like a father -r.

Tu avais sonné à la porte, tu avais convenu avec Adilyn d'une journée avec Abygaël. A qui tu avais aussi demandé son accord, parce qu-il était primordial pour toi qu'elle veuille passer du temps avec toi. Lorsque la porte s'ouvrit, tu affichais un large sourire, elle était prête à partir, et ça t'en rendait d'autant plus heureux. Tu lui attrapais la main, l'emmenant à la voiture, pour le coup, pas d'Austin, tu avais pris le break. Pour plus de sécurité, c'était ta fille après tout, la sécurité avant tout. « Prête à t'amuser ? » lui demandais-tu en attachant ta ceinture. Une fois prêt à décoller, tu fis un signe de main à Adilyn, puis tu démarrais le moteur. Pendant le chemin qui vous conduisait au lieu choisi, tu laissais Abygaël lire en silence, vous auriez tout le loisir de discuter dans la journée, tu répondrais à chacune de ses questions, si elle en avait. Une fois arrivés à destination, tu te garais, et allais ouvrir la porte à Aby. Il te faudrait être vigilant, la journée allait être longue, le monde présent, et tu devais la surveiller, pas question de la perdre des yeux une seule seconde. Ce qui t'effrayait le plus c'est Adilyn, elle n'hésiterait peut-être pas à te mettre des bâtons dans les roues si t'assures pas et tu voulais juste être un bon père. Elle croyait en toi, tu ne voulais pas la décevoir. Et encore moins décevoir Abygaël. « Par quoi veux-tu commencer ? » demandais-tu, un grand sourire sur le visage. Vous étiez au parc d'attraction Dreamwolrd. Tu ne savais pas trop si ça lui ferais plaisir, mais quel enfant n'aimait pas les manèges ?

Aujourd'hui je passe la journée avec mon père. Seul tous les deux, je suis vraiment nerveuse. C'est vrai que la dernière fois à la fête on était resté tous les deux, mais là c'est une journée complète c'est complètement différent, il n'y aura pas Adilyn avec nous. Mais j'avais dit oui, car je ne peux pas m'empêcher d'être curieuse, je veux en apprendre plus sur mon père. Mais en plus d'être nerveuse je suis excitée, j'ai hâte de savoir ce que l'on va faire tous les deux. Quand je l'entends sonner à la porte, je saute presque du canapé déjà prête j'attrape mon sac fait un bisou à Adilyn et je vais ouvrir la porte. Je le vois à la porte, je lui souris toujours un peu nerveuse. Il m'attrape la main, je le suis jusqu'à la voiture. Je souris amusé pars sa question. « Toujours ! » Je le regarde m'attacher, je sais le faire mais j'ose pas lui dire il a l'air si heureux. J'essaie de lire pendant la route, mais je ne peux pas m'empêcher de regarder pars la vitre pour voir où on va. Et je suis vraiment heureuse et surprise une fois arrivée à Dreamworld. Je suis déjà venue une fois quand j'étais toute petite, je ne m'en souviens plus vraiment, mais j'étais avec papa et maman. C'était tellement bien dans mon souvenir. Mais je ne veux pas y penser, je suis ici pour apprendre à connaître un peu plus mon père. « C'est trop bien ! » Je regarde autour de moi les yeux émerveillé. Je suis si heureuse. J'attrape sa main, je commence à avoir l'habitude de sa main dans la mienne. par contre je n'ai aucune idée de pars quoi on pourrait commencer. Quoique, il y a bien des truc avec de l'eau, non ? « Par la sorte de cascade d'eau ! On est dans une sorte de bateau et on glisse et après ça fait splash. » Je fais des gestes avec ma main de libre pour lui expliquer. Je suis par sûr que ce soit très clair mais je ne sais pas comment ça s'appelle et mes souvenirs sont assez flou.

