ANDREW & HANNA ₪ Boy show me what's your Fantasy. ♥

Andrew & Hanna

" You always want the one that you can’t have ♥ "

Journée de pluie, journée pourrie. Ouais, les paroles déprimantes y vont dès le matin pour moi. Peut-être parce que ma tête me fait tellement mal que je me l’éclaterais bien contre le mur. Je sais je sais, il ne faut pas voir autant la veille d’un shooting photo. Si j’avais des amis fiables, je me le ferais entendre dire. Vu que ce n’est pas le cas, ça n’arrive pas et ça ne me déplait pas du tout. Ma main cherche à l’aveuglette mon portable pour regarder l’heure. Midi passé. « Fais chier » marmonnais-je contre mon oreiller en me relevant doucement. A peine assise, mon corps me suppliait de me recoucher pour dormir jusqu’à demain. Ah, si seulement je pouvais l’écouter. Mais ça mettrait en péril mon avenir dans mon métier, et il en était totalement hors de question. Je me battais pour être mannequin depuis très jeune alors merde, je ne laisserais pas passer ma chance. Enfin, chance … Il a juste fallu que je baise avec un photographe et un manager d’agence. Trois fois rien. « Allez, debout » me murmurais-je à moi-même. Debout, toute la pièce bougeait à un rythme étrenné. Prenant mon courage à deux mains, je me dirigeais vers la salle de bain, en essayant de ne pas me prendre la porte de ma chambre. Rien que de voir mes yeux vitreux dans mon miroir, je m’en effraye moi-même. J’ai une sale tronche horrible. Dégoûtant.

Soupirant fortement, le maquillage sera mon meilleur ami pour camouflé tout ça. Mais tout de façon assez naturel, surtout pour la séance photo de cette après-midi. D’ailleurs, une fois les cernes camouflés, les yeux devenus plus noircis et intense, les lèvres légèrement rosés artificiellement ; je mis ma tenue directement pour la première photo que je ferais. Un ensemble de sous-vêtements couleur turquoise. Oh oui, j’allais faire de l’effet, je n’en doutais même pas. Mon impatience me revint d’un coup quand je me souvins qu’on m’avait promis un partenaire sexy pour les photos. Il y avait intérêt qu’il me plaise. Sinon ? Je serais la pire des pestes, comme la plupart du temps. Mais ils n’arrivent pas à se débarrasser de moi, alors ça m’amuse beaucoup de les faire chier. Enfin qu’importe, passons. Une robe noir moulante rapidement enfilée et une paire d’escarpins aux pieds, j’arrangeais mes cheveux et claqua la porte de chez moi. Un taxi était déjà là pour m’amener à la séance de photo. Lunette de soleil sur le nez, je regardais le paysage si familier de la ville passé de plus en plus vite devant moi.

A peine quelques minutes me séparaient de l’endroit où est fait le shooting photo. Un luxueux hôtel en plein cœur de la ville. Ma joie pourrait explosée tellement je suis heureuse, mais je ne montrais rien, restant complètement impassible. Mes talons claquaient dans le hall d’entrée et l’un des maquilleurs me fit directement monter au cinquième pour aller dans une petite chambre afin de s’occuper de moi. Une demi-heure de coiffure et maquillage. La chambre de la séance était au fond du couloir de notre étage. Je m’y rendis sans plus de cérémonie et je me retrouvais dans une suite sublime. Je tuerais pour y rester, avec un charmant jeune homme. Mon partenaire peut-être ? Calmant mes ardeurs en voyant le photographe arrivé, il me dit d’aller prendre mes marques près du lit. Des draps en soie, des tapisseries et … Mon dieu, comment ne pas se sentir ici comme chez soi ?

Enlevant ma robe pour la poser sur une chaise à l’autre bout de la chambre, un très beau garçon entre dans la pièce. Immédiatement, mon regard va sur ses fesses. A croquer dites-moi. Apparemment, il ne me remarquait pas. Me raclant la gorge, il se tourna vers moi. Hm, intéressant. Si c’était lui mon partenaire, je me le ferais bien là, tout de suite, sur ce lit. On le ferait brutalement et intensément et … Apparemment, j’avais l’air de lui plaire. En même temps, j’étais en sous-vêtements, il y avait de quoi regarder. Heureusement qu’il n’est pas gay, ça m’aurait franchement déplu. « Salut, moi c’est Hanna » lui soufflais-je en passant à côté de lui. « Beau brun » rajoutais-je, sensuellement. En sortant de la pièce, j’allais voir le photographe pour lui dire que j’étais prête. Vu son regard pervers, il matait bien. Dommage, trop vieux. Par contre, le bel androgyne dans l’autre pièce, j’en ferais bien mon dîner sérieux. Enfin, pour le moment, on parlerait travail. D’ici quelques heures, je lui mettrais le grappin de dessus, sans soucis !

