~ sujet commun : anniversaire de Lily-Anaëlle

Pour sa part, Sacha n’avait rien de sérieux pour le moment. Lennox hocha la tête, n’ayant rien à ajouter là-dessus. Elle trouverait bien chaussure à son pied un jour, elle était une belle femme et surtout elle était très gentille. Lennox ne se faisait aucun souci pour elle. Tous les deux se perdirent un moment dans leurs pensées, Lennox ne sachant surtout plus quoi dire. Il n’avait jamais été vraiment doué pour faire la conversation, et comme ils avaient déjà épuisé les sujets de base lors de leur première rencontre, le trentenaire ne savait plus vraiment quoi lui dire. Après un moment, c’est Sacha qui lui demanda s’il avait envie de tester le château gonflable. Lennox eut un petit rire gêné. « Euh … » Il regarda le château gonflable, qui était maintenant vide puisque les deux personnes qui y étaient avaient préféré rejoindre la bande dans la piscine à boules. Lennox s’imaginait vraiment mal aller s’y amuser, mais en même temps, s’il refusait, il y aurait sans doute un froid qui s’installerait entre Sacha et lui. Cette idée était plus anxiogène que l’idée d’aller sauter dans le château. « D’accord. » Lennox rigola, un peu timide, et termina son verre d’eau avant de le déposer contre le mur. Il se leva et accompagna Sacha jusqu’à l’entrée du château gonflable. Il retira ses chaussures et grimpa avec un peu de difficultés jusque dans le château. Il regarda Sacha avec un petit sourire assez amusé de la situation. « On est supposés sauter, là, c’est ça ? » Demanda-t-il avec un sourire. Comme c’était le cas, Lennox se donna un élan et commença à sauter. Le sentiment que ça lui procura, mélangé à la nervosité de la situation, le fit éclater de rire. Lennox riait à gorge déployée, de plus en plus à chaque saut.

Le juge esquissa un sourire quand Grace le supplia de ne pas s’étouffer, n’ayant rien pour essuyer les dégâts. Puis il lui expliqua qu’il était divorcé, et la jeune femme grimaça, s’en voulant sans doute d’avoir abordé le sujet. « Non, non, ce n’est pas grave. Ça fait longtemps, donc ça m’a surpris. » Un sourire se dessina de nouveau au coin des lèvres de Maxence. « En même temps, ça fait aussi longtemps qu’on ne s’est pas parlés, toi et moi. » La nouvelle de son divorce avait fait le tour de la ville, quand même, mais il était vrai que ce n’était pas tout le monde qui écoutait les histoires des autres et les ragots. Grace lui assura alors qu’elle ne se faisait pas de souci pour lui, persuadée qu’elle trouverait une femme pour lui faire de beaux enfants. Maxence sourit, portant son cocktail à ses lèvres. « J’aimerais bien, c’est sûr. » Déclara-t-il. Grace changea de sujet, voulant remettre une ambiance plus positive, et lui demanda s’il était toujours un juge populaire et respecté. Il rigola. « Juge, oui. Populaire et respecté, je ne sais pas trop. Mais je suis maintenant à un tribunal de Brisbane. » Spécifia-t-il, parce que peut-être Grace se rappelait-elle du temps où il l’était à la Cour municipale de Bowen. Ça n’avait pas duré très longtemps avant sa promotion. « Et toi alors, Grace ? Quoi de nouveau dans ta vie ? » Demanda-t-il, d’une façon détournée pour confirmer ou infirmer ses doutes.

