I want you to want me [chaisling][hot]

Ca faisait des jours qu'Aisling passait ses journée à traîner dans son lit lorsqu'elle n'était pas en cours. Une véritable loque humaine, ce qu'elle assumait totalement et elle se trouvait mille et une raisons pour le justifier, dont la principale était sa "dispute" avec  Perry. Sa cousine, soudainement inquiète de son état avait décidé de la faire sortir, elle savait pourtant ce que c'était de supporter une Aisling de mauvaise humeur. A ses risques et périls. Elle avait enfilé une jupe courte et un top léger et glissé un trait d'eyeliner sur ses yeux avant de suivre à contre cœur ce qui lui servait de cousine à la boite de nuit. De toute façon, elle savait déjà par quoi elle allait commencer : boire. Parce qu'entre deux siestes, elle ne faisait que ça de toute façon. Abandonnant son accompagnatrice à ses propres activités, elle se rendit au bar et commença par commander de la vodka avant de balayer rapidement la salle du regard, histoire de faire son marcher. Juste à quelques mètres elle distingua un visage qu'elle connaissait un peu trop, qu'elle n'avait pas forcément particulièrement envie de voir non plus, mais il était tellement bien accompagné que c'en était que trop tentant. Son verre à la main, elle se faufila entre les gens, arrivant jusqu'au duo avec un sourire déjà fier. Effleurant l'épaule de la fille, elle se pencha à son oreille pour y murmurer, sur le ton de la confidence.-Il a l'air gentil comme ça mais en vrai c'est un adepte du fouet, tu devrais faire attention.Et sur ce elle abandonna la jeune femme avec une mine visiblement effrayée pour aller commander un autre verre.

Ce soir, c’était décidé je sortais en boîte et j’oubliais toutes ces histoires... L’histoire de Joshua qui restait au lit, celle de Lily avec le futur potentiel fœtus et les humeurs changeantes d’Aisling. Je mettrais même Lou de côté le temps d’une soirée et j’espérais que Lennox oserait prendre soin d’elle. Je passais parfois lui apporter des fleurs, des petites babioles pour l’amuser, la faire sourire et lui faire oublier son doux piano et toutes ses mélodies le temps d’un bref instant. Tout fonctionnait à merveille jusqu’ici. J’avais même trouvé une fille à qui j’avais payé quelques verres et avec qui je discutais. Tout se passait pour le mieux et je sentais que j’allais la ramener. Elle allait me faire du bien pour me vider les couilles, c’était certain. Je ne prêtais pas attention aux alentours jusqu’à ce qu’une blonde bien connue entre dans la boîte. Je l’avais reconnue dès son entrée trouvant ses vêtements forts provocants mais j’étais rivé sur ma conquête, pas question que je la laisse filer! Alors que je continuais de flirter, la blonde s’interposait et elle souriait bien trop pour faire quelque chose de bien. Je la regardais murmurer à l’oreille de ma conquête un truc qui la faisait flipper alors qu’Aisling quittait ce qui était de duo alors que la demoiselle était un peu effrayée et me faisait faux-bond prétextant aller aux toilettes. Bordel. Je retournais voir la blonde et je me posais devant elle. « Bordel, Aisling. Pourquoi tu lui as dit ça? J’vais rentrer bredouille. » Je la regardais droit dans les yeux avec de la colère dans ceux-ci. « C’est quoi ton putain de problème? Je te baise une fois et puis c’est la fête, tu veux ruiner ma vie? » J’éclatais rarement, mais cette fois Aisling l’avait bien cherché. Après s’être cassée de chez moi avant le round 2 comme un coup de vent, je ne l’avais pas rappelée. Un peu trop gêné pour le faire après tout ça... J’en voulais à Callaghan. Je n’étais pas de nature rancunière, mais se casser après ça, ce n’était plus de l’audace, c’était de la folie.  

Aisling porta son verre à ses lèvres avant d'entendre Chase s'adresser à elle. Elle leva les yeux vers lui, lui portant une attention toute modérée. Visiblement, son petit stratagème avait marché, et elle n'en était pas peu fière, ce qu'elle ne cachait pas du tout d'ailleurs. Bon lui par contre avait l'air fortement contrarié. Son regard était planté dans le sien et elle pouvait y lire toute sa colère. Elle s'attendait bien à ce qu'il soit un peu fâché, mais pas autant.