Andrew & Hanna

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« Salut moi c’est Andrew. Enchanté » Andrew. Andy. Oh mon dieu, je crois que je ne pourrais pas attendre très longtemps avant de me le faire. Je m’imaginais déjà jouir son prénom à m’en éclater la voix. Le photographe dut me redire plusieurs fois ce qu’il voulait comme photo pour que j’assimile totalement. Mais ça n’avait pas l’air de le déranger, vue notre proximité et sa main qui venait se de poser sur ma hanche. Les mecs sont tous les mêmes, des chauds lapins qu’ils veulent juste vous la … Oui, c’est trop violent, je vais essayer d’être moins vulgaire si possible. Nous revenons ensemble vers la chambre. Mon regard se dirigeait directement vers le bel homme. Il fallait que je pense à autre chose sinon notre séance photo allait dériver en film x. Oh qu’est-ce que j’aimerais ! « Nous allons commencer la séance. Hanna, Andrew sur le lit… » Je lançais un regard pervers à mon partenaire. Sur le lit, avec lui. Rien que de le dire, ça me met dans tous mes états. Le photographe expliquait à Andrew ce qu’il devait faire, pendant que je me mettais déjà tranquillement sur le lit. Il me rejoint d’ailleurs assez vite. Qu’est-ce qu’il est beau. Ma curiosité me poussait à me demander ce qu’il y avait sous ce foutu boxer, à l’avant. Je serais capable de rester sage pendant toute la séance si on me promettait qu’à la fin, je pourrais juste regarder quelques longues secondes.

Sauf que ce n’était pas le cas, donc je comptais jouer sur la provocation et la sensualité pour le faire craquer. De toute façon, s’il osait me dire non, je le poursuivrais et je ne lâcherais pas l’affaire avant de l’avoir dans un lit avec moi. Il me le fallait. Les mecs et moi, c’est comme une collection. Il aurait une belle petite place. Oh oui, et s’il est bon, je le mettrais dans mon top cinq. Arw, prends-moi Andy. Quand il se rapproche de moi pour la première photo, je comble rapidement l’espace qu’il met trop de temps à réduire. A genoux, l’un en face de l’autre, je le sens poser une main sur ma joue, comme le photographe l’avait demandé. Je me retiens de sourire. Pas de sourire qu’il m’avait dit. Pourtant, j’aime tellement ça que j’aimerai le voir sur chacune de nos photos. Qu’importe. Les flashs commencent à crépiter. Je me sens à l’aise avec lui. Il est si désirable que ce n’est pas bien compliqué en même temps. Deuxième pose : je posais l’une de mes mains sur son torse et me penchais contre son oreille, comme si j’avais un secret à lui avouer. « Tu sens bon, Andrew » ne pus-je me retenir de lui chuchoter à l’oreille.

Certes, j’aurai pu lui dire « Hey, tu baises ? » mais dans son regard, et sa façon de faire … Quelque chose me disait que je devais l’amadouer pour l’avoir. Tant que ça ne dure pas des plombes, je le ferais. C’était un jeu auquel j’aimais aussi jouer, alors je le caresserais dans le sens du poil – oh oui, le jeu de mots y est. Me permettant de mon propre chef – sachant de toute façon que ça plairait au photographe – je me collais un peu plus contre lui, me pressant un peu, ma poitrine s’écrasant contre son torse. Bon dieu, qu’il mette ses mains sur mes fesses et que l’on fasse … Du calme. Mes lèvres se glissèrent discrètement contre son cou. Comme si on m’interdirait ça. Mais je ne voulais pas aller trop loin et je me décollais après quelques clichés de pris. Mes yeux se noyèrent dans le sien bleu azur parfait. J’aimerais énormément que ce regard me reluque, plutôt que celui du vieux crouton qui nous prenait en photo.

La prochaine pose, c’était à lui de la faire, donc j’attendais – relativement – patiemment qu’il bouge. La dernière pose avant déjà de se changer d’ailleurs. Je le ferais craquer avec toutes mes tenues. Oh oui, un homme ne peut pas résister à des sous-vêtements en soie, en dentelle. Mon corps chauffait de plus en plus. Et mon regard ne quittait pas le sien. D’un côté, il avait l’air très distant. Comme s’il n’était pas à l’aise. Comment ne pas être à l’aise en sous-vêtements avec une belle personne en face de soi ? Hm, je le serais très vite. Ou étais-ce juste un masque et qu’après, il était bestial et super ouvert – oui, encore un sous-entendu. Mais avec lui, toute mon envie sexuelle me revenait d’un coup. J’en oubliais ma soirée de la veille et le faire que ça devait faire … deux jours entiers sans rapport. L’horreur. Alors là, je devais vraiment le faire. Oh oui, lui et personne d’autre. Ce soir. Dans un lit !

