Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River
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Sujet: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Jeu 27 Jan 2022 - 20:26
Dix-huit heures. Tu commençais sévèrement à te faire chier. Fallait dire que lorsque tes répétitions avaient lieu le matin, généralement, ça te laissait carte blanche pour le reste de la journée. T’aurais pu aller voir Flore, à qui tu pensais bien trop souvent pour qu’elle ne soit qu’une simple amie comme tu pouvais le prétendre à qui voulait bien l’entendre. Tu aurais pu aller la voir, oui, mais il y avait un problème : son connard de mari que tu aurais bien aimé défoncer : confondre épouse et punchingball, il fallait être quand même une sacrée merde. Et voir le corps de ta bien aimée se couvrir de bleus à mesure que le temps passait t’était de plus en plus insoutenable. Tu aurais pu, mais pour cela, il aurait fallu que ce con ne soit pas chez eux. Alors à la place, tu t’étais contenté, comme souvent, de lui parler en secret sur Bowen Bow Tie. Toi qui avais toujours trouvé les sites e rencontre ridicules et les avais toujours boycotté, tu devais bien admettre que cette fois-ci, vous y aviez trouvé une utilité des plus ingénieuses. Mais pour ta soirée, hors de question de te retrouver entre tes quatre murs avec ton chat pour seule compagnie. Tu aimais Shaky, mais tu préférais bien mieux une soirée avec tes amis, quoi que pouvait en dire ton agent. Après tout, ça faisait un moment, maintenant, que tu avais fait profil bas, et il était très probable qu’on ait fini par vous oublier, toi et tes frasques. T’avais attrapé ton téléphone, et envoyé un message à ton groupe d’amis, dont River… Avec qui tu adorais faire les quatre cent coups. Entre vous, les choses avaient toujours été si simples que parfois, il vous suffisait de vous regarder pour comprendre la nouvelle invention débile du second : de véritables génies.
Le rendez-vous était donné. Vingt heures, tu attendais patiemment dans la boite, scrutant les allées et venues à la porte d’entrée de la boite. Bordel, mais qu’est ce qu’il foutait ? En réalité, tu ne t’étais même pas dit qu’il pouvait être déjà à l’intérieur. Crétin. Persuadé qu’il était en retard, tu pris le parti d’aller te commander un verre au bar, profitant de la musique. Et tu envoyais un message à ta blonde, pour lui signifier que ce soir, tu ne serais pas joignable… vivement qu’elle puisse venir avec vous ; cette situation commençait à te fatiguer pour elle. Et puis, vous afficher librement, t’en rêvais, il fallait bien l’admettre.
Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Jeu 27 Jan 2022 - 23:40
Une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir
Je traversais une sale passe en ce moment, et ça faisait trop longtemps que ça durait. J'enchainais les contrariétés depuis que j'avais quitté la fac au final. J'avais l'impression d'avoir laissé ma petite vie tranquille sur le campus. Le retour à la maison déjà, c'était pas aussi génial que je l'aurais espéré. Je me faisais du soucis pour Kaz, j'avais du mal à communiquer avec mon père, et les choses avec Amara commençaient à se concrétiser doucement, ce qui me faisait grave flipper au final. J'étais frustré comme jamais ! C'était tellement plus simple de s'envoyer en l'air avec la première venue sans éprouver quoi que ce soit. Mais voilà que j'avais avoué à ma meilleure amie que j'avais des sentiments pour elle. Je pensais que ce serait que du bonheur et que je me sentirais soulagé, mais au final j'étais plus stressé que jamais. J'allais devoir faire de gros efforts pour être à la hauteur de cette potentielle relation, et ça me foutait la pression. Du coup, j'étais sur les nerfs tout le temps et facilement irritable. En tous cas plus que d'habitude. Ça me rendait chèvre de ressentir tout ça, j'étais pas habitué. J'avais envie de faire un bond dans le temps pour en venir directement au moment où Amara et moi, on serait bien ensemble. Mais je ne savais même pas si on pouvait y arriver. Enfin... Si MOI je pouvais y arriver.
Bref avec toutes ces merdes à gérer, j'avais bien besoin de décompresser. Ça tombait bien, je bossais pas ce soir. Ça aussi, ça commençait doucement à me faire chier. Ça va que je m'entendais bien avec Oz et Chelsea, mais le taf en soit me gonflait bien comme il faut. Les clients surtout. Si j'avais pu continuer à vivre au crochet de mon père, j'aurais pas lutter. Mais après avoir dépensé tout ce fric pour des études que j'avais même pas terminées, il était pas chaud pour m'entretenir... Entre tout, j'avais les nerfs à vifs. Alors quand Elli m'avait proposé qu'on se voit ce soir, j'avais pas hésité une seconde ! Elliott il était super cool comme mec, je l'adorais. C'était le genre de pote avec qui je pouvais vraiment m'amuser, je m'ennuyais jamais avec lui ! Il était toujours partant pour les plans foireux, comme moi. Ça nous faisait des putain d'histoires à raconter ! Enfin, on les racontait pas à n'importe qui quand même.
