~ sujet commun : anniversaire de Lily-Anaëlle

Woody et la jeune femme avaient finalement cessé de parler de Sacha, parce que visiblement c’était un sujet qui la rendait un peu grognonne, et le jeune homme n’avait pas forcément envie de se prendre la tête, ou alors que la blonde aille se prendre la tête de nouveau avec la brunette. Il aimait bien voir deux femmes se battre, c’est bien vrai, mais avec elles il pouvait s’imaginer le pire et le but n’était pas d’avoir des morts non plus. Woody proposa donc plutôt d’aller au bar pour s’éclater, puisqu’elle avait elle-même forcé le jeune homme à rester pour s’amuser au lieu de ruminer ses problèmes seul dans son coin. Il ne pouvait s’éclater tout seul non plus. Ce serait encore plus triste. Elle termina finalement son verre cul-sec et se leva, direction du bar en disant un truc que Woody ne comprit pas vraiment. « Euh, okay. Let’s go. » Répondit-il, un peu confus par la réponse de la blonde mais s’en fichant un peu, aussi. Tant qu’elle acceptait de boire avec lui, au fond, le reste importait peu. Il se leva à son tour, laissant sa bière là, et descendit les escaliers à la suite de la blonde. Ils retournèrent à l’intérieur de la salle de fêtes, en direction du bar. « Criss, le party est pogné dans la place. » Releva-t-il en regardant les gens qui dansaient sur la macarena. Mais quelle bande de cons, de stupides et joyeux cons. Woody rigola, d’un rire moqueur, en les voyant se ridiculiser de la sorte, et se dirigea vers le bar pour commander une autre bière. Il se tourna vers la blonde. « C’est quoi p'tit ton nom déjà ? » Il ne se souvenait pas l’avoir déjà su, en fait.

Après avoir discuté avec quelques connaissances qu’il avait visiblement en commun avec Lily-Anaëlle, August termina finalement son premier verre de vin rouge. Il s’excusa auprès des gens avec qui il conversait et se dirigea vers le bar. En chemin, il jeta un coup d’œil amusé aux danseurs de la macarena sur la scène. C’était drôle, qu’une seule chanson, qu’une seule chorégraphie, soit connue par pratiquement toute la planète. C’était rassembleur. Les musiciens de Los Del Río (ou Ceux de la rivière) ne s’attendaient sans doute pas à créer une chanson qui deviendrait aussi populaire. Il esquissa un sourire en voyant tous les invités si heureux de participer à une telle activité. La plupart avait déjà plus d’un verre dans le nez et ça se voyait. Lily-Anaëlle devait être contente que sa fête soit un aussi grand succès. August continua tout de même son chemin jusqu’au bar, ne ressentant pas actuellement l’envie d’aller se joindre à ce groupe. Il demanda à la jeune femme derrière le bar une seconde coupe de vin rouge portugais, et tourna la tête vers la jeune femme qui buvait seule, assise à côté de lui, au comptoir (Anna). Il lui sourit. « Vous non plus, la macarena ne vous enchante pas plus qu’il ne le faut ? » Lui demanda-t-il avec un sourire amusé, retournant le regard vers la barmaid et la remerciant pour sa coupe qu’elle venait de lui amener, avant de rapporter son attention sur la demoiselle.

Bien que perturbé, Léo tentait de ne pas le montrer à Andrea, Jonathan jouait avec sa barbe et ses chatouilles firent rire le jeune père. Il essayerait de régler cette histoire avec Grace plus tard, il tenterait de la prendre à part s'il en avait l'occasion, pour l'instant il devait essayer de profiter de la soirée et des personnes qui comptaient vraiment à ce moment là. Il remarqua la cadence de paroles d'Andrea, peut-être que finalement elle n'avait pas été aveugle face à sa réaction, de toute façon il ne pouvait pas mentir, son visage trop expressif montrait toujours ce que lui taisait. Il lui sourit pour essayer de capter son attention à nouveau et, pour lui, de rester attentif à la jolie blonde qui lui parlait de ses voyages. Oui, le printemps est la meilleure période pour y aller, même si je n'aurais pas vraiment le temps d'y admirer les sakuras cette fois-ci. Il offrit une grimace au bambin qui semblait réclamer son attention et son coeur se serra à l'idée de ne pas le voir durant plusieurs semaines, ça serait le premier long voyage qu'il ferait depuis la naissance de son fils. On te fera voyager bonhomme, tu découvriras le monde avec nous. Puis il se retourna vers Andrea. Tu es sure que ça ne te dérange pas que je parte si longtemps ? Ca sera l'affaire de trois semaines ou un mois maximum.