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« Andrew, je veux que tu te places au-dessus d’Hanna… » Oh mon dieu oui, viens sur moi. Regarde-moi. Embrasse-moi. Prends-moi, chéri. Ses yeux ne montraient absolument rien. Même, il avait détourné le regard pour regarder le photographe. Chéri, si t’es gay, je te convertirais ! Puis même s’il ne voulait pas, je le violerais. Parce qu’il n’avait pas à me dire non, que l’on travaille ou pas d’ailleurs. « C’est bon les enfants, pour ces tenues. Hanna chérie tu peux aller te changer » Mon beau brun se détachait – malheureusement – de moi et je pus me lever, non sans un dernier regard de braise à son attention. Je t’aurais, je t’aurais. Lançant un petit sourire au photographe qui ne me lâchait pas, je repartais dans ma loge. Immédiatement, un coiffeur et un maquilleur me sautèrent dessus pour tout réarranger. Ma prochaine tenue était sublime. Je le ferais tomber sous mon charme mon petit chéri. Hors de question que je me tape le vieux, il voudra prendre des photos nues, et ça me gave. Mon androgyne me plaisait trop. Je ne pris même pas la peine d’aller derrière le paravent dans la chambre et je me déshabillais et me rhabillais de rose bonbon. Je savais vraiment que j’allais faire mon petit effet.

Revenant dans la chambre, le photographe vint directement à ma rencontre. Encore plus proche. Je retins mon soupire pour un magnifique sourire. J’étais certaine qu’il préférait qu’Andrew et lui échange leur place. Quel vicieux. Enfin, je me remis proche du lit, histoire continuer le travail. Et mon bel homme revint aussi. Ce boxer dessinait encore mieux les courbes de son sexe et de ses fesses. Qu’il fait chaud dans cette chambre, c’est étouffant. Vu son regard sur moi, même s’il ne voulait rien montrer, ça avait l’air de lui plaire. Bon dieu, c’est si compliqué que ça qu’il me touche et qu’il me possède juste une fois ?! Ouais, je deviens un peu folle. Peut-être que c’est le rose genre Hello Kitty qui me grille – assez souvent – le cerveau. « Allez, on s’active » dit le photographe. Un rire s’échappa de mes lèvres. Alors là, le sous entendu, je ne pouvais pas juste sourire. Peut-être étais-je la seule qui l’avait remarqué. Enfin, il pourrait toujours courir. Je pouvais avoir des contrats en pagaille, alors si je pouvais éviter de me taper les vieux, je le faisais.

Calmant mon rire, je me tournais vers Andrew. Tu vas passer à la casserole, darling. M’approchant, je posais une main sur son torse. Flash. Je le poussais contre le lit. Flash. Une fois allongé, je me mis sur lui à califourchon. Flash. Mais je voulais rester assez sensuelle et j’essayais de calmer un peu ma provocation. Mes yeux se calmèrent et devinrent plus doux, peut-être légèrement tendre. Ouhla, ça ne me ressemble pas, mais bon, autant calmer mes pulsions face à lui. Je penche lentement mon visage vers lui. Mes cheveux tiennent à la perfection avec la tonne de laque qu’on m’a mise. Ses lèvres sont si proches. Il est à ma merci mais je ne fais rien. Jouer à la sainte ni touche, c’est super agaçant. Mais je voulais repenser travail un peu … « Hanna chérie, encore un peu plus » Merde, mais dès qu’il parle, on dirait du sexe, tout le temps quoi. Une main sur le torse d’Andrew, l’autre sur sa joue, nos visages sont à la limite de se frôler.

