I look into the mirror and I hate what I become. (julias)

Peu à peu, tu te réconcilies avec Jules ; Tu as le sang chaud, Tobias, et tu as toujours eu tendance à t’énerver rapidement, probablement trop. Seulement voilà, quand tu t’énerves contre ta femme, celle-ci te connaît et sait bien que tu ne penses pas ce que tu dis, elle sait bien que tes mots dépassent bien souvent tes pensées. Alors, elle ne t’en tient pas rigueur et tu te rattrapes finalement une fois que Jules a réussi à apaiser les tensions. « Toi aussi, tu me manques. Et je déteste dormir sans toi. » Tu souris doucement et baisse les yeux. Votre lit king size te manque, toi qui dors à l’hôtel le temps de décider si tu prends une nouvelle maison ou bien un appartement. Cependant, comme tu l’as affirmé à Jules, elle a malgré tout couché avec un autre homme et cela ne te plaît pas quoi qu’il puisse advenir. « Je le sais Tobias. Si tu savais comme je m'en veux... » Elle a les larmes aux yeux, tu le vois bien Tobias, et tu dois te faire violence pour ne pas aller sécher ses larmes de ton pouce, parce que tu détestes voir ses yeux brillants de la sorte. « Oui et cette fois, je serai tout à toi. Je te le promets, Tob. » Tu souris doucement, ravi à l’idée que ta femme soit à toi. « Content de voir qu’on est tous les deux d’accord là-dessus, au moins, c’est cool ! » Tu affirmes en souriant, ravi de voir que la situation s'apaise avec la femme même si tu as du mal à savoir le comportement que tu vas devoir adopter. Cependant, tu cherches comment essayer de te rapprocher d'elle, même à titre amical. « Et j’aurais le droit de te voir ce soir, tant qu’on a pas envie de s’entretuer l’un l’autre parce qu’on se voit moins qu’avant ? Du genre t’inviter au restaurant, ça te dit ? » Tu proposes avec un petit sourire. Tu ne sais pas si Jules va accepter, tu n’es sur de rien, parce que ce n’est pas la meilleure des idées de chercher à ce que vous vous entendiez ainsi avec quelque chose qui ressemble véritablement à un rendez vous alors que ce n’est même pas véritablement ainsi que tu voyais les choses. Allant coller un baiser sur la joue de Jules, tu la regardes et attends patiemment une réponse.

Inviter Jules au restaurant est quelque chose que tu n’as probablement pas fait depuis bien longtemps, alors tu n’es pas franchement certain que la demoiselle accepte puisque vous ne vous êtes pas retrouvé seul à seule depuis bien longtemps maintenant, particulièrement depuis que votre couple a commencé à battre de l’aile parce que vous travailliez bien trop, l’un autant que l’autre. « J'adorerais. Et puis, étant donné qu'on risque de se voir plus régulièrement maintenant, autant qu'on s'entende bien, non ? » Tu hoches la tête et finis par partir, ravi à l’idée que ce soir, tu vas manger avec celle qui fut ta femme. La journée passe bien rapidement, quand le soir tu retrouves la jeune femme. « Prêt ? » Tu hoches la tête et l’entraîne dehors avec un sourire. « On y va à deux voitures u qu’avec la mienne et je te ramène ici ? » Tu lui demandes sans savoir quelle va être sa réponse. Tu espères de tout coeur que ce repas entre vous deux va bien se passer, d’autant plus qu’il te permet de ne pas trop penser à la dure réalité : tu vas être papa, et tu n’en as pas tellement envie. Une fois arrivés au restaurant, tu ouvres la porte à la rousse avec un sourire. Quelques années plus tôt, après un repas dans ce restaurant, tu lui as demandé sa main. « Après toi. » Tu dis simplement.

Tu es ravi de voir que tout va bien se passer avec Jules, ou en tout cas que tout se passe bien pour le moment. Tu la regardes et la laisses tranquillement décider ce qu’elle veut, si elle désire conduire avec toi sans pour autant savoir ce qu’elle peut bien désirer, parce que même si vous semblez mieux vous entendre, c’est encore et toujours difficile. « Je vais venir avec toi, ce sera plus simple. » Tu hoches la tête et lui adresses ton plus beau sourire, ne sachant pas ce qui pourrait bien lui plaire. Tranquillement, vous vous installez à table et tu la regardes se jeter sur la carte, comme si elle était véritablement affamée. Comme si elle n’avait pas eu le loisir de manger de la journée, alors que tu l’as vue prendre sa pause et que c’est même à ce moment là que tu lui as proposé ce repas en amoureux, plus ou moins, à titre de souvenir du passé. « Tu vas prendre quoi ? » Tu la regardes et souris en coin, la regardant hésiter parce que tu la reconnais bien dans cet esprit gourmand qu’elle a toujours eu. « Y'a trop de choix, j'aimerais tout prendre ! » Tu ris et lui souris. « Choisis ce que je prends si tu veux et on partage, ça te va ? » Tu lui proposes avec un petit sourire, ne sachant pas si elle va accepter. « Ou on achète le restaurant juste parce que tu bouffes pour vingt, ça marche aussi, tu en dis quoi ? » Tu demandes en riant.

