Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Hiking with Harvey. Mar 14 Juin 2016 - 21:38
Hiking with Harvey
Featuring Anna
C’était déjà la mi-juin, un mercredi. Anton s’était ‘réconcilié’ avec Anna quelques jours auparavant lorsqu’il était tombée sur elle aux urgences et qu’elle était plutôt mal en point. L’alcool l’avait fait dérapé et Anton sentait une part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé bien que cela n’était qu’indirectement. Il s’était rendu compte cette nuit-là qu’il ne s’était pas montré censé lorsqu’il avait mis en rogne la belle turque et il s’en voulait. Puis quand bien même une situation un peu compliquée lui arrivait (le fait qu’il était marié), il aimait toujours mademoiselle Inan. De plus en plus même. Il se savait très attaché à elle et par conséquent, lui avouait avoir agi comme un imbécile, pour ne pas la perdre. Comme si ne plus jamais la voir ou lui parler était l’une des pires punitions qui puissent exister. A côté du risque qu’il lui arrive quelque chose.
Le médecin avait été des plus heureux lorsqu’elle était sortie de ce taxi et l’avait embrassé avant de se blottir contre lui le temps d’un geste tendre. Sentir la jeune femme contre lui fit battre son cœur deux fois plus vite après le sprint qu’il avait fait un court temps avant pour rejoindre le taxi. Retrouver Anna, sans son regard réprobateur mais celui qui pardonne lui fit le plus grand bien. Comme un soulagement. Puis ses lèvres, elles lui avaient aussi manqué. Tout d’elle.
Evidemment que dès qu’il avait fini sa garde, la première chose qu’il avait fait le lendemain matin était de prendre une douche, se changer et d’aller directement chez Anna, lui apporter un petit déjeuner à partager avec elle. La belle devait quand même se reposer et récupérer de sa nuit intense. Toujours précautionneux et attentif aux besoins de cette dernière, le pédiatre l’avait donc laissé aux alentours de midi. N’allez pas croire qu’ils étaient collés 24h/24. Puis ses affaires ‘privées’ étaient encore sur le feu donc il ne pouvait de toutes façons par rester trop longtemps chez elle.
Entre ça et le travail, ils ne s’étaient vus qu’une fois de plus cette même semaine.
Aujourd’hui, c’était mercredi 15 juin, le jour J pour ôter les deux fils. La cicatrice avait du se faire, il allait falloir l’entretenir un peu pour atténuer la marque bien que cela restait ‘relativement’ discret à la base. Anton venait donc de couper ce qui avait permis de maintenir la plaie fermée. Il tendit ensuite à Anna une crème cicatrisante qu’elle devrait appliquer assidument de façon quotidienne pendant 1 mois. Il ne put s’empêcher de lui sourire une fois qu’il avait terminé ‘sa mission’ et de remonter sa main sur la cuisse de cette dernier pour rapprocher son corps du sien et l’embrasser. « Jamais je ne m’en lasserais » dit-il avant de réouvrir les yeux et de contempler celle qu’il était heureux de retrouver. Bon c’était légèrement différent qu’auparavant mais, elle commençait à lui refaire un peu confiance et il lui avait promis que dès qu’il le pourrait, il lui expliquerait tout. Ce n’était qu’une question de temps. Mais il avait bien compris qu’elle était prête à attendre. Plutôt que de ramener ce sujet à l’origine de leur dispute sur la table, il fit d’un ton enjoué « Bon, j’ai tout l’après-midi de libre… comment ça s’annonce pour toi ? ça te dirait qu’on passe un peu de temps ensemble ? ».
Clairement il espérait qu’elle accepte, ce qu’elle fit visiblement. Il réfléchit que brièvement à ce qu’il pouvait lui proposer « Je pense qu’il n’y a aucune contre-indication médicale à ce que tu marches… un tour à Mullers Lagoon, t’es partante ? ». Mullers Lagoon, c’était un immense park à l’orée de la ville, permettant à ceux qui aimaient marcher de faire une randonnée sympa et comme récompense, il y avait un point de vue un peu dans les hauteurs, sur la ville. Puis il y avait un lac immense également. C’était un endroit idéal pour profiter du soleil, se détendre en étant un peu à l’écart du bruit de la ville. Des gens louaient même des vélos dans ce parc. Puis, Anton savait qu’il y avait un type avec son camion à glace, il faisait les meilleures de la ville…. Pourquoi pas en guise de rafraichissement… le principal étant qu’il pouvait passer du temps avec Anna.
C’est pourquoi il suggéra qu’ils aillent mettre une tenue adaptée et offrit de proposer à l’animatrice de passer chez elle puis chez lui pour qu’ils arborent ne serait-ce qu’une bonne paire de baskets. Si tôt dit, si tôt fait. Après un passage chez la jeune femme, ils s’arrêtèrent chez Anton. Il avait loué un appartement plus petit que celui dans lequel il était l’année précédente car tout c’était fait à l’improviste (son arrivée en Mai 2016) et il ignorait pour combien de temps il serait en Australie. Donc cet appartement lui convenait. Puis il avait fait connaissance avec deux de ses voisins dont l’un d’eux qui était une femme ayant un chien. Un très beau Berger Australien âgé de 1 an et demi seulement. Dans l’ensemble obéissant parfois un peu fougueux et aimant jouer et se dépenser. La propriétaire du chien avait demandé une fois ou deux à Anton depuis qu’il était là d’emmener son chien faire un tour pour la dépanner lorsqu’il le pouvait et il s’était pris au jeu. Il adorait les animaux et courir alors pourquoi pas.
Dans l’appartement d’Anton, le grand brun passait donc un pantalon trois-quart, un T-shirt avec un sweat shirt sur les épaules et enfilait une paire de baskets. Il n’avait pas énormément décoré les lieux, mais songeait à mettre une photo ou deux lorsqu’il y penserait. Lorsqu’ils arrivèrent vers sa porte d’entrée pour quitter les lieux, on entendait déjà aboyer. Ils sortirent et la, la voisine de pallier fit de même pour croiser Anton « Ah Anton, je suis contente de te croiser, comment vas-tu ? Bonjour Madame » dit-elle s’adressant à Anna par la suite. Le médecin expliqua qu’il avait son après-midi et qu’il partait à Mullers Lagoon. La voisine se sentit subitement gênée mais sauta tout de même sur l’occasion. Elle avait un boulot monstre ce jour là et n’avait vraiment pas le temps d’emmener son chien se promener, du coup, elle demanda au jeune couple si cela les dérangerait de prendre Harvey avec eux… « Vous n’avez pas besoin de le garder trop longtemps. Je me doute bien que vous avez des projets et un chien c’est parfois encombrant… mais vraiment ça m’ôterait une épine du pied si vous pouviez l’emmener faire un tour.. je suis vraiment désolée de vous embêter avec ça mais je dois filer au boulot je suis déjà en retard en plus…. Je vous promets de vous rendre service en retour ». Harvey était encore en train d’aboyer sentant l’heure de la promenade arriver.
Anton préféra regarder Anna et attendre de connaître son avis plutôt que de lui imposer la présence d’un chien.
