Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Ven 7 Oct 2016 - 18:26
L'absence, la souffrance. Comment se débarrasser de ces maux sans commettre l'irréparable ? On m'avait souvent conseillée d'aller voir un psy, et j'avais toujours refusé. Je n'étais pas le genre qui se confiait facilement. Encore moins si c'était dans le cadre d'un rendez-vous avec un professionnel. Alors je gardais tout pour moi, jusqu'à ce que je n'en puisse plus. « Hélas, non...» Evidemment, que ça n'était pas une façon de vivre. S'habituer au mal qui nous rongeait ne pouvait qu'être toxique. Peut-être que je devrais déménager, pour changer un peu d'air. Prendre une colocataire, afin de n'être jamais seule et m'empêcher de faire des conneries comme ça avait failli être le cas aujourd'hui. Certes, peut-être que l'alcool m'aurait aidée, si j'avais ouvert cette bouteille. Mais ça n'aurait été que temporaire. Le temporaire, l'éphémère ne suffisaient plus. Je voulais que la souffrance s'en aille, pour toujours. Lennox disait qu’il fallait que tout se termine un jour. Mais parlait-il de nos maux ou de la vie en général ? Je n’en savais rien, même si le connaissant, je penchais pour la réponse la plus pessimiste. Moi, je luttais pour ne pas en finir avec la vie. A 24 ans, ça me paraissait être du gâchis. Puis le suicide de ma mère nous avait déjà bien affecté mon frère et moi. Je ne pouvais pas lui faire ça, même si nous n’avions plus énormément de contacts à l’heure d’aujourd’hui. « On va y arriver. » Répétais-je, comme pour me convaincre que tout était simple. S’en sortir, oui, mais comment? Là était toute la question. Et j’en avais entendu, des réponses idiotes, aucune n’aidait réellement. « A en croire tout le monde, il faudrait se convaincre que la vie est belle, et que certains ont des problèmes plus graves que les nôtres… » Je levais les yeux vers lui « C’est tellement stupide. » J’eus un petit rire. « Peut-être qu’on s’en sortira tout seul. Sans artifices ou aides quelconque. On aura comme un déclic. Ca serait une belle revanche. » Au fond, c’était ce que je voulais. Que tout s’arrange de manière simple, sans avoir à passer par la case psychologue ou même par celle des médicaments. Je voulais une vie stable, et arrêter d’enchainer les sorties, les rencontres qui ne menaient à rien. Je menais une vie insensée. Et comment se sentir bien dans ce monde si l’on en comprenait pas le sens?
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Mar 11 Oct 2016 - 4:49
Ils pourraient répéter cent fois qu’ils y arriveraient, ça ne changerait rien tant qu’ils ne se prendraient pas en mains, qu’ils ne poseraient pas des actions concrètes. Mais par où commencer ? Ils avaient tellement de chemin à faire, et tellement de pièces du puzzle qui manquaient. Et comme le disait Siam, à suivre les conseils des autres, ils se perdraient dans le doute et la culpabilité. « J’ai toujours dit que les souffrances ne devaient pas être comparées, ça ne mène à rien, c’est un débat sans fin. » Le notaire savait que des gens avaient des problèmes plus réels, plus palpables, que les leurs. Mais cela devait-il pour autant diminuer toute la souffrance qu’ils ressentaient, eux, du fond de leur vie pourtant plus rangée que d’autres ? Il en doutait. Chaque solitude pesait un poids quelconque, mais aucune balance n’existait pour les estimer. Et puis, tout était relatif. Lennox était donc plus que d’accord avec Siam quand elle affirma que c’était un concept stupide. Elle reprit ensuite avec des hypothèses sur comment ils s’en sortiraient un jour. Seuls. Sans artifice. Sans aide. Une belle revanche, qu’elle disait. Lennox se doutait malheureusement que trop bien que sa revanche, il ne l’aurait qu’au moment de sa délivrance. Personne ne serait donc là pour être témoin de ce petit tour qu’il avait joué à la vie. Elle pensait le punir en l’éteignant ? Elle se foutait le doigt dans l’œil, du moins si elle pouvait en avoir un peu importe la forme qu’elle prenait. Mais non, la vie était abstraite, un concept invisible, incalculable, qui narguait tout le monde en se cachant bien devant sa fausse grandeur. Lennox la voyait bien, comme elle était, et c’était la mort qui la déjouerait avec Lennox. « Mes artifices je les ai déjà, moi, mais je te souhaite de ne pas en arriver là. » Souligna le notaire en sortant de sa poche sa boîte de pilules bien rangées, bien ordonnées par jour, avec les bonnes doses bien inscrites. Comme pour le convaincre un peu plus de ne pas les prendre toutes au complet. De ne pas jouer avec le feu, avec la mort, pas encore. Lennox baissa le regard vers celle-ci, vers les enveloppes vides et les enveloppes qui contenaient encore les cachets. Dysthymie, que ça s’appelait. Et puis quoi encore ? « C’est supposé réguler mon humeur, à la hausse éventuellement. À moi, ça me donne juste l’impression d’être vide. » Il n’arrivait plus à ressentir quoi que ce soit, voilà l’effet. Il n’était qu’un fantôme, un visage sans expression, sans possibilité de mettre un quelconque masque.