A peine avais-tu éteint le moteur que tu l'entendais crier de joie. Elle était contente d'être ici et tu te sentais heureux d'avoir fait le bon choix entre ça et un musée. Peut-être que le musée aurait pu lui plaire, mais toi ça t'avait que convaincu à moitié. Puis t'étais un vrai gosse donc forcément l'appel des manèges avait été plus puissants. Tu lui tenais la main, c'était presque naturel comme geste, et tu aimais bien sentir sa petite main dans la tienne. Ça te donnait un peu de confiance en toi, un peu comme si tu étais un super-héros. Il était évident que tu voulais être le sien parce que c'est comme ça que sont tous les papas normalement. Tu l'écoutes, amusé par ce qu'elle vient de dire. C'est vrai que les noms d'attractions ce n'est pas vraiment ton point fort, mais tu savais très bien de quoi elle parlait. Pour toi tu voyais très bien le type d'attractions. Alors tu reprenais ses mots avec un grand sourire, enchanté de passer un moment avec elle. « Un bateau qui glisse et qui fait splash ? Très bien, en route jeune fille ! » Vous marchiez d'un pas décidé mais lent, elle était petite, ses jambes n'étaient pas aussi grandes que les siennes et ses foulées plus petites. Et puis vous aviez toute la journée, le parc fermait ses portes à 20h, et il n'était pas encore midi. Vous aviez tout le temps de prendre le votre. Une fois les portiques de sécurité passés, on vous tendit un programme avec un plan du parc. Tu y jetais un rapide coup d'oeil en t'étant mis à genoux pour qu'elle puisse aussi le regarder. « Le Rocky Hollow Log Ride, c'est par là ! » Tu pointais du doigt une direction, et une fois approuvée, tu te redressais, reprenant sa main, et allant dans la direction du manège qui fait splash.

Je souris quand il reprend mes mots, ben je ne voyais comment expliquer autrement les choses, mais bon il a l'air d'avoir compris le concept donc je m'inquiète pas pour la suite. On avance côte à côte bien décidé à y aller, on avance au milieu des gens et passons un portique, il attrape un papier qu'on lui tend avant qu'il n'indique une direction en disant que l'attraction est vers là. Je souris. « Parfait ! » On avance donc et arrivons devant l'attraction. Il y a un peu de queue, mais on entend déjà les des personnes qui descendent la sorte de cascade et on les voit arrivé avant le splash, ça à l'air amusant, mais si fait un peu peur. On risque d'être trempé après ça mais bon tant pis et puis il fais chaud on sera vite sec. On fait donc la queue, je le regarde et je me pose tellement de questions sur lui, je ne le connais pas et je ne sais rien de lui a par que c'est mon père et qu'il aime les glaces. Et qu'un jour il a aimé maman. Et à ce moment-là une question sort de ma bouche sans que je n'y pense vraiment. « Pourquoi t'es pas resté avec maman ? » J'ouvre grands les yeux, comment j'ai pu sortir ça, mais c'est vrai que depuis le jour où j'ai appris qu'il était mon père je n'ai pas cessé de me poser cette question et je veux vraiment savoir la réponse. Ce 'est pas que j'aurais forcément voulu qu'il reste avec maman, sinon je n'aurais jamais connu papa, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que les choses auraient été plus simple aujourd'hui si ça c'était passé autrement.

