Oh douce enfance Feat Grace

16/10/1995 au parc :

Elle adore venir au parc, ça fait déjà six mois qu'elle arrivée dans ce nouveau pays et qu'elle vit avec sa nouvelle famille. Aujourd'hui elle est venue avec sa mère d'adoption, ça fait quelque jour qu'elle a commencer a l'applerappeler maman pour leur plus grand bonheur. A son arrivée elle avait été tellement timide et renfermé sur elle que les Lauwrence c'était inquiété sur son intégration, mais elle s'est rapidement rapproché d'eux et même si elle restait encore à l'écart des autres enfants il espérait qu'elle se socialise avec les autres au plus vite. Mais ils veulent bien comprendre que ça doit être difficile pour elle qui est arrivée dans un nouveau pays avec une nouvelle langue. Mais ils ont la drôle d'impression qu'elle leur cache quelque chose, qu'il y a une chose dont elle refuse de leur parler, mais ils n'arrivent pas à lui faire dire quoi. Là aussi ils espèrent qu'elle leur dira à l'avenir. Là, elle se contente de courir dans le parc comme si elle avait toujours rêvé de cette liberté. en même tend ça doit la changer de voir un petit coin de nature tel-que celui-ci elle qui a grandis dans une banlieue pauvre d'une grande ville de son pays natal. Tout à coup elle trébuche et tombe en avant. Elle se relève le visage impassible et regarde autour d'elle pour vérifier que personne n'a rien remarqué, son genou est égratigné, normalement un enfant de son âge pleurerait pour ça. mais pas elle, comme si cette simple égratignure ne pouvait pas l'atteindre, comme si elle avait déjà connue bien pire. Elle ne rend pas tout de suite compte qu'une personne au moins avait vu sa chute.

Ça faisait maintenant des semaines que la petite rentrait seule après ses cours de danse, depuis qu'elle s'était coupée de parole à cause de son mensonge. Si les gens ne comprenaient pas son choix de ne plus parler, elle, elle se disait que ça l'empêcherait de dire des bêtises. Elle ne savait pas combien de temps elle allait rester comme ça, mais avec son ardoise, c'était plus facile pour le moment. Bien qu'elle faisait ses cours à la maison, parce que ses maîtres ne voulaient pas d'une petite fille qui ne parle pas, c'était trop bizarre, c'était différant. Il savait que Grace n'était pas vraiment muette. Sur son trajet, elle passait toujours au même endroit, le parc, son endroit préféré sans doute après sa chambre, elle jetait un regard dans l'entièreté du parc, voir si une de ses peu d'amies était là, mais personne. Alors, la petite brune s'en allait pour s'asseoir sur un banc, prenant son ardoise et sa craie pour se mettre à dessiner dessus, elle n'avait pas de talent dans le dessin, c'était juste un passe-temps et elle ne voulait pas rentrer chez-elle tout de suite, elle avait promis à sa mère de toujours rentrer à une certaine heure, mais celle-ci n'était pas dépassées, Grace pouvait toujours rester un peu. La petite levait les yeux, pour dessiner ce qu'elle voyait, mais dans son champ-de-vision, une petite fille tombait au sol, d'un geste, Grace se levait, enfourchant son sac de sport sur le dos, l'ardoise et sa craie à la main, commençant à gribouiller dessus. Ça serait tellement plus simple de parler. S'approchant de l'enfant qui ne devait pas avoir plus de huit ans, elle retournait son tableau, montrant une mine défaite. « Est-ce que ça va ? » Elle espérait que la petite sache lire, pour ne pas avoir à parler. De toute façon, c'était toujours mieux de se faire passer pour une muette, même si ça revenait un peu à mentir, ce qu'elle fuyait en faisant ça. D’un coup de main, elle effaçait ce qu’elle avait écrit avant de continuer. « Ton genou saigne. »

