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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.

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MessageSujet: Re: j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.    j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.  - Page 2 EmptyVen 7 Aoû 2015 - 16:02


J'enseigne à mes peurs l'art de mourir

ft. Lennox Nowakowski


Anna est quelqu'un de nature gentille et amicale, alors quand elle blesse quelqu'un, qui plus est un ami, elle se sent désemparée et soudain très malheureuse. Elle ne connaît pas Lennox depuis très longtemps, mais elle s'est attachée à lui, mais malheureusement pas comme il l'aurait apparemment voulu. Elle n'éprouve pas de sentiment amoureux à son égard, mais il faut dire qu'elle n'en a jamais éprouvé pour personne. Jusqu'à maintenant, et il y a fort à parier que ça dure encore, elle n'a jamais ressenti ce feeling dont on parle tant dans les chansons et les poèmes. Elle ne s'est encore jamais attachée à qui que ce soit, mais ça elle n'a pas vraiment envie d'en parler avec Lennox. Pourtant, malgré les explications de la jeune femme, ce dernier ne semble pas comprendre que tout ceci n'a rien à voir avec lui, que finalement l'amour ne se commande pas. L'animatrice tente de démontrer à son ami que s'il a eu envie de l'embrasser, c'est simplement qu'il se sentait seul et qu'il avait trop bu. Sa question le bouleverse plus qu'elle ne l'aurait voulu, puisqu'elle voit perler au creux de ses yeux des larmes de détresse. Il est complètement perdu, et Anna se sent désemparée. Elle meurt d'envie de le prendre dans ses bras pour le consoler, mais elle se retient de peur qu'il voie ce geste comme une nouvelle invitation. Quand il se dirige vers un banc et y prend place, Anna le rejoint doucement et s'assoit à ses côtés.

Bien sûr que si tu en vaux la peine. Tu es gentil et charmant, je suis aussi certaine qu'on peut toujours compter sur toi, et je suis prête à parier que tu es un amant formidable. Mais tu n'as simplement pas rencontré la bonne personne. Je n'ai jamais été capable de ressentir d'amour véritable pour un autre homme, c'est peut-être moi qui ne suis pas comme les autres. Je sais juste que je n'ai pas de sentiment amoureux pour qui que ce soit à ce jour. Ce n'est pas pour ça que tous les hommes à qui j'ai refusé une relation sérieuse sont faits pour être seuls, c'est juste que moi je ne suis pas faite pour eux.

Elle n'a finalement pas pu résister et a fini par se confier sur son incapacité à aimer. Ça ne la rend pas vraiment malade, car elle a une vie épanouie, entouré d'amis formidables et pratiquant un métier exceptionnel, mais il peut lui arriver parfois de se sentir bien seule. Elle cherche à éviter ça en rencontrant des hommes et en se contentant de relations purement physiques très agréables certes, mais finalement pas suffisantes. Seulement, elle sait que ce n'est pas en se forçant qu'elle arrivera à trouver quelqu'un avec qui partager sa vie. Elle se dit simplement que le moment viendra quand il viendra. Pour essayer de détendre l'atmosphère, elle rajoute, un sourire en coin, une petite taquinerie :

Bon et puis franchement, je te traînerai tous les week-ends en discothèque à Bowen, et je te mettrai la honte avec ma danse des canards, je suis pas sûre que ce genre de choses te convienne ! Ajoute-t-elle en riant et en donnant un léger coup d'épaule à Lennox pour l'encourager à rire avec elle.

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adm h
Jackson Lewis-Reyes
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STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)

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⇢ à propos de moi
: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: Re: j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.    j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.  - Page 2 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 23:39

Sans doute était-ce l’alcool qui me plongeait dans cet état de confusion débordante. Je me sentais tellement désorienté, et moi qui d’habitude préférait garder un regard impassible plutôt que de laisser voir mon chagrin, voilà que je perdais tous mes repères et que les larmes dessinaient le contour de mes yeux. Je détestais ce sentiment de faiblesse, parce que même si je me savais faible, j’avais toujours désiré que les autres me croient dur comme le rock. Qu’on me pense inatteignable. Qu’on me croit de marbre. Certes, les personnes plus proches de moi avaient parfois eu un accès direct à mon désespoir inconsolable, mais les autres pensaient que derrière ce visage neutre et sans vie ne se cachait qu’une âme toute aussi dure. J’étais tout le contraire.

