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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 we live through scars this time + charlize (#1127)

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MessageSujet: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyLun 22 Fév 2016 - 17:55


But you're miles away, you're breaking up, you're on your own.  It's hard to take, I need an hour just to say hello.  And I can't make the truth of this work out for you or me. We live through scars this time, but I've made up my mind. We can't leave us behind anymore, we'll have to hurt for now. But next time there's no doubt, cause I can't go without you anymore. No, I can't go without you anymore.
We live through scars this time


Ce petit bout de papier froissé au creux de la main, il soupire. Y arrivera-t-il? Et que dira-t-elle? Il était parti sans prévenir, il n'avait donné aucun signe de vie, il avait disparu. Il avait eu mal, tellement mal. Nombreuses sont les fois où il avait eu envie de s'arracher le coeur de la poitrine et de le lancer par-dessus bord. D'abandonner. De tout laisser tomber. Mais la petite tête blonde sur ce bout de papier froissé, cette photo, l'avait probablement sauvé. C'était probablement la seule chose qui l'avait maintenu en vie, malgré tout. Elle, elles. Il remit la photo dans la poche de son jeans et leva la tête. Il avait l'impression de ne plus appartenir à sa vie, de n'être qu'un imposteur, un arnaqueur. Il lui avait promis de l'aimer jusqu'à ce que la mort les sépare, il l'avait promis. Et il l'aimait. Mais il avait failli à sa tâche, il en était plus que conscient. Avait-il vraiment eu le choix? Il n'en était pas certain. Il avait fait ce qu'il y avait de mieux pour les deux femmes de sa vie, pour elles. De l'autre côté de la rue, il fixait cette petite maison qui était autrefois son chez lui. Parce que depuis six mois, ce n'était plus le cas. Il n'était plus chez lui, et il ignorait s'il le serait à nouveau un jour. Peut-être qu'elle l'avait remplacé, peut-être qu'elle ne voulait plus rien savoir de lui, peut-être qu'elle l'avait oublié. Il avait écouté chacun de ses messsages, attentivement. Les premiers temps, ils étaient nombreux, voir plusieurs par jour. Plus le temps avançait, moins il en recevait. Jusqu'au jour où les messages vocaux laissés sur sa boîte vocale cessèrent. Il ne lui en voulait pas. Il avait disparu, et elle, elle avait besoin d'un mari, d'un père pour sa fille, leur fille, d'une personne qui pourrait l'aimer aussi fort que lui. Les morceaux de leur histoire étaient brisés, et rien ne pourrait réparer ceux qui se s'étaient perdus en même temps que lui. Il se décide finalement à faire un pas, puis deux. Il atteint le petit balcon de leur maison et se présente devant la porte close. Son coeur bat si rapidement, qu'il en a le souffle coupé. Il serre les dents ensemble, les poings crispés, tentant de retrouver son soufle. Chacune de ses inspirations lui font aussi mal, à l'intérieur. Il prends sa tête entre ses mains, la pression y est si forte qu'il a l'impression qu'elle va lui éclater entre les doigts. Il a le coeur rempli de rage, de haine. De sentiments aussi forts contre lui. Il ne revoit que son doux sourire, leurs boucles dorées et ses yeux brillants, derrière ses paupières closes. Ce n'était pas le temps de laisser tomber, de rebrousser chemin. Il fallait qu'il la voit, qu'il la prenne dans ses bras et qu'il ne la laisse plus jamais seule. Il avait besoin d'elle, plus que jamais. Il inspira un bon coup, détendit ses bras qui s'alignèrent le long de son corps, et s'apprêta à cogner.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyMar 23 Fév 2016 - 20:18

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Axten&Charlize

Réveillée par Romy très tôt ce matin, la journée commence mal. Depuis quelques mois, elle multiplie les cauchemars : cela fait six mois exactement. Comme si elle ressentait à l'identique ce que je ressens depuis qu'il est parti. Pas un signe de vie depuis tout autant de temps. Et ce n'est pas faute de lui avoir laissé de nombreux messages. Jusqu'au jour où j'ai compris qu'il m'avait rayée de sa vie, tout comme Romy. Aujourd'hui, c'est toujours le même doute qui me hante : est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Parfois aussi, je me suis demandé si c'était parce qu'il vivait mal sa paternité. Mais il n'en avait pas l'air pourtant...

