Coffee time ! ❃ Claire.

Malgré son emploi du temps surchargé, Julie trouvait toujours du temps pour ses amis. C’était une personne loyale, pas le genre à appeler ses potes seulement quand elle avait besoin d’eux ou à faire la morte pendant des semaines sous prétexte qu’elle était très occupée. Les amis étaient comme une deuxième famille et l’on se devait d’en prendre soin. Ce jour-là, elle avait quelques heures devant elle et elle avait décidé d’inviter Claire à la rejoindre dans un café. Toutes les deux s’entendaient très bien et Julie était toujours contente de la voir, même si le sujet "Tanner" l’agaçait un peu. Ne lui demandez pas pourquoi elle détestait entendre parler d'histoires d’amour ou de sentiments, elle n’en savait rien. Mais elle ne croyait pas en l’amour et elle concevait mal qu’une fille puisse être entichée de quelqu’un à ce point... Surtout quand le quelqu'un en question était son meilleur ami et qu'il y avait peu de chances pour que leur histoire voit le jour. Enfin bref. Après tout, ce n'était pas sa vie et elle n'était pas du genre à juger les gens. Si Claire était heureuse comme cela, tant mieux. Elle espérait simplement qu’elles n’auraient pas à évoquer ce sujet devenu tabou et que tout se passerait pour le mieux.

Après s’être préparée en vitesse, elle sortit de son appartement et regagna rapidement l'endroit où elles s’étaient donné rendez-vous. Elle était un peu en avance mais Claire ne devrait pas tarder à arriver. Elle décida de l'attendre devant l'entrée du café, près de la porte, et enfonça ses mains dans ses poches. Elle regardait distraitement les passants qui allaient et venaient, se demandant combien d'inconnus se croisaient chaque jour sans vraiment se voir. Chacun semblait bien trop occupé par sa petite personne pour s'intéresser aux gens qui l'entouraient. Ils se croisaient et se bousculaient sans y prêter attention, comme si cela n'avait aucune espèce d'importance. Elle adorait observer de parfaits inconnus dans des moments anodins comme celui-ci. L'être humain la fascinait - mais pas toujours pour de bonnes raisons. Parfois, elle en arrivait à détester le monde dans lequel elle vivait. Elle n'était pas la personne la plus irréprochable qui soit, mais elle prêtait toujours attention aux personnes qui étaient près d'elle. Alors que ses yeux continuaient à se balader un peu partout, elle aperçut la silhouette élancée de son amie qui s'avançait vers elle. Elle se mit à sourire et alla à sa rencontre sans attendre. « Hey ! », dit-elle joyeusement en la serrant amicalement dans ses bras. « Comment ça va ? »

Les deux jeunes femmes s’installèrent à l’intérieur du café. Fort heureusement, le café n’était pas encore bondé et elles pourraient discuter tranquillement sans avoir à élever les voix pour couvrir le vacarme des tables avoisinantes. « Hey! Mais tu es sublime aujourd'hui. » Julie esquissa un sourire amusé. Claire était bien plus sublime qu'elle, et ce peu importe quand. Elle faisait partie de ces filles extrêmement belles qui avaient un sens du style inné et qui savaient parfaitement bien comment associer coiffures, vêtements et maquillage. « Je te retourne le compliment, Mademoiselle Goldsmith », répondit-elle d’un air solennel sans perdre son sourire. « Je vais super bien. Ça me fait plaisir de te voir, depuis le temps ! », poursuivit-elle. Claire avait un emploi du temps des plus chargés et il n’était pas toujours facile de trouver une date qui pouvait leur convenir à toutes les deux. Malheureusement, d’ailleurs. Elles ne se voyaient pas aussi souvent que Julie l’aurait aimé, mais elle n’avait d’autre choix que de faire avec. Elle se consolait en se disant que plus leurs rencontres étaient espacées, plus elles avaient de choses croustillantes à se raconter. « Je t'ai apporté un petit cadeau » Julie la regarda, fronçant instantanément les sourcils. « Un petit cadeau ? En quel honneur ? » Son regard se posa machinalement sur les sacs que son amie avait posé sur la table quelques minutes plus tôt et elle reporta son attention sur Claire. « Rassure-moi, tous ces sacs ne sont pas pour moi, hein ? » Elle ne pouvait s'empêcher de sourire devant la générosité de la jolie brune. Beaucoup aurait pris la grosse tête et se serait montrée hautaine voire méprisante. Mais pas elle. Elle avait gardé sa simplicité et son humilité et c'est en partie pour cela que Julie l'appréciait autant. Elle n'avait jamais joué les stars - et ne le ferait probablement jamais. Elle continua à regarder les sacs, attendant que Claire lui donne ceux qui lui appartenaient. Elle était persuadée que "petit cadeau" ne voulait pas dire plusieurs sacs et elle ne voulait pas en ouvrir un qui n'était pas pour elle !