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Lun 7 Nov 2016 - 21:00
Lennox pensait que les souffrances ne devraient pas être comparées. C’était vrai, à quoi bon ? En quoi quelqu’un n’avait-il pas à être triste, sous prétexte que quelqu’un vivait quelque chose de pire ? Tout le monde avait le droit de souffrir. Quelle qu’en soit la raison. J’hochais la tête, pour montrer que j’étais d’accord. Seulement aujourd’hui je ne voulais plus de cette souffrance. Je voulais qu’elle s’en aille, qu’elle s’évapore, et qu’elle ne revienne plus jamais. Je voulais prendre un nouveau départ, vivre des belles choses, réussir à avoir une bonne raison de me lever le matin. Lennox avait déjà ses artifices. Des médicaments. Je n’avais jamais été consulté de mon côté, j’avais donc échappé à ça. Autant le dire, je ne croyais pas au soit disant pouvoir des médicaments. Pour moi c’était psychologique, comme un effet placebo. On a l’impression d’aller mieux uniquement parce qu’on a prit le cachet. Au fond, on sait très bien qu’il n’en est rien. « Je t’avoue ne pas en avoir envie non plus… » Je pouvais très bien me débrouiller sans cachets, bourrés d’effets secondaires en plus de ça. Lennox semblait les prendre sérieusement, comme cela lui avait été prescrit. Est ce que cela l’aidait ? La réponse était évidente : non. Vide. Il se sentait vide. Comme moi la plupart du temps. C’était souvent l’alcool qui me sortait de ce vide. Mais il était temps d’arrêter tout ça. De cesser de se cacher derrière ces solutions éphémères, pour en trouver une durable. « Les cachets ne nous aideront pas. Pas plus que l’alcool d’ailleurs… » Je m’arrêtais, sans savoir quoi ajouter de plus. Je n’avais pas de solutions à nos problèmes, et ça n’était pas faute d’avoir cherché. Nous étions perdu dans cette vie qui semblait si simple pour d’autres, mais trop compliquée pour nous.
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Jeu 1 Déc 2016 - 5:08
Le trouble mental de Lennox lui était atterrit dessus comme un coup de massue, alors qu’il aurait pourtant dû s’y attendre. Il n’allait pas bien, il n’avait jamais été bien. Il fallait bien qu’il y ait une explication quelconque à ce mal-être constant, permanent, inguérissable. Longtemps, il avait espéré que c’était une condition qu’une thérapie ou une petite pilule pouvait faire passer comme on avale le médicament avec de l’eau. Malheureusement, les nombreux psychologues consultés n’avaient jamais donné de résultats concluants. Lennox ne leur en avait jamais laissé la chance, non plus. Il baissait les bras beaucoup trop vite. Devant les choses, devant les gens. À l’annonce de sa dysthymie, même s’il n’avait pas mis les mots exacts dessus, ni même quelque terme que ce soit, Siam ne sembla pas perturbée. Sans doute savait-elle que le déséquilibre de Lennox provenait d’une cause interne et psychologique. Explicable. Sans doute l’avait-elle toujours su, sans pour autant oser le lui remettre en pleine face. Après tout, Siam avait vécu des malheurs qui expliquaient son sentiment de vide, d’injustice, de désespoir. Lennox, de son côté, n’avait aucun élément déclencheur si ce n’était que sa propre existence. Il haussa les épaules. « Il est encore trop tôt pour dire si ça changera quelque chose … Mais l’envie n’y est pas non plus, non … » Partagea-t-il avec elle. Il était certain que personne ne souhaitait remettre sa santé entre les mains de cachets à avaler à chaque repas du matin. Ce n’était pas une façon de vivre, ça non plus, pas plus que de souffrir quotidiennement. La blonde le regarda alors et lui affirma avec conviction que les cachets ne l’aideraient pas, pas plus que l’alcool. « Alors on ne peut compter que sur nous-mêmes, hein ? » Mais quand le soi-même ne suffisait pas, où allait l’espoir ? Lennox marqua une courte pause, une mine en réflexion au visage, et osa alors demander à Siam : « Qu’est-ce qui te rendrait vraiment heureuse, là, tout de suite ? Peu importe si c’est fou, peu importe si c’est impossible. Qu’est-ce qui ferait ton bonheur ? » Demanda-t-il avec curiosité, mais aussi une légère flamme illuminant son regard si sombre.