Quoi qu'il en soit, et ce plus que jamais, je prends soin de ma fille comme si elle était la dernière chose qu'il me restait. Tout bien réfléchi, elle est la seule chose qu'il me reste de lui et plus ça va, plus je trouve qu'elle lui ressemble. Son regard surtout. C'en est presque perturbant parfois d'avoir l'impression de le revoir rien qu'au travers du regard de ma fille et à chaque fois, ça me fait un pincement au cœur. Et encore plus quand je pense au fait qu'elle grandira sans père, et qu'elle finira par me demande pourquoi il n'est plus là. Qu'est-ce que je lui répondrai alors que moi-même je ne le sais pas ?

Naturellement, depuis son départ, je n'ai pas d'autre choix que de me débrouiller avec mon bébé et comme j'aime avoir constamment un œil sur elle, je ne la donne presque jamais à garder sauf à des gens en qui j'ai entièrement confiance. Une peur inconsciente qu'elle m'échappe elle aussi, peut-être ? J'imagine que quand on perd quelqu'un si brutalement, du jour au lendemain, on se raccroche à la première chose qui vient... N'importe quoi qui puisse nous rappeler cette personne disparue, même la chose la plus futile qui soit aux yeux des autres.

Ne souhaitant demander d'aide à personne, je suis donc partie faire quelques courses avec elle, pendant une petite heure. Après avoir garé la voiture, je remonte l'allée du garage pour rentrer à la maison, portant Romy d'un bras, un sac de courses sous l'autre. Mais à peine j'arrive devant les quelques marches qui mènent au perron que je suis paralysée par la vue d'une silhouette, devant la porte. Celle d'un homme. Depuis quand est-il là ? J'imagine qu'il aimerait entrer en tout cas... Il m'est familier et pendant quelques secondes, j'ai une lueur d'espoir. Est-ce que cette silhouette pourrait être à la sienne ? Bien vite, je me rends compte que c'est ridicule en m'apercevant qu'il a les cheveux bien plus longs.

« Axten... ? »

Ce mot franchit mes lèvres dans un souffle, néanmoins suffisamment audible pour qu'il m'entende. Les yeux de Romy se braquent sur moi, comme si ce mot lui était totalement inconnu. Pour ma part, je ne quitte pas le dos de l'homme du regard, priant pour qu'il se retourne vite afin d'être fixée...

Emi Burton
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyMer 24 Fév 2016 - 22:58


