franky knight -r.

La porte s'était ouverte et tu t'y étais engouffré, sans y jeter un coup d'oeil, trop préoccupé à regarder l'heure pour évaluer le temps que tu avais devant toi avant ton rendez-vous. Il y eu un petit choc. Tu l'avais entendu râler de faire attention, et ton coeur s'était arrêté. Tu levais ton regard vers elle, son visage ne t'étais pas familier. En même temps, comment aurait-il pu l'être ? Tu ne sortais pas assez de chez toi pour dire de rencontrer des femmes. Ou même des hommes. Mais son visage t'importait peu puisque c'est le son de sa voix qui t'avait attiré. Elle avait lâché tout ce qu'elle tenait, et tu voyais une pile d'une dizaine de livres au sol. « Oh, excusez-moi. Je ne regardais pas vraiment devant moi, j'ai vu la porte s'ouvrir du coin de l'oeil et j'ai foncé.. » Tu te baissais aussi rapidement pour l'aider à ramasser ce que tu avais fait tomber, puisqu'il était évident que c'était ta faute. Tu attrapais le livre d'Alice aux pays des merveilles en et d'autres contes pour enfants. « Pour un chevalier, j'suis pas vraiment adroit cette fois. » Tu lui adressais un sourire maladroit, un peu mal assuré. En plein jour c'était plus différent de te cacher. De jouer de faux semblant. Tu lui tendis la demi douzaine de livres que tu avais ramassé, te redressant pour lui faire face. « C'est pour les enfants de l'hôpital ? » La question t'avait brûlée les lèvres et tu n'avais pas eu le temps de la retenir. Tu étais curieux, un peu trop peut-être, mais si c'était le cas, tu trouvais son geste admirable.

Des livres, encore et toujours des livres. Adilyn aurait préféré que la petite fille préfère les jouets, c'est important la lecture, mais avec cette petite fille, les pages se tournaient si vite, les livres se faisaient dévorer en quelques jours. Adilyn n'avait pas beaucoup de lectures pour enfants chez elle, alors aujourd'hui, elle faisait du stock, une tonne de livre dans la main. Les livres semblaient faire une tonne, alors le fait qu'elle se fasse bousculer ne la mise pas forcement de bonne humeur. « Faites attention où vous mettez les pieds. » Elle râlait, ce qu'elle n'avait pas l'habitude de faire. Plutôt calme de nature, il en fallait beaucoup pour l'énerver, mais ces temps-ci, elle était plutôt fatiguée. Elle se retournait pour voir qui avait fait le coup, mais ce ne fut pas pour sa tête mais sa voix qu'elle s'arrêtait. L'infirmière se baissait pour ramasser ses livres en réfléchissant où est-ce qu'elle avait entendu cette voix. Des voix, elle en entendant des centaines par jour, mais celle-ci, elle l'avait entendu plus que deux minutes, c'est sûr. Un chevalier. Oui, son chevalier de la plage, c'était lui. Un sourire se dessinait sur le visage de la blonde tandis qu’elle jetait un coup d’œil au visage de son partenaire. « Je pensais qu'un chevalier devait être parfait pourtant. » Voir son visage lui faisait bizarre, il était charmant mais ça la perturbait quand même. Elle se relevait avec qu'un seul livre en main, puis récupérait ce que le bel homme lui donnait, après l'avoir remercier, elle poursuivait. « Pas vraiment, j'ai une petite fille à la maison qui lit beaucoup. » Ponctua-t-elle d'un rire, avant de se rendre compte que cette phrase pouvait porter à confusion. « Enfin … Non ... » Elle n'avait pas d'autres mots pour le moment et ne voulait pas l'embêter en lui racontant l'histoire de la petite.

