Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Un feu. Rien de majeur selon la répartitrice, mais suffisamment pour qu’on y aille. On ignorait la cause du feu. J’défonce pratiquement les portes de l’immeuble pour pouvoir y pénétrer rapidement. On monte les escaliers deux à deux, anxieux de la vie d’une jeune femme. « Pompier » que j’cogne en ouvrant la porte directement. Je vois une demoiselle un peu perdue que j’éloigne de la flamme et que j’envoie avec mon collègue. Pas bien grande, mais suffisamment pour l’éteindre avec un extincteur. « Mademoiselle, suivez mon collègue, il prendra soin de vous. » que j’lui dis pour la réveiller alors qu’elle ne semblait pas bouger. Son regard... Une aveugle, je l’avais remarqué aussitôt. « Allez avec mon collègue, vite. » que j’lui dis en l’envoyant directement avec lui, la brusquant peut-être un peu, j’tenais à éteindre la bougie et prétexter un trouble électrique de la cuisinière.
Après tout, cette bougie n’était pas bien loin de la cuisinière. J’aspergeais un peu le rond pour faire comme si c’était ce qui avait fait défaut, au final. Je ressortais de l’immeuble en prenant avec moi quelques effets personnels de la jeune femme. Quelques vêtements, une peluche qui trônait sur son lit, ce qui semblait être des médicaments et une trousse d’hygiène avec une bague qui y trainait non loin. Je m’approchais d’elle en faisant signe à mon collègue qu’il pouvait disposer. « Vous allez bien? » que je lui demandais en m’asseyant près d’elle à l’extérieur. Mes collègues s’afféraient à ranger l’équipement nécessaire. Je me penchais près d’elle pour lui murmurer « J’ai vu votre handicap et la chandelle. Afin de vous éviter une accusation de négligence criminelle, j’ai tout éteins rapidement. » Je la regardais avec son regard un peu perdu dans le vide, elle devait être sonnée. Je m’en doutais et mon annonce n’allait pas l’aider, mais c’était important d’en parler. « Je vais indiquer dans mon rapport qu’il s’agissait de votre poêle qui est dysfonctionnel. Ça vous coûtera un nouveau poêle, mais les assurances devraient couvrir. » que je lui disais en touchant lentement son dos pour lui frotter, comme pour l’apaiser. Elle semblait avoir les traits tirés, j’aurais pu jurer qu’elle était fatiguée et que ce n’était pas intentionnel. J’attendais sa réaction, si réaction elle avait. Elle semblait sous le choc, normal. « Je vous prierais de ne pas faire mention de cette bougie à qui que ce soit, par contre. » Ensuite, on verrait pour les questions de logistiques.
Sujet: Re: blind mistake + lou Mar 15 Mar 2016 - 0:27
Malgré son handicape, Lou avait toujours réussit à être fonctionnel. Elle avait aiguisé ses autres sens enfin de comblé celui manquant. Pourtant depuis qu'elle et Lennox c'était disputé, l'aveugle avait l'impression que la réalité s'était engourdis. Dès qu'elle était seule, la maladresse prenait le dessus et tout lui échappait des mains comme après les premiers jours de son accident. C'est donc dans le but de tout oublier que la brune avait mi une tarte au four avant de s'appliquer à nettoyer le comptoir. Elle devait s'occuper l'esprit par n'importe quel moyen. Nerveusement, Lou attrapait une chandelle qui trainait et, grâce au briquet non loin, l'allumait. La flamme naissante avait léché le pouce de la jeune femme, la surprenant et c'est en déposant la bougie que la catastrophe débuta.
Le comptoir était un peu plus loin que Lou l'avait pensée et la chandelle avait fracassé le sol emportant dans sa chute un linge à vaisselle qui était positionné dans un équilibre précaire sur la porte de la cuisinière. Ensuite, tout arriva trop vite. Le chiffon avait prit en feu alors que la jeune femme tâtonnait le sol à genoux dans les éclats de verre, mais ne sentant pas le tranchant lui percé la peau. Les pensées de Lou était à des années lumières du feu qui montait doucement contre les armoires en bois. Elle voyait derrière ses iris voilées de noir, les évènements qui lui avait coûté la vue. Le feu. La chaleur qui brûlait doucement ses paumes alors qu'elle voulait tout éteindre. Le feu était pour l'aveugle une vielle ennemie.
L'alarme de feu c'était déclenché, mais Lou ne l'entendait pas. Elle était emprisonner dans de vieux cauchemar mal enterré. La jeune femme n'entendait pas les paroles qu'on lui disait alors qu'un pompier venait d'entré. Elle avait effleuré la réalité quand l'homme l'avait projetée dans les bras de son collègue comme une poupée. Lou avait repris complètement ses esprits une fois à l'extérieur. Pourtant, la jeune femme refusait de parler ou de même adresser un regard à l'homme qui essayait d'entré dans sa bulle et savoir si elle était blessée. Les efforts en vains, il avait légué sa place au premier pompier. La même question que le précédant. Aucune réaction. Sa bulle était trop fragile pour bouger. Négligence criminelle. Ça sonnait tellement dur à ses oreilles. Elle était une bonne à rien. L'aveugle ne comprenait pas pourquoi l'homme était si gentil avec le déchet qu'elle était.
Lorsque la jeune femme sentit une main lui caresser le dos, elle se permit de se laisser aller contre l'épaule du pompier. Lou recherchait du réconfort comme une enfant de quatre ans. Le mouvement permit à sa main de rencontrer une peluche. Des oreilles trop longue. C'était sa peluche d'enfant. Ignorant la douleur de ses paumes blessés par le feu, Lou serrait le petite objet contre son cœur. " Pourquoi êtes-vous aussi gentil avec moi. Je suis une gourde incapable de faire la moindre chose comme il le faut. J'aurais pu mettre le feu au bâtiment au complet et blesser des gens." Sa voix était rendu un peu trop aigue par l'anxiété. La brune frissonnait dangereusement. La crise de panique avait été évité de justesse.