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Mer 15 Juin 2016 - 16:47
Ça a été très difficile pour Anna ces dernières semaines. Elle qui n'avait encore jamais été amoureuse vivait intensément sa relation avec Anton, que ce soit les bonheurs ou les disputes et mésententes. Et ces derniers temps, elle était déçue et en colère par l'attitude du pédiatre. Elle était persuadée qu'il lui mentait sur les raisons de sa venue à Bowen et elle était déçue de voir qu'il n'avait pas cherché à la contacter plus que ça. Elle n'imagine pas ce qu'il peut bien cacher, mais en le revoyant quelques jours plus tôt, elle a décidé d'accepter de ne pas tout savoir. Il s'est excusé d'avoir menti, lui a avoué qu'il s'en voulait d'être à l'origine de ses souffrances, et elle n'a pas pu résister à l'envie de le serrer dans ses bras et de l'embrasser avant de lui dire, pour la toute première fois, qu'elle l'aime. Une fois seule, elle s'est sentie terriblement soulagée de ne plus avoir ce poids de la colère sur le coeur, et d'avoir pu se blottir contre lui. Mais en arrivant chez elle, elle n'a pu que se jeter dans son lit, et dormir. Elle a juste eu le temps de se mettre en pyjama et de se démaquiller. Quand Anton, dès le lendemain, est venu la réveiller avec un petit déjeuner, elle s'est sentie heureuse, tout simplement.
Son regard a un peu changé sur lui cependant. Elle s'est rendue compte que, même s'il ne le souhaite pas forcément, il est très capable de lui faire beaucoup de mal. Elle s'est rendue compte qu'il n'est pas si parfait qu'elle l'aurait cru, et forcément ça change certaines choses. Elle garde en tête qu'il a décidé de taire certaines choses alors qu'elle s'est ouverte totalement à lui et qu'elle s'est jetée à bras le corps dans leur relation. Elle comprends qu'il puisse avoir de temps, mais du temps pour quoi ? Le côté curieux de la jeune femme n'est pas vraiment au repos avec tout ça, mais elle tait ses questions pour le moment, car elle est bien trop heureuse de le retrouver.
D'ailleurs, le jour de retirer ses points est arrivé, et c'est avec le sourire qu'elle arrive à l'hôpital pour retrouver Anton. Il l'examine et lui retire les points avant de l'embrasser tendrement, sa douce main posée sur la cuisse. Quand il lui dit ne jamais s'en lasser, elle sourit à nouveau.
Ne m'en parle pas ! Répond-t-elle en lui volant à son tour un petit baiser. Il lui propose de passer l'après midi ensemble, et elle doit dire qu'elle en est ravie. Depuis qu'ils se sont retrouvés, ils n'ont pu passer que de cours instants ensemble, car il devait soit partir travailler (ou elle) soit il avait "des trucs à régler". En lien avec son secret évidemment. Elle aimerait tellement connaître ce qu'il se passe dans sa vie, et pourquoi pas l'aider à traverser les épreuves, mais elle ne peut rien faire s'il ne s'ouvre pas à elle. Malheureusement, elle se sent un peu mise à l'écart de sa vie, et ça l'attriste. Mais elle lui a dit qu'elle attendrait, alors elle le fera. Elle n'a qu'une parole. Quand il lui propose une balade au parc, elle dit :
Attends que je réfléchisse... Elle prend un air pensif, et ajoute, amusée : Je pense pouvoir me libérer !
Les voilà donc partis main dans la main en direction de leurs appartements respectifs. D'abord chez elle puis chez lui, afin d'enfiler des tenues et des chaussures confortables. Anna vêt un débardeur de couleur crème et un pantalon et des tennis blancs. Elle prend quand même une veste au cas où qu'elle pose sur ses épaules. Quand c'est au tour d'aller chez Anton, elle l'observe s'activer, et remarque que, cette fois, il a pris un appartement moins spacieux que la dernière fois qu'il était à Bowen. Est-ce parce qu'il n'a plus à s'occuper de la petite Kelsie ou est-ce parce qu'il a dû revenir en vitesse ? Elle espère que ça sera la première option, déjà parce qu'elle n'a pas envie de chercher à savoir, mais aussi parce qu'elle souhaite que rien de grave ne lui arrive vraiment. Bref, quand ils sortent pour finalement se retrouver sur le palier de son appartement, une jeune femme avec un chien interpelle le jeune homme et lui demande mi-gênée mi-soulagée d'aller promener son chien. Quand la femme la salue, Anna fait de même dans un sourire. Elle meurt d'envie d'aller caresser le chien mais elle n'ose pas. Seulement, ce n'est pas elle qui décide finalement, puisque le chien vient lui lécher la main. Amusée, Ann' s'accroupit et caresse le chien avec une joie apparente.
Que tu es beau ! Dit-elle en lui secouant les oreilles pour l'embêter. Et puis, se tournant vers Anton qui l'observer, elle dit : Ça ne me dérange pas de l'emmener. J'ai toujours aimé les chiens. Elle se lève finalement et dit à la voisine : Il est vraiment adorable.
Anton n'étant pas contre lui non plus, alors les deux jeunes gens se dirigent vers le parc. Une fois arrivés sur place, ils décident de lâcher la laisse de Harvey, le chien, et de marcher. Anna prend la main d'Anton dans la sienne et lui sourit.
Ça me fait plaisir de te retrouver. Tu m'as manqué.
Elle ne peut pas s'empêcher d'être honnête. Il lui a vraiment énormément manqué, son côté protecteur et prévenant, sa gentillesse et sa masculinité. Bref, il lui a manqué, même s'il l'a déçue et qu'elle s'est rendue compte qu'il n'est pas si parfait que ça. Quelque part c'est assez rassurant de se dire qu'il ne l'est pas, car ça serait une sacré pression à gérer. Elle aussi se devrait d'être parfaite, mais là, elle peut vraiment être elle même, comme elle l'a été jusqu'à maintenant finalement, car elle s'est toujours dit que si on devait l'apprécier, ça devrait être pour elle, non pas pour une image qu'elle donnerait. Et Anton est vraiment attaché à elle, car il a eu le courage de s'excuser, et d'être enfin sincère avec elle. Seulement, elle ne sait pas vraiment quoi dire à cet instant. Elle a envie qu'il lui parle de sa vie, de ce qu'il se passe de son côté, mais ce secret qu'il garde pour lui semble être au centre de tout ça, alors elle n'ose poser aucune question. Elle se contente de marcher main dans la main avec lui.
Invité
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Mer 15 Juin 2016 - 17:33
Hiking with Harvey
Featuring Anna
Anton était différent, c’était certain. Parce qu’il ne se sentait pas de se lâcher totalement et de s’ouvrir à Anna. Pas forcément compréhensible sachant qu’elle lui avait dévoilé son histoire compliquée avec sa famille. Mais le pédiatre préférait parler de choses qu’il maitrisait. Une fois qu’il connaitrait les tenants et les aboutissants. Finalement, c’était dans un objectif premier de ne pas mêler la femme qu’il aimait à ça puis de lui éviter de souffrir ou de s’inquiéter de trop. Car si elle était menée à savoir qu’il était ‘marié’ … soyons réaliste une seconde, ça n’annoncerait rien de bon. Il se savait pas parfait mais rater de telles choses à ce point là, c’en était effarant. Anna méritait mieux que lui finalement, mais pour profiter du simple bonheur de se retrouver, le médecin épargnait à la jeune femme ces détails. Puis régler les problèmes, dans sa nature, c’était quelque chose qui se faisait seul. Il avait du mal à révéler ouvertement qu’il faisait face à quelconque difficulté et se faire aider ou juger étaient deux choses qu’il évitait également. Alors peut-être que ça n’arrangeait rien, sûrement même mais c’était son mode de fonctionnement depuis des années.