Quand une jeune fille arrive au niveau de la petite Hải Lý, celle-ci lève les yeux pour voir ce qu'il en ai. Si on fait bien attention on peut déceler de l'inquiétude dans son regard, comme si la jeune fille pourrait lui faire du mal. Elle penche la tête d'incompréhension quand elle voit les mots écrient sur l'ardoise, elle sait lire, mais elle ne comprend pas pourquoi l'autre brune écrit au lieu de parler. Pour répondre à sa question elle se contente de hocher par l'affirmative. Elle n'est pas encore complètement à l'aise pour à parler en anglais, sachant comment ça ce passait quand elle faisait une erreur de prononciation à l'orphelinat. Elle baisse les yeux à cette penser avant de les relever les yeux au son de la craie sur l'ardoise. Elle baisse les yeux sur son genou. Et regarde la fille à l'ardoise. « Ce n'est pas grave. » Oui ce n'est pas grave, comparé a ce qu'elle a déjà vu et vécut, cette petit égratinure n'est rien pour elle. Dans sa voix on sent un accent très prononcé, mais on comprend tout de même ce qu'elle essai de dire. Elle a peur du jugement que pourrait faire la brune face à elle. Elle regarde de son visage, calmement avant de poser une question qui lui passe par la tête. « Pourquoi tu ne parles pas ? » Elle pose cette question en toute innocence, simplement curieuse.

La brune s'inquiétait pour le genou de la petite, c'était égratigné, ça saignait un peu, elle n'était pas infirmière, elle ne savait que faire dans ce genre de situation. Mettre un produit sur la blessure, c'est tout ce qu'il y avait à faire, mais dans son sac il n'y avait que ses vêtements de sport et une petite bouteille d'eau déjà entamé. Elle esquissait un maigre sourire, tenant toujours son ardoise entre les mains quand elle regardait le regard de la plus petite, il n'y avait pas de larme, c'était étrange. Même si Grace ne pleurait plus quand elle chutait, elle aurait quand même ressentie quelque chose et n'aurait pas fait comme si de rien n'était. Quand elle lui posait la question du pourquoi elle ne parlait pas, elle soufflait, ne sachant pas quoi répondre, elle s'empara de nouveau de sa craie, restant quelques secondes interdite, les yeux rivés dessus. Lui mentir lui servirait à rien, juste culpabiliser encore plus. Elle passait de nouveau sa main dessus avant d'écrire. « Parce que j'ai peur de le faire. »  Grace rajoutait un petit sourire à la fin de cette phrase, comme pour passer mieux. Elle n'avait pas envie de lui dire non plus qu'elle était fille de pasteur, qu'elle n'avait pas le droit de sortir pourquoi qu'elle avait fait le mur à son âge pour rejoindre des amies un peu plus vieilles qui faisaient la fête. Même si elle s'était ravisée au dernier moment, ne rentrant pas dans la fête en question, elle s'en était voulu, s'était dit que ses parents lui en étaient voulus d’être partie de la maison sans prévenir personne, qu’ils pensaient sans doute que quelqu’un l’avait kidnappé, alors qu'ils ne s'étaient aperçus de rien. Mais elle avait quand même plaidé coupable d'être partie en pleine nuit et, elle se souvenait que ses parents n'avaient pas été content sur l'instant. Mais c'était compréhensible, du moins la petite comprenait qu'elle avait fauté. « On ne peut pas laisser ton genou comme ça ! Tu veux que l’on mette de l’eau dessus ? » Elle ne connaissait pas la limite des mots de la petite, alors elle n’expliquait pas pourquoi elle écrivait ça.

Quand la jeune Hải Lý lit l'ardoise de la brunette face à elle, elle penche la tête intriguée, elle a peur de parler. Cela éveille vraiment la curiosité de la petite fille. Mais elle retient sa langue, car elle se souvient que la curiosité c'est mal et elle refuse d'être punit à cause de ça. Elle regarde autour d'elle pour voir si elles sont là, quand elle se souvient qu'elle n'est plus à l'orphelinat et qu'il ne peut plus rien lui arriver. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle va tenter le diable. « Tu as peur de leurs punitions toi aussi... » Oui pourquoi elle aurait peur de parler sinon, elle aussi doit avoir vécu les mêmes chose qu'elle et c'est surprenant qu'elle ose encore parler, surtout en anglais c'est ce qui dans les derniers mois là-bas lui avait valu le plus de coup. La petite reste tout de même surprise, elle ne comprenait pas comment les gens d'ici s'inquiétaient rapidement de petite éraflure comme celle-ci. Sa mère d'adoption c'était pareil a s'inquiéter a la moindre petite coupure qu'elle se faisait, mais son nouveau père avait toujours les mots rassurant, il savait quoi faire c'est un grand médecin. Elle ne peut pas s'empêcher de ressentir une certaine fierté en se disant qu'elle avait été choisie pour être leur fille. Et elle ferait de son mieux pour être à la hauteur et mériter sa place. L'idée qu'ils puissent la renvoyer là-bas la fait frissonner. Elle regarde l'autre jeune fille. « Je... je veux bien merci. » Elle avait buté en parlant dans un mélange d'hésitation sur les mots à utiliser elle ne maitrise pas encore complètement la langue et aussi un peu de timidité pas habituée à ce que les autres fassent attention à elle. Jusque là seule ses nouveaux parents le faisait ou leurs amis.