Vous vous trouviez à présent dans la file, qui n'était pas très longue, moins de dix minutes et encore. Tu regardais autour de toi, pour voir des familles unies et soudées, en te disant, que toi aussi, tu avais une famille, juste au bout de tes doigts. Mais sa question te désarçonnait. Tu savais qu'elle arriverait, mais pas aussi vite, pas aussi tôt. Tu t'abaissais à nouveau pour te mettre à sa hauteur et la regarder dans les yeux. « Je vais te dire ça avec des mots d'adultes, tu n'es plus une enfant, tu as le droit de savoir. » Et puis tu lui avais promis, pas de mensonges, pas de cachotteries. Elle avait neuf ans, elle n'était pas idiote, elle pouvait comprendre les choses et si elle ne les comprenait pas, alors tu lui dirais d'une façon différente. Même si tu ignorais encore comment t'y prendre vraiment. Tu pris ton courage à deux mains et tu te lançais. Sans sourire, sans fioriture, ça ne servait à rien d'embellir les choses. « J'avais 25 ans, et Katherine, ta maman, en avait 23. Je venais de divorcer parce que mon mariage était une catastrophe. Je l'ai aimé au premier regard, un peu comme les coups de foudre dans tes livres. Mais pour elle c'était différent, il lui a fallu plus de temps je crois. Elle avait un peu du mal à me faire confiance, à cause de mon précédent mariage. Je sais qu'on avait parlé des enfants, et moi je ne voulais pas vraiment d'enfants. A 25 ans, j'étais trop jeune, je voulais pas avoir des obligations, pas aussi vite. » Tu marquais un léger temps, en réalisant que ce que tu venais de lui dire n'était pas vraiment rassurant. Mais bon, tu avais 34 ans maintenant. Et au fur et à mesure que tu apprenais à la connaître, tu réalisais à quel point tu avais peut-être fait une erreur, en refusant de fonder une famille aussi jeune. C'était un plaisir pour toi de la découvrir, et malgré tout, il y aurait neuf années que tu ne pourrais jamais rattraper. « Les choses sont devenues plus sérieuses entre nous, et je lui ai demandé de m'épouser. Mais elle a refusé, sans m'expliquer pourquoi. Et quand je suis passé la voir chez elle, le lendemain, elle était partie. En sachant que moins d'un an après ça, tu étais née, je pense qu'elle a refusé parce qu'elle était enceinte de toi, et qu'elle avait peur que je l'abandonne si je le découvrais. » Ce qui aurait été sûrement le cas. Mais tu ne pouvais pas vraiment juger des réactions que tu n'avais jamais eu. Tu n'avais pas été mis au pied du mur, tu n'avais pas eu à prendre cette décision, et tu ne pouvais toujours pas dire si aujourd'hui, tu lui aurais ou non tourné le dos. C'était affreux à dire comme ça, mais c'était la vérité et elle voulait la vérité.

Il se baisse, il se met à mon niveau. Je le regarde il a toute mon attention, je veux tellement tout savoir, mais ça me fait peur, j'ai un peu peur de l'entendre quelque chose que finalement j'aurais préféré ne pas savoir. Et je ne suis pas sûr d'avoir posé la question au meilleur moment qu'il soit, mais elle me brûlait les lèvres. Mais pour la première fois de ma vie on ne me considère pas comme un enfant et on me dit clairement les choses. Et c'est effrayant, mais en même temps c'est agréable de se dire que quelqu'un nous prend au sérieux. Je l'écoute attentivement, je bois ses paroles même si chacune d'entre elle réveille de nouvelle question quand mon esprit. Il a été marié avant maman, ça ne m'avait jamais traversé l'esprit, mais il est peut-être marié, il peut être d'autre enfant en plus de moi. Quelle idée affreuse, moi des frères et soeur ? Attendez, il ne voulait pas d'enfant, il ne voulait pas de moi ? Mais aujourd'hui qu'en est-il ? Il voulait épouser maman mais c'est elle qui a refusé, à cause de moi ? Ce n'est pas lui qui est parti et qui l'a abandonné ? « C'est pas toi. C'est pas toi qui l'a abandonné. » C'est comme une révélation pour moi, j'étais convaincue qu'il l'avait abandonné comme l'a fait papa, c'est pas lui qui nous abandonné. Je ressens comme un soulagement, je n'ai pas à me sentir mal de passer du temps avec lui, il n'a pas fait souffrir maman, je n'ai pas a me sentir mal de passer un bon moment avec mon père. Mais je suis sortie de mes pensées les personnes derrières nous se plaignent on bloque le passage, la queue à avancer devant nous. Je me tourne de nouveau vers mon père, ma vision de lui a changé. « Merci. » Mais il faut juste que je sois sûr de quelque chose avant de faire quoique ce soit. « J'ai pas de frère ou de soeur ? » Je ne voudrais pas en avoir, je me sens si peu à l'aise avec les autres enfants que l'idée d'avoir un frère ou une soeur est un vrai cauchemar. Et je ne peux pas m'empêcher de me dire que je refuse de le partager avec qui que ce soit alors que je viens tout juste de le rencontrer, mon père.