Vingt heures largement passées... Merde ! J'avais pas vu le temps passer. J'avais geeké sur ma console en mode déprime et je m'étais laissé prendre par le temps. En plus mon père avait pris sa caisse, alors j'avais dû me faire chier à prendre les transports en commun. J'arrivai enfin à la boîte et repérai Elli au bar.
- Désolé mec, je suis à la bourre ! Comment tu vas ?demandai-je en lui donnant une tape amicale dans le dos.
- Mon daron a pris sa caisse en plus, la galère pour arriver j'te dis pas... Faut vraiment que j'arrive à me faire plus de fric pour pouvoir m'en payer une...
Ça non plus c'était pas gagné. Mon père m'avait proposé de m'aider si je participais au frais. Mais j'arrivais pas à mettre un seul kopeck de côté. Soit je me mettais à devenir économe, ce que je savais pas faire, soit je faisais plus d'heures au Wojna, et j'avais pas envie... Au final ma meilleure chance d'obtenir ce que je voulais sans trop m'emmerder, c'était de rejoindre le crime organisé. J'avais peut-être de l'avenir comme gangster ? Je commandai un whisky au barman, voulant au plus vite chasser mes tourments de mon esprit.
lumos maxima
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Dim 6 Fév 2022 - 20:19
Tu te demandais bien ce que ton pote pouvait faire, pour arriver autant en retard. Est-ce que tu lui en voulais ? Non. Pas le moins du monde. En fait, pour être honnête, c’était toi, d’habitude, qu’on attendait des heures durant. Toujours une soirée ou une répétition pour te mettre dans la merde et faire attendre les autres inlassablement. Ca t’avait longtemps agacé, mais maintenant, c’était monnaie courante. Ton mode de fonctionnement ; si bien que tu n’y prêtais plus vraiment attention. Les autres, eux… c’était une autre histoire. Souvent, tu baissais la tête, attendant quelques instants que leur courroux ne s’abatte,histoire de passer à autre chose : qu’est ce que tu pourrais faire de mieux ?
Alors que ton pote ait quelques minuscules minutes de retard, ça n’allait pas chambouler ta vie. En attendant, t’en avais profité, pour regarder les gens autour de toi. Les filles dansaient, ça chahutait, au fond, un couple déjà ivre mort commençait à se chauffer ; ça frôlait l’indécence. Mais pas question pour toi de draguer ou de tenter quoique ce fut avec les blondes de la boite. Pas plus avec les brunes. Le don-juanisme était un temps révolu pour toi. Ta vie se résumait ces derniers temps à penser à Flore dans les moindres moments que tu pouvais vivre. Comme elle te manquait. Comme tu aurais aimé que son con de mari disparaisse, voire, même, qu’il n’ait jamais existé… tu soupirais, prenant quelques gorgées de ton verre, avant d’être surpris par une main se posant sur ton épaule. enfin. Un large sourire se dessinait sur ton visage tandis que tu faisais un check amical à ton ami « salut vieux ! Ça va très bien et toi ? » tu hochais la tête et haussais les épaules : de toutes façons, tu n’étais pas certain que de se déplacer dans New-York en voiture soit une si bonne idée, tant la circulation était dense. Tu lui adressais un clin d’oeil, avant de répondre « j’pense que la prostitution serait la manière la plus efficace de te faire du cash facilement. J’peux être ton mac’ si tu veux ! » tu éclatais de rire, terminant ton verre, et lançais « comme tu peux le voir, j’en suis à mon quarante-cinquième verre. Va falloir une tournée de shots pour me rattrap… non, j’déconne. J’ai pas commencé les festivités sans toi. Tu prends quoi ? » tu terminais ton verre et en recommandais un aussi sec, remerciant le barman qui s’affairait derrière le comptoir. « alors ? Qu’est ce que tu deviens ? J’ai raté quoi depuis le temps ? » vos verres arrivaient sur ces entrefaits et tu trinquais avec ton ami, levant ton verre pour le faire tinter contre le sien : « à ta santé, vieux frère ! »
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Lun 7 Fév 2022 - 18:51
Une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir
C'était cool de revoir Elli. C'était le premier que j'appelais quand j'avais besoin de me vider la tête. Perfect timing ! Après avoir accumulé des semaines merdiques, j'allais enfin pouvoir mettre mes problèmes sur pause le temps d'une soirée. J'avais bien l'intention de me mettre minable ce soir et de faire comme si rien autour de moi ne comptait. Aux chiottes les soucis, les emmerdes, le taf, et les histoires de famille ! Ce soir, j'allais m'amuser. Et il n'y avait pas meilleur partenaire qu'Elli pour ça !