-Ruiner ta vie ? J't'ai juste cassé un coup, faut arrêter de dramatiser.

C'était pas la fin du monde. Y avait bien une vingtaine de filles dans cette boite, il en trouverait bien une autre à ramener, surtout lui. Sauf si la première fille allait tout raconter aux autres ce qui la ferait bien rire, mais bon. Finissant son verre cul sec, elle releva ses yeux vers lui en soupirant.

-Mon problème c'est que je suis rancunière. Je me venge juste.

Il l'avait quand même sciemment frustrée, il méritait au moins ça. C'était lui le méchant dans cette histoire, elle, elle avait juste omis de l'informer de son âge et fallait qu'il en fasse une montagne. Il l'avait demandé, à cette fille là, son âge, juste au cas où ?

-Mais je m'inquiète pas pour toi, j'suis sûre que t'es pas du genre à rentrer bredouille.

Elle semblait bien trop fière de son coup, Callaghan et ça m’énervait profondément. Pourquoi avait-elle fait ça? N’était-ce pas la première à prôner le vivre et le laisser-vivre? Elle sait quand même pas à qui elle s’en prend, celle-là. Elle ne parlait pas d’uniquement casser un coup, mais c’était clair qu’avec Aisling, ça allait se poursuivre dans cette même lignée de vengeance non assouvie. « Je dramatise pas, c’est toi qui fait chier! » m’exclamais-je, outré. Putain, si je peux plus baiser de filles, il me reste quoi? J’dois la baiser elle, la voilà la conclusion. Elle finissait son verre cul sec et je me demandais même si elle était ivre ou non, sans doute pas vu sa taille, mais ne sait-on jamais. Je soupire doucement. « Mon problème c’est que je suis rancunière. Je me venge juste. » Et un nouveau soupir exaspéré, elle pouvait pas faire comme un humain normal et simplement le dire? J’oubliais parfois qu’elle était une gamine de vingt ans se foutant bien des relations des gens. « De quoi tu te venges, Aisling? » Je la regarde un peu désemparé. Elle s’était déjà cassée me punissant une fois, elle voulait me punir une nouvelle fois? J’tenais tout de même à mettre au point le fait que je dominais et pas l’inverse. « Mais je m’inquiète pas pour toi, j’suis sûre que t’es pas du genre à rentrer bredouille. » Elle n’avait pas tord là dessus mais sa colère me fâchait davantage. « Ouais, bah moi je souhaite qu’aucun type innocent soit entre tes griffes parce que sérieusement, t’agis en gamine. » Je soupire platement et je m’éloigne plus loin vers le bar où je commande un nouveau scotch parce que je vais sérieusement en avoir besoin. Et ensuite, je vais me casser parce que Callaghan va ruiner ma soirée si elle continue comme ça. J’préfère encore supporter Joshua à cette blonde qui se vexe pour un oui, pour un non

Aisling leva les yeux au ciel en l'entendant continuer à s'énerver. Mais putain c'était pas la fin du monde ! Fallait qu'il s'en remette quand même, bien sûr que si, il dramatisait. Dans pas longtemps il allait se rouler par terre en chouinant qu'elle était monstrueuse. Enfin, elle se contenta de répondre avec passivité.

-Je sais, c'est ma spécialité.

En entendant sa question, la blonde arqua un sourcil surprit, presque outrée. Ce qu'il avait fait ? Mais est-ce qu'il se rendait compte de la question qu'il posait ? Il l'avait laissée en plan ! Il l'avait fait exprès pour la contrarier alors il n'allait pas s'étonner qu'elle le soit.

-De ma frustration.

Le problème c'est qu'elle voyait dans son regard qu'il ne faisait pas semblant, qu'il ne comprenait vraiment pas de quoi elle parlait. Il s'attendait à ce qu'elle réagisse comment ce soir là ? Qu'elle reste au lit en couinant qu'il n'était pas très gentil et qu'elle aille se traîner à ses pieds ? Mais merde, il avait déjà de la chance qu'elle lui ai pas lancé un truc en travers de la figure.