Tu avais eu un doute, un soupçon, et si elle ne te reconnaissait pas ? Si elle avait oublié qui tu étais ? Doute que tu balayais bien assez vite, puisqu'elle fit une allusion au chevalier, peut-être reprenait-elle tes mots, mais tu avais bien vu dans son attitude qu'elle t'avait reconnu. Elle avait un très joli minois, et des yeux bleu gris. Tu ne l'avais pas imaginé ainsi, enfin dans les milles visages que tu avais pu lui dessiner, il devait y être. Tu ne les avais pas tous retenu par contre. Il était forcément plus beau en vrai, mais ça te faisait une étrange sensation. Tu restais face à elle, la détaillant du regard. « Vous savez que la perfection n'existe pas, même pour un chevalier ? » Tu lui adressais un léger sourire. Sa réponse te déstabilisait un peu. Sans trop savoir pourquoi. Sûrement parce que tu n'étais pas un père et que tu n’éprouvais pas le désir de l'être. Même si tu avais appris une nouvelle un peu déconcertante, il y a quelques jours. Tu n'y avais pas prêté attention, te disant que ça devait être un mensonge, il n'en était pas possible autrement. « Je ne savais pas. » En même temps, tu ne voyais pas trop comment ça aurait pu être différent, puisque tu ne lui avais pas posé la question l'autre soir. Peut-être parce que tu ne l'avais pas imaginé comme maman. « Elle a quel âge pour lire autant ? Enfin si ce n'est pas trop indiscret. » Elle semblait épuisée. Elle avait un peu les traits tirés. Elle te semblait si différente de la femme que tu avais rencontré à la plage.

Elle savait qu'elle aurait dû prendre quelque chose pour porter les livres, mais elle ne pensait pas en prendre autant. Trop tard, puis sa voiture est à quelques mètres, une marche avec du poids dans les bras ne pourraient que lui faire du bien. Elle ne s'était pas autorisé à imaginer des visages de peur d'être déçue ou au contraire déstabilisé à une possible rencontre ; comme celle-ci. « Dans mes contes, ils l'étaient. » Elle essayait de le taquiner un petit peu. C'était un peu plus différent cette fois, peut-être qu'ils se voyaient enfin ou peut-être qu'il était déçu de ce qu'il voyait, si c'était le cas, il avait fait des commentaires sur le fait que le physique importe peu juste pour le plaisir de la grande blonde. Ça lui pinçait un peu le cœur, rien que d'y penser. « Ce n'est pas ce que j'voulais dire … je ne suis pas maman, du tout. J’accueille une petite fille le temps que ça aille mieux avec ses parents. » La pauvre petite, sa mère était une droguée et alcoolique et son père avait prit la fuite, Adilyn faisait de son mieux pour lui offrir un peu de bonheur dans ce Monde. L'infirmière se mise à rire après la phrase du brun. « Elle a 9 ans, mais préfère les livres aux jouets alors … Forcément, ça me fait un bon stock. » Ce n'était pas vraiment indiscret à ses yeux, après tout, ce n'était qu'une réalité, et elle doute que son chevalier soit un pédophile, du peu qu'elle connaissait et de ce qu'elle voyait, il avait l'air d'un type bien. « J'aurais bientôt plus de livres pour enfant à la maison que de livres sur la médecine. » Et des livres sur la médecine, elle en avait un bon stock, n'ayant rien jeté depuis ses études, dans son bureau, il y avait plusieurs étagères dédiées à son métier.