- Salut vieux ! Ça va très bien et toi ?
Je soufflai lourdement en guise de réponse, ne sachant même pas quoi lui répondre. Je n'avais pas envie de parler boulot, ni d'évoquer mes angoisses liées à une relation naissante avec Amara, et encore moins la fratrie qui s'agrandissait à cause des erreurs de jeunesse de mon père. J'avais l'impression de ressasser tous ces trucs merdiques en permanence dans ma tête, ça suffisait comme ça...
Et comme s'il n'y avait pas assez de bordel dans ma vie, en plus j'avais pas de caisse. Ça pouvait paraître anodin comme détail, mais ça me manquait vachement. J'avais besoin d'une voiture, c'était vital ! Même avec l'aide de mon vieux, j'étais pas près d'avoir de quoi m'en payer une.
- J’pense que la prostitution serait la manière la plus efficace de te faire du cash facilement. J’peux être ton mac’ si tu veux ! plaisanta Elli.
Je ris aussi puis plissai les yeux, me mettant sérieusement à envisager cette possibilité. J'étais pas sûr que le marché soit prêt à m'accueillir sur le trottoir et je ne me voyais pas taper le pavé comme un crevard toutes les nuits de toute façon. Mais j'avais peut-être une vocation de gigolo ? Je pouvais peut-être arriver à me taper des vieilles friquées. Enfin, pas trop vieilles quand même...
- Honnêtement, c'est pas si bête comme idée en fait... Et j'ai plus de chance de me faire du blé rapidement de cette façon, qu'en astiquant le comptoir du Wojna, répondis-je en soupirant.
- Comme tu peux le voir, j’en suis à mon quarante-cinquième verre. Va falloir une tournée de shots pour me rattrap… non, j’déconne. J’ai pas commencé les festivités sans toi. Tu prends quoi ?
Je réfléchis une seconde et m'adressai directement au barman qui resservait Elli en lui commandant un whisky. D'habitude, je commençai par de la bière, mais j'avais besoin de m'enivrer rapidement pour noyer mes problèmes tout au fond d'un verre. Ils ne remonteraient pas de si tôt !
- Alors ? Qu’est ce que tu deviens ? J’ai raté quoi depuis le temps ?
Nouveau soupir de ma part... Je ne savais même pas par où commencer et je n'avais pas envie de rentrer les détails. J'allais lui faire un résumé bref et concis et passer à autre chose. Hors de question de m’apitoyer ce soir.
- T'as raté quoi ? Que de la merde ! Rien qui vaille le coup d'être raconté en long en large et en travers. Mais si tu veux tout savoir, je viens d'apprendre que mon queutard de père avait deux autres enfants. Des filles. Et l'une d'entre elle je la connais. C'est ma cousine. Enfin non, du coup, j'ai toujours cru que c'était ma cousine, mais apparemment c'est ma sœur, parce que mon daron s'est tapé la femme de son frère. Bref... ça me saoule trop, j'te jure, tentai-je d'expliquer en m'agaçant déjà rien qu'en évoquant cette histoire.
Le barman me servit et je me jetai sur mon verre. Il fallait que j'aille voir Flore un de ces jours, et qu'on parle de tout ça. Elle était au courant de la situation, moi aussi, on ne pouvait donc pas en rester là et continuer à s'éviter. Je ne savais même pas ce qu'elle ressentait face à tout ça, peut-être que ça l'emmerdait autant que moi.
- A ta santé, vieux frère !
Je lui fis un clin d’œil et on trinqua, le tintement de nos verres semblant marquer le début d'une soirée arrosée.
- Et toi alors, quoi de neuf ? Raconte !
Je n'avais pas envie de parler d'Amara, vu que je ne savais pas trop comment expliquer ce que je ressentais pour elle. En plus, parler sentiments, ça me mettait hyper mal à l'aise, j'avais pas l'habitude. Et puis je voulais pas me porter la poisse. J'attendrai probablement de voir où tout ça allait nous mener avant d'évoquer le sujet.
