| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Dim 16 Oct 2016 - 3:41 | |
| J'ouvrais les yeux en sentant un inconfort au niveau de mon poignet. Mon regard se stabilisa sur le pansement blanc enroulant ce dernier solidement, et un soupir fila entre mes lèvres, les souvenirs de la veille m'envahissant. Je n'étais aucunement fier de ce qui s'était déroulé la soirée de la veille, à choisir, je remonterai le passé pour mettre une gifle à ma propre personne afin de l'empêcher de péter un câble comme je l'avais fait. Cependant, sincèrement, je doutais que même en ayant une machine à remonter le temps, je pourrais empêcher ce qui s'était déroulé la veille. Il fallait se rendre à l'évidence : j'avais, pour la première fois de ma vie, sauter un plomb. J'étais sorti de mes gonds, et j'avais fracassé le miroir des toilettes du Elm Street avec un acharnement effarant. Comme si j'espérais qu'en le réduisant à néant, je me sentirais mieux, j'effacerais mon passé, je n'aurais pas à être hanté par la même personne, jour après jour, nuit après nuit. Comme si perforer ma peau m'aiderait à oublier tout ce qu'aujourd'hui me rendait aussi triste que furieux. J'avais cruellement honte d'avoir agi de la sorte. Ça ne me ressemblait aucunement. Et encore une fois, ça démontrait à quel point ma dernière relation amoureuse m'avait mené à bout. Pourtant, je savais que si l'on me demandait ce qui s'était passé à mon poignet sans avoir eu des échos de la scène du Elm Street, j'étais convaincu que j'aurais trop d’orgueil pour dire la vérité.
J'enfilais une chemise, estimant que les manches longues cacheraient une bonne partie de mon bandage, et allais retrouver mes parents. Bien vite, ma mère me faisait part de sa volonté que je me rende chez Nevaeh afin de lui apporter un sac contenant, a priori, des vêtements. Sincèrement, je me fichais bien de ce que pouvait contenir le dit sac. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas eu de nouvelles de ma cousine et je trouvais ce prétexte parfait pour aller lui rendre visite à son appartement. J'embarquais ainsi dans ma voiture et roulait jusqu'au lieu de résidence de Nevaeh. Une fois devant la porte, je toquais à celle-ci, certain qu'au moins une personne de sa collocation m'ouvrirait à cette heure-là de la journée. |
| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Lun 14 Nov 2016 - 20:33 | |
| Le séisme avait eu de sérieuse conséquences sur la vie de Nevaeh ces derniers temps. Autant moral que physique, son atèle au bras pouvait en être témoin, en revanche pour ses côtes, ce n'était pas visible de l'extérieur, qu'importait de toute façon, le plus dur était le mental. Parfois, en fermant les yeux, elle pouvait revoir la scène. Sa fuite dans la ville avec Alfie, ses journées passées à errer dans l'appartement comment un zombie, en vérité, elle ne savait pas comment aller de l'avant. Elle ne savait pas si elle pouvait, un jour, oublier tout cela, cependant, on connaissait Nevaeh comme une optimiste à toute épreuve. Quand elle avait appris la nouvelle sur la maladie de son frère, elle avait pleuré oui, mais, elle avait fait en sorte d'être présente pour celui-ci. Elle voulait faire de son mieux pour qu'il puisse être cette épaule sur laquelle se reposer. Et puis, il y avait eu cette catastrophe qui avait frappé la ville et qui avait emporté avec elle, la dernière lueur d'espoir qui brillait encore dans les yeux de Nevaeh. Elle allait revenir, c'était sûr mais, elle avait peur de savoir quand. Elle avait peur que celle-ci mette beaucoup trop de temps. Elle n'était pas portée sur la drogue ou l'alcool mais, elle pouvait très vite se renfermer sur elle-même. Un peu comme quand elle s'était séparée de Tim. Alors, elle tentait de voir du monde, le plus possible pour ne pas sombrer dans le côté trop solitude de ce traumatisme qu'avait été le séisme. Alors, quand Noah frappa à sa porte, elle n'en fût que plus