First Date

Le plaisir de la vie est dans les détails. Ca a commencé de cette façon entre nous, par ce qui ressemblait à des détails en apparence. Des regards. Il me regardait, je le regardais et parfois, nos regards se croisaient. Quelques sourires par ci par là. Quelques mots drôles dits en groupe, des paroles encourageantes. Puis ces moments s’accumulaient et je n’étais plus une fille parmi les autres, je devenais spéciale à ses yeux. Et il y avait ces gestes, ses mains qui me frôlaient, puis qui me touchaient et mes frissons à ces moments. Des frissons de plaisir.
Je sentais que je lui plaisais avant qu’il rende mon petit rôle plus important dans le show télévisé, avant ces deux scènes du crayon. C’était réciproque même si je n’étais pas une de ses fans. C’est peut-être ça qui lui plaisait aussi en moi. Il est tellement beau et il a ce feu sacré en lui, cette vitalité, son sourire, le façon dont il bouge son corps quand il danse, et ses blessures. Si jeune et payant déjà la rançon de la célébrité qui a ruiné ses premiers flirts. La joie d’être épiés sans arrêt, le plaisir d’être suivis quoi qu’on fasse, le bonheur de voir le moindre de ses actes commentés sur internet.
A mon tour, je lui fais comprendre que son attirance est réciproque mais d’une façon encore plus discrète que lui. Je multiplie les moments ou nous sommes seuls, je le pelote l’air de rien et je m’évade quand il s’enhardit. J’ai l’air de jouer les allumeuses mais j’apprends surtout à le connaître vraiment. Surtout, nous prenons ensemble une décision qui influence tout le reste et aujourd'hui, on rendez-vous ensemble ! Ou ? Mystère, il m’envoie simplement un taxi. Il est tellement joueur mais moi aussi ! J’ai mis des vêtements simples de plage, rassemblé mes cheveux en chignon sous une casquette, des lunettes de soleil. Incognito ! Et un sac à dos avec de quoi passer une bonne journée à la plage. Ainsi vêtue, je ressemble un peu à … Dora l’exploratrice. On peut que ce premier rendez-vous est décontracté !
"Bonjour, j’espère que vous savez où vous devez m’emmener parce que moi non."
Je dis au chauffeur de taxi, un mexicain à priori. Un mexicain très âgé qui se tient voûté dans son fauteuil. Je me doute qu’il va m’emmener à la plage mais où à la plage parce que c’est grand, la plage. Mon petit doigt me dit qu’il n’y aura pas beaucoup de monde !

Une vie de jeune star a ses avantages mais aussi ses inconvénients. J’ai vécu trois flirts d’adolescents qui se sont mal terminés avant de la rencontrer. C’est son rire spontané et sa joie de vivre qui attirent mon attention sur elle, puis le fait qu’elle ne rie pas à toutes mes blagues quand j’en dis en sa compagnie et celles d’autres acteurs pour donner le change. Tout le monde a tendance à rire de mes blagues, même celles qui ne sont pas drôles et je dirais même que je fais exprès qu’elles ne soient pas drôles mais ils rient tout de même. Par contre, Ana, quand ce n’est pas drôle, elle me le dit. Oh, pas méchamment et même en la rendant drôle en se l’appropriant mais elle me le dit. Ana n’est pas une fan, ça c’est très important pour moi. Je ne voulais pas de fanatiques dans mon entourage avant même de lire Misery, alors après !

Je me sens bien auprès d’elle mais je redoute que le monde finisse par détruire notre relation s’il se passe quelque chose entre nous alors un jour, nous prenons une certaine décision.

"Bonjour mademoiselle. Bien sur que je sais, montez."

Répond le chauffeur d’une voix rauque avant de démarrer.

"C’est une belle journée pour aller à la plage et si je puis me permettre, vous avez l’air radieuse. Vous avez rendez-vous avec votre amoureux, vous."

Ce chauffeur est à peine curieux.

