| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| when death is near you | velijah ♥ | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: when death is near you | velijah ♥ Ven 17 Juin 2016 - 19:41 | |
| C'était arrivé comme ça. D'un seul coup. Une fraction de seconde et pouf, tu avais frôlé la Mort. Celle-là, tu la côtoies depuis quelques temps déjà. V'la deux ans, avec ton père. Puis maintenant, avec Axten. Et là, ce soir, c'était ton tour...
En cette silencieuse nuit de juin, tu avais décidé de faire un tour de ville en bicyclette. Prendre l'air, te rafraîchir. Te changer les idées ne te ferait pas de tord, bien loin de là. Avec tous les derniers tristes et tragiques événements de ta vie, tu en venais à oublier les bonnes choses qui t'étaient arrivées et qui s'annonçaient encore dans le futur. Incapable de chasser ces idées de noir de ta tête, la mort imminente et menaçante de ton meilleur ami t'effrayait. Si bien que tu souhaitais mourir à sa place. Lui, il a une famille. Une femme et une magnifique petite fille. Charlize ne méritait pas de perdre un époux merveilleux et Romy avait tous les droits d'avoir un papa heureux, aimant et surtout, en parfaite santé. Tu ne comprends dont rien à la vie, à la justice. Toi qui voyait tout en couleurs, tout en simplicité et en bonheur, les derniers jours t'auront fait sérieusement perdre de ton éclat. Tu te promenais à bicyclette, roulant parfois plutôt lentement, parfois plutôt vite. Les rues étaient silencieuses, si bien qu'on aurait dit que le quartier retenait son souffle en te voyant passer. Comme s'ils s'avaient ce qui t'attendait. Derrière toi, tu entends le moteur d'une voiture ronronner. Un rare signe de vie au travers de la nuit. C'était pour toi un parfait moment de détente. Étrange, mais vrai. Profondément perdue dans tes pensées, le bruit de cette voiture qui zigzague entre les voies de la rue, les pneus qui crissent violemment contre l'asphalte, la menace de la mort qui approche... Tu n'entends rien de tout ça. Rien du tout. Et c'est là, juste comme tu reprends conscience de la réalité, que tout s'effondre autour de toi. Tu es percutée de plein fouet, si violemment que la douleur ne se ressent même pas. Ou peut-être est-ce parce que la douleur est si vive que ton corps, pour se protéger, t'interdit de ressentir la douleur. C'est comme une sensation de bien-être, un faux sentiment de bien-être. Tout est flou. Tu vois ta bicyclette loin devant toi. Puis tu vois une voiture s'arrêter non loin de ton vélo, pour ensuite repartir à pleine vitesse. Tout est flou. C'est tout juste comme tu t'apprêtes à perdre connaissance, quelques secondes, quelques minutes, quelques heures plus tard - tu n'as aucune notion du temps -, qu'une inconnue se porte à ton secours. Ses cris, sa voix est lointaine. Tu n'entends rien, ou tu ne veux rien entendre. Puis pouf. C'est le néant, le noir total. Tu n'entends plus rien, tu ne vois plus rien. Et tu te retrouves à l'hôpital, sans même savoir ce qu'il adviendra de toi. |
| | | Invité | Sujet: Re: when death is near you | velijah ♥ Dim 19 Juin 2016 - 12:26 | |
| Le noir, c'est tout ce que tu vois. Et ce, depuis quelques heures déjà. Tu te tournes et te retournes sans cesse dans ce lit qui est bien vide, sans Vera. Depuis quelques jours, déjà, vous avez pris l'habitude de dormir ensemble. Mais voilà, en ce moment, sans savoir pourquoi, tu la sens distante, perturbée. Elle s'éloigne et tu le sais, tu le sens au plus profond de tes tripes. Et ça te rend dingue mais surtout, ça t'effraie. Toi, Elijah, tu t'es autorisé à aimer à nouveau. Tu as décidé d'être heureux ou du moins d'essayer. Et alors que tu frôles du