heureuse, si pour l'instant elle était dans l'incapacité de se déplacer plus ou moins seule. Elle ne pouvait pas conduire, elle détestait les transports en commun et on pouvait tout de suite oublier le vélo ou la marche à pied. Alors, dès que quelqu'un était sur le pas de sa porte, elle se sentait tout de suite mieux. « Oh Noah, si tu savais comme je suis contente de te voir ! » et pourtant le ton de sa voix ne laissait pas vraiment entendre la joie. Heureusement pour elle, elle se retrouvait face à une personne de sa famille, quelqu'un qui la connaissait suffisamment pour savoir que malgré son intonation, elle ne disait pas quelque chose qu'elle ne pensait pas réellement. « Entre, entre ! Pose tes affaires. Qu'est-ce que c'est que ce sac ? » demanda-t-elle, curieuse, comme elle l'avait toujours été. Après avoir fait entrer son cousin, elle referma la porte et se dirigea vers la cuisine là où, elle ouvrit le frigo pour lui proposer quelque chose à boire. L'avantage avec Alfie, c'était qu'il y avait toujours quelque chose à boire, pour qui le voulait. |
| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Jeu 17 Nov 2016 - 6:33 | |
| Il ne me fallut pas attendre très longtemps pour que la porte de l'appartement que Nevaeh partageait avec Alfie ne s'ouvre. Bien vite, j'aperçus les traits tirés de ma cousine ainsi que son teint plus pâle qu'à l'accoutumée. Cependant, il était réellement futile de ma part de m'interroger sur le pourquoi de ces empreintes d'un mal-être. J'étais facilement conscient de ce qui se passait dans la vie de la jeune femme, ou du moins, de ce que les membres de la famille ayant assez d'écoute ne pouvaient pas ignorer. Je repoussais néanmoins les aspects négatifs pour me concentrer sur les positifs. Nevaeh m'accueillait en me déclarant aussitôt qu'elle était très contente de me voir, ce qui m'arrachait un large sourire. Je posais affectueusement ma main dans son dos, évitant le moindre contact physique qui pourrait lui causer de la douleur, vue que ma cousine était toujours en convalescence après le dramatique séisme qui avait happé Bowen. « Ça me fait plaisir de te voir aussi. » lui assurais-je tandis qu'elle me pressait à entrer et ouvrait déjà la porte du réfrigérateur en vue de m'offrir une boisson. Lorsque je la vis sortir une bière, je l'arrêtais là. Inutile de chercher plus loin : c'était parfait. Depuis que j'avais vingt ans, c'était malheureux à dire, mais c'est ce que je buvais le plus avec de l'eau. Bien sûr, j'avais toujours été raisonnable. Je n'étais pas ivre en pleine semaine et je ne buvais pas un pack par jour non plus. Mais une bière de temps en temps, c'était toujours appréciable et rafraîchissant, surtout avec les températures actuelles. Je m'installais à la table de Nevaeh, et répondais à sa question : « Je vais t'avouer que je ne sais pas trop. Je pense que ce sont des vêtements. C'était chez mes parents pour toi. » Je décapsulais la bouteille, déposant mon regard éternellement protecteur sur mon interlocutrice. Du plus loin que je m'en rappelais, j'avais toujours été proche de Nevaeh. Cette relation s'était développée avec l'âge où j'avais copié un peu le même comportement que Woody : je voulais protéger la brunette. Sauf qu'étant donné que mon tempérament était assez éloigné de celui de mon cousin, nous ne le faisions pas vraiment de la même manière. D'autre part, Nev et moi possédions des points communs au niveau de notre caractère qui rendait notre relation souvent plus aisée. Par exemple, nous étions tous les deux optimistes. On arrivait à dénicher du positif dans les pires situations pour s'y accrocher bec et ongles afin d'aller mieux. Malheureusement, nous étions aussi de cette catégorie de personnes qui est atteinte facilement lorsqu'on apprend qu'un proche ne va pas bien. Ce genre de personnes qui a l'air de ressentir les maux des autres dix fois plus fort que la normale et vingt fois