Quiproquos [Mason]

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Quiproquos
feat. Mason R. Holloway

Ce soir, c'est enfin le grand soir. Durant mon stage, ma principale mission a été d'être co-organisatrice d'un concert en plein air accueillant des centaines de personnes. Et ce concert, c'est ce soir. Je cours littéralement partout, lançant des directives à droite et à gauche, mon calepin et ma liste interminable de choses à régler en main. Ma patronne est intransigeante et je peux vous dire que je fais tout pour la satisfaire. Quand le concert commence enfin, ce n'est pas pour autant le moment pour moi de relâcher la pression. Je dois contrôler les loges des musiciens, m'assurer que les éclairages n'ont pas de défaut et que rien ne cloche au niveau de la sécurité.

Quand finalement le concert prend fin, c'est le moment d'encadrer les VIP qui ont accès aux coulisses. Seulement, je repère un grand brun avec un calepin en main, et je me rends compte qu'il n'a rien à faire backstage. Je me rue vers lui et lance :

Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous devez sortir !

Sauf qu'à ce moment là, je n'ai pas repéré le badge de l'homme. Il est en fait le journaliste officiel de la soirée.

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Allison & Mason.

"Quiproquos"

Du travail, ce soir. Un super concert en plein air à couvrir, j'étais parmi l'élite de journalistes officiels de la soirée. Je m'étais vraiment éclaté. Non pas seulement pour la musique mais ces éventements sont un bonheur à couvrir. J'étais là, avec mon carnet, qui me suivait partout pour travailler, et une bonne plume et c'est parti. L'ordres des chansons, les artistes présents, les réactions de la foules, le nombre de spectateurs présents, la logistique,... Toutes ces informations que je devais recueillir au compte goutte pour rendre un travail abouti, pointu, fin. C'est ce en quoi j'excelle et prends un grand plaisir.
Le concert, une fois terminé, je devais rapidement filé en backstage car je ne devais louper les artistes présent au concert. C'était une pépite pour un journaliste d'avoir les paroles des artistes. Je marche alors vers les coulisses, cherchant mon dictaphone dans la poche de ma veste de costume. Bon sang, ou est-ce qu'il était passé celui-là ? Commençant à rouspéter, je continuai ma course. Je cherche dans la poche de mon jean. Là ! Mon calepin, mon dictaphone et moi entrons dans les coulisses, grâce à mon badge croché à ma veste. Soudain, je sentis quelqu'un me tirer sur mon épaule. Je me retournai violemment. Une petite brune, mignonne ma foi, me lance ces paroles, sur un ton pas très sympathique : Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous devez sortir !. Ouuuuh mais c'est qu'il griffe le chaton ! Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres, amusé. Je fixe ses yeux bruns. J’attrape mon badge et le met à la hauteur de son visage en l'agitant légèrement. « On se calme, ma belle. » Ce n'était pas du tout méchant, juste très moqueur. Je remis mon badge en place et commençait à me retourner pour partir. Le devoir m'appelle.

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Quiproquos
feat. Mason R. Holloway

Ça fait des semaines que je me prépare à cette soirée, des semaines que j'y travaille, mais aussi des semaines que je stresse. Du coup, la tension est à son comble ce soir. Je cours partout, règle des soucis de dernière minute sous les yeux exigeants de mon maître de stage, ma boss depuis que j'ai commencé mon stage. C'est intense ce soir, et du coup quand je repère quelqu'un qui semble n'avoir rien à faire en coulisses, je suis carrément malpolie en lui demandant de partir. La réaction du jeune homme ne se fait pas attendre. D'un ton plutôt désagréable, il me répond en me montrant son badge officiel de journaliste. Ok, grosse gaffe. Je rougis instantanément, de gêne mais aussi un peu d'agacement suite à cette réaction moqueuse qu'il a eue à mon égard. Il ne me laisse carrément pas répondre et se tourne pour partir.