But you're miles away, you're breaking up, you're on your own.  It's hard to take, I need an hour just to say hello.  And I can't make the truth of this work out for you or me. We live through scars this time, but I've made up my mind. We can't leave us behind anymore, we'll have to hurt for now. But next time there's no doubt, cause I can't go without you anymore. No, I can't go without you anymore.
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Ses doigts n'eurent pas le temps d'atteindre la porte close que les muscles de son bras se crispèrent. C'était réel. Il était là, sur le perron de la maison qui lui servait autrefois de toit. À Bowen, la ville où il avait grandit, où il avait rencontré sa douce femme et où il avait tout vécu. Ou presque. Six mois passés sur un autre continent, loin de tout ce qu'il l'avait toujours entouré. Six mois qu'il n'avait pas bravé de feu, qu'il n'avait pas sauvé de vie, qu'il n'avait pas serré sa femme dans ses bras et qu'il n'avait pas fait rire, encore et encore, sa petite fille. «Axten... ?» Un frisson intense transperça sa peau et ses os, électrisant chacun de ses muscles de la tête aux pieds. L'impression de ne plus faire partir de son corps, incapable de bouger, de réagir. Son prénom sonnait si doux à ses oreilles, c'était bien différent de ceux qui l'avaient prononcé à Portland. À mesure qu'il retrouvait le contrôle de son propre corps, son bras descendit lentement le long de son corps. Il baissa la tête vers le sol, pris d'une violente pression à la tête. Assurément, il ne se doutait pas que ce retour à la réalité serait aussi souffrant, physiquement. Elle avait prononcé son prénom avec une certaine interrogation. Était-ce parce qu'elle l'avait reconnu malgré sa tignasse de lion, ou parce qu'elle espérait le revoir à chaque fois qu'elle croisait un inconnu? Il inspira un bon coup, releva la tête et se retourna vers la source de cette tendre voix. Elle était toujours aussi magnifique, ses yeux brillants malgré la stupéfaction que son visage laissait parraître. Aucun son n'acceptait de sortir de sa bouche, il était paralysé. Paralysé par la beauté de Charlize, par le regard frappant de leur fille, qui ne semblait le reconnaître. S'il lui avait brisé le coeur en partant, parce que oui, il assumait complètement son «choix», il partageait maintenant un coeur brisé, lui aussi. Il s'émiettait en de minuscules particules, à cet instant même. «Charlize» réussit-il enfin à dire, le souffle coupé. Il ne s'était jamais posé autant de questions. Avait-il fait le bon choix? Reviendrait-il un jour? Mais seulement, aurait-il encore sa place aux côtés de sa famille? Parce qu'il avait songé à ne pas revenir, jamais. Puis, à chaque fois que cette idée hantait ses pensées, il s'en voulait. Il s'en voulait d'être bien trop égoïste, de ne penser qu'à lui, d'abandonner. Axten n'avait jamais abandonné, même lors des épreuves les plus difficiles. L'abandon, ce ne faisait pas partie de lui. L'amour, la famille, le dévouement, oui. Et jamais il n'aurait accepté de priver sa fille de son paternel. Elle aurait besoin de lui pour réparer son premier vélo, pour apprendre à jouer au foot et pour l'écouter parler de garçons toute la nuit. Oui, parce qu'Axten voulait être ce genre de papa. Il voulait que sa fille ait des parents qui lui offriraient le meilleur, mais surtout, qui lui offriraient tout leur amour. Et elle les aurait. Il se l'était promis. Et ce jour-là, même si son corps avait probablement accumuler une trop grande quantité d'alcool dans ses veines, il avait fait son choix, et il avait acheté son billet d'avion aller seulement. Maintenant qu'il était là, il n'avait envie que d'une chose. Axten délaissa le perron de la maison, il descendit les quelques marches qui le menèrent rapidement à la blonde et au bambin. Doucement, il s'approcha d'elle. Chaque pas était calculé, chaque centimètre qui les séparait l'était. Ses yeux ne pouvaient quitter les siens, c'était plus fort que lui. Les sourcils légèrement froncés par la multitude de sentiments qui s'affrontaient à l'intérieur, il posa sa main près de la joue de Charlize, qu'il caressa. Son visage était à une certaine proximité du sien, malgré la différence de grandeur. Son coeur battait si rapidement, si fort, qu'il avait l'impression qu'il en sortirait de sa poitrine. Il n'avait qu'une envie, poser ses lèvres sur les siennes, l'enlaçer et ne plus jamais quitter leur étreinte. Une seule chose l'en empêchait... il avait disparu une demi année, et en autant de temps, la jeune femme n'avait pas arrêté de vivre, elle. Il ne pouvait agir comme s'il n'était que parti travailler, le matin même. Et ce, même s'il en mourrait d'envie.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyJeu 3 Mar 2016 - 16:51

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Axten&Charlize


Depuis six mois, je ne vis plus que pour ma fille et mon travail, bien qu'ayant toujours l'espoir que je retrouverai mon mari un jour, comme un miracle. Plus personne n'y croit, mais de mon côté, je ne baisse pas les bras. Je ne peux pas l'avoir perdu définitivement pour une raison qui m'est encore inconnue, c'est juste impossible. Pourtant, ce sont toujours les mêmes questions qui hantent mon esprit : est-ce que c'est de ma faute s'il est parti, du jour au lendemain ? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal sans m'en rendre compte ? Ou peut-être qu'il a eu des problèmes, et que pour nous protéger, Romy et moi, il a préféré fuir... Tout autant de questions qui restent sans réponse.

Cela fait donc autant de temps qu'il est parti que je fais tout pour prendre soin de Romy moi-même, et je l'emmène presque partout avec moi à l'exception du travail. Et justement, en rentrant de courses, alors que je m'apprête à monter les marches menant au perron, la silhouette d'un homme attendant devant la porte me pétrifie. Il m'a l'air familier : beaucoup trop familier. Mais quelques détails me laissent penser que ça ne peut pas être lui. Malgré tout, je souffle son prénom dans une lueur d'espoir, tandis que la tête de la petite blonde se tourne vers moi, ses yeux grands ouverts en signe d'incompréhension.