La petite fronçait les sourcils, de quelle punition elle parlait ? Grace n'était pas punie, du moins, pas les autres, elle était la seule à s'infliger ça parce qu'elle ne voulait pas commettre d'autres erreurs. Elle ne voulait pas avoir les foudres de Dieu sur elle, il ne fallait surtout pas se le mettre à dos. Alors, elle voulait être une petite fille parfaite dans l'espoir d'être un ange un jour. Elle reprenait son ardoise en face d'elle, effaçant encore l'écriture qui y avait inscrite dessus avec sa main qui s'encrassait avec la craie. « De quoi tu parles ? Quelles punitions ? » Elle esquissait un léger sourire sur son visage, ses parents ne les punaisaient pas, disant toujours que Dieu s'en chargerait si les deux filles Darwin faisaient des bêtises, ça faisait bien plus peur et comme ça, elles ne faisaient rien de mal. Du moins, ça fonctionnait pour les bêtises, car comme toutes sœurs, la relation entre les deux variait selon les jours, même si sa petite sœur était petite, que Grace devait se montrer adorable et pas jalouse, parce qu’elle devenait grande maintenant. La petite brune souriait en entendant l’autre parler, elle trouvait ça adorable comme accent, ne savant pas d’où ça venait ou si elle se faisait juste des idées et peut-être que Jude finirait par parler comme ça aussi, au bout d’un moment. Elle chassait ses pensées, Grace voulant soigner au maximum l'autre petite, elle se décidait de tremper son genou avec de l'eau, pour enlever les saletés qui auraient pu être en contact, du moins c'est ce qu'elle se disait, parce qu'elle n'était pas médecin, mais elle n'avait rien d'autre avec elle. Sortant de son sac une bouteille d'eau, elle se mise à réfléchir pour un tissu, mais mit à part son pull elle n'avait rien qui pourrait faire l'affaire et même si elle voulait soigner l'autre petite, elle se voyait mal tremper son pull juste pour ça. Alors, elle fouinait encore dans son sac, elle avait posé son ardoise à l'intérieur, pendant le temps. Puis finalement sortait son t-shirt de sport. C'était sans doute la meilleure option qui s'offrait à elle, la blonde reposait son sac sur son dos après avoir repris son ardoise puis elle écrivait. « Tu peux aller t'asseoir sur le banc ? Pour que ce soit plus facile ! » Elle faisait rapidement des fleurs autour, puis se mise à sourire. « Tu peux marcher ? »

Hải Lý regarde l'autre brune jeune brune surprise qu'elle ne comprenne pas de qui elle parle. Qui d'autres que ces personnes pourraient les punir, qui d'autre pourraient leur donner peur de parler. La petite asiatique se sent sans défense a l'idée d'être incomprise, elle a fait une erreur en parlant ils vont la punir c'est sûr elle secoue la tête elle ne peut pas non plus lui dire qui, car sinon elle se fera punir. Elle regarde encore autour d'elle, mais ils ne sont pas là ils ne sont plus là, il faut qu'elle arrête de repenser à eux. « Je me suis trompée de mot, je parle mal anglais. » C'est le seul moyen qu'elle a de faire comme si elle n'avait rien dit. Il lui arrive encore de se tromper ou de ne pas connaitre certain mot. Ce n'est pas as langue d'origine et même si ça fait déjà six mois qu'elle l'entend tous les jours elle ne peut pas encore la connaitre parfaitement. Mais passons. Ensuite, la fille muette lui propose de nettoyer son genou, elle accepte malgré une certaine hésitation dans sa voix. Elle regarde l'autre fille fouiller dans son sac et sortir une bouteille d'eau et un T-shirt de celui-ci elle est intriguée, mais ne dis rien. Elle hoche tout de même de la tête la jeune fille lui propose d'aller sur le banc. « Oui je peux marcher » Elle marche doucement juste qu'au banc, son genou lui fais un peu mal mais, elle fait comme si de rien n'était. Elle s'assoit sur le banc en silence ses pieds ne touchent plus le sol elle est assez petite pour son âge. Elle regarde la jeune fille qui s'apprête nettoyer son genou, elle ose pas parler, car l'autre n'a plus son ardoise dans la main donc elle ne sait pas comment elle va lui répondre. Elle se contente de se taire.