Ce n'était pas tant que son regard avait changé, une femme restait une femme. Elle aurait pu avoir un sac poubelle sur la tête, ça aurait fait aucune différence. C'est surtout que maintenant, il se sentait plus vulnérable. Elle pouvait voir ses sourires maladroits, ses grimaces un peu crispées, déceler le stress qu'il ressentait de lui faire face. Elle pouvait analyser chacune de ses expressions, et ça le mettait en position de faiblesse. Le jeu de séduction était différent maintenant. « Justement, c'est un mythe. Pour faire rêver les jeunes femmes et les décevoir quand elles découvrent que tout n'est que mensonge ! » Il l'avait dit en rigolant. En même temps, il le pensait vraiment, les hommes dans les contes n'étaient qu'une facade. En vrai, le prince charmant, il est sensible et il chiale comme tout le monde lorsqu'il a une écharde dans le doigt. Et puis les princesses, ne gardent pas les cheveux parfaitement coiffés lorsqu'elles tombent à l'eau. Il fallait avouer la vérité et prendre les choses comme elle l'étaient vraiment. « Je vois.. Rien de grave j'espère ? » L'âge de la petite le faisait tiquer. Toutes les gamines âgés de 9 ans, le feraient tiquer. Parce que c'était irréel, trop surréaliste pour que ce soit vrai. Il ne pouvait pas être père. Il ne l'était pas. Et n'en serait jamais un. Mais il devait vérifier, avoir le coeur net, parce que si il l'était ? Tout changerait. Sa vie, son monde, son univers. « Je crois que vous iriez plus vite de prendre un abonnement et de la déposer à la bibliothèque dès qu'elle sort de l'école ! » Si tant est qu'elle y aille. Avec les problèmes que la petite devait traverser, l'école pouvait être le cadet de ses soucis.

Son sourire se propageait sur son visage une nouvelle fois, en temps normal, fatiguée, elle n'aurait pas trop envie de rire et rester rien faire, mais avec lui c'était différent, comme s'il lui faisait changer les idées, le voir lui faisait le plus grand bien en ce moment ; même si elle avait préféré le voir un autre jour et pas de cette manière, elle se sentait ridicule avec ses livres en main. « Si l'on me l'avait vendu comme ça plus jeune, ça me ferrait moins mal maintenant. » Un rire accompagna sa phrase, bien entendu, ça ne lui faisait pas de mal, elle ne le voyait pas vraiment comme un chevalier du Moyen-âge avec une armure sur tout le corps pour protéger une quelconque princesse, non. Elle le voyait comme un chevalier des temps modernes qui venait la sauver moralement de la routine et qui stimulait un peu son quotidien. Adilyn ne savait pas si elle pouvait lui dire le pourquoi Abygaël était chez elle. C'était trop personnel sur le coup. « Mh ... » Elle baissait les yeux. « Son père à disparu dans la nature ... » Elle n'allait pas parler de l'état de la mère, elle se sentait à l'aise en compagnie de son chevalier, mais au fond, elle ne savait pas trop qui il était puis pourrait raconter tous aux autres, et la nouvelle ne devait pas se propager au risque qu'on lui enlève la garde de l'enfant. « Pas faux, mais je préfère la savoir à la maison ! » Puis elle n'avait pas envie de se retrouver à la bibliothèque tous les soirs, les livres contrairement à Abygaël, ce n'était pas son truc.

Elle semblait perplexe d'un coup, comme si tu lui en demandais trop. Et c'était le cas, tu lui en demandais beaucoup. Tu ne savais pas si ce genre de détails n'étaient pas considérés comme confidentiels, mais si c'était le cas, tu ne voulais pas lui forcer la main. Après tout, qui étais-tu pour elle ? Un illustre inconnu, qui avait marché sur une méduse et qu'elle avait embrassé, dans une nuit sombre. Ça ne faisait pas de vous des amis, et encore moins des connaissances. u posais une main sur son épaule, ne sachant pas trop si ce contact était une bonne chose. Tu ne voulais pas l'effrayer au fond, tu étais curieux. Peut-être un peu trop, mais c'était ton passé qui parlait plus qu'autre chose. Tu avais été balloté dans des familles d'accueils, tu savais ce que ça faisait. Tu espérais que la petite qu'elle gardait, aurait plus de chance que tu n'en avais eu.  « Si ça vous dérange d'en parler, ne le faites pas, je me doute que ça doit être un sujet délicat. » Tu la voyais qui commençait à avoir de plus en plus de mal à tenir la pile de livres qu'elle portait, à force ils devaient commencer à peser leurs poids. Tu pris l'initiative des les attraper par en dessous pour la décharger, en reculant d'un pas aussi. Vous n'alliez pas rester éternellement dans l'encadrement de la boutique. Et puis, tu avais bien remarqué une dame passer en caisse, elle voudrait probablement sortir. Tu l'invitas d'un mouvement de la tête à te suivre, pour vous mettre sur le trottoir, devant la boutique, sans gêner l'entrée cette fois-ci. Ni le passage pour y accéder. Tu repris plus doucement, pour changer les choses, même si cette histoire de père absent te trottait un peu trop dans la tête. « Et comment s'appelle ce petit monstre ? » Tu lui offrais un nouveau sourire.