Quelques secondes après avoir entendu ma voix, l'homme fait volte-face. Le voir me paralyse totalement. Incapable d'aller vers lui ou même de lui adresser un sourire. Le seul geste que je parviens à faire, c'est caresser les cheveux de Romy, autant par réflexe que pour la rassurer. Sans compter qu'elle ne semble pas le reconnaître. Je frissonne lorsque je l'entends prononcer mon prénom à son tour, et réalise à quel point même une chose aussi simple que celle-ci avait pu me manquer.

Puis il fait quelques pas pour descendre les quelques marches et plus il s'approche, plus je tremble. J'essaye de me ressaisir mais il me faut quelques secondes pour que les tremblements cessent. Jusqu'à ce qu'il pose sa main sur ma joue et la caresse doucement. Petit à petit, mes yeux s'embuent, tandis que mon regard est plongé dans le sien, et s'engage alors une véritable lutte contre moi-même. Envie de le prendre mes bras, de l'embrasser, comme si je pouvais tout oublier en quelques instants. L'un comme l'autre, j'imagine qu'on sait très bien que ces mois passés à redouter le pire ne peuvent pas s'effacer en un claquement de doigts. Hésitante, je parviens à articuler, sans quitter son regard :

« Est-ce que tu veux entrer ? »

Evidemment, la maison a bien changé depuis son départ... J'ai éprouvé le besoin de changer toute la décoration, néanmoins en laissant nos souvenirs à leur place et les choses auxquelles il tenait telles quelles. Une chose est certaine, on peut pas rester là à la vue de tout le monde ; j'ai ce besoin viscéral qu'il me dise la vérité...

Emi Burton
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyVen 4 Mar 2016 - 18:40


But you're miles away, you're breaking up, you're on your own.  It's hard to take, I need an hour just to say hello.  And I can't make the truth of this work out for you or me. We live through scars this time, but I've made up my mind. We can't leave us behind anymore, we'll have to hurt for now. But next time there's no doubt, cause I can't go without you anymore. No, I can't go without you anymore.
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Axten n'était pas du genre orgueilleux, d'habitude. Il était plutôt du genre à discuter, nommer les faits, assumer ses torts et continuer à avancer tout en travaillant sur lui-même et en s'améliorant. On lui avait souvent dit qu'il était trop gentil, trop bien, qu'il ne se laissait probablement pas assez aller. Pourtant, il se sentait bien ainsi, c'était lui. Et même s'il n'en avait pas vraiment, il avait du marcher sur son orgueil le jour où il avait quitté la maison avec absolument rien d'autres que des remords, de la douleur, de la colère et de la tristesse. C'était un échec, total. Abandonner sa femme, sa fille, disparaître. Ça n'avait pas été facile, au contraire. Il n'avait pas eu beaucoup de temps pour réfléchir lorsque le moment de prendre une décision était tombé. Il avait choisit la meilleure solution envisageable pour lui, pour sa famille. Il partait sans savoir s'il reviendrait un jour, ni dans quel état il reviendrait.

Et quand, six mois plus tard, il avait finalement décidé de revenir, il se doutait que le retour serait probablement encore plus difficile à affronter que le départ. On le blâmerait, on le questionnerait, on le sermonnerait et on le détesterait probablement aussi. Ce jour-là, il avait fait un choix, celui de retrouver les deux femmes de sa vie et de former, à nouveau, une famille. Une famille, pour le temps que ce leur serait possible. Il les protégerait de tout, il les aimerait plus que jamais. Il serait présent jusqu'au dernier jour, jusqu'au dernier souffle.

