Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: queens without crowns + jordanaxa Dim 24 Avr 2016 - 3:05
C’est mon moment préféré de la journée : celui où j’entre l’aiguille de la seringue en moi pour y injecter le meilleur remède à la vie : la cocaïne. Après avoir eu mon effet des premières minutes, je range ma trousse et je ressors de ma chambre en quête de nourriture. J’ai faim. Je sais à peine faire bouillir de l’eau et je n’aime pas la nourriture australienne. Je me considère toujours heureuse d’avoir trouvé un petit resto chinois qui livre à domicile. Je m’empressais de les appeler pour pouvoir manger un peu plus tard. Je regarde autour de moi et je suis seule. Le gamer est parti... gamer? Je présume. L’autre fille est partie voir sa sœur et il restait toujours la coloc fantôme, Jordan qu’elle s’appelait? Enfin, c’était ce qu’on m’avait dit. Le livreur arrivait une vingtaine de minutes plus tard et je payais mes dûs en échange de nourriture que je mangeais avidement à la table. La porte s’ouvrait de nouveau et alors que j’allais râler, je ne pouvais qu’échapper mes baguettes pour souffler : « Naxa? » Je la regardais les yeux bien ronds, elle ne pouvait pas être à Bowen, si? Je me levais rapidement pour aller l’enlacer. C’était soudainement devenu le plus beau jour de ma vie!
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Dim 24 Avr 2016 - 5:57
queens without crowns
Jordan était débarquée à Bowen il y a de cela quelques temps déjà. La demoiselle s'était engagée dans un bail pour une colocation d'appartement, même si ses géniteurs lui payaient une maison à elle seule. Ils n'en savaient rien, mais c'était sa façon de persister à déroger de ce qu'ils voulaient. Et puis, elle se serait sentie bien seule dans cette grande et luxueuse maison. Une colocation, c'était un peu comme un rêve d'ado qu'elle n'avait pas eu droit de chérir. Croiser ton coloc en sous-vêtements qui mange de la pizza à 2h du mat', saluer la conquête de l'autre qui semble avoir égaré ses vêtements, et sans compter les nombreuses fêtes débordant de gens. Parce que oui, c'était ça, sa vision d'une colocation. C'était loin d'être une image sereine de quatre jeunes gens à leur affaire et bien creusés dans la vie. Elle n'avait même pas eu besoin de visiter l'appartement, parce qu'un prénom l'avait convaincue d'avance. Entre une certaine Ayda et un Nelligan, on lui avait soufflé le prénom Maisy. Après avoir squatté quelques jours dans sa maison, elle en connaissait déjà tous les secrets. Il était plus que temps d'aller rejoindre sa meilleure amie.
Jordan poussa la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Elle aurait pu cogner, par politesse, mais après tout, elle le payait aussi cet appartement. La crinière blonde installée à table laissa tomber ses baguettes: «Naxa?» La jeune femme sourit. Elle avait évité les discussions et les présentations lors des précédents jours, cherchant à s'habituer à cette nouvelle identité. Entendre son réel prénom des lèvres de sa meilleure amie était la meilleure chose sur terre. Ça, et la bière qu'elle avait amenée. «Maisy!» dit-elle tout haut, le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Les deux blondes étaient de retour, pour vous jouer de mauvais tours. Après une longue étreinte, Jordan attrapa un rouleau impérial qu'elle s'empressa d'ingérer. «Le chinois, j'adore» dit-elle, le sourire en coin. Heureusement que son amie en avait commandé pour une armée. Le regard un peu surpris de la jeune Kavanaugh était traître, l'anglaise se doutait qu'elle aurait bien des questions à lui poser quant à sa présence à Bowen.
Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Dim 24 Avr 2016 - 6:20
On m’avait forcée à la colocation croyant que ce serait une bonne façon de me rendre plus humaine, plus gentille et qu’on me surveillerait davantage. S’ils savaient néanmoins que je ne voyais que très rarement mes colocs, ils seraient furax. Eux aussi avaient leur vie, après tout. Et je les comprenais de ne pas vouloir rester avec une fille de duchesse ayant moi-même de la difficulté à rester moi-même le temps d’une journée sans cocaïne. Lorsque je voyais Naxa dans l’embrasure de la porte, c’était la bonne nouvelle. C’était la meilleure chose qui ne pouvait pas m’arriver, et ce, depuis belle lurette. J’étais si heureuse de la retrouver, mais en même temps de me dire que Bowen ne serait plus d’un ennui mortel! « Maisy! » Je sautillais vers la porte pour l’enlacer de une longue minute! « Le chinois, j’adore. » Je penchais la tête de côté avec un sourire en coin. N’importe qui piochait dans ma nourriture et ça me rendait de mauvais poil, mais Naxa ça n’était rien. J’arquais quand même un sourcil parce que je n’étais pas certaine de bien comprendre. « Sers-toi, je t’en prie. » J’étais tout de même heureuse de la voir s’empiffrer dans le chinois. « Mais attends, tu as une clé? Pourquoi? Es-tu la copine de Nelligan? Parce qu’Ayda avec une femme, je ne suis pas prête de voir ça... À moins que... » Mes yeux scintillaient se transformaient à un regard malicieux. « Jordan? » soufflais-je avec un sourire en coin, pensant qu’elle devait être dans une relation, sans même savoir si elle était bien. « Mais sérieusement, que fais-tu ici, à Bowen, je veux dire? Et depuis combien de temps? Pourquoi as-tu quitté Londres sans m’en parler davantage? » J’affichais une petite mine dépitée le temps d’un instant parce que Naxa c’était quand même génial! Je prenais un peu de riz que je mangeais sagement. Et en plus, elle connaissait déjà le resto chinois! Attention Bowen, la noblesse anglaise plus ou moins digne se ramène!
