Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Dim 28 Oct 2012 - 15:25
Je mettrai bien mon poing dans la gueule de cet oiseau qui semble me suivre et dont le chant plus strident que mélodieux est bien trop agressif pour mes oreilles encore habituées au silence de la nuit. Je peux apercevoir le soleil pointer timidement le bout de son nez au loin. Je l'ai devancé en quittant la maison tandis que ma montre m'indique qu'il est six heures du matin. Je pédale à une vitesse folle en zigzagant en travers des rues désertes des quartiers calmes de la ville de Bowen. Mon éternel sac à dos sur les épaules, pour une fois remplis de stylos et de cahiers d'école, je semble pressé. Le lycée, d'ailleurs bien trop éloigné pour que je m'y rende en vélo, n'ouvre ses portes que dans une poignée d'heures. Ce n'est donc pas dans l'optique de me rendre en cours que je déambule seul, si tôt, tandis que les personnes normales profitent de leurs dernières minutes de sommeil, au fond de leur lit. Non. Après avoir passé une longue nuit blanche interminable à ruminer, à songer à ma vie merdique, à me dire que je suis le seul responsable du désastre qu'est mon quotidien, tout ce dont j'ai besoin est d'un grand bol d'air frais. J'ai besoin de voir autre chose que les vieux posters sur les murs de ma chambre, dans laquelle la fumée du nombre impressionnant de cigarettes que j'ai fumé a rendu l'air irrespirable.
C'est avec un certain soulagement que je m'arrête et découvre la plage déserte. Même pas une joggeuse foulant le sable à la quête d'une taille fine et d'un ventre plat. Je pose mon vélo sur un muret afin qu'il ne tombe pas mais je ne prends pas la peine de mettre d'antivol. Je juge que les escaliers qui mènent à la plage sont trop loin, et je préfère sauter du muret. Alors, je m'approche de la mer, en me préoccupant plus de la propreté de mes Nikes plutôt que du spectacle que m'offrent les vagues déchaînés. Je sors de la poche arrière de mon sac à dos noir une cigarette et un briquet, comme si je n'ai pas assez fumé pour le reste de ma vie. Je viens pourrir l'air marin en soufflant ma fumée nocive. Lorsque je sens que le sable devient humide sous mes pieds, je m'arrête, balance la tête en arrière en nichant mes mains dans les poches de mon jogging. Je ferme les yeux, je profite du léger vent que je peux sentir sur mon visage et qui fait rougir mes joues. Je tente d'oublier mon mal de crâne plutôt violent en respirant profondément. Inspiration, expiration. Je recommence, une fois, deux fois, dix fois ... Un raclement de gorge me fait sursauter, et je me retourne tandis que mon coeur vient de faire un bond vertigineux dans ma poitrine.
« PUTAIN JULIET, MERDE ! »
Quelques secondes me suffisent pour me remettre de mes émotions, et je ne peux pas m'empêcher de sourire à la brunette, trouvant ma réaction disproportionnée. Je lui souffle ma fumée à la gueule avant d'ajouter ;
« Quand est-ce que tu vas comprendre que je ne suis pas fréquentable, hein ? »
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Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Dim 28 Oct 2012 - 17:21
Assise sur le rebord de ma fenêtre , je regarde Bowen . Vêtue d'une simple chemise de nuit et de ma veste en cuir et n'ai absolument pas froid . Je ressens pourtant quelques petits frissons mais n'y prête pas grande attention .. Peut-être suis-je perdue dans mes pensées . Dans mes pensées ? Pas pour longtemps . Alors que je regarde la rue avoisinante , je remarque une silhouette à vélo qui me sembla sur le coup pressée . En me concentrant un peu , je reconnue Norman ; je reconnaîtrai sa silhouette parmi des milliers . Il est la première personne que j'ai rencontré ici , à Bowen . C'est au moment où j'essaye d'analyser sa garde-rode qu'un rayon de soleil m'aveugle . Un coup d'oeil rapide à mon réveil : il est 6:00 du matin . Je n'ai rien à faire et je m'ennuie .. Quand soudainement une idée me traversa l'esprit , un sourire s’esquissa sur ma mine pâle et fatiguée digne d'une belle nuit blanche . D'un bon gracieux j'attrape mon slim rouge , ma marinière et mes escarpins rouge sang à talons aiguilles , ferme ma veste en cuir et m'empresse de le suivre .