Sur le pallier, ils rencontrèrent donc la voisine qui n’osait pas trop mais finalement demanda un service. Celui de s’occuper quelques temps de son chien, Harvey. Un jeune berger australien. Il obéissait de façon générale et Anton avait pu tester son autorité sur l’animal lors de deux promenades précédentes. La première n’avait pas été concluante mais la seconde montrait des améliorations. Harvey obéissait 80% du temps au Docteur. La propriétaire de l’animal remercia le jeune couple avant de donner la laisse à Anna qui était déjà en train de caresser le chien. Une vraie crème celui-là. A peine dans les escaliers, l’animal tirait déjà, une boule d’énergie qui leur donnerait du fil à retordre. « Tu me dis si tu veux que je le tienne, oh Harvey, doucement… » disait le grand brun avant qu’ils regagnent la voiture pour rejoindre le parc.
Une fois sur les lieux, la première chose qu’ils firent fut de lâcher le chien pour lui donner un peu de liberté. Il fallait toutefois garder un œil sur lui afin qu’il ne s’éloigne pas trop et le rappeler à l’ordre au besoin. Puis jouer avec lui bien sûr. Seuls à seuls, le Londonien sentait que la belle était un peu contrariée mais essayait de tout faire pour qu’ils passent un bon moment. Evidemment que le fait qu’il ne lui fasse pas part de toute cette histoire privée devait l’embêter mais c’était un choix fait par le pédiatre. Choix qu’elle semblait se forcer à respecter. Seul lui pouvait emmener le sujet sur la table lorsqu’il estimerait le bon moment venu. Alors l’unique chose à faire était de ne pas évoquer cela. Il lui offrit un sourire avant de lui déposer un baiser sur la tempe avant de s’éloigner de quelques centimètres pour reprendre la marche, main dans la main.
« Je suis soulagé que tu prennes les choses comme ça. Et je te remercie d’accepter ce que je t’ai demandé. Ce n’est pas facile, mais vraiment, c’est important que je puisse régler les choses par moi-même ». Il regarda autour et voyait encore Harvey dans son champ de vision. Ce dernier s’était mis à jouer avec un autre chien croisé mais s’était rapidement éloigné.
« Merci aussi de ne pas avoir été contre un peu de compagnie. C’est vrai que depuis que je suis arrivé on se dépanne un peu puis on a rapidement sympathisé. Je me suis habitué à son chien et je crois que c’est réciproque…. ». Il interrompit son dialogue pour siffler Harvey. Le pédiatre était pensif, il songeait à Anna, son retour en Turquie et les retrouvailles avec sa sœur. « Comment ça se passe avec ta sœur ? Tu ne m’a pas vraiment parlé d’elle. Je n’ai pas eu l’occasion de la rencontrer avant que tu ne repartes dans ton pays mais ça se passe bien ? ». Il savait que leur père était décédé et avait appelé Anna depuis l’Angleterre lorsqu’il avait appris la nouvelle en début d’année. « J’aurais voulu être là pour te soutenir davantage. Tu penses que ça a été bénéfique au final de te rendre là-bas ? ». Par simple curiosité (dans le bon sens du terme), Anton s’intéressait à la vie de sa petite-amie et s’informait.
Le chien revenait en courant comme un fou vers le couple et sautait sur eux pour jouer avant de reprendre un peu de calme, haleter et marcher à quelques mètres d’eux.
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Jeu 16 Juin 2016 - 18:06
Comme elle l'a dit, Anna adore les chiens. Elle a le sentiment que ce sont des petites (ou grandes) boules d'amour, qu'ils sont toujours à la recherche de gestes affectueux, d'une caresse ou de jeux. Harvey semble être un gentil chien, et elle ne peut s'empêcher de le caresser et de prendre la laisse quand ils décident de partir pour le Mullers Lagoon. Il a tendance à tirer dessus mais Anna tire tout aussi fort. Amusée mais autoritaire malgré tout, elle lui tente de le calmer :
Harvey ! Shhh, doucement, on va y aller au parc. Puis quand Anton lui propose de le prendre, Anna lui sourit tendrement et répond : Non merci, tu vas voir, je sais être autoritaire quand je veux ! Et elle lui fait un clin d’œil. Le chien, comme s'il avait compris, ne tire plus sur la laisse. Ils montent tout trois dans la voiture et se rendent sur le lieu de la promenade. C'est vraiment magnifique. Anna aime bien venir courir ici, et se balader simplement. Elle avoue à Anton qu'elle est heureuse de le retrouver, et qu'il lui a manqué.
Sache juste que je suis là. Je te mentirai si je te disais que ça ne me gêne pas du tout, parce que je me sens un peu mise à l'écart de ta vie et que je me sens impuissante face à des problèmes que tu sembles rencontrer. Je pense que dans un couple, on doit s'entraider. Mais si tu n'en es pas là, je l'accepte, et je ne peux pas te forcer à tout me dire. J'espère juste que ça viendra avec le temps.
Encore une fois, Anna parle à cœur ouvert. Vous l'aurez compris, pour elle la sincérité est primordiale, et elle ne veut pas mentir à Anton, surtout pas à lui. Quand il lui parle de sa voisine, Anna, amusée, taquine Anton :
Tant que vous n'avez que des relations de voisinage, ça me va !
Elle lui donne un léger coup d'épaule pour rigoler et l'entend siffler Harvey qui tourne la tête et revient un peu vers eux. Finalement, Anton interroge Anna sur sa sœur, et sur son retour en Turquie. Etant donné qu'ils ne se sont pas vus depuis, elle n'a pas pu lui parler de tout ce qu'il s'y est passé. Alors elle tente de le faire maintenant :
Ayda est vraiment quelqu'un de bien et de motivée. Elle me fait vraiment penser à moi quand je suis arrivée à Bowen. Réservée mais avec une envie folle de découvrir une vie différente. Elle s'est installée ici, je ne sais pas pour combien de temps, mais elle refuse que je l'aide trop, elle veut s'en sortir seule.
Anna baisse les yeux et sourit. Elle est vraiment fière de sa sœur qui a le mental qu'il faut pour s'adapter à cette vie australienne. Ann' n'imaginait pas qu'elle avait ce caractère débrouillard, cette envie de faire les choses par elle-même, mais elle pense que c'est une merveilleuse qualité.
Et puis pour mon voyage, comme je te l'ai dit rapidement au téléphone, ça s'est mieux passé que ce que je croyais, c'est un tout autre mode de vie qu'ici mais les habitudes me sont vite revenues et mon père avait vraiment réfléchi à ma situation. Il s'est excusé Anton, tu te rends compte ?
Invité
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Ven 17 Juin 2016 - 14:03
Hiking with Harvey
Featuring Anna
L’anglais était lui aussi ravi de se promener avec Anna. La retrouver, presque comme avant. Une des qualités principales de la jeune femme était l’honnêteté. Elle préférait lui dire ouvertement ce qu’elle avait sur le cœur plutôt que de laisser pourrir une situation, la tracasser jusqu’à la rendre malade. Enfin, malade, ce n’était peut-être pas le cas dans les circonstances actuelles, en tout cas, elle n’hésitait pas à faire savoir à Anton qu’elle se sentait mise à l’écart. Ne pas la tenir informée de ce qui se passait dans sa vie n’était pas aisé. Bien sûr que s’il estimait judicieux de lui en parler, il le ferait mais par principe, il préférait lui épargner le pétrin dans lequel il était. Si les soucis avaient été différents, il l’aurait probablement tenu informée.