C’était étrange ce qu’elle ressentait à l’instant. Elle ne savait pas vraiment quoi écrire parce que les mots ne se ressemblaient pas vraiment, mais elle était très mal placée pour parler de mensonges. Alors, elle restait avec son sourire maladroit. La petite reprenait l’écriture. « Tu parles anglais depuis combien de temps ? » C’était sans doute une étrange manière de lui poser la question, mais elle ne savait pas faire autrement, soit elle était à l’école et ça devait être difficile pour elle d’apprendre vite, soit elle venait d’ailleurs, même si Grace avait encore du mal à se dire que tout le monde pouvait venir à Bowen, parce qu’elle trouvait que c’était une ville pas assez importante, que les gens allaient souvent dans les grandes villes au lieu de venir ici. Pourtant, elle avait quelques amis qui venaient d’ailleurs. « Et je trouve que tu parles bien anglais. » C’était pour la rassurer, parce que malgré son accent et le fait qu’elle se trompe de mots, elle ne se débrouillait pas mal. En regardant son genou, la brune se sentait mal, elle ne voulait pas que ça s’infecte et qu’elle se retrouve avec un problème pour marcher pendant toute sa vie, mais après tout, elle ne s’y connaissait pas en médecine, son rêve d’enfant n’était même pas de devenir infirmière. Elle n’en avait aucune idée d’ailleurs, de ce qu’elle voulait faire. Danseuse, peut-être. Mais ça ne changeait rien à la situation, ça ne faisait que lui rappeler que l’autre enfant avait sans doute mal à son genou, bien qu’elle affirmait du contraire, sans pleurer. Elle était forte. « Viens alors ! » Grace rangeait ses affaires dans son sac, avant de reprendre la bouteille dans sa main et son tissu de sport qui ne lui avait pas vraiment servi, parce qu’il faisait trop chaud, mais sa mère lui forçait toujours à mettre un pull dans son sac. Une fois qu’elle se retrouvait assise, la petite s’activait pour nettoyer la plaie, essayant de faire comme une professionnelle alors qu’elle n’en était rien, que ses gestes ne devaient pas être aussi délicat qu’elle ne le pensait car avec son pull c’était imprécis. Elle levait les yeux vers elle, voir si elle souffrait ou non. Puis elle s’arrêtait, reposant tout dans son sac et reprenant son ardoise. « C’est bon ! » Un large sourire sur son visage, puis elle essuyait son message, mettant des petits signaux à côté comme des fleurs et des visages souriants. « Tu dois retrouver quelqu’un ? » Elle ne voulait pas la bloquer plus longtemps. « Moi c’est Grace. »

Depuis combien de temps, la petite ne sait vraiment pas quoi répondre, ça fait quelque temps déjà qu'elle apprend l'anglais, mais elle le parle vraiment seulement depuis qu'elle est arrivée, il y a six mois de cela. « Six mois. Je crois. » Elle baisse les yeux se sentant un peu bête de ne pas savoir expliquer pourquoi elle n'est pas sûre d'elle. Mais elle va devoir se contenter de cela. Mais elle fait un petit sourire quand l'autre jeune fille la complimente, elle aime bien les compliments, ça aussi ça fait seulement six mois qu'on lui en fait. Elle en a entendu de nombreux depuis qu'elle est arrivée dans ce pays, qu'elle est mignonne, qu'elle est jolie, qu'elle est intelligente, qu'elle progresse vite. Elle lève les yeux pour regarder la jeune fille. « Merci. » Elle la suit ensuite jusqu'au banc le temps de se faire soigner elle ne prononce pas mot. Le contacte du tissu contre sa blessure ravive la douleur, mais toujours elle le garde pour elle, car il ne faut pas montrer ses faiblesses aux autres même si dans ses yeux on ressent un peu la douleur qu'elle ressent pas seulement physique que la douleur ravive. Elle regarde la jeune fille s'appliquer à nettoyer son genou à l'aide de son pull et d'un peu d'eau. « Merci. » Malgré tout elle oublie tout ça rapidement, car elle s'amuse des petits dessins de la jeune brune face à elle. Elle secoue la tête à la question de sa soigneuse. « Non, personne. Je ne crois pas. » Elle fixe l'ardoise avec écrit dessus le nom de la jeune fille.  « Grace. » Elle essaie de prononcer le nom pour voir si elle le prononce bien. « C'est joli. » Elle balance les jambes toujours assise sur le banc regardant autour d'elle avant de reprendre la parole. « Hải Lý Lauwrence » C'est son nom, pourquoi elle s'embête à dire son nom de famille ? Car elle en est fière, depuis six mois elle a un nom de famille un vrai, elle a une famille. Ce nom de famille change tellement de choses, elle n'est plus la petite orpheline sans nom, non maintenant elle est la fille de deux personnes formidables qui l'aiment et qu'elle aime en retour. Elle est maintenant une Lauwrence et elle l'espère pour toujours.