Une fois derrière lui , je comprends qu'il va à la plage et que l'impression de vitesse qu'il me donnait lorsque j'étais à ma fenêtre n'était pas qu'une simple impression .. A cette vitesse jamais je n'arriverai à le rattraper ! Heureusement que j'avais découvert quelques petits raccourcis très utiles lors de mon arrivée à Bowen . Un coup d'oeil furtif à droite , puis à gauche pour regarder les raccourcis qui s'offraient à moi . Je regardai autour de moi , une moue aux lèvres quand soudainement un air ravi souleva mes sourcils de satisfaction . Je venais de trouvais un raccourci parfait , qui me mènerai très rapidement et sans aucune embûche à la plage . Je me dépêcha de le traverser , et après une poignée de minutes à courir dans le seul but d'atteindre la plage en même temps que Norman , je l'atteignis . Je me recroquevilla pour reprendre mon souffle . En me relevant , je me recoiffa puis chercha du regard Norman . Peu à peu je commençais à m'affoler , ne l'apercevant pas . Un léger soupire de soulagement s'échappa de moi quand je l'entrevis , non loin de là en bord de plage .
M'approchant sans aucun bruit , mes escarpins à la main , je marchais sur la pointe des pieds . Je me trouvais à quelques mètres de lui quand je sentis l'odeur nocive de cigarette . Il ne devrait pas fumé , il est jeune , il a encore toute sa vie devant lui et tout ce qu'il trouve à faire c'est fumé , bon sang de bonsoir , quel imbécile .. M'approchant de plus en plus de lui , et voyant qu'il ne remarquait toujours pas ma présence , je décida de me racler la gorge pour le faire redescendre sur Terre . Visiblement , ça a très bien marcher .
« PUTAIN JULIET, MERDE ! »
Je le dévisagea , l'air surprise . Il a suffit d'un raclement de gorge , pour que monsieur me braille à la gueule . Très sympathique comme accueil dîtes-donc !
« Quand est-ce que tu vas comprendre que je ne suis pas fréquentable, hein ? »
Rajouta-t-il , me soufflant sa fumée de merde en plein de dans la figure . Immédiatement , je commença à tousser et disperser la fumée d'un geste de main affolé . M'étant assurée qu'il n'y avait plus du tout de fumée nocive , je repris ma position initiale , me calma et le regarda droit dans les yeux l'air mécontent .
« Non mais t'es complètement tarée ma parole ! Ta fumée tu te la fous là où je pense d'accord ? Parce que moi j'ai pas envie de crever .. Contrairement aux apparences ... »
Je roula des yeux suite à ma déclaration assez douteuse , puis ne pu m'empêcher de rire à la vue de la tête de Norman . Je repris mon calme et ma froideur habituelle pour répondre à sa question .
« Pour répondre à ta question , je ne le comprendrai jamais . Et oui , désolée de t'annoncer que tu vas devoir te coltiner une fille froide , sans sentiments et un peu tarée ; autrement dit : moi , toute ta vie . »
Me contentais-je de lui répondre la voix pleine de sarcasme , sur un air de défi . Je lui souris , puis me retourna pour regarder la mer et ses vagues déchaînées . Après un moment de silence , je regarda le ciel .