lumos maxima
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Mer 16 Fév 2022 - 18:06
Un soupir équivoque s’échappa d’entre les lèvres de ton ami, lorsque tu lui demandais comment il allait. Ok. Ca te donnait déjà un bon indice sur la façon dont il se sentait. Tu grimaçais et terminais ton verre d’une traite, haussant une épaule, avant de poser ta main sur la sienne, en signe de compassion. « hey. Je connais ce soupir. » avais tu lancé, avant de secouer vivement la tête. Tu avais lancé cette idée sur le ton de ce qu’elle était censée rester, mais pourtant, River semblait bien trop sérieux dans sa réponse pour que ça ne te fasse rire. Un peu surpris, tu grimaçais, avant de lancer : « t’es bien conscient que je déconnais, n’est ce pas ? » tu te mordais la langue pour ne pas ajouter qu’en se prostituant, ce ne serait pas son bar, qu’il astiquerait, mais bien la barre de vieux crados. Stop. Tu te mettais une claque mentale pour stopper ton imagination à la con, et lançais, réfléchissant : « y’a forcément un moyen… je sais que c’est pas forcément la meilleure des solutions mais… t’en as parlé à ton banquier ? Il pourrait peut-être te proposer des solutions ? Et puis… y’a aussi éventuellement… les heures supp’ ? » tu grimaçais de nouveau : tu détestais avoir le rôle du vieux con, bon qu’a donner des conseils inutiles. Mais tu te souciais réellement de ton ami. Tu savais combien rester sur la touche à cause d’un manque de voiture pouvait être handicapant. « tu sais quoi ? Ce soir… les problèmes, on les emmerde. »
Toux incrédule lorsqu’il t’expliqua la situation dans laquelle s’était mise son père. Nom de dieu. T’avais toujours été persuadé qu’un jour, tu finirais par mettre une fille en cloque, avec tout ce que tu avais consommé. Pourtant, rien. Rien de rien. Et depuis Flore, la question ne se posait même plus : si quelque chose devait se passer, ce ne serait, dans le fond, pas si grave. Peut-être même que tu aimerais bien ça ; pour être honnête, tu ne t’étais jamais posé la question. Et elle n’était de toutes façons pas d’actualité, alors… tu restais bouche bée. Ca faisait quand même beaucoup d’informations à avaler d’un coup. « Oh waw. » tu claquais ton verre contre le zinc et faisais signe au barman de t’en resservir un autre « mais… vous en avez déjà parlé, de tout ça, ensemble ? » Tu soupirais et haussais les épaules à sa question, avant de sourire, levant ton verre « moi ? Ben… j’ai rencontré quelqu’un. Ou plutôt : re-rencontré. C’est une fille de qui j’étais très proche, quand j’étais en médecine. Mais à la mort de Charlie... » tu grimaçais et haussais les épaules, avant de balayer le sujet, encore trop douloureux pour toi « bref. On s’était perdus de vue. Et on s’est revus. Mais le problème… c’est qu’elle est mariée à un connard. » tu portais ton verre à tes lèvres, avant de poursuivre : « en fait… j’ai l’impression d’être dans une de ces vieilles séries à la con de type feux de l’amour. L’amant dans le placard, on sait tous qu’il finit par se faire péter la gueule. Mais le pire dans tout ça, c’est que je culpabilise pas. Ce type est une véritable merde. » avais-tu pesté, les mâchoires serrées. Bordel, comme il te tardait que Flore ne divorce. Tu riais un peu nerveux, et lâchais : « tu dois penser que j’ai totalement pété un cable hein ? » t’aurais peut-être pas tort. Et tu éclatais de rire, avant de lever les yeux vers la foule qui se déhanchait. Et tu proposais : « ok. Prêt pour un cap ou pas cap ? À moins que… tu veuille faire autre chose ? »
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Jeu 17 Fév 2022 - 13:25
Une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir
Comment je faisais pour accumuler toutes ces galères en si peu de temps ? J'avais un putain de mauvais karma ou quoi ?! Heureusement que je pouvais compter sur mes potes pour m'aider à penser à autre chose. Ams' elle était douée pour donner des conseils et elle trouvait toujours les mots pour m'apaiser. Kae elle, elle me faisait marrer, on trouvait toujours des trucs idiots à faire ensemble. Et Elli, c'était le pote idéal pour se mettre une murge sévère. En plus il avait toujours de la compassion pour moi, contrairement à la plupart des gens.
- Hey. Je connais ce soupir.
Un peu qu'il le connaissait, je passais mon temps à soupirer. C'était presque ma signature. Une galère, un soupir. Autant dire que ça ponctuait bien mes journées. Surtout qu'en ce moment, j'enchainais les emmerdes ! J'avais de la chance d'être bien entouré au final. Ça m'évitait de trop péter un câble à chaque fois que quelque chose partait en couilles dans ma vie.
- T’es bien conscient que je déconnais, n’est ce pas ?demanda t-il en grimaçant.
J'esquissai un sourire pour le rassurer. Oui, je savais qu'il n'était pas sérieux en me disant ça, mais sa plaisanterie m'avait quand même fait réfléchir deux secondes, me laissant imaginer que ce n'était peut-être pas si fantasque que ça comme possibilité.