Le chauffeur sait où on va, en même temps je m’en doutais sinon ça aurait été embêtant. Tout ceci est très excitant ! Je m’installe donc à l’arrière du taxi et je suis surprise par cette question. Moi, radieuse, avec mes lunettes de soleil qui me mangent au moins la moitié du visage ? Ah oui, il y a le sourire. Je devrais être plus discrète mais c’est plus fort que moi ! En même temps, être contente est plutôt passe-partout, c’est faire la tête qui singulariserait.
"Je vous trouve bien indiscret, monsieur le chauffeur. Je ne sais pas, peut-être que oui, peut-être que non !"
Même si Jason et moi n’avions pas pris une certaine décision tous les deux et d’un commun accord, je ne parlerais pas de mes amours à n’importe qui. Amour ? J’ai bien dit amour ? Je me sens rougir rien qu’à cette pensée ! Et aussi à celle qui suit, où je sentais ses mains sur mon corps, ses caresses. Une bien vilaine pensée qui me plaît évidemment beaucoup ! Je me demande tout de même pourquoi le jeune homme me fait venir dans un taxi. Je trouve ça très bizarre quand même !

Le chauffeur sourit et tousse en entendant la réponse de la jeune femme mais les deux ne sont pas liés à la réponse, c’est qu’il a trop fumé dans sa vie, alors il tousse souvent, trop souvent. Il a aussi une conduite assurée même s’il a réglé le rétroviseur central pour voir la demoiselle qui rougit, justement.

*Aurait-on des pensées coquines ?*

Cette pensée élargit son sourire éclatant. On peut être chauffeur de taxi et prendre soin de ses dents.

"Auriez-vous chaud, mademoiselle ? Je peux mettre un peu augmenter l’air climatisé."

Ca l’arrangerait aussi en fait parce que le latex commence à lui gratter un peu le visage, l’air de rien.

"Vous savez, vous pouvez tout dire au vieux Luis. Le vieux Luis, il sera muet comme une tombe, sur la tête de ma femme et de mes onze enfants. Comme dit ce vieux proverbe de chez moi, motus et bouche cousue."

Comme on dit, plus c’est gros, plus ça passe. Dehors, le soleil brillait dans un ciel d’azur sans nuage et les oiseaux ne sortaient pas sous cette chaleur, les volatiles n’étaient pas fous. Les infrastructures routières assurent le flux estival plus important de véhicules, ça roule bien.

Je surprends le regard du chauffeur dans le rétroviseur panoramique intérieur.
Hé ! Vous feriez de regarder la route au lieu de me mater ! Pensez à votre pourboire !"
Je suis une rebelle ! Je suis surtout intriguée par les paroles de Luis donc, par ce qu’il me dit et par son accent qui est typiquement mexicain. Beaucoup trop typiquement mexicain. Tellement typiquement mexicain que ça en devient suspect. Quant à ses paroles … D’abord, un vieux ne reconnaît pas qu’il est vieux à moins d’avoir cent dix ans et ce n’est pas son cas. Ensuite Luis, c’est le prénom mexicain le plus porté, plus les onze enfants, ça sent le cliché à plein nez. Et puis c’est quoi ce proverbe "mexicain" ? Je me colle alors au siège coté passager pour le regarder de travers mais dans le sens où je ne peux pas le regarder de face.
"Non, ça ira pour la clim, merci. Vous savez ..."
Je vois alors le tout petit bout de latex qui s’est décollée de l’oreille et j’adopte aussitôt une attitude neutre, mon visage n’exprimant plus même si j’ai une folle envie d’éclater de rire. Ah, le farceur ! Il va "en baver" ! Je lui voue alors mon plus beau sourire.
"En fait, j’ai un peu froid, vous pourriez peut-être couper la clim pour le moment … Et puis, vous savez, Luis, vous êtes tellement sympathique que je crois que je vais vous faire quelques confidences sur mon amoureux ..."
J’ai reconnu Jason mais lui, il ne le sait pas !

Je commence à avoir chaud sous ce déguisement et voila qu’Ana me demande de couper la clim. Je m’exécute néanmoins en bon chauffeur de taxi motivé par un bon pourboire.

"Comme vous voudrez mademoiselle."

Elle me dit alors qu’elle va me faire quelques confidences sur son amoureux mais ce n’était pas du tout ce qu’on avait décidé, ça ! Je garde néanmoins mon sang-froid et prends un ton assez embarrassé qui ferait trembler l’actor studio sur ses bases.

