when all i ever get is rain, help me see the sun again (sacha)

Après quelques jours d’attente depuis la fête de Lily-Anaëlle, Woody avait finalement décidé de passer un coup de fil à Sacha. Disons qu’il ne voulait pas avoir l’air du mec trop intéressé qui la rappelait dès le lendemain de l’obtention de son numéro, mais au bout de près d’une semaine, il se disait que c’était maintenant ou jamais. S’il l’appelait un mois après, elle allait croire qu’il l’avait oubliée ou un truc dans le genre. Ce n’était pas le cas, et il n’avait pas envie d’attendre le prochain événement organisé par la ville pour la revoir. Woody et Sacha ne se croisaient effectivement qu’à ce genre de rassemblement, et ce n’était pas la même intimité. Il y avait toujours trop de monde, et Woody était toujours en mode je dois impressionner tout le monde, du coup Sacha et lui ne se connaissaient pas véritablement. Bref, il lui téléphona, car c’était quand même plus respectable que de lui envoyer un simple texto, et quand elle accepta son offre d’aller prendre un café le lendemain matin, Woody raccrocha avec un sourire aux lèvres. Ce matin, donc, nous étions le dit lendemain, et le jeune homme venait de quitter sa nouvelle maison encore peu décorée et peu meublée. Il n’avait pas vraiment eu le temps de se pencher là-dessus, et puis, vu à quel point les habitants de la ville le portaient peu dans son cœur ces dernières semaines, Woody ne planifiait pas une pendaison de crémaillère. Vêtu d’un short en haut du genou beige et d’un chandail blanc avec quelques lignes marines et rouges, le jeune homme se rendit jusqu’à un café artisanal de la rue commerçante, où Sacha et lui s’étaient donné rendez-vous. Une fois arrivé à l’intérieur, il repéra bien vite Sacha qui était assise seule sur le coin d’une fenêtre. Il s’approcha d’elle avec un sourire, consultant sa montre pour s’assurer de ne pas avoir mal vérifié l’heure. « Salut Sacha ! » Dit-il en s’approchant de son visage pour y déposer un baiser sur sa joue. « Je ne suis pas en retard j’espère ? » Voyant qu’elle n’avait encore aucune consommation sur la table devant elle, il proposa : « Je vais aller me prendre un cappuccino, je te prends quelque chose ? » On le reprochait tellement souvent d’être un gros lourd et de ne penser qu’à son entre-jambes, là, il essaierait de se prouver le contraire autant à lui-même qu’aux autres, qu’à Sacha.

Je vais pas mentir, j'étais vraiment contente quand j'ai reçu l'appelle de Woody, j'avais pas pu m'empêcher de penser qu'il ne me rappellerait pas. Surtout après une semaine, les premiers jour je n'avais pas arrêté de regarder si j'avais reçu un message de sa pars. Je suis bête un. Donc je peux bien vous dire que je n'ai pas hésité une seule seconde quand il m'a proposé d'aller au boire un café le lendemain. Aujourd'hui quoi. Je suis au café auquel on c'est donné rendez-vous, je l'attends, je suis arrivé un peu en avance donc je me suis assises sur une table près d'une fenêtre. Je m'assois toujours près de la fenêtre. Il arrive quelque minute après moi, je lui souris quand je le vois arriver. « Woody ! » Que je lui réponds quand il me fait la bise. Je suis surprise, mais je ne dis rien. Quand il me demande s'il est en retard je regarde l'heure sur ma montre. « Non non tu es tout juste à l'heure. » Pour moi ce n'est pas être en retard. Oui je n'ai rien pris avant qu'il n'arrive j'aurais trouvé ça mal poli. « Oui, je prendrais un cappuccino aussi merci. » Je le regarde s'éloigner, pour chercher nos commandes avant de revenir avec celles-ci. Une fois assis je m'adresse à lui. « Merci, alors comment ça va ? » Je lui souris, curieuse d'en apprendre plus sur lui.