Mon cœur s’emballe si fort. Qu’il murmure de l’embrasser, putain ! Pardon, pardon. Quelques secondes et je décide de me reculer. Peu importe si le pose n’était pas tenue autant qu’il le voulait. En me redressant, je l’attirais avec moi pour qu’il relève un peu son haut du corps. Glissant une main dans ses cheveux, plus je le regardais, plus je voulais vraiment que l’on ne soit que nous deux, dans cette chambre, entrain de se bouffer du regard – enfin surtout moi quoi – et que l’on se cherche depuis avant pour rendre l’acte sexuel encore meilleur. J’essayais de faire en sortie de ne pas effleurer le moindre instant son entrejambe. Sinon c’était terminé, je lui retirais ce foutu boxer et je lui ferais ressentir tellement de plaisir que ça lui fera regretter de ne pas m’avoir assez montré que je lui plaisais. Je ne comprenais pas pourquoi il ne me regardait pas comme les autres. Cette ignorance me déplaisait à un tel point … Je préférais encore qu’il me lance des piques, ce serait si excitant. Oui, il fallait qu’on le fasse. Peu importe si je dois faire un truc hyper bizarre ou s’il veut être payé – bien que je n’aime pas ça – mais là … En plus, on était déjà en tenue d’aller plus loin !

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Plus la séance passait, plus mon envie se décuplait. Bordel, c’était carrément horrible de ne pas pouvoir prendre du bon temps avec lui, là tout de suite. J’aimais tellement cette photo que je voudrais que ça dure encore des heures. Avec d’autres tenues, d’autres instruments et … Ouhla, ça fait vraiment porno. En même temps, si c’était plus érotique encore, ça ne me déplairait pas. Genre Andrew avec un jeans en cuir bien moulant … Rien que cette pensée me donne envie de lui dévorer ses putains de lèvres si attirantes. « C’est bon pour aujourd’hui Hanna et… heu… Andrew » Comment oublier un prénom si parfait ?! J’étais dégoûtée de ne pas pouvoir passer plus de temps avec lui. « Hanna chérie, est-ce que je peux te parler ? J’ai… heu… des choses à te dire » Ouais, dis toute seule que tu veux me prendre sur ce lit quoi. Comme si mon bel androgyne n’avait rien vu hein. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer à quel point il voulait me baiser. Je me décroche à contre cœur de mon petit – enfin grand – chéri pour venir vers le photographe. Il me fait signe de le suivre pour aller voir les photos. Il me prend pour la pire des tartes ou quoi ? Même pas. Pour le moment, il ne fait que me montrer ce qui a été fait. Mon dieu, elles sont juste magnifiques. C’était la première fois que mon désir se reflétait autant et que c’était aussi visible sur les photos. Rien que ça me donnait envie d’aller retrouver le brun dans sa loge pour lui sauter dessus.

Plongée dans les clichés qui défilent, j’en oublie que je suis en sous-vêtements très près d’un vicieux qui ne me lâche pas du regard depuis avant. C’était sans compter sur une main qui se pose sur mes fesses pour me le pelotonner. Ah non hein ! Je m’écarte en lui lançant un regard furieux. Merde, mauvais plan. Ça avait l’air de lui plaire encore plus. Plus il avance, plus je recule vers le lit. Pourquoi y’a plus personne dans cette chambre à part nous deux ?! « J’ai rêvé de ce moment depuis le début de la séance, Hanna chérie » m’avoua-t-il. L’arrière de mes genoux cogne contre le lit et je me retrouve allongée, lui venant sur moi. Pitié, pas ça quoi. Ses lèvres se retrouvent dans mon cou, me dégoûtant complètement. Mais mon cerveau me fait une illusion horrible : à la place du croûton, je m’imaginais avec Andrew. Mes muscles se décrispèrent et je me laissais carrément faire. Idiote, stupide, sale … J’avais beau insulté ma conscience, rien ne changeait.

Heureusement, à peine ses mains calleuses se rapprochèrent de mon intimité que je lui mis un cou dans ses bijoux de famille. Cette réaction eut le don de le foutre à terre. Me relevant vite, je repris ma robe qui était dans un coin de la chambre, l’enfilait et récupérait toutes mes affaires, avant de courir – en escarpins, imaginez le délire – à l’extérieur de la chambre, dans le couloir, jusqu’à l’ascenseur où j’appuyais sur le bouton pour redescendre. Quel connard celui-là, comme si je me serais laissé faire. Il pouvait courir. Et il se démerderait pour les sous-vêtements que je n’ai pas rendus. « Tous des gros pervers qui ne veulent que se les vider » maugréais-je tout bas en attendant que les portes se ferment. M’adossant contre la paroi de la boîte métallique, je me félicitais d’avoir pris il y a quelques temps des cours de self défense. Au moins, j’avais appris à bien viser où il fallait pour en mettre certain hors d’état de nuire. J’espérais même au fond de moi que ça l’avait castré, ce serait un vrai bonheur !

