i can accept we're growing older, i guess that's just the way it has to be (laurel)

C’était la énième fois qu’il passait son torchon mouillé sur le bar. La soirée était plutôt bien avancée, les gens commençaient à renverser le contenu de leurs verres, à rire pour un rien, à avoir les mots d’amour plus faciles. August était rarement celui à vider les bouteilles de rhum dans les verres, parce qu’en tant que propriétaire de la place, il était le plus souvent dans son bureau, au sous-sol, à faire l’inventaire, à faire son rhum, à comptabiliser les montants d’argent de chaque fin de soirée. L’homme n’avait pas forcément le budget pour s’engager un comptable ou d’autres aides professionnelles de ce genre, alors il apprenait par lui-même. August avait toujours été un autodidacte, et même si ça lui demandait souvent bien plus de temps, ça ne le dérangeait pas. Il apprenait, par le fait même. Ce n’était pas pour rien qu’August était enseignant, de jour. Non seulement il adorait apprendre, mais il adorait transmettre ses apprentissages, aussi. Il avait aussi la profonde conviction que dans une relation enseignant et élève, il n’y avait pas que l’élève qui en retirait quelque chose. L’enseignant aussi apprenait, bénéficiait d’une autre sorte d’enseignement de la part des jeunes. August prenait donc toujours beaucoup de temps pour ses élèves, autant durant les cours qu’à l’extérieur. Il était de ces professeurs à signer l’album de finissants de chacun de ses élèves, à organiser des sorties éducatives rien que pour sortir un peu d’entre les quatre murs d’une classe, etc. Il gardait toujours de beaux souvenirs de chacune de ses cohortes. Ce n’était donc pas une surprise quand August reconnut tout de suite Laurel Blackburn lorsqu’elle entra dans sa rhumerie, accompagnée d’autres personnes, ou pas, il ne savait pas si elle était avec cet autre groupe qui était rentrée avant elle. Dans tous les cas, Laurel s’était approchée du bar qu’August avait soudainement cessé de nettoyer. À vrai dire, il faisait rapidement le calcul dans sa tête, essayant de se remémorer de quelle année elle provenait. Deux années, déjà. Laurel avait donc dix-huit ans. L’âge légal pour boire au Queensland. August soupira, imperceptiblement, se rendant compte d’à quel point le temps passait vite. Trop vite. Puis, une fois Laurel devant lui, il sourit. « Bien le bonsoir, Laurel ! » Lança-t-il, content de la revoir malgré le sentiment étrange que ça lui procurait. « On est bien loin des cours sur les premières colonies, n’est-ce pas ? » Déclara-t-il avec un rire, faisant référence à la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Depuis que ton année est terminée, Laurel, tu t’autorises bien plus à sortir, à profiter de ces vacances que tu estimes avoir bien méritées, avec le grand stress qu’ont été les partiels pour toi, partiels que tu as révisé le plus possible tout en t’enfermant dans une bulle ; Maintenant, tout cela est bel et bien terminé, fort heureusement pour toi, et tu profites donc de ce bel été qui s’annonce, bien que tu ne partes pas en vacances puisque tu ne l’as jamais fait et que tu n’as toujours pas suffisamment économisé pour cela. Tu te laisses emporter par tes amis dans des soirées pour t’amuser, sans forcément avoir besoin de boire. Cependant, la sortie de ce soir se trouve être dans un bar. Tu n’hésites pas pour autant à t’y rendre, joyeuse à l’idée de passer la soirée avec tes amis une nouvelle fois. Si tu ne bois pas au début, tu es la seule. Tu els regardes faire des jeux à boire, tu les regarde boire d’une traite leurs verres et s’amuser alors que toi, tu ne prends qu’un seul verre. De toute façon, il en faut au moins une qui ne soit pas saoule pour aller commander les verres, alors pourquoi ça ne serait