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Mer 14 Déc 2016 - 22:02
Ce qui m’agaçait le plus, c’était que tout semblait demander du temps. Trop de temps. On ne guérit pas en deux jours certes, mais on ne vit pas infiniment non plus. Et si je commençais à être heureuse bien trop tard ? J’aurais sans doute un profond sentiment d’échec. Si seulement mon frère était là. Il avait sombré pendant quelques temps mais il avait remonté la pente assez vite. Si seulement je pouvais avoir son secret, savoir comment il avait fait. Mais je n’osais pas vraiment le contacter. Il vivait sa vie, ailleurs, heureux. Et moi j’étais là, et je faisais tout de travers. Je ne voulais pas l’inquiéter avec mes problèmes, il fallait que j’apprenne à me débrouiller seule, aussi compliqué que cela pouvait être. Lennox n’avait pas envie de continuer à prendre ses médicaments, ce que je comprenais tout à fait. La seule raison pour laquelle j’y avais échappé étant sans doute parce que je n’avais jamais consulté et je ne comptais pas le faire. Ca ne m’aiderait pas, la preuve, ça n’aidait pas Lennox. Ne compter que sur soi même, c’était ce que je faisais depuis pas mal de temps. Rien d’autre ne m’aidait et surtout j’avais du mal à me lier vraiment aux autres. A part Lennox, je ne me confiais jamais à personne. Toutes mes relations semblaient superficielles. Et puis, si les gens ne nous trahissent pas, ils disparaissent de nos vies, parfois sans raison. Alors à quoi bon compter sur quelqu’un d’autre? « J’ai bien l’impression… » Je soupirais, fatiguée de tout ça. Lorsque Lennox me demanda ce que je désirais, là maintenant, pour me rendre heureuse, je n’eus même pas à réfléchir. La réponse paraissait évidente. « J’aimerais simplement que ma mère soit encore là. Tout va mal depuis qu’elle est… Partie. Si elle était toujours là, je n’aurais jamais sombré… J’en suis sure. » me tournant vers lui, je lui retournais la question : « Et toi, qu’est ce qui te rendrait heureux? »
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Mer 21 Déc 2016 - 1:34
Malgré leurs commentaires pessimistes sur l’entraide et la présence des autres, Lennox avait bien envie que Siam reste auprès de lui pour un bon bout de temps encore. Même si, ensemble, ils ne faisaient que broyer du noir la plupart du temps, sa présence le rassurait. Il se sentait un peu moins seul dans ce monde sans dessus dessous. Il avait moins l’impression d’être une tache sur le magnifique portrait de la vie. La blonde le comprenait, la blonde l’écoutait mais, surtout, elle l’entendait. Mais alors qu’ils étaient dans une attitude si négative, Lennox osa pour la première fois poser une question dont ils n’avaient jamais exploré la réponse ensemble. Qu’est-ce qui la rendrait heureuse, là, maintenant ? Peu importe si c’était inaccessible, peu importe si c’était fou. Comment pourrait-elle agripper le bonheur pour le laisser l’illuminer ? La réponse de Siam, supposée lui faire du bien en lui donnant un objectif, celui de réaliser le bonheur de la jeune femme, le déprima plus qu’autre chose. Parce que la mère de Siam n’était plus de ce monde, et Lennox avait déjà bien peu d’estime de lui, alors de là à s’imaginer tout-puissant capable de ramener les morts … Non, il ne pouvait rien faire pour aider Siam à laisser la lumière rentrer dans son être. Son bonheur était plus qu’inaccessible, il était impossible. Il hocha la tête, honteux d’avoir posé cette question, maintenant que ça ne lui servait à rien d’autre que raviver la souffrance de la demoiselle. « Comment était ta vie, avant qu’elle ne parte ? » Demanda-t-il, reprenant le concept de départ de Siam, pour ne pas parler de mort si elle n’avait pas envie d’entendre ces mots. Puis, la jeune femme lui renvoya alors la question. Lennox songea à sa réponse, longuement. Il n’avait jamais vraiment réfléchi plus qu’il le fallait là-dessus, et pourtant, c’aurait dû être l’une des premières étapes de son rétablissement. Il prit une grande inspiration. « De ne plus me sentir prisonnier de ma propre vie. De pouvoir faire ce que je veux sans … sans penser rationnellement. » Se laisser aller à la folie, à la douce folie, de celles qui rendent les gens insouciants mais légers. De celles qui donnent des ailes et qui brisent toutes les barrières.