Il joua donc la carte de l’honnêteté sur ce coup là à son tour « Merci. Et je te promets que je ne t’aurais pas mis à l’écart si ça n’en valait pas la peine. Je sais très bien que je peux compter sur toi, ce n’est pas la question. Je pourrai en parler plus tard, peut-être » glissa t-il espérant ne pas l’inquiéter davantage avec ses propos.
L’affirmation de Anna quant à l’entente qu’il y avait entre Anton et sa nouvelle voisine le fit sourire « … madame serait-elle un peu jalouse ? » riant doucement il profita du coup d’épaule pour l’attraper d’un bras et la rapprocher de lui en passant son bras derrière ses épaules et la maintenir contre lui « Je te rassure, tu n’as aucune crainte à avoir. Nous sommes juste voisins, c’est tout ».
Pour changer le sujet de discussion, Anton aborda celui de la Turquie. Anna y était allée peu de temps après qu’il eut quitté l’Australie, il l’avait brièvement eu au téléphone lorsqu’elle s’y trouvait mais pas depuis qu’elle était partie. Bien qu’elle devait le rejoindre à Londres, ceci ne s’était pas fait et ils n’avaient donc pas vraiment parlé de tout ça depuis. Ayda était une personne qu’il aimerait rencontrer et entendre parler d’elle confirmait ce souhait. Connaître un membre de la famille de Anna permettait d’en savoir plus sur cette dernière indirectement, son environnement. Lorsqu’on est en couple avec une personne, il est important aussi de s’intéresser à l’entourage amical et familial de cette personne. « Oh vraiment ?! Tu penses qu’elle accepterait que l’on se rencontre ? Je ne sais pas tu pourrais me la présenter qu’en dis-tu ? Je ne veux rien forcer mais, ça me ferait plaisir d’apprendre à connaître ta famille ».
Le médecin voyait que Anna avait de l’affection pour sa jeune sœur, leur relation était au beau fixe. Puis elle poursuivi sur la relation avec son père. C’était étonnant d’entendre de la part de l’animatrice que son père, ancré dans des traditions familiales très lourdes et l’ayant fait souffrir dans le passé la forçant ainsi à fuir les siens, ait admis avoir eu tort. Mademoiselle Inan était tout sauf rassurée de retrouver son père. Elle le craignait plus qu’autre chose et lui en voulait pour ce qu’il avait fait. « C’est une bonne chose non ? Tu dois te sentir plus légère à présent. Plus de rancœur ? Je crois qu’il a du se rendre compte de ses erreurs en te voyant. Clairement, comme je te l’avais dit l’année dernière, tu es une ravissante femme, forte et épanouie ». Enfermée dans un mariage qu’elle ne souhaitait pas, la jolie turque aurait pu échapper à ce qu’on appelle le bonheur.
Gardant un œil sur Harvey, le docteur rappela l’animal à l’ordre alors qu’il s’éloignait de nouveau. Ils arrivèrent à un endroit du parc qui était un chemin en côte, menant dans de plus grosses roches. « Ah, je crois qu’on va devoir faire un peu de sport… » dit-il en voyant l’inclinaison du chemin qui les attendait. Cela leur pris bien une quinzaine voire vingtaine de minutes pendant lesquelles ils durent se concentrer sur l’effort à faire. « La vue sera payante arrivés au bout » dit-il à la belle brunette. Et il s’est avéré qu’il avait raison. Ils sont ainsi arrivés à un endroit qui menait à un point de vue, celui qui surplombait une partie du parc, d’où on pouvait voir le grand lac. « Regarde comme c’est beau » souffla t-il en s’arrêtant et observant la vue.
Les grosses roches plates permettaient de s’y adosser, alors forcément, l’Anglais saisi doucement l’avant-bras de Anna pour la laisser devant lui mais contre lui et il l’enlaça tendrement. « Je veux vraiment que tu saches que, quand bien même ne pas tout savoir te fait un peu de peine, je t’aime Anna Inan. Pour rien au monde je ne voudrais que tu sois malheureuse par ma faute ». Il profitait juste de l’instant présent. D’ailleurs, avoir un peu d’intimité avec la belle lui donna quelques idées car il la tenait a présent par les hanches et glissa ses mains sous le débardeur qu’elle portait pour venir caresser son ventre et ceci accompagné de baisers qu’il déposait dans le cou de cette dernière. Il lui chuchota alors « Si l’on était rien que tous les deux dans un coin tranquille, j’aurais bien du mal à te résister…. ». Ses lèvres s’accaparèrent de celles de Anna alors qu’on entendait des gens s’exclamer comme s’ils râlaient après quelqu’un ou quelque chose. Cela sorti le médecin de sa bulle (bulle dans laquelle il serait bien resté plus longtemps) pour qu’il tourna la tête vers l’endroit d’où venaient les ‘cris’. « Mince, où est Harvey ? Je crois qu’on devrait aller le chercher ! ». Le chien avait déjà une fois, lors d’une précédente balade, piqué du jambon que des gens avaient disposés sur une natte de pic-nique en extérieur et ce souvenir revint en mémoire d’Anton qui se disait que Harvey était très doué pour chiper des choses, un vrai gourmand ce chien.
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Sam 18 Juin 2016 - 17:11
Anna n'avait jamais eu de petit-ami avant Anton, mais elle a une idée de ce que doit être cette vie à deux bien arrêtée. Pour elle, l'honnêteté est primordiale. Bien sûr, chacun doit pouvoir garder un jardin secret, des choses bien à lui, mais en ce qui concerne les événement essentiels de la vie, des problèmes importants, on doit pouvoir partager, vivre les choses à deux. Seulement, elle ne peut pas forcer Anton à lui parler. Elle estime que s'il n'en est pas encore là, elle doit le respecter. Et puis il lui a tellement manqué ces dernières semaines qu'elle est prête à faire cette concession, non sans lui en parler évidemment. La réponse du jeune homme la rassure, même si le "peut-être" qu'il emploie quand il dit qu'il lui parlera de ses problèmes la dérange. Elle aimerait pouvoir être sûre qu'elle n'attend pas pour rien. Elle voudrait la garantie qu'un jour Anton lui parlera librement de tout ce qu'il vit d'important sans avoir peur d'un jugement ou autre. Mais Anna sait pertinemment que la vie n'est pas si simple et que rien n'est garanti. Elle regrette juste qu'il ne lui fasse aucune promesse sur l'avenir.
La conversation se dirige ensuite sur la relation de voisinage qu'entretient Anton avec une gentille voisine. Pour rire, Anna le taquine en soulignant que tant qu'ils ne sont que voisins ça ne la dérange pas. Il lui demande sur le même ton si elle est jalouse et profite du petit coup d'épaule de la jeune femme pour l'enlacer sans cesser de marcher. Ann' sourit et répond :
Bien sûr que je suis jalouse ! Tu comptes trop pour que je te laisse partir avec une autre !
Bien sûr, l'animatrice n'imagine pas qu'il est en vérité déjà marié et que, finalement, il est déjà avec une autre. Il y a fort à parier que si elle l'avait su, cet après-midi n'aurait pas été aussi bon enfant. Mais elle n'en sait rien et elle a fait le choix qu'elle se contenterait de ne rien savoir. Finalement, Anton la rassure sur ses relations avec sa voisine, et lui pose des questions concernant sa sœur et son retour en Turquie. Anna lui parle d'Ayda et de la femme qu'elle est devenue, forte et fragile à fois, un peu comme elle était elle-même en arrivant en Australie. Anton demande à Anna une nouvelle preuve d'engagement en parlant de rencontrer Ayda, alors qu'il ne semble pas vouloir en faire de même. Sur le coup, Anna baisse le regard le temps d'une demi-seconde, réfléchissant à toute allure. D'un côté, Ayda a déjà entendu parler d'Anton, évidemment, mais Anna est-elle prête à faire ce geste ? Est-elle prête à s'engager sur cette voie alors que lui-même met un frein à leur relation en taisant une part importante de sa vie ? Sur le coup, elle a un peu le sentiment que tout va dans un seul sens, qu'il lui en demande plus qu'il n'offre, et ça dérange un peu la jeune femme. Pour autant, elle ne voit pas pourquoi elle empêcherait sa soeur de le rencontrer. Elle ne se sent juste pas l'envie de forcer les choses. Alors pour rester dans le vague elle répond :
Oui, pourquoi pas, on verra ça.