Dans tous les cas, Grace était heureuse de voir tant de gens se réunir pour son amie, elle devait passer une bonne soirée et, la surprise a dû lui faire plaisir, ce qui lui donnait chaud au cœur. Au fond, Grace ne vivait que pour ça ; rendre les gens heureux et les voir dans cet état, surtout. Car la blonde n'avait rien à voir avec cette fête, c'était même la première fois qu'elle était conviée à un événement du genre alors, elle devrait être plutôt excitée de la chose, pourtant maintenant, elle était bloquée. La blonde se mise à faire des commentaires maladroits sur les invités et sur la soirée ; sans pour autant le vouloir, mais ça faisait rire Maxence et, elle ne put s'empêcher de rire à son tour. Même si sa tête se torturait encore à faire revenir des souvenirs d'elle et Léo, elle se tuait à se concentrer sur cette soirée, pour en profiter un minimum. La blonde lançait un regard sur ce qui se passait autour d'eux pour penser à autre chose, mais ce fut finalement le juge qui la sortait de ses pensées, encore une fois. « Eum. Non. Tout va bien. » Elle lui faisait un sourire, bien qu'un peu crispé. « Je ne suis pas une femme à problème, je n'ai rien à régler. » Son regard divaguait entre les invités, peut-être pour éviter le sien et qu'il se rende compte de l'inverse, qu'il y avait vraiment un problème avec elle.  « Justement, je ne voudrais pas t'accaparer, je ne sais pas si tu voulais voir d'autres gens. »  Un rire nerveux puis elle se rendait vite compte qu'elle disait n'importe quoi et, elle ne pouvait pas s'empêcher de dire qu'elle était stupide. « Pour être honnête, c'est la première fois que j'ai autant de gens autour de moi qui sont là pour s'amuser, donc … j'essaye de ne pas paraître trop moi. Vraiment, ne t'en fais pas pour moi. » Mentait-elle. Peut-être qu'elle serait restée naturel et bel et bien elle-même sans cette terrible vision.  

Perdu dans mes pensées, je suis là, tout seul, assis sur les marches de la salle des fêtes alors que l'ambiance semble battre son plein à l'intérieur. Je ne suis pas vraiment du genre à rester seul en de telles circonstances, et pourtant. Depuis quelques temps, je ne me reconnais plus vraiment. Alors que je sortais tous les soirs pour trouver de la compagnie féminine, je n'ai plus vraiment la tête à ça, pensant à Aino, la jeune femme qui semble avoir pris possession de mon esprit, alors que, honnêtement, elle n'a pas l'air d'être vraiment intéressée. J'ai toujours espéré, au delà de mon côté charmeur, trouver la femme de ma vie, celle qui me ferait oublier toutes les autres, et construire avec elle un futur familial plus ou moins lointain. Mais jusqu'à maintenant, il ne m'avait pas effleuré l'esprit que je puisse être séduit, vraiment séduit, par une femme et que ça ne soit pas réciproque. Le truc, c'est que maintenant que j'ai du mal à draguer des femmes anodines pour moi, je ne pense pas pouvoir revenir en arrière. Sortir jusqu'à pas d'heure, faire du charme à n'importe qui et rentrer avec une fille dont je ne connais parfois pas le nom, je sens que tout ça est fini pour moi.

Alors que je suis encore en train de faire vaquer mes pensées en ce sens, j'entends une voix féminine me saluer. Je lève le regard et tombe nez à nez avec une femme que je ne connais pas (Sunny), et je lui souris.

Bonsoir.