"Vous savez, je vous taquinais, mademoiselle, il ne faut pas vous sentir obligée de me faire des confidences. C’est votre vie privée, votre jardin secret, c’est comme une porte où il y aurait écrit privé. Ca ne veut pas dire détective privé mais privé et quand c’est privé, c’est privé."

Je dois garder mon identité secrète jusqu'à ce qu’on arrive donc il me faut jouer le jeu. Je me demande ce qu’elle pourrait dire comme confidences, pas des confidences trop confidentielles. Ca et mon déguisement qui me fait encore plus transpirer. On arrive alors à destination. J'ai à peine le temps de garer le véhicule et de couper le contact quand la confidence me tombe dessus, sans prévenir qui plus est !

Je me retiens de rire en entendant la réponse de Jason qui n’a pas deviné que je savais que c’était lui en fait. Il commence à faire déjà chaud dans le véhicule, ça doit le piquer ! Il me fait de la peine même si je n’en montre rien, mais quelle idée à la fois farfelue et tellement amusante !
"Juste une confidence alors !"
Voila qu’il se gare mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! Je recule le siège du passager promptement et me faufile devant.
"Ses ex se sont alliées pour dire dans son dos qu’il en a une toute petite ! Une toute petite petite petite petite petite … Mais ce n’est pas la taille qui compte, Jason !
Que je lui dis en éclatant de rire et lui arrachant son déguisement.
"Tu es complètement barré mais j’adore ! Ca doit piquer en l’enlevant comme ça, en te pinçant aussi !"
Assise à califourchon sur ses cuisses, j’achève de lui rendre son apparence habituelle en un rien ébouriffé. Tel est pris qui croyait prendre ! Toujours est-il que je l’aide à retirer totalement tout ça pour avoir la joie de voir son beau visage toujours aussi craquant même en sueur et je vois bien qu’une fois la surprise passée, ce rebondissement certes inattendu lui plaît à lui aussi ! Ok, il lui reste à digérer ce que je viens de lui dire mais qu’il ne s’inquiète pas. Ce n’est pas la taille qui compte, hihi.

Je me sens un frisson à mi chemin entre la gêne et le plaisir quand Ana annonce qu’elle va me faire "juste une confidence", ça dépend de laquelle ! C’est qu’avec sa si jolie bouche, ce n’est pas un missile skud qu’elle envoie, c’est un Thanos ! Mais pas du tout ! Puis je comprends, la belle latine me taquine parce qu’elle a deviné que c’était moi. Je dois dire que ton rire est contagieux, une bien belle "maladie", avec la "maladie d'amour", je le suis donc "doublement" avec elle !

"Bravo, tu as gagné, je me rends, et puis on peut dire que tu en pinces pour moi !"

Dis-je en faisant mine de lever les mains et même de grimacer parce qu’elle me pince vraiment, l’air de rien ! Je voudrais alors l’embrasser et pas sur la joue mais elle interpose sa main entre nos lèvres. D’accord, pas tout de suite !

"Il faudra que je rende le taxi au vrai Luis, c’est son jour de congé  aujourd'hui. Je voulais le payer mais tout ce qu’il me demande, c’est d’assister à l’anniversaire d’une de ses filles et de signer des autographe à sa famille. Je me rends moi aussi incognito."

Je noue un bandanna sur ma tête et mets et des lunettes de soleil de sport enveloppantes puis je souris à ma belle, lui embrasse le bout du nez et nous sortons. Avec nos affaires de plage, nous marchons bras dessus bras dessous sur la plage qui est noire de monde, ce qui a l’air de surprendre Ana.

"Personne ne nous repérera dans la foule et puis la presse à scandale a quelques représentants qui font le pied de grue devant ma chapelle privée. Je paie un figurant qui me ressemble vaguement, il se fait passer pour moi. Il est payé pour prier mais plutôt pour dormir. "

Nous marchons pieds nus sur le sable chaud et manquons percuter plusieurs touristes parce que j’admire Ana la plupart du temps au lieu de regarder où nous allons. Parfois, je dépose un baiser sur son front mais après avoir mis sa casquette à l’envers sinon ça serait difficile.

