spirits in my head + libre

« Ah oui donc tu donnes volontairement un effet de style à tes phrases ? C'est aux politiciens qu'on réserve ces trucs là d'habitude ! » Histoire qu'ils nous entubent encore plus sur leur programme. Mais ça c'était un tout autre sujet. Sujet qui n'intéressait pas le moins du monde Callie. A vrai dire elle ne savait pas grand chose sur le système australien, mais moins elle en savait, mieux elle se portait.
Elle faillit recracher son café quand il lui proposa de reprendre leurs études ensemble.. Si c'était si simple.. « Qui te dit que j'aurais envie de te voir tous les jours ? Ca fait même pas une heure qu'on se connait, si ça se trouve t'es insupportable ! » Elle ne peut s'empêcher de lui lancer un tel pique accomapgné d'un clin d'oeil. C'est vrai que ça pourriat être une bonne idée, être deux "vieux" parmi les jeunes et se serrer les coudes... Mais elle ne savait pas si ça vallait le coup. Trop de contraintes. Mais l'idée lui restait coincée au fond de sa tête. « Parce que les masseuses ne peuvent pas être sympathiques ? » Cependant, cela voulait dire qu'il la trouvait agréable, ce qui était plutôt un bon point !

« Non, je dirais plutôt que c’est une astuce pour faire parler les gens. » Je lui faisais un petit sourire en me disant que c’était nécessaire qu’elle sache que je préfère écouter que parler. Elle s’en rendrait bien compte tôt ou tard. « Qui te dit que j’aurais envie de te voir tous les jours? Ça fait même pas une heure qu’on se connaît, si ça se trouve t’es insupportable. » « Et si ça se trouve, c’est le contraire. » Je lui adressais un clin d’œil en retour. Elle voulait jouer, je jouerais. « Dans tous les cas, je sais ce que je ferai. » lui dis-je, alors qu’au fond de cette incertitude, je savais pertinemment où je me dirigeais. Que tôt ou tard, je serais médecin point barre. J’aurais dû écouter tout le monde et me taire, comme j’ai l’habitude de faire. Ne rien revendiquer. « Parce que les masseuses ne peuvent pas être sympathiques ? » J’avais un sourire qui apparu sur mon visage le temps d’un instant. « Les masseuses sont sympathiques après le passage entre mes draps... Toi, tu l’es avant. Elle est là, la nuance. » Autant dire que j’avais un peu plus de respect pour Callie. Je terminais mon café rapidement et je remettais les feuilles dans mon sac. Je regardais mon portable d’un œil distrait le temps d’un instant.

Un peu surprise par sa réponse, elle ne relève cependant plus. Histoire de l'embêter et de ne pas renchérir comme il aurait pu le souhaiter. « Oh alors le jour où je serais insupportable faudra m'appeller ! » Elle ne se lançait  pas des fleurs mais elle trouvait son caractère plutôt agréable. De part son boulot elle avait toujours essayé d'avoir un mot pour rire et de ne pas tellement se plaindre. Même si ces derniers temps elle ne respectait plus tellement cette règle. « Ah.. ah ouais ! Je t'imaginais pas comme ça tu vois ! On va dire que je vais prendre ça pour un compliment. » Sa remarque l'avait plutôt déstabilisé d'un premier abord mais elle avait décidé de plutôt la prendre à la rigolade. Comme le reste de la conversation finalement. Le fait qu'il bouge ses feuilles de place éveilla sa curiosité. « C'est quoi ces feuilles en fait ? » Ils n'étaient plus à une question près. Elle l'avait vu les cacher à son arrivée tout à l'heure et maintenant les ranger, ça l'intriguait vraiment.

