it's a date ! (tiana)

Tu lui avais demandé une seule chose : ne pas trop te faire attendre. Elle a tenu sa promesse. Tu le savais ce n'était qu'une histoire de deux ou trois heures grand maximum. Kenzo était encore trop jeune pour qu'elle ne l'abandonne plus longtemps. Cela dit tu ne culpabilisais pas trop. Tu savais que ça lui ferait du bien à elle aussi. Tu avais bien vu la dernière fois qu'elle était fatiguée, ce qui était normal. Tu es rentré du foyer dans lequel tu étais bénévole après un foot avec une dizaine de jeunes. Tu avais passé un excellent moment d'ailleurs. Tu t'es douché en rentrant, tu t'es changé, parfumé. Tu avais mis une attention particulière à te saper. Tu savais qu'elle était pas insensible à ton charme, mais ça n'empêchait que tu faisais beau pour elle. Il était prévu que tu ailles la chercher, et tu avais cette hâte de la retrouver, confiant pour la suite. Tu as toqué à la porte de chez elle, espérant que son amie était là pour prendre le relais avec Kenzo.

Ce n'était jamais qu'un beau jean, à un haut bien choisi et ta veste que tu affectionnais tant. Trois fois rien face ce que tu avais devant les yeux. Tiana en rouge, cheveux ondulés. Tu as sourit en la voyant. T'es parfaite !  Oui presque difficile de croire qu'elle avait eu un enfant il y a moins de trois semaines. Tu t'es permis d'entrer à l'intérieur en l'embrassant sur la tempe. Curieux, tu voulais quand même voir Kenzo avant de partir. Tu es prête à y aller ? Avais-tu demandé en la regardant. Tu étais presque tenté de resté là avec elle à l'abris de regards mais la raison te dictait l'inverse. Tu voulais bien faire les choses. Kenzo est réveillé ?  Oui c'était une marmotte ce petit, comme tous les petits de son âge mais la dernière fois que tu avais été il avait dormi plus des trois quarts du temps.

Epargne moi ça, tu veux. Sourire aux lèvres, tu n'hésitais à la faire taire. Elle faisait des tonnes et bizarrement tu n'aimais pas tellement qu'elle te flatte autant. Vous n'étiez plus à ce stade là de toute façon. Tu as fait la connaissance de son amie sans pour autant la remercier d'être là bien que pour le coup tu le pensais. Elle vous permettait de sortir et tu en étais ravi. Je vais tenter ma chance, alors. J'en ai pour deux minutes. Tu connaissais le chemin alors tu es allé voir Kenzo. Tu avais cette impression qu'il avait changé en à peine quelques jours. Tu ne réalisais peut-être toujours pas pourtant tu n'avais cessé de regarder une photo de ces derniers jours. Il était là dans son lit à s'assoupir petit à petit. Tu as caressé sa petite main alors que ses yeux se fermaient petit à petit. Tu essayais de te convaincre qu'après ce rencard les choses seront plus simples. On y va ? As-tu fini par dire à l'attention de Tiana une fois de retour dans le salon pour saluer son amie et te diriger vers la sortie.

Tu avais hâte de discuter avec elle, de rattraper le temps perdu, de profiter de sa présence. Tu as quitté son appartement en sa compagnie tout en répondant à sa question. Je m'étais dit qu'un restau' sur la baie ce serait sympa. Avec un peu de chance vous auriez même l'occasion de vous balader un peu sur la plage avant de rentrer, cela dit rien que pour la vue ça en valait la peine. Tu es monté en voiture avec elle, et tu as commencé à rouler. On croirait presque c'est toi qui va te faire manger. Je te trouve bien silencieuse. Tu as rit légèrement. Elle était complètement silencieuse, comme si elle était stressée. Tu allais devoir la pousser à se détendre, afin de profiter de cette soirée.

Impossible de te vexer après une telle remarque. Tu voyais bien qu'elle te lançait une petite pique, et surtout elle savait bien que tu n'étais pas le genre à dîner en restaurant avec milles et une femmes. Non ton truc c'était un plus boire avec un verre, et dans certains cas dîner mais jamais vraiment plus qu'un plateau télé. « Haa la blague ! T'es plutôt bien placée pour savoir que c'est pas mon genre. » Pourtant, tu savais bien faire les choses comme aujourd'hui ! mais avec Tiana tu aspirais à du sérieux aujourd'hui, c'était totalement différent. Aujourd'hui tu avais pris conscience de tes sentiments pour elle et tu les assumais pleinement. Amusé par sa remarque, tu en as rit en la regardant. « Détend toi ! C'est moi qui devrais être nerveux en plus, pas l'inverse. » Tu n'étais pas nerveux bizarrement, même si elle te testait. Non tu étais complètement toi-même.

Tu étais ravi qu'elle le reconnaisse. Et puis ça voulait aussi dire que tu étais capable de faire les choses quand on sait à quel point ce soir était important pour vous. Il y avait beaucoup d'enjeux finalement. Tu t'es garé et tu es allé ouvrir la portière de la demoiselle sans trop te prendre au sérieux. Mademoiselle.. Oui tu la charriais un peu mais il fallait avouer que tu n'aimais pas tellement les excès de zèle. Tu le faisais ce soir mais elle savait que ce n'était un truc que tu ferais en permanence, ce n'était pas toi mais un peu de second degrés c'était toujours bon. Tu lui as tendu la main pour qu'elle descende de la voiture et tu as rejoint le restaurant avec elle. Très vite on va placé à votre table en terrasse.

« T'étonne pas, je pourrais rester là à te regarder sans dire un mot. » As-tu dit décomplexé en t'adossant à ta chaise. Tu avais du mal à te dire que vous étiez là tous les deux, mais c'était tellement plaisant. On vous a tendu les cartes, et vous aviez commandé. Une confidence te brûlait les lèvres. « Je te l'ai pas assez dit la dernière fois.. mais ça me touche que tu l'aies appelé Emríck, vraiment. » Tu trouvais fort, malgré la haine qu'elle avait voulu avoir contre toi. Plus tard à ton fils que tu as aussi aimé sa mère pour ce détail et ce n'était pas rien !

Tu comprenais que ça puisse l'intimider en ce moment. Vous vous retrouviez à peine, alors forcément c'était peut-être un peu perturbant. Tu t'es redressé pour t'asseoir normalement et tu lui as fait cette fameuse confidence. Surpris par sa réponse tu ne savais même plus à quoi en penser. « J'ai peut-être un peu idéalisé la chose alors. » C'était étonnant de se dire qu'elle l'aurait appelé Emríck coûte que coûte. C'était tout de suite moins romantique, c'était certain. Difficile de savoir si elle disait ça pour se protéger ou si elle le pensait vraiment. Tu as brièvement fait diversion. « Tu veux qu'on commande du vin ? » Oui pourquoi pas.