« Enfaîte , t'es un peu comme ses vagues . Tu es révoltée , solitaire et à chaque fois que tu t'échoues tu te reformes , plus fort que jamais et encore plus seule que d'habitude .. Mais au fond , tu es fais comme tout le monde : de chair et de sang . Et je suis sûre que toi aussi ; tu as un coeur ... »
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Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Lun 29 Oct 2012 - 0:01
Je ris de bon cœur lorsque la jeune femme se met à tousser, et je la contemple tandis qu'elle tente de renouveler son air, que j'ai ruiné avec ma fumée, grâce à de grands coups de mains qui partent dans tous les sens. J'aime faire ce genre de chose lorsque j'ai envie qu'on me foute la paix. Je ne peux pas affirmer que la venue inattendue de Juliet me dérange, puisque ce n'est pas le cas. La brunette est d'une compagnie agréable, et le fait qu'elle insiste pour entretenir une bonne relation avec moi alors que beaucoup auraient laissé tomber l'affaire me fait l'apprécier plus encore. Elle est l'une des seules personnes qui me donne le sentiment d'être un minimum important à ses yeux. Et pour une personne comme moi qui a la solitude en guise de meilleure amie, ce genre de ressenti est apprécié, vraiment apprécié. D'un autre côté, je ne veux pas qu'on la place dans la même case que moi, qu'on la mette dans la petite boîte étiquetée "gens étranges, ne pas leur adresser la parole, colporter des ragots sur eux dès qu'ils tournent le dos." Je redoute qu'elle soit rejetée par ma faute je préfére qu'elle comprenne dès maintenant que je n'en vaux pas la peine, plutôt qu'elle finisse par me détester après une amitié sincère, ce que serait bien plus dur à encaisser.
« Je suis certain que tu ne seras pas aussi sûre de toi quand on te regardera de travers, et quand tu te rendras compte à quel point je suis chiant. »
Je marque une pause et jette un coup d'œil furtif à la mer, comme si je venais tout juste de remarquer sa présence, malgré le bruit des vagues qui s'écroulent les unes après les autres. J'ajoute alors ;
« Mais bon, ça nous fait un point commun. »
Mon air sérieux que je m'efforce de garder intact se fissure pour laisser place à un léger sourire digne d'un gamin surpris en train de fouiller dans le placard à gâteaux pourtant formellement interdit.
Un silence accompagne ma remarque, Juliet semble plus intéressée par le cadre magnifique qui nous entoure et que je ne remarque même plus que par ma personne, ce que je peux tout à fait comprendre. Elle brise un silence parfait de sa voix fluette, et ses paroles me touchent. Je regarde ses yeux bleus et y vois de la sincérité. Elle a totalement raison, et le fait qu'on puisse me cerner si vite m'effraie quelque peu. Je reste muet, trop longtemps pour qu'elle ne remarque pas mon embarras. Je me racle la gorge, cherche mes mots, renonce finalement, et murmure d'un ton gêné ;
« Je ... je ne savais pas que tu avais une âme de poète, euh ... »
Je replace inutilement ma casquette aux couleurs des Chicago Bulls sur ma tête, passe une main dans mon cou. J'inspire profondément, et préfère changer de sujet plutôt que de me rendre malade à cause de simples paroles qui n'ont sûrement pas été dites dans le but de me bouleverser autant.
« Sinon, ça t'arrive souvent de me suivre comme ça, à six heures du mat' ? Je vais finir par te prendre pour une personne mal intentionnée. »
Dernière édition par Norman McGillick le Lun 29 Oct 2012 - 11:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Lun 29 Oct 2012 - 11:38
« Je suis certain que tu ne seras pas aussi sûre de toi quand on te regardera de travers, et quand tu te rendras compte à quel point je suis chiant. »
Comme-ci je ne l'étais pas .. Et puis de toute façon , on me regarde déjà de travers alors bon , ça ne changera pas grand chose . De toute façon , je ne comptais pas le laisser seul face au monde entier . Ce n'est pas parce qu'il est différent qu'il doit souffrir , moi je suis pas d'accord . Alors bon , peut-être que je l'emmerde bien , mais en attendant moi je me plais bien , et comme je ne suis qu'une grosse égoïste qui ne pense qu'à sa gueule , bah je vais rester même si ça longtemps le faire chier . Il verra bien que moi aussi je suis chiante comme fille .