Elle se clamait haut et fort insupportable, hein? Je me mettais à rire doucement en secouant la tête. « Préviens-moi également, je veux voir. » lui dis-je. Elle semblait plutôt calme de nature, un peu bavarde, certes. Ce n’était pas plus mal. Elle semblait surprise et je gardais un sourire alors que j’étais toujours en contrôle de la situation. « Ça en est un. » Ça voulait très clairement dire que je ne la ramènerais pas dans mon lit aussi facilement. Aussi parce que je me demandais si c’était ce que je souhaitais au final avec toute la saga concernant Aisling. Je ne savais plus où me mettre. Alors que je rangeais ces feuilles, ces questionnements dans le fond de mon cerveau à double tour, elle retenait le tiroir d’une main... C’était elle qui posait les questions. Je les regardais et je soupirais longuement. « Le simple essai de mettre des mots sur mes pensées. Tu veux essayer? » lui demandais-je en lui tendant une nouvelle feuille blanche avec un crayon. « Ça ne règle rien. Mais ça aide à tout mettre en ordre. » Je crois avais-je failli ajouter. Après tout, cette technique n’était pas au point et elle n’était clairement pas infaillible. C’était une explication comme une autre, une tentative comme une autre.

Elle haussa les sourcils, amusée.« Pas de soucis, je t'appelerais. » Enfin, c'était une façon de parler et de rentrer dans son jeu. Parce que déjà elle n'avait pas son numéro de portable, et elle ne comptait pas lui demander. Enfin pas maintenant. Parce que malgré son compliment bien caché et la bienveillance qu'il avait eu auprès d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de rester un brin méfiante. Casser sa carapace qu'elle s'était forgée depuis l'accident devenait de plus en plus simple au fil du temps malgré tout mais elle ne baissait jamais totalement sa garde. Sa question avait l'air de l'avoir perturbé. Ce n'était pas du tout son but. « Je veux bien voir comment ça marche, ça ne peut rien aggraver de toute manière !  » Enfin, elle espérait. Elle ne savait pas du tout d'où pouvait lui être venue cette idée de feuille. Après l'accident elle avait été voir une psychologue mais elle n'avait jamais employé ce type d'approche. « Mais si t'as pas envie de te replonger là-dedans on peut laisser tomber. »

« Je te laisse mon numéro alors... » lui avais-je dis avec un fin sourire aux coins des lèvres. J’attrapais la facture du café en y glissant mon nom et mon numéro que je mettais devant elle. Je croyais que j’étais celui qui aurait son numéro, mais visiblement ce serait le contraire. Callie me disait qu’elle voulait bien voir comment ça marchait. Je ressortais les feuilles en tentant d’expliquer le processus.« Tout ce qui me tracasse est dans une catégorie ou une boîte, comme tu veux. Et je le mets sur papier en me disant que je pourrai le sortir de là, un jour. » Je lui tends la feuille avec le mot carrière inscrit dessus. Et j’en attrapais un coin pour y glisser le nom de Callie. « T’as vu, t’es là maintenant. » lui dis-je avec un sourire en coin. Je lui tendais la deuxième avec mon frère et ma sœur. Le terme enfant pas trop loin non plus, avec celui de ma mère. « J’ai fait mon portrait de famille, aussi. » lui dis-je en haussant les épaules et délaissant la feuille. « Et les amis, les vrais. » lui indiquais-je en pointant une nouvelle feuille. Je regardais la quatrième feuille et j’étais plongé dans un silence. « Et la dernière, quand t’as assez de courage, tu mets ce qui te tracasse réellement. » Je gardais la feuille près de moi en regardant Callie. Je devais faire sortir cette feuille. Je devais me changer les idées, elle n’était pas parfaite pour moi et c’était tout. J’devais bien me faire à cette idée tôt ou tard. Je me mordais sauvagement l’intérieur des joues pour ne plus parler. « Mais si t’as pas envie de te replonger là-dedans on peut laisser tomber. » Silence. « Peut-être pas le dernier aspect, non. Ça règle rien, ça met rien en ordre non plus. » lui avouais-je en remettant la feuille dans mon sac.