Woody hocha la tête suite à la réponse de Sacha quant au cappuccino. « Ok ! J’reviens. » Il tourna les talons et se dirigea vers le comptoir de commande, où certaines personnes attendaient déjà. Une fois dans la file, il tourna la tête vers Sacha et échangea un sourire avec elle. Il ne savait pas trop comment considérer cette rencontre. Était-ce une sorte de rendez-vous galant en pleine matinée ? Ou était-ce une simple rencontre entre amis ? Woody n’avait aucune idée des intentions de la belle brune. Après tout, ils avaient échangé un moment plutôt intime à la plage, sans jamais en reparler. Si elle s’attendait à ce qu’ils se fréquentent un moment avant de passer au niveau supérieur, Sacha se mettait le doigt dans l’œil. Woody n’en était plus là, à fréquenter des femmes, à les revoir plusieurs fois, à les courtiser en long et en large. Woody vivait dans l’éphémère. Il n’avait plus trop le choix, en fait, puisque visiblement il n’était pas fait pour les relations à long terme. Une nuit, une seule nuit, semblait être la formule parfaite pour un homme comme Woody. Bien malgré lui. Bref, c’était au tour de l’homme de commander et il demanda deux cappuccinos, qu’il paya avant d’aller attendre à l’autre bout du comptoir. Quand sa commande arriva, Woody s’empressa de prendre les deux tasses et de revenir vers Sacha. « Voilà ma chère. » Dit-il en posant les tasses devant eux et en s’asseyant devant elle. Sacha lui demanda alors comment il allait. « Ça va. J’suis en plein déménagement mais je m’en sors. » Avoua-t-il avec un sourire. Au moins, il avait quelques amis qui l’aidaient. Ceux qui ne lui avaient pas encore tourné le dos. « Et toi ? » Demanda-t-il, se souvenant qu’elle n’était pas forcément dans son assiette la dernière fois qu’ils s’étaient vus, à la fête de Lily-Anaëlle.

Pendant qu'il prend la commande je le vois me sourire donc je fais de même, une fois qu'il est de retour je le remercie avant de lui demande comment il va. Il me dit que ça va même s'il est en plein déménagent. Ça fait plus d'un mois qu'il est plus avec sa copine, il déménage seulement maintenant. Enfin peut être qu'elle est partie avant et qu'il ne supporte pas de vivre dans la même maison. Mais c'est tout naturellement que je réponds. « Si tu as besoin d'aide pour déménager n'hésite pas, je n'en ai peut être pas l'air, mais je suis assez forte. » Quoique peut-être qu'il s'en doutait, il a bien vu le coup de poing que j'ai foutu à l'autre grognasse. Je n'y avais pas vraiment été de main morte. Et je suis toujours prête à aider les autres. Et vu que je ne travail pas j'ai toutes mes journées devant moi, ça m'occupera. « Tout va pour le mieux je pense même avoir trouvé comment travailler un peu. Et tant que l'autre blondasse n'est pas dans les parages je n'ai pas de raison de m'inquiéter. » A l'idée qu'elle puisse être là, je regarde autour de moi au cas où. Je de voudrais pas avoir une cicatrice supplémentaire pars sa faute. J'ai encore la trace de la coupure faite avec le morceau de verre qu'elle a planté dans ma cuisse et je ne suis pas sûr qu'elle parte de sitôt. Et en parlant de travail, je me suis sérieusement mise à travailler sur mes petites statuettes. J'arriverais peut-être a quelques choses. Et si je peux pas les exposer je suis sûr de pouvoir en vendre sur le marcher, ça ne sera pas non plus énorme, mais ça sera toujours ça. Je pense que moralement ça me fera du bien. Je bois une gorgée de ma tasse avant de reprendre non sans avoir respiré un coup. « Je voulais m'excuser de mon comportement à la plage, la manière de laquelle je suis parties c'était pas vraiment ça. Mais certaines chose me font penser que j'ai flippé, tout simplement. Donc désolé c'était pas de ta faute ou quoique ce soit.  » Même si c'est gênant à dire, je pense que je me devais de le dire. J'y avais beaucoup repensé et je pense pas regretter de l'avoir embrassé. C'est juste que j'ai repensé a certaine chose qui me sont arrivées, certaine chose que je préférerais oublier.  