Eh attendez ! Je suis désolée de vous avoir parlé sur ce ton, je n'aurais vraiment pas dû. Par contre pourriez-vous mettre votre badge autour du cou s'il vous plaît ?

Mes excuses sont on-ne-peut plus sincères, et ça se voit. Je suis vraiment désolée de l'avoir agressé comme ça. Et même si sa réaction était vraiment présomptueuse je me dois de donner la meilleure image possible de ce concert, même en coulisse.

Si vous souhaitez, je peux vous conduire directement au groupe phare de la soirée pour faire une interview ? Ils ne sont pas disponibles longtemps après leur performance, si vous ne souhaitez pas les rater, c'est maintenant.

Je me plie vraiment en quatre pour satisfaire le journaliste. J'espère qu'il me pardonnera ma maladresse.

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Allison & Mason.

"Quiproquos"

Ok. D'accord. Je n'avais pas été forcément exemplaire avec cette jeune demoiselle qui semblait toute débordée et en panique. Elle rougit à ma réponse d'ailleurs. Je me suis retourner, prêt à tracer ma route, quand soudain, elle m'arrête net dans mon démarrage : « Eh attendez ! Je suis désolée de vous avoir parlé sur ce ton, je n'aurais vraiment pas dû. Par contre pourriez-vous mettre votre badge autour du cou s'il vous plaît ? » Tiens, en plus, le chaton me donne des ordres. Puis je me retourne. La sincérité dans ses yeux se lit comme dans un livre ouvret. Mets un peu d'eau dans ton vin, Holloway. Je risque doucement et esquisse un fin sourire à destination de la petite brune. « Non, je vous en prie, c'est moi, je n'avais pas à réagir ainsi. » J'enfile le badge autour de mon cou, fixant ses yeux noisettes. « Voilà, mademoiselle. ». Après tout, elle doit être une des jeunes organisatrices de la soirée, je n'ai pas le droit de lui en vouloir, ce serait idiot. Toute cette ambiance post-concert me donnait un peu le stress. Tout le monde est dans le rush et parfois, cela mets la pression. Ce soir devait ressembler à ça. « Si vous souhaitez, je peux vous conduire directement au groupe phare de la soirée pour faire une interview ? Ils ne sont pas disponibles longtemps après leur performance, si vous ne souhaitez pas les rater, c'est maintenant. » Je la regarde, un peu interloqué. J'ai pas du bien entendre... « Vous feriez ça ? Je ne sais pas quoi dire... Ce serait très gentil de votre part. »Bon sang, elle m'a prise de court la petite. Quel folie ! Avec ça, j'allais rendre un article formidable. Je lui dois un dîner ou ce qu'elle veut ! Je suis soudainement comme un gamin tout content d'avoir son cadeau de Noël. Je lui envoie un sourire radieux, reconnaissant de son geste. C'est vrai, elle doit avoir d'autres chats à fouetter, elle n'est pas obligée de le faire.

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Quiproquos
feat. Mason R. Holloway

Quand le beau (il faut le dire) journaliste accepte de mettre son badge autour du cou et m'appelle "mademoiselle", j'affiche un sourire radieux.

Merci !

Je suis tellement désolée de l'avoir limite agressé tout à l'heure que je lui fais même la proposition de l'accompagner voir le groupe phare du concert avant que ces derniers ne partent. Je sais que ça dépasse un peu mes fonctions mais il faut bien que je me fasse pardonner ! Et après tout, si on autorise des journalistes à venir en coulisse, c'est bien pour qu'ils puissent parler aux groupes non ? Bref, l'homme qui me fait face semble étonné par ma proposition.

Il faut bien que je me fasse pardonner ! Et puis vous êtes là pour ça, non ?

Je lui souris en commençant à avancer dans le couloir de fortune aménagé pour l'événement. Le journaliste me suit, et on arrive devant une porte. Avant de frapper, je demande :

Vous êtes prêt ?

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Allison & Mason.