Quand Claire évoqua de son sac à main, Julie comprit que tous les sacs étaient effectivement pour elle. Et même si elle trouvait l'attention adorable, elle ne pouvait s'empêcher d'être un peu gênée. Surtout qu'elle n'avait rien à lui offrir en retour ! « Mais... T'es complètement dingue ! Tu le sais, ça ? », répliqua-t-elle en prenant l'un des sacs, un petit sourire aux lèvres. « Tu sais pertinemment que j'adore faire des cadeaux! » Oui, elle le savait. Claire était quelqu'un d'éperdument généreux et elle passait son temps à couvrir ses proches de petites attentions toutes plus touchantes les unes que les autres. Et le fait qu'elle assure que ces cadeaux avaient une signification particulière était encore plus attendrissant. Julie regarda le sac qu'elle avait dans les mains et l'ouvrit délicatement, impatiente de découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur. « Oh mon Dieu, c'est super joli ! », s'exclama-t-elle en trouvant le petit bracelet qu'elle avait probablement dû avoir à Paris. « Tu veux bien m'aider à le mettre ? » Elle vida ensuite le reste du sac et découvrit l'album de Taylor Swift. Bien qu'elle ne soit pas romantique pour un sou, Julie appréciait tout de même ses chansons et ce cadeau était vraiment génial ! « Alors ça, c'est génial ! J'avais prévu de me l'acheter, en plus. Merci, merci, merci. T'es la meilleure ! », dit-elle joyeusement. Claire était une amie en or et elle avait de la chance de l'avoir ! « Et ça, qu'est-ce que c'est ? », demanda-t-elle finalement en désignant le sac qui contenait les chaussures. Elle trouvait qu'elle était un peu trop gâtée mais elle ne se voyait pas refuser les cadeaux de son amie. De toute façon, elle les adorait bien trop pour les lui redonner ! Quand Claire lui demanda si elle voulait quelque chose à boire, Julie hocha la tête. « Je prendrais un cappuccino. Mais c'est moi qui t'invite ! », insista-t-elle en sortant son porte-feuille à son tour.