Elle ne dit pas non, car d'un côté elle veut que tous ses proches sachent qu'elle fréquente Anton, mais elle n'éprouve pas non plus un enthousiasme exaltant. Comme elle dit, ils verront ça. Anna commence ensuite à raconter son retour en Turquie, son étonnante facilité à se réhabituer aux règles mais aussi les surprenantes excuses de son père. Anton semble avoir compris ce qu'il s'est passé dans l'esprit de son père, même si Anna a encore du mal à le comprendre. Quand le jeune homme la complimente, elle sourit et dit :
Merci Anton. Il m'a expliqué qu'il aurait dû se demander pourquoi j'avais fui au lieu de m'ignorer, et qu'il le regrettait aujourd'hui. Au début, j'ai cru qu'il était devenu fou, que la maladie lui faisait perdre la tête mais il n'avait pas réellement changé, c'était toujours un homme fort de caractère avec des idées bien arrêtées, mais il a fait ce pas vers moi et c'était merveilleux.
Anna marque une pause, et regarde dans le vague pendant quelques secondes, se remémorant les mots de son défunt père. Ces mots qu'elle n'aurait jamais cru entendre. Le revirement de son père ne s'est d'ailleurs pas arrêté là, et la raison pour laquelle il avait fait venir Anna en Turquie était bien plus que ça, mais la jeune femme décide de taire cette partie. Elle préfère garder pour elle ce que son père lui aura dit et offert, car ça n'appartient qu'à elle.
Finalement, les amoureux doivent grimper un peu sur le chemin emprunté pour atteindre un magnifique point de vue. Anton souligne le fait qu'ils vont devoir faire du sport et Anna sourit en disant : Aucun problème. Comme il le sait déjà, faire de la randonnée ne la gêne absolument pas, bien au contraire. Ils mettent un moment à attendre le point de vue, mais ce qu'ils découvrent sous leurs yeux est bien loin d'être décevant. Au contraire, c'est juste majestueux. Prenant position devant Anton et se posant tout contre lui, la jeune femme admire la vue sans un mot, heureuse d'être avec lui à cet instant, dans ses bras. Quand il avoue l'aimer et ne jamais vouloir lui faire de mal, elle se sent à la fois légère et triste. Légère car savoir que ce qu'elle ressent est réciproque n'a vraiment pas de prix, mais triste aussi car malheureusement, du mal il lui en fait. Bien moins qu'en lui mentant comme il l'avait fait, mais son attitude distante vis à vis de ses problèmes personnels la rend malheureuse.
Cependant, quand il passe sa main sous son débardeur, elle sourit et apprécie le frisson qui lui parcours le corps. Les baisers qu'il lui offre dans le cou tout comme les mots qu'il prononce la font chavirer. Cette proximité lui avait vraiment beaucoup manqué. Elle tourne la tête pour l'embrasser tendrement et avec passion et se retourne totalement pour prendre son visage entre ses mains et coller son corps contre le sien. Malheureusement, ce moment est très vite interrompu par des cris et des personnes s'exclamant fort. A cet instant, Anna avait complètement oublié Harvey, tout comme elle avait oublié le reste du monde, mais aux mots d'Anton, tout lui revient en tête. Oh mince, dit-elle, je pense que tu as raison.
Se séparant à contre-cœur du jeune-homme, elle part en direction des cris. Heureusement, ils n'ont pas besoin de redescendre le chemin de leur montée, car le temps qu'ils arrivent, le chien aurait eu le temps de faire de sacrés dégâts. Il leur faut "seulement" quelques minutes pour rejoindre les lieux du carnage. Avec étonnement, Anna et Anton découvrent un lieu reculé qu'ils n'auraient jamais connu sans les cris de personnes ayant investi les lieux. Il s'agit un magnifique recoin parmi les rochers qui abrite de beaux arbres peut-être centenaires, mais aussi et surtout une source d'eau chaude. Les raisons de l'énervement général ? Harvey a décidé de prendre un bon bain en compagnie d'un jeune couple qui souhaitait un peu d'intimité. La femme est sortie de l'eau et tente de s'habiller rapidement, mais laisse entrevoir des parties de son corps qui sont censées être couvertes. Du coup, Anna, amusée par la situation, tend le bras pour cacher les yeux d'Anton et pose son regard sur l'homme qui se débattait avec le chien qui lui saute sur le jean's qu'il a enfilé. Le chien est, bien sûr, trempé et mouille alors les vêtement des amoureux surpris en pleine action. Anna ne peut réprimer un fou rire, se rappelant alors la soirée qu'Anton et elle avaient passé dans les bois avant de finir en cellule. Se reprenant difficilement elle lance un regard à Anton pour qu'il rappelle Harvey. Après tout, il doit bien plus lui obéir qu'à elle.
Invité
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Sam 18 Juin 2016 - 19:16
Hiking with Harvey
Featuring Anna
Anton sentait les marques d’affection venant de la part de Anna. Que ça soit par des paroles, ou par des gestes. Chaque fois qu’elle exprimait ce sentiment amoureux et attentionné envers le pédiatre ne le laissait certainement pas de marbre et l’enfonçait plus en raison de ce qu’il se retenait de lui dire. ça ne tenait qu’à lui mais cette vérité était à double tranchant. Soit la belle brune le prendrait bien ou du moins tolérerait la situation, se montrerait éventuellement compréhensive et tenterait de ‘faire avec’; soit elle lui en voudrait encore plus car, bien qu’il s’agissait de quelque chose qu’il venait tout juste d’apprendre au mois de Mai, il était tout de même marié depuis 7 ans. Pour beaucoup de personnes, l’institution qu’est le mariage n’est certainement pas à prendre à la légère et ne pas s’en souvenir était simplement outrageant, inacceptable. Lui même avait un respect pour la symbolique de cette union, jamais il ne se serait imaginé épouser une femme qu’il venait tout juste de rencontrer, le soir même. Certes, Scarlett avait certainement eu un certain pouvoir sur Anton qui s’était laissé charmé par cette beauté blonde, pétillante et extravertie. L’alcool y avait aussi été pour quelque chose il fallait l’avouer. D’ailleurs, il y avait à présent deux exemple des conséquences de l’alcool, les blessures physiques ou les actes signe d’engagement moral, en d’autres termes, une ‘blessure’ mais plutôt morale. ça ne réussissait ni au médecin ni à l’animatrice. Mais il ne serait pas judicieux ni brave d’accuser les verres d’alcool uniquement et de rappeler à Anna ce que ça lui avait fait faire elle aussi.