Un sourire illumina le visage aux traits fatigués par l’heure matinale de Woody alors que Sacha lui mentionna qu’elle était assez forte pour l’aider à déménager, même si elle n’en avait pas l’air. « Oh, ne t’inquiète pas, je sais bien que sous ce petit corps se cache une guerrière. Je t’ai bien vue à l’œuvre. » Se moqua l’homme avec un sourire en coin, dessinant une fossette dans le creux de sa joue, alors qu’il portait son cappuccino à ses lèvres. Puis, il haussa les épaules. « Je n’aime pas beaucoup demander de l’aide, mais si t’as un après-midi où tu cherches vraiment quelque chose à faire, c’est vrai que j’ai un tas de boîtes encore à déballer, de la vaisselle à laver et à ranger, tout ça. On aurait qu’à se mettre de la musique, se commander une pizza et boire de la bière pour mieux faire passer la corvée. » Il sourit à Sacha. « C’est gentil de proposer. » Il lui laisserait, de toute façon, son adresse avant de partir. Pas forcément pour qu’elle passe lui donner un coup de main, mais pour qu’elle passe de façon générale pour le voir. Qu’ils n’aient pas nécessairement besoin de se donner un point de rencontre pour se voir. Le jeune homme s’intéressa finalement à Sacha, afin de savoir si elle allait mieux que la dernière fois. Il fut ravi d’apprendre que oui, et rigola lorsqu’elle chercha Aino du regard. « Honnêtement, si elle s’était trouvée dans les parages, j’t’aurais forcée à remplir une plainte à la police pour harcèlement, et j’aurais fait en sorte qu’elle ait une ordonnance restrictive, genre un périmètre à respecter autour de toi. » Blagua Woody. Bon, il exagérait un peu, car cette histoire c’était de leurs affaires, mais après le verre qu’il avait reçu à cause d’Aino, il avait bien facilement choisi celle qui valait le plus la peine d’être fréquentée. Sacha, sans aucun doute, ne lui ferait pas un coup pareil. Bon, elle lui avait fait une autre sorte de coup, soit celui de le laisser en plan après un intense baiser, mais c’était une autre histoire, sur laquelle elle revint enfin. Elle s’excusa d’être partie si brusquement, sans explication. Woody lui sourit. « Non, ça va. J’ai peut-être été trop insistant de mon côté, aussi. J’voulais pas te foutre de pression. » Il marqua une pause, regardant Sacha de son regard brillant. « J’espère quand même que tu ne gardes pas qu’un mauvais souvenir de cette fin de soirée … » Parce que lui se souvenait encore du goût de ses lèvres. Et il ne regrettait rien.

Une guerrière, c'est la deuxième fois que l'on me décrit de cette manière je vais finir par croire que j'ai vraiment cette tête. Fin la dernière fois c'était la fille dans la forêt et elle avait l'air coincée, donc je ne suis pas sûr que de sa pars c'était vraiment un compliment, mais je ne l'ai pas relevé ce jour-là. Mais de la pars de Woody ça me fait plus sourire qu'autre chose. Je veux bien lui proposer de 'aide pour déballer ses cartons d'accord. mais là il m'a pris pour sa bonniche ? Il rigole sûrement, il me demande pas sérieusement de faire sa vaisselle. Il peut rêver pour que je la fasse, je ne suis pas sa femme de ménage. « Ce n'est rien j'ai tout mon temps donc je peux bien t'aider pour déménager. » Oui pour déménager, pas pour faire le ménage. Et tu as intérêt à le comprendre Woody. mais ce n'est pas ce détail qui va gâcher ma matinée, je ne départis pas de mon sourie et bois une gorgée de mon cappuccino. Ensuite, je lui annonce que tout va pour le mieux tant que je ne croise pas l'autre blonde, je souris franchement cette fois. « La prochaine je pense sérieusement que je porterais plaintes pour coup et blessure. Entre le coup qu'elle m'a foutu à la plage et le morceau verre qu'elle m'a planté dans la jambe l'autre fois, elle commence sérieusement à me faire peur. » Ensuite, je me sens obligée de m'excuser de la manière de laquelle j'étais partie à la plage, il n'a pas l'air de m'en vouloir, c'est rassurant. Mais je pense que c'est moi qui l'ai embrassé, donc je ne pense pas qu'il ai trop insisté. Mais chercher de qui est la faute ne serait que rendre cette conversation plus gênante donc je me retire. Et quand il me demande si je garde un bon souvenir de cette soirée je ne peux m'empêcher de sourire. « On peut pas dire que ça m'ai déplut. » Je bois une gorgée un peu gênée par mes propres paroles, mais je ne peux enlevée ce petit sourire de mes lèvres.