Ma sensibilité me frappait ce soir de plein fouet alors que mon être tout entier était désinhibé par le liquide consommé une heure plus tôt. Anna avait beau dire n’importe quoi, j’aurais juste préféré m’enfuir à grandes enjambées et ne plus jamais la revoir. J’étais ainsi. Fuyard, lâche. Dès qu’une situation se corsait, je préférais fermer mes portes et ignorer ce qui se passait de l’autre côté. Ne plus jamais lui donner de mes nouvelles et l’effacer de ma vie me confortaient bien plus que de devoir l’affronter. Pourtant, j’appréciais grandement Anna et sa désinvolture, sa liberté, sa joie de vivre. Sauf que je venais de mettre un obstacle à notre amitié sans même réellement le vouloir, sans vraiment m’en être rendu compte.

J’avais toujours trouvé qu’Anna était une femme à part, une femme exceptionnelle, et je l’affectionnais bien plus que d’autres. Jamais pourtant je n’avais mis le mot amour comme étiquette sur mes sentiments à son égard. Encore une fois, l’ambiance de la soirée et l’alcool me jouaient des tours et changeaient la trajectoire de ma pensée. Anna avait raison. Je n’étais pas dans mon état normal. Mais il était trop tard déjà. Alors lorsqu’elle me rejoint sur le banc afin de me couvrir de compliments supposés me remonter l’estime de moi-même, je secouai la tête en riant noir. « On ne peut jamais compter sur moi, c’est ça le truc. Tu ne me connais pas tant que ça, Anna, alors ces compliments … c’est gentil mais … mais je ne les reconnais pas en moi. » Puis la jeune femme continua quand même à tenter de me faire voir d’une autre façon la situation, en se confiant à moi sur le fait qu’elle n’ait jamais été amoureuse. Je l’écoutai, mes larmes s’étant asséchées, le regard tombant vers nos pieds. Je soupirai. « Tu n’as pas à te justifier, Anna. Je sais que l’amour ne se commande pas, je sais que l’amour c’est un truc unique, qui ne se trouve pas avec tout le monde … Je suis juste … fatigué d’être seul, tu vois ? J’ai trente-quatre ans et je n’ai jamais connu la belle histoire d’amour que tout le monde semble vivre autour de moi. » Je ne parlais pas forcément des personnes de mon entourage, mais des couples qu’on voyait par ici et par là, des anciens étudiants de ma promotion qui à ce jour avaient tous leur petite famille.

Afin d’alléger l’atmosphère, Anna renchérit avec une moquerie sur le fait que elle et moi en couple rimait avec elle qui me traînerait dans toutes les discothèques. Je souris, légèrement amusé. « Peut-être que ça ne me conviendrait pas, mais peut-être que ça me ferait du bien aussi … » Ajoutais-je en la regardant profondément. Puis je détournai le regard et pris une grande inspiration. « Je crois qu’il vaudrait mieux que je rentre chez moi. Tu veux partager un taxi ou tu retournes à l’intérieur ? » Je n’étais clairement pas en état de conduire. Je reviendrais chercher ma voiture au matin.