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Sujet: Re: blind mistake + lou Mar 15 Mar 2016 - 2:04
blind mistake
Je ne doutais jamais des personnes avec un handicap. La majorité du temps, ces personnes étaient débrouillardes, fonceuses et même très intelligentes. J’avais fait l’expérience avec mon premier amour qui était sourde, pour qui j’avais appris le langage des signes. Elle était d’une bonté qui me submergeait. Encore aujourd’hui, elle m’avait brisé le cœur mais je gardais de nombreux bons souvenirs de cette femme, à mes yeux, merveilleuse.
Alors que j’arrivais près d’elle avec une petite trousse de survie improvisée, je remarquais sa main que mon collègue ne semblait pas avoir pu soigner. Volontairement ou pas? Alors que j’étais près d’elle, je la senti vaciller contre moi. Je la serrais délicatement comme pour l’apaiser. Souvent, les gens sont en état de choc et ils comptent sur nous afin de reprendre le contrôle ou au contraire de se laisser aller. Je remarquais qu’elle prenait sa peluche avec sa main brûlée. Ça devait lui faire mal... Ça allait lui faire mal lorsque l’adrénaline laisserait place à pas grand chose de mieux. « Je vais nettoyer votre main et la panser afin d'éviter les complications. » que je lui disais alors qu’on m’apportait le matériel nécessaire. Je mettais la peluche sur ses jambes. « Pourquoi êtes-vous aussi gentil avec moi. Je suis une gourde incapable de faire la moindre chose comme il le faut. J’aurais pu mettre le feu au bâtiment au complet et blesser des gens. » Je tentais de faire un « Shhhh. » tout doux en lui frottant le dos, mais sa main avait besoin de soins. « Laissez-moi vous soigner. » que je lui disais d’une voix douce et calme pour tenter d’apaiser son mal. Je mettais des compresses d’eau froide sur ses mains pour en préparer le nettoyage, mais je me concentrais maintenant sur ses émotions : son côté humain. « Vous n’êtes pas une gourde. Vous êtes restée calme, c’était ce qu’il fallait faire. » que je lui disais doucement en la serrant toujours dans mes bras. Je poursuivais : « Vous êtes brave et forte. Vous vivez seule avec cet handicap, je vous lève mon chapeau. Vos mains ont un peu de dommage, mais rien de grave. Personne d’autre n’a été blessé, tout le monde est en vie. Rassurez-vous, Mademoiselle. » que je lui disais avec une voix douce et un peu de soleil dans la voix. Je caressais ses cheveux lentement de ma main libre.
Mes collègues préparaient les autres produits pour apaiser sa douleur, dans l’éventualité de panser sa plaie et je réfléchissais à comment répondre à sa première question que j’avais laissée sans réponse. « J’ai connu une femme brillante avec un handicap semblable au vôtre. J’ai toujours voulu redonner de son courage... Offrir une seconde chance à quelqu’un qui semble véritablement le mériter. Vous la méritez. » que je lui disais toujours alors que son corps était toujours blottit contre le mien et que je caressais ses cheveux.
Sujet: Re: blind mistake + lou Mar 15 Mar 2016 - 8:09
La jeune femme ne ripostait pas alors que le pompier attrapait sa main. La brulure ne lui causait pour l'instant qu'un léger désagrément, mais elle se doutait bien que la douleur allait bientôt refaire surface. Son regard clignotait en direction de celui qui s'appliquait à la soigner comme si cela lui permettrait de voir son sauveur. Il était si doux qu'elle avait envie de pleurer de soulagement, mais elle se contentait d'apprécier le contacte réconfortant. Quand elle fermait les yeux, Lou avait l'impression d'être avec Ezekielle version masculine. Son ami allait être morte d'inquiétude si elle apprenait ce qui lui était arrivé. L'aveugle reprenait tranquillement ses esprits en écoutant la voix de l'homme. Il l'a soulageait grâce à ses paroles. "Merci d'avoir été me chercher. Merci de me rassurer. Merci de m'estimer de la sorte." Le pompier faisait clairement plus que simplement son métier en la réconfortant et en mentant pour elle. La victime du feu était contente d'apprendre que personne d'autre avait été blessé par sa faute. " Comment vous appelez vous? Moi, c'est Lou." C'était bénin comme information, mais sur le coup les idées troubles de la jeune femme avait besoin de cette information.
L'aveugle écoutait le récit du pompier avec attention tout en profitant de sa main dans ses cheveux. C'était touchant son histoire. Lou pouvait entendre les notes de douceur dans la voix de Chase: Il estimait véritablement cette femme dont il parlait. Ça réchauffait le cœur de la femme blessé qui était soulagé qu'une personne handicapée ai eue un telle impact dans la vie de quelqu'un. Après tout ça, la québécoise eut l'impression qu'elle devait la vérité au pompier. " J'ai perdu la vue il y deux ans dans une explosion. Quand mes mains ont rencontrées le feu, j'ai eu l'impression que les deux évènements ont comme..." Lou cherchait ses mots alors qu'elle entendait des pas s'approcher puis repartir aussi vite. Elle faisait confiance à l'homme qui la tenait. Les autres l'effrayaient pour une raison inconnue. " Ils ont fusionnés comme si j'étais de nouveau là-bas parmi les décombres. Je ne pouvais plus bouger." Malgré sa cécité, elle levait le regard comme de cette façon mieux deviner les émotions qui se dessinait sur le visage de sont interlocuteur.
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Sujet: Re: blind mistake + lou Mar 15 Mar 2016 - 8:40
blind mistake
Je la regardais, un regard franc et désarmant, mais elle ne devait pas le voir. Il devait peut-être la chatouiller un peu, que je me disais. « Merci d’avoir été me chercher. Merci de me rassurer. Merci de m’estimer de la sorte. » Elle me remerciait pour tant alors qu’en réalité, j’avais l’impression d’en faire si peu. Je la serrais un peu plus fort contre moi, comme pour qu’elle comprenne que j’étais là et que je ne la laisserais pas partir de si tôt. Elle me semblait si frêle et fragile, mais pourtant si forte et décidée, à la fois. Je n’avais pas de mots pour elle, si ce n’était que la force de cette étreinte, de comment le courant passait. « Il n’y a pas de quoi. » que je lui murmurais doucement. « Comment vous appelez vous? Moi, c’est Lou. » Elle me désarmait avec sa question, c’était bien rare qu’on nous demandait nos noms. On se contentait de s’occuper de l’urgence. « Je m’appelle Chase. Et il m’aurait fait plaisir de vous rencontrer dans un autre contexte, Lou. » que je lui disais. Ce prénom semblait francophone et son accent, un canadien ou américain. Probablement français... Il y avait cette partie française au Canada dont l’accent était craquant. Et elle l’était, craquante j’voulais dire.