Sacha était vraiment mieux que tout ce qu’Aino avait pu dire à son sujet, en fait. Cette blondasse-là devait vraiment avoir un problème entre les deux oreilles. Maintenant que Woody avait passé du temps avec chacune d’entre elles, il pouvait dire sans hésitation que la brunette n’avait rien à se reprocher. Après tout, alors qu’Aino lui avait jeté le contenu de son verre à la figure sans apparente raison, voilà que Sacha lui proposait de l’aide pour déménager. L’équation n’était pas bien difficile à résoudre. Certes, Woody avait déménagé la plupart de ses boîtes déjà, mais il restait le pire : en sortir le contenu et garnir sa maison. Il espérait que Sacha avait aussi un bon sens de la décoration, parce que l’homme ne dirait pas non à quelques conseils. « Super, merci. Tu fais quoi comme boulot, au fait ? » Parce que si elle avait tout son temps, peut-être était-elle à temps partiel ou peut-être ne travaillait-elle pas du tout, même. Si ça se trouve, Sacha était encore aux études, c’était encore très probable à son âge. Woody se rendait compte qu’il ignorait pas mal tout de cette jeune femme, y compris son nom de famille, son âge exact, bref toutes les bases. C’était étrange pour lui de devoir lui poser toutes ces questions alors qu’il l’avait d’abord considérée comme une potentielle conquête. Woody ne mettait jamais autant d’efforts, habituellement. Il prenait quelques verres avec la fille, la faisait rire, puis la faisait jouir. Ce matin, tous les deux avec leur tasse de café en main, le physiothérapeute doutait fortement que ça irait plus loin que cela. Il s’arrêtait parfois pour se demander ce qu’il foutait ici mais, au fond, il appréciait bien sa présence, à Sacha. Ça le sortait un peu de sa solitude des derniers jours. Sacha parla finalement d’Aino, et de toutes les violences dont elle avait été victime à cause d’elle. « Ouais, sérieusement, elle a peut-être besoin d’être soignée, si ça se trouve. Ça lui rendrait service, dans un sens. » Avait dit Woody en haussant les épaules. Ils reparlèrent finalement de ce qui s’était passé le soir du feu sur la plage, et Sacha lui avoua que ça ne lui avait pas déplu, ce baiser. Woody sourit, satisfait de cette réponse. « À moi non plus. » Il aurait normalement ajouté une réplique séductrice pour l’inviter à recommencer, mais il se tut. « T’as une journée bien chargée, aujourd’hui ? » Question de savoir combien de temps ils avaient devant eux.

Il me remercie j'en suis contente, pour une fois que je fais quelque chose de bien car en ce moment j'ai pas l'impression d'être des plus douées. Mais c'est qu'une passe, tout va s'arranger j'en suis sûr. j'ai décidé d'être optimiste. Je suis quelque peu surprise pars sa question et c'est vrai que l'on ne connaît rien l'un de l'autre. Et pour une fois j'arrive à dire sans honte que je n'ai pas de travail. « Pour le moment je n'ai rien, mais ça ne saurait tarder, j'en suis convaincu. Et toi tu fais quoi ? » Je me dis que je n'ai sans doute rien trouvé jusque là, car je partais défaitiste, mais il ne faut pas. Ce matin j'ai envie de pendre de bonne résolution, je ne sais pas d'où ça me prend mais j'ai envie d'y croire. Enfin quelqu'un qui me comprend, enfin quelqu'un qui voit bien qu'elle à un problème. Ca me soulage d'une certaine manière, je me sens moins seule. Je souris avant d'ajouter. « Je pense qu'il faut que j'essaie de l'oublier, sinon je vais me pourrir la vie. » Ensuite, on parle de la soirée de la plage et je lui avoue que le moment passé avec lui ne m'a pas déplut. Et j'aimerais que ça se reproduise, cette fois-ci je ne fuirais pas comme une lâche. On est optimiste ! Je suis contente de savoir que ça ne lui avait pas déplut non plus, il n'a pas l'air de tenir rigueur de la manière dont j'étais partie et je trouve ça apréciable. Je bois un peu de mon capuccino avant de relever les yeux vers lui toute sourire, je passe a bon moment a discuté comme ça avec lui. « Non, non, je n'ai rien de prévue je suis libre comme l'aire aujourd'hui. » J'espère que l'on va pouvoir profiter de la matinée tous les deux.