Un type innocent ? Ca existait ça ? Heureusement qu'elle se coupait les ongles et qu'elle n'avait pas de griffes alors. Elle n'avait nié être une gamine, mais lui ne semblait pas s'en remettre. Non sérieusement, il la mettait sur les nerfs et elle n'avait pas besoin de ça, pas maintenant. Elle commanda un nouveau verre d'alcool fort avant de revenir vers Chase en soupirant. Elle posa doucement sa main sur son bras, cet idiot la faisait presque se sentir coupable.

-Pourquoi est-ce que t'es autant en colère après moi ?

« Je sais, c’est ma spécialité. » Je soupire. Putain que oui, c’était sa spécialité! Je m’éloignais un peu d’elle, visiblement désemparé. Si la bombasse de plus tôt ressortait de la salle de bain où elle s’était réfugiée, elle comprendrait bien qu’Aisling était un truc comme une ex ou quelque chose du genre. Parce qu’à voir sa réaction, j’avais l’impression qu’elle était comme une ex : pain in the ass. J’me méfie de ce genre de fille habituellement et là j’en ai une entre mes mains. « De ma frustration. » « Mais de quelle frustration? Explique-moi de quoi tu parles à la fin. » Avais-je besoin de dire que même si j’avais la mémoire absolue, je restais un homme qui ne comprenait pas forcément les sautes d’humeurs féminines? Bordel... Et Aisling c’était pire qu’un terrain miné, là! Je m’éloignais d’elle et je buvais mon scotch bien tranquille. Elle revenait à la charge un peu plus tard en me demandant pourquoi j’étais en colère contre elle. « Parce que tu m’as empêché d’avoir un bon coup, ce soir. » Je lui lance un regard en coin et je bois un peu plus. J’allais quand même pas lui admettre que je gardais un souvenir amer de son départ en trombe de chez moi, si? Je prenais mon scotch cul sec et j’regardais la blonde, pris au dépourvu. J’la trouve toujours aussi chaude. « Ça m’énerve que tu n’aies que 20 ans. Et j'sais pas comment gérer ça. » Je soupire de nouveau et je passe ma main maladroitement dans mes cheveux parce que je n’ai aucune idée de ce que je dois lui dire à la blonde. J’en ai foutrement aucune idée, je suis un handicapé des sentiments. « Parce que j’aurais baisé encore avec toi, Ais, si t’étais pas partie. Si t’étais restée, si t’avais joué le jeu, on aurait baisé et j’t’aurais prise toute la nuit. » Je hausse les épaules sans trop savoir vers quoi j’me dirige. « Et ça me fait chier que t’éloignes toute la gente féminine parce que j’ai quand même foutrement envie de baiser. » Bon, je ne lui avais pas dit que j’avais des sentiments, ni même que je la marierais, mais elle comprendrait le topo. Ça me faisait chier qu’elle soit partie en me laissant en plan comme un connard. Je commandais un deuxième scotch et les bonnes manières ressortent quand même. « Tu veux quelque chose? » que je demandais à Aisling avant de commander.

Aisling arqua un sourcil en le regardant. De quoi elle parlait ? Mais est-ce qu'il se foutait de sa gueule ? Ils avaient vécus la même soirée ou bien... ?

-Tu ne te rappelles pas m'avoir laissé en plan ?

Lui ne pas se rappeler de quelque chose, ce serait presque drôle.
Elle le regarda s'éloigner, pas trop sûr de ce qu'elle allait faire. Elle lui en voulait, mais quelque part elle s'en voulait un peu aussi de l'avoir mit aussi en colère. Elle cherchait à la faire enrager, évidemment, mais pas autant. Elle s'approcha de lui et leva les yeux au ciel à sa réponse. Oui bon, elle avait bien comprit ça.

-Si ça se trouve elle était nulle.

Ca il ne pouvait pas le savoir avant d'avoir essayé... Alors il ne pouvait pas la contredire. Elle détourna le regard et bu son verre à son tour. Peut-être qu'elle devrait lui foutre la paix. Peut-être que tout ça ce n'était pas le meilleur moyen de se changer les idées.