Alors comme ça il lui donnait son numéro. En même temps elle avait tendu la perche, il n'avait fait que la saisir... Elle attrape le ticket qu'il lui temps et le fourre rapidement dans son sac, ne sachant pas si ça lui servirait un jour. Elle écoute ses instructions attentivement et hoche la tête. « C'est un bonne philosophie je trouve. » Encore fallait-il garder les feuilles sur le long terme et ne pas avoir envie de les déchirer avec ce qu'on avait écrit dessus. Il griffone rapidement son nom parmi ses amis ce qui ne peut empêcher de faire rire Callie. « Heureuse d'être du bon côté de la ligne alors ! » Elle saisit les feuilles vierges et soupire. « Ok, alors voyons voir... » Elle attrape le stylo qu'il lui tend et commence à créer les boites et remplir les différentes premières catégories sans trop de mal. Famille, hum facile. Elle arrive même à écrire le nom de Samuel. Travail. Ca se complique, infirmière-masseuse ça sonne comment ? Amis. Campbell, Jake, peut être Ezraël aussi. Mais écrire ce qui la tracassait vraiment, elle bloquait. « Encore faudrait-il arriver à mettre des mots dessus... » Impossible pour elle de formuler quelque chose de concret. Elle comprenait pourquoi il avait eu envie de ranger ces feuilles finalement. « T'en fais pas, je comprends. » Elle avait complètement plombé l'ambiance. Et s'était plongée elle même dans une réflexion des plus floues. « Bon et toi je suis censée te mettre dans la catégorie problème ou point fort ? »

Je donnais souvent mon numéro aux dames, à mes propres dépends parfois même. Il suffisait qu’à se rappeler de la folle de Sydney qui faisait dépasser mon forfait de téléphonie. Et la fois où Aisling a tout arrêté... La blonde devait cesser de graviter autour de mon cerveau. Et Lou avait aussi mon numéro, le seul qui était réellement prioritaire, le sien. Elle me confiait que c’était une bonne philosophie, je haussais vaguement les épaules. Ça en était une comme une autre. Elle me disait qu’elle était heureuse d’être du bon côté ce qui me faisait rire doucement. « T’inquiètes, ça en prend beaucoup pour se retrouver de l’autre côté. » lui avouais-je gentiment. Je n’étais pas bien malin après tout. À sa question, j’étais un peu surpris, décontenancé. « Je ne sais pas, c’est ta catégorie après tout. C’est à toi de voir. » lui dis-je vaguement en prenant une nouvelle gorgée de café, enfin, la fin de celui-ci. J’en commandais un nouveau à la serveuse en spécifiant ma demande particulière, à savoir : dans un gobelet pour apporter. Je devrais quitter bientôt et je le savais. Les décisions arrivaient elles aussi à grands pas. « Je crois que je vais faire une demande d'admission pour cet hiver. » concluais-je à voix haute concernant mon parcours comme médecin.

Elle ne pu que sourire. Elle n'avait vraiment pas l'impression de ne pas le connaitre. « Je te crois ! » Elle inscrivit le nom de Chase du côté points positifs de sa feuille. Finalement, ça restait quelque chose de tr_s abstrait ces colonnes. « Alors pour le moment je vais te mettre du bon côté. Mais je ne vois pas de raisons que ça change, n'est ce pas ? » Elle lui adressa un clin d'oeil enjoué. En voyant arriver la serveuse, elle ne commanda rien de plus. Il commençait à se faire tard et un 3ème café ne serait pas raisonnable si elle voulait dormir cette nuit. Mais la demande de Chase l'intrigua. « T'es de garde ce soir ? » Mais ce qui la surpris encore plus, c'était sa réflexion suivant le départ de la serveuse. « T'es sûr de ça ? » Sûr, on ne pouvait jamais l'être. Mais sa décision paraissait si brutale pour elle. Mais elle ne pouvait se permettre de juger. Après tout elle ne le connaissait que depuis moins d'une heure. Il avait peut être déjà construit tout un cheminement dans sa tête et il ne lui manquait plus qu'un coup de pouce pour se lancer. « Enfin je veux dire, t'as bien pesé toutes les pour et les contre ? » En fait, elle admirait son courage. Mais ça, elle n'était pas prête à lui avouer. Et à se l'avouer.