Sa petite voix était réconfortante. Elle avait tout compris, ce n'était pas toi. Ce n'aurait pas pu être toi puisque tu n'étais pas au fait de la situation. Et maintenant que neuf ans s'étaient écoulés, rien ne pourrait changer, pour ça. Mais aujourd'hui, tu pouvais être présent, aujourd'hui, les choses pouvaient enfin être différentes pour toi, et pour elle. Tu entends les personnes râler derrière et tu t'excuses, commençant à te redresser quand une nouvelle question survient. Celle-là était plus du genre de celles que tu attendais. « En tout cas, pas que je sache, non ! » Tu secouais la tête, tout en souriant. Après, tu ne pouvais pas en être sûr. Si d'autres avaient fait comme Katherine, tu ne pouvais pas en être certains. Mais des femmes que tu avais épousés et avec qui ça s'était fini de manière normal, tu pouvais affirmer haut et fort que tu n'avais jamais été père. Peut-être dans l'avenir, si tu trouves la femme qui t'en donnera envie, mais pour le moment, il n'y avait qu'elle. Et ça te suffisait amplement. Tu avais repris sa main pour avancer, et c'était à vous d'entrer en piste. « Allez, passe devant. » Tu l'encourageais à monter la première, de toute façon, elle n'avait rien à craindre, tu étais juste derrière elle, et puis tu tenais toujours sa main, rien ne pourrait lui arriver tant que tu étais là.

Je respire soulagé, je n'ai pas de frère ou de soeur, je suis la seule, pas besoin de la partager et pas besoin de me coltiner d'autres enfants. Il attrape à nouveau ma main, on avance  avant d'arriver à l'endroit où on monte dans la sorte de barque, qui ressemble plus à un tronc d'arbre qu'à une barque. Je m'assoie la première, ensuite un s'assoit derrière moi, je regarde autour de moi, sur le côté on voit l'eau projetée par une autre barque, ensuite le bateau s'avance et nous fait entrer dans une sorte de bâtiment sombre avant  de nous faire monter. Ensuite, on flotte au travers de ce qui ressemble à une  vieille ferme et au milieu des plantes. Il y a même un moment où nous passons à côté d'une allé où il y a des enfants qui nous regarde passer. Je les ignore et me tourne vers mon père. « T'a pas d'autre enfant, mais est-que tu as...une... femme ? » J'avais eu du mal à le demander, j'ai peur qu'il me dise que ce ne sont pas mes affaires, mais j'espère qu'il n'a pas de femme, car j'ai déjà eu du mal avec Adilyn au début maintenant je l'aime bien. Mais j'ai déjà elle et maman, c'est déjà assez compliqué de savoir que j'ai un nouveau père, donc l'idée de voir une autre femme se prendre pour ma mère me hérisse le poil. Et je ne sais pas pourquoi, je le vois bien avec Adilyn. Voilà j'ai décidé, s'il doit choisir une femme c'est elle et aucune autre. Après ça on rentre dans un tunnel, ou plutôt une grotte on se cagne contre les bords. J'attrape les sortes de poignée je comme un peu à stresser. A la sortit de la grotte le bateau avance tout doucement avant d'entrer dans un bâtiment dans lequel il y a des railles qui nous font monter haut. Plus j'entends le cliquetis des engrenages plus je stresse. « Tu ne me lâches pas promis ? » J'ai peur de tomber, il n'a pas intérêt de me lâcher, ni maintenant ni jamais. Maintenant qu'il est entré dans ma vie, il n'a plus le droit de m'abandonner, ni lui ni Adilyn. Mais je n'ai pas le temps de penser encore longtemps à ça qu'on arrive en haut et de là je vois plein d'arbre et les endroits où on est passé quelque minute plus tôt. Il y a quelque seconde de flottement avant que le bateau ne se mette à descendre vite. Je cris, je ressens de la peur mélangée à de l'amusement. A l'arrivé en bas je me prends plein d'eau, mais je rigole je me suis bien amusée. Après ça on sors du bateau et une fois tous les deux debout je lui fais un câlin avant de reculer. « Merci P..., je veux dire c'était amusant. » Qu'est-ce que j'allais dire moi, je suis bête. C'est pas lui que j'appelle comme ça. Je l'appellerais jamais comme ça, il n'est pas mon papa, il est juste mon père. Je fronce les sourcil et je me retourne. « On va où maintenant ? »