"On va où, ma belle rebelle ?"

J’interpose ma main avant qu’il cueille en quelque sorte mes lèvres, pas ici ! Si j’en pince pour lui, bien sur que j’en pince pour lui et c’est même encore plus fort que ça mais pas ici ! Il se camoufle alors et moi je m’esclaffe à cause de ce qu’il a dit juste avant.
"Madre de mia mais il faudra que je vois ça ! Tu vas avoir une crampe dans le bras si c’est un famille nombreuse dans le style de la mienne, voire peut-être plus encore !"
Puis nous voila dehors. Là, j'enlace très amoureusement un bras autour de son torse et je place ma tête au creux de son épaule, c’est encore plus intime que bras dessus bras dessous, et nous voila marchant dans un bain de foule. Mais il est fou, mon chéri est fou ! Ah oui la "doublure", Jason est fou et je l’aime à la folie parce qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas là pour dévoiler l’un à l’autre nos sentiments, nous sommes là pour montrer l’un à l’autre la force de notre amour. Nous ne sommes pas là pour faire un choix mais pour le comprendre comme dirait l’oracle ? Hihi. Nous marchons surtout en zig zag parce que je n’ai d’yeux que pour lui et il n’a d’yeux que pour moi. Puis il me demande où va.
"Avec toi, jusqu’au bout du monde !"
Puis je réalise qu’il me demande où nous allons poser nos serviettes.
"Je rougis là non ? En haut de cette dune, ça me semble bien !"
Dis-je en montrant une dune un peu à l’écart avant de lui prendre son sac à dos et de bondir sur son dos.
"A l’assaut et pas de quartier !"

Je regarde l’endroit qu’elle désigne. Ah, c’est plutôt bien vu. La dune en question est un peu à l’écart sans être pour autant isolée et elle a comme une couronne de taillis à son sommet ce qui fait qu’installés au centre, on sera totalement invisibles.

"Alors allons-y Alanz … Mais qu’est-ce que tu f … Ha d’accord !"

Ana vient de sauter sur mon dos, cette fille est folle et je l’aime à la folie ! Je saisis ces cuisses à deux mains pour conforter sa position et cours vers la dune avant de la monter prestement. Le sable se dérobe par moments par plaques entières sous mes pieds mais nous parvenons au sommet.

"Victoire !"

Je vous juste, deux gamins. Les sacs sont posés, les deux serviettes réunies en une. Déballer les affaires ? Non, j’allonge Ana sur le dos, en travers de la serviette. Je me retrouve juste au dessus d’elle mais en veillant à ne pas l’écraser et je range nos lunettes. Là, je la regarde dans un œil avec passion, pas les deux sinon je loucherais avant de chantonner en français :

"suh la plage avandonnés, mouillages et chustacés ..."

Puis je fais comme si j’allais l’embrasser sur la bouche mais la manque exprès et vais l’embrasser dans le cou. J’adore le goût de sa peau.

Mon fidèle "destrier" et moi avons vaincu la dune couronnée - comment ça, surtout lui ? - et nous nous retrouvons jubilant en son sommet. Pour demeurer anonymes, il n’y a rien de tel que d’en faire des tonnes ! C’est que mon chéri est pressé, pour un peu il me couchait à même le sable. Je le laisse évidemment faire et rigole quand il se hasarde à chanter un classique de la chanson française à sa façon, hihi.
"C’est presque ça !"
Puis je ne dis plus rien, le souffle court, mon cœur bat la chamade et je ferme les yeux, savourant ses baisers dans mon cou. Je caresse sa douce chevelure - du coup on est aussi têtes nues - sens ses lèvres remonter lentement vers mon visage, entrouvre les miennes et me sens fondre de pur plaisir quand nous nous embrassons pour la première fois sur la bouche. C’est un moment de pur bonheur, je goûte encore et encore à ses lèvres mais je suis aussi la première à retrouver un petit peu de lucidité parce qu’on ne peut pas rester ainsi. Je le contemple donc avant de sourire.
"On déballe le matos et on se désape, les adeptes du bronzage intégral."
Ca doit être mon coté "rebelle" de ne pas faire comme "tout le monde" à un premier vrai rendez-vous. C’est aussi la première fois que je vais le voir en "tenue d’Adam", la feuille de vigne en moins, j’espère qu’il n’appréhende pas trop alors mon sourire s’élargit.
"Allez quoi, je la verrai bientôt de près ta virilité alors ne fais pas ton timide."
Puisqu’on vous dit que ce n’est pas la taille qui compte !

