurer entre les pattes lorsque mon gentil papa enverra son avocat pour lui enlever son insigne. Oui, il ne fallait pas me chercher, je savais toujours comment utiliser influence de ce bon Monsieur Hopkins. Si elle allait plutôt s'occuper des vrais problèmes de cette ville et non d'une furie qui exprimait son talent artistique sur les murs ternes et sans âme des bâtiments, ça ajoutait toujours un peu de couleur et ce n'était pas plus mal.

« Au lieu de perdre ton temps ici, tu n'as pas envie de te rendre vraiment utile à cette ville ? Tu vois arrêter des trafiquants de drogue, des violeurs ou que sais-je... Mais non les flics sont vraiment que des glandus... À ta place, je ne t'amuserai pas à me foutre derrière les barreaux. Ça serait bête de te retrouver avec les avocats de mon père sur le dos... Sauf si tu ne veux plus de ton insigne... Il est vrai qu'il ne te sert à rien, mais enfin... Faut bien des sous-fifres dans ton genre pour faire le sale boulot. Franchement, je n'ai pas envie de ton aide... Va aider les citoyens dans le besoin et fout-moi la paix. »

Elle était pire qu'un chien à qui on a volé son os... Elle tentait de m'aider ! Non, mais c'est du foutage de gueule, sérieusement. Elle me saoulait à vouloir me sauver... Putain, je ne suis pas Willy, moi ! Je ne suis pas une orque en perdition dans un zoo marin... Si elle veut sauver quelqu'un ou quelque chose, qu'elle aille protester contre l'abatage des baleines au Japon.

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Que je ne t'y reprenne plus !

Selina & Trish

Exaspérante, voilà l'adjectif adéquat pour décrire la demoiselle qui se trouvait en face d'elle. Elle se croyait tellement maligne, pensait tout savoir sur tout. Si l'idée d'avoir des enfants n'avait jamais effleuré l'esprit de la brune, elle était sûr au moins que si ça arrivait un jour, sa fille ne ressemblerait en rien à ce phénomène. C'est bon petite, crache le morceau au lieu de faire l'intéressante. Non sérieusement, elle y croyait vraiment à ses conneries ? La fliquette secoua la tête, dépitée. On dit qu'il faut de tout pour faire un monde, mais parfois certaines catégories de gens, elle avait vraiment du mal à les comprendre ou à essayer de se mettre à leur place pour mieux les comprendre. Foutue gamine qui ne veut pas changer de disque.

« Une pauvre femme ? » lance-t-elle avant d'éclater de rire. « Une femme qui a réussi surtout mais ça tu ne l'admettra jamais, parce que tu es bien trop bornée dans tes conneries. Si tu savais ce que je m'en contrecarre de ce que tu me racontes, et de ce que tu essaies de faire. Que tu le veuilles ou non, c'est toi qui finira mal. Pas moi. Alors je comprends, c'est certainement plus arrangeant pour toi de te voiler la face, mais tôt ou tard il faudra bien ouvrir les yeux. »

Bien, de toute évidence elle n'aurait rien de sa part. Evidemment qu'elle ressentait un peu de contrariété, mais pas pour la raison qu'Hopkins croyait mais bien plus parce qu'elle recommencerais. Si elle l'aurait voulu elle aurait pu faire cesser cela mais elle ne pouvait pas faire n'importe quoi. Au lieu de ça elle était là à écouter les absurdités de Trish qui mettait fort bien en avant le cliché du '' Je parle de toi pour éviter de parler de moi '' . C'était bien typique de quelqu'un qui a des choses a se reprocher mais qui ne sait pas quoi répondre. L'agent Jenkins écouta la suite qui était sur le même ton que le début. En plus, cette peste pensait aussi savoir mieux faire son job qu'elle. Hillarant. Et pour couronner le tout, voilà qu'elle commencait à balancer des menaces. On croit rêver, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité là.

« Tu veux m'expliquer comment je dois faire mon travail, toi la gamine qui ne sait pas gérer sa propre existence ? 22 ans et ça compte encore sur l'avocat de papa, c'est bien triste. Tu penses me faire trembler Hopkins ? Tu n'as aucune idée de ce que tu es en train de faire. Des comme toi j'en ai vu beaucoup, mais arrête donc de vouloir péter plus haut que ton cul. J'ai peut être les mains liées par certaines choses, mais soit sûr que tôt ou tard tu tomberas sur quelqu'un qui va te faire ravaler tes paroles et là tu redescendras d'un étage alors avant que ça n'arrive tu ferais mieux d'avouer gentiment que tu n'as pas l'attention de papa et maman et que ça te fait péter un plomb. Finalement c'est peut-être toi qui a besoin d'un câlin là, non ? Tu as la rage contre la vie, alors tu t'en prends à tout et à tout le monde, mais un jour tu va tomber sur un os. Tu pourrais finir séquestrer dans une cave, proie d'un malade psychopathe. Ces choses là arrivent vite tu sais, et si ce jour là il n'y a personne pour te sauver les miches, que feras-tu ? L'avocat de Papa ne pourras rien pour toi, ni ton petit papa chéri d'ailleurs. »