En lui parlant de mon premier amour, elle semblait s’ouvrir à moi davantage. C’était rare que j’avais un contact directement avec les personnes blessées, préférant l’adrénaline et le risque. Elle, elle était comme un ange. « J’ai perdu la vue il y a deux ans dans une explosion. Quand mes mains ont rencontrées le feu, j’ai eu l’impression que les deux événements ont comme... » « Fusionnés » que je complétais en même temps qu’elle, mais elle avait poursuivit son récit en m’expliquant qu’elle avait toujours l’impression d’être sous les décombres et je compatissais. Vraiment. J’aurais préféré prendre sa place. « Lac-Mégantic. » que je soufflais doucement. Tout faisait tellement de sens... La nouvelle s’était répandue dans les médias rapidement. Tant de décès et bien des blessés, dont Lou. Je me sentais atrocement coupable, sans même être le responsable. « Qu’est-ce qui vous a amenée à Bowen? » que je lui demandais, curieux d’en savoir davantage sur la présumée québécoise. Elle semblait perplexe et effrayée. « J’ai une très bonne mémoire. » que je lui expliquais sans donner de détails. N’était-ce pas réellement effrayant au fond de rencontrer quelqu’un qui semble tout connaître aux premiers abords?
Sujet: Re: blind mistake + lou Jeu 17 Mar 2016 - 9:29
Lou profitait du câlin que lui offrait le pompier. Cette étreinte laissait entendre beaucoup de mot qui n'aurait jamais assez d'un dictionnaire pour transmettre les sentiments du moment. C'était réconfortant et protecteur. La jeune femme levais le nez vers l'homme pour lui demander son nom. Ça pouvait sembler étrange comme demande, mais pour une aveugle ça l'avait une importance capitale. Les noms et les tonalités de voix étaient les seules choses qui lui permettaient de dresser un portrait d'une personne dans sa tête et de les reconnaissantes. À ce moment, les pompiers et les curieux se mélangeaient dans la tête de la brune en même temps que ses souvenirs passés. Pourtant, elle s'accrochait comme une bouée à Chase, car il était la preuve irréfutable qu'elle était à Bowen et entre bonne main. « J'aurais préféré aussi Chase. » Inconsciemment, la jeune femme avait utilisé le français pour répondre. Son esprit commençait tout juste à s'éclaircir.
Comme si tout cela était naturelle, le cœur de Lou s'ouvrait comme une valve alors qu'elle entendait le pompier parler de son ancienne femme. Elle confiait les secrets de sa tête alors que la veille, elle refusait d'avouer qu'elle avait encore des séquelles autres que sa cécité. Cependant, la québécoise ne s'attendait pas à entendre le nom de sa ville natale glisser des lèvres de son sauveur. Un frison grippait le long de son échine et elle lançait un regard douloureux à Chase. C'était pour ça qu'elle était partie. Les souvenirs. Les gens qui savaient qui elle était. Les gens qui lui reprochait d'être vivante alors que leur ami, cousine, frère, mère était décéder. Elle était peut-être aveugle, mais elle entendait toujours bien. Cette partie de l'histoire, le pompier devait s'en doute l'avoir deviné sinon, il pouvait la lire dans les yeux trop clair pour être naturelles de la jeune femme. « J'étais étudiante en astronomie. Les étoiles. C'était là seule chose que j'aimais et que je savais faire. Je devais recommencer ma vie loin des souvenirs. Je me suis dis que si j'avais à être lâche une fois dans ma vie...C'était à ce moment là de l'être. J'ai fuis. » La jeune femme essayait de plier les doigts en grimaçant, au moins la douleur l'aidait à rester la tête plus ou moins froide.
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Sujet: Re: blind mistake + lou Jeu 17 Mar 2016 - 22:07
blind mistake
Je n’étais pas doué avec les mots et je ne le serais sans aucun doute jamais. Toujours à me mettre les pieds dans les plats pour pas grand chose. De toute façon, j’étais persuadé que les actes parlaient autant que les mots, parfois même plus. « J’aurais préféré aussi, Chase. » qu’elle me disait en français alors que je la serrais un peu plus fort contre moi. « Je parle un peu le français. » que je lui disais maladroitement dans la langue de Molière. Avec Aisling, on parlait souvent le français afin de ne pas le perdre. Puis son regard désemparé m’avait fait sentir mal du plus profond de mon être... Elle me retournait de tous les sens, Lou. « J’étais étudiante en astronomie. Les étoiles. C’était la seule chose que j’aimais et que je savais faire. » J’avais secoué la tête négativement, même si je savais qu’elle ne pouvait pas le voir. J’allais lui répondre un peu plus troublé plus tard. « Je suis persuadé que vous savez faire bien plus que cela. Une vie ne se résume pas à des études et une carrière. » Et j’étais bien placé pour le savoir. J’étais, néanmoins, très mal placé pour parler en accueillant toutes les femmes possibles dans mon lit, les chassant dès le lever du soleil. « Je devais recommencer ma vie loin des souvenirs. Je me suis dis que si j’avais à être lâche une fois dans ma vie... C’était à ce moment de l’être. J’ai fuis. » Je la serrais contre moi un peu plus, comprenant pleinement cette lâcheté dont j’avais fait preuve six mois plus tôt avec mon frère. Je décidais de m’ouvrir à elle. « Ma petite sœur et mon père ont eu un accident de voiture, mortel pour mon père, ma cadette est toujours dans le coma. » que je lui avouais avec une pointe de tristesse dans la voix. « Mon jumeau et moi on a décidé de venir à Bowen pour tout recommencer à neuf. » que je lui confiais gentiment. J’omettais de lui dire que mon frère était aussi pompier et qu’il était qu’un putain d’emmerdeur. Après tout, était-ce d’importance capital? Pas réellement. Je restais près de Lou en remarquant que ses doigts commençaient visiblement à lui faire mal. Je reprenais mon rôle de pompier en main alors que j’enlevais la compresse d’eau froide pour lui appliquer le produit afin d’éviter les infections que je couvrais à la suite. Le contact avec l’air allait couper et ça allait définitivement lui faire moins mal. J’avais pansé ses brûlures, coupant maintenant toute circulation avec l’air. « Avez-vous des proches, ici? » que je lui demandais, attentionné. « Sinon, je peux demander à mon frère... » Il serait sans doute en désaccord, lui tranchait nettement le boulot et le privé, ce qui était loin d’être mon fort.