« Ne t'en fais pas , dans le genre chiante je suis pas mal non plus . Comme ça on pourra faire une compétition ! »
Je le regarda un grand sourire aux lèvres . Je lui donna une petite tapote sur l'épaule puis me mis à jouer avec le sable . Je me demandais à quelle température pouvait bien être l'eau à une heure aussi fraîche de la journée .. Je m'approcha de la mer , m'agenouilla et pris une poignée d'eau et avec , me rinça le visage . Brr , je frissonna . L'eau était glacé , mais au moins j'étais réveillé . Je me releva , fis un pas en arrière et me retrouva à nouveau à la même distance de Norman . Lui , n'avait pas bouger d'un pas . Je lui dis ce que je pensais après avoir regarder la mer et ses vagues déchaînées .
« Je ... je ne savais pas que tu avais une âme de poète, euh ... »
Je voyais bien que mes paroles le touchaient , mais j'ai préféré ne pas le lui montrer . Si je m'entête à vouloir le sortir de sa bulle , c'est qu'il y a une bonne raison . Au fond , je suis sûre qu'il est quelqu'un de génial . D'ailleurs je me demande à quoi il ressemblerait en bon samaritain , à cette simple pensée je souris . Non , enfaîte je le préfère comme ça . Il n'a pas l'air d'être quelqu'un qui se confit facilement .. Tant pis , je réussirai à lui tirer les vers du nez . Ou non , enfaîte peu importe son passé ou son futur , je veux juste vivre le présent , demain sera un autre jour .
« Sinon, ça t'arrive souvent de me suivre comme ça, à six heures du mat' ? Je vais finir par te prendre pour une personne mal intentionnée. »
Ces paroles là m'interloquèrent . Je le regarda , l'air surprise . Peut-être que je le collais un peu trop .. Je me demande si il est sincère . Je m'en fou , moi je sais que je ne lui veux pas de mal , et puis de toute façon , que voudrait-il que je lui fasse ? On ne peut pas dire que je sois d'un gabarit de catcheuse , et en plus je n'ai pas vraiment une tête de délinquante , juste celle d'une fille un peu pommée . J'espère que ce n'est pas ça qui l'effraie , franchement .
« Alors tu vois ça , c'est la phrase la plus stupide que tu n'es jamais dis . Si je te voulais du mal , je ne me serais pas entêter à essayer de te connaître et encore moins essayer de te sortir de ta bulle , tu vois . Sincèrement , si je te dérange autant je peux partir si tu veux . »
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Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Lun 29 Oct 2012 - 14:46
Merde. J'ai foiré, encore une fois. Au moment exact où je vois le coin de la bouche de Juliet se tordre en une grimace, et ses yeux me lancer un éclair, je sais qu'elle a mal interprété mes mots. Je redoute sa réaction qui ne tarde pas à arriver. Ses paroles me font l'effet d'un coup de poignard dans le dos. Mes mots n'ont pas été prononcés dans le but de la mettre hors d'elle, loin de là. J'ai seulement voulu détendre l'atmosphère et changer de sujet, maladroitement puisque cela n'a pas eu l'effet escompté. Je tente de cacher mon malaise, et parviens plutôt bien à cacher les émotions qui se bousculent au creux de mon ventre. Mais lorsque j'ai le sentiment qu'elle va se détourner et partir, je ne peux pas me résigner à rester là, et à la regarder s'éloigner sans bouger. Alors, je murmure un « Attends » peu audible. Je ne suis pas certain qu'elle ait entendu, j'attrape donc son bras, dans un geste que je veux doux mais qui s'avère être maladroit, comme à peu près tout ce que je fais. J'abaisse ma casquette jusqu'à ce qu'elle assombrit mes yeux bien trop révélateurs de mes émotions. Alors, après une grande inspiration, je déclare d'une voix qui déraille quelque peu ;
« J'ai pas envie que tu partes, j'suis juste un con qui dit le contraire de ce qu'il pense vraiment. »
Je marque une pause.