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Mar 31 Jan 2017 - 20:55
Ma vie avant le suicide de ma mère était toute autre. Paisible, simple, agréable… Ma relation avec mon frère était sans l’ombre d’un nuage, contrairement à aujourd’hui. La Siam d’avant était aussi très différente. J'avais toujours été fêtarde mais beaucoup plus raisonnable sur le nombre de verres et de cigarettes. Sur le nombre de conquêtes, aussi. J'avais conscience d'avoir totalement dérapé. Et pourtant, j'avais engueulé mon frère un bon nombre de fois avant de devenir exactement pareil que lui. Il aurait surement honte de moi si il me revoyait un jour. Mais il était parti s’installer ailleurs, parti refaire sa vie. Il s’en sortait surement mieux que moi. J'avais souvent songé à aller le rejoindre, sans pour autant oser. Comme si je m’interdisais un quelconque changement, changement qui pourrait m’aider à me rendre heureuse pourtant. Je ne connaissais plus trop la sensation du bonheur. Le malheur et le désespoir pour moi, c’était devenu habituel, quotidien. Je savais encaisser les coups durs. Rien n’était jamais trop grave, rien n’était jamais grave en fait. C’était la routine. La misérable routine nommée la vie. « Différente. Presque normale en fait. J’avais une raison de me lever le matin. La seule chose qui a changé, c’est qu’elle n’est plus là et que mon frère a déménagé et pourtant… Cette raison de me lever chaque jour… Je l’ai perdue. » Ma voix tremblotait, alors je n'ajoutais rien de plus. Pas question de pleurer, pas aujourd’hui, et pas devant Lennox qui souffrait tout autant que moi. Lennox voulait faire ce qu’il voulait, quand il voulait, sans penser à rien. Difficile de se laisser aller, même si certains artifices pouvaient aider… Des choses peu recommandables auxquelles il n’avait surement plus le droit de toucher. J'avais déjà touché à un peu tout, sans sombrer dans la dépendance, du moins pour le moment. « Ca me semble difficile… Ca te demanderait… Beaucoup de travail sur toi même. Mais ça n’est pas impossible. » Je comprenais ou Lennox voulait en venir. J'avais beau tenter de faire des choses nouvelles, prendre des décisions, je finissais toujours par me dire que j'avais fait le mauvais choix, voire pire, me sentir coupable. Se sentir coupable de vivre, qu’y avait-il de pire ?
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Lun 13 Fév 2017 - 13:50
Lennox hocha la tête. Il sentait le trémolo dans la voix de Siam et savait qu’elle devait s’arrêter là sur le sujet de sa mère, et lui aussi d’ailleurs, s’ils voulaient tous les deux conserver le peu de contrôle qu’ils avaient l’un devant l’autre. Alors il tenta ces mots qui auraient pu sembler préfabriqués et superficiels, si Lennox ne les avait pas vécus lui-même quand Lou était arrivée dans sa vie. « Tu en trouveras une autre, raison, sans doute, si tu te laisses la chance de la rencontrer … » Et pour s’en laisser la chance, Siam devait vivre. Mettre un pied devant l’autre et avancer, dans l’espoir de croiser sur son chemin une de ces personnes qui change une vie. Toute une vie. « Sans remplacer ta mère, il y a sans doute une autre personne dans ce monde qui saura te pousser vers l’avant, vers demain … » Lennox haussa les épaules. « Ce ne serait pas juste, autrement. » Pas juste que tout le monde ait le droit à plusieurs amours, plusieurs chances, plusieurs joies, alors qu’eux n’avaient qu’une seule fortune. Qui les avait délaissés depuis fort longtemps déjà. Parce que même si Lou était sa raison de vivre, elle était aussi la raison de ses tourments, ainsi Lennox doutait pouvoir parler d’une chance. Ce fut alors au tour du notaire de révéler ce qui le rendrait heureux, là, maintenant. Siam ne cacha pas la complexité de cette demande, ce qui découragea Lennox. Il savait bien à quel point il était prisonnier de lui-même. Que ses efforts seraient vains, au bout de la ligne. Il n’était pas de ceux qui pouvaient être heureux. Il n’était pas de ceux qui s’en sortaient. « Pas impossible, mais hors de ma portée quand même … Je ne saurais même pas par où commencer. Tout est à réparer, tout est à refaire, en moi. » Il était un être dysfonctionnel, rouillé, à plat. Ça ne valait sans doute pas la peine de s’attarder sur son cas. Ça ne valait sans doute pas la peine d’entretenir un espoir vain.
