crazy night + maisy

Perry se réveillait péniblement de sa folle nuit. On ne pouvait pas dire qu'il avait beaucoup dormi et voilà que le soleil le réveillait déjà. Heureusement, aujourd'hui, il ne travaille pas, il ne serait pas en état. Il a un peu forcé sur l'alcool hier et ne se souvient pas bien de tout. En tout cas il n'est pas chez lui, ça c'est sur. Bon, il se souvient à peu près de la personne à côté de lui dans le lit. Enfin, de sa tête, à moitié. Par contre son nom, aucune idée. Il va devoir rechercher dans sa mince mémoire pour le retrouver. Il se lève doucement et commence à se rhabiller en espérant pouvoir filer à l'anglaise. Oui il n'est pas du genre à rester faire la conversation ou prendre le petit dej'. Seulement un bruit l'interpelle. Il jette un coup d’œil à la fenêtre et voit plusieurs personnes en bas de l'immeuble avec des appareils photos. Il se demanda bien avec qui il a pu couché pour qu'il y a des paparazzis, quelqu'un d'assez connu en tout cas. Il ne sait pas vraiment quoi faire, ce n'est pas comme s'il était habitué à ce genre de situation. Du coup, il reste planté là, en plein milieu de la chambre.

Mon partenaire d’un soir m’avait réveillé en quittant le lit. Je ne tardais pas à grimacer en ouvrant les yeux alors qu’il s’habillait pour filer en douce. Une bien bonne chose, mais je le regarde se surprendre en regardant à la fenêtre. Je fronce les sourcils en grommelant : « Bon matin. » Je me lève et j’enfile un peignoir pour trouver les paparazzis en bas de mon appartement. Je soupire longuement, bon... Ça y est, ils m’ont retrouvés, déjà... Mais ils le savaient déjà que j’étais ici... Le mec près de moi j’ignore qui il est. « Vous faites quoi dans la vie déjà? » Je suis clairement intriguée par tout ce cirque qui se trame près de moi. Je suppose qu’il est bien connu dans la sphère médiatique après tout. « Je suis Maisy Kavanaugh, fille de la Duchesse Katherine de Windsor et du Docteur Kavanaugh. À qui ai-je l’honneur? » J’ai même pas idée de ce que son prénom peut être, j’étais royalement défoncée hier soir.
 

Il est déjà arrivé à Perry qu'on le reconnaisse dans la rue et qu'on lui demande une photo parce qu'il est le « gars d'internet », mais jamais il n'a vu des paparazzis en bas de chez lui ! Ce qui veut dire que la personne qui est avec lui est assez connu et que quelqu'un les a vu ensemble la veille, a filé le tuyau aux types en bas de l'immeuble. Après tout une héritière, ou en tout cas une fille de duchesse, et un youtubeur assez connu, ça peut faire le buzz. La demoiselle a la gentillesse, après s'être réveillée de se présenter et d'ainsi rafraîchir la mémoire de Perry sur son prénom. Voilà, c'est Maisy ! Ce sera plus simple maintenant dans sa tête. « Perry Peach, euh...fils de Barbara et Theodore Peach, mais j'suis pas sûr que ce soit très important. Et sinon j'fais des vidéos sur youtube et j'bosse aussi à Jeffrey's. » il préfère dire qu'il bosse là-bas plutôt que de dire qu'il dirige la filiale australienne. Il ne fait pas super bien son travail alors il ne préfère pas trop s'en venter. Et puis après avoir dit qu'il est youtubeur c'est un peu bizarre de dire qu'il dirige une multinationale vu que les deux choses n'ont rien à voir. « c'est tous les matins comme ça ? »