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Dim 24 Avr 2016 - 7:13
queens without crowns
Retrouver Maisy ici, perdu en plein coeur de l'Australie, était tout de même assez débile. Après tout, quelles étaient les chances que leurs parents respectifs, qui pourtant se cotôyaient autrefois, envoient leur fille satanique au pays des kangourous? Dit comme cela, ça sonnait si doux. Pourtant, retrouver Maisy à Bowen signifiait plutôt l'inverse pour Jordan. Les deux blondes ne s'étaient pas vues depuis plusieurs semaines déjà, mais Jordan avait eu vent que sa blonde préférée était en terre australienne. Elle avait d'abord fait croire à ses parents que l'Australie, ce serait bien trop chiant, et ça avait fonctionné. Ses géniteurs avaient aussitôt mit fin à la conversation. Elle prendrait le prochain vol pour l'Australie.
Maisy semblait complètement vaciller entre la joie de voir débarquer sa meilleure amie d'un autre continent ici, l'incompréhension de sa dite présence et son petit inconfort à ce qu'elle se serve à même sa nourriture. Jordan n'avait pas vraiment de limites, à croire qu'elles étaient même inexistantes avec Kavanaugh. «Sers-toi, je t’en prie.» Devant l'invitation officielle, elle n'allait pas se gêner. «Mais attends, tu as une clé? Pourquoi? Es-tu la copine de Nelligan? Parce qu’Ayda avec une femme, je ne suis pas prête de voir ça... À moins que...» La blonde sourit. Voir son amie tenter de déchiffrer son entrée dans l'appartement ne pouvait faire autrement. Elle ignorait de A à Z qui étaient ces Nelligan et Ayda, mais elle sentait qu'elle le découvrirait bientôt. «Ça aurait pu être l'un d'eux, mais...» avait-elle débuté, le sourire aux lèvres. «Jordan?» À l'inverse du prénom prononcé plus tôt, ce dernier sonnait tout drôle à ses oreilles. C'était la première fois qu'on l'appelait ainsi. Mademoiselle Aindreis, comme on l'avait déjà surnommée à quelques reprises, lui paraissait bien plus impersonnel que le Jordan qu'elle porterait définitivement. Jordan imposait volontairement un silence dans la pièce, parce que le sourire et le regard de Maisy valaient mille dollars. «Oui» souffla-t-elle, ne laissant rien sous-entendre de plus. Limite elle se retenait de ne pas éclater de rire. «Mais sérieusement, que fais-tu ici, à Bowen, je veux dire? Et depuis combien de temps? Pourquoi as-tu quitté Londres sans m’en parler davantage?» Elles s'étaient toutes deux installées plus confortablement devant les petits plats, dégustant chacune de leur côté. «J'ai déconné, Maisy, tu me connais» débuta la blonde, le sourire collé aux lèvres. Elle ne se prenait pas au sérieux, parce qu'elle ne regrettait rien. Ce n'était pas que des conneries, pour elle. Ce l'était plutôt pour ses parents. «Mes précieux géniteurs ont décidé de m'exporter en terre australienne pour que je cesse de foutre leur réputation en l'air.» C'est vrai, son prénom sâlissait leur image, mais ce qu'elle s'en foutait, après tout. «Au revoir» glissa la jeune femme dans la langue de molière, en faisant allusion à ses parents. Le temps avait filé si rapidement, Jordan pouvait compter les mois qui la séparaient de son dernier contact avec Maisy. Sa meilleure amie avait vécu son lot de problèmes aussi. «Je suis ici qu'à peine depuis quelques jours... Putain Maisy, si tu savais tout ce qu'il s'est passé.» Elle était impatiente de tout lui raconter, puis de la bombarder de questions à son tour. Mais pour le moment, elle allait mieux que jamais. Maisy, Naxa, à nouveau.