Julie ne put s'empêcher de rire en imaginant Claire prendre des photos du mariage de parfaits inconnus, en essayant d'être la plus discrète possible. La scène avait dû être des plus comiques et elle regrettait sincèrement d'avoir loupé cela ! Cela dit, elle était pressée de voir les photos. Elle était curieuse de savoir à quoi un mariage français ressemblait. Elle laissa son amie lui accrocher le bracelet autour du poignet et le contempla avec un grand sourire. Il était vraiment magnifique. « Merci. Il est vraiment super beau, je l'adore ! » Leur conversation se porta alors sur le dernier album de Miss Swift et Claire lui expliqua pourquoi elle avait décidé de le lui offrir. « Et c'est l'album qui m'a fait pensé à toi à cause des multiples chansons pour cœurs brisés alors que je sais que tu crois pas en l'amour. » Une fois de plus, Julie éclata de rire. « Ouais, bah c'est pas en écoutant ses chansons que je vais changer d'avis... Elle fait que se plaindre qu'elle a le cœur brisé, ça n'a pas l'air d'être super agréable », rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel. Comment garder espoir en l'amour quand toutes ses chansons laissaient entendre que les garçons n'étaient que des briseurs de coeur et que l'amour faisait plus de mal que de bien ? « Ouvre-le et tu verras! » Intriguée, la blondinette attrapa le sac et l'ouvrit pour y découvrir son troisième cadeau. Des chaussures. Magnifiques. Signées Yves Saint-Laurent. Elle devait être en train de rêver ! « Noooooon ! », dit-elle en ouvrant grand la bouche sous l'effet de surprise. Elle regarda tour à tour la paire de chaussures et Claire, comme si elle cherchait à se convaincre que tout ceci n'était pas réel. « Tu es complètement dingue, elles ont dû te coûter super cher ! Elles sont vraiment pour moi ? Oh mon dieu. Merci, merci, merci ! » Bien que ce cadeau soit absolument merveilleux, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir gênée d'être aussi gâtée. Il était clair qu'elle ne méritait pas tous ces présents. « Tu abuses, Claire... Sérieusement. Je ne crois pas avoir mérité des cadeaux pareils ! », s'exclama-t-elle en souriant. Elle n'avait absolument pas l'envie de la vexer, bien au contraire. Elle pensait sincèrement ce qu'elle disait : ces cadeaux étaient merveilleux et elle n'avait rien fait de particulier pour les mériter. Elle appela un serveur qui passait par là et commanda leurs boissons. Lui offrir à boire était la moindre des choses après tout cela ! Même si un thé fraise-rhubarbe ne faisait clairement pas le poids contre une paire d'Yves Saint Laurent ! « Et toi, beaucoup de boulot ces temps-ci? » Elle hocha la tête, ne pouvant contenir un soupir désespéré. « J'ai un gros mariage à préparer pour le mois prochain. Le truc, c'est que les futurs mariés sont genre super exigeants. S'ils continuent comme ça, je crois que je les aurais égorger avant la cérémonie... Parfois je me demande pourquoi je fais ce métier », dit-elle d'un air morne. « Enfin bref, parlons plutôt de toi ! C'était comment, Paris ? Raconte-moi tout ! », dit-elle alors, retrouvant sa bonne humeur légendaire.