« Perry Peach, euh fils de Barbara et Theodore Peach, mais j’suis pas sûr que ce soit très important. » Effectivement, s’il n’est pas noble, c’est d’une importance minime. « Aucun lien avec la noblesse quelconque? » J’arque un sourcil avec un sourire un coin, parfait. J’ai réussi à coucher avec un nobody. « Et sinon j’fais des vidéos sur YouTube et j’bosse aussi à Jeffrey’s. » « Oh! Mais il fallait le dire avant... » Charmant homme qui allait encore me causer des ennuis. Et quand je disais avant, je pensais surtout à hier soir. Je veux pas de paparazzis devant chez moi. « C’est tous les matins comme ça? » « Jamais. » Je m’éloignais quelques instants en prenant mon portable et je regardais les actualités rapidement. Ciblés, ouais déjà. « Avant que je te ramène chez moi, la prochaine fois dis-moi qui tu es d’office plutôt qu’on doive gérer une crise au réveil. C’est mauvais pour nos images. » Je grogne un peu et j’appelle le surveillant, mon surveillant qui habite dans un autre appartement pas trop loin. « Bon matin, c’est Maisy. Y’a l’équivalent des tabloïds anglais à ma porte et je suis avec Perry Peach. Il voudrait bien partir et moi aussi. On fait quoi?... Parfait, j’attends ton appel. » Je raccroche et je retourne vers le lit. « Jusqu’à nouvel ordre, tu dois rester ici avec moi. Ça t’embête si je me fais une ligne? » Je lui fais un petit sourire sans attendre son approbation, je m’installe sur mon meuble pour créer cette douce euphorie. Suite à ça, je le regarde avec un sourire niais aux lèvres. « Tu veux déjeuner en attendant Perry Peach? »
 

Maisy lui demanda s'il avait un lien quelconque avec la noblesse. « euh..non. » et encore heureux parce que ce n'est vraiment pas son truc. Ok il a des parents riches, mais l'ambiance n'est pas du tout la même que dans les châteaux perdus d'Angleterre avec des vieux coincés, enfin c'est comme cela qu'il imagine les choses. Visiblement elle a l'air habitué à ce genre de situations même si elle dit qu'il n'y a jamais des paparazzis en bas de chez elle au réveil. La demoiselle appelle cela une crise d'avoir des photographes en bas de chez elle et en plus elle accuse Perry d'en être la cause, vu qu'il ne l'a pas prévenu. Encore dans le cirage, il est sur le cul. Qu'est-ce qui lui a pris de coucher avec elle ? Il la trouve particulièrement insupportable, pourtant il en supporte des gens ! Elle appelle quelqu'un, le jeune homme ignore totalement qui ça peut être, mais en tout cas il lui dicte la démarche à suivre qui est : on ne sort pas pour l'instant. Il est complètement à l'ouest, il ne comprend rien à ce qu'il se passe et répond rien lorsqu'elle lui demande si elle peut prendre sa petite drogue matinale. Il ne comprend que lorsqu'il la voit sortir son petit matériel. Lui qui ne cautionne absolument pas ce genre de choses à couché avec une droguée. Il se dit que la prochaine fois il ne boira pas tant et fera un peu plus attention avec qui il couche. Elle lui demanda ensuite s'il voulait prendre un petit dej. « euh non merci ça va aller. Je vais rester là et euh...attendre. Fais comme si j'étais pas là. » dit-il en espérant pouvoir partir d'ici au plus vite et ne plus jamais revoir cette Maisy.