-Mais qu'est-ce que tu crois devoir gérer ?

Qu'elle ait 20 ans ou 25, qu'est-ce que ça changeait ? Qu'elle étudie ou qu'elle ait un boulot, ça avait une importance ? Sérieusement, elle était majeure, elle ne voyait pas pourquoi il se faisait une montagne pour ça.
A ses mots, elle baissa les yeux. Pas qu'elle était gênée de ce qu'il disait, il était bien placée pour savoir qu'elle n'était pas prude. Mais elle regrettait un peu d'être partie comme une furie du coup, enfin, oui et non. Elle souffla doucement, entre ses dents.

-Si je t'avais pas castré avant.

Non parce que si elle l'avait eu sous la main, même si elle avait comprit qu'il voulait baiser après l'avoir frustrée, elle n'était pas sûre de bien réagir. Elle ne réagissait jamais bien d'ailleurs. Quand il lui demanda si elle voulait quelque chose, elle sortit de ses pensées et secoua négativement la tête. Elle avait déjà assez bu, il fallait quand même qu'elle soit en état de rentrer chez elle sur ses deux jambes. Elle ne comptait pas trop sur sa cousine pour ça. Pour l’amener ça allait mais pour le retour...

-J'vais te laisser, comme ça tu pourras aller te chercher une conquête et baiser ce soir.

Elle disait ça sans amertume ni jalousie. Elle avait conscience d'être venue l'emmerder, et la situation n'était plus drôle, elle n'avait plus d'intérêt. Il fallait qu'elle se vide la tête autrement. Se glissant au travers de la foule, elle gagna la piste de dance où elle commença à se déhancher juste au rythme de la musique. Si d'habitude elle en profitait pour se trouver une victime, ce soir elle n'avait envie de rentrer avec personne, ni de faire tourner en bourrique quelqu'un même. Ca en devenait inquiétant.

« Tu ne te rappelles pas m’avoir laissé en plan? » « Non, parce que je comptais revenir, Aisling. Si tu m’en avais donné la chance, je serais revenu. » Je soupire, elle pensait vraiment que j’allais la laisser en plan? Jamais, je l’aurais fait. J’initie pas un contact pour mieux la laisser en plan alors que je suis raide comme une barre. Jamais je l’aurais laissé en plan, je l’aurais taquiné, ça oui. Laisser en plan : jamais. Ce n’était pas ma mission d’homme sur cette terre de laisser les femmes en plan... Parlant de laisser une femme en plan, Aisling revenait sur ma potentielle candidate de la soirée. « Si ça se trouve elle était nulle. » « Si ça se trouve, c’était sensé être la femme de ma vie. » J’bois amèrement mon scotch alors qu’Aisling en faisait autant et j’me rendais bien compte que cette conversation ne devrait pas avoir lieu avec de l’alcool. « Mais qu’est-ce que tu crois devoir gérer? » « Des crises de jalousie comme tu fais là alors que j’suis célibataire. J’ai 27 ans, Aisling. » J’soupire en jouant maladroitement dans mes cheveux. Moi, j’avais l’âge d’être un presque Sugar Daddy alors qu’elle... Elle elle peut même pas passer dans les casinos des States parce qu’elle est mineure là-bas. Et ça m’angoisse un peu ou alors c’est dû à l’attachement que j’ai pour la blonde. Évidemment avec mon âge, j’prévoyais dans le moyen terme de fonder une famille, mais Aisling c’était celle qui ne s’attachait pas. J’pouvais pas faire ça avec elle, mais elle elle pouvait se permettre de réduire mes chances à néant. « Si je t’avais pas castré avant. » Évidemment. « Probablement. » que j’me risque à dire avec un rictus. Puis, elle refusait mon offre. Sage décision, gamine : sage décision. J’esquissais un sourire alors que j’bois un peu. « J’vais te laisser, comme ça tu pourras aller te chercher une conquête et baiser ce soir. » Elle ne comprenait pas. Avant même que je n’aie eu le temps d’en placer une, elle se glissait parmi les gens présents pour danser. J’ai aucun talent en danse... Mais foutrement aucun. J’fini mon scotch que je dépose sur le comptoir pour mieux disparaitre entre les gens pour la rejoindre. J’passe ma main sur son visage et j’tente le tout pour le tout : je l’embrasse. Mais pas n’importe comment, j’y mets un désir incommensurable. J’la calle contre moi. « C’est pas une conquête que j’veux, c’est toi. » Elle pouvait l’interpréter comme elle voulait, mais c’était Ais que j’voulais retrouver dans mon lit ce soir et tous les autres soirs. Doucement, férocement, passionnément, tendrement, langoureusement.