"Quiproquos"

Je pensais pas qu'un jour j'allais rendre une femme autant heureuse juste en mettant un simple badge autour de mon cou. Un sourire étincelant illumine le visage de la belle petite brune, avant qu'elle me remercie. Je hoche la tête, avec un petit sourire. Ensuite, elle m'avait proposé de m'accompagner jusqu'au gros groupe de la soirée, pour un interview plus que privilégié. Non sans contenir ma surprise, j'avais demandé si elle ferai vraiment une chose pareille. Elle sourit avant de me répondre : « Il faut bien que je me fasse pardonner ! Et puis vous êtes là pour ça, non ? » Bon sang, cette fille est une pépite ! Une vraie gentille. Elle amorce un départ dans l'allée qui menait à mon sésame. Je la suis alors de près. « Vous êtes formidable, savez-vous ça ? J'en oublierai presque votre attitude bourrue de toute à l'heure. » Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. J'avais complètement occulté l’altercation de toute à l'heure, j'avais juste envie de la taquiner. C'est plus fort que moi... Nous arrivons devant la fameuse porte. Avant de frapper, elle me demande si je suis prêt. Non, enfin pas vraiment. Il me manque quelque chose. Je pose sa main près de la sienne pour éviter qu'elle ne frappe. Je plante mon regard azur dans le sien. « Pas tout à fait. Laissez-moi vous invitez à dîner quand vous aurez terminer. Je vous dois une fière chandelle. Acceptez, je vous en prie. » Ce petit sourire reste figé, comme en suspens sur mes lèvres. C'est sacrément gonflé que je viens mais je préfère me prendre un vent que de ne pas tenter. Qui ne tente rien n'a rien, comme disait l'autre. Grâce à elle, je vais faire un article du tonnerre. Je pouvais pas juste lui dire un simple ''merci'', c'est pas moi. Je fais les choses en grand. C'est non sans une appréhension que j'attendis la réaction de la jeune femme.

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Quiproquos
feat. Mason R. Holloway

Une pépite, moi ? Si vous le dites. Non, moi je dirais que j'essaie toujours d'aider les gens quand je le peux et que vu que j'ai été désagréable avec cet homme, je me dois de faire quelque chose pour lui. C'est juste normal ! Et il semble plus que ravi, alors que demander de plus ? Mon but ce soir, c'est que tout se passe bien, et ça m'a l'air bien parti. Je souris à sa taquinerie et réponds :

J'espère que vous allez oublier, parce que ça ne me ressemble pas vraiment d'agresser les gens comme ça.

Ça ne me ressemble pas du tout même. Mes parents m'ont appris à rester polie et respectueuse, et pour le coup j'ai un peu déraillé. Même pas un bonsoir, non mais vraiment. Enfin, nous avançons dans le couloir pour finalement faire face à une porte, celle de la loge du groupe phare de la soirée. Quand je demande au journaliste s'il est prêt, je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il me fasse une telle proposition ! Je rougis instantanément, et ouvre la bouche pendant une seconde sans qu'un son ne daigne en sortir. Me rendant compte que je gobe les mouches, je la referme pour un sourire gêné et répond, légèrement mal à l'aise :

Eh bien euh... Je ne sais pas si c'est très professionnel d'accepter un dîner avec l'un des journalistes du concert...

Je baisse le regard. J'ai bien envie d'accepter quand même, je dois l'avouer. Cet homme est vraiment charmant, et il semble avoir du caractère. Tout ce que j'aime. Alors je relève les yeux pour planter mon regard dans le sien et, toujours les joues rosées, j'ajoute :

Mais j'ai quand même très faim et je ne dirais pas non à un peu de compagnie. Je marque une courte pause pour sourire et finit par dire : Alors d'accord.

Sans autre cérémonie, je frappe à la porte et attends qu'on me dise d'entrer. Quand c'est fait, je m'exécute et présente le journaliste au groupe (enfin j'essaie) :

Bonsoir, je suis désolée de vous déranger, je vous présente...

Et là je m'arrête net, réalisant alors que je ne connais pas le nom du journaliste, ni pour quel journal il travaille. Je me tourne vers lui, cherchant à toute allure une excuse, et trouve finalement la meilleure de toutes.