« euh... non. » Encore heureux. Je soufflais enfin. Alors qu’il semblait immobile ou surpris, je ne saurais dire, j’ai pris la situation en main. Je lui proposais de déjeuner et il avait balancé qu’il allait faire aller. J’avais hoché la tête alors qu’il allait attendre. Je sortais donc de ma chambre pour aller chercher un truc à bouffer parce que si lui n’a pas faim, moi je crève la dalle. Je me fais rapidement un bol de céréales avec des fraises et je retourne au lit pour manger sagement. J’ouvre les médias sociaux pour constater l’ampleur des dégâts et j’observe en soupirant. On le clame déjà comme mon nouveau prétendant. « Désolée de t’avoir mis dans cette impasse. » La coke me permet quand même de bien aller et je me sens mieux déjà. Je regarde toujours mon téléphone. « Et t’es YouTubeur... et visiblement important à Jeffrey’s. » Alors que je continue toujours d’observer la suite des évènements. Je reçois l’appel qui va expliquer la suite des choses. « Kavanaugh. Ouais... Attends, t’es pas sérieux. ... Non, ils avaient rien dit là dessus. Mais je t’en supplie fais quelque chose... Hum, qui va le lui annoncer? ... Charmant. ... Merci, à plus. » Et je raccroche avec un rire mauvais. « Tu devrais avoir des nouvelles sous peu... » Je lève les yeux vers le ciel alors que le portable de Perry sonne sous mes yeux. Je savais que c’était une occasion en or de me racheter pour mes parents et de repartir en Angleterre. Je regarde Perry droit dans les yeux avant qu’il ne réponde à son téléphone : « Si ce plan fonctionne, tu peux être certain que je serai plus rapidement de retour en Angleterre et tu m’auras plus dans les pattes. » Je le laisse répondre alors que je continue d’engloutir mon bol de céréales avec un fin sourire aux lèvres. Ça lui plaira pas au Peach, mais je crois qu’il est prêt à tout pour se débarrasser de moi. Et si c’est le cas, sayonara Bowen et hello England!
 

Perry s'assit dans un coin en attendant que la situation se passe tandis que la demoiselle va se chercher un petit déjeuner. Elle s'excusa de l'avoir mis dans cette impasse concernant leur situation, même si c'était aussi de sa faute. Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à ça, il n'a jamais vu de paparazzis en bas de chez lui ou le suivant dans la rue. Il est plutôt tranquille en général, à part les deux trois personnes qui viennent, de temps en temps, lui demander un autographe, une photo, ou simplement discuter. La demoiselle continua en disant qu'il est un important de Jeffrey's ce sur quoi il n'a pas vraiment insisté, ne voulant pas en faire toute une histoire, mais ça avait l'air important. Elle décrocha son téléphone, Perry tenta de comprendre ce qu'il se passait mais avec une moitié de conversation ce n'est pas facile. Après avoir raccrochée elle lui annonça qu'il aurait des nouvelles sous peu et c'est alors que son téléphone à lui sonna. Il la regarda comme ci elle était une sorcière, comment avait-elle su ? Il décrocha donc. « allo ? Oui...Nan t'es pas sérieuse ? Tu peux pas me faire ça...s'il te plaît...j'vais pas survivre....Bon d'accord....Oui à plus tard. » c'était sa mère qui venait de lui annoncer qu'aux vu des circonstances ils allaient devoir jouer le jeu des amoureux. Ce qui évidemment ne le réjouissait pas particulièrement. IL a déjà été marié par erreur mais au moins c'était avec quelqu'un qui l'appréciait un minimum alors que là Maisy, il a un peu du mal à la supporter. Faire semblant d'être en couple ? Sérieusement ? Déjà qu'il ne savait pas comment ça marchait en vrai, alors faire semblant ! Maisy tenta de lui remonter le moral en lui disant que si cela fonctionnait ils ne seraient pas ensemble longtemps. « Ouais 'fin j'aurais aimé que tout s'arrête ce matin. » Il pensait partir gentiment de chez elle et ne plus la revoir mais il semblerait que son plan n'ait pas bien fonctionné. « du coup on fait quoi maintenant ? » lui demanda-t-il sans réelle conviction.