Quand Sacha lui apprit qu’elle ne travaillait actuellement pas, Woody fut assez surpris, mais il tenta de ne rien laisser paraître. Après tout, elle n’était pas aux études, alors ça l’étonnait quand même qu’elle puisse vivre sans avoir un quelconque revenu. Bon, après, l’homme ne connaissait pas sa situation financière et dans cette ville, tout semblait possible, alors il ne posa pas davantage de questions là-dessus. De toute façon, ça ne le regardait pas non plus. « Et dans quoi aimerais-tu travailler ? » Demanda-t-il, continuant malgré tout la conversation sur ce sujet. Sacha semblait dire qu’elle était convaincue que ça ne tarderait pas, ce qui voulait aussi dire en un sens qu’elle cherchait sans forcément trouver pour le moment. Si Woody entendait parler d’un poste quelconque dans son domaine, il pourrait l’aider à trouver. Il appréciait Sacha à ce point-là. Cette dernière lui avait finalement renvoyé la question. « Euh, pas mal de trucs. J’suis principalement physiothérapeute, à ma clinique. Mais à côté j’suis aussi massothérapeute et prof’ de yoga. Ça me tient occupé. » Et puis il aimait ça.  Certains trouvaient que Woody était bien intense d’avoir ainsi trois boulots alors que son principal lui apportait suffisamment d’argent, mais le jeune homme était incapable d’être chez lui à rien faire, surtout avec sa maladie qui lui bouffait déjà des années à venir. Il voulait en profiter, vivre à fond, faire ce qu’il aimait le plus. Sacha décida que la plus sage décision par rapport à Aino était d’essayer de l’oublier, et Woody hocha la tête silencieusement. La première étape vers l’oubli était de ne plus en parler, alors il n’en parla pas plus. Constatant que la conversation coulait bien même s’il ne tentait pas ses techniques de séduction habituelles, Woody décida de sortir de sa zone de confort auprès des femmes et de demander à Sacha si elle était occupée pour aujourd’hui, ayant en tête de prolonger ce rendez-vous. « Ça te dirait qu’on fasse quelque chose ensemble ? J’sais pas, t’es plutôt plein air, musées, arts ? » La questionna-t-il, question de s’organiser un petit plan pour la journée. Si elle acceptait déjà à la base, bien sûr.

Il décide de continuer sur le sujet du travail, car il le demande dans quel domaine je voudrais travailler. Je souris avant de répondre. « De préférence j'aimerais travailler en plein aire, même si ce n'est pas une obligation. j'ai envie de faire quelques choses de mes mains, ce que je veux dire c'est que je peux pas rester toute une journée assise à un bureau, c'est pas fait pour moi. Et je pense être assez douée avec le bois et j'ai une amie qui s'occupe de la galerie d'art qui pense pouvoir exposer quelques-unes de mes statuettes, mais rien de très concret pour le moment. » Je n'essaie pas de l'impressionner, ce n'est pas dans mon genre donc je reste honnête. Ensuite, je renchérie en lui demandant ce qu'il fait lui. Je suis assez surprise, il fait pas mal de trucs et je dois avouer que je ne m'y connais pas vraiment grand-chose des domaines dans lesquels il travaille, mais ça à le mérite d'être intéressant. Je hoche de la tête en l'écoutant je ne vois pas quoi ajouter je me contente de sourire et de boire mon capuccino. « Ca à l'air intéressant. » Après ça il me demande si j'ai quelque chose de prévu pour la journée, je réponds par la négation alors il me demande si ça me dit de faire quelque chose après. Evidement que oui ! Je souris. « Pourquoi pas ? Je suis plutôt plein air, mais si tu as une idée je suis preneuse. » Je suis pas difficile tant qu'il ne me demande pas de faire une activité sportive trop fatigante ça me va.