Elle me demande l'autorisation de s'asseoir à mes côtés et j'apprécie sa politesse et son geste. Elle doit bien connaître des gens ici, après tout toute la ville semble s'être réunie là, alors le fait qu'elle décide de se joindre à moi, le pauvre mec tout seul dans son coin, me touche. En tapotant la marche à côté de moi, je réponds dans un nouveau sourire :

Oui bien sûr ! Allez-y !

Je la regarde s'installer et je lui tends ma main droite pour me présenter.

Je m'appelle Matthew.

Boire de cette manière n'est pas du tout le genre d'Anna, mais ce soir, malgré tout le monde autour d'elle, elle se sent terriblement seule. Sa conversation avec Nelligan l'a on-ne-peut-plus bouleversée, si bien qu'elle ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Et honnêtement, avec tout l'alcool qu'elle a dans le sang elle n'est pas capable de le savoir. Elle n'est pas capable de grand chose malheureusement. Une seule personne hante son esprit : Anton. Il lui manque tellement ce mec ! Jamais elle n'aurait pensé ressentir autant d'amour et de tristesse envers un homme qui ne semble finalement pas lui convenir. Comment a-t-il pu lui mentir de la sorte et vouloir lui faire croire qu'elle était folle ? Quel type d'homme peut faire ça ? Elle avale un autre shooter et commande finalement un whisky. Son verre en main, elle se tourne vers la foule et appuie son dos contre le bar, pour ne pas tomber. Elle ne reconnaît pas la chanson qui passe mais tout le monde semble connaître une sorte de danse se simple, alors elle se dit que ça doit être connu. Elle avale une toute petite gorgée de sa boisson et un homme (August) s'adresse à elle. Elle tourne la tête en sa direction et le monde semble pencher un peu dès qu'elle la bouge. Levant un sourcil, elle dit :

La Macarena ? C'est la danse que font les gens ?

Ann' tend un bras approximativement en direction de la scène et offre un sourire à l'étranger. Si elle se voyait à cet instant, elle aurait honte d'afficher un tel spectacle. Mais elle n'en est pas consciente. Absolument pas.

Axten est un peu comme la poutre qui te soutient et te supporte depuis le tout début. Il a une quinzaine d’années de plus que toi et si ça a effrayé ta mère dans les débuts de votre relation maintenant solide et symbolique, sa maturité – ou ce qui s’en rapproche le plus, ses conseils et son rôle de frère sont ce qui t’ont maintenue sur pieds depuis que ton père s’est éteint. Lorsqu’il est parti, son silence et le mystère entourant sa fuite t’ont forcée à te questionner sur la nature de votre relation. Il fait partie de ta famille depuis des années déjà, tout comme tu fais partie de la sienne, mais il ne semble pas t’avoir porté assez confiance pour au moins t’avertir, pour te donner de ses nouvelles, pour te rassurer. Certes, il l’a fait une fois revenu dans ta vie, et même si tu n’oses pas le lui laisser savoir puisque tu n’es au courant de rien et ne peux te permettre de juger sans savoir ce qui l’a poussé à fuir dans le silence, ça t’a profondément blessée. «J'vais commencer à croire que t'as mauvaise influence sur ma fille...» Les poings sur les hanches, tu prends ton air contrarié en lui adressant cette fois-ci une énième grimace. S'il pense ce qu'il dit, c'est qu'il n'a rien vu encore.. Et tu t'es vu un peu, avant de parler? Elle ne m'a pas vue assez souvent ces derniers mois, c'est plutôt ça le problème... C’est sur un ton mi-ironique, mi-reproches que tu lui craches cela, incapable de retenir trop longtemps cette blessure au cœur. Tu baisses les yeux, presque honteuse de manquer autant de jugement. Si tu es plus que jamais contente de les savoir, lui et sa petite famille, tous sains et saufs et bien vivants devant toi, tu gardes tout de même une once d'amertume et d'incompréhension face à tout ceci. Il ne veut pas t'éclairer tout de suite sur sa soudaine disparition? Pas de problème. Mais qu'il ne s'attende pas à ce que tu oublies la peine et l'inquiétude que cela t'a causé. Malgré tout, tu retrouves ta bonne humeur dans l'instant pour ne pas plomber l'ambiance de ces retrouvailles bien réelles. «Avoir su... j'aurais été tannant à l'époque où elle ne faisait pas ses nuits encore.» Ah. Ah. Ah. Il se trouve comique, le papa. Tu secoues vivement la tête de gauche à droite en riant. Oh! Mais ne va pas croire que c’est à moi de régler vos problèmes de sommeil, à toi et Charlize. Tu savais à quoi t’attendre en ayant un enfant, tiens! Tu le taquines, bien évidemment. C’est vite oublié, cette rancœur et cette maladresse de ta part. Même si tu lui en as voulu un peu, ton amour inconditionnel et fraternel pour Axten dépasse bien les limites de la rancune. «C'est la vieillesse... Tu verras, quand tu auras mon âge!» Il ne te dit pas tout, et tu le sais. Tu le sens. Tu fronces les sourcils, mais tu sais bien qu’il n’ira pas jusqu’à te faire des confidences sur le sujet. Pas tout de suite, qu’il t’a dit. Si c’est toi-même qui te traite de vieux… Je ne vois pas où je peux m’opposer à la vérité… C’est si bon que de retrouver cette complicité avec lui. De revoir sa belle gueule et la binette de Romy, il n’y a rien de mieux au monde! «J'crois que Tatie Vera aura un membre de la gente masculine à te présenter bientôt...» Rien que de l’entendre dire cela te fait rougir si violemment que tu sens la chaleur dans tes joues. Il le dit sur un ton tellement enfantin que tu te surprends à lui donner un coup de poing sur l’épaule, évitant Romy dans ses bras, bien évidemment. Arrête de dire des bêtises pareilles, p’tit con. J’ai l’impression d’avoir 5 ans, à t’entendre… Ça te met tellement mal à l’aise, de parler de ta vie sentimentale qui, jusqu’à aujourd’hui était totalement inexistante. Tu t’apprêtes à ajouter quelque chose lorsque tu vois Axten se frotter le crâne d’une main. Ax, ça va? T’as besoin que j’prenne Romy deux minutes? T’as quoi, à la tête? Parce que oui, tu t’inquiètes toujours x 1000, et ça il le sait trop bien.