Dernière édition par Jordan D. Aindreis le Lun 25 Avr 2016 - 4:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Dim 24 Avr 2016 - 22:08
Si Naxa était au courant que j’étais en Australie, c’était bien dommage à dire pour moi, mais je ne le savais pas autant. J’étais néanmoins charmée de la voir sous le même toit que moi. Je ne tardais pas à la bombarder de questions ce qui était plus ou moins poli de ma part. « Excuse-moi pour toutes les questions. » lui avais-je dit avec une petite mine désolée. Non, mais sérieusement... Il ne suffisait que quelques mois à Naxa pour qu’elle devienne une autre personne? Ce n’était pas mon cas, il me restait un bon lot de plis bien trop polis pour ça. « Ça aurait pu être l’un d’eux, mais... » Je la regardais attentivement, prête à entendre la suite de l’histoire. « Oui. » Oui à quoi? Je ne le savais pas, j’allais devoir creuser davantage la question. « Tu sors avec lui ou elle? Tu es Jordan? De grâce, raconte-moi tout, belle et précieuse amie! » Je la considérais toujours comme telle après tout le temps que nous avions passé ensemble. « J’ai déconné, Maisy, tu me connais. » Je fronçais les sourcils sans trop comprendre. Elle était majeure et vaccinée, Naxa. Je comprenais pas le déconnage dont elle parlait. « Dis m’en plus. » J’arquais un sourcil alors que l’autre blonde n’arrêtait pas de sourire. Elle décidait par la suite de m’expliquer la situation en mettant ses parents sur le coup et je soupirais doucement. J’avais sensiblement la même chance qu’elle, visiblement. « Bienvenue dans le club, chérie. » Je lui adressais un clin d’œil sachant que ce serait probablement elle qui devait me le dire. « Au revoir » J’avais bien compris le français, après tout ce temps et tous ces cours. Je soupirais doucement. « Je suis ici qu’à peine depuis quelques jours... Putain Maisy, si tu savais tout ce qui s’est passé. » Un peu surprise par son langage ordurier, je regardais Naxa, avide de connaître davantage d’information. « Que s’est-il passé? Raconte-moi tout! Un peu de vin pour accompagner le tout, du champagne? » J’étais néanmoins très heureuse de la retrouver et je devais lui en faire part. « Je détestais Bowen jusqu’à... Maintenant! Tu n’as aucune idée à quel point je suis heureuse de te retrouver Naxa! » Je soupirais de pur bonheur et avec la cocaïne : je devais être dans mes meilleurs moment. Je mangeais encore un peu et puis c’était assez, il en resterait pour plus tard ou pour que Naxa mange même. Je montais mes jambes sur la chaise et je serrais mes jambes contre moi, attentive aux dires de mon amie.
Maisy avait toujours eu de bonnes manières, de bonnes aptitudes. Naxa aussi. Seulement, elle n'avait pas la même volonté qu'elle. Ou du moins, elle n'en avait plus autant, avec les années. Toutes ces lois non-écrites, ces non-dits, ces façons de faire pour bien paraître alors qu'on pensait l'inverse. Maisy et elle n'avait pas non plus la même vision de ce que représentait le statut de leur famille et le leur. «Excuse-moi pour toutes les questions.» Elle n'avait même pas porté attention à toutes ces questions. Pour Jordan, c'était juste normal que sa meilleure amie lui en pose autant alors qu'elles ne s'étaient ni vues ni parlé depuis quelques mois. Elle lui sourit, en guise de pardon. De toute façon, elle lui pardonnait tout. Puis, Maisy questionnait la nouvelle venue sur le lien qu'elle partageait avec le ou la fameuse Jordan. Celle-ci laissait planer le mystère, parce que ce serait plus simple de tout expliquer de façon chronologique que de débuter par la fin. La fin de sa vraie vie, le début de sa fausse vie. Ou était-ce l'inverse? Maisy voulait en savoir plus, sur ces dites vies, justement. Jordan lui avoua que la raison pour laquelle elle se trouvait à Bowen était - en partie - ses parents. « Bienvenue dans le club, chérie.» La jeune femme connaissait de loin les parents de Maisy, pour les avoir cotôyer à quelques reprises. Ils étaient du genre de ses propres parents, un peu trop cadrants et pointilleux sur chaque fait et geste posé. Elle lui avait fait un clin d'oeil. Un clin d'oeil qu'elle comprenait parfaitement. «Toi aussi? Il faut croire qu'ils se ressemblaient plus qu'on le croyait», glissa-t-elle en guise de réponse, faisant référence à leurs parents respectifs. Plus jeunes, lorsqu'elles traînaient un peu trop tardivement ensemble, c'était la même histoire. Jour après jour. Elles rentraient chacune de leur côté, subissaient l'interogatoire à savoir où elles étaient et avec qui, et à la simple prononciation du prénom de l'autre blonde, elles étaient limite réprimandées. Et pourtant, leurs parents s'entendaient bien. Ils ne supportaient simplement pas ce que leur fille était en présence de l'autre. Kavanaugh lui demanda ensuite depuis combien de temps était-elle à Bowen, ce qui l'avait menée ici et les raisons pour lesquelles elle ne lui avait rien dit. Cela faisait bien trop de contenu à offrir en une seule réponse. Jordan avait d'abord débuté en lui disant qu'elle n'était à Bowen que depuis quelques jours et qu'il s'était passé tellement de choses entre l'Europe et l'Australie. «Que s’est-il passé? Raconte-moi tout! Un peu de vin pour accompagner le tout, du champagne?» Jordan sourit. Elle avait surtout noyé ses dernières semaines dans la bière et le fort, penchant tantôt pour le vin rouge ou le blanc. Mais elle avait toujours apprécié le goût du vin, du plus loin qu'elle se souvenait. Probablement parce qu'on l'y avait habituée beaucoup trop tôt pour une jeune fille. «Servons-nous une coupe de vin et je te dirai tout» avait-elle