pas toi ? Finalement, vous finissez par atterrir dans une rhumerie où tu n’as jamais mis les pieds. Si tes amis sont dehors à fumer, toi, tu es déjà entrée ne voulant pas te faire intoxiquer par cette fumée nocive que tu n’approcheras jamais au grand jamais peu importe ce que les autres en disent. Tes yeux verts se balancent autour de toi dans cette rhumerie que tu n’avais jusqu’à présent jamais vue. L’endroit te plaît, et tes pieds se dirigent naturellement jusqu’à ce bar. Tu vas t’installer, ne remarquant sur le moment pas la personne qui se trouve derrière le bar, ne faisant pas attention à tout ce qui t’entoure et essayant plutôt d’écouter le bruit ambiant, jusqu’à ce que tu entendes ton prénom et une voix que tu connais, évidemment. « Bien le bonsoir, Laurel ! » Immédiatement, ta tête se relève et tu le regardes, choquée, tes yeux écarquillés. « On est bien loin des cours sur les premières colonies, n’est-ce pas ? » Tu rougis, gênée. « Je… bonjour monsieur. » Tu commences par dire d’une petite voix hésitante, ne sachant pas quoi ajouter, gênée de te retrouver face à ton professeur de l’autre côté du bar. Tu es si gênée que tu n’oses même pas commander. « Oui c’est… étrange. » Tu dis toujours en cherchant tes mots. « Je… J’ai le droit de prendre quelque chose, ou pas ? » Tu demandes toujours avec cet air gêné, regardant ton ancien prof.

Les petits yeux choqués de Laurel firent sourire August, qui ne s’attendait pas à une réaction particulière de sa part, n’ayant jamais été mis dans une telle position. Il aurait dû se douter que ça arriverait un jour. Il enseignait aux finissants, et donc il laissait voler de leurs propres ailes ces élèves sur le point d’atteindre la majorité. Il en verrait sans doute bien d’autres lui commander un bon verre de rhum, quelques années après avoir été sur les bancs d’école, devant August et ses dates historiques. Il ne put alors s’empêcher de songer à Cosima, qui était un peu comme sa protégée actuelle au lycée, et de s’imaginer qu’un jour, elle aussi entrerait peut-être dans cette rhumerie. Et qu’August devrait la voir d’un œil différent que comme la jeune élève qu’elle avait un jour été dans sa classe. Exactement comme il devait le faire avec Laurel ce soir. Il lui avait parfois – mais rarement - donné de mauvais grades, il lui avait souvent donné une tape sur l’épaule quand elle avait eu de hauts scores, il lui avait de temps à autre demandé de cesser de parler à ses copines durant ses cours. Mais ce soir, August n’avait pas vraiment d’autorité sur elle, mis à part le fait qu’elle se trouvait dans le bar dont il était propriétaire et qu’il pouvait donc lui demander de sortir quand il le désirait. Cependant, August ne le ferait pas. Parce que la venue de Laurel ici lui faisait chaud au cœur, quand même, parce qu’elle semblait devenir une femme avec beaucoup de classe. Et comme il se souvenait bien de l’intelligence et de la curiosité intellectuelle de la brune, il était plus que ravi de la revoir, comme ça, bien entourée. August rigola quand Laurel l’appela monsieur, comme au bon vieux temps. « Tu peux m’appeler August, Laurel. L’époque du monsieur est révolue. » Il lui fit un clin d’œil avant de sortir un verre propre, prêt à la servir. Pourtant, la première question qui sortit d’entre les lèvres de Laurel fut de savoir si elle avait le droit de prendre quelque chose. Encore une fois, il rigola, avant de lui sourire et d’hausser les épaules. « Tu as dix-huit ans, n’est-ce pas ? Il faudrait que tu me montres tes cartes, pour voir, mais si mes calculs sont bons, t’as l’âge légal pour boire. Après, moi, j’ai plus mon mot à dire. » Le professeur d’histoire la regarda donc en souriant. « Qu’est-ce que je te sers ? As-tu déjà bu un vrai bon rhum ? » Demanda-t-il.