- Je sais, t'inquiètes... De toute façon, quitte à faire dans l'illégal, je pense que je peux trouver moins chiant comme activité.
J'avais pas le réseau, ni les connaissances. Mais j'étais certain que je pouvais briller dans ce genre de domaine, à défaut d'être efficace et reconnu dans mon travail actuel. On risquait pas de me décerner le prix du serveur du mois, clairement pas...
- Y’a forcément un moyen… je sais que c’est pas forcément la meilleure des solutions mais… t’en as parlé à ton banquier ? Il pourrait peut-être te proposer des solutions ? Et puis… y’a aussi éventuellement… les heures supp’ ?
J'éclatai de rire. Ah merde, il était sérieux là ?
- Tu te fous de moi ? Mon banquier m'appelle assez souvent pour me rappeler que je vais avoir des pénalités à cause de mon découvert que j'arrive pas à reboucher... Maintenant, je décroche même plus. Et des heures supp' ? T'es sérieux ?demandai-je en riant à nouveau.Je me fais déjà assez chier dans ce trou à servir des cons tous les soirs, hors de question de rempiler pour gagner quelques clopinettes de plus !
Non seulement je n'étais pas passionné par mon taf, mais en plus j'étais déjà un branleur de base. Bosser d'une façon générale, c'était carrément un challenge pour moi. Je comprenais pas comment les gens arrivaient à se faire suffisamment violence pour aller trimer comme des foutus esclaves et ce, tous les jours ! Jusqu'à ce qu'ils soient assez vieux et usés par la vie pour enfin s'arrêter et se retrouver à survivre à peine avec leur maigre retraite. De toute façon, avec mon mode de vie débridé, j'étais pas sûr de vivre assez vieux pour en avoir une, de retraite. Et puis j'avais pas envie de profiter de la vie quand j'aurais le dos pété et que je marcherais avec un canne. Je voulais vivre maintenant !
- Tu sais quoi ? Ce soir… les problèmes, on les emmerde.
Ah ! Enfin, des paroles sensées !
- Excellente idée ! Trinquons à ça, bro' !
Je fis tinter mon verre contre le sien avant de le vider, cul-sec, et d'en commander un autre.
- Oh waw. Mais… vous en avez déjà parlé, de tout ça, ensemble ?
- Oui, j'en ai parlé avec mon père. Mais ça s'est pas super bien passé... Notre famille est complètement chamboulée à cause de lui, et j'ai l'impression qu'il assume pas. Ou alors, c'est juste qu'il s'en fout de l'impact que ça a sur moi. Par contre avec ses filles, non, on a pas causé. Faudrait quand même que je passe voir ma cousine... enfin ma sœur, un de ces jours. Je sais même pas comment elle le prend de son côté...
- Moi ? Ben… j’ai rencontré quelqu’un. Ou plutôt : re-rencontré. C’est une fille de qui j’étais très proche, quand j’étais en médecine. Mais à la mort de Charlie...
Je souris, ravi de savoir qu'Elli avait rencontré quelqu'un. Mais je l'effaçai aussitôt lorsqu'il évoqua Charlie. Je savais que ça avait été dur pour lui, et d'habitude il évitait même d'aborder le sujet.
- Bref. On s’était perdus de vue. Et on s’est revus. Mais le problème… c’est qu’elle est mariée à un connard.
Je manquai de m'étouffer avec une nouvelle gorgée.
- Hein, elle est mariée ?m'offusquai-je.
Ok, moi l'adultère ça me posait aucun problème, la trahison tout ça, c'était une notion qui m'échappait complètement. Alors je n'allais pas le juger. Mais j'étais surpris de constater que lui était capable de s'envoyer en l'air avec une femme mariée. C'était pourtant quelqu'un d'hyper intègre, tout le contraire de moi à ce niveau-là.
- En fait… j’ai l’impression d’être dans une de ces vieilles séries à la con de type feux de l’amour. L’amant dans le placard, on sait tous qu’il finit par se faire péter la gueule. Mais le pire dans tout ça, c’est que je culpabilise pas. Ce type est une véritable merde.
- Ah ben si c'est une véritable merde, t'as bien raison de pas culpabiliser. Par contre, fais gaffe, parce qu'effectivement l'amant finit toujours par se faire péter la gueule.
- Tu dois penser que j’ai totalement pété un cable hein ?
- J'avoue que je suis un peu surpris. Toi, avec une nana mariée ? C'est assez étonnant. Peut-être que je te déteins dessus mon pauvre ami...