« Tu veux que je me jette à l'eau c'est ça ? »
Je marque une nouvelle pause pendant laquelle je passe une main sous mon menton, en pleine réflexion. Je lève la tête et me surpris moi-même à sourire.
« Alors je t'emmène avec moi. »
Je m'active. Je laisse tomber mon sac et ma casquette sur le sable, je me rue vers Juliet, l'attrape et la pose comme un sac à patates sur mon épaule. Je la retiens en tenant ses jambes tandis qu'elle se balance dans mon dos. Je cours aussi vite que je peux, et pendant ma course, je parviens à retirer, au prix de beaucoup d'effort, mes Nikes. Alors, j'entre dans l'eau, tente tant bien que mal d'avancer, et lorsque l'eau atteint mes hanches, je lâche les jambes de la brunette tout en la retenant de tomber trop violemment, même si ce n'est que de l'eau, la profondeur n'est pas très importante. Je me laisse moi aussi emporter par le léger courant, tandis que mon jogging et mon tee-shirt me collent à la peau. Je ne peux m'empêcher d'éclater d'un rire sonore lorsque, en remontant à la surface, je croise le regard de Juliet.
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Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Lun 29 Oct 2012 - 16:15
Au moment où je m’apprêtais à m'en aller , je sentis quelque chose sur mon bras qui me retenais ; je souris . C'était Norman qui me retenait , j'étais contente de savoir que je comptais pour lui , et qu'il ne se foutait pas de ma petite personne .
« J'ai pas envie que tu partes, j'suis juste un con qui dit le contraire de ce qu'il pense vraiment. »
Ces paroles m'allèrent droit au coeur et ne pus m'empêcher de me retourner pour le regarder . Il avait caché ses yeux avec sa casquette , je compris alors qu'il était gêné , c'est bête mais ce simple signe pouvait vous trahir un homme .
« Tu veux que je me jette à l'eau c'est ça ? Alors je t'emmène avec moi. »
Je n'eus même pas le temps de lui répondre que je me retrouvais déjà sur les épaules de Norman qui courait vers l'eau , je riais beaucoup parce que j'avais l'impression de voler , en plus je m'imaginer en temps que sac à patate , qu'est-ce que c'était marrant . En un instant , l'eau fraîche et limpide me rafraîchissait , mes cheveux mouiller brillaient et des goûtes en ruisselaient .
Au moment où je remontais à la surface , mon regard croisa celui de Norman . Je me pinça la lèvre et lui sourit . J'avais peur de me trompé , et si tout ça ce n'était qu'un rêve ? Et si , nous n'étions qu'amis en réalité ? Je préfère et de loin , ne pas me précipité pour ne pas faire d'erreur . Si quelque chose devait se passer , elle se fera en temps et en heure . Seulement , une question me brûlait les lèvres , après avoir bien réfléchis , je décida de la lui poser .
« Dis , quand tu as déclaré que tu disais toujours le contraire de ce que tu pense .. Est-ce que ça veut dire que .. Est-ce que ça veut dire qu'en vérité .. Tu m'aimes bien ? .. »
Invité
Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Mar 30 Oct 2012 - 17:28
Je ne peux plus me cacher en utilisant ma casquette pour dissimuler mes yeux et mes émotions. Je me sens un peu bête d'un coup, trempé de la tête au pied, regardant la brunette sans pouvoir dire un mot. Il n'y a plus que Juliet et moi. Elle a réussi à se faufiler dans la bulle qui m'isole des autres. Elle s'est imposée, comme si c'était une évidence. Et je n'ai pas répliqué, ou presque pas. Je me sens faible, je me sens stupide d'avoir cédé si vite, d'avoir été si peu résistant face à ses yeux bleus qui vous attrapent pour ne plus vous lâcher. Alors, après une course effrénée dont mon souffle se remet à peine, lorsqu'elle me demande si je « l'aime bien », un sourire à peine visible se dessine sur mes lèvres. Pour la deuxième fois en quelques minutes seulement, j'attrape sa main que j'entoure de la mienne. Je me dirige vers le large, là où nous n'avons plus pied, nos doigts entrelacés effleurant la surface de l'eau.