Sujet: Re: blind mistake + lou Ven 18 Mar 2016 - 15:37
La jeune femme n'avait pas réalisé que les précédant mots avaient été prononcés dans sa langue maternelle avant que Chase ne lui lui réponde lui même dans un français plus qu'adorable. Agréablement surprise, Lou lui offrit un sourire. Habituellement, les anglophones étaient plutôt portés à apprendre l'espagnole comme deuxième langue et non la langue de molière. L'espagnole étant beaucoup plus pratique en Europe. « Es ce que tu parle plusieurs langues ou a beaucoup voyagé? » L'aveugle se concentrait sur la conversation pour effacé les images de ses derniers instants de vision qui étaient malgré elle encore collé à sa rétine. Elle détournait ses pensées grâce à l'aide de l'homme qui la serrait comme un petit oisillon blessé. Ils étaient dans une bulle intouchable par l'extérieur, ou du moins c'est ce que Lou espérait alors qu'elle buvait les paroles de son compagnon de parole. Pendant ce temps, la brune entendait d'une oreille les autres pompiers ranger les équipements sans leur prêter attention.
L'astronomie était probablement la chose la plus difficile à la quel la jeune femme avait du renoncer. Ça et l'espoir de lire la fierté dans les yeux de son père alors qu'elle aurait repris ses travaux. C'était dur à faire comme deuil alors qu'elle avait aspiré à sa depuis sa jeunesse. « J'essaye de me débrouiller du mieux que je peux. Le piano est devenue ma nouvelle passion et j'ai trouvé quelques trucs pour pouvoir m'en sortir au quotidien, mais comme tu a pu le constater ce n'est infaillible. » Tentative légère d'humour. L'aveugle appréciait bien l'homme même si dans le fond il devait seulement faire son travail en la calmant et pas plus.
Elle profitait de l'accolade protectrice du pompier, alors que la respiration de celui-ci changeait annonçant une réflexion plutôt émotive. « Mes condoléances. » chuchotait-elle sincèrement. Pas de pitié, pas de flafla, pas de regard désolé. Elle ne voulait pas s'étendre dans une conversation qui allait lui rappeler à quel point la vie n'avait pas été clémente. Il devait, comme elle, avoir eu son lot de « pauvre enfant » accompagné de regard compatissant. « Des fois, ça semble être la seule option. Tout recommencer loin des regards des autres et des jugements. » C'était une simple constatation. Lou était réconfortée de réaliser qu'elle n'était pas la seule personne à utiliser la technique de la fuite pour avoir un peu de paix dans sa vie. De toute façon, sa nouvelle vie de pianiste aveugle la satisfaisait ainsi que son nouveau cercle d'ami au quel Ezie, Isaiah, Nell' et Zach c'était greffés. « Bowen semble être l'endroit choisit par plusieurs pour recommencer à zéro. » Alors que la brunette se faisait des réflexes sur étrangetés de cette attirance qu'avait les gens pour la petite ville de l'Australie, Chase terminait les bandages sur ses mains. Lou soupira de soulagement alors que la brûlure s’apaisait sous ses les bons soins. « J'ai quelques amis, qui je crois, serait prêt à m'accueillir. » Elle pensait à Isaiah qui commère comme il l'était lui offrirait probablement son divan enfin d'avoir des informations sur la soirée. « Merci, j'apprécie beaucoup. Tu n'es pas obligé d'être aussi gentil. Tu fais clairement plus que ton travail. » L'adrénaline tombait doucement permettant à Lou de retrouver sa tête froide. « Je peux te poser une question un peu étrange? » Demandait-elle alors que le froid commençait à engourdir ses membres. « Pour quoi fait tu autant pour moi? Car comme je l'ai souligner, tu fais plus que ton travail en ce moment. Tu aurais pu faire comme ton collègue, m'installer dans un coin et vaquer à tes occupations. » Ça l'intriguait vraiment alors que appréciait les caresses dans ses cheveux.
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Sujet: Re: blind mistake + lou Ven 18 Mar 2016 - 23:53
blind mistake
Mon français devait sans doute être rouillé et imparfait, mais je tentais de le faire sonner au mieux. « Est-ce que tu parles plusieurs langues ou a beaucoup voyagé? » qu’elle me demandait alors que je me demandais comment répondre à la question. « Je parle la langue des signes, le français et le finlandais. Une amie m’apprend l’espagnol, l’italien et le russe. Disons qu’on s’amuse bien. » alors que je faisais clairement référence à Aisling que j’appréciais tout particulièrement. Une blonde comme je les aimais et brillante qui plus est. Je sentais qu’elle me parlait pour s’apaiser, pour s’aider, pour passer à autres choses en autant qu’il était possible de le faire. « J’essaye de me débrouiller du mieux que je peux. Le piano est devenu ma nouvelle passion et j’ai trouvé quelques trucs pour pouvoir m’en sortir au quotidien, mais comme tu as pu le constater, ce n’est pas infaillible. » Je souriais tristement à cette réalité. « Mais le piano, est-ce une carrière que tu envisages? » que je lui demandais, avide de toute cette réalité. La femme sourde que j’avais fréquentée était l’une de ces femmes têtue, à qui une barrière ne faisait pas peur. Elle était acharnée et je me demandais si Lou était l’une de ces femmes. Je la regardais tout de même et je la félicitais. « Tu t’en sors merveilleusement bien, ne t’en fais surtout pas. Et ne laisse personne te dire le contraire. » que je lui disais comme pour l’apaiser. Je n’étais pas inquiet pour elle, pas le moindre du monde. Lou semblait suffisamment déterminée selon ce que je pouvais juger.