plus fort que les leurs. C'est ainsi que même si je devinais plus ou moins sa réponse, je questionnais l'australienne : « Comment ça va ? » Sa convalescence, le fait de rester à l'appartement, les souvenirs qui devaient la hanter suite au chaos orchestré par le séisme, ma question désirait tout englober. Je m'appuyais sur le dossier de la chaise. Nous en avions vécu, tous les deux, à Sydney. Et désormais de retour à Bowen, nos existences ne semblaient pas vouloir gagner en tranquillité. Il y avait tant de choses desquelles je voudrais lui parler, mais encore plus que je désirais savoir d'elle. |
| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Sam 19 Nov 2016 - 12:13 | |
| Noah était le genre de personne, du moins avec Nevaeh, totalement compréhensive. Il était doux et affectueux avec elle. Il la protégeait toujours, un peu à l'image de Woody et Felix mais, ça sa façon. Un peu comme Cliff le ferait. Il fallait l'avouer, Nevaeh avait toujours été très bien entouré par ces hommes qui ne cherchaient que son bonheur, tout comme Liam aussi. Elle avait passé 5 ans de sa vie avec Noah loin de leur famille, alors, c'était des choses qui rapprochaient pas mal. Même si la brune passait de temps en temps voir ses frères, ses parents et quelque un de ses amis, ce n'était pas comme si elle avait été là tout les jours, avec eux. Alors Noah était cette personne qui lui rapportait un peu de cette vie là à Sydney. Enfants, ils avaient toujours été proche et ces cinq années qu'elle avait passé à Sydney avec son cousin, pour rejoindre son cousin, avait d'autant plus renfoncée leur relation et Nevaeh adorait ça tout comme elle adorait Noah. Alors, qu'il vienne la voir chez elle, la rendait plus qu'heureuse. Si elle n'avait pas été blessée, elle lui aurait sûrement sauté dans les bras. Elle ne sortait pas beaucoup, elle ne voyait pas grand monde depuis le séisme alors, à chaque fois qu'elle pouvait croiser une personne autre que ces colocataires, elle était ravie. « Oh oui c'est vrai, ta mère m'a appelé ce matin. Ce sont des trucs qu'elle ne met plus, des pulls, des vestes, bref.. pleins de choses. Je ne pensais pas qu'elle te les ferait emmener. Je serai allée les chercher tu sais. » Elle glissa une main douce sur l'épaule de son cousin, le remerciant silencieusement d'être venue. Elle savait au fond qu'il avait pris prétexte de ces vêtements pour venir la voir et cette idée la fit sourire. « Puis tu sais, la porte est toujours ouverte pour toi, pas besoin de trouver des excuses pour venir. Tu m'as manqué tu sais ! » Depuis qu'elle était partie de Sydney, six mois avant lui, elle n'avait pas vu son cousin. Elle avait traînée, essayant de trouver du boulot dans la grande ville mais, force était de constater qu'elle n'avait pas le coeur à rester loin de ses proches. Alors, quand le journal de Bowen l'avait appelé, elle avait sauté sur l'occasion pour revenir à la maison. Heureusement pour elle Cliff avait déjà tout prévu, depuis l'accident d'Alex, il cherchait quelqu'un pour veiller sur la blonde à distance et qui d'autre que Nevaeh pour ce rôle. Elle adorait Cliff, elle adorait Alex, elle leur devait bien ça ! Alors, il était vrai qu'elle n'avait pas vraiment eu le temps de prendre des nouvelles de son cousin. « Tu sais, entre les histoires de familles et ce séisme à la noix.... Franchement, je me demande comme je fais pour être encore debout. » Elle pencha la tête sur son épaule valide et haussa son épaule. Elle souriait quand même, il fallait avouer que la présence de Noah y était pour beaucoup. « Bon et toi alors comment tu vas ? Qu'est-ce que tu me racontes depuis le temps ? » puisqu'elle ne voulait pas s'étaler sur le sujet, elle espérait que son cousin soit un peu plus bavard qu'elle ne l'était. De plus, elle ne savait même pas si Noah avait été l'une des personnes qui avaient menti à la brune ou non alors, je ne savais pas vraiment quoi lui dire.