lancé, le sourire aux lèvres. Ce sourire qui ne la quittait plus depuis qu'elle avait quitté Londres. Maisy sortit une bouteille de vin du frigo ainsi que deux verres que Jordan s'empressa d'attraper afin de servir son amie. «Et voilà! À notre santé, honey. Et à nous deux, you and me against the world.» Elle avait prononcé ces mots à l'anglaise, sans difficulté. Si elle pouvait parler anglais sans son accent british, Jordan l'avait tout de même au fond d'elle. Le sang qui coulait dans ses veines, tout comme celui de Maisy, était british. Et avec elle, Jordan n'avait nul besoin de camoufler ses origines. Elles trinquèrent, un grand sourire à leurs lèvres. «Je détestais Bowen jusqu’à... Maintenant! Tu n’as aucune idée à quel point je suis heureuse de te retrouver Naxa!» Jordan lança un regard mielleux à sa meilleure amie, faisant battre ses cils. Entre elles, c'était l'amour fou. Fou, comme un coup de foudre entre deux âmes soeurs. C'était ce qu'elles devaient être, des âmes soeurs. «Maisy, comme ça fait du bien de te voir. Je verrai aussi Bowen et l'avenir qu'il me promet d'un autre oeil. L'avenir qu'il nous, promet» répondit Jordan en insistant sur le nous. Rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'elle voulait, à présent. La blonde croisa une jambe sur la chaise, assise à demi en indien, et monta son autre pied sur le siège. Elle appuya son bras contre son genoux, la coupe de vin entre les doigts. «Il était une fois...» dit-elle le plus sérieux du monde, avant d'éclater de rire. Jordan avait toujours fait référence à sa vie comme étant un conte de fée. Le pire de tous. Elle reprit ses esprits. Elle n'avait bu que quelques gorgées de vin, ce devait être l'effet que Maisy lui faisait. Elle était tellement, tellement heureuse, Jordan. «Je n'en pouvais plus, Mai'. J'étouffais. Plus les Bridgestone avançaient, moins Naxa respirait.» Elle prit une nouvelle gorgée de vin, pour faire passer les sentiments qu'elle revivait. «Il y a eu une soirée de trop, où mes parents ont conversé avec ceux d'un homme prometteur. J'ignorais le sujet de leur conversation, mais les regards constamment jetés sur ma personne étaient... lourds. Lourds de sens.» Jordan n'avait jamais vraiment connu les intentions de ses parents face à cet homme et elle, mais la blondinette s'imaginait déjà devoir revivre le scénario de paternel. Et cela, il en était hors de question. «Et j'ai décidé que ça en était assez. Assez des mensonges, des masques, des sourires forcés et des fausses promesses que c'était pour le bien de la famille.» Jordan faisait valser sa coupe de vin entre ses doigts. Maisy connaissait déjà le background familial des Bridgestone, puis le sien. Elle seule pouvait comprendre ce à quoi faisait référence son amie.
Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Ven 29 Avr 2016 - 19:25
Dans la haute société, on nous apprenait rapidement quoi faire et quoi ne pas faire. On influençait nos fréquentations, nos sorties, nos façons d’être et bien que je sois particulièrement coquette et docile à ce niveau-là, tout ce qu’on ignore ne fait pas de mal. Tant qu’on sort avec un sourire, un habit propre et des manières distinguées, on nous laisse tranquille. « Toi aussi? Il faut croire qu’ils se ressemblaient plus qu’on le croyait. » Je riais doucement à sa réponse et je hochais la tête. Effectivement, mes parents n’appréciaient pas Naxa et à l’inverse, les siens ne m’aimaient pas beaucoup non plus. Nous étions mutuellement des personnes qui s’influençaient négativement, enfin selon leurs dires! Je me plaisais à dire que nous étions simplement des catalyseurs l’une pour l’autre. « Visiblement. » concluais-je avec un fin sourire aux lèvres. « Servons-nous une coupe de vin et je te dirai tout. » Grand sourire étampé sur le visage, je me levais pour mieux nous servir de ce délicieux élixir dans des coupes que je lui tendais. « Et voilà! À notre santé, honey. Et à nous deux, you and me against the world. » Je lui rendais son grand sourire en trinquant avec elle. « Ça promet. » concluais-je toujours heureuse de retrouver ma grande amie qui se montrait optimiste face à ce que le futur nous réservait. « Il était une fois... » Bien que mon amie était sérieuse, je m’étais réprimée à ne pas lever les yeux au ciel parce que j’étais bien trop polie pour le faire. On savait toutes les deux que les contes de fée n’existaient pas, bien que le petit peuple se plaisait à croire que nous, jeunesse dorée, étions le cas. Un petit rire se faisait entendre, puis elle m’expliquait véritablement la chose comme quoi elle étouffait. Et elle me racontait sa suffocation comme quoi ses parents s’attendaient à ce qu’elle choisisse un homme sous peu. Je soupirais doucement, compatissant pour mon amie. « Je comprends... J’ai eu les mêmes, suite à la série the Bachelorette. » Bien que j’avais cru bon de préciser, Naxa devait pertinemment savoir ce quoi il s’agissait réellement. Je jouais maladroitement avec mes cheveux pour mieux boire une gorgée du liquide doré. Elle me racontait la suite en m’expliquant que trop c’était trop pour elle et j’avais de nouveau hoché la tête, attentive à ses dires. « Je compatis, sérieusement quel monde horrible. » Je continuais de boire davantage, comme si ses paroles me faisaient boire plus. Ma foi en l’humanité – mais surtout la noblesse me blessait. « Tu consommes toujours? » Je lui adressais un petit sourire visiblement amusée par toute la situation. J’étais déjà dans mon état de bien être, mais on pouvait bien s’amuser même sans ça. Et la coke n’était pas l’unique possibilité...