Entre les boules j'attendais l'arrivée de mon compagnon de jeu, puis j'esquivais aussi les gens qui s'approchaient un peu trop près de moi. Ok, nous sommes en soirée, mais c'est pas une raison pour m'toucher, j'suis pas tactile et je le resterais. Puis finalement, la tête blonde était là, je replongeais, il n'y avait aucune chance de se noyer dans des trucs comme ça ? Rien à foutre, il y avait la gamine (Aby) devant mes yeux avec un autre type  et j'm'éloignais encore, finalement j'allais moins m'amuser ce que ça dans les balles. De loin, j'assistais à la scène de l'homme-à-la-p'tite (Concho) et Matthew, proche tous les deux, j'esquissais un sourire avant de m'avancer vers eux, et m'arrêter brusquement à l'entente du mot copine, soit on n'a pas la même définition et j'lui casse la gueule malgré sa taille, soit il s'est trompé. « On n'est pas en couple, mais c'est gentil de proposer. » Criais-je avant d'arriver enfin à leurs côtés. J'connais pas le principe du chat, il faut juste se toucher une fois puis courir après tout le monde ? « C'est qui l'matou ? » Un jeu qui avait pour nom un nom d'animal, ça m'inspirait pas trop confiance en réalité, je détestais ça et encore plus les chats.

Longtemps était le mot. Ça faisait longtemps qu'elle ne s'intéressait plus à la vie des gens qui ne venaient plus la voir, qu'elle écoutait les voix des gens qui venaient se plaindre et qu'elle se fermait du monde ; aujourd'hui elle était libre d'écouter ce qu'elle voulait, mais plus les histoires des gens qui veulent se plaindre, elle ne voulait plus endurer ça et, prêché des bonnes paroles obligatoirement. « Je passe à côté d'un tas de trucs. »  Passant une main dans ses cheveux pour emmêler une mèche autour d'un doigt, elle se sentait affreusement gênée. « C'est vrai, je m'excuse, le temps passe si vite et j'avais tellement de gens à m'occuper que je n'ai jamais vraiment reparlée à ceux qui était dans mes écoles. »  C'était de sa faute à elle, elle l'assumait, même si une part d'elle-même regrettait. Un sourire accompagnait sa phrase, il allait trouver une femme c'était sûr, dans la tête de Grace, tout le monde n'allait pas finir sa vie seule. « Oh, Brisbane ! »  Un air étonné au visage. « C'est loin, tu fais souvent le trajet ? Ça doit t'épuiser, mon pauvre. »  Elle avait pris un air compatissant, les heures de trajets devaient être épuisante et, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il se trouvait en ces lieux, à ce moment. « En tout cas, tu es populaire et respecté pour moi. »   Son rire repris encore une fois, ce n'était pas un compliment pour le draguer, c'est juste l'idée qu'elle se faisait de lui. « Rien de spécial, je vis ma vie de sans emploi. » Pour ne pas dire qu'elle s'était éloignée de la religion. « Ma vie serait bien moins intéressante à raconter que la tienne. » Elle ne pouvait révéler les secrets des habitants et lui, ne devait pas plus s'intéresser à la religion que ça.   « Mais si tu veux vraiment une anecdote, je m'autorise à boire un verre, maintenant. » Ce n'était pas la révélation du siècle, mais c'était assez pour émettre le doux rire de Grace.

Jordan ne manquait jamais une occasion de s'amuser, et la fête surprise organisée pour Lily-Anaëlle en faisait partie. Elles s'étaient rencontrées en plein coeur de Bowen, aux côtés d'un piano libre sur lequel elles avaient partagé des notes, une douce mélodie. C'était Lou, sa partenaire d'un été qu'elle avait eu la chance de retrouver ici, il y a quelques jours de cela, qui l'avait invitée. Apparemment, c'était elle qui s'occupait de l'animation. Jordan était toujours perturbée quant à la nouvelle situation avec laquelle vivait Lou. Elle avait longuement songé à son amie, depuis qu'elle lui avait apprit pour son handicap. Mais ce soir, Jordan en ferait abstraction et se permetterait d'avoir du plaisir avec elle à nouveau. Elle était épatée qu'après tout, Lou n'avait point perdu sa joie de vivre.