Dans le fond, il attendait presque impatiemment le jour où il pourrait être totalement transparent sur ce point et absolument tout lui dire. Finalement, en regardant à cet instant précis la situation, il ferait mieux d’être marié à Anna. Sauf que ça n’était pas le cas. Il cessa donc de remuer le couteau dans la plaie et se torturer. Il venait tout juste de (re)rencontrer Scarlett Blueberry et cette jeune femme semblait très bien, simplement ‘victime’ de cette situation, tout comme lui. Ils subissaient tous deux les conséquences de quelque chose d’irréfléchi datant de quelques années. Une solution devait être trouvée. Alors, quand la beauté turque lui avoua qu’il comptait beaucoup pour elle, cela lui fit intérieurement du mal car il voyait à quel point elle était attachée à lui. Plus elle l’était, plus le jour où elle saurait tout pourrait la blesser de nouveau. Comme si ce qu’il lui avait fait endurer jusqu’alors n’était que les prémices d’une réelle douleur. Il ne s’en remettrait pas si elle lui en voulait définitivement. C’était certain.
Un sourire en coin se dessina sur son visage quand elle affirma la possibilité de rencontrer un jour sa sœur. Le pédiatre tenait réellement à l’animatrice, il avait été amoureux dans sa vie, dans le passé et là, vivait exactement ces mêmes sentiments avec une certitude incontestable. C’est pour ça qu’il tentait de montrer son intérêt pour l’entourage de Anna, sa famille. Il souhaitait faire un pas en avant vers cet environnement. Se faire accepter quelque part. Il l’interrogea aussi sur son passage en Turquie auprès de son père malade dont il n’osait même pas demander l’état de santé. Etait-il toujours en vie à l’heure actuelle ? Toujours mourant ? Il ne préférait pas mettre cette question à l’ordre du jour et la laissa parler de ce qu’elle souhaitait en référence à son père. La relation entre eux avait fait un pas de géant, positivement parlant. Le pédiatre était content pour la femme qu’il aimait. Qu’elle ne soit plus écrasée comme elle l’avait été ou considérée comme la pire des traitres.
La marche se poursuivie, impliquant un peu de sport pour atteindre un des points en altitude. Le dénivelé était conséquent mais la récompense était à la hauteur. Ils avaient une superbe vue surplombant le parc, du moins une partie. De là, ils étaient moins vus qu’ils ne pouvaient voir. C’est d’ailleurs à cette occasion que Anton profita d’être vraiment seul et isolé avec sa belle pour la cajoler un peu, lui démontrer une nouvelle fois son amour pour elle et son désir d’elle. Ils n’avaient pas partagé de moments complètement à eux depuis qu’il avait remis les pieds à Bowen. Et la dernière fois qu’ils s’étaient vus, en chair et en os, datait de décembre 2015. La relation à distance ça allait un moment mais tenir comme ça des mois et des mois devenait difficile. Alors oui, amoureusement, il profitait de mademoiselle Inan qui lui rendit d’ailleurs un baiser passionné et calait son corps contre celui du pédiatre. Evidemment que cet élan lui donna envie d’aller plus loin et d’ailleurs, il l’embrassait fougueusement aussi en laissant des caresses se propager dans le bas de son dos et glisser sur ses fesses mais ils furent (évidemment) interrompus par les aboiements de Harvey. Bon sang ce chien. Ils n’auraient pas de moment de répit suffisamment longtemps avec un chien dans les parages.
Il suivit donc les pas de la brunette qui se précipitait vers un endroit un peu reculé mais toujours sur les hauteurs. A plusieurs mètres, ils se trouvaient dans une partie de forêt avec des arbres d’une taille impressionnante. Que ça soit des Eucalyptus ou des Séquoias géants. Magnifiques arbres qui, un peu plus loin derrière eux, cachaient un point d’eau duquel des gens venaient de s’extraire. L’homme enfilait déjà un pantalon et Harvey aboyait dessus pour jouer après s’être secoué. Il était trempé. Quant à la jeune femme vêtue de son plus simple appareil… elle regagnait vite le tas de vêtements posés à quelques pas de l’homme. Une main vint masquer les yeux du pédiatre qui profitait (jusqu’alors) du spectacle. Il décala la tête afin de mieux voir mais la bonne femme avait eu le temps de se revêtir. Il fronça les sourcils en regardant Anna l’air de dire ‘Eh, ‘j’ai pas eu le temps de voir et maintenant c’est trop tard !’. Mais il se doutait bien qu’elle n’aimerait que moyennement qu’il se rince l’œil et qui plus est, devant elle. Peu importe, à ses yeux, la femme à plusieurs mètres d’eux n’équivalait absolument pas Anna. Elle ne lui arrivait pas à la cheville. Puis le médecin ne l’avait pas regardé plus que ça.
Acquiesçant en comprenant ce que la belle lui disait d’un simple regard, le médecin interpella le chien en sifflant. « Excusez-moi… il est d’humeur plutôt joueuse, c’est une vraie crème. J’espère qu’il ne vous à pas trop fait peur » dit-il en avançant de quelques pas alors que le chien revenait vers lui en courant comme un fou. « ça suffit Harvey, maintenant je suis obligé de t’attacher, c’est malin ». Il attacha alors le berger australien. Puis regardant le couple un peu mécontent, il demanda en taquinant « l’eau était bonne ? Il raffole de l’eau ce chien, il n’a sûrement pas pu résister… sans doute pour voler au secours de madame si elle émettait déjà des bruits suspects ». Il se doutait bien que les gens qui étaient nus là ne faisaient pas un collier de perles. « Ceci dit, sachez que nous sommes en milieu de journée et qu’il y a des enfants qui peuvent être menés à venir par ici ou des familles. Pensez-y la prochaine fois ». Désagréable ? Faiseur de morale ? Sûrement. Le médecin avait simplement désapprouvé l’attitude de ces gens. Bien que lui s’était retrouvé dans une situation similaire avec Anna, c’était en plein milieu de la nuit dans un endroit bien mieux isolé. Le sexe sur un lieu public était passible d’amende et pouvait choquer des petites âmes.
Pas gêné de ses propos, il caressa la tête de Harvey en lui disant à voix basse « bon chien mon Harvey, c’est bien ». Puis il laissa un peu de distance entre eux grâce à la laisse. « Je suis désolé, on va devoir écourter notre balade maintenant qu’il est trempé. Je dois vraiment laver Harvey et le sécher avant de le rendre à sa propriétaire sinon il va salir tout l’appartement… est-ce que tu veux bien rester avec moi quand même ? Puis on le remettrait dans son appartement et on profiterait un peu mieux… Juste nous deux… tu veux ? ». Il espérait pourquoi pas pouvoir reprendre là où ils avaient du arrêter les choses ou ne serait-ce qu’être uniquement avec la femme qui lui avait le plus manqué ces derniers mois. Aller un petit peu à une plage aussi avant la fin de journée pouvait être une option. Il lui tendit la main pour enlacer ses doigts dans les siens et reprendre le chemin inverse. « Est-ce que tu aurais une petite faim de glace par hasard ? Parce que je connais un gars qui vend des glaces dans son camion à un endroit de ce parc, ce sont les meilleures glaces que tu as certainement goûté. Un vrai délice puis… ça pourrait nous rafraîchir un peu… ».
C’est vrai que non seulement l’effort de la marche les avait fait transpirer un peu ( il n’exclu subitement pas la possibilité qu’ils se douchent de nouveau ensemble) mais également le trop bref instant d’intimité lui donnait un coup de chaud. « ça va te paraître enfantin mais, tu ne m’as jamais dit quel était ton parfum de glace préféré… et je ne connais pas la destination de voyage qui te ferait rêver, ni ton auteur préféré ou encore le plat que tu sais cuisiner le mieux…. d’ailleurs, je serai complètement partant pour que tu m’apprennes à le faire ce soir, si tu acceptes bien sûr de rester diner avec moi… ». Beaucoup de choses et peu de temps pour les dire. Le médecin réalisait qu’il voulait en connaître beaucoup plus sur Anna et qu’il voulait également prolonger le temps qu’ils passaient tous les deux. Rester loin d’elle devenait étrangement difficile. Elle était comme une drogue. Mais celle qu’il pourrait se prescrire indéfiniment sans mauvais effet secondaire. La jeune femme lui faisait un bien fou.