Je m’éloignais de Woody rapidement pour mieux profiter de ma soirée et feigner l’indifférence avec lui. « Tu sais, Woody fait les grandes tête de mule, mais il est pas si mauvais au fond. » Je la regarde droit dans les yeux avec un léger sourire en coin. « Toi, t’as pas le choix de dire ça, t’es sa sœur. » Je riais doucement pour mieux nous éloigner et j’ouvrais la bouteille que j’avais apportée pour mieux y boire dedans. « Alors qu’est-ce qui te tracasse mis-à-part mon idiot de frère? Je te vois distraite là. » Je m’étouffais avec la bouteille que je remettais près de moi. Moi qui avait toujours cru qu’on ne lisait pas en moi comme un livre ouvert, là Neveah avait fait fort. Je passais la main dans mes cheveux sans trop savoir quoi dire. J’ignorais même si j’avais envie d’en parler. « Tu sais ce que c’est la famille, parfois. » je lui adresse un clin d’œil avec un sourire en tentant moi-même de me remémorer toute les dernières sagas... Isaiah, la fille de ma mère et son père, Jazz-Aimee, Concho et moi... En sentant ma tête accumuler le tout, j’cuve l’alcool et j’en bois un peu plus. Bordel, ça brûle, mais qu’est-ce que ça fait du bien au fond. J’regarde les gens autour qui se foutent un peu de nous et quelque part, ça me conforte de mon insécurité... De tout ce que j’ai toujours cru solide qui s’effondre. J’aurais voulu parler à Concho de tout ça, j’aurais voulu en parler à Levi... J’me surprenais dans mes pensées, mais j’tentais un petit sourire incertain vers Nevaeh. « J’sais pas trop quoi penser de tout ce qui se passe actuellement, j’ai de la difficulté à tout distancer... Et toi, tu vas comment? Rien ne te tracasse? » lui demandais-je comme pour éviter toutes mes histoires ne serait-ce que pour un soir seulement. Je voudrais faire des conneries comme lorsque j’étais jeune, mais d’un autre côté, j’sais pas trop quoi faire alors j’tente de rester immobile avec les bouteilles d’alcool et Nevaeh.   