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Lun 2 Mai 2016 - 23:40
queens without crowns
Depuis le début, son avenir était tracé. Aucune ligne n'avait été oubliée. Depuis le jour de sa naissance, on avait absolument tout prévu pour la jeune Bridgestone. Si c'était dans le but de rassurer l'enfant, cela n'avait provoqué que l'effet inverse. Inconsciemment, on avait poussé Naxa à quitter le nid, parce que personne n'avait jamais vraiment prit le temps de s'arrêter. De s'arrêter et d'apprendre à la connaître. Kavanaugh conclua le fait que leurs parents avaient toujours autant de points communs, puis les deux jeunes femmes s'installèrent plus confortablement, un verre d'alcool en main, après avoir trinqué à leur santé. Jordan raconta son parcours récent à son amie, les embûches qui ne l'avaient jamais quittée, les choix qu'on lui imposait toujours et encore. Pour elle, ce n'était pas une vie. Maisy réconforta d'une sorte la demoiselle, disant avoir vécu un peu la même chose, après sa participation à une méga production télévisée. Elle avait décidé de mettre un terme à tout cela, elle avait finalement fait le saut, la chère Naxa. «Je compatis, sérieusement quel monde horrible.» Jordan s'enfila une nouvelle gorgée de vin, qui descendit doucement le long de son oesophage. Les deux demoiselles, autrefois à la grande et belle réputation, buvaient sans compter les gorgées. C'était toujours plus facile ainsi. Jordan se servit une nouvelle coupe, fit couler le liquide doré dans le verre de Maisy, puis posa la bouteille sur la table. «Mes géniteurs avaient une plus grande tolérance que ce que je croyais» poursuit Jordan, un sourire amusé aux lèvres. Elle avait repoussé leurs limites, convaincue qu'ils l'arrêteraient bien plus rapidement. «Ils m'ont finalement remis un passeport et un billet d'avion vers le Canada. Le Canada, Maisy.» Jordan avait prononcé ces mots avec un brin de joie, un brin de surprise. La même réaction que lorsqu'elle avait prit son passeport et ce billet entre ses doigts. «J'étais beaucoup moins nuisible là-bas, en tout cas, c'est ce qu'ils voulaient. Ne plus me voir, ne plus m'entendre, ne plus me laisser sâlir leur réputation telllllement importante.» En même temps, à ce moment, cela n'avait pas déplut à Naxa. On lui demandait d'aller vivre sa vie ailleurs, la seule chose qu'elle n'avait pas, et dont elle pouvait rêver. «Toujours selon mes géniteurs, j'ai merdé au Canada, alors ils m'ont envoyé aux États-Unis en exigeant de me fondre dans la masse. Mais comment se fondre dans la masse alors qu'on m'a élevée dans une philosophie toute autre?» Là-dessus, ils n'avaient jamais répliqué. Ils avaient seulement changé de sujet, omis d'y répondre. Peut-être avait-elle, pour une fois, un brin raison. «En éternels insatisfaits, ils m'ont finalement obligée à quitter pour l'Australie, là où on connaît bien moins la noblesse anglaise... et où il est bien plus facile de se cacher» dit-elle avant de marquer une pause. Elle fouilla dans son sac à main et en sortit son vrai permis de conduire australien, à l'effigi de sa fausse identité. «And this is when I became Jordan» souffla-t-elle, dans un anglais sans accent, en tendant la petite carte beige. Évidemment, Jordan n'avait rien dit de ce qu'il s'était passé à la fois au Canada et aux États-Unis pour que les Bridgestone prennent de telles décisions, mais ce n'était pas important. Elle avait dit le nécessaire à Maisy. Elle pourrait bien lui raconter ses petites aventures plus tard. «Tu consommes toujours?» Jordan sourit à sa belle blonde, un sourcil relevé. «Toujours fidèle au poste, Kavanaugh.» Sa consommation l'avait peut-être menée à tous ce bordel, mais elle n'était pas encore prête à tout arrêter, même si elle se savait capable de s'amuser sans consommer. C'était devenu une habitude, simplement. Puis la châtaine avait le pressentiment que sa meilleure amie n'avait, elle non plus, pas délaissé ce côté d'elle.
Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Jeu 5 Mai 2016 - 1:19
De grandes et belles réputations pour des familles nobles comme les nôtres, aux filles bien indignées, disgraciées et exilées du Royaume-Unis. C’était facile de se créer une illusion parfaite de ce que nous ne devions pas être. Nous avions tous les trucs du monde pour ne pas paraître hangover aux évènements les plus importants de nos chers parents. Parlant de ceux-ci, Naxa me confiait que les siens avaient une plus grande tolérance qu’elle croyait et je l’écoutais sagement me raconter son histoire. Elle était rapidement partie vers le Canada, ce qui ne m’enchantait guère, j’avais même réprimé une grimace à l’idée d’aller rejoindre les ours polaires et tous les caribous de ce monde. Naxa poursuivait en m’expliquant qu’elle ne salissait plus la réputation familiale, ce à quoi je me permettais de lever les yeux au ciel. Elle avait merdé au Canada et je fronçais les sourcils. « Comment tu as réussi à merder avec des caribous autour? » J’arque un sourcil en attendant sa réponse. J’écoutais toujours son récit avec l’avidité d’une fillette à qui on raconte un conte de fée. « Les pensées sont tellement différentes ne serait-ce que l’Écosse comparativement à Londres... » Je buvais un peu de vin de mon côté, franchement découragée par la stupidité des géniteurs de Naxa. Elle m’expliquait par la suite la raison de son arrivée en Australie et j’avais hoché la tête. « And this is when I became Jordan. » Je lui souriais franchement. « Eh bien, tu n’as pas chômé... » Je lui adressais un nouveau clin d’œil en me levant pour aller chercher le nécessaire pour s’effacer et se diriger vers un monde nouveau. « Tu as envie de quoi? » Alors que j’lui sors tout ce que je possède et que j’étale sous ses yeux. Ce qui était à moi était à elle et inversement. Mais j’voulais pas ses parents, Doux Jésus que non... Elle semblait en avoir bavé suffisamment avec eux précédemment. « Dis-moi pourquoi on se plie toujours à leurs mille et un désirs alors qu’on a maintenant vingt-quatre ans... » Je soupire froidement et je secoue la tête négativement. J’arrive toujours pas à comprendre comment je ne m’oppose à rien en ce qui leur à trait.