C'était facile de réclamer sa chance après l'avoir frustrée, et vexée. Il fallait croire qu'il jouait un peu trop bien la comédie parce qu'elle n'avait pas soupçonné une seule seconde qu'il serait revenu. Il était beaucoup trop impulsive, elle le savait mais ce n'était pas vraiment dans son caractère de faire des efforts. Elle avait détournée le regard, s'en voulant un peu. Au fond, elle aurait préféré que ça finisse comme ça quand même.

-Sérieusement ?

Aisling roula des yeux en entendant Chase dire que c'était peut-être la femme de sa vie. Il croyait à ce genre de chose lui ? C'était ridicule. Ca n'existait pas l'âme sœur et tout le reste. Evidemment il y avait des gens avec qui ça pouvait marcher, l'amour à long terme, le couple, le mariage, les enfants... Mais des gens pas une personne unique. Aisling ne pouvait pas nier que l'amour existait, et c'était peut-être ça son problème, mais l'unique moitié, la prédestination et le reste, elle n'y croyait pas une seconde.

-C'est pas de la jalousie, et puis t'en aurais 35 je vois pas ce que ça changerait.

Elle n'était pas jalouse, elle était juste... chiante. Enfin, enfin. La différence d'âge n'était pas quelque chose à laquelle elle était sensible. Peut-être parce qu'elle tentait de ne pas s'attacher aussi. Peut-être parce que sa mère était un peu plus âgée que son père. Bref. Elle glissa un doigt dans ses cheveux, l'entortillant, un peu embêtée de la situation. Elle n'avait pas prévue de se prendre la tête. Alors elle s'éclipsa, espérant que comme ça il serait moins fâché après elle.

Elle ne resta pas seule longtemps sur la piste de dance, il la rejoint rapidement Elle leva vers lui un regard surprit, s'attendant plutôt à ce qu'il parte à la chasse d'une autre conquête. Son baiser lui coupa le souffle quelques instants, prise au dépourvue, agréablement surprise en fait. Elle glissa une main dans ses cheveux, les agrippant le temps que dura le baiser. Lorsque leurs lèvres se séparèrent elle baissa les yeux, évitant son regard. Un peu mal à l'aise mais ne pensant pas pour autant à se sauver d'entre ses bras.

-Je pensais que t'étais fâché...


Elle ne comprenait pas vraiment ce soudain revirement de situation et ce n'était pourtant pas son genre de ne pas être sûre d'elle en toute circonstances. Elle finit par relever ses yeux bleu vers les siens, tentant de reprendre contenance.

-Pourtant si tu cherches la femme de ta vie c'est pas avec moi que tu devrais perdre ton temps...