Tu t’attendais à tout pour cette soirée, Laurel. A presque tout, en tout cas. Mais certainement pas à te retrouver face à face avec ton ancien professeur d’histoire, prêt à te servir un rhum, de l’autre côté du comptoir. Toi qui a toujours essayé d’être une élève relativement sérieuse, tu es très gênée de te retrouver face à une personne telle qu’un ancien professeur puisque tu as la sensation que cela te ridiculise et montres que tu n’as jamais été digne de confiance, d’autant plus que tu as en cet instant seulement l’air d’une fille venue à la rhumerie seule pour boire. Tu te sens bien idote et est bien gênée face à ce professeur que tu appréciais grandement par le passé, ne savant pas exactement quelle attitude tu pourrais adopter face à lui étant donné qu’il n’est pas dans son rôle de professeur mais que tu serais définitivement trop perturbée pour l’appeler « monsieur ». Alors, tu essaies de concilier ta gêne et ton appréhension avec tes habitudes, et le seul résultat que cela permet d’obtenir est le très clair amusement de l’homme pour tes hésitations et le fait que tu sois complètement perdue quant à la manière dont tu devrais le considérer. « Tu peux m’appeler August, Laurel. L’époque du monsieur est révolue. » Tu hoches la tête gênée, ne sachant pas si l’homme va ou non te donner l’occasion de boire puisque tu ne t’es jamais retrouvée face à un de tes anciens professeurs, à lui demander de te servir de l’alcool. « Tu as dix-huit ans, n’est-ce pas ? Il faudrait que tu me montres tes cartes, pour voir, mais si mes calculs sont bons, t’as l’âge légal pour boire. Après, moi, j’ai plus mon mot à dire. » Tu souris et hoches la tête ; tu appréciais déjà ce professeur par le passé, mais là, tu apprécies encore plus la manière dont il te traite ; comme une adulte et non pas comme une gamine. Sortant de ta poche ton petit porte carte qui contient ton permis, ta carte d’identité et ta carte bancaire, tu en sors ta carte d’identité avec un sourire pour ton professeur, lui montrant celle-ci pour prouver que tu as bel et bien la majorité, que ses calculs se révèlent exacts. « Qu’est-ce que je te sers ? As-tu déjà bu un vrai bon rhum ? » Tu le regardes. Non, tu n’as jamais bu de bon rhum, la plupart de l’alcool que tu bois étant issu de vos achats d’alcool pas trop cher à l’épicerie à l’occasion de fêtes. « Comme vous voulez, j’y connais pas grand-chose, j’aimerais goûter du bon rhum, comme vous dites. » Tu lui dis en riant doucement, passant une main dans tes cheveux coupés courts, au carré. « Dites, vous voyez beaucoup d’élèves ici ? ça vous fait pas bizarre ? » Tu demandes avec ta curiosité naturelle.

Pour le coup de la carte, c’était plutôt une blague, car August se souvenait bien que Laurel avait maintenant passé l’âge de la minorité, mais puisqu’elle tenait à tout prix à ce qu’il en ait le cœur net, il se prêta au jeu et regarda attentivement la carte d’identité que la jeune femme lui tendait. « Et bien oui. Dix-huit ans. Bon, et bien, je ne peux plus rien te refuser maintenant. » Il lui sourit tout en remettant sa carte entre ses mains. Il n’avait pas pris le temps d’analyser la photographie, même si c’aurait pu être drôle de se moquer d’elle. Avouons-le, personne n’est à son avantage sur une photo d’identification. Cependant, Laurel était peut-être accompagnée d’amies ou avait sans doute mieux à faire que de se faire narguer par un ancien professeur. August lui demanda alors si elle avait déjà goûté à un vrai bon rhum, et Laurel lui répondit que non, mais qu’elle aimerait bien goûter. August tourna la tête vers les tablettes derrière lui, couvertes de bouteilles de rhum dans tous les genres. « Bon, si t’as quelques minutes, j’t’offre une séance de dégustation gratuite, sur mon bras. » Il la regarda en souriant. « Prends ça comme un cadeau de graduation, un peu en retard. » Il avait beau avoir les plus belles intentions du monde envers ses élèves, August ne pouvait pas faire mieux que de signer chacun de leurs albums avec attention et soin. Il ne roulait pas forcément sur l’or alors acheter des petits cadeaux ne faisait pas partie des options. S’il pouvait se reprendre de temps en temps, comme ce soir, August n’hésitait pas une seule seconde. Bref, tandis