Le soleil se lève sur une nouvelle histoire[Kolby]

Lorsque j'ouvris les yeux, il faisait déjà jour. Les rayons du soleil dansaient sur ma peau, me réchauffant avec douceur et bienveillance. Je mis un moment à émerger, mais une fois que cela fut fait, je ne pus m'empêcher de constater que j'étais entièrement nu. C'est alors que je me remémorais la nuit passée avec Aisling. Je tournais la tête, elle toujours là, allongée, endormie. Je souris, puis, du bout des doigts, effleura sa peau nue sous les draps.  

Je l'avais fait, je ne m'étais pas dégonflé, je n'avais eu aucun problème de type physique, et je ne me sentais ni frustré, ni coupable, ni rien de négatif. Me sentais-je différent ? Non, pas le moins du monde... Les gens disaient que l'on se santait différent lorsque l'acte sexuel était fait. Mais je ne me sentais vraiment pas différent. La seule chose qui avait changé, c'était la nature de ma relation avec Aisling, et le fait que nous étions maintenant, encore plus proches que jamais.

Je me suis extirpé du lit avec lenteur et enfila un bas de jogging et le tee-shirt que je portais la veille, puis sorti de la chambre afin de me diriger vers la cuisine. Arrivé là bas, je croisais alors ma mère, assise à table, le journal dans une main et une tasse de café dans l'autre.

- Tu as passé une bonne nuit ?
- Assez bonne oui.
- Tant mieux pour toi, personnellement, je n'ai fermé l'oeil qu'à partir du moment où vous avez décidés de dormir.

Lorsque j'ouvris la bouche afin de répliquer, ma soeur entra dans la pièce et répondit à ma mère à ma place " Laisse le, pour une fois qu'il agit comme quelqu'un de normal ! Il a une copine sois contente ! "
Elle m'ébouriffa les cheveux comme une maîtresse félicite son chien, puis attrapa sa veste et sortie de la maison. Ma mère posa sa tasse, son journal, se leva, se dirigea vers moi, et m'enlaça.

- Je voulais juste dire... vous deux... C'est pas trop tôt. Dis à Aisling de rester dîner ce soir, un tel événement ça s'fête !
- MAMAN !
- Quoi ! C'est pas vrai ? Y'a que toi qui a le droit de fêter ta première fois ? Nous aussi on veut fêter le fait que notre fils n'est pas un perturbé sexuel !

Et sur ce, elle s'en alla aussi. Je laissais échapper un soupir, tout ça ne me disait rien de bon. J'entrepris alors la tâche de préparer le petit déjeuner, et ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes qu'Aisling apparue soudainement, me faisant quelques peu sursauter. Le contact de ses bras autour de ma taille me plaisait. Et pour la première fois, je me sentis pleinement heureux.

- Comment va ma chère Aisling ce matin ?

Je ne pus m'empêcher de laisser apparaître un sourire gêné sur mon visage lorsqu'Aisling me dit que j'avais l'air plein d'énergie. En effet oui, je l'étais. Il m'était arrivé une grande chose cette nuit. Je me sentais revigoré, un être nouveau. Ce n'était pas comme si tout s'était soudainement amélioré chez moi, mais le fait d'avoir enfin connu ce sentiment, et cette sensation, me faisait réaliser que la vie n'était pas toujours pleine de colère et de désillusion, ainsi que d'ennuie. Et Aisling, elle m'avait fait découvrir une autre facette de ma personnalité, elle m'avait fait découvrir que je pouvais être quelqu'un d'attentionné, de sincère, et passionné. Elle était, la merveille de mon monde, l'unique merveille de mon existence. Hier encore je pensais être sous le charme de Kamille et ses baisers, mais Aisling m'avait fait découvrir la profondeur des sentiments, de par ses baisers que de par ses caresses. Elle m'avait fait connaître l'authenticité. Nous étions une évidence, et j'avais été le dernier à m'en rendre compte.

Alors que je posais le petit déjeuner sur la table de la salle à manger, la jeune fille me demanda alors où étaient passés mes parents. Je ravalais ma salive, trop gêné pour lui dire ce que m'avait sorti ma mère quelques minutes plus tôt. Je me suis assis après l'avoir invité à faire de même, puis lui servis un verre de jus d'orange pressé, et quelques pancakes.

- Ils ont eu à faire. Ma mère te demande de bien vouloir dîner avec nous ce soir. Je pense que je devrais t'amener chez toi après le petit déjeuner, histoire que tu prennes quelques affaires. J'ai l'impression que ma mère va vouloir que tu viennes souvent. Et puis, ce n'est pas comme si tu n'avais pas déjà envahi mon armoire, ou mon espace.