Elle faisait un large sourire en regardant la petite, six mois qu’elle parlait anglais, ça semblait faire beaucoup, parce que Grace voyait le temps passer lentement ces temps-ci à cause de son pseudo-handicap qu’elle s’infligeait elle-même. Mais apprendre une langue en six mois ça semblait compliqué, surtout si c’était la première langue qu’elle parlait. Grace n’y connaissait rien en enfant, elle avait le temps avant d’en avoir un, parce qu’elle savait qu’il fallait qu’elle se trouve un mari avant et aujourd’hui, elle n’avait que douze ans et si des petites rêvaient déjà du prince charmant, elle, elle n’en voulait pas. Elle lui disait d’ailleurs, elle trouvait qu’elle avait un bel anglais pour une personne qui en parlant depuis même pas un an, ce à quoi la petite la remerciait, elle en était ravie. Elle était polie, c’était déjà ça. Les deux filles s’en allaient ensuite vers un banc pour essayer de soigner le genou de la petite brune avec de l’eau, ça ne ferait certainement pas de miracle, mais ça ne coûtait rien d’essayer. Même si Grace se rendait vite compte qu’elle avait interrompu sans doute l’activité de celle-ci à vouloir l’aider. Peut-être qu’elle était avec quelqu’un avant qu’elle arrive, peut-être qu’elle jouait avec d’autres enfants. Mais ça Grace, elle n’y avait pas fait attention parce qu’à elle, ça ne lui arrivait pas souvent de rester jouer après les cous ou après la danse, d’ailleurs sa mère allait trouver ça bizarre qu’elle ait du retard, elle allait sans doute s’inquiéter et elle lui passerait un savon quand elle rentrerait. C’était pour la bonne cause, qu’elle écrirait sûrement ou alors elle irait dans sa chambre bouder. La petite lui affirmait qu’elle n’attendait personne, ce qui la soulageait quelque part comme l’inquiétait beaucoup. Parce que quand elle allait repartir, elle devrait la laisser seule et ce n’était pas vraiment rassurant. À Grace, on lui disait trop souvent de faire attention quand elle était seule, d’ailleurs, ses parents pensaient sûrement qu’actuellement, elle serait accompagnée d’une amie sur le chemin. Mais pas cette fois, elle était grande, elle pouvait rentrer comme une grande et seule, elle voulait le prouver. « Merci ! » Elle continuait en lui demandant comment elle s’appelait sur son ardoise. « Lauwrence est un prénom ? » Elle réfléchissait deux secondes, effaçant de suite ce qu’elle avait écrit. Avant de réfléchir, est-ce qu’elle devait dire qu’elle s’appelait Grace Darwin ? Est-ce qu’elle devait absolument montrer qu’elle était l’enfant du pasteur ? Elle n’en avait pas honte, mais trop de gens se moquaient d’elle. « Tu viens souvent ici ? Ce sont les vacances, c’est bien, j’aurais le droit de sortir plus souvent. » Elle laissait ses jambes balancer dans le vide tandis qu’elle regardait la petite fille, sourire aux lèvres.