Il ne semblait pas accepter mes excuses ce qui me mettait un peu dans l’embarras. J’allais tout de même continuer de lui rendre la chose si plaisante... Il ne m’aimait pas et c’était bien visible. Il n’était pas le premier et sans doute pas le dernier, il suffisait de penser à Adilyn Hansen pour se rendre compte que ce n’était pas le cas. Puis, l’appareil portable de Perry s’était mis à sonner comme je le lui avais dit et il ne semblait franchement pas réceptif. Je l’observe quelques instants résistant à l’envie de rire alors qu’il dit qu’il ne compte pas survivre. « Oh voyons, ne soyez pas si pessimiste, Perry. » Je conservais cet exécrable sourire. Les illusions des couples étaient si faux que je me demandais le pourquoi ils nous forçaient à le faire. « Et de toute façon, ne faites pas comme si ça ne vous arrangeait pas. » Je le regarde avec un petit sourire et il semblait tout perdu. « Il n’y a aucune fille que vous souhaitez rendre jalouse? Vous êtes gagnant même dans cette situation. » Puis, il me disait qu’il aurait aimé que tout se termine ce matin. Je ne rétorquais rien puisque c’était la même chose de mon côté. Pourquoi m’attacher un boulet au pied? Je n’en avais pas besoin, j’allais seulement devoir me contenter de vivre comme je le pouvais avec Perry. Déjà qu’il ne semblait pas blairer ma came, ça s’annonçait mal : très mal. « Du coup, on fait quoi maintenant? » Je hausse tout bêtement les épaules. « Vous auriez fait quoi ce matin sans moi? Vous le faites, avec moi. » Je pensais aller prendre un café de mon côté, mais je me doutais bien que Perry ne voudrait pas y aller. Un entrainement matinal? Non j’ai déjà fait une ligne. « On fait un truc que tu aimes faire. On s’expose et ensuite on voit la suite des choses. » Je lui faisais un petit sourire en m’efforçant d’être amicale. Ça ne me plaisait pas plus qu’à lui. Je soupirais doucement, presque prête à affronter le monde. Je me dirigeais vers mon walk-in pour sélectionner une tenue de choix. Une robe lilas allait être parfaite pour un brunch en amoureux. Je repensais à sa chaîne YouTube en me demandant comment je pouvais m’y impliquer. Je me tourne vers lui. « Et ta chaîne YouTube, tu broadcast quoi? » Attentive à sa réponse et même véritablement intéressée, je le regardais sans bouger, la robe entre les mains. Je m’habillerais après sa réponse.
 

Maisy lui dit de ne pas être pessimiste quand à la situation. Perry n'est pas particulièrement pessimiste, il est même plutôt l'inverse, il voit le bon dans les situations. Mais là il a plus envie de déprimer qu'autre chose. Faire semblant d'être en couple, vraiment ? Certes il avait proposé à Aisling de l'être avec lui (ce qu'elle avait refusé) mais il ne sait même pas si ça aurait pu fonctionner. Il ne sait même pas ce que c'est d'être en couple avec quelqu'un, tout ça est très abstrait pour lui. Donc faire semblant, sachant qu'en plus il ment relativement mal, ça promet ! Ils vont être grillés en deux minutes.
Ce qui étonna le plus Perry ce n'est pas ce qu'elle lui disait mais le fait qu'elle le vouvoie. IL déteste vraiment ça, il se sent vieux ou bien comme s'il était important ou autre chose qu'il déteste. Lui tutoie tout le monde, enfin à part les clients, là il n'a pas trop le choix s'il ne veut pas se faire mal voir. Mais c'est comme le costume il a du mal. La demoiselle tenta tout de même de lui remonter le moral, ce qu'il apprécia, en lui disant qu'il retirerait forcément quelque chose de la situation, comme par exemple rendre une fille jalouse. Il pensa immédiatement à Aisling, même s'il ne voulait plus vraiment penser à elle. Lui est assez jaloux lorsqu'il la voit avec d'autres hommes et il a cru comprendre que c'était aussi le cas de la demoiselle. Donc si elle l'apprend elle sera peut-être jalouse, mais il y a sûrement plus de chances pour qu'elle le frappe plutôt qu'elle lui fasse un câlin. « j'ai pas franchement envie d'rendre jaloux les gens. J'ai accepté de faire ça parce que j'ai pas le choix et puis aussi parce que si ça peut rendre service, j'veux bien. » s'il n'y avait pas été forcé, il aurait peut-être dit non.
Lorsqu'il demanda à Maisy ce qu'ils faisaient maintenant qu'ils sont officiellement en couple, elle lui répondit qu'il allait faire la même chose que d'habitude mais avec elle, ce qui ne le rendait pas forcément joyeux. « en vérité, à la base, j'voulais rentrer chez moi, voir ma fille et m'coucher. Mais bon vu comme c'est parti ça pourra pas être possible alors je sais pas, fais c'que tu veux, tant que ça reste normal et que ça implique pas de drogues. » il n'a pas non plus envie de se retrouver mêlé à des affaires louches ou illégales. La demoiselle choisit ensuite une robe avant de lui demander le genre de contenu qu'il poste sur sa chaîne youtube. « pas des trucs hypers originaux. Des podcast, des vlogs, de la musique, des caméras cachées, en fait plutôt des trucs drôles en général. » il n'est pas du genre à se prendre la tête, il fait des trucs simples pour faire plaisir aux gens, ça mélange un peu de tout. Il fait ce qu'il a envie de faire.