Ce fut avec grande surprise que Woody apprit de Sacha qu’elle était une artiste, en quelque sorte, qui travaillait avec le bois. C’était le genre d’information qu’il ne se donnait jamais la peine d’apprendre d’une femme quand il ne faisait que la séduire. Maintenant qu’il se permettait de poser des questions, de s’intéresser à elle, Woody découvrait une toute autre facette de la jeune femme. Bien plus qu’un beau visage. « Oh, tu dois parler d’Ally ? » Demanda Woody, qui ne connaissait qu’elle qui détenait une galerie d’art, et comme elles avaient à peu près le même âge, ça faisait bien du sens. Bon, il espérait seulement qu’Ally ne raconterait pas trop de trucs négatifs à propos de lui, parce que la connaissant elle était bien capable de le rabaisser dans le temps de le dire. Il désirait un nouveau départ, avec Sacha, pas qu’on le remette de force dans son moule. « T’as déjà quelques statuettes de faites ? » Demanda-t-il, intéressé à voir ce qu’elle faisait de ses mains. « Si t’es aussi douée avec tes mains et le bois, j’te verrais ébéniste, ou un truc dans le genre. » Lança Woody avec un sourire. Il y avait déjà des ébénistes à Bowen, mais si elle arrivait à se faire une bonne réputation, ça pouvait bien fonctionner. Woody parla à son tour de ses différents emplois, et hocha la tête quand Sacha lui dit que ça avait l’air intéressant. Ça l’était, mais il n’ajouta rien de plus, préférant lui parler de sa planification de la journée. « On pourrait aller faire une randonnée sur une des îles pas loin, en s’y rendant en voilier, même, si t'as envie ! » Woody était bénévole au centre nautique depuis quelques années, alors il savait comment manier la plupart des embarcations nautiques. « Les plages y sont plus tranquilles aussi. » Mentionna le jeune homme. Ça faisait sortie très romantique, ça, mais si Sacha acceptait, Woody serait ravi, lui.

Je suis surprise d'entendre le nom d'Ally sortir de sa bouche, mais je ne devrais pas, la ville n'est pas si grande que ça donc il est normal de connaître les mêmes personne. Je lui souris en répondant. « Oui c'est elle, vous êtes amis ? » Et je suis contente de voir qu'il s'intéresse à ce que je dis, car il renchérit en me demandant si j'ai déjà des statuettes de prête. je hoche de la tête toute en lui répondant. « Oui j'en ai quelques-unes à lui montrer, j'en ai pas avec moi par contre. » Je réfléchis quelque seconde, avant se me rappeler quelque chose. Je sors les clefs de ma poche, c'est vrai que mon porte-clef est une petite statuette d'ours. « Finalment j'ai celle-ci, elle est un peu abîmée a force de traîner dans ma poche mais c'est tout ce que j'ai sur moi. » Je la regarde, j'ai fait cette statuette il y a quelques années, c'était l'une de mes premières donc elle n'est pas aussi bien finit que celles que je fais en ce moment, mais elle reste tout de même assez réaliste. Et quand il me dit que je pourrais faire ébéniste je me sens bête de ne pas avoir eu l'idée avant ! En plus ce que je fais est typique de ma région d'origine donc je pourrais me démarquer des autres !  Pourquoi je n'y ai pas pensé avant, ça m'aurait évité bien des galère. Quoique, ce ne sont pas des meuble que je fais, mais je pourrais ouvrir une petite boutique où je vendrais mes statuettes, mais je pourrais aussi m'essayer à faire des choses plus grandes. Je serait pas ébéniste à proprement parler mais l'idée me plaît. « C'est pas bête, merci pour l'idée, je pense que je vais sérieusement y penser. » Dis-je en m'imaginant déjà passé mes journées dans un atelier. Une randonnée sur une île ? J'aime l'idée, je suis sûr que ça doit être agréable. Mais l'idée d'y aller en voilier me rasure pas des masses, je n'ai pas vraiment le pied marin. Mais je pense pouvoir le supporter, tant que je ne tente rien d'extraordinaire je ne devrais pas glisser et tomber a l'eau non? Et je ne sais pas vraiment ce qu'il cherche à me faire passer comme message en me disant que les plages y sont plus tranquille, car je me souviens encore de comment ça a finis la dernière fois que l'on c'est retrouvé sur une plage tous les deux. Mais oublions, on parle d'une simple promenade et  bateau et d'une randonnée. « Oui c'est une bonne idée, mais je suis pas très à l'aise en bateau donc je risque pas d'être d'une grande aide. » Dis-je avec le sourire.