La jeune femme avait donc assisté à l'arrivée de la fêtée dans la foule, puis s'était prit un verre au bar, où elle avait aperçu sa compagne de boîte de nuit un verre à la main, ce qui lui avait procuré un petit sourire, avant de se diriger vers la piscine à balles, où elle avait cru y apercevoir mademoiselle St-Vincent. Jordan jeta un coup d'oeil, qui lui confirma la présence de la brun ainsi que d'une femme et deux hommes. Intéressant. Jordan retira ses chaussures et s'élança dans la piscine aux côtés de la brunette. Elle sortit sa tête des balles, et lui sourit: «Salut, belle Lou!» Jordan avec un grand sourire au visage. Ce n'était pas elle, de s'amuser de façon aussi innocente que cela. Et ce ne pouvait qu'être bénéfique pour elle.

Il aimait les femmes, Léo, les blondes, particulièrement, allez savoir pourquoi alors Andrea en blonde, c'était le summum. Elle était solaire, si belle, il comprenait pourquoi il avait flashé sur elle il y a deux ans. Ne change plus... Ca n'était pas un ordre, dans le fond il se moquait bien de sa couleur de cheveux, ça ne changeait rien aux sentiments qu'elle faisait naître en lui, mais il avouait à mi mot sa préférence. Le bébé semblait s'amuser de la situation, il jouait avec le col de chemise de son père sans perdre une miette de l'échange de ses parents.
Avec la belle, qui était souvent froussarde, qui, après avoir fait un pas en avant en faisait toujours deux en arrière, il se méfiait et peut-être qu'elle ne prendrait pas bien cette histoire de rumeur, lui n'en avait que faire des commérages, il y était habitué depuis tout petit à cause de son nom connu de tous. Pourtant elle lui sourit avant de s'avancer vers lui et de l'embrasser sur la commissure des lèvres, il rit presque nerveusement, pire qu'un pré-pubère. C'est ça, on fait ce dont on a envie. Et puis il l'embrassa plus franchement, si elle se souciait des autres, lui n'en avait rien à faire. Tu veux un verre ? Il y a un open-bar. Et puis on pourrait aller vers les jeux pour enfants, je suis sur que Jonathan adorerait le château gonflable ! Parce que ce soir ils étaient des parents, ils devaient s'amuser mais aussi penser à leur fils.

Tu étais trop glaciale. Et il l'avait bien ressenti, même pas besoin de faire intervenir Kol. Lorsqu'il posa son verre en disparaissant dans la foule, tu le rattrapais aussi vite, tu ne voulais pas vraiment qu'il parte. C'était déjà assez compliqué pour tout, et pis c'était la fête. « Ne pars pas, reste et profites de la soirée. » Tu avais posé ta main sur son bras, posant ton regard dans le sien. Tu te hissais sur le pointe des pieds pour lui déposer un léger baiser sur la joue, toute timide, et d'approcher tes lèvres de son oreille. « Et merci. » Et ce fut à ton tour de disparaître dans la foule, qu'il reste, qu'il parte, c'était à lui de choisir maintenant, mais au moins tu voulais qu'il sache que tu ne le chassais pas. Et puis de toute façon, tu finirais par le croiser bien assez tôt, donc autant d'habituer à sa présence. Tu aurais bien été te cacher dans les bras de ton roi, mais présentement, tu ne le voyais pas. C'était ça d'être une petite dans une foule de grand, alors pour changer, tu allais prendre l'air et visiter l'extérieur, pour voir ce magnifique château gonflable, et rejoindre Concho, qui jouait avec Lou. Et Matthew, avec Aino. Sans oublier Jordan. Des visages familiers, qui te faisait plaisir. « Coucou vous, à quoi joue-t-on ? » Tu fis un grand sourire, en glissant dans les boules. Tu remarquais même la petite fille de la dernière fois, celle qui lisait un livre, accompagnée d'un homme que tu ne connaissais pas.