La jeune asiatique secoue la tête dans un signe de négation, non, ce n'est pas un prénom, c'est son nom, son nom de famille. « C'est le nom de mes nouveaux parents » Ele sourit, ces mots sont si agréable dans sa bouche, elle se sent tellement fier de pouvoir parler de ses parents, il y a quelque mois ces mots lui paraissaient inaccessible, elle était une orpheline sans parents, sans famille et presque sans amis. Maintenant elle a les parents et la famille, des amis pas encore mais rien ne saurait tarder, après les vacances elle fera sa rentrée elle ira à l'école pour la première fois en Australie. Cette fille ira-t-elle elle aussi à l'école ? Dans la même école ? Elle ne sait pas du tout comment ce passe l'école ici. Elle est curieuse, mais aussi un peu effrayée, elle a peur que ce soit comme l'orphelinat, elle a aussi peur que ses nouveaux parents l'abandonne, mais elle se dit qu'ils sont si gentil que jamais ils l'enverraient dans un lieu si horrible. « Oui, j'aime bien, c'est beau. » Elle sourit contente que la jeune fille continue de lui parler. « Tu reviendras demain ? » Elle est curieuse de voir si cette jeune fille reviendra, elle a envie de croire que cette Grace sera peut-être sa première amie ici.

Ses nouveaux parents ? Grace essayait de comprendre, avant d'avoir un début d'idée, parce qu'elle avait déjà aidé quelqu'un comme ça s'intégrer dans une ville. Mais elle se trompait sans doute et elle ne voulait rien demander à cette fille car elle ne voulait pas qu'elle se remémore des choses, qu'elle le prenne mal. Malgré son jeune âge, elle savait que des choses pouvaient être difficiles, même si elle ne se doutait pas encore de tout et que ses parents essayaient de lui cacher les yeux devant ces choses. Elle, elle avait grandie dans une famille aimante, c'était tout ce qu'il y avait à retenir. « D'accord ! » Elle connaissait pas tous les noms de famille de ce monde, mais il y en avait qui ressemblait un peu à des prénoms selon elle et celui d'Hải Lý était un parfait exemple. Pour ne pas partir dans un sujet comme ça et aussi qu'elle n'utilisait que de l'écrit et que c'était plus compliqué de dire tout ce qu'elle voulait, elle parlait d'autre chose. De ses vacances qui venaient d'arriver, le fait qu'elle pouvait sortir plus parce que ses parents l'autorisaient, malgré le fait qu'elle ait failli fugué pour aller rejoindre une fête de ses amis, ils auraient pu perdre la confiance qu'ils portaient en Grace, mais ce n'était pas le cas. Eux pensaient plus aux dangers, même s'ils n'en parlaient pas à Grace plus que ça, parce qu'elle savait ce qu'il y avait à ne pas faire. Ils la protégeaient sans doute trop aussi, comme si elle était une princesse qui devait voir que la belle partie de ce monde. Elle découvrirait le reste plus tard. « Oui ! Et toi ?  On aura qu'à se retrouver ici si tu reviens.» La brune regardait alors la montre qui trônait sur son poignet, elle ne voulait pas se faire gronder par sa mère qui allait sans doute remettre sur le dos de Dieu l'histoire qu'il la punirait. Elle en avait peur de ça.

La jeune asiatique fait un grand sourire quand elle l'autre jeune fille lui répond que oui, elle reviendra demain. Elle se dit qu'elle vient sans doute de se faire sa première amie. « Oui ! On se retrouvera ici. » La petite Hải Lý voit sa mère lui faire un signe pour lui dire de la rejoindre. « Je dois y aller je reviens demain. » Elle lui sourit et se laisse glisser pour descendre du banc un peu trop haut pour elle avant de courir pour rejoindre sa maman avec le sourire elle lui fait un câlin avant de partir avec elle pour rejoindre leur maison. Sur le chemin la petite brune raconte à sa mère sa rencontre avec la jeune muette, elle rayonne, heureuse de s'être fait sa première amie en Australie. une fois à la maison Hải Lý se dirige vers sa chambre pour prendre des crayons et faire un dessin de leur rencontre.
Après ce jour Hải Lý revint tous les jours avec sa maman pour voir Grace et malgré que la seconde jeune fille utilisait son ardoise pour parler, elles devinrent amies le temps de ces vacances. Malheureusement, à la reprise de l'école elles se perdirent de vues, mais pour Hải Lý la jeune brune restât sa première amie.