Vous veniez de faire attachés par la barre de sécurité, qu'elle se tournait à nouveau vers toi pour te poser une question. Elle semblait d'ailleurs difficile à sortir parce qu'elle butait sur les derniers mots. En les entendant, tu comprenais pourquoi ça lui avait semblé si difficile à demander. Tu étirais un triste sourire sur le visage, avant de lui répondre. « Non plus, et tu es rigolote à être aussi curieuse ! » Tu devais admettre qu'elle n'avait pas sa langue dans sa bouche. Et ça ne te déplaisait pas tant que ça, ça te sonnait un peu parce que tu ne t'y attendais pas. Et après avoir repris tes esprits, tu te rappelais d'être honnête et de ne rien lui cacher, et les mots venaient naturellement. Le manège commençait en douceur. Pour prendre de l'élan peut-être, pour pas vous secouer dès le départ, sinon, ça n'allait pas être très amusant. A la sortie de la grotte, tu l'écoutes et tu souris. « Promis. » Tu plaçais ton bras derrière elle pour la tenir, l'accrocher, lui monter que tu étais là pour elle, que tu n'allais pas la laisser tomber. Ni maintenant, ni jamais. Même si cette idée te secouais pas mal, te décrochant un frisson. C'était un mélange entre la peur et l'excitation. Parce que même si c'était agréable de découvrir une fille, ça n'en restait pas moins effrayant pour autant. Tu l'entendais crier, et tu souriais, criant, toi aussi parce que c'étaut amusant. Tu relâchais toute la pression qui t'angoissais la seconde d'avant, pour profiter pleinement du moment. Une fois la descente et la chute qui éclaboussait bien plus que ça ne le laissait penser, tu relâchais la pression sur sa côte. Il était temps de la lâcher, si vous vouliez sortir de là. Alors que tu allais lui tendre la main en écoutant ce qu'elle disait, elle te sautait dessus pour t'enlacer. Tu n'avais pas réagi assez vite, au moment où tu voulais la serrer contre toi, elle s'était déjà retirée, te demandant ce que vous alliez faire maintenant. Tu restais une bonne minute sans réagir, avant de te ressaisir.  « Oui, très, je le referais bien de suite, mais on va essayer autre chose avant, si tu es partante ? » Tu attrapais sa main, pour la glisser dans la tienne. Ce contact te paraissait essentiel, il te permettait de rester sur terre, de te faire réaliser à quel point tout cela était réel.

Le contacte de son bras contre moi me rassure je n'ai plus aussi peur de tomber, je me sens bien dans les bras. il a promis de ne pas me lâcher, ça me fait du bien de me dire qu'il y a au moins une personne qui ne me lâchera pas. Au moins une personne qui ne m'abandonnera pas. Peut être que je pars trop loin, mais j'ai besoin de m'accrocher a cette idée après m'être retrouver abandonner par papa et séparée de maman. C'est pour ça qu'à la sortie de l'attraction je ne résiste pas à l'envie de lui faire un câlin. C'est mon père et il ne m'abandonnera pas. Quand il me demande si je suis partante je hoche de la tête décidée. On a toute la journée devant nous on peut faire plein de choses. Je regarde mes vêtements trempée. Quitte a être mouillé autant tout faire en même temps et je lui souris. Sa main retrouve la mienne, comme si elles étaient faites pour êtres ensemble. Jamais séparées bien longtemps.  « Je sais ! On pourrait aller au truc un peu pareille mais c'est rond et on tourne en descendant les rapides. » J'illustre mon idée de ma main libre en faisant des tours avec celle-ci. Comme toujours je ne connais pas le nom, mais tends que j'arrive à me faire comprendre c'est gagné. J'espère justement qu'il ai compris, car je vois pas comment je pourrais expliquer autrement.