Lorsqu'à deux reprises, un désagréable goût de salé s'insinue dans ma bouche, je décide que nous avons été assez loin. Je regarde autour de moi et apprécie la sensation d'être au milieu de nul part, juste tous les deux. Dans ma contemplation, je lâche ses doigts et brasse doucement l'eau, ce qui me permet de flotter aisément. Je brise le silence presque parfait, entrecoupé par le clapotis de l'eau.
« Tu as tout compris. »
Alors, l'appel de ses lèvres me semble évident. J'hésite. Sommes-nous sur la même longueur d'onde ? Ai-je cru recevoir des signaux de sa part qu'elle ne m'a absolument pas envoyé ? Je soupire, murmure un « oh et puis merde », puis je m'avance, attrape la brunette par la taille et c'est avec une fougue dont je ne pensais pas capable auparavant que mes lèvres humides rencontrent les siennes dans une explosion de sensations.
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Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Mar 30 Oct 2012 - 18:22
Norman ressemblait à un enfant prit en flagrant délit . Il me regardait sans pouvoir me répondre , il était gêné . Au moins ça me prouve qu'il est bien sincère dans tout ce qu'il me dit . Il avait l'air totalement déstabilisé . Il était très mignon comme ça , d'ailleurs je ne pus me retenir d'esquissais un sourire lorsqu'il répondit à ma question sur un ton tout petit . Je suis contente d'apprendre que je ne suis pas un poids en plus pour lui . Vraiment ; ça m'a libérer d'une énorme pression .
Alors que je ne m'attendais à rien à d'autre , le plus inattendu arriva . Je sentis ses mains entrelacer ma taille et son souffle réchauffer mon cou , jusqu'à ce que ses lèvres touchèrent les miennes . Il avait les lèvres douces .. et un peu humides aussi , mais je ne pouvais pas lui en vouloir . Au moment où il m'embrassa , ce fut comme un feu d'artifices . Mille sensations que je ne pourrai décrire les unes derrières les autres mais une chose était sûre , à ce moment là j'étais heureuse et le fait qu'il fasse le premier pas , m'a fait énormément plaisir .
J'aurai voulu que ce moment que ce moment là dur une éternité , qu'il ne se finisse jamais , mais je savais que ce n'était que éphémère , une action avait une durée limitée , que je le veuille ou non . Au moment où nous nous décollâmes mon regard se plongea dans le sien , je savais qu'il avait déjà beaucoup donner , je ne voulais pas lui en demander plus . Les actes comptent plus que les mots , j'en suis certaine . Je vois bien que ses yeux me supplient de ne pas lui demander de parler . Je souris et lui attrape la main .
« Viens , on sort de l'eau . »
Une fois hors de l'eau , j'admire le lever du soleil qui est entrain de se terminer . Je vois passer quelques vélos sur le ponts , et comprends que la ville s'éveille peu à peu , et que nous n'avons pas d'habits et surtout que nous étions tremper jusqu'aux os . Je me retourne brusquement et déclare d'un ton enjôleur .
« La ville commence à se réveiller , et je sais pas si t'as remarqué mais on n'a pas l'air très très malins mouiller comme ça . Alors ce que je te propose , c'est de venir chez moi pour te changer avant que les habitants de Bowen ne commencent a afflué ! Je devrai avoir des habits d'hommes quelque part dans mon appartement , je l'ai aient acheté à une brocante parce que le vendeur n'arrêtait pas de me harcelait , et puis ils sont tout à fait dans ton style vestimentaire et il me semble aussi qu'ils sont à ta taille ! »
Je lui souris et l'attrape par la main direction l'escalier qui mène vers chez moi .
