Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Please don't let me down Ft. Concho Ven 02 Sep 2016, 10:10
Les papiers étalés sur la table, Pippa regarder le tout avec attention. 10 minutes à peine plus tard, elle avait déjà envie de tout envoyer valdinguer. Pousser son bras un grand coup sur la table pour tout jeter au sol mais, elle n'en fit rien. Elle se contenta de glisser ses mains sur son visage et de laisser tomber son crâne sur le meuble. Elle pensait que venir ici l'aiderait à se concentrer, à trouver une solution plus abordable pour cette famille mais, rien. Rien. Elle est juste dans une impasse. Depuis toujours, elle s'était promis d'essayer au mieux d'aider ces gens avant de devenir le genre de personne qu'elle détestait. Cependant, elle le savait, tous ces efforts fourni lui donnait la migraine et c'était l'une des raisons pour laquelle elle devenait folle. Elle travaillait trop. Elle releva la tête, attrapa son verre pour en aspirer une gorgée comme si ce jus de fruit allait lui donner l'énergie nécessaire pour continuer. Hélas, son verre était vide. Absorbée par ses papiers, la blonde ne s'était même pas rendu compte de l'avoir vidé. Elle ferma son trieur dans un soupire d'exaspération et décida de laisser cela pendant un petit moment, juste le temps de commander et de fumer une cigarette. Et à en juger par le nombre de mégots qui se trouvaient à ses pieds, elle était déjà là depuis un bon moment. Arrivée au bar, elle passa commande avant d'indiquer d'un doigt hasardeux la table où elle se trouvait. Elle remarqua alors une silhouette assise sur sa chaise. A grand pas, elle décida de retourner réclamer ce qui lui appartenait. « Dis donc ! C'est ma place ici... » lança-t-elle furieuse, il lui fallut tout de même quelques secondes pour le reconnaitre. « Concho.... » murmura-t-elle en regardant son ami.. Ou sans ancien ami, elle ne savait pas vraiment. « Je.. Je suis désolée.. Tu.. Tu n'as qu'à garder la place. » et pourtant, elle ne bougeait pas de là, fixant toujours l'homme en face qu'elle. Le regard triste, la mâchoire serrée. La dernière fois qu'ils s'étaient parlé, la conversation avait plutôt mal tourné. Elle avait tant de fois voulu lui dire qu'elle était désolée, lui expliquer ses choix mais, elle n'avait jamais vraiment su comment lui dire.
Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3311 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Dim 18 Sep 2016, 16:15
La galerie d’arts d’Ally était presque terminée, les jeunes peaufinaient les numéros de danse qu’ils présenteraient lors de la soirée d’ouverture que nous faisions conjointement, bref notre petit projet qui au départ n’était qu’une idée dans nos têtes se concrétisait de plus en plus. J’avais tellement hâte à cette soirée d’inauguration où mes jeunes pourraient briller devant Bowen. On travaillait toujours entre quatre murs, au centre, et les spectacles de fin d’année n’attiraient pas une grande audience. Parents, amis, intervenants d’autres milieux. Là, à la galerie d’arts, mes jeunes pourraient rejoindre, toucher, une toute nouvelle foule. J’avais moi-même préparé un numéro spécial pour Ally, pour la remercier, pour lui signifier à quel point je l’aimais. Toutefois, avant que tout cela ne puisse se réaliser, Ally et moi avions encore quelques détails à régler, et j’avais décidé de profiter de cette magnifique journée de soleil pour sortir terminer mes plans de chorégraphie et mes ordres de passage au bar de la plage. Mon lecteur de musique en main, un écouteur à l’oreille et mes papiers dans l’autre main, je m’assis à une table visiblement inoccupée. Je jetai un coup d’œil par terre et constatai avec dégoût qu’une dizaine de mégots de cigarette traînaient sous mes pieds. Je les tassai d’un coup en les faisant glisser sous la semelle de mon soulier, secouant la tête avec exaspération devant ces gens qui ne respectaient pas leur environnement. Je posai mes effets personnels sur la table, regardant autour de moi afin d’accrocher le regard d’un serveur qui pourrait venir prendre ma commande. L’un d’eux me fit signe d’attendre un moment et j’hochai la tête, me replongeant dans mon projet … jusqu’à ce qu’une voix féminine visiblement énervée s’acharne sur moi. Je relevai la tête pour faire face à mon assaillante verbale, mais je me retrouvai devant Pippa, cette amie, qui n’en était plus vraiment une, j’imagine. Pas depuis qu’elle avait choisi d’être de ces personnes qui avaient volé mon enfance. Volé tout ce que j’avais. Même ma mère, indirectement. Parce que c’était à cause de ces gens-là que la pression était devenue trop forte. Trop forte pour elle. « Et en quel honneur ai-je le droit de garder la place alors que si j’avais été un inconnu, clairement, tu l’aurais chassé à coups bouteille vide sur la tête ? » J’eus un rire désolé, secouant la tête légèrement. « Ça va, Pippa, si tu l’aimes autant cette table, assieds-toi. J’vais ramasser mes trucs et m’en trouver une autre. » Aussitôt dit, aussitôt fait, je commençai à rassembler mes différentes feuilles de papier. C’était plus facile de continuer dans la lignée de la colère avec Pippa, car si ce n’était pas ce sentiment-là qui prenait le dessus, c’était les regrets, les doutes, la nostalgie. Et je n’étais sans doute pas prêt à me plonger dans ces émotions.