Tu devais admettre que ce câlin t'avait fait du bien. Il était revigorant. Elle était gentille, adorable. Tu te doutais bien que ça ne serait pas toujours comme ça. Qu'il y aurait un jour les conflits, les disputes et les mots à ne pas dire. Mais tu ne voulais pas y penser maintenant parce que ça serait te mettre une fois de plus la pression. Tu en avais déjà suffisamment sur les épaules pour en rajouter. Tu ne voulais penser qu'à des choses amusantes. « T'aimes l'eau et la sensation toi ! » Tu lui glisses un grand sourire avant de t'abaisser à nouveau à sa taille, pour sortir le petit dépliant qu'on vous avait remis. Heureusement que tu l'avais glissé dans la petite pochette que tu trimballais avec toi. Sinon ça aurait été tout mouillé et inutilisable. Tu le dépliais pour chercher l'attraction qui semblait correspondre à sa description, et qui ne devait pas se trouver à plus de cinq minutes de là où vous étiez. Une fois trouvé, tu lui indiquais du doigt. « Alors le Thunder River Rapids est un peu plus loin, par là. En route ! » Tu te redressais pour lui emboîter le pas et prendre la direction de cette nouvelle attraction. Ca ne faisait pas une heure que vous étiez là, et tu avais eu le droit à des sourires, à des questions un peu timides et même à un câlin. Pour toi, tu pouvais qualifier ça de bonne journée, et elle commençait très bien. Tu ne voyais pas ce qui pourrait entacher tout ça, à part tes pensées sombres.

Je le regarde, c'est vrai que j'aime bien l'eau. Les sensations je ne sais pas mais l'eau oui. « Oui ! » je le regarde sourire, j'aime bien son sourire. Et j'apprécie la manière de laquelle il me parle, il se met toujours à mon niveau, c'est surprenant mais j'apprécie. On regarde le dépliant, je dois avouer que je ne saurais pas me repérer grâce à ça, mais il a l'air de s'en sortir, je me contente de suivre ses indications. « C'est parti. » Malgré qu'il sache mieux que moi où on va je mène la marche, presser d'arriver devant l'attraction. Mais en marchant j'ai une autre question qui me vient à l'esprit je la pose tout en marchant malgré que mon visage se tourne vers mon père. « En fait, t'habite bien à Bowen ? » Quoi c'est vrai je ne sais pas où il habite alors que je vais aller vivre avec lui. Et si je dois quitter Bowen je suis vraiment triste, j'aime bien cette petite ville. Et je n'ai pas envie de trop m'éloigner d'Adilyn. Je serai vraiment triste de ne pas la voir souvent. J'espère vraiment qu'il habite Bowen. Et s'il n'a ni femme ni enfant il habite seul, on vivra que tous les deux. « Est-ce que t'a un chien ou un chat ? » Ben quoi, Adilyn en a pas et elle ne veut pas d'animaux, mais si je peux en avoir un dans ma future nouvelle maison je ne dirais pas non, un lapin serait trop bien. Même si je pense que je préférerais resté chez Adilyn, mais il faut bien que je me fasse une raison.

Son oui était un son qui sonnait bien dans tes oreilles. Il était tout doux, si agréable à entendre. Tu avais l'impression d'être sur un petit nuage. De surfer et de dompter une vague de bonheur. C'était étrange, mais ça changeait ta vie, ta vision des choses. Si tu avais su que ça faisait ça d'avoir un enfant, tu en aurais fait un bien avant. Mais tu ne pouvais pas regretter quoique ce soit, maintenant elle était là, dans ta vie, et tu allais tout faire pour être à la hauteur de ce visage d'ange. « Minute papillon, on est pas pressés ! » soufflais-tu doucement en la voyant avancer rapidement, tirant presque sur ton bras parce que tu étais à la ramasse. Tu n'avais pas neuf ans, tu n'étais pas aussi agile et rapide qu'elle, c'est sûr. Mais tu avais l'âme d'un enfant, et c'était déjà pas mal, au moins, tu pourrais t'amuser avec elle, partager tous ses sourires, ses délires et ses rires. « Hé bien, j'ai longtemps vécu à Paris, c'est là-bas que j'ai rencontré ta mère, mais ça va faire 3 ans que je vis à Bowen. » Et tu t'y plaisais bien. Tu avais développé ton commerce, tu faisais pas mal de robes, beaucoup plus que des tailleurs et ça c'était passionnant, tu ne vivais que pour confectionner des robes de toute façon. Et puis elle vivait ici, elle avait ses racines, Adilyn, tu ne pourrais pas lui enlever tout ça. Vous pourriez prendre un nouveau départ dans une nouvelle ville, mais c'était ici que tu te sentais chez toi, ici que tu voulais passer tes vieux jours. Vous pourriez toujours voyager de temps en temps, lui faire visiter Paris, mais que le temps d'une semaine. « Non, je n'en ai pas, mais si tu souhaites en avoir, on pourra aller en adopter ! » Elle en avait des questions, elle te passait au peigne fin, peut-être qu'elle voulait voir ce qu'elle pourrait obtenir de toi, en tout cas, tu serais ravi d'avoir toute une ferme, si ça pouvait lui faire plaisir. Le jardin était immense, elle pourrait même avoir son propre cheval si elle le désirait.