Bon, tes plans entre amoureux sont complètement foirés, mais c’est pour la bonne cause. T’avais pas prévu que Kol et Ally organiseraient une fête surprise, tu comptais faire un truc romantique, genre un dîner aux chandelles sur la plage. Bon, elle aurait sans doute réussi à mettre le feu à la nappe mais ça t’aurait fait rire et tu l’aurais portée comme une princesse dans l’océan pour un bain de minuit. C’était un plan impec dans ta tête, mais bon, pas grave. Ce sera pour une autre fois. Du coup t’as enfilé un costard à la place de ton short poivrons et t’as dit à Lily, un grand sourire aux lèvres, qu’elle devait mettre une robe, sans donner plus de raisons. Tu t’es dit que si elle arrivait en pyjama à la salle des fêtes elle le vivrait mal, un peu. Toi ça t’aurait pas dérangé d’arriver en caleçon mais t’as pas envie de lui foutre la honte. Du coup t’as joué le chien d’aveugle et l’as amenée sur scène pour qu’elle profite de sa surprise. Même si putain, ils se sont lâchés sur la liste d’invités ! Bon, en tout cas Lily a l’air contente, c’est l’essentiel.

Elle t’embrasse, et t’es pas peur fier d’être aux côtés de la plus belle femme du monde. T’as toujours l’air niais quand tu la regardes, mais tu t’en fous un peu. Vous descendez de l’estrade et aussitôt elle se jette dans les bras d’autres mecs. Ah, bon, d’accord. Pas grave, tu lui fais confiance. Elle te trompera pas, pas elle. Tu la laisses papillonner d’une personne à l’autre tandis que tu t’accoudes au bar pour boire un verre. T’es british ou tu l’es pas, t’as besoin de ta dose journalière d’alcool dans le sang. Tu regardes les gens se jeter dans la piscine à boules, observe avec un sourire attendri quelques enfants. T’as bien envie d’en attraper un pour jouer avec mais tu les connais pas et t’as un peu de passer pour un pédo. Ce serait dommage de gâcher la fête de Lily. Tu te contentes de boire un verre de bière en observant les interactions qui se créent autour de toi sans jamais te toucher. T’as bien reconnu quelques personnes dans l’assemblée, mais t’as foutrement la flemme d’aller les saluer, d’autant plus qu’ils sont déjà absorbés par leurs propres conversations.

Et merde. Du coin de l’œil, tu vois Nell discuter avec une meuf que tu connais pas. Il a une tête de chien battu, ça te fait de la peine. Faudra bien crever l’abcès un jour, et t’es pas certain de vouloir le faire pendant la fête de Lily. Mais remarque, tant qu’elle vous voit pas, ça devrait aller. Pis t’as besoin de comprendre aussi, t’as jamais trop oser demander ce qui c’était passé entre eux deux, t’as vaguement compris qu’ils étaient sortis ensemble et qu’ils étaient pas totalement indifférents au charme de l’autre. Chose que tu comprends totalement. Mais du coup ça te fout vachement mal à l’aise parce que tu sais exactement ce que ton pote – tu sais même si tu peux encore l’appeler ton pote – ressent mais d’un autre côté tu vas pas larguer Lily pour ses yeux trop tristes. Putain il te fend le cœur. Et ça te fait chier de perdre un ami aussi. Alors merde, tu vas aller créer du drama. Peut-être que vous finirez devant une console à beugler en buvant de la binouze. Peut-être.

Tu te décolles du bar et viens te planter entre Nell et la femme. « Euh salut, on se connaît pas mais je dois lui parler, c’est assez important, et peut-être que ce sera rapide mais bref tu peux t’éloigner cinq minutes ? Merciii, » tu ajoutes avec un sourire à l’attention de la brune. Tu te retournes vers ton (ex ?) pote, le fixe, un peu gêné. « Hey… Je crois qu’on a des trucs à se dire. Je sais pas trop par où commencer en fait mais ça m’emmerde pas mal qu’on se parle plus. Même si je comprends totalement pourquoi. Enfin voilà. Bref. » Bref, les mots et toi c’est pas trop ça. T’as l’impression d’être une pucelle en chaleur devant son senpai adoré.