qu’August choisissait les bouteilles et les étalait sur le comptoir entre eux deux, Laurel lui demanda s’il croisait souvent des élèves ici, mentionnant que ça devait lui faire bizarre. Il secoua la tête. « En vérité, Laurel, t’es la première. J’ai l’impression que les adultes dans ta tranche d’âge traînent davantage dans des bars avec un peu plus d’ambiance et de choix d’alcools. » Expliqua-t-il. Il releva finalement son regard vers la jeune femme. « Je suis par contre très content de voir que ce n’est pas le cas pour tout le monde. T’es venue avec des amies ? » Demanda-t-il tout en versant le contenu d’une première bouteille dans un verre. Il ne le remplit pas beaucoup, car comme il tenait à lui faire goûter à plusieurs rhums, il désirait la ménager un peu sur les quantités. Il poussa le premier verre vers Laurel. « Voilà. Celui-là, je te le fais goûter en premier parce que c’est un rhum qui a été fait ici-même, par moi. Donc j’préfère que ce soit le premier pour que tu ne puisses pas le comparer aux autres tout de suite. » Il rigola. Il savait que son rhum était bon, mais face à des rhums à des prix exorbitants, il n’était pas de taille.

Tu ne sors déjà pas beaucoup, à la base, Laurel. Mais alors, tomber sur l’un de tes anciens professeurs de lycée, c’était jusqu’à présent tu jamais vu. Voilà chose qui a changé, maintenant. Te retrouver face à ton ancien professeur d’histoire est pour le moins une situation gênante à tes yeux, toi qui était généralement une élève sérieuse, en tout cas qui le laissait croire par ton attitude discrète en cours. Et voilà que pourtant, maintenant, tu te retrouves face à ton ancien professeur –August, comme il dit- et que tu ne sais même pas vraiment quelle attitude adopter tant cette situation est inédite pour toi. « Et bien oui. Dix-huit ans. Bon, et bien, je ne peux plus rien te refuser maintenant. » Tu lui as montré ta carte d’identité, comme pour lui prouver que tu es majeure, alors que sûrement qu’il le savait déjà, puisque tu es son ancienne élève d’il y a un moment maintenant et qu’il a malgré tout de la mémoire. Alors, il te demande si tu as déjà bu du bon rhum, et tu sais que non ; toi, d’ordinaire, ce que tu bois, c’est plutôt de l’alcool pas trop cher acheté dans la supérette du coin, sans trop de surprises. « Bon, si t'as quelques minutes, j't'offre une séance de dégustation gratuite, sur mon bras. » Tu souris doucement, flattée qu’il veuille te faire goûter du rhum, et tu hoches la tête ; tes amies, dehors, ont vu des amis à elle, donc tu as du temps, le temps qu’ils parlent, si même ils décident d’entrer à un moment plutôt que d’aller en boîte. Toi, tu n’aimes pas les boîtes. Trop de bruit, trop de monde. Tu préfères être posée dans un endroit comme celui-ci, à peu près au calme, à n’en pas douter. « Prends ça comme un cadeau de graduation, un peu en retard. » Tu souris et hoches la tête. « Ca me va ! » Tu affirmes avec un grand sourire, enthousiaste. Puis tu lui demandes, curieusement, s’il s’est déjà retrouvé face à des anciens élèves comme ça, en étant de l’autre côté du comptoir. « En vérité, Laurel, t'es la première. J'ai l'impression que les adultes dans ta tranche d'âge traînent davantage dans des bars avec un peu plus d'ambiance et de choix d'alcools. » Tu hoches la tête. Adulte. On ne t’a jamais vraiment définie comme une adulte, même toi tu ne te considères pas vraiment comme une adulte. Alors que lui t’appelle ainsi, ça te surprend un peu. « Je suis par contre très content de voir que ce n'est pas le cas pour tout le monde. T'es venue avec des amies ? » Tu secoues positivement la tête après une brève hésitation. « Ouais, mais elles ont vu des amis à elle dehors donc… J’suis plus ou moins toute seule. » Tu dis en riant doucement. « Voilà. Celui-là, je te le fais goûter en premier parce que c’est un rhum qui a été fait ici-même, par moi. Donc j’préfère que ce soit le premier pour que tu ne puisses pas le comparer aux autres tout de suite. » Tu regardes le shooter, hésitante, ne sachant pas exactement comment le boire. Alors, timidement, tu prends la liqueur et la portes à tes lèvres, goûtant et écarquillant les yeux. « C’est super bon ! » Tu t’exclames, ravie et affichant un grand sourire à l’homme.