« Sérieusement? » « Oui, sérieusement. » Je la regardais sans ciller. Oui, j’étais sérieux. Je serais retournée pour ses beaux yeux, pour tout reprendre avec encore plus de fusion. Puis, peu de temps après, je la voyais lever les yeux au ciel en lien avec ma constatation sur l’amour, sur la potentielle femme de ma vie et ça m’était bien égal d’un côté, même si j’avais bien aimé qu’elle partage mon point de vue. Elle ne se donnait même pas la peine de rétorquer quoi que ce soit. Mais j’y croyais à l’amour, d’une façon incroyable même. Je croyais au coup de foudre qui décoiffe, je croyais à l’amour éternel, je croyais au fait de faire des compromis pour la personne qu’on aime. Je croyais qu’on pouvait aimer ne serait-ce qu’une seule personne le temps d’une vie. Elle répliquait néanmoins que ce n’était pas de la jalousie, que mon âge ne changeait rien et je soupirais. « Aisling, on a 7 ans de différence, ça ne te fait rien du tout? Ça ne te répugne pas? » J’étais un peu perdu au travers de tout ça pour être honnête. Sa jeunesse, ma vieillesse, mes désirs, les siens... Tout ça était tellement compliqué et tellement confus à la fois. Elle s’était échappée si facilement, ça m’en faisait presque peur. Son regard teinté de surprise me faisait frissonner de plus belle. Notre baiser me semblait magique, me prenant aux tripes. Elle n’osait plus me regarder et elle était la première à reprendre la parole en me disant qu’elle croyait que j’étais fâché. Je secouais la tête négativement. « Non, pas du tout. » lui confiais-je alors que plus tôt, je n’aurais pas donné cher de sa peau. J’arrivais à m’apaiser doucement et lentement. Elle me regardait en me disant que c’était pas elle, la femme de ma vie et je secouais la tête négativement. « Je ne veux pas la femme de ma vie, c’est toi que je veux, Aisling. » De plus belle, je reprenais ses lèvres, la collant contre moi. Je glissais mes mains sous ses vêtements, le cœur battant d’excitation et de nouveauté. Aisling me faisait vibrer. Peut-être n’était-ce pas pour toujours, mais pour un jour ou plus, ça me convenait. « C’est toi que je veux ramener chez moi, Aisling. » Je caressais doucement sa machoire, la regardant droit dans les yeux avec un regard lourd de sens. « On prend un taxi? » lui demandais-je alors que j’étais prêt à tout pour elle.

Elle ne comprenait pas pourquoi leur différence d'âge le perturbait autant. Sept ans, c'était certes un chiffre assez important, mais ça restait un chiffre. Ils n'avaient pas 20 ans d'écart. Et puis, qui se prenait la tête pour une relation d'un soir ? A part lui. Elle finit par secouer négativement la tête.

-Me répugner ? Chase, à t'entendre on dirait que t'as 70 balais.

Parce qu'une fille de 20 ans couche avec un homme de 70, oui ça elle pouvait le trouver répugnant. Mais de 27 ? C'était ridicule.

Ce baiser lui avait donné ces frissons indescriptibles qui survenaient quand on s'y attendait le moins. Quand, dans son bas ventre, on ressentait ce mélange de surprise et d'excitation. Il n'était pas fâché ? Mouais, il n'arriverait pas à la convaincre. Il avait élevé la voix contre elle et c'était bien le genre de choses dont elle se souvenait. Elle fit un peu la moue, mais il la fit bien vite disparaître avec un nouveau baiser. C'était elle qu'il voulait ? Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait soudainement sensible à ce genre de déclaration. Peut-être que c'était l'alcool. Peut-être que c'était juste lui qui lui faisait un peu trop d'effet. Ses bras étaient venus se nouer autour de son coup, répondant à son baiser avec autant d'ardeur qu'elle le pouvait, sentant ses doigts contre sa peau lui donner la chair de poule.

-Tu vas finir par te lasser.

Elle aurait voulu lui dire non, lui dire qu'elle ne couchait pas deux fois avec le même homme, qu'elle ne voulait pas s'attacher, ou au moins le laisser ronger un peu son frein. Mais elle n'y arrivait pas. Elle avait bien trop envie de finir dans son lit, elle qui, pourtant, n'était pas venue pour ça. Son regard planté dans le sien, elle rapprocha doucement son visage, venant lui mordiller la lèvre inférieure.

-Tu sais, je suis pas une princesse, je peux marcher.

Elle savait ce que coûtait un taxi, enfin, elle imaginait et si jamais il avait besoin de ça pour convaincre ses conquêtes habituelles, il pouvait s'en passer pour elle.