Les portes allaient se fermés enfin. Mais quelque chose les en empêchèrent. Mon cœur commença à battre si fort que l’angoisse se voyait complètement sur mon visage. Me mordillant nerveusement la lèvre inférieure, les deux portes s’ouvrirent à nouveau sur … « God » lâchais-je quand je vis que ce n’était pas le photographe, mais mon mignon partenaire de photo. Mon corps se relâcha et se cala contre la paroi une seconde fois. J’étais rassurée que ce soit lui, surtout une fois que les portes venaient de se refermer pour de bon. Pendant cet instant, j’en oubliais qui était avec moi – mise à part qu’il n’allait pas me violer. L’instant d’après, c’était plutôt moi qui avait envie de lui sauter dessus. Il fallait au moins que j’arrive à avoir son numéro. Merde, j’aurais du le demander au photographe. Tant pis, je verrais avec mon manager. Il ne refusera pas si je fais quelque chose en contre partie. Il était très beau, bien qu’un peu étrange dans ses pratique parfois, mais c’était toujours mieux que ce porc de la séance photo.

« Andrew ? » demandais-je, mielleusement. Ou bien, je me débrouillerais seule. Il n’allait quand même pas refuser hein. Sauf s’il savait déjà que je le harcèlerais pour l’avoir dans un lit. Il devait sûrement déjà le savoir, mais je tentais ma chance. Au pire – vu que l’on est dans l’ascenseur – je pourrais déjà lui voler juste un baiser. J’en crevais d’envie. Si seulement il pouvait me plaquer contre l’un des murs, m’embrasser violemment à m’en faire gémir de douleur, que l’une de ses mains qui ne me tient pas fortement les poignets au-dessus de ma tête relève ma robe – bien que déjà trop courte – pour me descendre ma petite culotte rose pour ensuite me … Han. Je bouillonnais intérieurement. Ça devait se voir dans mes yeux que je le voulais. Il lui fallait un dessin pour passer à l’acte ou quoi ?! Je lui en ferais un s’il le fallait. Bon dieu, qu’il agisse comme un homme !

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Rien que savoir que c’était lui et pas l’autre crouton, je n’en étais que plus heureuse ! J’avais de quoi regarder avec lui. Dommage qu’il ne soit pas resté en boxer. Franchement, je ne savais pas ce qui me retenait de lui sauter dessus. En plus, il me tournait le dos, alors le prendre par faiblesse serait si simple … Peut-être que je voulais qu’il fasse le premier pas, qu’il cède d’abord. Oh oui, ça ne me ferait une joie exquise qu’il se mette à genoux devant moi ! Bon, peut-être pas jusque là, mais qu’il se retrouve dans le même lit que moi. J’aurais tellement aimé dans cette suite, halala. Je ne me rendais même pas compte qu’il y avait un lourd silence quand je pensais. Et le briser ne m’avait posé aucun souci. En fait, je voulais lui demander son numéro. Mais s’il refusait ? Merde, on est déjà au troisième étage. « Oui Hanna ? » Oh chéri, redis encore mon prénom et je te viole sans plus de cérémonie. Me calmer devenait vraiment très difficile. Faut que je trouve un truc à lui demander. Son numéro ou … « On va boire un verre ? » demandais-je. Putain, il refuserait autant que le numéro, Hanna ! Parfois, je me sens tellement conne, c’est pas croyable.

En même temps, qui ne tente rien n’a rien. Mon regard ne le quittait pas. Dis oui, dis oui, dis oui. J’aimerais tellement qu’il … han mais juste ça. Bon, le reste, j’essayerai de le faire hein, mais déjà s’il accepte qu’on aille boire quelque chose … Ce serait juste le premier pas vers le lit ! Du calme, vraiment. « Enfin ça ou autre chose ? » Immédiatement, je regrettais d’avoir dis ça. Je parle avec tant de sous-entendus qu’il va croire n’importe quoi. Pour une fois, je suis sérieuse et je ne parle pas de sexe ! Putain, ça m’agace. « Pas quelque chose de sexuel, juste … passer un peu plus de temps ensemble » essayais-je de me rattraper un peu. J’ai l’impression que plus je parle, plus je m’enfonce. Mais à un point inimaginable, c’est dingue ! « Sauf si tu as autre chose de prévu … Bref, j’me la ferme » soupirais-je en essayant de ne pas me gifler moi-même. J’me fais honte parfois, c’est hallucinant.