Je ne m'étais jamais soucié de savoir si mes conquêtes étaient célibataires. Je trouvais que ce n'était pas important vu que de mon côté je ne cherchais pas de relation sérieuse. Leurs mecs ou maris pouvaient bien se les garder, moi je faisais que passer après tout. Cela dit, j'étais pas loin de me retrouver moi aussi impliqué dans une relation sérieuse, vu que les choses démarraient doucement mais sûrement avec Amara. Alors je n'avais plus à m'inquiéter de savoir si mes partenaires étaient libres, vu que j'étais décidé à me débarrasser de mes vieux travers.
- Ok. Prêt pour un cap ou pas cap ? À moins que… tu veuille faire autre chose ?
Mon rire se mêla au sien. C'était parfait pour détendre l'atmosphère ! Rien de tel qu'un jeu à la con pour oublier nos soucis respectifs.
- Non, faisons ça ! Jusque là ça nous a toujours réussi ! Enfin... Si on fait abstraction du fait que des fois ça tourne mal.
Je grimaçai un sourire amusé, me remémorant quelques bons souvenirs. Avec Elli, on aimait bien déconner, mais des fois ça partait en couilles. On avait déjà déclenché des maraves générales avec nos conneries. Quelques fois même, quelqu'un finissait par appeler les flics. Des fois il y avait de la casse aussi. Mais au final, ça restait des putains de bons souvenirs, même quand on rentrait chez nous avec la gueule cassée.
lumos maxima
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Lun 28 Fév 2022 - 19:21
Si t’étais conscient qu’il déconnait ? Oui. Bien sûr, que t’en étais conscient. Mais dans le fond, tu n’aimais pas cette situation. Bon, en même temps, personne ne l’aurais aimée. Et peut-être que tu n’aurais pas du te sentir aussi concerné ? Merde. Ils n’avaient qu’à aller dire ça à ton crâne, ceux qui pouvaient penser de telles conneries : est-ce que c’était de ta faute, à toi, si t’étais aussi empathique ? NO. Of course not. Mais t’étais ainsi fait. T’avais tellement morflé dans ta vie, que tu détestais savoir que tes proches pouvaient traverser des expériences aussi crispantes. Crispantes, oui, c’était le mot. Rester bloquer, sur place, comme prisonnier de la situation, tu ne savais que trop bien ce que ça faisait. C’est d’ailleurs parce que ça te renvoyait à ta propre expérience, que tu avais soupiré ainsi, sans vraiment y prêter attention. En fait, tu t’étais même senti con, lorsque ton pote t’avait grillé. eh merde Grillé dans un élan de sentimentalisme. Le sentiment et la gentillesse faisaient partie de toi, y’avait qu’à te voir avec Flore : tellement dégoulinant d’amour et de moves fleur-bleue que toi même, si tu t’étais vu de l’extérieur, t’aurais probablement dégueulé un mélange de paillettes roses et de petits coeurs gouleyants, digne d’une barbie croisée avec une licorne. ewww à y penser, tant de rose te foutait mal de crâne. Tes sentiments, t’étais pas du genre à te vanter de tes émotions, quelles qu’elles soient : ça ne te faisait rien de râler devant les autres, cracher ta haine, parce qu’au fond, derrière ces punchlines à la con que tu pouvais sortir se cachaient frustration, incompréhension de ton monde et surtout… une dose d’humour qui t’aidait à faire face à l’adversité. Ouais. Comme l’avait dit Romain Gary. l’humour est une affirmation de la dignité, une déclaration de la supériorité de l’homme face à ce qui lui arrive » loin de toi l’idée de vouloir te penser supérieur à qui que ce fut et à quoi que ce soit, pour autant… tu ne serais pas de ceux qui se laisseraient manger par les aléas. Mais bon. Tu t’égarais clairement, là, non ?