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Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Dim 2 Avr 2017 - 21:50
Se laisser la chance de la rencontrer… Les mots de Lennox raisonnaient dans ma tête. Il n’avait pas tort après tout. Je me demandais si depuis tout ce temps, je vivais encore. Pas vraiment, j’avais plutôt l’impression de subir ma vie. Je sortais, je profitais, mais je ne m’attachais plus à rien. Parce que j’avais compris que tout était éphémère : l’amour, la vie, tout. Une autre personne pour me pousser vers l’avant ? Je ne demandais qu’à la trouver, cette personne. Mais j’avais le don pour tout foutre en l’air à chaque fois avec les gens. Je me lassais trop vite, ou alors je ne supportais pas les entendre se plaindre alors que certains connaissaient pire dans leur vie. Avec mes collègues de travail, c’était froid. Pas de tension, mais pas d’amitié non plus. Quant aux histoires d’amour… Il valait mieux ne pas en parler. Le calme plat, parce que je n’avais pas envie de souffrir à cause de l’amour. « J’espère… » Disais-je simplement. Lennox disait que tout était à refaire en lui. Je n’en étais pas si sure, mais je n’allais pas me permettre de le contredire. Qui sait, tout finirait peut-être par se réguler tout seul ? Ca révélerait d’un miracle, mais pourquoi pas ? Lennox et moi avions déjà assez souffert pour que cela ne continue. Il était temps que cela cesse. « Non, ne dis pas ça. Tout s’arrangera, petit à petit. Tu te sentiras peut-être différent, mais au fond tu seras toujours le même. Et c’est tant mieux, crois moi. » Parce que changer du tout au tout, c’était déroutant. Et même si on essayait, le naturel finissait toujours par revenir, au galop.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: i dreamt you said it was fine (siam) Sam 29 Avr 2017 - 23:26
Elle espérait, dit-elle. C’était tout ce qu’il leur restait à faire, en fait. Espérer. Même si c’était difficile, même si ça demandait du courage de voir une lueur de positif dans ce monde d’incertitudes. Siam et Lennox n’avaient aucune idée de ce que la vie leur réservait. Ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait au bout de cette longue et pénible route qui les tuait à petit feu. Allaient-ils seulement avoir assez d’énergie pour profiter de la chaleur du soleil sur leur peau, quand ils en arriveraient au bout ? S’ils en arrivaient au bout … avant que leurs démons ne les consument. Avant que la noirceur ne les dévore. « J’n’ai aucune envie d’être le même, c’est bien ça le problème, Siam … C’est moi-même que j’essaie de fuir depuis toutes ces années. C’est de moi-même que je veux me délivrer quand je … » Il s’arrêta là. Ça ne servait à rien de mettre des mots sur les horreurs qu’il avait pu se faire. Sur les pensées sombres qui l’habitaient. Sur les limites qu’il avait repoussées sur lui-même. Lennox prit une grande inspiration avant de déposer son verre d’eau sur la table basse et de lâcher un rire nerveux. Même parler du suicide sans vraiment en parler le mettait dans tous ces états. Peut-être parce que même là-dessus, il était un échec monumental. « Regarde-nous. C’est pas en broyant du noir qu’on arrivera à se garder la tête hors de l’eau. » Il plongea son regard dans celui de Siam. « Il faudrait être impulsifs. Faire quelque chose de fou, pour nous. Pour nous surprendre nous-mêmes. » Déclara-t-il alors, n’ayant aucune idée de ce qu’il était en train de dire, de proposer.