Attendant la réponse de mon beau brun, je sursaute de surprise en entendant la sonnerie de mon portable. « Diamonds » de Rihanna. La perfection à l’état pure. Passons de détails. Je décroche rapidement et je me retrouve avec mon manager qui me demande comme s’est passé le shooting. Je lui explique vite fait que tout était très bien – omettant le photographe pervers, vu qu’ils sont amis – et en particulier que mon partenaire avait été très doué. Merde, encore un sous-entendu pourri. Oublions. Je mis fin à l’appel et évitais un peu le regard de l’androgyne. En même temps, il avait fait de l’excellent travail – avec les photos que j’ai vu – donc je n’avais pas dit que c’était un incapable. Au contraire … J’aimerais bien le tester aussi dans un autre domaine, mais pour le moment, ce n’était vraiment pas fait.

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« Pourquoi pas » Mes yeux s’écarquillèrent de surprise. Sainte mère de Dieu, venais-je d’halluciner en entendant cette voix si sexy accepter de … Oh mon dieu. Oui, bon, d’accord, il cédait pour que l’on boive un verre ensemble, mais si ça se trouve, après, on pourrait aller chez moi, s’embrasser avidement, se déshabiller l’un l’autre et qu’il me baise brutalement … Ouais, ça fait du bien de rêver. Pourquoi ne voulait-il pas le faire tout de suite ? Il me trouve moche ou quoi ?! J’entendis le « tilt » habituel d’un ascenseur qui vient d’arriver à un étage. « Parfait ! » dis-je en frappant des mains. Et oui, il venait de me donner un bout … Et je voudrais le reste automatiquement. Quand les portes s’ouvrirent, je ne perdis pas un instant pour lui prendre la main afin de sortir le plus rapidement possible de l’hôtel. Bien que j’aurais préféré y rester en sa compagnie … Peu importe. Il y a d’autres endroits où l’on pourrait aller pour faire ça, après tout. Une ruelle me conviendrait tout autant, bien que je doute que ça lui plaisait aussi. « Starbuck’s Cofee, ça te va ? » demandais-je, impatiente et pétillante de bonheur. A vrai dire, je ne lui demandais pas réellement son avis. C’était juste pour lui indiquer l’endroit où nous allions, à savoir au fond de la rue.

Prenant totalement mes aises, je lui avais lâché la main une fois dehors, mais je ne pouvais m’empêcher de lui tenir le bras. Oh non, n’allez pas croire que l’on puisse être amoureux. Déjà parce que ce sentiment ne fait pas parti de mon vocabulaire et ensuite … Il valait mieux pour lui que ça ne lui arrive pas. Je suis une briseuse de couple avertie. La fidélité ? Connais pas. Dommage, selon certains de mes « amis ». Tant mieux pour ceux qui aiment tirer leur coup avec moi. « Tu veux quoi ? » lui demandais-je doucement en entrant dans la boutique. L’odeur du café me chatouillait le nez mais ce n’était pas ce que je voulais. Pour le moment, c’était le bel androgyne auquel j’étais attachée – dans le sens premier du terme – que je voulais. Faisant tranquillement la queue, je voulais beaucoup le toucher, genre largement plus. Mais je me ferais directement pincée et il s’en ira si vite que je ne pourrais rien faire contre. Merde … ?!

Attendez là, c’est moi qui m’accroche – au sens second – à ce mec ou quoi ? Je fronce immédiatement des sourcils, lui adressant un rapide regard. Depuis quand les rôles se sont-ils inversés ? La fin du shooting je crois. Prise d’un élan de conscience, je le lâche et instaure une distance de quelques centimètres entre nous. C’était à lui de s’accrocher à moi, pas l’inverse. Même si je donnerais cher pour qu’il me prenne. Même ici. Peu importe où ! Je débloque vraiment grave là. Soupirant, je ne savais même pas de quoi parler avec lui. C’était si facile face à un appareil photo, en sous-vêtements, sur un lit. Là, dans la réalité sans appareil photo, complètement habillée – bien que je n’ai qu’une robe en plus – et sans lui, tout à l’air largement moins simple. Fais chier putain, me dis-je en avançant au fur et à mesure que les gens devant nous soient servis. « Tu habites où ? » demandais-je à tout hasard, plus pour faire la discussion que pour le harceler. Je fais la papote avec un homme avec qui je veux juste baiser. Et je ne veux même pas le harceler. Cet Andrew me change complètement et ça m’horrifie.