bout des doigts, l'amour avec un grand A, il s'échappe. Te laissant seul sur le pas de la porte. Vera te file entre les doigts, chaque jour un peu plus et c'est ça, exactement ça, qui t'empêche de dormir ce soir. Ne pas l'avoir dans tes bras, ne pas sentir son odeur, son parfum, tout ça, ça t'empêche de dormir. Tout cela te manque déjà et pourtant, c'est tellement récent. C'est pour dire à quel point la jolie blonde a de l'emprise sur toi. Plus que tu ne le voudrais et plus qu'elle ne le devrait. Quoi qu'il en soit, cette insomnie te permet d'entendre ce coup de fil. Au fond, tu aurais sans doute préféré dormir et ne jamais l'entendre, ce putain de téléphone. Tu ne peux t'empêcher de penser qu'il n'est là que pour annoncer de mauvaises nouvelles, surtout à cette heure de la nuit. Alors, lorsque tu décroches, tu ressens une énorme boule dans ton ventre se former. Ta voix est presque imperceptible, tellement tu te montres méfiant. Comme tu sais si bien le faire. Les quelques mots prononcés par ton interlocuteur ont l'effet d'une bombe. Tout ton monde s'écroule en quelques centièmes de secondes, à peine. Tout recommence. Encore. Tu le savais, au fond, que tu ne méritais pas d'être heureux. Pas après ce que tu avais fait à Isobel. Tu ne méritais pas Vera. Et à cause de toi, la voilà l'hôpital. Tu ne sais même pas comment elle va, tu n'as même pas écouté ce que l'infirmière disait, au téléphone. Les premiers mots t'ont suffit. Tu ressens une énorme pointe au plus profond de ton cœur qui t'empêche presque de respirer. Tu dois te tirer, faiblement, jusque la cuisine et attraper un verre d'eau pour retrouver ton souffle. Tu ne peux pas y croire ou plutôt, tu ne veux pas y croire. Tu vas la tuer, elle aussi. Parce que tout ceux que tu aimes, finissent comme ça. Il n'y a pas d'autres issues, pour eux. Alors, tu te dis, que tu ne peux pas aller la voir. Vera. Tu dois t'éloigner d'elle, le plus vite possible. Mais tu veux lui dire au revoir. Tu veux t'assurer qu'elle vivra, heureuse, loin de toi. Alors, tu attrapes une bouteille de vodka dans ton bar, tes clés et ta veste et te diriges vers l'hôpital. Bien décidé à dire un dernier au revoir à la femme que tu aimes. Tu bois une gorgée, puis deux, puis trois, puis... tu ne sais plus, tu ne les comptes plus. Au fond, tu espères que l'alcool t'endormira et que ta voiture foncera dans un mur. Mettant un terme à ta misérable vie, ta misérable existence. Tu ne manqueras à personne, tu le sais. Bref, quelques minutes plus tard, malheureusement pour toi, tu es en vie et devant la chambre d'hôpital de Vera. Tu tournes la poignée, le regard vide. Lorsque tu la vois, là, allongée sur ce lit ça te fait comme un électrochoc. Tu t'écroules, te laissant tomber sur le sol, sentant les larmes couler le long de tes joues. Te brûlant presque la peau. Qu'est-ce que j'ai fait ? penses-tu. Oui, qu'as-tu encore fait, Elijah ? Tu brises tout ce que tu touches, c'est plus fort que toi. Et tu l'as brisé, elle, Vera, la plus belle chose qui te sois arrivé depuis la mort de ta femme. Et sans doute une des plus belles choses dans ta vie. Tu as brisé son existence. La voir, comme ça, ça te fait davantage réaliser que tu es le seul responsable, ici. Tu parviens finalement à te relever, attrapant la main de la jolie blonde dans la tienne. Tu poses un baiser sur son front, prêt à faire tes adieux. « Je t'aime, Vera. Depuis toujours et pour toujours. » C'est vrai. Tu le réalises seulement maintenant mais c'est la putain de vérité. Elle est la meilleure chose qui te sois jamais arrivée, sans aucun doute et à la minute où tu l'as vue, tu es tombé amoureux. Mais elle ne le saura jamais, c'est préférable comme ça. Tu lui sauves la vie en la laissant. Un dernier regard et te voilà déjà au pas de la porte te persuadant que c'est la bonne chose à faire. |