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Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Mar 04 Oct 2016, 11:18
En voyant Concho, très clairement, le coeur de Pippa rata un battement, voir deux ou trois, elle aurait pu fondre en larmes tant elle était sous pression en ce moment et que ses émotions étaient à fleur de peau mais, elle ne voulait pas craquer en pleins dans le bar et encore moins devant son vieil ami qui n'était plus d'après ce qu'elle avait pu comprendre la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Elle plissa le nez en l'entendant parler, même malgré tout ce qui s'était passé, Concho était probablement l'une des personnes qui la connaissait le mieux. « Parce que tu n'es pas un inconnu même si c'est ce que tu préférerais.. » lança-t-elle dans un murmure alors qu'elle avait baissé la tête en direction de ses chaussures. Elle se sentait toujours aussi bête quand elle croisait Concho. « Concho, s'il te plait ! » Le supplia-t-elle après avoir attrapé son bras. Elle ne voulait pas le laisser partir, pas sans parler un peu avec lui. Ça lui manquait tellement de ne plus pouvoir faire cela. Il lui manquait, son ami. « On ne va pas passer notre vie à s'ignorer Concho, s'il te plait ! » lui demanda-t-elle sans une once de méchanceté, elle était juste curieuse de savoir combien de temps encore il allait pouvoir lui en vouloir. Elle comprenait certes mais, elle ne l'acceptait pas pour autant. C'était encore dur pour elle malgré tout cela de devoir faire face à son ami et de ne pas pouvoir le considérer comme tel. Pippa le savait, ça pourrait prendre du temps encore, peut-être même toute une vie mais, elle refusait de penser à cela. C'était comme, baisser les bras, laisser tomber et ce n'était pas dans ses habitudes de laisser tomber. Pippa était une battante, une femme forte qui faisait face aux problèmes, du moins avant son divorce. Alors, elle ne comptait pas laisser passer cela avec Concho, non, elle ne voulait pas d'une nouvelle défaite dans sa vie pas en le croisant ainsi. La blonde n'était pas du genre à croire aux signes, au destin mais, pour une fois, elle voulait y croire. Croire que ce n'était pas par hasard qu'elle était tombée sur lui aujourd'hui. Un peu comme si la vie lui donnait une nouvelle chance.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Mar 11 Oct 2016, 00:25
En l’entendant me dire que je préférerais être un inconnu face à elle, je soupirai, secouant légèrement la tête, presque imperceptible. Je ne pouvais cacher mon agacement face aux paroles de Pippa. N’importe qui d’autre aurait passé par-dessus un commentaire du genre, mais moi, il me faisait chier parce qu’il me rendait confus. Tellement perdu. Face à elle, face à moi, et surtout à nous. Je ne savais plus moi-même ce que je voulais, maintenant que j’étais confronté à sa personne. La rancune était toujours bien là, même si moins forte qu’avant, mais je n’avais jamais perdu de vue ce qui avait fait en sorte que Pippa et moi étions devenu amis dès la première fois. Elle me manquait, c’était certain. Sauf que j’étais trop fier, ou trop têtu. Trop ancré dans ma position, aussi. C’était comme si la pardonner ferait en sorte que j’acceptais le choix qu’elle avait fait sans penser à moi. Pourtant, probablement que Pippa saurait que je ne cautionnais pas son choix de carrière, même si je passais l’éponge malgré tout. Mais c’était plus difficile que je pensais de baisser mes gardes. « Ne me dis pas ce que je préférerais. » Lâchais-je, parce que clairement Pippa ne me connaissait pas autant qu’elle aurait pu le croire un jour. Alors que je m’apprêtais à partir, décidément pas prêt à l’affronter aujourd’hui, elle m’attrapa le bras en me suppliant de m’arrêter. Je le fis, raide comme un piquet, ne tournant que la tête vers elle. Ce n’était pas dans mes habitudes de me montrer aussi froid envers quelqu’un mais, en même temps, il ne m’était pas arrivé souvent non plus de me sentir aussi trahi. J’apprenais