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Jeu 19 Mai 2016 - 0:46
queens without crowns
La blonde écoutait son amie d'une oreille attentive, Jordan ne pouvait demander mieux. Retrouver sa préférée, celle dont l'épaule était la meilleure sur laquelle pleurer et celle qui possédait toujours le meilleur remède pour se remonter. Monter très haut. High above everything. L'anglaise défila enfin son parcours à son amie, parcours qui lui suscita des questionnements. «Comment tu as réussi à merder avec des caribous autour?» Le sourcil de Kavanaugh arqué, Bridgestone souriait. Il était commun, en Europe, de surnommer les Canadiens caribous. Jordan l'avait déjà utilisé elle-même. Depuis qu'elle avait fait partie de la communauté canadienne, cette appellation ne faisait plus aucun sens pour elle. Les caribous n'étaient pas partout sur le territoire canadien, et les habitants ne portaient pas de tuque en poils à l'année longue. Elle gardait, malgré tout, de bons souvenirs du Canada. De très bons. «Moi, je n'ai pas merdé, Maisy» dit-elle un sourire amusé au visage. Même qu'elle avait gagné beaucoup. «Enfin, je n'ai pas vraiment merdé. J'ai seulement rencontré un homme. Un bel homme. Un joueur d'hockey bien connu, là-bas. C'était super, Mai'.» La jeune femme avait les yeux brillants. L'hockeyeur qu'elle avait rencontré et fréquenté durant plusieurs semaines lui avait fait vivre des sensations comme personne ne l'avait fait auparavant. Elle en avait des frissons qu'à y repenser. «Jusqu'à ce que sa copine découvre notre petit idylle. Il n'était pas trop malin, finalement» finit-elle sur un ton très sûre d'elle. Cette histoire aurait pu en être une belle, s'il n'avait pas eu de copine, ou s'il avait réussit à préserver le secret. En même temps, les soupçons avaient pesé sur eux un moment avant que le scandale tombe à la une des journaux. Et le coup de fil de ses parents n'avait pas tardé non plus pour se manifester. Jordan relata la suite de son histoire, qui déboucha sur une question bien simple. La consommation. Lorsque Maisy s'éclipsa, Jordan vida sa coupe de vin d'une traite, attendant patiemment son amie qui présenta tous ses bijoux sur la table. «Tu as envie de quoi?» Jordan sourit à la vue de tout ce matériel. «De ce que tu as de meilleur, Maisy. C'est toi, la meilleure.» La toute récente Australienne était sincère, sans arrière-pensée. «Dis-moi pourquoi on se plie toujours à leurs mille et un désirs alors qu’on a maintenant vingt-quatre ans...» Sa meilleure amie soupira, secouant sa tête de gauche à droite. Maisy était autant découragée qu'elle pouvait l'être. Son sourire triste ne la rendait pas insensible. «J'ose croire qu'on garde une pincée d'espoir...» Jordan fronça les sourcils. Le regard baissé sur la table, elle enroulait une mèche de ses longs cheveux entre ses doigts. Elle avait longtemps espéré que ses parents changent, qu'ils la comprennent, qu'ils voient autre chose en elle. Cette illusion qu'elle se faisait l'avait brisée, peu à peu. Elle avait brisé cette jeune fille qu'elle était. Et Naxa était devenue une jeune femme, sous sa carapace bien solide, qui ne vivait plus que pour elle. Et ses parents n'avaient jamais vu leur responsabilité dans sa vie. «Ou pas», souffla-t-elle en relevant le regard vers la grande blonde, impatiente de consommer ce qu'elle leur préparait. Un nouveau sourire s'était posé sur ses lèvres.
Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Dim 22 Mai 2016 - 0:28
Naxa continuait sagement de tout me raconter... Comme quoi elle n’avait pas merdé, ou pas vraiment? J’arquais un sourcil, prête à tout entendre. Les histoires les plus sordides étaient mes préférées! Elle me disait qu’elle avait rencontré un bel homme, ce qui semblait m’intéresser quelques instants. Un joueur de hockey? Je grimaçais... tout le monde savait que cette espèce jacassait facilement – trop facilement – dans les vestiaires. Elle me disait néanmoins que c’était super et je lui faisais un sourire alors que mon amie avait les yeux qui pétillaient. « Jusqu’à ce que sa copine découvre notre petit idylle. Il n’était pas trop malin finalement. » Je riais doucement à cette conclusion quand même triste. « Décidément, les caribous sont bien meilleurs avec un bâton de hockey qu’avec les femmes. » Je haussais les épaules lui caressant le bras quelques instants. Un moment d’intimité flagrant entre nous. Je soupirais alors que ses mots exprimaient la suite de l’histoire et je grimaçais. « Et ça a pas dû être facile... » concluais-je moi-même sans vraiment lui poser la question. À ma question, elle me demandait le meilleur, je lui sortais un peu de poudre blanche de qualité incroyable avec un sourire en coin. « C’est bien juste avec toi que je partage ça... » Je lui adressais un clin d’œil en lui tendant le petit sachet pour mieux me prendre quelque chose de plus banal de habituel de mon côté. « J’ose croire qu’on garde une pincée d’espoir. » Je hochais positivement la tête. Et pas qu’une pincée... mais les moments tristes étaient souvent propices à un badtrip. Je chassais ces idées tristes de mes pensées pour mieux me préparer psychologiquement à ce voyage spirituel, mais très peu chaste. « Ou pas. » Je relevais la tête avec un sourire prête à m’injecter le tout. « Tu le prends comment? » Une question bien simple référant à toutes nos substances illicites... Après tout, j'avais du matériel tout nouveau pour elle, à moins qu’elle préfère l’inspirer simplement. « Et à Bowen? Comment va Jordan? » lui demandais-je avec un petit sourire, prête à avoir des nouvelles récentes de mon amie.
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Mar 14 Juin 2016 - 4:52
queens without crowns
Sa meilleure amie grimaça lorsqu'elle entendit parler de joueur d'hockey, ce qui fit rire Jordan. «Décidément, les caribous sont bien meilleurs avec un bâton de hockey qu’avec les femmes.» La blonde n'avait pas tord. S'il était un bon coup sous les draps, leur relation ne serait clairement pas allée plus loin, de toute façon. Et puis de toute façon, elle commençait à en avoir marre de la routine et tout. Son horaire était variable, mais à la fin, c'était toujours pareil, et ça avait eu pour effet d'énerver Jordan un peu. «Y'a vraiment que les bâtons qu'ils savent manier je dirais...» finit-elle souriante, faisant clairement référence à autre chose qu'un bâton d'hockey. Maisy caressa le bras de son amie, une source d'affection dont l'anglaise ne pouvait se passer. Il n'y avait qu'avec Maisy, que tout était différent. Jordan conclua finalement l'histoire qui l'avait amenée jusqu'à Bowen, conclusion que conclua Maisy de difficile.
Elles enchaînèrent sur autre chose de bien plus stimulant. Maisy lui remit un sachet contenant de la poudre blanche comme neige, ce qui procura un sourire à Jordan. «C’est bien juste avec toi que je partage ça...» Elle l'espérait bien, après tout. C'était pas donné tous ces trucs. Jordan fit rouler le petit sachet entre son index et son majeur, alors que les deux amies se questionnaient sur les raisons existentielles les amenant à répondre aux demandes de leurs parents, malgré leur âge avancé dans le début de la vie d'adulte. Leur conversation ne mena nul part, c'était bien trop déprimant et platonique comme sujet. Au bout du compte, elles en arrivaient toujours à la même conclusion, depuis des années déjà, d'ailleurs. Maisy questionna ensuite son amie sur la façon de consommer la poudre qu'elle lui avait offerte. Jordan comprit rapidement que Maisy comptait s'injecter sa dose, et ne se laissa pas désirer bien plus longtemps. «Comme toi ce sera parfait, j'en ai besoin.» Jordan avait peut-être les pieds à Bowen, elle ressentait malgré tout le besoin de s'évader, s'envoler. La petite vie qu'elle menait ici n'était pas tout à fait à son goût, jusqu'à maintenant. «Et à Bowen? Comment va Jordan?» Nécessairement, ce fut sa prochaine question. Jordan soupira, regardant son amie dans les yeux. «À vrai dire, je ne saurais te dire, Maisy. Pour ce qui est de Bowen, j'ai pas trop eu le temps de m'aventurer encore, c'est sûrement mieux ainsi. Tu me connais...» La jeune femme sourit naïvement. «Naxa s'ennuyait terriblement de sa meilleure amie, en tout cas.» Ses retrouvailles avec Maisy était un baume sur la pagaille qu'elle avait vécue durant les dernièrs mois. «Et toi, dis-moi, comment vas-tu?»
Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Mar 21 Juin 2016 - 18:17
« Y’a vraiment que les bâtons qu’ils savent manier je dirais... » Je gloussais à ce que mon amie venait de me dire. Je lui adressais un clin d’œil presque trop sagement. « Et maintenant, tu fais quoi à Bowen? » lui demandais-je avec un fin sourire aux lèvres, curieuse de savoir dans quels ennuis ma bonne amie s’était encore mise... Ou pas, peut-être que Naxa me surprendrait? Suite à la sortie de tout ce que j’avais de plus précieux, Naxa me confiait que j’étais la seule avec qui elle partageait le tout. Je consommais de mon côté également en inspirant le tout. C’était parfait. Enfin, qu’une petite dose pour mieux planer avec l’injection. Je me levais donc pour aller chercher la trousse que je lui tendais en mettant en évidence les nouveautés. « Tu prends ce que tu veux. » lui dis-je en prenant ce dont j’avais besoin pour une simple injection. Plus légère compte tenu de ce que je venais de prendre. « Je crois que tu sauras t’aventurer parfaitement, belle blonde. » Je m’étirais les jambes quelques instants pour mieux apprendre qu’elle s’ennuyait de moi ce qui me faisait sourire. « Je me demande encore comment j’ai fait pour survivre aussi longtemps sans toi. » Et elle me retournait la question alors que je haussais les épaules. « Mes parents m’ont exilés. J’ai fait chanté mon surveillant et il habite à un coin de rue, je crois que ça lui convient aussi. » Je ris doucement en repensant à tout ce que j’avais dit de terriblement mesquin. Je n’étais pas un ange, très loin de l’être, même.