C'est vrai que c'était délicat d'en parler, surtout à une personne à qui elle ne connaissait pas le nom et qu'elle appelait uniquement Chevalier. « Peut-être que je vous en dirais plus, une prochaine fois. » Ce qui amenait à ce qu'ils se voient une autre fois, du moins c'était dans les souhaits de la jeune femme qui trouvait son charmant partenaire très sympathique ; en plus d'être pas mal. Quand il prit les livres qu'elle avait dans les mains, elle se sentait gênée tout en étant enchantée de ne plus avoir ce poids dans les bras. « Vous n'étiez pas obligé, je devrais vous appeler Prince plutôt que Chevalier. » Elle triturait ses doigts avec un léger sourire aux lèvres. « Mais merci. » Elle continuait d'avancer avec lui, c'est vrai que ce n'était pas vraiment judicieux de rester devant la porte de la boutique, peut-être avaient-ils bloqué plusieurs personnes qui voulaient rentrer. Qu'importe, tant qu'elle l'avait lui dans les yeux et qu'elle avait ses livres, ça la rendait un peu plus heureuse et réveillée. Elle était d'autant plus ravie qu'il s'intéresse à l'enfant. «Elle s'appelle Abygaël avec une écriture française. » Disait-elle avec un grand sourire, c'était pas commun d'avoir des trémas ou des accents sur des lettres… du moins dans la langue anglaise. Au cours de son tour du monde, elle avait pu en voir des différents prénoms et des différentes écritures, alors ça la faisait toujours plaisir de ressortir sa science quand elle parlait avec quelqu'un d'autre.

Tu vis un soulagement passer sur son visage. Il ne fallait pas qu'elle s'en fasse, tu n'allais pas faire des recherches sur internet, tu n'étais pas non plus un détraqué qui cherchaient à savoir tout sur tout le monde. Tu l'aimais bien, elle t'étais fort sympathique, et si elle voulait partager ses problèmes à une oreille inconnue, qui pourrait tout entendre sans la juger, tu pouvais être cette oreille. Après, si elle avait encore quelques doutes, tu ne pouvais pas lui en tenir rigueur, toi-même tu ne serais pas prêt à lui dévoiler tes plus sombres secrets. Ni à elle, ni à personne. Jamais. Tu fis un sourire amusé à sa remarque. Prince était aussi bien que Chevalier, tu devais l'avouer. Mais tu pouvais aussi lui donner ton prénom, comme ça tu mettais un peu fin à cette part de mystère, en ce qui te concernait en tout cas. « Sinon vous pouvez aussi m'appeler Xavier ! » Tu lui aurais bien tendu la main pour la saluer, comme il le faut, mais tu étais un peu occupé à tenir des livres, et comme ils étaient pour une petite fille, au doux prénom d'Abygaël, tu ne tenais pas à les faire tomber une seconde fois. Ton cerveau s'éveillait d'ailleurs à cette pensée. Lorsqu'elle avait parlé d'une écriture française, ça te mettait la puce à l'oreille. Tu plissais les yeux doucement, essayant de te souvenir, si elle t'avait dit qu'elle s'appelait Abygaël. La coïncidence était trop belle, trop forte pour qu'elle soit vraie. Tu te sentais un peu paniqué d'un coup, ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne pouvait pas être elle. Tu devais partir, et vite. Mais non pas sans être poli, tu ne voulais pas passer pour un ingrat auprès d'elle. « Où dois-je déposer vos livres ? J'ai un rendez-vous dans une dizaine de minutes, et comme c'est professionnel, je n'aimerais pas être en retard. » Elle te montrait sa voiture du doigt, et tu la suivis pour y déposer les livres. Avant de passer ta main dans ton cou, un peu gêné par toute cette situation. Tu devrais la revoir et vite, tu lui devais une explication, mais avant, tu devais en avoir le cœur net. Tu devais savoir si c'était bien la bonne, la seule.