En fait, je pense que c'est mieux s'il se présente tout seul. Je dois vous laisser j'ai encore quelques détails à régler.

Puis, je me penche vers le journaliste pour que seul lui m'entende :

Je serai d'ici une demi-heure dans la fosse devant la scène. Soyez à l'heure.

Je lui souris, et je tourne les talons pour retourner à mon travail.

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Allison & Mason.

"Quiproquos"

Je l'avais taquiner sur notre petit accrochage de tout à l'heure. Un sourire aux lèvres, elle me réponds : « J'espère que vous allez oublier, parce que ça ne me ressemble pas vraiment d'agresser les gens comme ça. » Je hoche la tête avec un petit sourire, gardant l'allure à ses côtés. « C'est déjà oublier, je vous rassure. » C'est vrai quoi. Nous arrivons rapidement devant une porte qui mène alors au groupe. Puis là, subitement, je ressens le besoin de la remercier pour ce geste. Et comme je ne fais jamais semblant, je lui avait proposer de l'inviter à dîner. Sa réaction est à mourir de rire franchement, je me retiens par respect. Ses joues s'empourprent aussitôt. Elle est bloquée l'espace d'une seconde. Ses lèvres se fendent en un sourire gêné, elle semble terriblement mal à l'aise. « Eh bien euh... Je ne sais pas si c'est très professionnel d'accepter un dîner avec l'un des journalistes du concert... » Je roule des yeux. Au diable le professionnalisme ! Il va falloir que je rende cette jolie brune un peu plus rock'n'roll, elle a largement de quoi faire, je l'ai vu à l’œuvre. Nos regards se croisent. J'allais répondre mais elle me devance. « Mais j'ai quand même très faim et je ne dirais pas non à un peu de compagnie. » C'est vrai ! Elle a dit oui ! Génial. Mon tête à tête avec ma bouteille de bourbon prévu après le concert attendra un bon moment. J'esquisse un grand sourire. « Formidable, merci. » D'ailleurs, elle a un sourire particulièrement charmant cette demoiselle. Elle me tire de ma contemplation en frappant à la fameuse porte. Lorsqu'elle l'ouvre et entre, je lui emboîte le pas. Je respire doucement, c'est toujours une petite dose de stress pour moi. Même si je le fais maintenant depuis des années, il reste la peur de mal faire. Etant perfectionniste, cela peut facilement se comprendre. Je repose mon attention sur la jeune femme qui tente de me présenter. Mais oui, bon sang, elle ne connaît pas mon prénom ! En se tournant vers moi, je remarque qu'elle semble confuse. Finalement, elle arrive de rattraper le coup avec brio. Elle a du caractère cette fille franchement. Soudain, elle se penche vers moi. « Je serai d'ici une demi-heure dans la fosse devant la scène. Soyez à l'heure. » Un nouveau sourire auquel je réponds. « Oui, m'dame. » Hop, une taquinerie en passant, ça fait du bien ! Elle quitte la pièce. Je me tourne vers le groupe et m'avance vers eux....
Je ferme la porte délicatement. Je soupire, un sourire aux lèvres, satisfait. J'avais passer un super moment avec eux, j'ai même gagner un selfie avec eux. Bon, pas pour l'article mais pour moi. Les avantages du métiers. Surtout que j'aime beaucoup leur musique. En tout cas, j'ai tout ce qu'il me faut pour mon article. J'allais remercier la jeune femme qui m'a aidée et lui demander son prénom surtout. J'ai besoin de poser un nom sur ce visage. Marchant vers notre lieu de rendez-vous, je relis mes notes toutes fraîches dans mon calepin. C'est pas mal franchement, même ça chasse la baraque sérieusement : Plus qu'à rédiger tout cela, mais attendant, une autre mission m'attends. J'arrive dans dans la fosse vide en refermant brusquement mon calepin. Je lève les yeux et regarde autour de moi. Personne en vue. J'attrape mon portable dans ma poche et regarde l'heure. J'ai à peine cinq minutes d'avance, j'allais l'attendre. En attendant, je m’appuie contre une barrière de métal posée pour l'occasion. Je profite alors du silence ambiant. Dire qu'il y a un peu plus d'une demie-heure, cet endroit était bondé et complètement déchaîné. C'est drôle quand même. Je laisse mon esprit divaguer en attendant la jolie brune.