| | | Invité | Sujet: Re: when death is near you | velijah ♥ Dim 19 Juin 2016 - 15:09 | |
| Combien de temps as-tu été inconsciente? Seulement quelques heures? Une nuit entière? Plusieurs jours? Impossible à savoir, puisque c'est toi qui se retrouve sur le lit d'hôpital. Tu ne pourrais dire à quel moment exact tu es passée de l'état d'inconscience à celui de sommeil, mais on aurait dit que tu arrivais d'un tout autre monde. Un monde dans lequel le silence est de mise, un monde dans lequel les doutes, l'incompréhension, l'incertitude et la peur sont inexistants. Il fait si noir; le néant prime sur tout le reste, et impossible de savoir où on est. C'est comme si le monde extérieur, celui d'où tu viens est inexistant. C'est paisible. Tant que tu ne te réveilleras pas, impossible de faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Dans ton sommeil, les rêves te submergent. Un mélange d'imagination et de réalité. Des bribes de l'accident façonnent ton esprit, mais les morceaux du casse-tête ne s'emboîtent pas encore pour te permettre de reconstituer les faits. Jusqu'alors, tu nages dans les probabilités, dans les possibilités. Rien de plus. Tu n'as pas peur. Cet accident, que tu devrais te rappeler à ton réveil - mais dont rien n'est sûr, t'auras presque coûté la vie. Tout est flou, nébuleux. Inconsciemment dans ton sommeil, tu cherches des réponses sans pourtant en trouver. Jusqu'à ce que tu sentes des mains sur toi. Jusqu'à ce que tu entendes cette voix. Sa voix. Tu voudrais te réveiller tout de suite, spontanément, telle la Belle au bois dormant, suite au baiser de son prince charmant. Elijah, c'est lui ton prince charmant. Ton corps en décide autrement, il te retient dans cet état second, duquel tu ne peux t'échapper. Une colère intérieure naît et s'intensifie en toi. Réveille-toi, que tu te répètes, que tu te cries. De l'extérieur, ton âme, ton corps doit sembler parfaitement paisible, mais tu bouillonnes, tu rages et tu mets des efforts presque improbables à essayer de te réveiller pour le voir. « Je t'aime, Vera. Depuis toujours et pour toujours. » Tu réussis finalement à t'extirper de cet état de sommeil - ou d'inconscience, mais ta vue se fait floue, comme si l'on t'avais mis un voile devant le visage. Tu t'imaginais peut-être avoir plus de réponses en ouvrant les yeux, mais c'est tout le contraire : tu ne te rappelles aucunement de l'accident. Aucun souvenir, même pas un semblant de piste. Et ça te fiche la trouille, car tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas pourquoi ton beau Elijah s'éloigne, ni pourquoi tu es allongée, prisonnière de ces draps blancs dans un lit qui n'est pas tien, qui n'est pas vôtre. Elijah? Qu'est-ce que je fais ici? Sors-moi d'ici! Mais il semblait fuir. Pourquoi te fuyait-il? Tu essaies de te sortir toi-même de cette situation dans laquelle tu n'as aucune idée de comment tu t'y est mise, mais ta jambe, prisonnière de ce gigantesque plâtre t'en empêche, tout comme cette vive douleur au niveau des côtes. Des larmes naissent dans tes yeux qui s'humidifient rapidement. Les paroles d'Elijah en tête à tout jamais, la panique prend pourtant le dessus sur l'admiration, sur les papillons au ventre, sur le bonheur de te savoir aimée. Aimée de lui, et de lui seul. Pourquoi t'en vas-tu? Reste avec moi, j'veux pas être toute seule.. J'ai peur! Peur, parce que tu es prisonnière, blessée, mais surtout amnésique sur les événements expliquant ta présence ici. Et ça, ça fait peur. Tu tends ta main encore libre vers Elijah, en le suppliant encore. Tu ne vois pas les larmes sur ses joues, sa position dans l'encadrement de la porte t'en empêchant. Pourquoi avais-tu quitté ton lit ce soir? Pourquoi t'étais-tu éloignée de lui? Pourquoi étais-tu ici, en incapable, en infirme, alors qu'il se tenait là, debout, prêt à déguerpir? Pourquoi n'étais-tu pas restée dans ses bras, dans les bras de celui que tu aimes sans conditions, comme tous les soirs avant? Mais tes questions demeurent sans réponse, puisque tu es incapable de te souvenir. |