moi-même à me connaître – ou à ne pas me reconnaître – à travers mes déboires avec Pippa. À sa réplique, je ne réfléchis point, je laissai l’impulsivité prendre le dessus : « Non, peut-être que dans quelques mois tu viendras cogner chez moi avec une ordonnance quelconque pour me saisir tous mes biens et ruiner ma vie ! Là, je serai forcé de ne pas t’ignorer, hein. Et pis tu serais pas la première, après tout. » C’était tellement con, comme raisonnement. Et tellement injuste pour Pippa. Mes souvenirs en lien avec les huissiers de justice et Pippa étaient deux choses bien différentes et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de tout mélanger. De la voir comme le mal, le diable déguisé en une amie que je ne voulais plus reconnaître. Je soupirai. Peut-être était-ce le moment de se dire, une bonne fois pour toute, tout ce que nous avions à nous dire. Après ça … on verrait bien.
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Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Dim 16 Oct 2016, 22:54
La froideur de Concho rendait Pippa si triste et pourtant, elle s'efforçait de continuer à le faire rester auprès d'elle parce qu'elle en avait besoin parce qu'elle ne voulait pas qu'il reste sur cette image d'elle, l'image de cette fille qui en quelques années, était devenue comme une ennemie. Du moins, c'est ce qu'elle en pensait en voyant la réaction de Concho. Qu'il n'essaye même pas de tourner la tête vers elle alors qu'elle lui parlait lui donnait envie de le cogner dans le bras si fort qu'elle s'en serait elle-même fait mal. Hélas, elle savait parfaitement que ce n'était pas la chose à faire. Elle soupira longuement face à sa réplique, elle l'avait bien mérité même s'il mélangeait tout et pourtant, elle ne trouvait pas mieux à faire que de se justifier. « Alors, là non ! Tu n'as pas le droit Concho. Je peux être ce que tu veux mais, je ne ferais jamais ça ! J'essayerais de trouver un moyen comme je fais toujours quand il s'agit de personnes qui ne peuvent pas faire autrement. Je ne suis pas le monstre que tu crois que je suis. Alors, déteste-moi autant que tu veux mais, ne fait pas de cela ton excuse. » Elle tentait tant bien que mal de lui faire entendre raison mais, quand il le voulait il pouvait se montrer têtu comme garçon pourtant, il restait toujours l'ami qu'elle avait eu. Elle avait été la pendant les pires moments alors, elle pouvait comprendre sa colère cependant la reporter sur elle n'était pas une bonne chose. Elle n'y était pour rien à cette époque là. Elle ne pouvait pas penser à autre chose qu'à leur enfance, qu'à cette amitié qui les unissaient avant. « Tu me manques tu sais ? » lui demanda-t-elle sans vraiment attendre de réponse. La blonde lâcha finalement le bras de celui qui autrefois était son ami pour s'asseoir de nouveau sur la chaise. S'il ne voulait pas l'écouter, elle n'allait pas insister, c'était peine perdue à en juger par la façon qu'il avait de ne surtout pas croiser le regard de la jeune femme. Elle ne baissait pas les bras, elle essayait juste de le laisser un peu respirer pour ne pas le brusquer plus que de raison et puis à quoi bon insister, s'il n'en avait pas envie. Tout cela là rendait triste à un point inimaginable, si elle arrivait encore à se faire à cette idée quand elle ne le croisait pas, l'avoir en face d'elle lui renvoyait en pleine figure le vide qu'il avait laissé dans sa vie. Pourtant, elle n'était pas seule mais, Concho restait Concho.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Lun 17 Oct 2016, 17:12
