maybe someday + perring

Aisling regarda Perry se retrouver, les yeux toujours larmoyant. Elle le laissa poser ses mains sur elle. Elle avait plongé son regard dans le sien, espérant juste qu'il lui cède, espérant juste qu'il ne la laisse pas seule sur cette plage.

-Non tu sais pas !

La blonde avait crié malgré elle, dans un cri qui, pourtant, ressemblait plus à un couinement pathétique. Elle n'avait pas envie de faire un choix, non, mais elle ne voulait pas non plus qu'il le fasse à sa place.

-Et si je préférais t'avoir toi ?

Elle ne réfléchissait pas, depuis bien longtemps elle avait arrêté d'utiliser son cerveau, il n'y avait plus que son cœur qui se manifestait et il refusait de le laisser s'en aller.

Le cri de la demoiselle le fit presque sursauter. Mais cela n'étonnait pas vraiment Perry au final, il se doutait bien qu'elle finirait par s'énerver ou par crier, ou même par le frapper. Dans tous les cas il ne se défendrait pas, parce qu'il ne sait pas se défendre, elle est bien placé pour le savoir puisque lorsqu'il s'est fait frapper l'autre fois, c'est elle qui est venue le secourir en faisant fuir son agresseur. Perry ne dit rien jusqu'à ce qu'elle lui demande si c'était lui qu'elle préférait, si au final elle le choisissait lui. Il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. « c'est pas le cas, sinon t'aurais déjà fait un choix. » lui répondit-il simplement, relativement calme. Tout ce qu'il veut maintenant c'est partir.

Le voir lever les yeux au ciel lui fait un peu plus mal encore. Est-ce qu'elle était si ridicule que ça ? Elle sentait déjà qu'elle l'avait perdu, elle comprenait qu'il ne veuille plus la voir mais il était devenu un bout de rocher auquel elle pouvait s'accrocher au fil du temps et elle n'avait pas encore envie de s'en décrocher.

-Laisse moi une deuxième chance...

Elle avait l'impression d'être de ces filles en mal d'amour. C'était vraiment ridicule. Et si Perry prenait peur, elle ne pourrait pas vraiment s'étonner.

Lui laisser une seconde chance ? Pourquoi faire ? Il sait que la situation changera pas, il sait qu'elle ne va pas subitement le choisir lui parce qu'il lui dit qu'il ne supporte pas qu'il y en est un autre. Perry ne réfléchit pas beaucoup et il n'y connaît rien à l'amour ou au couple mais il sait, pour l'avoir vécu, que ce n'est pas comme ça que les choses changent. « non. Va avec lui. » dit-il froidement. Il n'aime pas être comme ça mais il se dit que si elle le déteste ce sera plus facile pour elle de l'oublier.

Non, la réponse est claire. Il ne la reprendra pas, il ne la laissera pas essayer de devenir un peu meilleure pour le rendre heureux. Si elle avait été dans un état un peu plus normal, si elle ne l'aimait pas autant, sûrement qu'elle l'aurait giflé. Mais là elle n'en était pas capable, elle était juste capable de pleurer et de le regarder faire. Pourquoi est-ce qu'il ne se rendait pas compte qu'elle aurait fait n'importe quoi ? Qu'elle aurait vraiment essayer de changer ? Elle finit par baisser les yeux, laissant les larmes tomber jusque sur le sable de la plage, trop chaud pour en garder la marque.

-Pardon.

Elle avait soufflé sa réponse sans décoller son regard du sol. Elle était incapable de bouger de toute façon.

Partir, fuir, loin, c'est ce qu'il faut qu'il fasse. Il est déjà resté trop longtemps sur la plage, il aurait dû partir dès le début, sans se retourner. Ça fait plus mal de rester ici avec elle, à la voir pleurer, que de partir chacun de leur côté. Elle s'excusa ce qui le fit se sentir encore plus coupable. « c'est moi. Prend soin de toi. » dit-il avant de se retourner et de partir en baissant la tête pour ravaler ses larmes.

Prendre soin d'elle, c'était quelque chose qu'elle m'avait jamais su faire. Elle était bien plus douée pour se détruire. Et c'était certainement ce qu'elle allait faire dans les prochains jours. Les prochaines semaines peut-être. Le temps de s'en remettre. Alors qu'elle entendait ses pas s'éloigner, elle se laissa glisser sur le sable, s'asseyant sur les grains déjà frais. Ellle plongea la main dans son sac, en tirant son paquet de cigarettes et son briquet. Elle s'alluma une clope avant de lever les yeux vers le ciel en soufflant sa funmée? Réprimant un sanglot. Le ciel s'obscurcissait déjà un peu comme son coeur meurtri. Elle ferma les yeux, laissant enfin couler pleinement ses larmes, ramenant ses genoux sous son menton. Elle n'était as capable de rentrer.