__________________________

je voudrais partir maintenant te retrouver, tu me manques tellement
qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble si on n'est pas ensemble ? est-ce que ça suffit de rassembler nos souvenirs ? ▬ qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble si on n'est pas ensemble ? est-ce que ça suffit de s'attendre ?
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MessageSujet: Re: j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.    j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.  - Page 2 EmptyDim 23 Aoû 2015 - 21:48


J'enseigne à mes peurs l'art de mourir

ft. Lennox Nowakowski


Attristée par la situation, Anna ne sait plus quoi faire pour retrouver la complicité qu’elle partageait jusqu’à maintenant avec Lennox. Bien qu’il ne soit que très rarement de bonne humeur, elle aime passer du temps avec lui, et elle sent en cet homme la bonté qu’elle apprécie tant chez les autres. Bien sûr, ça ne fait pas longtemps qu'ils se connaissent, mais elle a un don pour ressentir les gens, elle est de nature empathique, et elle ne supporte pas de voir des gens bien aussi malheureux, surtout à cause des. Elle s'en veut un peu d'avoir été si loin avec lui sur la piste de danse, elle sait qu'elle l'a un peu chauffé, mais c'était avant tout pour qu'il se laisse aller à danser, pour qu'il sente son corps et s'épanouisse dans ses mouvements. Elle n'aurait pas imaginé qu'il l'embrasserait, mais à y réfléchir maintenant, elle aurait dû s'en douter. Elle tente alors de le rassurer sur sa condition de célibataire, en lui expliquant finalement qu'il est quelqu'un de bien, et que quelque part c'est peut-être elle qui a un souci. La réponse du jeune homme la surprend.

Tu veux dire que si j'avais besoin d'aide et que je t'appelais pour venir me porter secours tu ne viendrais pas ?

Anna en doute, car elle se sent quand même qu'il n'est pas du genre égoïste, à ne penser qu'à lui. Mais elle comprend quelque part, que tous les compliments qu'elle lui offre ne raisonnent pas en lui comme étant réels. Il a si peu confiance en lui qu'il ne reconnaît pas ses propres qualités, et pour ça malheureusement l'animatrice n'y peut pas grand-chose. Elle prend cependant un peu pour elle le reproche qu'il lui fait. Elle ne se serait jamais permise de le juger sans être certaine de ce qu'elle avance, et la remarque quelque peu acerbe qu'il lui fait la peine un peu. Cependant, elle n'en dit rien, ne voulant pas accroître le mal-être de son ami. Ce dernier d'ailleurs la rassure en lui disant en quelques sortes qu'il comprend.

Tu sais, j'ai bientôt trente-deux ans, et moi non plus je n'ai jamais vécu de réelle histoire d'amour. Comme je t'ai dit, je ne sais pas ce que c'est que d'aimer quelqu'un, et il m'arrive de penser que je finirai seule, mais dans ces moments, j'essaie de penser aux bonnes choses de ma vie. Comme par exemple à mes amis. Ce sont pour la plupart des boute-en-train, si tu veux je t'en présenterai. Bref, je me change les idées. Tu n'as pas quelque chose que tu aimes ?

Et puis, pour essayer de détendre l'atmosphère, Anna tente de plaisanter. Malheureusement, sa blague tombe à l'eau, et Lennox lui dit quelque chose qui la met un peu mal à l'aise. Il est possible que sa nature joviale aiderait beaucoup le jeune homme, mais ça ne change rien au fait qu'elle n'est pas amoureuse de lui. Cependant, elle se dit aussi que ça n'est pas parce qu'elle n'est pas en couple avec lui qu'elle ne peut pas le pousser à sortir !

Oh ben tu sais, ça, ça peut quand même se faire ! Si vraiment tu veux sortir aussi souvent, je suis partante ! Ajoute-t-elle en souriant. Mais elle sait que Lennox ne se laissera pas faire, surtout après le fiasco de ce soir. L'animatrice espère seulement qu'il acceptera toujours de la voir en tant qu'amie, car elle regretterait vraiment de le perdre. Le jeune homme décide alors de s'en aller, et lui propose de partager un taxi. Un peu déçue de voir qu'il ne souhaite pas continuer la soirée, elle ne cherche malgré tout pas à le retenir. Ce n'est pas par la force qu'elle obtiendra de lui qu'il se libère.

Je vais rester un moment encore, mais j'espère qu'on se reverra car je t'apprécie vraiment, tu sais.