« Double Chocolat avec supplément en sucre et crème chantilly » souriais-je au jeune – et très mignon serveur. Ma demande a eu l’air de lui faire un choc total. Avec ma taille mannequin sortant des magazines de mode ou des podiums à la télévision, j’avais de quoi faire pâlir avec une commande comme celle-là. Même si ma mère n’était qu’un lointain souvenir, elle avait réussi à me donner des gênes correctes. Peut-être que mon violeur de père avait été un sexy mannequin totalement mouillant. Bordel non, me stupéfiais-je intérieurement. Parce que il pourrait avoir l’âge de certains photographes avec qui je travaille et j’ai couché. Imaginer avoir baisé avec mon propre père me file la gerbe, mais je me secoue un peu la tête de gauche à droite, discrètement, afin d’oublier toutes ces conneries. Le serveur nous sert – après qu’Andrew est commandé, bien sûr – et je vois que son regard n’a rien d’innocent. D’humeur joueuse revenue de je ne sais où, je regarde mon brun avec un léger sourire, avant de claquer un baiser sur sa joue. Et non chéri, je le veux lui, et pas toi. Mon ténébreux mannequin me plait mieux que le serveur.

Avec mon gobelet à la main, je pris délicatement la main de mon petit chéri pour laisser les autres choisir ce qu’ils voulaient consommés. Les salles étaient bondées de monde et ça me désespérait déjà. Me tournant vers lui – sans lâcher sa main, oh non – je lui demande doucement : « On peut aller dehors plutôt ? Dans un parc ou juste ailleurs ? » Pour une fois, j’attendais qu’il me dise oui ou non. Je doute qu’il refuse, mais on ne sait jamais. Puis, ouais … Ma tête m’embrouille avec lui, c’est horrible. Sans m’en rendre compte, je lui lance un léger regard noir. Arrête de faire ça, et baiser moi. Ah voilà, c’était largement mieux comme pensée. Je m’en félicitais mentalement avec un léger sourire en buvant une gorgée remplie de sucres. Dé-li-cieux ! Enfin, pas plus que la vision de ce merveilleux homme qui me tient compagnie. Mais il n’était pas aussi facile à avoir que mon chocolat. Ça m’énerve d’ailleurs. Mais je l’aurais. Oh oui !

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« Pour l’instant, je suis à l’hôtel enfin si on peut appeler ça un hôtel. Mais j’emménage la semaine prochaine dans un appartement dans Southern District. Et toi ? » Apparemment, il avait pris place dans un hôtel miteux. Je ne comprenais pas vraiment comment il faisait pour vivre là-dedans. Avec un emploi de mannequin, on gagne bien sa vie. Ouais, je me fais sûrement trop d'idée car en enchaînant les contrats, je ne devais pas réaliser. Pourtant, avec son foutu corps, il y avait de quoi faire … Oh ouais. Qu'il emménage au même endroit que moi ne pouvait me rendre que plus heureuse. Dieu, qu'il soit dans l'appartement juste en face de moi qui vient d'être en vente ! « Je suis déjà installée depuis un petit moment dans Southern District » souriais-je. Je me retenais de toutes mes forces de parler d'un possible voisinage ou quoique ce soit. Si ça se trouve, rien que de lui dire ça allait le freiner pour s'installer. Ce serait vraiment très dommage … Avoir un voisin aussi beau ne me dérangerait pas du tout. Il pourrait venir tout le temps, la porte – surtout de ma chambre – lui serait toujours grande ouverte. Oh mais ce serait si bien !

Perdu dans mes songes, je réagis un peu en retard pour payer et quand je voulus sortir mon billet, mon charmant beau gosse me devança. « Laisse Hanna, c’est moi qui t’invite. » Ma surprise avait du largement se voir, mais j'appréciais vraiment son geste. Sauf que j'étais encore trop sous le choc pour le remercier. Un léger sourire et il devait avoir compris. Au pire, je lui redirais quand on se sépara pour rentrer chez nous … Mais qu'est-ce que je dis ?! Il allait m'accompagner chez moi – vu que chez lui, ça avait l'air tout sauf commode – et on allait baiser comme des bêtes. Je le remercierais après en le foutant dehors. Bref, parlons du moment présent. Je venais de prendre mon gobelet et sa main pour lui demander si on pouvait partir d'ici. Trop de monde. « Hum… Ok. J’ai aperçu un parc en arrivant au shouting, on pourrait y aller faire un tour non ? » Lui lâchant un peu sèchement la main – trop de rapprochement non sexuel n'est pas possible – je souris encore. « Ça me va, je te suis » dis-je en buvant une petite gorgée de mon chocolat.