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Mar 21 Juin 2016 - 21:07
Depuis la mésentente qu'il y a eu entre Anton et elle, Anna a un peu plus de mal à s'ouvrir à lui. Elle se jette un peu moins dans l'amour qu'elle éprouve pour lui et dans leur relation. Elle a bien trop souffert ces dernières semaines pour tout oublier aussi rapidement que c'était arrivé. Il lui avait menti, avait essayé de la manipuler. Certes, il s'est excusé, mais seulement quand il l'a vue mal en point et il continue de lui cacher ce qui semble être quelque chose de très important. Alors, non, la confiance totale qu'elle avait pour lui n'est pas vraiment réparée. Elle ne peut malheureusement pas s'empêcher d'être méfiante, y compris lorsqu'il lui demande s'il peut rencontrer Ayda, sa sœur. Il y a quelques semaines, elle aurait été très enthousiaste, mais là, elle se contente de répondre de manière vague. Anton, heureusement, ne relève pas et ils se mettent en route vers l'un des plus beaux points de vue de Bowen. Pourtant, les deux jeunes gens ne le contemplent pas bien longtemps car ils finissent par échanger un baiser langoureux accompagné de quelques caresses bienvenues. Mais là encore, ils n'en profitent pas beaucoup. Ils entendent des voix et des aboiements et Anna se remémore la présence de Harvey, le chien.
Les amoureux se dirigent donc vers le lieu des cris et tombent sur un spectacle qu'Anna trouve hilarant. Le chien est en train d'embêter un couple qui, clairement, était en train de partager un moment intime dans un point d'eau reculé. La jeune animatrice est morte de rire alors elle lance un regard à Anton pour qu'il rappelle le chien. Elle se calme finalement peu à peu alors que son amoureux taquine le couple qu'ils viennent de surprendre et qui s'est rhabillé en vitesse. Quand il parle de bruits suspects, Ann' donne un léger coup de coude à Anton, pour lui intimer de pas trop les embêter quand même. Ils se sont assez ridiculisé comme ça les pauvres. Mais le pédiatre ne s'arrête pas là et se met à sermonner le jeune couple sur les pratiques sexuelles sur un lieu public. Sur le coup, Anna se sent un peu gênée. Anton et elle n'étaient pas beaucoup mieux quelques minutes plus tôt... Qu'est-ce qu'il lui prend de jouer les pères de familles ? D'un autre côté, à cette pensée, Anna sourit doucement. Il ferait vraiment un père exceptionnel. Elle l'a vu à l’œuvre avec la petit Kelsie et aussi à l'hôpital, et elle a toujours admiré sa capacité à être à la fois très proches des enfants et autoritaire et, l'espace de quelques secondes, elle s'imagine dans le futur avec lui, le voyant bercer leur propre enfant... Le fruit de leur amour... Mais ils n'en sont pas là, vraiment pas. Le seront-ils un jour ? Anna l'espère, mais elle n'est sûre de rien. Chaque jour suffit sa peine comme on le dit si bien.
Le couple surpris par le chien étant parti et Harvey tenu en laisse par Anton, ce dernier s'excusa sur le fait qu'ils doivent déjà rentrer pour s'occuper du chien. Anna est déçue, c'est sûr, mais l'important est qu'ils puissent rester ensemble n'est-ce pas ? Elle sourit quand le jeune homme évoque un moment tout les deux, chez lui. Elle comprend parfaitement où elle veut en venir, et elle ne dit vraiment pas non. Le rapprochement physique de tout à l'heure l'a laissée sur sa faim, et il faut dire que tout ce temps sans le voir dans l'intimité lui a terriblement manqué. Alors en se mordant la lèvre inférieure, elle répond :
Si tu me prends pas les sentiments, je ne peux vraiment pas refuser.
Ils commencent à marcher pour redescendre de l'autre côté, et la présence de marches rend la descente bien plus facile que la montée. Tout en marchant main dans la main, Harvey les précédant, Anton propose à Anna de s'arrêter acheter une glace. La jeune femme sourit, enchantée par cette idée.
Oh oui, super idée. Et en effet, ça ne fera pas de mal un peu de fraîcheur...
Une fois arrivés en bas, ils continuent à marcher en direction du camion de glace et Anton se met à poser un millier de questions à la jeune femme sans même attendre ses réponses. Lorsqu'il a terminé, Anna se met à rire.
Ça en fait des questions ! Je veux bien répondre, seulement si tu me dis ce qu'il en est pour toi. Elle lui offre un sourire magnifique, les yeux pétillants d'amour, tant elle est ravie de voir qu'il s'intéresse toujours autant à elle et à sa vie. Cependant, elle n'acceptera de parler que s'il répond lui aussi car sinon ça n'est pas du jeu.
Mon parfum préféré de glace est tout simple. J'adore les cornets à la vanille et aux pépites de chocolat. Et si je te disais que la destination qui me fait rêver est le Royaume Uni dans sa totalité ? L'Angleterre, mais aussi l’Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande ?
Est-ce parce que les cultures qui imprègnent ces pays sont très éloignées de la sienne qu'elle aimerait tant les visiter ? Anna n'en a aucune idée, mais elle aimerait beaucoup connaître la culture anglo-saxonne, se mêler aux habitants. Elle a été déçue quand son voyage en Angleterre a été annulé en début d'année, mais elle ne désespère pas d'avoir d'autres occasions.
Je n'ai pas d'auteur préféré, mais un énorme coup de cœur au live Jane Eyre, de Charlotte Brontë. Je ne sais pas si tu connais, mais je me retrouve dans cette femme, j'ai pu sentir tout au long du livre qu'elle essaie de se libérer des chaînes de son histoire pour finalement vivre comme elle l'entend. C'est une lecture qui m'a beaucoup aidée à mon arrivée en Australie.
Anna regarde dans le vague. Après si longtemps à vivre selon les règles strictes de son père, elle a réussi à s'émanciper, comme l'a fait Jane Eyre, dans une toute autre époque et dans un tout autre contexte. Elle resserre doucement ses doigts contre ceux d'Anton et lui sourit. Malgré leurs problèmes, elle est heureuse avec lui. Elle ne l'aurait jamais imaginé il y une dizaine d'années. Et puis, pour répondre à sa dernière question et à sa proposition, elle sourit, un peu gênée, et dit :
Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas une pro de la cuisine. Je pense que tu aurais sûrement plus à m'apprendre que l'inverse...
Pour pas mal de choses, Anna est vraiment une femme à marier, mais pour ce qui est de la cuisine, elle n'est pas très douée. Il faut dire qu'elle ne prend pas vraiment le temps de préparer des recettes sophistiquées et se contente souvent de se faire cuire quelques légumes avec de la viande ou du poisson grillée.
Mais si tu insistes, je peux te proposer du barramundi grillé, c'est un poisson, avec une sauce au citron et au vin blanc ?