Il aurait peut-être dû se taire plutôt que de parler d’Ally, sachant à quel point la situation entre eux était venimeuse. Bien des gens n’aimaient plus beaucoup Woody dans cette ville, mais la rousse figurait sans doute tout en haut du palmarès, et elle n’hésitait pas à lui cracher dessus à n’importe quelle occasion. Woody la laissait faire, essayant de ne pas embarquer dans son petit jeu même si parfois l’envie était trop forte, lui qui ne disait jamais non à une bagarre, qu’elle soit physique ou verbale. Cependant, il ignorait à quel point Sacha et Ally s’entendaient bien, alors il préférait lui donner une réponse qui la pousserait à ne pas aller chercher plus loin que ce que c’était. « Euh, une ex, plutôt. » Avoua-t-il. C’était la vérité, après tout, cependant il laissait quelques détails de côté concernant l’état actuel de leur relation. Woody changea vite de sujet en s’intéressant davantage aux créations en question de Sacha, et après réflexion, elle se rappela avoir une petite statuette accrochée à son porte-clefs. Woody le prit délicatement entre ses mains et admira le travail fait sur ce petit ours. « Wow, c’est joli ! Très joli, même. T’avais ça chez toi ? » Demanda Woody en montrant l’ours devant lui, avec un sourire, avec le redonner à sa propriétaire. Ici, ils n’avaient pas d’ours, et même si Woody avait voyagé dans des pays où il y en avait, il n’avait pu en voir. Disons que ces animaux-là ne se montraient pas souvent le bout du nez, et heureusement d’ailleurs. Woody releva alors le fait que Sacha pourrait très bien être ébéniste, vu comment elle se débrouillait avec le bois, et il fut surpris d’être le premier à le lui dire. Il était vrai que ce n’était pas un métier des plus courants, mais tout de même, le lien se faisait plutôt rapidement. S’il pouvait l’aider à se faire une petite place dans le marché du travail de cette ville, Woody en était ravi. Pour une fois qu’il disait quelque chose de bien. « Y’a pas d’quoi. Je te promets que c’est vers toi que je me tournerai quand j’aurai besoin de meubler davantage ma maison. » Affirma l’homme avec un sourire sincère. Il n’avait même pas vu ce qu’elle pouvait réellement faire de plus grand, mais il avait confiance en ses talents. Les deux adultes parlèrent finalement de la suite de la journée, et la proposition de Woody sembla plaire à Sacha. « Oh t’en fais pas, ce ne sera pas très long se rendre à l’île, et puis si le vent est de notre côté, ça devrait se faire toute en douceur. » Lui promit Woody avant de terminer son café. Ils parlèrent encore un peu, le temps que Sacha termine aussi sa consommation, et une fois cela fait ils se dirigèrent vers la plage, plus précisément le centre nautique. Le jeune homme passa au kiosque de location bien vite et revint vers Sacha, lui faisant signe de le suivre jusqu’aux voiliers, qu’il mit à l’eau avec l’aide d’un employé. « Tiens, embarque, tu peux t’asseoir confortablement, laisse-moi juste le temps de lever les voiles. » Woody monta aussi à bord et s’exécuta, hissant les voiles et les plaçant du bon côté selon la direction du vent. Il s’assit finalement à l’arrière où se trouvait la barre qui permettait de diriger le petit voilier. « C’est la première fois que tu en fais ? » Demanda-t-il avec un sourire.