Je crois que je pourrais embrasser Ana pendant des heures, je ne me lasse pas du goût de ses lèvres et elle en serait bien capable elle aussi. Sentir son souffle, la douceur de sa peau. C’est un moment de pur bonheur, de bonheur à l’australienne haha, c’est un peu la fusion de nos âmes et comme c’est trop tôt entre nous pour que ce soit la fusion de nos corps, j’ai les lèvres en émoi et en dessous de la ceinture, ses caresses commencent à me mettre "le feu". Puis Ana prononce quelques paroles dont certaines mettent du temps à être interprétées. Non, pas le déballage des sacs, le reste. En même temps, elle m’avait prévenu auparavant. En tant qu’amateurs du bronzage intégral toute l’année, nous bronzons mieux en totalité si nous n’avons plus un seul bout de tissu sur nous, c’est logique. Or, le faire tout de suite même si c’est elle, peut-être aussi parce que c’est elle justement, ça éteint mon début de "feu sacré".

"Même pas peur."

Nous déballons le matériel. De quoi nous restaurer, de quoi nous hydrater, de quoi nous abriter du soleil à un moment donné et surtout de quoi nous protéger du soleil. Ceci fait, je fais mine de m’éponger le front comme si je venais d’accomplir les sept travaux d’Hercule.

"Voila, le temps de me remettre de ces efforts et d’ici quatre heures, on pourra se déshabiller totalement … Je plaisante."

Ana vient de me regarder façon Sam Neill dans ses meilleurs rôles donc dans ses rôles de psychopathe. Cette fille a un tempérament de feu et je sens qu’il vaut mieux que j’obtempère fissa. C’est alors qu’un sourire taquin se plante sur mon visage et j’interromps d’un geste mon amour juste avant qu’elle commence à se déshabiller.

"Attends. Je te déshabille."

Lui dis-je en lui faisant un sourire très séducteur. La belle brune se mordille les lèvres quand je dis ça, ce qui signifie qu’elle ne s’y attendait pas et qu’elle adore l’idée, qu’elle en reste sans voix tellement elle adore ça. Je fais bien sur ça alors que nous sommes allongés, sinon on nous verrait. Tout en la dévorant des yeux, je commence à retirer tout doucement le haut, bouton après bouton, pression après pression jusqu’à ce qu’elle soit poitrine nue devant moi. Ses seins sont tellement beaux que je tends une main avant de la ramener et de souffler dessus. Comment dire … Chica chica chic aie aie aie ! Elle vient de me baffer la main, oui, parce qu’on ne touche pas lors du premier rendez-vous mais c’est dur de m’y tenir. Je déboutonne ensuite son pantalon, le fais glisser sur ses belles cuisses bien fermes. Ana n’est pas bien grande, elle culmine à un mètre et cinquante-sept centimètres sans talons mais elle est tellement bien proportionnée et ... Elle ne porte rien sous son pantalon. Je déglutis péniblement, c’est un vraiment dur de regarder sans pouvoir toucher, ce spectacle commence à embraser à nouveau mes sens et puis je me souviens que c’est à elle de me dénuder maintenant et là, "la pression retombe subitement" !