« Me répugner? Chase, à t’entendre on dirait que t’as 70 balais. » Je secoue la tête négativement et j’mets ma main sur mon front. Ça pouvait pas se passer comme ça. Je relevais le regard vers Aisling. « Je t’ai fait des trucs qu’on devrait jamais faire si jeune... Je termine la vingtaine alors que tu la commences. » Je suis un peu embarrassé. Je dois même rougir et je sais pas si elle le remarque ou pas. Pourquoi je m’attire toujours des emmerdes avec les femmes? On dirait que je n’sais jamais où me mettre dans toutes ces situations. Au travers de tout ça, je me disais qu’on ne pouvait pas faire ce genre de trucs à une femme que l’on aime minimalement et j’avais un profond respect pour Aisling malgré nos années d’écart. J’avais l’impression de perdre tout le respect que j’avais pour moi-même. Je l’embrassais de nouveau, comme pour faire taire toutes ces pensées néfastes pour moi-même. Pour éviter ce doute, l’éloigner de mon esprit ne serait-ce que pour un temps. Elle répondait à ce baiser et je le sentais bien qu’elle n’était pas indifférente, peu importe ce qu’elle pouvait en dire. « Tu vas finir par te lasser. » « Pas de toi, non. » J’aurais pu dire de nous, mais nous n’étions pas un couple. Je ne me lasserais jamais d’elle néanmoins et c’était vrai. J’étais prêt à bien des sacrifices pour une femme. Je l’embrassais encore... Et plus je l’embrassais, plus j’avais envie de l’embrasser davantage. J’avais envie de caresser son corps, de le posséder une fois de plus. J’avais envie de cesser mes bêtises et de ne faire qu’un avec elle. Elle ne tardait pas à mordiller ma lèvre et je la laissais faire. Si Ais’ voulait le contrôle, elle l’aurait. À l’inverse, si elle souhaitait que je le prenne, je le prendrais. J’étais plutôt flexible à ce niveau, il fallait savoir qu’Aisling m’excitait beaucoup trop pour que le contraire ne se passe. « Tu sais, je suis pas une princesse, je peux marcher. » Je la regardais droit dans les yeux. « J’veux t’économiser des forces pour un peu plus tard. » Je rapprochais son corps du mien en posant mes mains sur ses hanches pour lui donner un énième baiser. Je prenais sa main pour l’entraîner en dehors du bar, je nous hélais un taxi. Lorsque la voiture s’approchait, je lui ouvrais la portière et je m’installais près d’elle. Je donnais mon adresse au chauffeur et je sentais que le trajet allait être tendu... Très tendu. J’avais l’impression que quelque chose tentait de sortir de moi, une espèce d’aura, une âme, une envie, un désir. J’avais envie de tout avec Aisling, elle ne m’effrayait pas, bien au contraire.

Il avait l'air tellement gêné et mal à l'aise. Elle ne comprenait pas. Elle ne savait pas pourquoi il se mettait dans cet état là. Qu'est-ce qu'il était entrain de s'imaginer ? Un peu inquiète, elle posa doucement la main sur son bras. Il fallait vraiment qu'il arrête de se faire un monde pour si peu.

-Mais tu ne m'as rien fait de mal Chase. Arrête.

S'il savait ce qu'elle avait fait plus jeune. Enfin, non, mieux valait qu'il ne sache pas, vraiment pas. Pourquoi fallait-il qu'il soit quelqu'un de bien ? Pourquoi fallait-il qu'il culpabilise pour tout et n'importe quoi ?

Une fois de plus elle sentit ses lèvres contre les siennes, ses mains s'étaient glissées sur son visage, dans ses cheveux et elle était prête à l'embrasser encore et encore, surtout si ça pouvait l'empêcher de culpabiliser sur son âge, sur ce qu'il avait pu lui faire. Elle sentait se désir qui montait en elle, la seule raison pour laquelle elle n'essayait pas de s'enfuir de ses bras. Il ne se lasserait pas d'elle ? Elle était sûre que si, surtout le jour où il rencontrerait la femme de sa vie, celle qui se laissera chouchouter chaque jour qu'elle partagerait avec lui. Mais en attendant, elle voulait bien profiter de son lit, une fois encore avant de retrouver la raison, avant de se rappeler qu'elle ne voulait pas s'attacher.

Elle esquissa un sourire quand il prétexta lui économiser des forces en appelant un taxi. C'est vrai que ce n'était pas une mauvaise précaution. Taquine, elle vint mordiller le lobe de son oreille avant d'y souffler doucement.