Leurs regards braqués l'un dans l'autre, le silence pesait lourd. Les iris pers de sa femme étaient plus brillants que jamais, les larmes aux bords des paupières. Toute l'émotion qui accompagnait cette scène silencieuse lui procura comme une boule dans la gorge, dans l'estomac. Il serrait les mâchoires. Les larmes ne venaient pas à ses yeux, mais ce n'était pas pour autant qu'il n'était pas émotif. Il avait tellement pleuré, de peine, de rage. Axten s'était trop souvent senti vide, vide d'émotion et de vie, dernièrement. La seule lueur de vie qu'il lui restait était destinée à retrouver Charlize et Romy. Sous l'emprise de l'émotion, elle réussit finalement à articuler quelques mots, la voix tremblante: «Est-ce que tu veux entrer ?» Il la fixa encore un instant, et hocha la tête en guise d'accord. Il tendit la main vers la sienne et prit le sac qu'elle portait depuis plusieurs minutes déjà. Puis, Axten fit un pas sur le côté, de façon à la laisser passer devant lui. Il la suivit jusqu'à la porte, ne pouvant s'empêcher de fixer sa fille, qu'elle portait, la tête tournée dans sa direction. Elle avait les même traits fins que Charlize, les mêmes yeux si brillants. Il eut un léger pincement au coeur. Ce regard, qu'il n'avait point oublié et qu'il se forçait à regarder jour après jour, sur la petite photo qu'il avait gardé sur lui depuis le début. Elle avait grandit, ses boucles blondes étaient plus définies et elle ressemblait de plus en plus à sa mère. Charlize disait toujours que Romy portait les traits de son papa, son regard. Pourtant, lui ne voyait que sa femme en elle. Elle avait grandit et il n'avait pas été à ses côtés.

Il franchissa le cadre de la porte, nerveux. C'était comme s'il y mettait le pied pour la première fois. Comme si cette vie, cette famille, n'était pas la sienne. Il fut prit d'une nouvelle pression à la tête, aux tempes cette fois-ci. Axten déposa le sac de courses sur le comptoir de la cuisine, ne pouvant s'empêcher de regarder chaque coin de la maison en détail. C'était différent, mais toujours aussi joli, doux. Comme Charlize. Il revint auprès d'elle, Romy toujours dans ses bras. Il porta sa main en direction de celle de l'enfant et prit ses touts-petits doigts entre les siens. Romy enroula ses doigts autour de l'index de son père, comme elle avait l'habitude de le faire depuis ses premiers mois. Cela lui décrocha un sourire. Elle ne l'avait peut-être pas tout à fait oublié, finalement. «Ça fait du bien d'être ici» dit-il en murmurant presque, caressant toujours la douce main de sa fille. Axten savait bien qu'il lui devrait des explications, qu'elle lui poserait mille et une questions, mais pour le moment, il profitait de l'instant présent.
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyMar 8 Mar 2016 - 16:46

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Axten&Charlize


Si lorsqu'il était de dos, j'étais envahie par le doute et que j'avais un infime espoir que ce soit lui, quand il se retourne, un mélange de sentiments tous plus contradictoires les uns que les autres s'empare de moi. Je suis incapable de bouger à l'exception de caresser les cheveux de Romy, et incapable de parler aussi pendant de longues secondes tant je suis paralysée. Puis, il prononce mon prénom et cela me procure une émotion plus forte qu'on ne pourrait l'imaginer. C'est une chose anodine au quotidien mais après des mois sans nouvelles, entendre sa voix est quelque chose de précieux...

Quand il s'approche, je perds tout contrôle de moi-même en tremblant comme une feuille pendant quelques instants. Systématiquement, le contact de sa main m'apaise même si mes yeux deviennent humides. Tout ce que j'aimerais maintenant, c'est pouvoir oublier ces six derniers mois d'enfer pendant lesquels toujours les mêmes questions revenaient, comme une litanie. Mais je me retiens de m'approcher davantage, me contentant de lui demander, plus hésitante que jamais, s'il veut entrer. En réponse, il hoche la tête sans dire un mot et un sourire crispé se dessine sur mes lèvres, angoissée par la conversation qui se profile, sachant que je ne vais pas pouvoir retenir toutes mes questions bien longtemps.

Axten tend la main dans ma direction pour porter le sac de courses et toujours sans un mot, il me laisse passer, ayant toujours Romy dans les bras. J'ouvre la porte, le cœur battant à tout rompre. Je le laisse aller poser le sac dans la cuisine et je m'assieds sur le canapé en attendant qu'il me rejoigne, gardant la petite blonde contre moi. La pauvre, elle se demande sûrement ce qui se passe... Sans doute que ça lui fait bizarre à lui aussi, de votre notre maison changée comme ça, mais j'en avais besoin, bien qu'ayant laissé nos souvenirs et ses affaires à leur place.