Je savais bien que je n’avais pas le droit de l’accuser ainsi, par simple comparaison avec un passé avec lequel elle n’avait rien à voir. Rien du tout. J’étais injuste, sans doute était-ce mon immaturité qui, pour une fois, jouait contre moi. J’étais peut-être drôle, amusant et facile à vivre, mais je pouvais aussi me montrer très naïf, maladroit et bougon. C’était moi, c’est tout. Mais je savais qu’être moi ne pouvait pas être une excuse valable pour rayer de ma vie une femme qui avait autrefois eu une place si importante. Même, encore aujourd’hui elle l’avait cette place ; elle avait tout simplement laissé un vide à cet endroit, qui n’attendait que son retour. Si seulement je voulais bien baisser les armes. « J’te déteste pas. » Rétorquais-je sèchement – ce qui était plutôt contradictoire avec les mots qui sortaient de ma bouche -, alors que Pippa m’accusait de ne pas la porter dans son cœur. « Je ne te déteste pas. » Répétais-je, avant de tout de suite enchaîner : « Mais tu sais aussi bien que moi que la justice n’a pas de moyen alternatif pour les gens qui ne peuvent pas faire autrement, comme tu le dis. La justice s’en fout, des pauvres. Ce n’est pas toi, le monstre, c’est l’institution à laquelle t’as décidé de donner ta vie. » Expliquais-je, mettant finalement des mots plus précis sur ce qui me tracassait réellement des choix de Pippa. Ce n’était pas sa personne que je n’arrivais plus à regarder dans les yeux, c’était ce qu’elle représentait. Un système en échec, ou plutôt un système qui mettait en échec tous les petits pions qui n’arrivaient pas à avancer assez loin. Pippa avait pourtant été témoin de ce que la justice avait fait à ma famille. De l’injustice dont nous avions parfois, trop souvent, été victimes.
Elle me manquait aussi. C’était juste trop difficile de le dire. Si je faisais un pas vers l’avant, je savais que je ne pourrais résister à l’envie de la rejoindre complètement. Il n’y avait pas de meet me halfway avec moi. Soit je restais bien loin, à l’écart et protégé, soit je courais jusqu’à elle. Et là, confronté à elle aujourd’hui, j’avais l’impression d’être pris dans une impasse, pire, une embuscade. Même quand elle s’assit, me laissant tout mon espace pour fuir, j’avais tout de même l’impression d’être enchaîné à cette table. Pourtant, je tournai les talons et m’éloignai. La laissant là, abandonnée à elle-même, croyant nous avoir perdus à jamais. Deux minutes plus tard, je revins, posant vigoureusement un pichet de bière devant elle, m’asseyant en face. Nous avions repris nos places respectives mais, cette fois, nous étions ensemble. « Tu me manques aussi. » Je soupirai. Je capitulais, en quelque sorte, même si nous avions encore pas mal d’explications à nous donner, de dossiers à régler. J’avais peut-être franchi la distance qui nous séparait mais, j’avais encore un bagage plein de rancune que je traînais, malgré moi. `
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Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Mar 15 Nov 2016, 13:52
Et quand il disait qu'elle lui avait donné sa vie, il ne croyait pas si bien dire. Pippa était devenue le genre de personne qu'elle détestait. Toutes ses femmes accros au boulot qui passait leurs vies, leurs journées et même parfois leurs nuits à bosser non. Il n'avait pas tort quand il disait qu'elle avait donné sa vie à cette institution. Alors, elle décida de ne plus le contredire. Il voulait partir qu'il le fasse. Après tout, elle ne pouvait pas l'attacher à la chaise en face d'elle pour l'obliger à rester là avec elle non. Elle n'y pouvait rien de plus. Et quelle déception que de voir cet ami de qui elle avait été si proche s'en aller ainsi, sans dire un mot de plus, ni même sans un regard en sa direction. Finalement, elle se disait qu'elle l'avait bien mérité. Le départ de Junior, cette amitié terminée avec Concho, tout cela l'avait bien mérité. Elle avait fait une succession de choix qui, laissaient derrière elle, pas mal de gens. Des personnes à qui elle tenait. Des personnes qui comptaient. Et même si Liam, Léo, Jeremy et ses soeurs seraient toujours là pour elle, elle savait dans le fond que Concho aurait toujours lui aussi cette place importante qui ne serait jamais remplacée. Le bruit du pichet de bière claquant sur la table fit sursauter la blonde. Pourtant, elle n'était pas du genre à sursauter mais, là, elle était vraiment perdue