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MessageSujet: Re: j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.    j'enseigne à mes peurs l'art de mourir -r.  - Page 2 EmptyDim 30 Aoû 2015 - 23:47

À la question d’Anna, je me senti doublement pire dans qui j’étais, puisque la réponse qui se dessinait dans ma tête était toute autre que ce qui était socialement acceptable. Quand je recevais un appel au beau milieu de la nuit, je pensais tout de suite qu’il s’était passé quelque chose, à quelque part. J’angoissais si rapidement à force d’imaginer le pire. Et c’est pour cette exacte raison que dans ces moments-là, je laissais mon téléphone vibrer sur ma table de chevet, ignorant ce qui se passait au bout du fil. J’étais comme ça. Un lâche. Je préférais fuir devant un problème plutôt que de devoir l’affronter. Je préférais me dire que la personne allait en appeler une autre après moi plutôt que d’intervenir. Comme si le problème allait disparaître d’un coup de baguette magique. Comme s’il n’existerait plus si je l’ignorais. Et c’est un exemple parmi tant d’autres. Mais au bout du compte, je demeurais toujours un incapable, un lâche. J’haussai donc les épaules à la question d’Anna. « Je ne suis pas la bonne personne pour venir au secours des autres. Je ne suis pas la bonne personne pour grand-chose. » L’alcool me rendait encore plus déprimant et dépressif que jamais. Anna allait vouloir déguerpir à toute vitesse si je continuais à agir de la sorte. Je me relevai légèrement sur mon banc, replaçant mes cheveux d’un coup de la main.

Le sujet tant tabou pour moi vint dans notre discussion, et Anna renchérit en disant qu’elle non plus n’avait jamais aimé qui que ce soit. C’était facile de dire tout cela, pour elle. C’était elle qui n’aimait pas les autres. C’était elle qui ne savait pas ce que c’était que d’aimer. Moi, je savais ce que c’était. Et je savais encore plus ce que c’était que de ne pas être aimé en retour. Anna n’était que la cerise sur l’interminable sundae des rejets que j’avais vécus durant ma vie. Bref, je ne répondis rien, sachant fortement que la situation de mon amie n’était sans doute pas mieux que la mienne, que ce n’était qu’une question de perspective. Je ne voulais pas la blesser en minimisant son problème devant le mien. Elle proposa de me présenter de ses amis, des boute-en-train. Puis elle me demanda s’il n’y avait pas quelque chose que j’aimais, qui me rendait heureux. Encore une fois, j’haussai les épaules, la mine basse. « Le jazz. Les films. Écrire. Toutes des choses que je fais seul, et qui me rappellent à quel point je le suis, justement. » Anna avait beau tout essayer, je demeurais lourd dans tous mes propos. Je sentais qu’elle allait bientôt baisser les bras, alors j’allais bientôt couper court à cette discussion. Je ne me supportais même plus moi-même.

Dans une dernière tentative probablement désespérée de la part de mon amie, Anna blagua sur le fait qu’elle et moi en couple ne fonctionnerait pas. Ma réponse sembla la mettre mal à l’aise ; j’avais cet effet avec beaucoup de personnes. Elle renchérit cependant avec un autre commentaire léger, souriante. Je souris aussi. « On verra bien. » Dis-je. Je disais souvent vouloir sortir davantage, mais quand l’occasion était là, devant moi, je renonçais. Je préférais aller me conforter dans ma solitude même si éventuellement, le silence allait peser sur ma conscience. Je préférais souvent la souffrance à la délivrance. C’était stupide. Complètement stupide. Bref, voyant que nous étions tous les deux au bout du rouleau, tous les deux face à moi-même, je me levai et annonçai que j’allais repartir. Je proposai à Anna de la raccompagner, mais elle déclina l’offre. Je pouvais comprendre. Moi non plus, je n’aurais pas voulu revenir avec moi en taxi. J’hochai donc la tête. « Je t’apprécie beaucoup aussi, Anna. Je suis vraiment désolé pour ce soir. » Et je fis volte-face pour me diriger vers une rue plus passante, où des taxis attendaient en ligne. Et je disparus derrière la porte, fermant les yeux et désirant ne plus jamais avoir à les ouvrir de nouveau. 

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