Peu après, il me rejoint enfin et prends doucement les doigts de Romy entre les siens. Naturellement, elle serre ses doigts dans les siens, comme si son intuition lui disait qu'il était de retour. Troublée par ce simple contact entre eux, je ne dis rien pour ne pas briser ce moment. C'est Axten qui casse le silence en premier, disant que ça lui fait du bien d'être ici. Je relève alors les yeux vers lui, plongeant mon regard dans le sien et murmure :

« A moi aussi... Je suis contente que tu sois là. »

Mais je ne peux pas me contenter de ça, de ces expressions de soulagement... J'ai besoin de savoir, je peux pas passer outre et juste profiter du fait qu'il soit enfin là comme d'autres le feraient peut-être. La voix brisée par l'émotion, je m'adresse à lui :

« Où est-ce que tu étais passé, Axten ? Je t'ai laissé des dizaines de messages, et à chaque fois, rien... J'aurais préféré que tu me dises de laisser tomber, plutôt que de me laisser espérer à chaque appel que tu finirais par répondre. J'ai eu la peur de ma vie, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose... Est-ce que quelqu'un t'a fait du mal ? »

Emi Burton
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyMer 9 Mar 2016 - 21:58


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Spoiler:


Dernière édition par Axten Callum Rose le Lun 18 Avr 2016 - 20:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyDim 13 Mar 2016 - 19:21

we live through scars this time
Axten&Charlize


Des mois sans nouvelles et voilà qu'en quelques secondes à peine, il refait surface dans notre vie. Je n'ai toujours aucune idée d'où il a bien pu aller ces derniers mois mais ça me fait tout de même du bien de le retrouver, de le savoir en sécurité chez nous, de l'avoir à côté de moi... Tout comme ça me met du baume au cœur de voir les doigts de Romy et d'Axten entrelacés. Le silence plane et pendant de longs instants, je regarde leurs mains, réalisant encore à peine qu'il est bel et bien là, visiblement pas blessé ni quoi que ce soit d'autre.

Malgré tout, je ne peux pas continuer à faire comme si ces derniers mois n'avaient pas existé, et j'ai besoin de réponses à ces questions qui n'ont cessé de me ronger. Et aujourd'hui, elles sont présentes plus que jamais. Alors, je finis par briser le silence, toujours aussi émue. Et s'il n'avait pas de blessures visibles mais que quelqu'un l'avait blessé, d'une manière ou d'une autre, ces six derniers mois ? La perspective que quelqu'un ait pu lui faire du mal me terrifie et alors que je lui pose la question, mes doigts se remettent à trembler, craignant sa réponse.

Pourtant, je ne quitte pas son regard, comme si je pouvais y déceler quelque chose, n'importe quoi qui pourrait répondre à une de mes nombreuses questions. Pendant une poignée de secondes, je ferme les yeux, comme pour me donner du courage. J'ai bien l'impression qu'il en a besoin lui aussi pour se livrer à moi... Il parvient difficilement à parler, prononçant d'abord mon prénom tandis que je plonge de nouveau mon regard dans le sien. Après de longs instants, il finit par me dire qu'il va bien. L'entendre le dire me soulage un peu mais comment le croire alors qu'il semble avoir tant de difficultés à me parler ? Jamais il n'y avait eu cette sorte de barrière invisible entre nous...

Alors que je m'attendais à ce qu'il me dise où il était ces derniers mois, il se contente de me dire avoir écouté tous mes messages. Il n'y a pas un moment où je l'ai appelé où il a daigné décroché, ou m'envoyer ne serait-ce qu'un sms pour me dire que ça ne servait à rien. A chaque fois pourtant, j'avais l'espoir qu'il arrête de m'ignorer, qu'il mette au moins un terme à ce doute qui m'envahissait, dont je ne me suis toujours pas débarrassée.

« J'avais juste besoin que tu me donnes un signe de vie... D'entendre ta voix, n'importe quoi tant que je pouvais être sûre que tu étais sain et sauf... »

Que je ne laisse pas tomber ? Il me connait assez pour savoir que ce n'est pas mon genre. Mais qu'est-ce que ça m'a apporté de m'accrocher, tout le temps où il n'était pas là pour nous ? Rien que de la douleur... Qui ne faisait que me retenir en arrière et d'accumuler des questions qui me bouffaient de l'intérieur. Lui ne s'est pas posé la question en partant, de s'il nous laissait tomber ou pas, quel que soit le motif de son départ. Bien plus froidement, je réplique :

« Tu sais très bien que je ne laisse jamais tomber. J'ai besoin de réponses, Axten. »