-Ce serait bête que je vienne chez toi pour dormir.

Elle savait n'être qu'une allumeuse, mais elle ne lui ferait pas ça, pas à lui. En réalité s'ils avaient pu, si les toilettes n'étaient pas immondes, s'il y avait eu un coin tranquille quelque part, elle l'aurait convaincue de la prendre là, tout de suite, impatiente qu'elle était.

Docile, elle le laissa l'emmener jusqu'à un taxi, esquissant un sourire en le voyant lui tenir la porte. Quel gentleman. Pourquoi fallait-il qu'elle tombe sur des gens bien ? Elle entra dans le taxi et quelques secondes après qu'il ait démarré, elle vint se coller à Chase, pas vraiment décidée à être sage. Délicatement, elle glissa ses lèvres dans son cou avant de l'effleurer du bout des dents, prête à se venger pour la marque qu'il lui avait faite la dernière fois. Une main était venu se glisser à l'intérieur de sa cuisse, prête à lui mettre le feu s'il la laissait faire.

Le contact de sa main sur mon bras me ramenait à la réalité, à cette dure réalité. « Mais tu n’as rien fait de mal, Chase. Arrête. » Elle avait raison. Peut-être (Probablement) m’emportais-je trop avec si peu. Après tout, elle avait été consentante et je ne me retrouverais pas dans une prison... Ce n’était pas dans l’intérêt d’Aisling que je m’angoisse. « Tu as raison, excuse-moi. » Je tentais de dissiper ou tout du moins cacher mes craintes ne serait-ce que le temps de sa présence. Nos baisers partagés me faisaient chavirer et j’appréciais profondément Aisling. Dans le taxi, elle me mordillait l’oreille alors que je souriais malgré moi. Elle ne pensait pas dormir et je le savais pertinemment. « Le sommeil c’est pour les faibles. » que je lui lâche doucement, le fin sourire aux lèvres alors qu’elle ne cherche qu’à m’allumer, j’le sens, je le sais. Sa main se glissait sur ma cuisse alors que je la regardais quelques instants pour qu’ensuite, elle capture mon cou qu’elle tente de posséder. Je la laissais faire sagement, est-ce que ça allait être l’inverse de l’autre jour? Je me complaisais à croire que oui. Ma main joignait la cuisse de la blonde puis le creux de son dos que je caressais doucement comme par doux réflexe. Elle avait envie de moi de nouveau? Elle allait être servie suite à la création d’une envie, d’une tension sexuelle purement relâchée. Je m’approche de son oreille à mon tour pour lui susurrer « Si je ne me retenais pas, j’te prendrais dans ce taxi... Mais j’ai plus de classe. » Et elle méritait mieux, ne serait-ce qu’un lit.

Il sembla finir par se calmer, un peu, en apparence du moins, ce qui rassura un peu la blonde. Elle faisait des crises de panique mais elle n'était pas prête à gérer celles des autres.

Elle sourit quand il lui dit que le sommeil c'était pour les faibles. Elle ne serait pas la première à lui donner raison, parce qu'il fallait bien avouer que quand elle pouvait, elle ne se privait pas de faire une grasse mat', au grand désespoir de sa cousine.

-Je suis faible parfois.

Mais non, pas ce soir, il l'avait beaucoup trop allumée pour ça. Elle frissonna en sentant ses doigts monter le long de sa cuisse puis dans son dos, se collant davantage à lui en mordant son cou à pleine dent. Il la cherchait beaucoup trop, ou bien peut-être que c'était elle. Elle lui lança un regard malicieux lorsqu'il lui dit qu'il se retenait pour ne pas la prendre dans le taxi.

-Ce n'est pas très pratique en roulant...

Dans une voiture, elle l'avait déjà fait, mais à l'arrêt. Et puis, elle n'était pas sûre que le chauffeur soit vraiment ravi d'entendre leurs ébats. Heureusement, il arrivèrent avant que les choses prennent une tournure plus sérieuse. Aisling se précipita en bas de la porte de l'immeuble, attendant que Chase se dépêche de payer le taxi, toute fébrile.

-Plus vite !