« Mes condoléances. » qu’elle me souhaitait alors qu’elle me remémorait de douloureux souvenir et une souffrance toujours bien présente avec Alana qui était toujours dans ce foutu lit d’hôpital, inanimée. J’avais l’impression qu’elle allait décéder bientôt, même si au fond j’espérais qu’elle se remette sur pieds. « Merci. » que je lui disais sans trop accorder davantage d’importance au sujet. Je ne voulais pas revenir sur ces durs moments. « Des fois, ça semble être la seule option. Tout recommencer loin des regards des autres et des jugements. » J’avais hoché la tête sans ajouter un mot, oubliant du fait même qu’elle était aveugle. Je réfléchissais... Je m’étais toujours moqué du regard des autres, mais leur jugement me pesait davantage. Je n’osais pas imaginer devenir aveugle du jour au lendemain, sans quoi je deviendrais paranoïaque. Quoi qu’en même temps, ma mémoire eidétique m’aurait filé sans doute un coup de main pour les souvenirs, pour les mots, pour tout ce qui m’entourait. Les sons, entre autres. Avoir été aveugle, je crois que j’aurais pris davantage cette capacité comme une sauveuse de vie, une sorte d’alternative à la vie. Les sports extrêmes n’allaient plus être les mêmes, parce que la vue c’est ce qu’il y a de plus capital. Je n’osais pas en glisser un mot. « Bowen semble être l’endroit choisit par plusieurs pour recommencer à zéro. » « Sans doute. » que je lui répondais à ses deux affirmations, incertain d’être la bonne personne à qui en parler. « J’ai quelques amis, qui, je crois seraient prêts à m’accueillir. » « Voulez-vous que je les appelle? » lui demandais-je poliment en me demandant toutefois si elle connaissait leur numéro de téléphone... Quoi que ce devait être une curieuse question pour elle. J’étais mal à l’aise et elle devait l’avoir ressenti, que je n’y avais pas pensé avant de poser ma question. Ça aurait pu être possible quand même... Il existait un bon nombre de façon d’aider la vie des personnes vivant avec un handicap. « Je peux te poser une question un peu étrange? » « Bien-sûr. » Je détestais les questions parce que je détestais y répondre. En revanche, j’adorais les poser et ne pas avoir à y répondre, mais pour Lou, je le ferais sans problème... Enfin, beaucoup moins qu’en temps normal. « Pourquoi fais-tu autant pour moi? Car comme je l’ai souligné, tu fais plus que ton travail en ce moment. Tu aurais pu faire comme ton collègue, m’installer dans un coin et vaquer à tes occupations. » Elle était mon occupation et je croyais avoir répondu à cette question par le passé, Lou avait un handicap et j’étais sensibilisé à la situation. Maladroit, je passais une main dans mes cheveux. « Je crois que c’est une sensibilité à la situation, de l’empathie, sans doute. » J’étais loin d’en faire autant avec les autres victimes, mais elle, elle me touchait et je n’arrivais pas à mettre les mots sur le pourquoi de la chose. « Je suis humain? » que j’conclus finalement sous forme de question, plus intrigué. « Pourquoi? Tu crois que je le fais par pitié? » Et pourtant, je lui avais prouvé ma sensibilité en lui parlant de mon ex-copine qui était tout pour moi à cette époque.
Sujet: Re: blind mistake + lou Ven 25 Mar 2016 - 5:55
Le sujet un peu plus léger permettait à la brunette de décompresser. Les derniers événements lui avaient volés son énergie comme une éponge dans l'eau. Jamais, elle aurait pensée se sentir aussi vide et pourtant, il était arrivé assez souvent que la québécoise pleure jusqu'à le sommeil l'emporte. Au moins, les mots échangés avec le pompier lui permettait de reprendre le dessus sur ses émotions. C'est donc impressionnée et curieuse qu'elle continuait la conversation. « Ça fait donc sept langues avec l'anglais. » Constatait Lou toujours bien cachée dans les bras du pompier. " Je prend note de t'apporter avec moi si jamais le goût du voyage me prend" C'était une blague bien légère. La jeune femme ne voyait pas le but de voyager depuis que son handicape la contraignait. Que pourrait-elle gagner à visiter d'autre culture alors que sa vue ne pouvait pas absorber les différents concepts de chaque pays? La québécoise regrettait souvent de ne pas avoir vue la dorure du désert du Sahara, les plaines vertes de la Hongrie ou même les paysages colorés de l'inde. Pour un aveugle, un restaurant spécialisé était suffisant pour recréer l'ambiance des grandes nationalités bien qu'en moins satisfaisant. « Comment fait-tu pour apprendre toutes ses langues? Tu as une sacré mémoire! » Elle était franchement impressionnée. Pourtant, elle était quand même chanceuse considérant son esprit cartésien qui lui permettait de s'imaginer ce qui l'entourait avec une facilité déconcertante. Cela avait un énorme plus lorsqu'il était venu le temps de réapprendre à vivre.