Quand il répond à ma question au sujet d'Ally, je regrette de l'avoir posé. Je hoche la tête. « Ah, euh, ok » J'espère que ça ne c'est pas trop mal finit pour eux, mais au pire ça ne me regarde pas. Je souris à sa question pour savoir s'il y avait des ours chez moi. « Oui il y en a quelques-uns, mais je préférais éviter d'en croiser. » A force de passer mon temps à faire des randonné en forêt j'ai déjà eux l'occasion d'en croiser, mais de loin. On peut pas dire que j'étais tentée a l'idée de m'approcher je préférais m'éclipser. Et bon j'avais eu les bons conseils de mon père qui était guide dans la régions, il connaît la forêt comme sa poche, enfin presque. La forêt est tellement grande que l'on ne peut pas tous voir. Mais repenser a ça me rappelle de bon souvenir, quand petite mon père m'amenait en forêt pour profiter de la nature et observer les animaux. Il me manque. Mais j'oublie vite tout ça quand il me dit qu'il se tournerait vers moi si jamais il avait besoin d'un nouveau meuble. Même si je ne suis pas sûr de moi, ça me donne encore plus envie de faire mieux. Je vais essayer plein de choses. « Je compte sur toi. » Je lui souris. Ensuite, on en vient au sujet de notre sortie de la journée. Il tente de me rassurer. On discute quelque peu le temps de finir nos consomation. Après ça on ce retrouve au centre nautique. De là Woody s'occupe de nous trouver un voilier qu'il met à l'eau. Il me dit de m'installer le temps qu'il prépare les voiles. Je m'exécute et trouve un endroit où m'asseoir et m'agrippe à la première chose que je trouve pas des plus rassurées. Je veux surtout pas tomber dans l'eau. Je veux pas me ridiculiser devant lui. Quand il me demande si c'est la première fois que j'en fais je hoche de la tête. « Oui, j'ai jamais fais de voile de ma vie, la seule fois où je me suis retrouvée sur un bateau c'était un canoë sur un lac et j'ai fini à l'eau. Et on peut pas dire qu'elle était des plus chaudes. » Je fais une grimace en me souvenant de ce jour, j'avais très mal vécues cette chute, je devais avoir treize ans et depuis j'ai refusé de remonter sur un canoë. Mon père et ma mère se moque de moi quand ils reparlent de ça. J'étais pas resté longtemps dans l'eau, mais le peu de temps que j'y ai passé à largement suffit.

Fier de son coup, Woody n’ajouta rien puisque Sacha n’ajouta pas grand-chose d’autre que son acquiescement quant au fait qu’Ally était son ex. Moins il en disait, mieux il se portait. Après tout, encore une fois, ce serait lui qui aurait le mauvais rôle dans toute cette histoire et si à chaque fois les gens devaient se baser sur les préjugés à son sujet pour se faire une opinion de lui, Woody n’aurait plus d’amis. Ils passèrent à un autre sujet, celui des créations artisanales de Sacha, et quand il vit la petite statuette d’ours, l’homme ne put s’empêcher de se dire qu’il devait quand même y en avoir pas mal, en Alaska, mais il désirait quand même en avoir le cœur net. Pour lui, cet État était comme on le voyait dans le film Into the Wild, avec de la nature à profusion et très peu d’habitants, mais si ça se trouve, il y avait quelques villes assez développées. Sacha lui confirma toutefois qu’il y en avait, mais qu’elle évitait de les croiser – ce qui voulait donc dire que c’était possible de ne pas se réveiller un matin avec un ours dans sa cour. « Oui, je peux comprendre pourquoi. » Plaisanta-t-il. Après tout, rares étaient les personnes désirant à tout prix se trouve nez à nez avec ces bêtes dangereuses. Finalement, après avoir parlé de son éventuel métier et terminé leurs consommations, les deux adultes partirent en direction du centre nautique, où la mise à l’eau du voilier se fit plutôt rapidement. Une fois en mer, Woody demanda à Sacha s’il s’agissait de sa première fois, et grimaça en écoutant son anecdote. « Oh, non, ça devait pas être chaud ! » Enfin, en supposant que c’était arrivé en Alaska. « Mais ne t’inquiète pas, un voilier, c’est beaucoup plus stable qu’un canoë. Les risques qu’on renverse sont minimes, pratiquement nuls avec une température comme celle-là. » Lui assura-t-il tout en levant les yeux vers le ciel bleu, complètement dégagé. Le vent était aussi très doux, les poussant tranquillement jusqu’à destination. Woody dirigeait le voilier en regardant de temps en temps Sacha, et le reste du temps s’orientant avec le vent, cherchant du regard à s’enligner avec l’île sur laquelle il désirait les conduire. « C’est bête, on aurait dû se prévoir de quoi manger une fois là-bas. » Woody haussa les épaules. « Peut-être qu’on arrivera à trouver des fruits sauvages, comme de vrais naufragés. » Proposa-t-il en riant, même s’il doutait fortement de leurs talents à ce niveau-là. Il aurait bien aimé lui attraper un poisson avec les mains et le faire cuire au-dessus d’un feu créé par ses propres moyens, mais Woody était loin d’être assez débrouillard pour ça.