ma pensée ivre, avec ses retours obsédants (+) octie.

octavia et nephthys

Enfin, dans l'après midi, sous un soleil charmant d'été, un de ces ciels d'où descendent en foule les regrets et les souvenirs, elle s'assit à l'écart dans le jardin, pour entendre, loin du monde, la douce mélodie du temps qui passe. Méditant et rêvant, seule, toujours seule, elle ne penses qu'à se faire oublier maintenant que sa vie est devenu enfer, sa nature s'en est allé pour laisser place à la peur la plus sommaire, alors, elle se noie dans ce bain d'eau froide qu'est le déni, elle refuse de remonter à la surface pour apercevoir le monde qui l'entoure, et, par une absolue solitude, elle voit s'évanouir ses chimères lointaines, et le démon du mal l'entraine indolemment aux bords des impures fontaines, elle regrette son paradis, dans un doux souvenir son cœur se réfugie et elle essuie, sous ses yeux, une larme amère.
Il est temps pour elle de faire semblant, cacher sa tristesse chère Nephthys, cacher sa douleur sou un manteau de mensonges et sous son masque, car elle doit lutter, il y a quelqu'un ici qui pourra surement l'aider, le problème, c'est qu'elle ne sait pas où la trouver et voila maintenant trois jours qu'elle dort dehors, mangeant le minimum, se cachant du monde, elle est là, sur ce banc dans ce part, recroqueviller sur elle-même, le regard vide, capuche sur la tête pour se fondre dans la masse, surveillant du coin de l’œil les passants, priant au fond d'elle pour que la police ne la retrouve jamais.

Faire la manche est trop humiliant, pourtant, elle n'a peut-être plus le luxe de se dire que tout va s'arranger, sa vie est fichue, brisée, tout ceux qui comptait pour elle lui ont tourné le dos, la croyant coupable, elle, elle qui n'a jamais fait de mal à une mouche...Nephthys se disait qu'ils avaient raison, elle était coupable d'une certaine façon, coupable d'avoir cru son petit ami, de l'avoir suivi et d'avoir été stupide, naïve.
Vêtue de fringues volés après son évasion, elle paraissait normale dans la foule, une fille ordinaire, un visage sans sourire, il y en a tellement maintenant, elle devait mentir sur son identité si on lui demandait son nom, elle devait surtout trouver celle sur qui elle comptait, mais impossible pour elle de prendre trop de risque, la nuit allait bientôt tomber en plus, si elle ne voulait pas passer une nuit de plus dans la rue, il lui fallait trouver son amie.

Nephthys se leva, soufflant, elle était exténué, elle avait soif, elle avait faim, elle sentait pas très bon et elle était sans cesse aux aguets, guettant le moindre bruit comme une menace, elle se mit à marcher, baissant la tête, seuls ses cheveux étaient visible, de longs et beaux cheveux, sales eux aussi mais ça se voyait que de près, Neph marchait doucement dans les rues de la ville, regardant les passants puis baissant la tête pour ne pas croiser leurs regards, elle savait que les journalistes avaient parlé d'elle et que la police la cherchait, mais la question c'était de savoir s'ils étaient sur ses traces ou pas, si quelqu'un allait la reconnaitre ou pas...