Puisqu'elle n'avait pas cette facilité d’apprentissage des langues, la jeune femme c'était retournée vers la seul langue universelle : La musique. N'importe qui était capable d'entendre les histoires derrières chacune des notes de son piano et Lou trouvait cela merveilleux. « Pour l'instant, le piano me suffit. Que ce soit un métier ou non. Ça importe peu. J'ai beaucoup changé depuis mon accident. J'ai perdu la vue, mais je l'ai retrouvé en même temps. Je n'avais jamais été aussi aveugle que pendant les années où j'étais capable de voir. C'est étrange à dire. » La jeune femme jouait machinalement avec les pansements sur ses mains. Ses idées étaient confuses dans son esprit, mais elle avait l'impression que Chase serait capable de la comprendre. « J'essaie de me guérir grâce à la musique et quand ce sera fait, je vais pouvoir mettre un peu de baume sur le cœur de gens grâce à elle. Peut-être un jour, je pourrais même travailler dans un centre pour personnes handicapées. Les guidés dans la musique ou dans la mienne. Leur faire du bien. En fait, je voudrais être assez forte pour que d'autre s’inspire de mon histoire pour passer au travers de leurs malheurs. Un petit coup de main. C'est tout con. » Lou offrit au pompier un sourire timide. Elle n'avait pas prévue partager tout ça avec lui, mais les mots coulaient tout seule de sa bouche jusqu'à l'oreille de son compagnon. Jamais, elle n'avait prit le temps de partager ses idéaux avec quelqu'un. En fait, si elle y pensait bien. Personne n'avait prit le temps pour voir plus loin que ce qu'elle était. Une pianiste aveugle. C'était un fait beaucoup trop impressionnant pour qu'on pose réellement des questions sur les possibilité d'un carrière. Lou avait laissé l'espoir de recevoir des questions aussi banales depuis longtemps, depuis deux ans pour être précis. L'autre personne qui aurait pu intéresser, c'était son Renard. Pourtant, Lennox faisait partie des personnes qui avaient bien besoin de sa musique pour guérir. Elle aimait le bercer de ses mélodies alors qu'il la regardait jouer sur le majestueux piano qu'il lui avait acheté. Mais, bon. C'était avant qu'ils se chicanent et que la québécoise se retrouve sans aucune nouvelle du notaire.
La brune abandonnait sa position recoquiller caché au creux des bras protecteur de Chase pour glisser ses mains autour de la taille du pompier. C'était un câlin. Un câlin qui voulait dire merci. Un câlin qui voulait dire : même si tu me réconforte je veux t'en donner un peu. Un câlin de tout petite fille à son grand frère. C'était un merci pour l'écoute ainsi que pour croire en elle. C'était un désolé pour sa famille qui était décéder, pour sa sœur dans le coma. C'était un câlin qui voulait simplement tout dire. Un câlin d'une inconnue qui doucement devenait doucement un peu plus connue. Lou espérait recroiser Chase dans les rues de Bowen. La jeune femme avait l'impression qu'il y avait eu bien plus grand qu'un feu cette soirée-là. Une amitié s'était tissée dans le cœur de l'aveugle et elle espérait que c'était la même chose du côté de son sauveur. Il devait avoir eu plusieurs cas comme elle, mais la québécoise doutait qu'il s'ouvre comme ça à tout les demoiselles en détresse. Malgré que cela pourrait être une bonne technique de drague, mais elle se doutait que ce n'était pas le cas en ce moment. Du moins, la brune espérait. De toute façon, les caresses sur la pointe de ses cheveux et sa voix douce ne pouvait pas être une façon de l'attirer dans des filets. L’instinct de Lou lui chuchotait qu'il faisait bien plus que simplement son métier à ce moment là. Elle en était profondément convaincue.
La conversation avait dérivée sur la possibilité d’exil que représentait Bowen. C'est grâce à leur position que Lou avait senti le hochement de tête de Chase à défaut de le voir. Ils avaient vue en la petite de l'Australie la même espoir réconfortante qui laissait pensée qu'ils avaient droit de tout recommencer. Puis les mots changèrent encore d'orientation. Appeler quelqu'un. Les seuls numéros que la jeune femme connaissaient....celui de ses parents. Ils étaient sur l'autre continent donc dans l'impossibilité de l'aider. En plus, les avertir reviendraient à les énerver pour rien et les faire débarquer au pays. Très mauvaise idée. Après, il y avait Lennox. Encore son Lennox qui la boudait. Même après ce qu'il était arrivé, Lou n'avait pas le courage de l'appeler. De tout façon, il serait de genre à paniquer et ne plus jamais la laisser seule dans un appartement. Hors de question d'être materné. Elle avait survécu à une mother fucking explosion d'un train de pétrole en refusant la majorité des aides. C'était sûrement pas avec un petit feu de chandelle que cela allait changer.
Encore une fois, la jeune femme secouait de la tête en s'enfonçant le visage dans la tenue protectrice du pompier. « Je ne connais pas leurs numéros tout est enregistré automatiquement dans mon téléphone, mais ses pas grave. Quand tout va être terminé, je vais marcher jusqu'à l'appartement de ma meilleure amie. Je suis convaincue qu'elle va m'accueillir les bras ouverts. » L'aveugle sourie doucement en pensant à la journaliste. Cette femme était une petite perle qui ne demanderait que le minimum. Elle l'avait accompagné dans la première tragédie de sa vie, l'avait aidé lors de sa rupture flou avec l'homme de sa vie et c'était évidant qu'elle l'aiderait encore suite à ce choque. Lou devait plutôt se préoccuper de la présence d'Isaiah. Lui, c'était une vrai pie. Il allait probablement vouloir tout savoir en détail, mais bon la brune appréciait sa présence aussi. Lou ne doutait pas que le couple l'accueil, mais la marche pour s'y rendre était loin d'être tentante surtout avec ses poumons qui avait assimilés un peu trop de boucane lors de l’événement déclencheur. Lou envisageait fortement de marcher un peu en direction de la ville avant de faire une sieste sous un arbre dans le parc. Elle libérait alors les secouristes et pourrait prendre un moment pour elle avant de rejoindre ceux qui -elle l'espérait- l'hébergeraient.