Sortant de là rapidement, je me sentais largement moins opprimée dehors. Le retrouvant presque immédiatement derrière moi, j'entrepris de le suivre dans le silence. Pourquoi ? Parce que j'avais besoin de faire un peu de tri dans ma tête. Maintenant qu'il avait accepté de boire un café avec moi, d'aller dans un endroit calme sans trop de monde, il fallait que je trouve le moyen de le faire flancher pour de bon, histoire qu'on aille faire les fous sous ma couette. Je détestais sa façon de me résister, mais en même temps, ça m'attirait beaucoup. En temps normal, je ne cherche pas plus loin quand on me résiste, mais lui … Ce n'était pas pareil. Et je n'avais aucun moyen de le saouler pour arriver à mes fins, alors c'était une véritable aventure. Mais tout ce que je veux, je l'obtiens, et il ne serait pas l'exception qui détruit cette règle. Quitte à faire un compromis, je ferais beaucoup juste pour goûter de mes lèvres sa peau si lisse. Parfaite. Et mon corps frissonnait déjà d'envie de le sentir en moi. Oh oui, il allait finir dans mes filets !

Andrew & Hanna

" You always want the one that you can’t have ♥ "

Vu son air légèrement perdu, je dirais qu’il ne se rappelle pas exactement là où il veut nous emmener. Enfin, ça m’était égal à vrai dire : on pourrait se perdre dans une ruelle sombre et abandonnée que ça me plairait tout autant, voire plus ! Faire ce dont je pensais dans un parc, c’est un peu trop … trop. Alors que discrètement dans une impasse, oh oui ! Souriant de plus belle, je continuais à le suivre. Dommage qu’il n’est pas – encore – les mêmes idées que moi. Ce n’était qu’une question de temps, après tout. Sa marche devint plus rapide et je le suivis sans broncher, voyant bien que nos vies respectives en dépendant. Foutue chauffard à la con. Mais heureusement pour nous, nous étions enfin arrivés dans le parc. Son regard cherchait quelque chose et ce n’est qu’une fois qu’il me prit la main – cherchait-il réellement à ce que je le viole sur place ? – et qu’il marchait vers le banc que je compris. Une fois assis, je ne me gênais pas pour être assez proche de lui. Que voulez-vous, je ne peux pas résister. Surtout pas à un mec si canon d’ailleurs. « T’es à Bowen depuis longtemps ? » me demande-t-il. Je bois doucement une gorgée de ma boisson et le regarde encore une fois. C’est inhumain d’être si beau. « Depuis trois ans maintenant. Je suis venue ici dès que j’ai été majeur » dis-je doucement. Parler du pourquoi ou du comment n’avait pas raison d’être fait. Raconter ma vie n’a rien d’heureux donc autant ne pas m’étaler sur le sujet.

Evidemment, je suis fière de ce que j’ai fait. Toujours, même dans les moments les plus dégradants, humiliants ou lugubres comme on essayait parfois de me dire. Pourquoi ça devrait me toucher ? Jamais. Je n’ai de toute façon pas besoin du point de vue des gens sur ce que je fais, de quelle manière je le fais et dans quelle circonstance. « Je suppose que je ne peux pas te retourner la question, vu que tu es à l’hôtel. Donc c’est que tu es ici depuis peu de temps, j’ai juste ? » lançais-je malicieusement. Je rêve déjà de le raccompagner dans sa petite chambre et lui montrer que je ne lâche pas l’affaire. Bon, lui sauter dessus, je risque de lui faire très peur, mais en même temps … Il sait très bien ce que je veux et il ne me rejette pas réellement. Donc il est dans la merde avec moi. Enfin, même s’il essayait de m’envoyer balader, ça me rendrait encore plus envieuse de lui. Dans tous les cas, il perd car je n’abandonnerais pas. Le pauvre, il n’aurait jamais du croiser ma route. Surtout pas dans un shooting photo en lingerie !

Buvant une autre gorgée, j’essayais d’entraîner mon regard autre part que sur lui. Imaginez qu’il se fasse trop d’idée si je le fixe trop ! Un sourire espiègle s’immisce sur mes lèvres. J’espère qu’il ne pense pas que je puisse tomber amoureuse de lui. La bonne blague. Moi, tomber amoureuse. Je me retiens de rire pour ne pas paraître pour une folle – bien que je pense qu’il me considère déjà comme tel d’essayer de lui sauter dessus par tous les moyens. Mais ce côté de vie privé m’attire beaucoup. Autant savoir si je peux mettre le grappin sur lui sans qu’une tierce personne vienne essayer de me faire peur ou de me frapper. C’est toujours bon à savoir. « Dis-moi … Tu as une petite amie ? » murmurais-je sans pouvoir me retenir de chercher ses yeux pour m’y plonger. Bleu océan. Une merveille de la nature qu’il a. Imaginez ce regard sur mon corps nu avant que nous couchions ensemble me rend vraiment totalement folle d’impatience. Et Dieu sait que je déteste attendre très longtemps !