Je ralentis le pas quand il dit qu'on n'est pas pressé, mais je suis motivé j'ai hâte de faire de nouvelle attraction. Je suis là pour m'amuser. Paris, il parait que c'est une belle ville. La France,  papa est en partit français. « Papa aussi a vécu en France, quand il était petit et il est venu vivre en Autralie après, il a rencontré maman en Autralie. » Je ne sais pourquoi je lui dis ça, mais la coïncidence m'a surprise et j''avais besoin de le partager avec lui. Ensuite, je lui demande s'il a des animaux. Et sa réponse me plaît vraiment. je vais pouvoir avoir un animal ! Je suis trop contente. Je m'arrête même de marcher pour le lui dire. « Sérieusement ? On pourras même avoir un lapin, un petit lapin tout blanc ?  » Je le regarde avec le sourire, il a attisé ma curiosité et je suis vraiment excitée par cette idée. J'ai déjà une idée de nom pour mon futur petit lapin. Car je me suis déjà faite à l'idée, il ne pourra pas me faire changer d'avis. Je reprends la marche toute contente, en réfléchissant a quelle question je vais pourvoir lui poser à présent. C'est arrivé devant l'entrée de la prochaine attraction que je fais mon choix. « Dit, est-que j'ai des grands-parents ou un oncle ou une tante ? » Oui avec lui une nouvelle branche de ma famille s'ouvre à moi. Je n'ai jamais connu mes grands parents de chaque côté de la famille, les parents papa étais parti vivre leur retraite en France et ce de maman son mort avant ma naissance. Et ils étaient tous les deux enfants uniques, comme moi.

Elle ralentissait la cadence et tu affichais une mine satisfaite de toi. Elle était préssée d'arriver, tu le comprenais bien, mais vous aviez toute la journée devant vous, ce n'était pas le temps qui vous manquerait, bien au contraire. « Ha oui ? » Tu ne savais pas pourquoi tu étais surpris. Peut-être parce que lui - cet imposteur qui l'avait laissé tombé - elle l'appelait "papa". Ce n'était pas lui son père, c'était toi. Tu aurais aimé le crier à la terre entière, mais tu n'en fis rien, te contentant de sourire. « Tout ce que tu désires dans la limite du raisonnable bien sûr ! » Par exemple, une licorne ce serait impossible à lui offrir. Tu étais prêt à tout mais pas à l'impossible. On ne pouvait pas non plus tout avoir dans la vie, tu avais de l'argent, tu devrais en faire bon usage et ne pas trop la pourrir non plus. La question d'après par contre, te secouait. Tu aurais dû t'en douter, t'y préparer. Mais tu n'avais pas pu. Tu t'étais arrêté d'un coup. Te baissant à nouveau pour te mettre à sa hauteur. Tu la regardais de tes yeux bleus, prenant le temps de mettre en place les mots dans ton esprit. « Aby.. Je.. J'ai été abandonné à la naissance. Je ne connais pas mes parents, j'ai grandi dans des foyers, pleins de foyers. Alors si j'ai de la famille, je.. Je ne la connais pas. » Tu aurais pu engager un détective, chercher tes racines, voir qui tu étais, d'où tu venais. Comprendre pourquoi tu avais été abandonné. Mais tu ne voulais pas apprendre que tes parents vivaient heureux au fin fond de je ne sais où avec une autre famille. Tu ne voulais pas savoir que tu étais une grossesse non-désiré. Tu avais mis ça de côté, rangeant tout dans une boîte, te promettant de ne jamais y revenir. C'est peut-être pour ça que tu ne voulais pas de famille. Tu ne voulais pas abandonner un enfant, comme on avait pu t'abandonner toi, des dizaines de fois.