« Ça change que si tu le désires, mademoiselle. » lui dis-je taquin en acceptant volontiers son clin d’œil en échange d’un sourire. « T’es de garde ce soir? » « Non, je fais naturellement de l’insomnie. » admis-je simplement. Et ça, c’était dû à ma mémoire absolue. Le soir, juste avant de dormir, c’était souvent le moment que mon cerveau prenait pour tout classer et ressasser. Et puis de toute façon, c’était pas comme si je n’avais pas grand chose à faire. « T’es sûr de ça? » « Pourquoi pas? Après tout, ce n’était pas comme si elle était acceptée sur-le-champ! » m’exclamais-je en sachant pertinemment qu’elle serait sans doute acceptée dans ma situation. Un type avec une mémoire absolue, ça ne peut que faire de grandes choses! « Enfin, je veux dire, t’as bien pesé tous les pour et les contres? » « Mon questionnement dure depuis des années maintenant. La majeure raison pourquoi j’ai pas réalisé ça avant, c’est mon frère. Et il est parti. J’ai plus rien qui m’en empêche. » confiais-je à la brunette en attrapant mon café pour en prendre une gorgée.

Elle fond devant son clin d'oeil. Malgré quelques sujets un peu plus difficile, il avait enjolivé sa soirée, elle en était persuadée. Quand à son boulot, il lui raconte qu'il n'est pas là à cause de son boulot. Mais à cause de l'insomnie. L'insomnie. Elle avait eu du mal à s'en sortir après l'accident. Elle revivait encore et encore l'accident pendant de longues nuit, et elle avait même fini par avoir peur de dormir. Mais au fil du temps elle avais fini par la combattre, même s'il lui arrivait quelque fois de retomber sur des périodes plus difficiles.  « Et du coup tu viens ressasser ta vie dans un café et tu tombes sur une fille pommée comme moi je sais pas ce qu'il y a de mieux entre ça et ne pas dormir. » Elle ne peut empêcher de faire de l'auto-dérision. Elle en a bien besoin à vrai dire. Elle ne peut qu'hocher la tête. Après tout, il savait bien plus qu'elle ce qui serait bon pour lui. « Alors si ça fait tant d'années, vas-y, fonces. Ca ne pourra que te faire du bien. Ca doit être le bon choix. » Cela pourrait être un exemple de changement de vie, et peut être un moyen de se donner du courage elle même. « Et puis, ça voudra dire qu'on sera collègues. »

« Et du coup, tu viens ressasser ta vie dans un café et tu tombes sur une fille pommée comme moi, je sais pas ce qu’il y a mieux entre ça et ne pas dormir. » « C’est facile, c’est toi. T’es clairement plus jolie que dans tous mes rêves les plus fous. » déclarais-je impartial avec un sourire en coin. Et je ne la catégorisais pas de pommée, bien loin de tout ça. Je la considérais même à la limite un peu comme une personne qui a été placée sur ma route pour une raison bien précise, mais que j’ignorais encore. Son commentaire concernant ma carrière, mes hésitations, me surprenait. Elle me disait de foncer, que ce serait positif et que forcément ce serait le bon choix. Je hochais la tête sans trop savoir quoi ajouter. « C’est difficile de tout plaquer. » commentais-je alors qu’elle saurait sans doute de quoi je parlais et à bien plus large échelle, c’était d’autant plus difficile de quitter des pantoufles si confortables. « Et puis, ça voudra dire qu’on sera collègues. » J’esquissais un sourire. Elle avait raison et ça me permettrait de la regarder plus longtemps, de l’admirer même. De lui trouver de plus grandes qualités professionnelles, presque autant que personnelles. « Pourquoi tu te risques pas toi? » lui demandais-je en voyant bien qu’elle n’était pas démunie d’ambition.