dans ses pensées. En relevant la tête, elle s'attendait à voir un de ces gros lourdeaux qui aurait profité de la situation pour aborder la blonde mais, au lieu de ça, elle croisa le regard de Concho et son sourire réapparut immédiatement. Puis ses mots la fit se redresser, se tenir droite, fièrement, comme si elle venait de recevoir le plus beau des compliments. « Ne parlons plus de cela pour aujourd'hui tu veux ? Raconte-moi ce que j'ai raté dans ta vie ? » demanda-t-elle le sourire aux lèvres et il n'était pas prêt à s'en aller celui-ci, elle comptait bien le garder encore un peu au moins tant que ça se passait bien avec Concho. Pippa était beaucoup de choses, on pouvait en dire beaucoup sûr la blonde mais, une chose était sûre. C'était une amie loyal et fidèle. Elle regrettait à chaque moment important de sa vie de ne pas avoir pu appeler son ami, de ne pas avoir pu lui parler de tous ces moments marquant. Peut-être aurait-elle fait des choix différents s'il avait toujours fait partie de sa vie. Alors, aujourd'hui, elle espérait juste passer un moment simple avec lui, elle voulait seulement avoir au moins l'impression qu'elle ne l'avait pas totalement perdu.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Please don't let me down Ft. Concho Jeu 15 Déc 2016, 16:57
Quand je réapparus face à Pippa, la prenant par la plus grande des surprises, je ne pus que sourire à mon tour en voyant le sien se dessiner sur son visage, l’illuminant. Rien que pour ce sourire, ça valait la peine de déposer les armes. Même si je garderais sans doute toujours une trace de rancune sur mon cœur, même si je ne la verrais jamais de la même façon, Pippa demeurait une amie précieuse. Il était temps que je sois mature face à cette situation, parce que même si pour moi les raisons étaient loin d’être anodines et puériles, je savais aussi que Pippa n’avait jamais imaginé que ça pourrait m’affecter à ce point-là. Ce n’était pas sa faute. Ce n’était pas la mienne. C’était la vie, tout simplement. Je m’assis en face d’elle, mon verre entre les mains, et j’acceptai volontiers de ne plus en parler aujourd’hui. Le sujet reviendrait peut-être … sans doute. La douleur avait été trop grande et trop vive, la distance creusée entre nous trop immense et profonde. On ne pouvait pas tasser cette histoire du revers de la main et espérer aller de l’avant sans plus jamais faire un pas vers l’arrière. J’aimais bien être positif, mais j’aimais aussi être réaliste. Je pris une grande inspiration quand Pippa me demanda ce qu’elle avait raté de ma vie. « Woh, euh … tout et rien, je sais pas … » Je secouai la tête doucement, faiblement, réfléchissant. Mes yeux étaient rivés sur le contenu doré de mon verre. J’haussai finalement les épaules. « J’imagine que t’es au courant que quand j’suis parti d’ici, c’était pour aller à Melbourne. J’y suis resté pendant neuf ans … puis en octobre de l’année dernière j’ai … je sais pas j’ai … j’ai eu besoin de revenir. » Je ne savais même pas où tracer la ligne entre ce que j’avais envie de raconter à Pippa ou non. Notre réconciliation, si c’en était véritablement une, durait depuis moins de cinq minutes. Je n’allais quand même pas lui dire que si j’étais revenu, c’était parce que j’avais gagné des millions de dollars qui m’avaient permis de rêver à nouveau. Ce que je n’avais pas fait depuis l’âge de huit ans. Rêver. « J’ai bâti Head Ahead à mon retour, je sais pas si t’en as entendu parler … » Je n’avais pas envie de lui radoter des trucs qu’elle avait pu entendre de nos amis en commun ou pu lire dans le journal local. « Enfin voilà, j’essaie de me construire une bonne vie, ici, chez moi. » Conclus-je. Après qu’on ait un peu plus parlé de mon cas, de tout ce que je venais de dire, je m’intéressai à mon tour à la blonde. « Et toi ? » Demandais-je, à l’écoute. Être huissière n’était pas la seule chose qui la caractérisait, maintenant. Du moins je l’espérais …
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