La plaisanterie d'Anna, sur le plaisir qu'a pris Nelligan a surprendre sa colocataire en pleine action, n'est pas vraiment pris comme telle par le jeune homme. Pourtant, l'animatrice riait en le disant. La réponse de Nelligan fait sourire la jeune femme. Elle le voyait rougir et s'enfuir comme si elle y était. Bien sûr qu'il est comme ça, mais c'est aussi un homme et elle se dit qu'au delà du choc et de la surprise de voir une femme occupée à se faire du bien, au fond de lui ça a dû au moins un minimum lui plaire aussi. Dans un sourire, elle répond :

Je plaisantais tu sais. Je me doute bien que tu n'as pas été la rejoindre.

Et elle imagine ce qu'il aurait fait si ça avait été le cas. Bon, là, Anna ne sait vraiment plus contrôler ses pensées. Est-ce les deux shooters pris coup sur coup sans même avoir mangé qui la font dérailler ? Sûrement. Ça ne peut être que ça, parce que s'éterniser sur ce sujet purement sexuel en y prenant plaisir n'est clairement pas son genre. Nelligan, d'ailleurs, semble s'en rendre compte puisqu'il lui demande ce qu'il se passe. La jeune femme soupire, baisse les yeux un instant et répond :

Je suis désolée Nell, je ne sais pas pourquoi parce que c'est vraiment bête, mais ça ne me fait... bizarre que tu vives avec Ayda. Je... Je sais que c'est moi qui l'ai suggéré mais... Nouveau soupir. J'ai l'impression que tu revis un peu ce qu'on a vécu à l'époque et j'ai pas vraiment envie de te perdre.

Cette fois-ci, elle se rend vraiment compte qu'elle a sûrement été trop loin dans ses confessions, qu'elle n'aurait jamais dû dire ça, mais c'est sans aucun doute l'alcool qui commence à la désinhiber. Ça a souvent cet effet là sur elle.

Et puis avec ce qu'il se passe avec Anton... Elle baisse les yeux, malheureuse. Je ne sais plus trop où j'en suis.

Et à ce moment là, le petit-ami de Lily vient les interrompre et demande à Anna de partir plus loin. Cette dernière ouvre la bouche une seconde, un peu interloquée, et hoche la tête.

A plus tard Nell. Dit-elle sans même le regarder, avant de filer parmi la foule, quelque part soulagée de ne pas avoir à lui faire face tout de suite après s'être ouverte à lui comme ça. Elle se dirige vers le bar et commande deux nouveaux shooters qu'elle s'enfile à la suite. Cette soirée risque d'être bien mauvaise pour elle.

Dans un élan d’honnêteté, Anna lui révéla ce qui la tracassait, et Nelligan fut assez surpris de l’entendre. Il ne s’attendait pas à une telle confession, il devait l’avouer. Il fronça légèrement les sourcils, posant sa main sur l’avant-bras de son amie, comme pour la conforter, la rassurer. « Anna … Rien ni personne ne nous enlèvera ce qu’on a vécu ensemble. C’était unique. Ça nous appartient, à nous deux. » Il lui sourit. « Ce que je vis avec Ayda ne ressemble en rien à ce que j’ai vécu avec toi. Rien ne pourrait y ressembler. Tu ne me perdras jamais, Anna. Jamais. » Nelligan allait s’approcher d’elle pour la prendre dans ses bras, mais la jeune femme ajouta qu’avec ce qu’il se passait avec Anton, elle ne savait plus trop où elle en était. Le jeune homme soupira, aussi peiné que la jeune femme de sa situation. Il aurait tellement voulu qu’elle soit heureuse. Pourquoi n’arrivaient-ils pas à être heureux, tous les deux ? « Je comprends … Anna, je - »