Peut être qu’au final, tu pourrais être père. Toute la journée, tu as eu cette idée en tête, cette seule et unique obsession qui te hantait sans que tu ne saches pour autant quoi en faire. Ta femme, ou plutôt ton ex femme, est enceinte de toi. Peut être. Sûrement. Et de toute manière, même si ce n’est pas le cas, maintenant que tu as le recul nécessaire, tu estimes qu’au nom de vos cinq années de mariage à vous engueuler et à vous aimer, allant sans cesse aux deux extrêmes, passionnés que vous êtes, tu te dois d’assumer cet enfant avec Jules, et ce même si vous allez divorcer. Alors que tu regardes Jules, celle-ci semble ne pas se décider sur le plat. Alors, sachant pertinemment qu’elle va dans tous les cas prendre dans ton plat aussi, tu entreprends de lui proposer de choisir ton plat aussi comme ça vous pourrez partager –ou plutôt, tu pourras lui laisser ta part en grignotant rapidement, dans tous les cas, tu n’as pas faim- et elle sera satisfaite. Cependant, telle ne semble pas être l’idée de ta future ex femme. « Je suis pas sûre qu'on ait assez d'argent. Non mais commande ce que tu veux, sinon, si tu n'aimes pas ton plat je serai mal. Je picorerai peut-être juste un peu dans ton plat, c'pas grave ? » Tu la regardes et lèves les yeux au ciel. Comme si le fait qu’elle se serve dans ton plat, soi disant pour « goûter », était une nouveauté. « Ca fait plus de cinq ans que tu bouffes la moitié de mon assiette, j’ai l’habitude, t’inquiètes pas. » Tu affirmes en riant, choisissant finalement ton plat et le commandant accompagné d’un whisky pour l’apéritif. « Ca te va ce que j’ai pris ou tu vas te venger ? » Tu demandes avec un sourire en coin, retrouvant finalement par la suite ton sérieux. « J’veux pas savoir s’il est de moi, c’est pareil, je le reconnais et c’est le nôtre. T’en dis quoi ? J’ai passé la journée à être perturbé par ça, si tu savais ! » Tu dis en râlant, remerciant le serveur d’un hochement de tête quand le serveur t’apporte ton whisky accompagné de cacahuètes, comme le veut la tradition dans ce restaurant.

Tobias, il ne s’est jamais véritablement vu père. Il n’a jamais été ce genre de personnes responsable, parce qu’il n’est pas capable de prendre ses responsabilités, préférant la fuite. Il est faible, il n’a pas autant confiance en lui qu’il le laisse croire, et il préfèrerait ne pas être le lâche qu’il est depuis des années maintenant. Avec ce divorce, il n’aurait jamais pensé avoir à prendre de quelconques responsabilités, Tobias. Il pensait simplement qu’il pourrait ne plus s’engager comme il l’aurait fait s’il n’avait pas rencontré Jules il y a un peu plus de cinq ans, s’il n’était pas tombé amoureux de cette rousse à la personnalité si singulière. Et le voilà maintenant, en procédure de divorce, prêt à reprendre sa liberté, liberté retenue par un bébé. S’il n’avait pas tant aimé sa femme, Tobias aurait fui, il aurait détalé comme un lapin. Seulement voilà, la mère de son enfant, c‘est Jules, et il ne peut pas l’abandonner, il ne peut pas être le lâche qu’il a été toute sa vie avec cette rouquine là. Alors, il cherche à la garder près de lui et il l’invite au restaurant, Tobias. « C'est parfait ! Enfin, sauf le whisky, bien sûr. » Il hoche la tête, mais pas question un seul instant de se priver de son alcool favori pour son ex épouse ; il boit encore ce qu’il veut et est certain qu’elle en est bien consciente. Bien rapidement, la discussion tourne à nouveau autour du futur bébé que vous allez avoir ensemble. « C'est comme tu le sens, Tob'. Moi, je sais que j'ai envie d'avoir la confirmation car au fond, je suis à peu près certaine que tu es le père. Mais si tu ne veux pas qu'on sache, je peux faire cet effort pour toi. » Il la regarde, hésite. Elle veut savoir ? ça devrait être à elle de décider de ce genre de chose. « Si tu veux savoir, vas y. Mais si c’est pas le miens ? Et si là-dessus on est maudits ? J’sais pas si j’arriverais à m’occuper d’un gamin déjà, alors un que t’as eu en allant coucher avec je sais pas qui je sais pas où le soir où on a rompu, je sais pas si ça va être possible, même si je ferais n’importe quoi pour toi. » Il affirme en soupirant. Il a beau ne pas être jaloux, l’idée d’avoir été fait cocu, même s’ils avaient rompu à ce moment depuis quelques heures, ne lui plaît pas. Le serveur arrive, apportant aux anciens époux le repas. « Bon appétit, très chère. » Affirme l’anesthésiste en regardant celle qui a été un long moment durant sa rousse juste à lui. Et il mange, doucement, parce qu’il n’est dans tous les cas pas si affamé que ça. « T’auras la garde complète et je le prendrais de temps en temps, ou tu veux alterner ? » Histoire qu’il sache s’il doit rapidement se trouver un chez lui ou non.