J’arquais un sourcil, ma parole, il connait pas ses classiques lui, il a quel âge ? Dix ans ? Je soupirais avant de me lever. « Woody Woodpecker, ça n’te dit rien ? C’t’un pivert. » Après, peut-être que monsieur regardait autre chose, genre des documentaires quand il était plus jeune. Le genre de vie bien chiante. Je descendais des escaliers en lui jetant un regard, je ne voudrais pas qu’il me plante maintenant, heureusement il se levait, on allait enfin pouvoir s’amuser ─ du moins, s’amuser en buvant des verres. De principe, j’avais prévue d’aller voir Matthew de retour, j’avais eu les informations que je voulais de la part de Woody alors il ne m’intéressait plus trop, et j’avais trop peur qu’il me prenne pour sa proie. Une fois à l’intérieur, j’écoutais mon partenaire, puis j’le regardais avec un air surpris. « En criss de pogné de quoi ? » J’ai cru mal entendre là. Il vient de me sortir quoi, lui ? « La prochaine fois qu’tu m’ressors des reliques d’une secte ancienne, j’te fais bouffer des verres, Woody. » J’ne pouvais pas le laisser boire s’il était déjà complètement plein, c’n’est pas très honnête de ma part. « Aino. » C’est sûr qu’il est p’tit. J’espère qu’il n’allait pas le déformer, c’était plutôt facile à retenir, deux syllabes. J’restais pas regarder ceux qui se ridiculisaient sur la scène, j’préfère boire. Je m’avançais vers le bar, aucune chance que j’aille danser. Tequila ? Mauvaise idée, la dernière fois ça a fait un carnage. Black Russian, c’est bien, de la vodka et du café, y’a quoi de mieux ?

Elle avait refusé de prendre la main de Xavier, l'idée de famille la bloquait. Ce n'était pas ce qu'elle était vraiment, d'ailleurs, Adilyn ne se sentait pas vraiment elle, ce soir. Peut-être une autre fois, amener un enfant à une soirée était assez étrange à ses yeux, surtout s'il y avait le père à ses côtés. Peut-être qu'elle finirait par s'éclipser deux minutes pour les laisser tous les deux, puisqu'ils s'amusaient bien ensemble et qu'elle avait l'impression de tout gâcher en étant là. La blonde se serait sans doute lâché, elle aurait plongée dans la piscine, danser parmi les autres, maintenant elle se sentait bloquée. Arrivée dans la pièce, elle ne put s'empêcher de sourire en voyant les gens danser la macarena, tournant son regard vers Xavier, elle faisait un non de la tête. Danser oui, se ridiculiser, non. Pourtant un homme (Isaiah) semblait insister et, ça la faisait presque craquer, elle aurait craquée. Mais toujours rien. « Allez-y, je vous retrouve après. » Tant pis les glaces, elle leur lançait un léger sourire. « Xavier, vous vous occupez de Abygaël, je reviens. » Plus tard. Pourvu qu'elle ne fasse pas de crise, de toute façon, il avait son numéro et, elle ne serait jamais bien loin. Se dirigeant vers le bar, elle se prenait un alcool fort avant d'aller dehors pour taxer une cigarette à un quelconque invité et se poser dans un coin. Elle qui ne supportait pas la clope, ça lui changeait un peu.

Andréa aimait réellement voir la complicité qui naissait entre Léo et leur fils. Elle avait une drôle de sensation au fond de son estomac, mais elle préférait la mettre de côté pour profiter de ce moment présent. Elle apprécia que Léo l'inclut dans leur futur voyage avec Léo, même si le ''on'' pouvait être dissocier et les faire partir séparément, ce soir elle avait envie de le voir d'un on commun. Je l'espère bien, j'ai envie de lui faire voir tellement de choses découverte. fit elle avec un large sourire, tout en caressant doucement la joue de son fils. Léo lui demanda ensuite si elle arriverait à gérer son voyage et elle fronça les sourcils un peu surprise. Absolument pas, tu adores voyagé, profite justement de ton voyage et remmène moi tes plus belles photos. fit elle en souriant. Elle se demandait si elle devait lui proposé de le laisser partir et de continuer sa soirée toute seule, mais l'envie n'était pas là, elle se sentait bien à côté de lui, mais elle n'était pas comme ça. Même si son pré-sentiment grandissait à cette idée, elle se tourna vers lui en souriant et en lui proposant de prendre Jonathan dans ses bras pour lui permettre de continuer sa soirée.