« J’ai pas franchement envie d’rendre jaloux les gens. J’ai accepté de faire ça parce que j’ai pas le choix et puis aussi parce que si ça peut rendre service, j’veux bien. » Je lui adressais un sourire franc. « Alors t’es quelqu’un de gentil, visiblement. Et de bien, fondamentalement. » Je le regardais gentiment pour mieux m’assoir. Bon, j’allais peut-être pas le faire autant chier, mais il va rapidement comprendre qu’avec de la coke, je suis clairement plus sage. Il semblait vouloir insister sur le tu et j’avais tout intérêt à en faire autant si on était un « couple ». « En vérité, à la base, j’voulais rentrer chez moi, voir ma fille et m’coucher. » Je fronce les sourcils. « Attends, tu as une fille? » J’arque un sourcil. J’aime pas particulièrement les enfants, mais eux m’adorent alors que j’ai qu’à battre des cils. On pourrait emmener sa fille quelque part. « Elle aime faire quoi ta fille? On la prend avec nous et on l’emmène faire un truc qu’elle aime. » Je lui fais un sourire et je lève les yeux au ciel. « Je consomme pas avec les enfants. » En fait, j’avais déjà consommé avant, mais ça il n’était pas obligé de le savoir. On pourrait simplement aller dans un Disney Store avec les oreilles de Minnie et de Mickey Mouse et on s’amuserait. On pourrait aller dans un parc d’amusement quelconque. « Mais bon comme c’est parti ça pourra pas être possible alors je sais pas, fais c’que tu veux, tant que ça reste normal et ça implique pas de drogues. » Il a quoi contre les drogues. « Qu’est-ce que tu n’aimes pas? La consommation? L’effet? La vente? Le côté Bad Ass que ça donne? » Je penche la tête vers le côté comme un chien attentif à ce qu’il va me sortir. Puis, il m’explique sa chaîne, des podcasts, des vlogs, de la musique, des caméras cachées, en fait plutôt des trucs drôles en général. Je hoche la tête positivement. « On pourrait pas faire un truc amusant pour piéger les paparazzis et impliquer ta fille pour qu’elle s’amuse? Ça te ferait du contenu, de la visibilité pour Paisy, ça ferait sans doute plaisir à ta fille et j’toucherais pas à la méchante drogue durant tout le temps. T’es partant? » J’allais maintenant me changer sous ses yeux parce que de toute façon, il m’a vue nue hier soir. Je mets mes talons hauts et je coiffe mes cheveux. Je mets des lunettes de soleil. « Mais j’ai besoin d’un café, ta fille a mangé tu crois? » J’éprouvais comme un attachement irrésistible envers cette gamine sans trop comprendre pourquoi. « Et son nom, c’est quoi? Les enfants me préfèrent quand j’connais leur nom. » Une touche de rouge-à-lèvres puis un peu de mascara et nous serions fin prêts à partir de chez moi pour aller chercher l’adorable fillette.