Le voir avec son petit sourire en coin ne peut que la faire rire. Comment pouvait-il garder son sérieux en lui disant ça ? « Oh, je sais pas comment je dois le prendre ça ! Mais je serais pas rassurée si tu rêves de moi tu sais ! » Mais en même temps, elle était vraiment rassurée qu'il lui réponde comme ça. Il ne la prenait pas pour une folle, c'était déjà pas mal. Mais bien qu'elle lui conseillait d'y aller, elle comprenait la difficulté. « C'est plus que dur, c'est presque impossible. Mais je suis sure que tu en es capable. » Prendre ses responsabilités, en assumer les conséquences. Quelque chose qu'elle détestait et qui pourtant seraient nécessaires pour des études comme celles-ci. Encore un frein en plus. Trop de frein en fait. D'où encore plus d'interrogations. En fait c'était un cercle vicieux. Mais elle l'en sentait capable. Plus qu'elle en tout cas. « J'ai aucune réponse à ça. J'ai pas envie de me tromper à nouveau c'est tout. » Mais à force d'attendre, on pouvait se créer de fausses idées. Idéaliser ce que pourrait être une nouvelle ou une autre vie. Et ça, ça pouvait tout fausser. « Je m'accorde simplement un peu plus de temps. » Mais il fallait bien qu'elle se mette une limite, une date où elle devrait prendre une décision définitive. Vivre dans le doute et dans le ''si j'avais fais ça..." c'était pas bon.

Elle admettait ne pas être flattée, ni même surtout rassurée par mes rêves. Je riais doucement. « Je te dirais que c’est relativement positif. Et sois heureuse, t’as encore tes vêtements dans mes rêves. » Ouais, clairement j’aurais voulu lui retirer. Et évidemment, pendant que je lui disais tout ça, j’imaginais sa peau douce... et je me sentais un peu coupable intérieurement à l’égard d’Aisling et pourtant, elle ne se privait pas elle. J’allais pas en faire autant. À mon commentaire comme quoi c’était difficile, elle me disait que j’en serais sans doute capable et je hochais la tête en pensant à voix haute. « C’est pas comme s’il me restait grand chose, de toute façon. » Puis, je ne tardais pas à la questionner, comme pour m’échapper de mon propre sujet. La brunette me regardait en me disant qu’elle n’avait pas de réponses, qu’elle n’avait pas envie de se tromper encore... « L’erreur est humaine. » commentais-je en sachant pertinemment que c’était vrai. Mais que moi-même, je n’écoutais pas mes propres conseils. Elle me confiait qu’elle se donnait plus de temps et j’opinais. « Fais-moi signe quand tu deviendras une charmante étudiante. J’irai te retrouver entre mes pauses. » lui confiais-je, le sourire léger aux lèvres en me relevant. « Je vais devoir quitter... J’ai des trucs à faire. » lui confiais-je un peu mal à l’aise. « Appelle-moi. » lui dis-je donc.

Chase ne perdait rien pour attendre. Si elle le connaissait un peu mieux et était plus proche de lui, il se serait prit une bon coup de poing dans le bras. Mais elle préfère simplement sourire et lever les yeux au ciel, sachant qu'il comprendrait. Quant à son commentaire sur le fait que l'erreur était humaine, elle ne pu s'empêcher d'être sceptique et de lui en faire part : « Mais au bout de trop d'erreurs on n'a plus foi en l'espèce humaine. » Et c'est ce qui rendait la vie toute aussi difficile. Car ce sont souvent ces mêmes petites erreurs qui en deviennent des grosses si on change d'échelle et peuvent s'avérer bien plus destructrices. De toute manière, personne ne savait de quoi son avenir était fait. Même pas elle. « Très drôle. C'est pas comme ça que tu vas réussir à me convaincre. » Bien que malgré le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble, elle était persuadée qu'ils ne se passeraient jamais rien entre eux. Et pourtant, elle avait envie de le revoir et de garder contact. Elle hocha la tête en le voyant remballer ses affaires et se lever pour partir. Elle n'allait pas tarder à faire de même, considérant avoir passé un peu trop de temps dans ce bar pour la soirée. Elle ne peut que s'empêcher de sourire en l'entendant lui demander de l'appeler. Il ne perdait pas le nord Chase ! Elle se contenta d'un clin d'oeil et le laissa partir. « A bientôt. »