lovely afternoon + aisling

« Heureuse que tu l’admettes. » Elle me faisait froid dans le dos, Aisling. Je hochais la tête sans pousser le sujet davantage, j’allais quand même pas courir au front pour les ennuis. J’le faisais quand il était question d’adrénaline et de sports extrêmes, mais pas lorsque j’risquais ma vie, mes yeux et mes couilles. Alors qu’elle me disait que c’était dommage que j’détruise l’image sexy que j’avais d’elle et je levais les yeux au ciel. Elle n’était pas croyable celle-là. Faut croire que son hot & cold me plaisait. Normalement, ça m’ennuyait après quelques temps parce que j’aime avoir ce que je veux au final et que si on repousse trop la chose, ça m’emmerde plus que ça ne me distrait réellement. Je la levais donc de terre et elle se débattait un peu avec ses grandes jambes et grognait. Elle me mordillait le bout du nez alors que j’avais voulu l’énerver un peu, ce qui m’arrachait un sourire. « Jamais avant le mariage, Darling. » « Je te l’ai dit : je t’épouse quand tu veux. » que j’lui dis avec un clin d’œil. Et avec un peu de chance, ça allait faire de beaux bébés blonds un peu tarés qui parlent pas trop. Je la déposais sur le sol presque trop sagement et je finis mon café d'un trait. « Querida, je vais devoir te quitter sous peu, j'dois aller faire des courses pour ce soir. »

© charney

« Je suis obligée de refuser, pour ton propre bien, et pourtant c’est pas mon genre de refuser les demandes en mariage. » J’éclate de rire. Sacrée Aisling! Elle m’étonnera toujours, cette fille! « Parce que j’imagine que tu en as une toutes les dix minutes. » que j’lui dis avec un clin d’œil. Elle est attirante Ais’, mais je crois pas qu’elle le soit au point d’avoir mille et une demandes en mariage tous les jours. Alors que je la déposais sur le sol, elle me demandait si je faisais les courses et la cuisine alors qu’elle changerait peut-être d’avis. « Oui, je fais les courses et la cuisine. Mon frère est nul, il fait que cramer les pizzas. C’est moi qui cuisine et j’m’en sors plutôt bien, si jamais tu dois revoir ta réponse pour la demande en mariage, tu sais où me trouver. » J’lui adresse un clin d’œil puis elle m’embrasse sur la joue en me disant qu’elle me libère. « Ô gente dame, ce fut un temps merveilleux passé ensemble. Si jamais vous croyez vouloir vous marier avec un cuisinier sauveur de vies de temps à autres, je serai votre homme. » Je lui faisais une petite révérence avant de lui donner un baiser sur la joue pour ensuite m’éloigner lentement d’Aisling, un signe de main en guise d'au revoir et quitter le café avec l’idée en tête d’aller faire les courses pour le souper.... Pourquoi pas appeler une call girl? J’ai un peu trop d’hormones à passer. Sacrée Aisling, elle m’en fait voir de toutes les couleurs.

© charney