Perry se demanda pourquoi tout d'un coup Maisy devenait aussi gentille en lui disant qu'il est quelqu'un de bien. Il n'est pas quelqu'un de suspicieux alors il oublia vite ça et ne répondit pas. Il avait vraiment l'impression qu'en deux minutes elle avait complètement changé de comportement. Il se dit que décidément la drogue a des effets bien bizarres sur les gens. Le jeune homme parla ensuite de sa fille et regretta immédiatement de l'avoir évoqué lorsque la demoiselle commença à lui poser des questions sur elle et à lui dire qu'ils pourraient faire des trucs tous les trois, qu'elle serait sage, enfin qu'elle ne se droguerait pas. « nan on fera pas ça. Je veux pas mettre ma fille là dedans. » il veut la protéger le plus possible de ça. Il n'a pas toujours été un bon père pour elle et a fait des erreurs mais maintenant il veut lui offrir le meilleur et il ne veut surtout pas qu'elle se retrouve mêlée à tout ça. Il  peut peut-être paraître rabat-joie mais il veut la protéger et surtout il ne veut pas qu'il lui arrive quelque chose. La conversation dévia ensuite sur la drogue et elle lui demanda ensuite pourquoi il était contre ça. Fut un temps ça ne l'aurait pas franchement dérangé, il s'en fichait, mais il a vécu certaines choses qui font qu'il est un peu devenu un militant anti-drogues. Enfin les gens font ce qu'ils veulent mais sans lui. « bah quand t'as déjà fait une overdose et une cure de désintox, j't'assure que tu vois plus les choses de la même manière. » il a eu des « cours » avec des professionnels lorsqu'ils étaient en cure qui lui ont expliqué que la drogue c'est pas bien et le discours est assez bien rentré dans sa tête. Maisy proposa ensuite une idée de choses à faire pour que leur couple est une visibilité et don qu'il finisse en première page des magazines people. « on peut faire à peu près tout c'que tu veux ensemble, mais s'te plaît juste tous les deux. » il n'a pas envie de voir des photos de Penny dans la presse, il veut la regarder éloigné de ce monde là le plus possible. Même dans ses vidéos elle n'apparaît que très rarement, il essaye de la montrer le moins possible. Lui ça le dérange pas qu'on l'insulte dans les commentaires de sa vidéo mais il n'a absolument pas envie que ça arrive à sa fille. « Elle s'appelle Penny et si tu veux la voir c'est chez moi et c'est tout d'accord ? » il sera inflexible là-dessus, déjà qu'il n'a pas des masses envie que sa fille fréquente quelqu'un comme Maisy. « après pour le reste, ça m'dérange pas de faire une vidéo avec toi. » un truc un peu cul-cul du style the girlfriend tag.

« Nan, on fera pas ça. Je veux pas mettre ma fille là dedans. » Je le regarde droit dans les yeux comme s’il s’agissait d’un défi. Puis, je soupire et je m’assois non-loin. « J’ai envie tout de même de la rencontrer. J’aime bien les enfants. » Je lui affiche une petite moue. « Et puis, j’suis certaine qu’elle aimera Kitty Meowddleton! » Revandiquais-je avec un grand sourire aux lèvres. Mon chat était génial point barre. Tous les enfants aiment les animaux, n’est-ce pas? Enfin, j’osais croire que Miss Peach allait l’apprécier. Je le questionnais néanmoins concernant ses positions liées à la drogue et je hochais la tête positivement. Tout ce dont il parlait était déjà arrivé à des personnes plus ou moins proches de moi. De mon côté, je m’en moquais un peu. Ça ne m’était jamais arrivé et ça ne m’arriverait jamais parce que je suis meilleure que les autres. C’était tout simplement ça. Ça arrivait aux autres, pas à moi. Je hochais quand même la tête, plus respectueuse que de croire qu’il n’avait jamais essayé. « Très bien. » lui confiais-je avant de tourner la page concernant ce sujet. « On peut faire à peu près tout c’que tu veux ensemble, mais s’te plaît juste tous les deux. » « Et toi, tu veux faire quoi, maintenant Perry Peach? » Puis, il reparlait de sa fille et je souriais. Un joli prénom. « Penny en diminutif de Penelope ou parce que ça comporte le même nombre de lettres que Perry? » J’ai un sourire un peu moqueur sur les lèvres parce qu’évidemment je le taquine. Il m’avait quand même dit que ce serait chez lui qu’on irait si je voulais voir sa fille. « Et si je veux l’emmener déjeuner, ça te dirait pas à toi? Il y a des cocktails remplis de fruits! » J’arque un sourcil franchement intriguée à savoir de qui pouvait réellement refuser un déjeuner. Il me disait que ça ne lui dérangeait pas de faire une vidéo avec moi. Je hochais la tête positivement. « Tu as une idée de ce que tu veux faire? Tu veux piéger des gens? » Je le regardais puis lentement, je prenais sa main. « Allons rencontrer ta fille, Perry Peach. » Je sortais de l’appartement avec sa main dans la mienne pour mieux le guider vers ma voiture que j’allais conduire jusque chez lui après avoir passé le nuage de paparazzis.