Le visage de Jenkins avait changé. S'il n'était pas vraiment doux jusque là, c'était encore pire maintenant. Sa tactique qui n'était pas si mauvaise ne donnait rien jusqu'à présent mais elle continuait pourtant tout en montant d'un cran. Parfois avec ce genre de cas, il fallait avoir recours à quelque chose de différent. Si cela n'avait dépendu que d'elle, elle l'aurait fait enfermer illico dans un centre histoire qu'elle réfléchisse un peu à sa bêtise, mais ce n'était pas elle qui prenait la décision finale. Elle sondait encore une fois, tâtait le terrain, essayait de provoquer une réaction. Penser à demander une augmentation ne serait pas une mauvaise idée vu le job qu'elle se retrouve à faire, une fois de plus. Allez mets toi à table Hopkins !

electric bird.

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Selina & Trish

Fuck The Police

A présent, elle me croyait jalouse... Si encore elle faisait un travail potable, elle n'était qu'une petite flic de pacotille sans grand intérêt. Elle possédait un emploi de pauvre et grand glandeur, donc être jalouse de ça ? Non merci, je préférai encore envier ceux qui ont un travail digne de ce nom, genre : les médecins, les avocats, enfaite ceux qui ont dû faire des études pour y arriver, quoi ! Je me mordillais la lèvre inférieure pour éviter d'éclater de rire face à son autorité et sa manière d'avoir raison... Sérieusement, non seulement, elle me faisait chier, mais en plus, elle se jugeait avec raison de folie ! Excuse-moi, Jenkins, j'avais oublié que tu étais l'incarnation du savoir ! Finalement, elle s'accrochait à ses envies de changement pour occuper sa carrière... Il est vrai qu'un pédophile, c'est tellement inutile, il vaut mieux se concentrer sur la jeunesse qui embellit les murs de la ville.

« Quelle réussite, Jenkins ! Bravo, vraiment, tu emmerdes une citoyenne de cette ville au lieu d'arrêter les trafiquants de coke par exemple... Bordel, mais que ferions-nous sans toi et ton sens des priorités ? Merci d'être là pour nous ! Vraiment, bordel de merde, merci ! » Terminai-je en lui lançant un clin d'œil avant de rire. « Bon... Je peux y aller maintenant ? Tu dois avoir du travail, non ? Je n'aimerais pas te retarder ! Tu dois sans doute avoir un autre jeune à emmerder... »

Toujours affalée sur ma chaise, je l'observai se démener pour m'expliquer la vie et vanter ses théories de psychologue... Vraiment, un plaisir de se faire arrêter pour l'écouter ! Même un puceau au lit serait nettement plus intéressant que ce charabia. La rage contre tous ? Non, mais elle la sort d'où celle-là ? Je n'y crois pas, elle me sortait réellement une putain de psychologie de mes deux... Finalement, elle était encore plus désespérante que je le pensais... Un cas vraiment perdu ! Tout ce que je faisais, c'était pour m'amuser et vivre ma vie à fond et elle venait m'annoncer que je développais une haine envers tous les habitants de la terre... C'était un peu basé sur des conneries, mais enfin au moins elle se sentait bien de faire sortir ce qu'elle avait sur son petit cœur... Tu veux un bisou et un câlin, Jenkins ? Je peux toujours t'offrir mon amour pour couvrir ton manque d'affection !

« C'est vrai que je suis en maigreur extrême et dans la rue ! Merci, Jenkins, tu es encore mieux que l'inspecteur Derrick pour faire chier ! Ça compte sur l'avocat de papa pour me faire sortir d'ici vue que les flics sont des incapables après tout, il faut des gens pour tout... On ne peut pas être bon en tout surtout en tant que glandeur. On va dire ça... Maintenant, je peux y aller avant que tu ne me fasses perdre davantage de temps ? L'attention de mes parents ? Heureusement que je ne l'ai pas ! Je n'en veux pas, tout ce que je veux, c'est mon fric... Mais vue comme tu es psychologue peut-être que tu reflètes tes problèmes sur les autres ? Une enfance difficile ? Pauvre de toi, vraiment... » Je fis semblant d'essuyer une larme qui s'écoulait sur ma joue. « La rage contre la vie ? Doucement ! J'ai la rage contre personne, je me sens très bien, merci de t'en soucier ! Ah oui, la proie d'un psychopathe ? Ça tombe bien, tu seras là pour le coffrer et me sauver la peau... Ah, mais, non ! Suis-je bête ! Tu seras probablement en train de faire chier un autre ado ! »