La brunette s'exclama que faire des cadeaux lui faisait plaisir et Julie ne trouva rien à répondre. Elle ne voulait pas la vexer en lui disant que c'était complètement dingue et que cet argent aurait pu servir à autre chose. Elle n'en avait pas le droit ; après tout, chacun faisait ce qu'il voulait de sa vie et de ses biens, non ? Et puis, ses cadeaux étaient absolument géniaux et elle les adorait, même si les accepter la mettait un peu mal à l'aise. Elle n'avait pas envie de soulever un débat inutile puisq'au final, toutes deux savaient qu'elle allait prendre ses présents et les rapporter chez elle. Polémiquer sur le fait que Claire était bien trop généreuse ne servirait à rien ! Fort heureusement, la conversation dévia sur l'album Taylor Swift, qui dévia à son tour sur l'amour en règle générale. « Tu sais, ça fait parti de la vie d'avoir un coeur brisé » La blonde fronça les sourcils, à la fois surprise et atterrée. « Tu vois, c'est exactement ça que j'ai du mal à comprendre... Je veux dire, quel est l'intérêt de se mettre en couple quand on sait qu'il y a neuf chances sur dix pour que ça se termine mal ? Vous aimez souffrir inutilement ? Non parce que personnellement, avoir le cœur brisé, je ne pense pas que ça fasse partie de la vie... C'est un truc dont je me passerais bien et je ne vois pas pourquoi vous aimez tellement ça. Vous êtes maso, ou quoi ? », rétorqua-t-elle en plissant légèrement les yeux, comme si elle réfléchissait au fur et à mesure qu'elle parlait. Elle était toujours d'avis que l'amour n'apportait pas grand chose et que les ruptures et autres drames liés aux sentiments amoureux ne valaient pas la peine d'être vécus. Puis Claire refusa ensuite de lui dévoiler le prix - probablement exorbitant - des chaussures qu'elle venait de lui offrir. « Mouais... La prochaine fois, c'est mon tour de te faire des cadeaux ! », rétorqua-t-elle en souriant, ne laissant pas le temps à son amie de répondre. Elle n'avait pas le choix, de toute façon ! Julie se devait de lui rendre la pareille. « Tu pourras toujours mettre un poison dans le gâteau! » La jeune blonde se mit à rire sans pouvoir se retenir. Effectivement, c'était une solution radicale... À laquelle elle n'avait jamais pensé avant, cela dit ! « C'est une idée, oui... J'avoue que je n'y ai jamais songé mais ça résoudrait la plupart de mes problèmes, en effet ! », plaisanta-t-elle. Évidemment, elle n'en arriverait jamais à ce point-là. Et même si elle avait parfois quelques envies de meurtres, elle savait s'armer de patience et répondre aux exigences de ses clients, qui étaient parfois des plus farfelues. Malgré tout, elle adorait son métier et elle était réellement passionnée par ce qu'elle faisait. « Tu fais ce métier parce que t'es une dingue de l'organisation! Ça te dirait pas d'être mon agent à la place? » Julie esquissa un sourire amusé avant de hausser légèrement les épaules, l'air détaché. « J'en sais rien, tu me paierais combien si j'acceptais ? », demanda-t-elle avant de se mettre à rire, n'étant absolument pas sérieuse. Non pas qu'elle ne prendrait aucun plaisir à devenir son agent, mais elle n'était pas sûre d'être à la hauteur et elle ne voulait pas risquer de ruiner la belle carrière de son amie. « Oh mon Dieu! J'ai eu un shooting devant la tour Eiffel et dedans et bref... C'était bien. C'était pour Chanel. Ils vont me rappeler s'ils prennent mes photos. Et hm le mariage était sublime quoi, mais j'étais pas invitée donc j'ai pas trop cherché à me mettre dans les ennuis. » Julie l'écoutait en souriant, ravie que tout ce soit passé pour le mieux. Elle n'était pas du genre à jalouser la réussite des autres lorsque la réussite était méritée. Et Claire méritait son succès plus que n'importe qui. Paris, Chanel et tout ce qui allait avec étaient une preuve qu'elle avait tout mis en oeuvre pour réussir, et que ses efforts payaient. Julie ne pouvait pas être plus ravie pour elle. Elle prit le téléphone que son amie lui tendait et regarda les photos avec attention, inspectait les moindres détails de chaque cliché. « Tu es adorable d'avoir pris ses photos », dit-elle, le sourire aux lèvres. « Je dois avouer que ce mariage avait l'air... pas trop mal. » Pas trop mal ? Bon, d'accord. Il avait l'air absolument divin mais elle refusait de l'avouer à voix haute. « La prochaine fois que tu vas à Paris, tu m'emmènes hein ? Je suis sûre que ça aiderait beaucoup mon inspiration et ma créativité de me retrouver dans une ville si romantique. » Le mot "romantique" n'avait pas le même son dans la bouche de Julie que dans celles de tous les autres êtres humains de la planète. Elle croyait tellement peu au romantisme que ces dix petites lettres n'avaient aucun sens particulier pour elle. Elle disait "romantique" comme elle disait "machine à laver" : sans aucune lueur de magie dans les yeux.

Claire se lança dans un monologue passionné sur les bienfaits de l'amour et en bonne amie, Julie l’écouta d'une oreille attentive. Même si elle ne partageait absolument pas son point de vue, bien entendu. Elle voyait défiler assez de couples dans son bureau pour pouvoir dire que l'amour ne l'attirait pas du tout. Elle n’était pas dupe, elle savait très bien que près du quart des mariages qu’elle organisait se soldait par un divorce - et que les autres n'étaient pas des relations heureuses pour autant. La plupart des "histoires d'amour" semblaient mourir quand la routine s'installait. Et elle était obligée de s'installer dès qu'une relation devenait sérieuse. Du moins, c'était le point de vue de la jeune femme. « Mouais... Chacun son truc, après tout », répondit-elle en haussant les épaules d'un air las. Débattre sur le fait que l'amour soit ou non un passage inévitable ne servait pas à grand chose. Elle camperait sur ses positions et Claire en ferait de même. C'était l'un de leurs seuls sujets de discorde, d'ailleurs. Julie observa le petit sourire que son amie esquissait et comprit immédiatement que Tanner avait une fois de plus envahi ses pensées. « Et avec Tanner, où ça en est ? », demanda-t-elle finalement avec un réel intérêt. Elle n’aimait pas leur relation mais savoir ce qu'il se passait entre eux l'intéressait. Parce que Claire était son amie et que par conséquent, tout ce qui la concernait la concernait aussi. Elle ne voulait pas jouer les rabat-joies et lui casser tout espoir de vivre un jour une belle et heureuse histoire d'amour avec lui, mais elle ne pouvait s'empêcher de rester sur ses gardes. Être amoureuse de son meilleur ami ? C'était très... comédie romantique. Et aussi mignon était-ce, elle savait que Claire risquait tôt ou tard de se brûler les ailes et de réaliser que cette relation était vouée à l'échec.