L’air de rien, tu relevais ton regard sur lui en souriant, avant de hocher la tête : « exactement ! Tu peux… arnaquer des petits vieux, ce qui n’est pas franchement moral et encore moins légal, ou… dealer… Auquel cas je serai ton premier client ! » tu riais, amusé, et terminais ton verre d’une traite. Bordel. Si le monde savait que tu n’avais jamais été plus loin qu’un joint, ta réputation en prendrait un sacré coup ! Remarque : on disait de toi que t’étais un poivrot et là dessus… les gens n’avaient pas forcément tort. Pas parce que tu n’étais pas capable de t’arrêter, t’avais une parfaite maïtrise de toi. Ces états, tu les choisissais volontairement. Et ils étaient peu à l’avoir compris. Peu, mais River en faisait partie. Pour cette raison, d’ailleurs, qu’il était agréable de sortir tous les deux, lorsque vous décidiez de le faire ! Pourtant, malgré toi, tu continuais de turbiner. Et visiblement, ça ne plaisait pas vraiment à ton ami. Qui… envoyait valser tes idées d’un revers de la main. T’aurais du te douter de cette réponse. T’aurais du savoir que son banquier lui cassait les couilles, tout comme le tien, juste avant que ta carrière ne commence à décoller. Maintenant… tu n’avais plus de ses nouvelles, autrement que pour sa putain de carte gold dont tu te branlais éperdument. Putain, non mais qu’est ce qu’il croyait, lui ? L’argent changeait les gens ? Pas toi. Tu faisais tout ton possible pour en garder le moins possible. De quoi te garder la tête hors de l’eau, rien de plus. Le reste ? Il partait en fumée, dans tes plaisirs, tes soirées, les cadeaux que tu faisais à tes amis : flamber, ça, ça t’interessait. De toutes façons, tu l’emporterais pas dans ta caisse en bois, quand tu partirais les pieds devant, comme un con. comme tout le monde Bien évidemment, tu avais peur de tout perdre. Comme beaucoup de gens qui avaient fait une ascension rapide, inattendue. Mais pas pour les mêmes raisons qu’eux. Toi, tu flippais parce que t’étais passionné par ton taff. Et le perdre reviendrait pour toi à mourir un peu.
Un peu trop sérieuse à ton goût, la discussion avait dévié sur Flore. Pour des raisons évidentes, tu évitais de la nommer, même si dans le fond, il y avait quand même vachement peu de chance qu’il ne la connaisse lui aussi : c’était pas comme si c’était sa cousine, après tout, alors… pas trop de risques. Mais tu ne voulais pas la mettre dans la merde. A sa réaction, tu hochais la tête : « j’sais. Mais pour le moment… on fait super gaffe. On ne se voit que quand il est en déplacement. Et … on sort pas. C’qui est assez chiant d’ailleurs. » tu grimaçais légèrement, pensant à tous ces trucs que tu rêvais de faire avec Flore, aussi cons fussent ils : aller au cinéma, vous promener dans un parc ou aller à la plage ; au resto ; même voire au Mcdo : t’étais pas très regardant sur le standing du moment qu’elle était avec toi. Eh merde. Voilà que tu recommençais avec tes remarques nian-nian ! Tu riais légèrement, avant de hocher la tête, et de reprendre : « c’est vrai… que j’aurais plutôt parié sur toi, si on m’avait raconté ce genre de situation. Mais… qu’est ce que tu veux. T’as toujours été mon idole, j’ai juste poussé le truc à l’extrême! » Ok. Stop. T’avais assez déballé tes problèmes relationnels pour ce soir, t’étais pas habitué à le faire autant. Tout pour changer la conversation. Vite, vite ! Un cap ou pas cap. Parfait, ça!tu riais et arquais un sourcil « ah… mais mon ami, c’est justement ça, qui est drôle ! Quand ça tourne mal, c’est toujours mieux ! » Bon, ok, t’avais une vision particulière du « toujours mieux » mais quand on vous connaissait… il fallait bien admettre que… ça vous avait valu de magnifiques fous rires, à tous les deux. Quelques allers retours au poste aussi, mais c’était de l’histoire ancienne. Et puis… les agents commençaient à vous connaître, maintenant : ils ne vous engueulaient même plus vraiment, d’ailleurs : il attendaient plutôt vos récits avec impatience. Tu riais et réfléchissais, cherchant un défi, de quoi commencer tranquillement : « ok. Cap… de boire un mètre à toi seul ? »
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River Lun 7 Mar 2022 - 23:04
Une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir
Je commençais sérieusement à m'imaginer en pleine reconversion dans le crime organisé. Elli avait évoqué l'idée bêtement pour plaisanter, mais je me disais que c'était peut-être bien le seul domaine dans lequel je pouvais briller. J'avais certainement des qualités qui n'en étaient pas mais qui pouvaient s'avérer utiles dans ce genre de secteur. Ce qui n'était pas le cas dans mon boulot actuel... Malheureusement pour moi, j'avais pas le réseau pour me faire une place dans ce milieu. Au final j'étais plutôt privilégié, la vie n'avait jamais été dure pour moi, je n'avais jamais eu de gros soucis, je n'avais jamais manqué de rien. Mes fréquentations avaient toujours été plus ou moins réglo et je n'avais jamais eu l'occasion de trainer avec de vrais gangsters - à part mon dealer habituel qui était le même depuis que j'avais commencé à m'intéresser aux substances psychotropes -. Alors je voyais mal comment je pouvais m'introduire dans un quelconque business frauduleux. Dommage, c'était ma meilleure chance de me faire du fric. Parce que je ne pouvais clairement pas miser sur mon professionnalisme et ma dévotion au travail...