Alors que Nelligan était en pleine conversation avec Anna, Zach arriva et se planta entre Anna et lui, ne laissant pas à Nelligan le temps de terminer sa phrase. Le jeune homme fronça les sourcils devant cette intrusion dans leur discussion, et encore plus quand Zach demanda à Anna de les laisser seuls cinq minutes. Nelligan releva un regard intrigué et désolé vers Anna, s’excusant non verbalement de cette interruption inattendue. Zach se retourna finalement vers Nelligan, et le fixa un moment, cherchant visiblement les mots. Il ne tarda pas à en trouver plusieurs. Plusieurs que Nelligan n’avait pas forcément envie d’entendre, et surtout pas maintenant. « J’sais pas trop ce qu’il y a à dire, honnêtement, Zach … » Lâcha Nelligan, visiblement incommodé de s’être fait coincé de la sorte. Au plus profond de lui-même, il ne voulait pas en vouloir à Zach. Il adorait Zach. C’était cet ami un peu taré qui vous fait toujours rire, qui est toujours là pour vous changer les idées en étant un peu con, mais qui était aussi capable d’écouter et de vous toucher au plus profond de vous. Sauf que c’était plus fort que Nelligan : le simple fait de le voir rendre Lily-Anaëlle aussi heureux le rendait jaloux, le rendait malade. Il n’arrivait plus à le voir comme son ami. Même en y mettant toute sa volonté, Nelligan n’arrivait pas à pardonner à Zach. « Je l’aime. Alors j’peux pas, Zach. J’y arrive pas. » Et il ne s’attendait pas à ce que Zach fasse quoi que ce soit, bien évidemment. Mais Zach ne pouvait pas s’attendre non plus à ce que Nelligan passe par-dessus aussi vite non plus. C’était plus grand et plus fort qu’eux.

Grace s’excusait de ne pas avoir reparlé à ses anciens camarades de classe ou amis d’enfance, comme Maxence. Le jeune homme sourit en secouant la tête. « Je ne disais pas ça pour ça, Grace. On est tous des adultes bien occupés. C’est normal qu’avec le temps, on se perde un peu de vue … » Maxence, dans son cas, en avait bien trop perdus de vue. Il n’était peut-être pas trop tard pour reconstruire les ponts entre lui et certaines personnes de son passé. Il espérait quand même que Grace était l’une d’elles, parce qu’il se rendait compte maintenant de toute la gentillesse à côté de laquelle il était passé. Maxence lui parla finalement de Brisbane, et comme tout le monde, elle eut la même réaction quant au temps de déplacement. Le juge n’en était plus jamais surpris et ses explications étaient toutes construites dans sa tête. « Je le fais par avion, donc c’est moins épuisant que de conduire, mais c’est certain que j’essaie de le faire le moins souvent possible, question de ne pas passer ma vie dans les airs. » Il rigola. En même temps, il amenait à bord ses dossiers à réviser ou à résumer donc il ne perdait pas ce temps. Grace lui affirma alors qu’à ses yeux, à elle, il était populaire et respecté. Maxence sourit, touché par ses paroles. « C’est gentil. » Grace lui parla finalement de sa vie de sans emploi, ce qui surprit le juge étant donné qu’être sœur était considéré comme un emploi à temps plein, après tout. « Oh. Euh … je … est-ce que je peux te demander ce qui s’est passé ? » Il ne savait tellement pas comment formuler la chose. Il se sentait un peu stupide, d’être autant désemparé, lui qui avait habituellement toujours le contrôle. L’une des premières confessions de Grace fut qu’elle s’autorisait à boire un verre, maintenant. Maxence sourit, portant son propre verre à ses lèvres, justement. « Oui, je constate la chose. Y a-t-il d’autres choses que tu t'autorises, maintenant ? » Et il se rendit compte, tout juste après l’avoir demandé, à quel point sa question pouvait porter à confusion, et laisser sous-entendre qu’il parlait de plaisirs charnels. Sans doute était-il devenu rouge tomate.