Jason accepte évidemment de se déshabiller, il fait bien s’il ne veut pas que l’écorche vif mais que je l’écorche vif avec amour. Puis il me surprend en proposant de me déshabiller, ce qui signifie que je ferai de même ensuite pour lui. C’est une bonne surprise ! Je me mordille les lèvres en me demandant comment j’ai fait pour ne pas y penser en premier et je me laisse faire. Allongée sur la double serviette, je tressaille de plaisir en sentant ses mains sur moi, ce qui ne m’empêche pas de lui rappeler manu militari qu’on regarde mais qu’on ne touche pas. Qui aime bien châtie bien et vu que je l’aime à la folie, qu’il fasse gaffe ! Jason continue avec le bas, il a l’air d’aimer mon épilation à la brésilienne. Il a intérêt à aimer parce que la cire, ça pique !
"A ton tour mon amour."
Et ça rime. Il a l’air embarrassé le pauvre chou alors je l’allonge et je commence à le dénuder en commençant également par le haut. Je retire son T-shirt, dévoilant ses muscles finement galbés dont je raffole mais eux, je les ai déjà vus. Le pantalon n’est pas facile à faire glisser tellement il est moulant, mais il fait pour entrer là-dedans ?
"Je ferme les yeux pour ne pas te gêner !"
En tout cas, brièvement ! Le dernier tissu retiré, j’ouvre les yeux et ce chacal est couché sur le ventre ! D’accord, il a un beau postérieur tout bronzé donc mais surtout, hélas pour lui et donc heureusement pour moi, "le service trois pièces" est visible avec la méthode de la fouille policière. Mains contre le mur ? Non. Jambes écartées ? Voilà ! Là je soulève un sourcil amusé.
"Eh bien mon cochon, je ne te laisse pas indifférent, c’est même tout le contraire !"

J’adore la façon dont Ana me déshabille, il faudra toujours faire comme ça, se déshabiller mutuellement sera excitant mais pas la première fois en fait. Pas maintenant. Là, je suis à l’opposé de l’excitation et je profite de ce que ma chérie a les yeux fermés pour me coucher sur le ventre. C’est évidemment sans compter avec l’adaptation de la belle latine qui trouve le moyen de me reluquer sans vergogne. Je croyais qu’on ne devait pas toucher. Fallait-il comprendre par là que je ne devais pas toucher certaines parties de son si beau corps ? D’accord, elle ne touche que mes cuisses et puis je ne proteste pas. J’ai alors un peu de mal à comprendre ses dernières paroles puis je retiens de peu un soupir de soulagement même si ça revient à "reculer pour mieux sauter".

"Je crois que tu as raison."

Ma réponse est assez évasive pour y fonder un malentendu. Je me passe de la protection solaire sur le torse et ma chérie fait pareil pour elle puisque nous ne pouvons pas toucher le devant.

"Je t’enduis le dos."

Ana se couche sur le ventre et je protège son dos, fesses incluses. Je la masse, c’est pour mieux faire pénétrer le produit ! Je dois rester "zen" pendant encore un moment, ce n'est pas gagné !

Je n’aurais finalement pas besoin d’une loupe, ses ex sont vraiment des pétasses. J’arrête de focaliser, Jason est dans la moyenne honnête si je puis dire. C’est vrai, je dis que la taille ça ne compte pas. Ca sera bientôt ma première fois avec lui parce que c’est lui que j’ai choisi mais une grosse conviction ne m’aurait pas déplu non plus. La plupart préfèrent du petit format pour leur première fois, moi je pense qu’il vaut mieux s’habituer tout de suite à de la bonne viande de cheval. Ce n’est pas la taille qui compte mais ça aurait été quand même un bonus !
"Je crois que mes fesses sont assez protégées."
Dis-je avec un sourire malicieux parce que j’adore sentir ses mains glisser sur mon corps puis c’est à son tour et moi, je le pelote sans retenue puis je m’empare du chronomètre.
"C’est parti pour des rotations de quatre fois trente minutes. Le devant, le dos, le coté droit, le coté gauche. AAAAAAAAARTOUNG ! SHENELLE !"
J’ai un super accent allemand. Un bronzage intégral demande une discipline de fer mais après, on est encore plus beaux partout, sans cette vilaine marque blanche de maillot. Je suis plus brune que Jason mais je suis latine alors que lui … Je crois qu’à un moment dans sa généalogie, certains membres de sa famille ont du s’amouracher … Oui, il doit avoir un peu de sang de Maure pour avoir cette jolie peau mate. Puis de la fantaisie pour la "bronzette" : Il commence par le ventre mais moi par le dos, et vice et versa et quand il se mettra sur le flanc droit, moi ce sera sur le flanc gauche et inversement, comme ça on va aussi pouvoir se parler de nous, de notre moi profond. Un grand moment d’émo … Un grand moment d’hilarité en perspective !