Laurel semblait ravie de la proposition de dégustation que lui offrait August. Honnêtement, c’était un réel plaisir pour lui de gâter occasionnellement les gens de son entourage. Même s’il n’avait pas vu son étudiante depuis bien longtemps déjà, celle-ci avait tout de même été dans sa classe durant une année complète et ça, ça ne s’oubliait pas si rapidement. Et puis, elle entrait nouvellement dans la vie d’adulte, c’était un passage à souligner, ça ! Et comme l’alcool venait de lui être autorisé, August ne voyait pas de meilleur moyen que de lui en offrir gratuitement. Tout le monde sait à quel point ça peut être cher, un verre. Il lui en offrirait quelques-uns pour lui faire goûter, et elle aurait à dépenser un peu moins que ses amies par la suite ! Laurel serait gagnante, et August aussi, au fond, parce qu’il verrait la satisfaction se dessiner sur le visage de la brunette. Ça valait tout l’or du monde. Il fit tout de même passer l’offre comme un cadeau de graduation, question que Laurel ne se sente pas trop mal d’accepter. Il savait que les cadeaux du genre pouvaient être délicats à accepter, surtout venant d’un ancien professeur, ça devait lui faire plutôt étrange. Elle accepta, avec un grand sourire, et August s’empressa donc de lui sortir un verre et des bouteilles diverses. Il lui demanda alors si elle était venue avec des amies. Il hocha la tête à sa réponse. « Tu vas les rejoindre quand tu veux, hein. Et si t’as pas envie de les rejoindre, moi j’serais bien content de savoir où t’en es rendue dans ta vie, Laurel. » Deux ans, ce n’était pas forcément très long, mais bien des événements pouvaient être survenus dans sa vie. Sa vie aurait pu prendre une toute nouvelle tournure ou elle aurait pu avoir un tas d’opportunités devant elle. Laurel avait toujours été une élève brillante, avec un avenir tout aussi brillant devant elle. Peut-être avait-elle déjà commencé à faire un petit chemin hors des sentiers battus. Pour le moment, August versa de son propre rhum dans le verre de Laurel et le poussa vers elle, le présentant brièvement. Il la regarda, un peu nerveux, buvant cet alcool qu’il avait lui-même fait dans cette rhumerie. Cela faisait déjà bien des années qu’il distillait, mais il avait toujours besoin de se faire rassurer sur son produit. Ainsi, lorsque Laurel déclara que c’était super bon, il frappa dans ses mains avec enthousiasme. « J’suis content ! Ton premier rhum goûté est le mien, et tu l’aimes. Y’a de quoi être fier de moi. » Il rigola, puis attrapa une autre bouteille pour en verser une certaine quantité dans le verre utilisé de Laurel. « Tiens, en voilà un autre, celui-là c’est un rhum du Guatemala. El Pasador de Oro. » Il poussa de nouveau le verre vers la jeune femme. Puis, pendant qu’elle le dégustait, il s’accouda sur son comptoir. « Alors, es-tu toujours aux études ? » Demanda-t-il, intéressé.