Perry se rend compte que Maisy a vraiment envie de rencontrer Penny. Au final il a peut-être été un peu dur avec elle. Certes elle fait des choses qu'il ne cautionne pas et il la trouve relativement désagréable et hautaine mais elle doit bien avoir des qualités. Tout le monde a des qualités, il en est persuadé. Malgré tout, il ne veut pas que sa fille fasse partie de leur plan, il ne veut pas la retrouver dans des magasines. L'anonymat il n'y a rien de mieux. Lui a choisi d'être connu, même s'il n'avait pas pensé l'être un jour, sa fille non. Si un jour elle le veut, il ne l'en empêchera pas, mais pour l'instant il pense qu'elle est trop jeune. Il ne veut pas qu'elle devienne comme lui. Certes il aime sa vie, il s'éclate mais il se rends compte que ce n'est pas éternel, qu'il y a des risques, qu'il a déjà fait pas mal de conneries. C'est sans doute ça que l'on appelle la maturité, se rendre compte qu'on ne peut pas éternellement être un enfant. Petit à petit il devient mature et un peu plus responsable. Maisy lui demanda ce qu'il aimerait faire maintenant, il n'en avait aucune idée, il préféra donc rien dire et enchaîner sur sa fille. Elle lui demanda un peu moqueuse l'origine de ce prénom, chose qu'il n'apprécie absolument pas. Il reste calme cependant mais répond d'un ton glacial. « c'est le diminutif de Penelope. » il ne développe pas plus. Pas besoin de dire que si sa sœur a choisi ce prénom c'est parce que ça ressemble à Perry parce qu'il lui manquait. Enfin c'est ce qu'elle a dit à Penny lorsqu'elle était petite. A chaque fois qu'il pense à sa sœur il se sent un peu triste, il n'a jamais vraiment pu la connaître et maintenant il élève sa fille. Maisy proposa ensuite d'emmener Penny déjeuner avec elle. Le jeune homme répondit fermement « non. » il ne changerait pas de position. C'est chez lui et c'est tout. La conversation devint ensuite un peu plus futile, partant sur les futures vidéos qu'ils pourraient faire ensemble en temps que couple éperdument amoureux. « on fait ce que tu veux, à toi de choisir. » un tag, une caméra cachée, il y a plusieurs possibilités. Il sait d'avance que c'est une vidéo qui va fonctionner dans tous les cas, mais il s'en fiche. Les gens aiment savoir ce qu'il se passe dans la vie privée des autres, c'est comme ça, sinon il n'y aurait pas ces paparazzis en bas de l'appartement. Ils sortirent ensuite de l'appartement en se tenant la main, comme un couple, pour aller chez lui, pour qu'elle rencontre Penny. Perry n'apprécie pas les crépitements des appareils photos et cette attention malsaine qui lui est porté. Il préfère sa petite vie tranquille où il n'est pas harcelé.