- Exactement ! Tu peux… arnaquer des petits vieux, ce qui n’est pas franchement moral et encore moins légal, ou… dealer… Auquel cas je serai ton premier client ! - Ah ben y a moyen que je me découvre une nouvelle vocation, alors ! Si en plus, je démarre en ayant déjà un client, ça devrait le faire !m'amusai-je.
Je pouvais toujours déposer une candidature spontanée à mon dealer, peut-être qu'il recrutait en ce moment ? Je me disais que c'était débile, mais je gardais quand même l'idée dans un coin de ma tête. Ils avaient peut-être besoin d'un mec avec une tête de jeune premier pour arpenter les banlieues chics sans que les voisins n'appellent la police.
J'appréciais la sollicitude d'Elliott, mais il savait bien que ça ne servait pas à grand chose de me donner des conseils que de toute façon, je ne suivrais pas. Mais il tentait toujours le coup, parce qu'il était comme ça au fond, hyper bienveillant et tout. C'était un vrai pote ! Un pote qui m'étonnait toujours cela dit, je n'en revenais pas d'apprendre qu'il se tapait une femme mariée. C'était tellement pas son genre ! Cette nana devait avoir quelque chose de spécial pour qu'il en vienne à faire un truc pareil.
- J’sais. Mais pour le moment… on fait super gaffe. On ne se voit que quand il est en déplacement. Et … on sort pas. C’qui est assez chiant d’ailleurs.
- Ah merde... Mais ce gars-là, pourquoi elle le plaque pas si elle est bien avec toi ? Le divorce ça existe. Pourquoi s'encombrer d'une sombre merde si elle est mieux avec toi ?
Elli, avec une femme mariée. Qui l'eut cru ? Pas moi, ça c'est sûr !
- C’est vrai… que j’aurais plutôt parié sur toi, si on m’avait raconté ce genre de situation. Mais… qu’est ce que tu veux. T’as toujours été mon idole, j’ai juste poussé le truc à l’extrême!
- Dis tout de suite que c'est de ma faute si tu te dévergondes !le provoquai-je avant d'éclater de rire.
Je terminai mon verre, désireux de passer une soirée mémorable afin d'oublier mes tracas et de permettre à Elli d'oublier les siens. Quand on se voyait, on ruminait mutuellement nos soucis et puis on passait à autre chose, au moins le temps d'une soirée. Et même si on ne résolvait jamais rien, on ne perdait pas notre soirée !
- Ah… mais mon ami, c’est justement ça, qui est drôle ! Quand ça tourne mal, c’est toujours mieux !
J'acquiesçai en lui faisant un clin d’œil. Il prêchait un converti ! Même si quelques fois on s'attirait des ennuis, on finissait par en rire, quand les choses se tassaient finalement. Et ça nous faisait de sacrés bons souvenirs à chaque fois.
- Ok. Cap… de boire un mètre à toi seul ?
Je haussai en sourcil, me sentant presque offensé par sa question. Bon en vrai, c'était plus pour la forme, le jeu du "cap ou pas cap", parce qu'il savait que j'allais relever le défi. Rien ne me faisait peur, surtout après quelques verres. C'était loin d'être une qualité cela dit, j'en avais conscience. Mais je n'étais pas du genre à réfléchir avant d'agir, j'étais plutôt du genre à me demander comment on allait pouvoir se taper une bonne poilade !
- Tu m'as pris pour un petit joueur ou quoi ? Cap évidemment !
Je claquai des doigts pour attirer l'attention du barman, qui me fusilla du regard, n'appréciant visiblement pas ma façon de le sonner. J'étais con en plus, parce que je détestais qu'on me le fasse à moi quand j'étais au boulot. Mais j'étais un abruti plein de mauvaise fois des fois. Je murmurai un petit "désolé", m'apercevant rapidement de ma connerie et commandai deux mètres de shooters. Hors de question qu'Elli et moi on ne soit pas synchro sur une murge ! Le barman soupira et nous servit rapidement. J'étais pas fan de la vodka pure, mais quand j'en buvais ce n'était pas pour me titiller le palais, mais juste pour finir déchiré rapidement. Et c'était justement là tout le but d'une soirée avec Elli. Et en plus on faisait la course... C'était à celui qui se torcherait le plus vite. On était trop des bras cassés quand on s'y mettait.
- C'est parti ! Le perdant va draguer la vieille toute décrépie là-bas, celle qui déborde de sa robe !annonçai-je en désignant à Elli une espèce de cougar au bout du comptoir, qui semblait s'être maquillée la façade à la truelle.
lumos maxima
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Sujet: Re: une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River
une bonne soirée c'est une soirée dont j'ai aucun souvenir | River