Chase sortie la jeune femme de ses pensées en bougeant. Son énergie criait le désaccord avec les mots qu'elle avait prononcé. Il ne semblait vraiment pas d'accord avec l'idée de la laisser dans un coin enfin d'aider ses coéquipiers à remballer le matériel. L'homme lui avait offert une fausse réponse. Empathique et touché, ça, elle l'avait deviné tout seule sans qu'il est à mettre des mots dessus. Ce qu'elle voulait savoir était plus profond que ça, mais alors qu'il lui certifiait qu'il était humain. Lou avait eu l'impression que le pompier n'avait pas comprit ses paroles dans le bon sens. « Quand on est aveugle, la pitié est partout autour de nous. Je déteste ça. Ça me donne le sentiment d'être une incapable. Et justement, c'est ce qui perturbe avec toi. Tu n'a pas un once de pitié en toi, seulement de la compréhension. Tu agis comme un grand frère un peu protecteur en ce moment. » La pianiste lui offrit un sourire sincère. « Ce n'est pas une critique. Au contraire. »
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Sujet: Re: blind mistake + lou Jeu 31 Mar 2016 - 1:08
blind mistake
« Ça fait donc sept langues avec l’anglais. » En temps normal, j’aurais retenu un sarcasme sachant comme quoi la jeune femme savait compter. Cette fois, je ne faisais qu’hocher la tête avec un demi sourire. « Je prends note de t’apporter avec moi si jamais le goût du voyage me prends. » « Abstenez-vous. Je n’aime pas particulièrement voyager. » que je lui admettais. J’avais le goût du risque, l’adrénaline étant ma drogue dure. Dans un autre contexte, j’étais bien à la maison. Les voyages, très peu pour moi. Je suis une créature étrange qui se plait qu’à un seul endroit. J’aime être dans mes choses, dans ma routine bien rangée, totalement ancrée. « Comment fais-tu pour apprendre toutes ces langues? Tu as une sacrée mémoire! » Je riais doucement. Si elle savait à quel point je n’avais aucun mérite, elle perdrait sans doute toute notion du respect envers moi. Je réfléchissais à ma réponse sachant que ce serait probablement la personne la plus susceptible de me comprendre. « Lorsque tu es devenue aveugle... Tes autres sens doivent s’être décuplés pour parvenir à combler ce manque? » Je lui demandais sachant pertinemment que ce n’était pas vraiment une question, simplement une constatation. « Mon cerveau est un sens à lui seul. Tous les bruits, les images, les conversations... Tout s’enregistre sans même que je le veule. » que j’lui dis simplement. En plus d’un sacré sens de l’observation, j’étais un homme choyé. Évidemment, ça venait avec son lot de défauts, mais je n’osais pas m’en plaindre auprès de l’aveugle qui venait de perdre son logis et tous ses effets personnels.
Je l’écoutais sagement. Elle me parlait de son piano, de son accident... De comment elle n’avait jamais été aussi aveugle que lorsqu’elle voyait et étrangement, j’arrivais à comprendre. L’hypocrisie des gens, de comment tout le monde souhaitait mener notre vie, nous aider à faire les bons choix alors qu’au fond, cela ne concerne que nous même. Je l’observais jouer avec ses pansements et je fronçais les sourcils. « Attention à vos pansements, ils ne sont pas à toute épreuve. » que je lui disais doucement, comme pour l’empêcher de les détruire davantage. Elle me racontait son plan, tout ce qui allait en suivre. « Je suis persuadé que vous allez y arriver. » que je lui confiais avec un petit sourire sur le visage. « Des confidences profondes comme les vôtres vont sans aucun doute apaiser des blessures intérieures. » que je lui disais en approuvant tous ses plans de mon silence. Elle me troublait, ça allait sans aucun doute être une rencontre dont j’allais me souvenir pour le restant de mes jours. Elle se confiait à moi si ouvertement, elle me donnait une bonne centaine d’électrochocs sans même le vouloir. Peut-être étais-je condamné à faire plus? J’allais devoir y songer sérieusement. Lou me faisait une prise de conscience importante.
Peu à peu, elle m’enlaçait. Bien que je trouvais un peu son câlin étrange, j’y sentais son désespoir, mais aussi son remerciement, son réconfort. Je ne pouvais que l’étreindre de façon plus intense, un peu plus serrée. Elle tissait un important lien en moi, envers elle. Je ressentais le besoin de la connaître encore plus, maintenant que je connaissais ses plans, qu’elle traversait cet incendie, je me faisais un devoir de l’aider, de tout partager avec elle. Alors que je lui suggérais de contacter des proches qui devaient la connaître plus que moi, elle me confiait qu’elle ne connaissait pas les numéros. Foutaise. Je ne réalisais pas que je n’avais pas sauvé son téléphone. Peut-être serait-il disponible un peu plus tard? « Voulez-vous que je vous y emmène? Ça me rassurerait de vous savoir entre bonnes mains. » que je lui offrais doucement. « Je vais souvent offrir des peluches aux enfants victimes d’incendies. Ce serait la moindre des choses. » Je poussais un peu plus mon offre en espérant secrètement qu’elle l’accepte. « Quand on est aveugle, la pitié est partout autour de nous. Je déteste ça. Ça me donne le sentiment d’être une incapable. Et justement, c’est ce qui me perturbe avec toi. Tu n’as pas un once de pitié en toi, seulement de la compréhension. Tu agis comme un grand frère un peu protecteur en ce moment. » Je ne savais pas quoi lui dire exactement. La femme sourde que j’avais connue était devenue un peu comme un modèle pour moi. Je voyais son sourire s’afficher et elle me disait que ce n’était pas une critique, bien au contraire. Et je songeais. « Ce n’est pas parce qu’on a un handicap, qu’on ne peut pas accepter de l’aide et qu’on est forcément incapable de faire quelque chose. » que je lui confiais. « On m’a souvent poussé à devenir médecin à cause de ma mémoire. Mais ce n’est pas de ça dont j’ai envie pour autant. » que je lui admettais. Peut-être ma mémoire était un handicap à elle-seule et non pas le reste. J’avais toujours pensé que c’était un empêchement, pas forcément un atout comme bien des gens le prétendent. Je pensais également à ma petite sœur dans le coma et je soupirais doucement. Peut-être avais-je besoin quelqu’un pour la ‘remplacer’ ne serait-ce que quelques temps? « Avez-vous besoin que je passe vous chercher des effets personnels dans un magasin? Vous n’aurez qu’à me dire ce que vous avez besoin et il me fera plaisir de vous l’offrir. » Je lui offrais d’ailleurs un magnifique sourire par le fait même, je me disais qu’elle pouvait surement le sentir à défaut de le voir.