« Oh et je t'avais dis que j'avais commencé le tricot? » La jeune blonde fronça les sourcils malgré elle, un rictus amusé sur les lèvres. « Le tricot ? Ça t'a pris comme ça ? » Elle n’avait pas le souvenir qu'elle ait un jour évoqué un quelconque intérêt pour cela mais après tout, les passions pouvaient naître comme cela, du jour au lendemain. Et puis, elle avait pour habitude de ne pas avoir de préjugés. Certains se seraient moqués d'elle en prétendant que c'était un passe-temps de grand-mère mais Julie, elle, trouvait cela plutôt mignon. « Aussi bien que tu l'es actuellement sinon plus! » Elle l’observait avec attention, essayant de déceler un quelconque signe qui pourrait lui prouver qu'elle n'était pas sérieuse. Elle ne savait pas vraiment si elle plaisantait ou si c’était une réelle proposition. L'idée ne lui avait jamais traversé l'esprit mais au final, cela ne devait pas être bien plus compliqué qu'organiser des réceptions et des mariages luxueux. Claire reprit la parole avant qu’elle ait le temps de dire quoi que ce soit. « On part après ce café, si tu veux? Il doit bien y avoir des vols pour Paris n'importe quand. Je te paye le voyage! » Julie manqua de s’étouffer, plus que surprise par les propos de Claire. « Hein, quoi ? », bafouilla-t-elle. « C'est une offre sérieuse, tu sais. La seule chose est que j'ai un défilé dans 2 jours donc on y restera jusque là ensuite on revient si tu veux ou on peut rester quelques jours de plus. Ça te dirait? Et ça peut toujours te donner une idée de mon mode de vie et du boulot d'agente-assistante extraordinaire que tu ferais? » Elle lui tira la langue et Julie se concentra pour réfléchir le plus vite possible. Elle n’avait pas vraiment l’habitude des imprévus. Elle était tellement organisée qu’elle avait un planning très serré qu’elle respectait à la lettre de peur d’oublier de faire des choses importantes. Mais d’un autre côté, cette proposition spontanée était plus qu’alléchante et elle rêvait depuis toujours d’aller à Paris… « J’ai des rendez-vous de prévu pour toute la semaine », dit-elle très sérieusement avant de marquer une pause. « Mais je suppose que je pourrais les décaler pour partir avec toi à Paris », reprit-elle, un large sourire aux lèvres. Au diable les contraintes et les rendez-vous avec des mariés angoissés. Elle avait la chance d’aller passer quelques jours à Paris avec l’une de ses amies les plus proches et ça, ça n’arrivait pas deux fois dans une vie ! « C’est d’accord ! Mais tu n'es pas obligée de me payer le voyage. » Elle lui adressa un petit sourire. Elle était gênée de profiter de l'argent de son amie, surtout après les cadeaux qu'elle venait de lui offrir ! Elle avait quelques économies et elle pouvait très bien s'en servir pour payer ce voyage qui promettait d'être génial. Elle était curieuse de découvrir le monde dans lequel évoluait Claire. La mode n’était pas un milieu qu’elle connaissait bien – même si elle s’était toujours habillée avec goût et qu’elle adorait faire du shopping – et elle avait hâte de mettre un pied dans ce monde très fermé. Claire serait un excellent mentor !

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