« C’est le diminutif de Penelope. » « Très beau prénom. Et très beau diminutif par le fait même. » Je le regarde alors qu’il se refroidit et que je me réchauffe, parce que je suis tout de même capable d’être sympa. J’avais remarqué le diminutif étant similaire, mais je m’étais abstenue de tout commentaire à ce propos. Ça serait clairement grossier de ma part. Il refusait d’emmener sa gamine avec nous ce qui me froissait un peu tout de même. « J’adore les enfants, Perry Peach. Et je veux connaître Penny Peach et autour d’un cocktail aux fruits, ça serait exceptionnel. Tu ne crois pas? » On pourrait cependant prendre des cocktails pour apporter et faire le tout avec la gamine, ça serait une alternative bien intéressante pour manger avec elle. « On fait ce que tu veux, à toi de choisir. » « On va déjeuner avec Penny et si tu n’es pas d’accord, on peut toujours aller chercher le petit déjeuner et manger avec elle. Ça nous donnera l’occasion de nous connaître. » Je lui adressais un clin d’œil avec un petit sourire aux lèvres. J’allais conduire direction l’endroit pour déjeuner et prendre le tout pour combler la gamine. « Alors ça mange quoi les Peach le matin? Des pêches? » Je le regarde avec un fin sourire sachant pertinemment que ma blague ne serait pas la bienvenue sans doute, mais elle était tellement facile. Je commandais quelques pâtisseries, plusieurs fruits déjà coupés avec de la crème anglaise et du chocolat. J’envisageais même commander autre chose... « Penny préfère les gaufres ou les crêpes? » Sa préférence à lui m’importe peu, celles de la gamine m’intéressent grandement. Je regardais autour de nous et je prenais même une peluche d’un emballage cadeau que j’allais offrir à la petite. Si au moins Perry n’était pas enchantée de la proposition – voire l’obligation – j’allais faire en sorte que la gamine soit de mon côté. Après avoir passé commande, je m’installais sur une chaise en croisant les jambes près du comptoir en attendant le tout.

Perry sait qu'il ne doit pas être comme ça, il n'aime pas être froid et désagréable. Mais pourquoi fallait-il qu'il fasse semblant d'être avec elle ? Pourquoi est-ce que ce n'était pas tombé sur quelqu'un d'autre ? Quelqu'un qu'il aurait un minimum apprécié. Au final il en a marre de résister à tout ce qu'elle dit, il finit donc par acquiescer. Si elle veut manger avec sa fille, qu'elle le fasse, mais il ne veut pas qu'elle fasse quoi que ce soit de travers. Tandis qu'elle conduisait, elle lui demanda ce qu'ils mangent chez lui, en ironisant sur son nom de famille. Pourquoi est-ce qu'il la trouve autant insupportable ? C'est vrai, un de ses amis aurait fait cette blague, il aurait volontiers rit, mais là non. Il se contente de lever une fois de plus les yeux au ciel avant de répondre : « non on mange des trucs normaux, genre des céréales. » dit-il avant de rentrer dans le magasin. Il essaie d'avoir l'air un minimum heureux, comme s'il était vraiment en couple avec Maisy, mais il a assez de mal à faire semblant. Il glisse malgré tout une main derrière le dos de la demoiselle pour rendre la chose authentique et force un sourire. D'habitude c'est si naturel chez lui, mais là il se sent presque incapable d'être content, c'est un comble ! La demoiselle le questionne ensuite sur les goûts de sa fille. Cela le réjouit un peu de voir qu'au final elle a l'air de vraiment s'intéresser à elle. « des crêpes. Avec du nutella et de la chantilly, beaucoup de nutella et de chantilly. » lui répondit-il donc. C'est une des choses qu'il a en commun avec elle. De plus, lorsqu'il la voit toute contente avec ses crêpes, il la voit vraiment comme une petite fille et non plus comme l'enfant mature qui a grandit trop vite qu'elle est. Il se dit que de lui offrir des crêpes permet de se faire pardonner du fait d'avoir été un mauvais père pendant un temps. Il se détend un peu finit par attraper la main de Maisy tandis qu'ils attendent leur commande.