Xavier n'était pas commun aux oreilles d'Adilyn, c'était d'ailleurs la première fois qu'elle l'entendait. Elle avait entendu une alternative espagnole, Javier mais c'était tout. Quelque part, ça le rendait un peu plus unique et puis c'était plus facile à la blonde de retenir, car des prénoms, elle en cite des trentaines par jour, si ce n'est plus à cause de son boulot. « Adilyn, vous pourrez enfin m'appeler car les surnoms ça n'a pas l'air d'être votre truc. » Elle riait, mais entre leurs deux rencontres, il ne semble pas qu'il ait prononcé un seul surnom, alors c'était l'occasion de se rattraper. Il semblait perplexe, du moins, c'est ce qu'elle pensait parce qu'il ne disait plus rien à propos de la petite, finalement il ne devait pas être si intéressé par les enfants, ça devait être pour faire genre, depuis le début. « Ma voiture est là-bas. » Elle pointait du doigt son pick-up puis se dirigeait en compagnie de son partenaire vers celle-ci, avant qu'elle ouvre la porte pour qu'il puisse poser les livres. « Bien … À la prochaine fois dans ce cas. » Elle remettait une mèche derrière son oreille avant de se diriger vers l'avant de sa voiture pour rendre un petit papier et un crayon. « Ça serait dommage de ne pas se revoir, j'pense pas que vous soyez un criminel alors tenez. » Elle lui tendait le bout de papier sur lequel elle avait écrit son adresse. « J'vous aurais bien donné mon numéro de portable, mais je l'oublie toujours ! Alors … quand vous aurez l'envie et le temps, passer m'voir. » Adilyn était le genre de personne à faire trop vite confiance aux gens, et bien qu'elle était devenue plus méfiante depuis sa sortie de prison mais en compagnie de ce chevalier, elle se sentait plus à l'aise, bizarrement. « Bon rendez-vous Xavier. » Adilyn rentrait ensuite dans sa voiture, puis rapidement partie, elle n'aimait pas faire durer les départs.

Tu ne t'attendais pas à ce qu'elle se présente à toi, fini les mystères. Ce qui ne te dérangeait pas, ce que tu avais entendu était mille fois plus joli que tout les surnoms que tu aurais pu lui donner. A-Di-Lyn. Tu laissais la dernière note sonner dans ton esprit avant de lui répondre plus sérieusement. « Non pas tellement à vrai dire. Mais vous avez un très joli prénom, j'aime beaucoup la manière dont il sonne à mes oreilles. » Tu déposais les livres dans la voiture côté passager, prêt à partir, lorsque tu la vis se pencher pour griffonner quelque chose. Tu attrapais le papier qu'elle te tendait avec un grand sourire. C'était une avancée dans votre relation, tu pouvais le dire. Elle était prête à te revoir. Et ça te faisait chaud au cœur. Tu la retrouverais bien assez vite de toute façon. Même si pour le côté criminel, elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Tu ne laissais rien paraître, laissant ton sourire masquer ta peur. Tu avais toujours qu'un jour toute cette histoire se sache, qu'elle soit déformée. Tu n'étais pas un meurtrier, mais tu n'étais blanc comme neige non plus. « Comptez sur moi, je serais ravie de vous revoir, et de rencontrer la petite qui dévore les livres ! » Tu lui adressais un petit signe de la main, avant de les glisser dans les poches de ton jean, c'était délicat, tu n'aimais pas trop ça les au revoir, en tout cas, pas quand ils s'éternisaient. Ce qui ne serait pas le cas. « Passez une bonne journée Adilyn ! » Tu la regardais s'éloigner avant de prendre le chemin de ton rendez-vous, au fond, tu ne lui mentais pas. Pas vraiment, si ce n'est que tu avais plus de temps devant toi que tu n'avais pu lui laisser croire.