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| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Dim 20 Nov 2016 - 5:40 | |
| - Spoiler:
Désolée, j'ai été portée
Assis à la table de Nevaeh, une bière entre mes mains, j'observais la silhouette de la jeune femme prendre place en face de moi. C'était peut-être exagéré, mais ça me faisait toujours de la peine de la voir limitée à cause de ses blessures. J'aurais aimé avoir pu faire quelque chose au milieu du chaos régi par le tremblement de terre afin de lui éviter d'être blessée. Certes, elle guérirait sans doute totalement, mais tout de même, j'aurais souhaité lui éviter ça. Cependant, je me trouvais à Sydney à l'époque, et même si je pouvais me mettre en tête l'idée que j'aurais pu repousser son retour à Bowen et lui éviter de se trouver dans la ville lors du séisme, cela aurait été complètement fou. Nevaeh était malheureuse à Sydney, sa famille lui manquait trop, et je savais que pour elle, le mieux, c'était de retourner dans notre ville natale. Six mois plus tôt, je ne l'avais pas suivi, car j'étais trop enfoncé dans la destruction massive générée par ma relation amoureuse. Sans nul doute aurais-je dû la suivre lorsque je l'avais aidée à mettre ses valises dans le transport qui la conduirait vers le reste du clan Rutkowski et souhaitais bon voyage. Cela m'aurait évité bien des maux. Mes doigts déchiraient inconsciemment l'étiquette de la bouteille de bière, un mélange de pensées et de souvenirs m'envahissant.
Puis la voix de Nevaeh me ramena au monde réel. Je lui expliquais ce que je pensais se trouver dans le dit sac et ma cousine me livrait davantage de détails sur son contenu. Je souris doucement lorsqu'elle me dit qu'elle aurait très bien pu aller le chercher, une pointe de culpabilité naissant en pensant que j'étais là car on m'y avait poussé. Non, en réalité, j'avais accueilli cette bonne action à bras ouverts car elle m'offrait le prétexte parfait pour rendre visite à ma cousine qui me manquait, il fallait l'avouer. D'ailleurs, elle relia vite les points car elle me rappela que je n'avais pas besoin d'excuses pour venir la voir. Me connaissait-elle trop bien ? Je me contentais d'acquiesçais, avant de répliquer : « Tu m'as manqué aussi. » Cinq ans que l'on avait passé ensemble à Sydney, loin de notre famille. On voyait les autres membres de temps à autres, bien entendu, mais la majorité des jours, on les passait à proximité. Notre relation n'avait fait que se renforcer durant ce séjour, si bien que désormais, j'estimais que nous étions plus proches que jamais.
Je demandais à mon interlocutrice comment elle allait. Un sourire sans joie étira mes lippes lorsqu'elle me dit qu'avec tout ce qui se passait dans son existence ces derniers temps, il y avait de quoi se demander comment elle faisait pour continuer d'avancer ainsi. « Oui, je ne peux qu'imaginer que ce n'est pas facile. » L'étiquette était quasiment toute décollée. Je me stoppais, me rendant compte de mon geste. « Mais tu sais, si tu as besoin, même pour une bricole, t'as mon numéro. » Je me plaisais à le lui rappeler, bien que j'étais conscient qu'elle le sache. J'avais dû lui répéter ça plusieurs millions de fois. Un rictus apparut sur mes traits lorsqu'elle me retourna la question. Comment j'allais, quoi de neuf dans ma vie. La question de base. C'est facile de dire que tout va bien et tout est vieux à la majorité des gens. Mais quand il s'agit de Nevaeh, je ne peux pas mentir. J'étais convaincu qu'avant même que je pense à mentir, elle le devinait. « Je sais pas trop. C'est... Compliqué. » soupirais-je, déposant mes mains à plat contre la table pour oublier la tentation de martyriser cette étiquette. Je faisais toujours ça quand j'avais de la peine ou que j'étais anxieux, c'était plus fort que moi. Mais au bout d'un moment, c'en devenait embarrassant. Nevaeh avait connu mon ex sans doute plus que les autres membres de notre famille. Je me demandais si elle avait été d'accord avec Woody quand ce dernier m'avait balancé les quatre vérités sur cette fille, me disant qu'elle n'était certainement pas faite pour moi et qu'elle m'entraînerait à ma perte. Que c'était un profiteuse manipulatrice. Je pouvais encore répéter le discours fort de mon cousin, car il me choquait toujours à