Invité
Sujet: Re: Hiking with Harvey. Dim 3 Juil 2016 - 10:08
Hiking with Harvey
Featuring Anna
Anton proposa à sa belle de quitter les lieux pour pouvoir rendre un Harvey propre et surtout sec. Puis, visiblement, quoi qu’ils fassent, à partir du moment où ils étaient tous les deux, ça semblait leur convenir. Anna ne rechigna pas, bien au contraire. Il apprécia cet engouement et simplicité de la jeune femme. Lui prenant de nouveau la main disponible (l’autre servant à tenir la laisse du berger australien), les deux amoureux descendirent ainsi des hauteurs pour regagner la surface plate du parc en quelques minutes seulement.
Evidemment, la pause glace s’imposa surtout sachant qu’il y avait l’un des meilleurs glaciers ambulants de la ville. Un petit clin d’oeil accompagné d’un « j’en étais certain » et c’était parti en direction de la camionnette parquée à quelques centaines de mètres de là. En attendant, Anton continua de poser mille et unes questions, s’intéressant constamment à la brunette. Ceci n’était absolument pas superficiel bien au contraire. « Pas de soucis, je te répondrai après, promis » glissa t-il la laissant prendre la parole. Un sourire se dessina discrètement sur son visage lorsqu’elle répondit aux interrogations multiples du médecin. Le pédiatre haussa un peu les sourcils ayant entendu parler de ce fameux référendum qui devait avoir lieu à la fin juin. Le Royaume Uni ne serait probablement plus pareil d’ici quelques mois étant donné les voix partagées sur le maintien de l’Angleterre dans l’Union Européenne. Ceci en ferait toutefois une destination toujours intéressante en raison de la baisse de la valeur de la livre. Alors pourquoi pas. Mais il était clair que le pays serait quelque peu tendu. Puis rien n’était joué encore. Le londonien espérait bien rester dans l’UE. Du moins ça serait ce qu’il voterait. Quand elle évoqua l’Irlande, cela lui rappela une brève expédition qu’il avait fait là-bas pendant deux semaines. Avec un vélo, une amie et la côte Irlandaise à leurs pieds. De l’Ouest au Sud ils avaient tout parcouru laissant derrière eux beaucoup de sueur mais également de beaux souvenirs.
Ils marchaient toujours d’un pas décidé et le grand brun continuait d’écouter avec attention les réponses de Anna. Il hocha la tête de manière à répondre par la négative à sa question sur le bouquin quelle aimait. Il avait peut-être entendu le nom de l’auteur quelque part, mais cela ne lui disait pas vraiment grand chose. C’était bien d’avoir une inspiration de ce type, qu’elle soit fictive ou non. Se mettre à la place d’un personnage que l’on a le plaisir de lire et dont on retrouve certains traits de caractères. La meilleure façon d’apprécier un livre. Il lui tint la main plus fortement de façon à lui dire que elle était bel et bien là à présent, en Australie, et libre elle aussi. A ses côtés, certes, mais libre quand même.
« Oh vraiment ? J’aurais parié le contraire » s’exclama t-il en l’entendant se dire cuisinière amatrice. Alors qu’il s’apprêtait à lui demander plus d’informations sur le ‘barramundi’, l’animatrice lui apporta les indications supplémentaires naturellement. « …. Et bien tu sais quoi ? Je te propose que l’on fasse à l’appartement ce soir qu’en penses-tu ? On pourrait préparer un petit apéritif et ensuite s’attaquer à ce plat. Enfin, tout ça après avoir rendu Harvey et présentable bien sûr » reprit-il n’oubliant pas ce chien fougueux qui tirait d’ailleurs sur la laisse. « Shhhh calme-toi Harvey, viens là » rappela t-il afin que le chien arrête de trop tirer. Ce qui fonctionna après deux reprises. Ils arrivèrent devant la camionnette où l’italien saluait Anton qu’il avait reconnu. Il accentua son côté italien en se référant à Anna en évoquant les termes ‘la tua ragazza’ à l’Anglais. Le médecin sourit et fièrement affirma d’un nouveau hochement de tête en insérant le prénom de la jeune femme. Puis il demanda bien sûr la glace favorite de la jolie turque avant de laisser le choix à l’italien pour l’autre glace.
Les deux jeunes gens continuèrent de marcher et Anton regarda sa montre en évitant de peu de faire tomber le cornet sur le sol. « Je pense que l’on a le temps de laver le fauve avant de faire les quelques courses pour ce soir ». Bien sûr qu’il fallait aller acheter le poisson et les autres produits nécessaires à la préparation. Dégustant la glace ‘surprise’ choisie par Francesco, le pédiatre proposa de partager avec sa belle, sait-on jamais. Il se souvint alors qu’il n’avait pas répondu aux questions posées par la femme qui l’accompagnait. « Avant que je n’oublie de te répondre, je n’ai pas de parfum préféré de glace bien que la menthe me plaise en particulier mais je suis plutôt ouvert pour les saveurs… mon auteur préféré est depuis petit et le restera je pense, Monsieur Charles Dickens en particulier son livre ‘Les Grandes Espérances’. Ceci dit j’aime tout autant le fameux ‘Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur’ de Harper Lee, depuis ma jeunesse également ».
Interrompant son monologue, il dégusta encore un peu de glace avant d’apercevoir déjà la voiture qui était garée là où ils l’avaient laissée. « … et pour les voyages, il y a beaucoup trop d’endroits que j’aimerais voir…. mais pour te citer comme ça trois destinations qui me font de l’œil depuis un moment…. L’Argentine, les Maldives et la Mongolie…. j’ai un peu voyagé mais pas encore dans ces endroits qui me font aussi rêver ». Sur ce, il termina de parler étant donné qu’il venait de faire entrer le chien mouillé à l’arrière de la voiture. S’excusant d’avance de l’odeur que ça aurait pour le trajet, ils quittèrent le parc sans trop tarder. Enfin, après que Anton ait confié son cornet de glace (du moins ce qu’il restait) à la brunette car il conduisait. « Eh j’espère que tu m’en laisseras encore un petit peu quand on sera arrivé ». Il la taquinait puis ne traînait pas plus que ça sur le bitume. Cela leur permis de rejoindre l’appartement au bout d’une courte vingtaine de minutes.
Le médecin regarda l’heure sur son portable et constata qu’il était déjà 16h30. Le temps de laver le chien, repartir faire quelques courses et revenir, il serait l’heure de l’apéritif qu’il préparerait puis il pourrait par la suite apprendre comment faire le met de Anna en la regardant et l’aidant. D’ailleurs, il lui fit part de ce programme presque minuté mais une fois les courses faites, ils auraient finalement tout le temps qu’ils désireraient. Rien qu’à eux. Laver le chien fut plutôt une tâche aisée grâce à la douche de la voisine, le sécher fut beaucoup plus long à cause de la masse de poils. Les vêtements étaient du coup sales eux aussi et une douche serait tout autant nécessaire pour le couple. Se regardant et voyant aussi l’état de la turque, il ne put se retenir de demander « Je pensais pas qu’on serait aussi sales maintenant ! Est-ce que tu veux prendre une douche chez moi ? Ou tu préfères que je te ramène et que je repasse te prendre plus tard ? ». Bien au fond de lui, il espérait que, bien que la douche soit un peu plus étroite que celle à l’hôpital, elle accepte de rester. Enfin, elle n’avait probablement pas de vêtements de rechange mais avec un brin de galanterie et sachant que ça serait très court une fois portée, il proposa à Anna « si c’est une question de vêtements je peux toujours te prêter une chemise ou un T-shirt…. ».
La mission chien étant accomplie, le grand brun attendait donc l’avis de la brunette.