Invité
Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Jeu 1 Nov 2012 - 17:49
C'est main dans la main que nous sortons de l'eau. Alors, je réalise que je viens juste d'embrasser une fille -des plus jolies soit dit en passant-, et ce d'une manière des plus romantiques. Je ne peux m'empêcher d'arborer un petit sourire satisfait, que Juliet pourrait mal interpréter si elle le voyait, en me baissant pour ramasser ma casquette, mon sac, et pour enfiler mes chaussures. Moi, le mal-aimé, le solitaire, tout ce que vous voulez, je viens d'embrasser une des filles les plus sexy que je connaisse. Cela représente une petite victoire personnel ne pouvant qu'égayer ma journée qui s'avérait avoir plus de potentiel que prévu. Je ne pus pas refuser l'invitation de Juliet chez elle, proposition qui contribuait au bon commencement de cette journée.
Je la suis donc, et complètement happé par cette jeune femme aux yeux qui vous hypnotisent, je ne pense plus du tout à mon vélo sans antivol que j'ai laissé sur le muret devant la plage. Juliet semble être ma seule préoccupation du moment, à en croire ma manie de la bouffer du regard. Elle me mène jusqu'à un escalier, puis jusqu'à un coquet appartement où j'hésite à entrer, à la vue du sable qui s'est collé sous mes chaussures, et de mes vêtements trempés. Malgré cela, je la suis et découvre plus en profondeur une pièce spacieuse, joliment décorée qui donne une impression de luxe. Je n'ai pas le temps de vraiment m'y attarder puisque qu'elle me mène jusqu'à ce qui doit être sa chambre. Elle possède un lit sur lequel on a envie de se jeter tellement il semble moelleux. Mais je calme mes ardeurs, et la remercie lorsqu'elle me tend une pile de linge qui comporte un pantalon beige, un tee-shirt blanc des plus simples, un caleçon (qui n'a jamais été porté, du moins je l'espère), et des chaussettes. Je la remercie tandis qu'elle quitte la pièce, et je me change en posant mes vêtements trempés sur le rebord de la fenêtre de sa chambre afin qu'ils sèchent un minimum. Dans le couloir qui mène jusqu'au salon où Juliet m'attend sûrement, je ne peux m'empêcher de contempler les lustres, et autres tableaux accrochés au mur qui me semble si luxueux. Alors, en entrant dans la pièce, quand j'aperçois ses cheveux bruns, je dis ;
« Il est vraiment cool ton appart'. »
Et avec un ton blagueur, je dis ;
« Je crois que je vais venir y passer mes soirées, mes weekends, et mes vacances. »
Invité
Sujet: Re: puisqu'on est jeune et con. ft. juliet Jeu 1 Nov 2012 - 18:39
Alors que nous nous dirigions vers mon appartement , je ne pus que sourire quand je repensais à ce qu'il venait de m'arriver , je venais d'embrasser Norman .. Nous étions donc sur la même longueur d'onde , Dieu merci ! Quand je me rendis compte que Norman me bouffer du regard , je dus réprimer une envie de rigoler , non que cette sensation était humoristique mais le fait qu'il le fasse aussi discrètement était comique . Mais ça en rester tout aussi agréable , du moins pour moi . Une fois arrivé à mon appartement , je me dirige vers ma chambre en direction de ma chambre suivi de Norman . Après avoir fouiller dans mon placard , et l'avoir mis dans un sale état je parvins enfin à mettre la main sur les dit habits . Je l'abandonne , lui jetant un dernier sourire et me dirige vers la table non loin du salon pour réceptionner mon courrier .
Je fais glisser les enveloppes entre mes doigts quand la voix de Norman m'interpelle . Je lève la tête vers lui , l'air intéressé . Lorsque j'entends sa remarque je souris de bon coeur . Je lui adresse un hochement de tête en signe de reconnaissance , et lui attrape la main pour que nous allions nous asseoir sur le canapé qui se trouve dans le salon . Quand j'entends ça deuxième remarque je pouffe de rire , puis marque un temps d'arrêt , en pleine réflexion . Après quelques minutes de silence je le regarde l'air enchanté .
« Tu viens de me donner une super idée ! Je sais que c'est un peu tôt , mais vu que je suis Speedy Gonzales , je te propose d'emménager dans avec moi ! Enfin , si tu veux bien . »