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Quiproquos
feat. Mason R. Holloway

Je ne m'attendais vraiment pas à ce que le journaliste m'invite à dîner, surtout après la manière dont je lui ai parlé quelques minutes plus tôt. Du coup je suis plutôt surprise, et je prends un instant de réflexion avant de souligner que ça ne serait pas forcément très professionnel de ma part. Le voir rouler des yeux, comme exaspéré, me provoque un petit rire. J'ai quand même envie d'accepter alors du coup je le fais avant de frapper à la porte de la loge. En entrant, je dois présenter mon rencard de ce soir mais je me rends compte trop tard que je ne connais pas son nom. Grâce à une pirouette de rattrapage qui fait sourire le groupe et le journaliste, je m'en sors pas trop mal, et je donne à mon "date" le lieu et l'heure de notre rendez-vous. Sa réponse me fait sourire, et je m'en vais vaquer à mes occupations. Je supervise les rangements de matériel, du moins ce qui est censé se faire ce soir, et j'aide des VIP à trouver leur place.

Quand j'ai enfin terminé, il est cinq minute plus tôt que l'heure de mon rendez-vous avec le journaliste. Du coup, j'en profite pour aller me poser un moment, je passe dans les toilettes des dames pour me refaire une petite beauté, et je prends la direction de la fosse. Quand j'arrive, je repère l'homme qui m'a invitée et je souris. Il contemple d'un air absent les gradins installés pour le concert. En m'avançant, je dis :

C'est impressionnant quand il n'y a personne n'est-ce pas ?

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Allison & Mason.

"Quiproquos"

Tandis que j'attendais la petite journaliste à qui j'ai proposé d'aller dîner, mon regard azur se perd sur le lieu vidé de toutes notes de musiques, de toute âme pour les écouter. C'est stupéfiant de voir cette grande scène vide. J'ai presque envie d'aller me faire un délire de rockeur en solitaire, mais s'il on me surprends, je crois que je vais mourir de honte. Puis ça ferait tâche franchement. Imaginons qu'un journaliste passe dans le coin et choppe l'information croustillante. ''Un journaliste mégalo fait du air guitar... sans public'' ou alors ''Troisième partie déserte''. Je vois déjà la petite information en fin d'article. Je chasse ces images de ma tête en la secouant légèrement, un sourire idiot sur le visage. J'ai réellement des pensées bizarres parfois... « C'est impressionnant quand il n'y a personne n'est-ce pas ? » Tiens, elle me tire aussi sec de mes pensées oisives. Sa voix transpire le sourire, je n'ai même pas besoin de me retourner pour le savoir. Des années d'expérience. Je descends de mon perchoir avec agilité, me tournant vers elle. Qu'est-ce que je disais ?... Je pose mes avant bras sur la rambarde métallique et l'observe un peu plus finement. Retouche maquillage. Un sourire se dessine sur mon visage. Je vous expliquerai comment je fais hein. Tandis qu'elle approche, je lui réponds. « Pas aussi impressionnant qu'une femme ponctuelle. » Je la taquine déjà, elle est à peine arriver, il faut que je la laisse respirer sinon elle va partir plus vite que prévu. J'incline quelque peu la tête sur le côté, inquisiteur. « Une femme se prénomme d'ailleurs... ? » C'est vrai que je ne connais pas le prénom de ce joli minois. Il fallait que cela change. J’entremêle les doigts de mes mains ensemble en la regard, toujours ce sourire croché aux lèvres.

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» Les quiproquos ça donne des rides (Hans)