l'heure d'aujourd'hui. J'avais été idiot et aveugle de ne pas l'écouter. Et maintenant, je m'en mordais les doigts. Je me sentais tellement détruit par toute cette histoire. Par cette relation, par cette rupture. Ça faisait un mal fou de se dire que la personne pour qui j'avais tout sacrifié, mes études, mon travail, mes passions, mes économies, sacrifier tout de A à Z, jusqu'à oublier d'exister, finissait par être celle qui vous fait le plus mal. Qui vous plante un couteau dans le dos et vous vire de sa vie d'un coup sec. Comme si vous valiez rien, comme si vous n'avez jamais rien valu. J'étais mieux sans elle, je le ressentais aujourd'hui et j'en avais conscience. C'était sans doute impressionnant, mais ça faisait des semaines que j'avais le sentiment de pouvoir enfin respirer, vraiment respirer. Être libre de faire ce que je voulais, quand je le voulais. J'avais été en prison avec elle. Cependant, ça faisait toujours aussi mal. Mal au cœur, mal à l'orgueil. Son harcèlement moral me revenait sans cesse, tel un fantôme destiné à me hanter jusqu'à dans mes rêves. « J'ai juste du mal à décrocher d'elle. » Et j'avais du mal à en parler aussi. Les mots restaient toujours coincés dans ma gorge. Je me maudissais de me sentir mal, je ne l'assumais pas. Je me sentais égoïste d'aller mal quand d'autres vivaient de pires situations. Je me sentais faible d'aller mal parce que je voulais être fort, tout simplement. Je me sentais bête d'avoir pas vu plus loin que le bout de mon nez et être tombé amoureux. « Mais ce n'est pas comme si j'étais à plaindre non plus. » ajoutais-je ainsi. « J'ai mon travail, mon appartement. Pour l'instant, ça roule. » Il faisait en sorte que ça roule, en tout cas. |
| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Mar 22 Nov 2016 - 11:37 | |
| Cinq années passées ensemble, tous les jours, à sortir, faire la fête ou même ne rien faire. Cinq ans et puis plus rien jusqu'à son retour. Alors, cette journée, c'était la leur, Nevaeh ne comptait pas laisser partir son cousin. « Tu as plutôt intérêt à rester manger ! Et sache que ce n'est pas une requête mais un ordre. Ne t'en fais pas, je vois ta tête... On commandera à emporter. » Son cousin, comme tous ses proches d'ailleurs, savaient à quel point Nevaeh était une cuisinière pitoyable. Alors, elle tentait de le rassurer avant qu'il ne lui dise qu'il avait quelque chose de prévu pour éviter la torture d'un repas préparé par sa cousine. Le sourire sans joie de Nevaeh, sa phrase, ses mots. Noah avait bien compris qu'elle n'était pas comme à son habitude. Certains mots lui brûlaient la gorge, entre Alfie, Noah et CJ, la brune pouvait être bien entourée cependant, elle n'était pas sûre de pouvoir sortir les mots " malade " de sa bouche. Surtout s'ils étaient précédés de " mon frère ". Pourtant, de toutes les personnes qui l'entouraient, Noah était sûrement la personne la mieux placée pour en parler. Il faisait partie de la famille et si Felix refusait d'en parler, elle ne pouvait espérer mieux que son cousin. Certes, son petit ami et son meilleur ami étaient pour elle comme des membres de sa famille mais ils n'étaient pas Noah. Depuis quelque temps Nevaeh pensait beaucoup à son frère. Elle ne savait pas vraiment si cela avait à voir avec le séisme qui lui avait prouvé que personne n'était éternel ou si c'était à cause des heures passées enfermée dans cet appartement qui la rendait folle. Elle en était même arrivée au point de regarder les jeux Olympiques, se trouvant une nouvelle passion pour le lancer de javelot. Ce n'était que passager, elle le savait, tout comme beaucoup de ses nouvelles passions. Elle avait même retenté la cuisine. Bon, cette expérience restait toujours aussi laborieuse mais, elle voyait une nette amélioration. Cela, elle le devait à CJ, le regarder cuisiner l'avait beaucoup aidé et comme pour beaucoup de choses que le brun faisait, Nevaeh se plaisait à le regarder faire et parfois même à le photographier. « Oh, je ne t'ai pas dis, j'ai décidé de me relancer dans la photo. Tu sais, avec Tim j'ai appris beaucoup de choses mais, j'aimerais essayer de m'améliorer, je cherche un photographe pour me donner des cours puis, je mitraille CJ de photos. Enfin, CJ entre autres... Tout le monde y passe. D'ailleurs. » elle se redressa