Il prend ensuite sa tête entre ses mains et je me lève pour aller poser Romy dans son parc d'éveil. Je ne tarde pas à le rejoindre, ne le quittant pas des yeux. Doucement, je finis par poser ma main sur sa joue, comme pour qu'il relève les yeux vers moi avant de lui souffler :

« Raconte-moi, je t'en prie... Il faut que je sache... »

Emi Burton
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MessageSujet: Re: we live through scars this time + charlize (#1127)   we live through scars this time + charlize (#1127) EmptyLun 18 Avr 2016 - 20:53


But you're miles away, you're breaking up, you're on your own. It's hard to take, I need an hour just to say hello. And I can't make the truth of this work out for you or me. We live through scars this time, but I've made up my mind. We can't leave us behind anymore, we'll have to hurt for now. But next time there's no doubt, cause I can't go without you anymore. No, I can't go without you anymore.
We live through scars this time


Ce n'avait jamais été autant difficile de s'adresser à la blonde. Les mots ne s'enchaînaient pas de façon fluide, ils se bousculaient dans sa tête, s'empêchaient de sortir. Comme s'ils étaient trop pressés de tout avouer, alors qu'Axten, lui, ne l'était pas du tout. Il voudrait pouvoir prendre sa femme dans ses bras, fermer les yeux et se réveiller il y a de cela six mois, refaire tout différemment. Ne jamais avoir à affronter ces douloureux six mois. «J'avais juste besoin que tu me donnes un signe de vie... D'entendre ta voix, n'importe quoi tant que je pouvais être sûre que tu étais sain et sauf...» Ses paroles le rassurèrent un instant. Axten avait eu peur de blesser encore plus la jeune femme - comme si c'était possible - en lui avouant avoir eu connaissance de chacun de ses messages. Il n'aurait jamais eu la force de les ignorer, de les effacer sans les écouter, de les faire disparaître sans les lire. Son acharnement et à la fois son désespoir d'avoir des nouvelles de son mari, c'est ce qui l'avait tenu, lui, en vie. Quand la cloche de son téléphone retentissait, alors qu'il s'était déjà enfilée plusieurs bouteilles de bière, c'était comme si Charlize était là pour lui tendre la main, pour lui dire qu'elle ne l'avait pas oublié, qu'il était plus fort que tout ça. L'homme qui parraissait légèrement méconnaissable prit la main de la blonde entre les siennes, puis la caressa du bout des doigts. Il connaissait les lignes de ses mains par coeur, parce qu'ils les avaient tellement souvent observées, analysées. Les tourtereaux s'étaient, de nombreuses fois, imaginés à quoi correspondait chaque ligne, quelle serait leur destinée. Et parfois, ils se laissaient volontairement s'égarer, s'imaginant des formes de tout genre sur les paumes. Le regard complètement plongé dans celui de sa femme, Axten ne disait rien. Il aurait voulu lui répondre à nouveau qu'il était là, sain et sauf, auprès d'elle et de leur charmante petite fille, mais les mots n'y parvenaient pas. Ils étaient enfermés, tout comme il se sentait lui-même enfermé dans son corps. Il se contenta de lui demander de ne jamais laisser tomber, de ne jamais abandonner. Ces paroles susciteraient évidemment bien des questionnements à Charlize, mais le message serait passé. D'un ton plus détaché, plus froid, la blonde avait encaissé ses mots, puis avait répondu: «Tu sais très bien que je ne laisse jamais tomber. J'ai besoin de réponses, Axten.» Il en avait voulu, lui aussi, des réponses. Celles qu'il offrirait à Charlize ne seraient pas les mêmes. Axten aurait préféfé pouvoir lui donner celles qu'il était parti chercher, celles qu'il aurait voulu ramener ici, à Bowen. Ces réponses qui, d'un coup, avait complètement changé sa vie. Pour toujours. Il enfouit sa tête entre ses mains, les coudes posés sur ses genoux, sans répondre. Les paupières mi-closes, il peut tout de même apercevoir Charlize prendre la bambine dans ses bras et s'éloigner. Le silence qu'il dépose dans cette maison tellement chaleureuse est lourd. Il n'a qu'en tête les paroles de Joe qui résonne comme jamais. Tu dois lui dire, Axten. Putain que tu dois