Sérieusement, elle essayait de faire peur à qui ? Elle ne pouvait pas m'enfermer comme un animal sans aucun raison valable ? Qu'elle aille se faire foutre ! Si elle croyait que j'allais changer parce qu'elle me balançait des paroles toutes mignonnes, elle se fourrait doigt dans l'œil jusqu'au cul ! Mes doigts continuaient de tapoter sur cette table, alors que je bâillai. J'attendais patiemment qu'elle comprenne qu'elle n'obtiendra rien, s'il faut lui faire un dessin, très bien amenez-moi une feuille et un crayon... Finalement, je tournai mes yeux bleus sur elle et la détaillai avant de rire à nouveau. Bordel, sur quelle saloperie, je suis tombée encore !

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Selina & Trish

Il arrive parfois que malgré toute la bonne volonté du monde l'ont arrive pas à changer une situation. C'était un peu le sentiment qu'éprouvait Selina à ce moment précis et face au mur qu'était Hopkins. La jeune femme tournait en boucle sur elle pour ne pas avoir à voir la réalité en face et à parler de ses propres problèmes. Bien, la texane s'était peut être trompée sur certains points et elle était tout à fait apte à le reconnaître mais elle avait au moins le mérite d'essayer contrairement à la jeune délinquante qui ne voyait que par une vision qu'elle refusait de changer. Y'a que les cons qui ne changent pas d'avis.

« Tu crois tellement avoir raison sur tout, à 22 ans on dirait que tu sais tout mieux que tout le monde c'est incroyable. Mais alors que fais-tu là, tu devrais être à la tête de ce pays et pas à faire des grafitis sur les murs si tu es tellement intelligente, non ? Tu ne m'aimes guère et pourtant tu ne parles que de moi depuis toute à l'heure. Tu tournes tout cela dans le sens qui t'arrange, mais la vérité c'est que tu n'as aucune réponse crédible concernant ta situation car tu sais bien qu'il y a une part de vérité dans ce que je raconte. Tu partiras quand je l'aurais décidé, petite écervelée. »

Le ton de la flic n'était pas amical, loin de là. Elle en avait assez entendu. Trish débitait tellement de conneries à la minute qu'on aurait pu en faire un livre. Tout cela était parfaitement ridicule. C'était un dialogue de sourd qui n'allait nul part. Un dialogue qui commençait à grignoter la patience de l'agent Jenkins. Elle secoua la tête, agacée.

« Qu'est ce que la maigreur à avoir la dedans ? No comment. Bien sûr, nous sommes tous des incapables tandis que toi tu es la huitième merveille du monde c'est ça ? Oh tu ne sais absolument rien de moi, alors ne t'aventures pas sur ce terrain là ma petite, tu n'as ni le statut, ni l'expérience pour en parler. Bien, on dirait que tu va faire un nouveau séjour en cellule, qu'est ce que tu penses de cela Hopkins ? »

En effet, il vallait mieux arrêter les choses là pour le moment. Selina l'observait dépitée, penseant dans sa tête que ce genre de personne ne devait jamais avoir l'occasion de se reproduire. Imaginez un peu les mioches s'ils sont éduqués par une mère qui pense ainsi ? Jenkins était une femme qui était en règle générale très compatissante, mais il fallait bien avouer que passé un certain stade de connerie elle n'avait plus une once de sympathie pour la personne. Après ces quelques paroles échangées, l'agent était sortie de la pièce pour appeler son collègue afin qu'il raccompagne la demoiselle là où elle passerait la nuit. Où était donc passé cet abruti ? Elle remonta le couloir pour le trouver en conversation avec un policier café à la main. C'est bien le moment de flemmarder, mais on croit rêver.

« Smith raccompagne Hopkins en cellule, j'en ai fini avec elle pour le moment. Je ferais un rapport sur la situation que je transmettrais au juge dans les plus brefs délais. Fais gaffe elle est capable de tout pour se tirer d'ici. Soit vigilant ! »

Ni une ni deux la blonde continua son chemin laissant le reste du job à son collègue. Quant à elle, elle avait de la paperasse qui l'attendait. Un rapport qui serait vite expédié au vu de la situation. Elle recommanderait un enfermement en centre, pour le reste cela ne lui appartiendrait plus à moins qu'elle décide de retenter une discussion demain. Mais selon elle, la situation, à ce stade, n'avancerait plus dans le sens qu'elle souhaitait. Il fallait quelque chose de plus lourd pour amener Hopkins a changer de vision sur ses agissements.

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