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Sujet: Re: queens without crowns + jordanaxa Mar 28 Juin 2016 - 0:31
queens without crowns
Ça lui faisait tout de même drôle d'être ici, avec Maisy. C'était bien la dernière chose qu'elle s'était imaginée lorsque ses parents lui avaient parlé de l'Australie. Mais à présent que le duo était à nouveau formé, à présent qu'elles partageaient un même appartement, ce ne pouvait qu'être agréable. «Et maintenant, tu fais quoi à Bowen?» Jordan leva les yeux au ciel, à cette question. Elle ne s'était pas vraiment activée, depuis son arrivée, sinon qu'elle bossait toujours sur son éventuelle ligne de vêtements. Elle le faisait surtout pour avoir l'air d'une femme qui travaille et qui gagne de l'argent pour subvenir à ses besoins. Même si elle appréciait vivre sur l'argent de ses parents, la jeune femme ne comptait pas le crier sur tous les toits. Ça renforçait d'ailleurs l'identité qu'elle devait projeter. «Je travaille sur une ligne de vêtements. J'ai pris des cours de design mode et de graphisme entre le Canada et les États-Unis, j'ai bien aimé.» Jordan consomma à son tour la substance poudreuse offerte par son amie, avant de poursuivre. «Je pourrai t'offrir quelques échantillons quand ils seront prêts, si tu veux!» Sa meilleure amie serait sublime dans ses vêtements, puisqu'elle l'était déjà de nature. Elle retourna ensuite la question à son amie, curieuse de savoir comment elle occupait ses journées à Bowen.
De son côté, Jordan n'avait pas trop eu le temps d'explorer Bowen de fond en comble, pour le moment. Elle avait préféré rester chez elle à se prélasser au soleil et à bosser sur ses créations. Au moins les premiers jours. «Je crois que tu sauras t’aventurer parfaitement, belle blonde.» Elle lança un regard amusé à la jolie blonde, le sourire aux lèvres, avant de lui confier qu'elle s'était ennuyée d'elle. «Je me demande encore comment j’ai fait pour survivre aussi longtemps sans toi.» Du plus loin que Jordan s'en souvenait, depuis leur rencontre, Maisy et elle passaient pratiquement tout leur temps ensemble. Elles n'avaient pas été séparées l'une de l'autre aussi longtemps jusqu'à maintenant. «Je me le demande aussi», lui souffle-t-elle, souriante. La châtaine posa à son tour une question à son amie, s'intéressant à comment elle, elle allait, ici. Jordan se doutait bien que son amie ne devait pas l'avoir eu facile non plus. «Mes parents m’ont exilés. J’ai fait chanté mon surveillant et il habite à un coin de rue, je crois que ça lui convient aussi.» Jordan rit doucement, s'imaginant très bien la scène. «Ce que t'es vilaine.» Elle se leva finalement de la table et se dirigea derrière la chaise de Maisy, où elle passa ses bras autour de son cou, la câlinant. «On devrait faire quelque chose pour souligner nos retrouvailles, Mai'. Comme avant.» Mettre de côtés leurs histoires de géniteurs débiles et leurs problèmes en tous genres. S'amuser, comme avant.
Le retour des deux terribles était fait maintenant… Bowen allait forcément en souffrir ou être au moins complices de nos folies. À ma question, elle répondait bien simplement en m’expliquant que les cours de design mode et de graphisme. J’affichais un grand sourire et une mine heureuse pour mon amie qui me confirmait avoir apprécié le tout. Elle m’offrait quelques échantillons et je sautais presque sur place. « Avec plaisir, je peux même me charger de ton marketing et de ton image de marque, si tu veux! » Et voilà que je m’emballais avec l’idée d’aider la compagnie en plein essor de ma belle amie. Alors que je me questionnais sur ma survie littéralement inhumaine sans ma douce moitié – parce que c’était littéralement mon âme sœur amicale – elle ne comprenait pas non plus la survie en question. Je lui expliquais joyeusement le pourquoi du comment je n’étais pas plus surveillée alors qu’elle commentait comme quoi j’étais vilaine ce qui me faisait pouffer de rire. « Je suis sans pitié, tu devrais le savoir depuis le temps! » m’exclamais-je toujours de bon cœur alors qu’elle ne tardait pas à m’enlacer et que je calais ma tête contre son cou. À sa proposition, je hochais positivement la tête. « Qu’as-tu à suggérer, Naxa? Défilé de mode imprévu de ta nouvelle collection? » Mes yeux avaient maintenant des étincelles, j’aurais adoré ça. Ou quelque chose avec de l’adrénaline… Une mixologie de cocktails? Peut-être bien, nous verrions en temps et en lieu opportun. J’attendais ses suggestions, prête à tout devant l’action, ne reculant devant rien! Après tout, j’étais maintenant avec Naxa, plus rien ne me faisait peur!