Sujet: Re: blind mistake + lou Sam 7 Mai 2016 - 3:49
Le pompier n'était pas d'accord avec Lou pour ce qui était de voyager dans le monde. Elle pouvait le comprendre, elle même n'aimait pas particulièrement visiter le monde surtout depuis son accident. Pourtant, ce qui intriguait véritablement la brunette c'était la capacité de Chase à apprendre différente langue. Heureusement, il lui apportait un semblant de réponse. Elle comprenait le principe. Lou n'avait jamais aussi bien vue que depuis que la cécité l'accablait. Son espace, son ouïe et sa mémoire cartésienne avait été mi à rude épreuve enfin de comblé les maladresses de son handicape. La pianiste se promettait de faire quelques recherches sur cette capacité de mémorisation. Cela pourrait lui être particulièrement pratique. Elle pourrait de cette façon apprendre des trajets ou des disposition beaucoup plus rapidement. « Je comprend. » C'était assez simple expliqué comme ça. Malgré tout, elle enviait la capacité du pompier.
Absorbée par les explications qu'elle donnait à Chase, l'aveugle n'avait même pas eu conscience du mauvais traitement qu'elle donnait à ses bandages avant d'être grondé gentiment. « désolée. » marmonnait-elle gênée et en français. La pianiste savait bien que jouer avec les pansements serait sa nouvelle mauvaise manie pour les prochains jours. « Merci. Ça me touche que vous me portiez en estime. » C'était bien la première fois que Lou avouait à quelqu'un ce qui lui trottait en tête. En fait, c'était bien la première fois que quelqu'un la questionnait sur son futur. Normalement, les gens étaient beaucoup trop distrait par le simple fait qu'elle était aveugle et pianiste. Ils ne comprenaient pas qu'on devait jouer avec le cœur et non avec les yeux.
La conversation s'était rapidement tournée sur les choix qui s'offrait à Lou. Elle en n'avait pas beaucoup. Entre l'hôtel dont elle n'avait pas l'argent et le divan d'un ami, Ezie se posait comme un ange dans ses pensées. Pourtant, elle n'était pas pressée d'être chez sa meilleure amie. La québécoise espérait repousser le moment où elle devrait expliquer le feu. De plus, elle devrait mentir à la journaliste. Et dieu seul savait à quel point elle était piètre menteuse. « Je vais marcher. L'air frais va aider à mes poumons et à mon esprit. » Sur le coup, Lou s'était sentie mal de répondre un peu trop brusquement. Elle détestait qu'on veuille l'aider, mais le choix des paroles de Chase avait réussit à l'amadouer. « Les gens croient souvent mieux savoir que tout le monde se qui est le mieux pour nous. » C'était une réalité pour tout les deux. Elle ne comptait plus les spécialistes improvisés qui donnait leurs avis inutiles sur sa cécité alors elle devinait que ce devait être pire du côté de son sauveteur. « Je suis heureuse que vous vous êtes orienté vers les pompiers. Je ne pouvais pas espéré un meilleur intervenant. » La brunette lui offrait un sourire de petite fille. Peu de gens aurait été aussi patient avec elle. « Finalement, j'aimerais bien que vous me déposiez chez Ezekielle. Elle habite trois rues plus bas. » C'était difficile pour Lou d'affirmer à haute voix qu'elle avait besoin d'aide. Un signe de faiblesse qu'elle préférait ne pas montrer. Elle se donnait pour but d'être une preuve de résilience peu importe les événements. « C'est très gentil, mais je dois avouer qu'une douche représente l'intégralité de mes rêves en ce moment. » Elle pouvait pratiquement entendre le sourire dans la voix de l'homme donc la québécoise s'appliquait à lui retourner avant de se détacher doucement de son étreinte. Elle ne pouvait pas accablé trop longtemps Chase non plus. Il avait sûrement d'autre demoiselles en détresse à secourir.
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Sujet: Re: blind mistake + lou Dim 8 Mai 2016 - 3:32
blind mistake
La comparaison entre ma mémoire et ses sens qui comblaient un manque était la meilleure comparaison qu’on puisse trouver. « Je comprends. » m’avait-elle répondu alors que j’avais souri simplement sans même qu’elle ne puisse l’entendre. « Désolée. » s’excusait-elle un peu plus tard alors que je ne la grondais pas véritablement. Le silence était capital pour moi et entre nous, c’était parfait. « Merci. Ça me touche que vous me portiez en estime. » « Vous ne devez ça qu’à vous-même. Vous êtes inspirante, Lou. » lui confiais-je finalement en toute honnêteté. Elle proposait de marcher et elle avait raison pour les poumons et pour son esprit, sans l’ombre d’un doute. « Mon offre reste sur la table. » lui avais-je alors dit. Elle semblait être décidée et elle me faisait penser à moi lorsque j’avais refusé tous les programmes de médecine. Je ne pouvais que comprendre. « Les gens croient souvent mieux savoir que tout le monde ce qui est le mieux pour nous. » Et je soupirais profondément. Elle avait bien raison et je ne pouvais qu’acquiescer à ce qu’elle venait tout juste de dire. « Particulièrement lorsqu’on a un handicap ou un talent. Les gens se mêlent de ce qui ne les regarde qu’à peine. » lui confiais-je étant le premier victime de mon talent. « Je suis heureuse que vous vous êtes orienté vers les pompiers. Je ne pouvais pas espérer un meilleur intervenant. » Elle me souriait et je ne pouvais que lui rendre son sourire. C’était l’une des premières fois où je ne regrettais pas mon choix de carrière. « Je vous en remercie très humblement, Lou. » Finalement, la brunette semblait reconsidérer mon offre en me parlant d’Ezekielle qui habitait non-loin. « Ce sera donc un plaisir pour moi. » Elle me confiait qu’elle rêvait d’une douche ce qui me faisait légèrement rire. Je me doutais que la dite Ezekielle aurait une douche de son côté. « Dans tous les cas, si vous me permettez, je vais vous remettre mon numéro personnel. Libre à vous de vous en servir en cas de besoin ou pour parler. » Alors qu’elle se détachait de l’étreinte, je me levais en gardant sa main dans la mienne. « Venez. » lui dis-je en l’entrainant dans le camion de pompier pour la faire monter et aller la mener chez Ezekielle selon les directives que la brunette me donnait. Après m’être assuré qu’elle soit à bon port et qu’elle ait mes coordonnées, je la laissais partir avec la sensation du devoir accompli avec la conviction que nous allions nous revoir.