lui dire. Dans cette ville étrangère comme au coeur de leur chez soi australien, le point de vue de la brunette n'avait pas changé. C'était d'ailleurs elle qui l'avait poussé à retrouver sa femme aussi rapidement. Quoi qu'on pensait d'elle, Joe lui avait remit les idées à la bonne place, même sous l'effet de l'alcool. L'homme fut tiré de ses pensées par un doux et chaud contact contre sa joue. Instinctivement, il releva la tête et posa son regard sur la mère de son enfant, qui caressa sa joue de ses fins doigts. «Raconte-moi, je t'en prie... Il faut que je sache...» Un frisson parcouru l'entièreté de son corps. Tellement de désespoir habitait la voix de Charlize, tellement de détresse se dégageait de son regard. Axten dépose délicatement la paume de sa main contre celle de Charlize, toujours sur sa joue. Son rythme cardiaque augmente sans cesse, il ne manquerait plus que la malchance s'acharne une fois de plus sur lui. De sa main libre, il entraîne Charlize sur le canapé, afin qu'elle retrouve sa place assise. Le regard vide, la tête ailleurs, il parvient à ouvrir la bouche, puis s'arrête. Regarde-là dans les yeux, mon gars, elle mérite au moins ça. Le bleu de ses yeux capturent alors les iris de la jeune femme. «La Cité des roses» émet-il doucement, tout bas. C'était comme cela qu'on surnommait la plus grande ville de l'Oregon, Portland. C'était aussi beaucoup plus joli de définir la ville ainsi, comme si, en le faisant, Axten essayait d'embellir le mystère entourant son départ. Comme s'il tentait plutôt de se convaincre qu'en se confiant, ce serait plus rose. Moins sombre. Quand Charlize était à ses côtés, tout semblait bien plus beau, bien plus agréale. Réussirait-elle à lui faire voir les choses autrement? Axten soupira. Son corps tremblait, se crispait. Les mains de sa femme entre les siennes, elle pouvait certainement ressentir ce qui se passait sous son enveloppe corporelle. «Portland» poursuit-il, marquant une pause. Tout avouer était une bien lourde tâche lorsqu'on avait le souffle coupé par le stress, par une montagne d'émotions. «J'étais à Portland... Charlize.» Les traits de son visage se crispèrent, prit d'une nouvelle pression à la tête. «Je... je suis partie... de moi-même...» La scène rejouait dans sa tête, il y voyait chaque instant, chaque seconde comme si c'était hier. «Ce matin-là, j'ai failli reculer... laisser tomber... Ce matin où tu avais rendez-vous avec une cliente, ... et que tu t'es mise en retard... parce que tu refusais de te passer de nos matinées en famille...» Ce jour-là, Axten ne travaillait qu'en soirée. Du moins, c'était son horaire habituel. Toujours au lit, Charlize était venue lui dire au revoir, avant de quitter, Romy dans les bras. S'en était suivie une séance de baisers et de caresses, de rires sincères. «Ce matin-là, tu m'as presque eu» ajouta-t-il, marquant une pause. «Comme tu as mon coeur, depuis le premier jour.» Les larmes lui montèrent aux yeux, un trop plein d'émotions l'envahit. Axten avait l'impression de revivre ce moment où, le coeur déchiré, il avait attendu son départ pour partir à son tour... «Je devais partir... Charlize...» ajouta l'homme, la voix tremblante. Il détourna ensuite son regard de celui de sa femme, tentant de reprendre le dessus sur ses émotions. Axten s'approcha ensuite quelque peu de sa femme, il avait besoin de la sentir près d'elle. Plus que jamais. «Je t'aime, Charlize», souffla-t-il. «Je n'ai jamais cessé... de penser à toi. Pas une seule seconde.» Ses phrases entrecoupées de pauses, de respirations bien trop difficiles à prendre, s'enfilaient l'une après les autres. Il s'approchait du but ultime, de la vérité. Cette vérité tellement lourde, tellement difficile à avouer, à s'avouer. Les larmes toujours aux yeux, il ne détachait plus son regard du doux visage de sa femme, marqué par tant d'émotions.

[Je suis désolée, j'ai édité ma dernière réponse plutôt que de la citer pour reprendre tous les codes, alors j'ai perdu mon avant-dernière réponse we live through scars this time + charlize (#1127) 2889884971 ]
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