Je me fais chier. Assise sur le toit de l’imposante maison des Adler, je regarde ma cigarette se consumer tandis qu’une fête bat son plein non loin de là. Je devrais sans doute aller y jeter un coup d’œil mais je sens que je vais m’ennuyer ferme. Bon, j’adore faire la fête. C’est un peu mon passe-temps favori mais j’ai souvent peur de m’emmerder en compagnie de ceux qui sont un peu limités au niveau mental. Je tire donc sur ma cigarette pour regarder mon téléphone et voir que j’ai une ribambelle de sms de la part de mes « amis ». Erk. Tout le monde me demande de venir, que c’est la fête du siècle et blablabla. Bon très bien, ils veulent que je vienne. J’irai. Je me rends dans ma chambre pour enfiler mon pyjama bourriquet (ou un kirugumi pour ceux qui connaissent) avant de sortir comme ça, lunettes sur le nez. Les rues sont désertes à croire que tout le monde est déjà présent à cette maudite soirée. J’arrive donc devant la salle des fêtes pour voir une nana aller se mettre dans un coin, une clope au bec (Adylinn), je la suis donc pour me poster près d’elle. « Trop de bruits à l’intérieur ? » Je lui fais un sourire en coin. Je ne la connais pas celle-là mais elle est mignonne. « Je suis Lilas et toi ? » Je sors une cigarette de ma poche de pyjama pour l’allumer. Je n’étais pas trop pressée de rentrer.

Léo sourit doucement, lui aussi s'imaginait bien voyager avec Andrea et John, peut-être qu'il n'imaginait pas encore la petite famille idéale, mais il savait qu'ils partageaient tous deux le goût du voyage et il serait dommage de priver la jolie blonde des yeux ébahis de son fils devant la beauté de notre monde. On pourrait découvrir avec lui aussi, il y a tellement de beaux endroits qu'on ne connait encore pas ! Lorsqu'il parlait de partir, on pouvait voir les yeux de Léo qui brillaient, c'était sa passion, sa raison de vivre, la découverte. Il fut soulagé de voir que la belle le comprenait sur ce sujet et qu'elle ne le freinait pas dans ses envies, beaucoup auraient hurlé au scandale pour bien moins, le traitant de mauvais père ou bien pire. Elle savait, surement plus que certains, pour l'avoir vécu et subit, que Léo ne restait pas en place. Merci, de me comprendre, c'est important pour moi. Il en était presque gêné. Evidemment que je ramènerais des photos ! Compte sur moi ! Il lui donna bien volontiers Jonathan qui commençait à peser sur son bras et à gigoter un peu trop. On va sortir un peu si tu veux, qu'il s'amuse lui aussi ! Léo passa une nouvelle fois devant, sans la prendre par la main cette fois, même s'il ne se rendait pas compte que cela pouvait signifier beaucoup et tous trois sortirent dans la cours où les attendait le château gonflable géant. Le brun se dirigeait d'un pas décidé vers le jeu lorsqu'il croisa Grace, toujours en conversation avec Maxence. Il voulait ne pas la regarder, il aurait dû passer devant elle sans s'arrêter. Pourtant il s'arrêta quelques mètres plus loin. Allez-y, je vous rejoint tout de suite ! Il offrit un sourire qui se voulait doux à Andrea mais qui était plus crispé qu'autre chose. Puis rebroussa chemin la laissant continuer seule. Il arriva à la hauteur de Grace et Maxence et s'adressa à lui. Vous permettez que je vous l'empreinte une seconde ? Et avant même d'entendre la réponse de l'intéressé il passa son bras autour des épaules de Grace d'une façon faussement nonchalante mais ferme et l’entraîna un peu à part. Il faut que je te parle. Il redoutait sa réaction mais ne pouvait pas rester sans se justifier, il avait besoin de se sentir un tout petit peu plus léger.