Large sourire aux lèvres en croisant le regard de Connor (Concho), elle fut surprise de voir qu'il semblait heureux de la voir ; enfin, elle n'attendait pas moins, ils avaient passé une agréable nuit ensemble, alors il n'allait pas lui faire la tête. Pas le temps de lui renvoyer son salut qu'il s'en allait dans les boules. Adilyn était heureuse de voir les deux qui s'amusaient, comme un père et sa fille en fait. Sur l'instant, elle se sentait presque à l'écart, mais elle ne pouvait pas ruiner ce moment. Pendant quelques secondes, l'idée de partir pour leur laisser ce moment lui avait traversé l'esprit, mais Abygaël était venu faire un petit coucou de la main, auquel l'infirmière lui répondait avec un petit signe de la main et un grand sourire aux lèvres, mais elle le perdit aussi que la petite se ramassait le sol. « Aby ! » Elle se précipitait auprès d'elle, s'accroupissant pour être à sa hauteur, vérifiant en un regard s'il n'y avait pas de sang. « Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ? » L'infirmière voulait la prendre dans ses bras, elle n'aimait pas voir les enfants se blesser, même si c'est normal de le faire, combien de fois elle n'était pas tombée ?

Elle avait arrêté de gigoter et tu avais presque pu la ramener vers toi pour lui faire un espèce de câlin. Mais tu n'avais pas osé, tu t'étais contenté de la garder à distance. Ce qu'elle dit, te fit sourire. Pour peu, tu aurais presque pu t'évanouir en entendant ça. Si elle commençait à t'accepter, tu pouvais dire que c'était un bon début. « Avec moi.. » que tu avais soufflé tout bas, dans un murmure, rien que pour toi. Et ça te réchauffait le cœur. « Je te suis ! » Tu t'étais positionné derrière elle, avançant doucement parce que tu ne voulais pas risquer de tomber sur quelqu'un, les personnes présentes dans le jeu étaient un peu trop fou alors tu pouvais tomber sur n'importe qui, n'importe quand. Et valait mieux être prudent. Et au moment où tu pensais ce mot, Abygaël se ramassait au sol. Tu cœur s'arrêtait. « Tu.. » Tu avais accouru vers elle, mais tu t'étais arrêté en voyant Adilyn à son bord. Te mettant un peu en retrait. C'était peut-être toi qui était de trop finalement. Tu te sentais mal à l'aise. Comme si tu te glissais dans un rôle qui n'était pas le tien, pourtant, tu mourrais d'envie d'aller vers elle et de regarder ses mains par toi-même.

Je vois Lennox qui marque un temps d'hésitation à ma proposition, mais finalement, à mon étonnement il accepte je suis soulagée, j'échappe à la torture de regarder Aino plus longtemps. J'aimerais temps ne plus la revoir de la soirée, mais vu comment elle me suit à la trace je pense que c'est peine perdu. Mais il n'a tout de même pas l'air à l'aise avec l'idée, moi non plus d'ailleurs. Mais on finit tous les deux notre verre d'eau avant de l'abandonner contre le mur. On arrive devant le château gonflable et on enlève nos chaussure. On grimpe comme on peut dans le château, je sens déjà la scène ridicule arriver. Sa question me fait sourie amusée. « Je crois bien, oui » il est le premier à commencer à sauter, je rigole amusé par la scène, le jour où je l'ai rencontré jamais je n'aurais imaginé le voir sauter comme ça dans un châteaux gonflable et je pense que ce moment vaut le détour. Je commence à sauter en prenant l'élan sur les rebonds de Lennox, qui se met rire, un beau rire joyeux, je me mets à rire avec lui. Nous, qui juste avant trouvions que pour certains il en fallait peu pour retourner en enfance, on n'est pas mieux, mais au pire c'est pas grave.

Mais comme toute Sacha qui se respecte je loupe un saut et glisse en emportant Lennox dans ma chut. Je me retrouve à cheval sur lui, gênant. « Merde, désolé. » Je me roule sur le côté et m'enfonce dans le sol mouvant du château qui bouge encore un peu, je regarde au-dessus de moi, on est tous les deux allongés dans un châteaux gonflable je trouve cette scène hilarante et je me remets à rigoler, je vous avais dit que je sentais la scène ridicule arriver.