| | | Invité | Sujet: Re: when death is near you | velijah ♥ Mar 2 Aoû 2016 - 13:59 | |
| « Elijah? Qu'est-ce que je fais ici? Sors-moi d'ici! » Tu es prêt à quitter cette chambre à tout jamais lorsque tu entends sa voix. Vera. Cette voix que tu aimes tant entendre. Cette voix qui te fait sourire, rire même, chaque jour de ta vie depuis qu'elle est entrée dans la tienne. Tu donnerais tout pour entendre cette voix durant toute ta vie entière. Mais tu ne peux pas, tu le sais. Malgré tout, tu ne peux t'empêcher de te retourner lorsqu'elle t'appelle. C'est plus fort que toi. Tu l'aimes après tout. Plus que tout au monde, même. Néanmoins, tu décides de mettre un voile entre vous deux. Tu essuies tes larmes d'un mouvement sec, ne voulant pas que la jolie blonde te voit dans cet état. Tu veux te montrer distant et froid pour qu'elle parvienne à t'oublier. Tant pis si elle te voit comme un connard, elle sera mieux sans toi, tu en es persuadé. Ton regard est vide, tu ne laisses rien paraître. Vera ne doit pas voir à quel point tu es malheureux à l'instant présent. Jamais. « Tu as eu un accident, tu dois rester ici et te soigner, Vera. » Dis-tu presque autoritairement. Elle ne peut pas bouger de cet hôpital, pas maintenant. Elle doit se reposer et se soigner, c'est le plus important. Et surtout, elle doit faire tout ça loin de toi. La jeune femme n'a pas conscience du fait que tu sois nocif pour elle. Mais toi, tu le sais, alors tu vas tout faire pour la laisser vivre, la laisser respirer. Sans toi. Et putain que ça te fait mal de penser ça mais tant pis. Tu ne mérites pas Vera de toute façon. Tu le sais depuis toujours. « Pourquoi t'en vas-tu? Reste avec moi, j'veux pas être toute seule.. J'ai peur! » La jolie blonde tend la main vers toi et tu dois lutter, tellement fort, pour ne pas te ruer à ses côtés. Tu voudrais attraper sa main et sentir sa peau contre la tienne mais tu ne peux pas. Tu t'es promis de quitter la ville et de partir loin d'elle. Pour sa sécurité. C'est tout ce qui compte, tu en es persuadé. Alors encore une fois, tu fais le con et tu restes dans l'encadrement de la porte, toujours le regard vide et distant. Vera ne mérite pas que tu te comportes comme un connard mais, à l'instant présent, tu es persuadé que c'est la bonne méthode à adopter. « J'peux pas rester avec toi. Tu ne comprends donc pas ? » Demandes-tu, presque sèchement, avant de reprendre la parole : « C'est ma faute si tu es dans ce lit d'hôpital, Vera. Je peux pas rester dans ta vie, je quitte Bowen... Ce soir. » Ajoutes-tu, la gorge sèche. Tu dois lutter fort pour retenir ces larmes qui menacent de quitter tes yeux. C'est dur mais tu te montres fort pour elle. Pour la femme que tu aimes au plus profond de tes tripes. Elle n'a pas besoin de toi dans sa vie, tu ne ferais que lui apporter des ennuis. Vera ne doit pas réellement comprendre pourquoi tu te comportes comme ça mais peu importe. Elle comprendra plus tard, tu en es persuadé. Tu ajoutes, pourtant, en baissant la tête : « Tu seras bien mieux sans moi. »
- Spoiler:
Mille excuses du retard
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