d'un bond, pour attraper l'appareil photo sur le bar de la cuisine. Tenant ses côtes de son bras bandé, à cause du mouvement brusque qu'elle venait de faire, Nevaeh s'approcha de son cousin pour le prendre en photo, plusieurs fois de suite avant de s'installer à ses côtes pour les prendre tout deux. En faisant ceci, elle réalisait qu'elle n'avait pas parlé de cette nouvelle histoire avec CJ à son cousin, en espérant qu'il ne relève pas vraiment. Elle se voyait mal lui expliquer son bonheur alors qu'il lui disait ne pas pouvoir oublier son ex. « Noah, tu es un garçon extraordinaire, tu es gentil, tu es attentionné... Je veux dire, toutes filles censées pourraient tomber amoureuse de toi ! » De sa main valide, elle attrapa celle de son cousin pour la serrer doucement, lui montrer qu'elle était là, qu'elle était présente, comme toujours. « Noah, mon chat... Je sais... Oh oui, ça je sais que ça peut être dur d'oublier quelqu'un... Et tu sais que j'ai cette fâcheuse manie de ne jamais vraiment oublier un homme.. Mais, tu y arriveras ou du moins, tu la stockeras dans un petit coin de ta tête et tu n'y penseras plus trop... » La brune haussa son épaule non bandé et offrit à son cousin un sourire réconfortant. Quelque chose de bien avec la journaliste, c'était son optimiste à toute épreuve, et même si en ce moment, il n'était pas à 100% présent, elle arrivait toujours à le retrouver pour les personnes qu'elle aimait. Cette conversation en était la preuve. « Bon sang, c'est génial ! Et tu habites ou ? Tu travailles ou ? Dis-moi ! Je veux tout savoir. » Elle finit par lâcher la main de son cousin pour attraper son verre d'eau et d'en boire une gorgée. Elle était triste de ne pas pouvoir boire avec son cousin. Son vin lui manquait mais, ses médicaments étaient tout de même plus efficaces contre la douleur qu'un bon vieux verre du liquide rougeâtre. Alors, parfois pour se consoler un peu, elle échangeait son eau contre du jus de raisins. Ce n'était encore pas la même chose mais, la couleur du breuvage arrivait à lui rendre le sourire un temps. - Spoiler:
J'ai vu ça t'en fait pas, ça me dérange pas mais, du coup j'ai pas pu faire autant
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| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Ven 25 Nov 2016 - 18:30 | |
| Je ne pus m'empêcher de rire sincèrement lorsque Nevaeh m'ordonna de rester manger, m'ôtant toute possibilité d'échappatoire en m'assurant que nous commanderions à emporter. Il était vrai que si ma cousine avait de nombreuses qualités et certains talents, la cuisine ne semblait pas en faire partie. Je n'étais pas non plus un expert en la matière, mais concernant la jeune femme, je m'étais toujours dit qu'elle semblait même posséder un talent pour ruiner la moindre cuisson ou préparation gastronomique. Comme si l'univers désirait corps et âmes l'empêcher de pouvoir se sustenter par elle-même. « Ça marche alors. » lui répondis-je, d'un ton amusé.
Mon regard s'attardait quelques instants sur les traits tirés de mon interlocutrice alors que des secondes de silence s'immisçaient entre nous. Je voyais bien que le tracas l'enlaçait plus que de raison, toutefois, une partie de moi ne voulait pas non plus la forcer à en parler, ou avoir le sentiment de lui tirer les vers du nez. Cela m'insupportait quand les gens le faisaient avec moi, à me harceler pour que je leur dise ce qui ne va pas chez moi, quand je n'étais pas prêt à en parler tout simplement, ou que je ne le désirais pas. Je ne ferais certainement pas ce coup à Nevaeh. Et puis, d'une certaine manière, je me consolais en me disant qu'elle savait qu'elle pourrait toujours se confier à moi si elle en ressentait le besoin ou l'envie. Nous l'avions déjà faits l'un à l'autre à de nombreuses reprises, le pouvoir de ces confidences entre nous était acquis.
« Oh, c'est génial, ça ! » m'enthousiasmais-je en écoutant l'australienne m'annoncer qu'elle avait repris la photographie. Cela faisait partie des passe-temps de ma cousine, et j'étais sincèrement heureux qu'elle reprenait contact avec cette passion qui lui faisait d'ordinaire plaisir. J'ajoutais, un sourire aux lèvres : « Si j'entends parler d'un photographe, je te ferais signe. » Puis Nev' mis en pratique son appareil photo. Le temps de quelques clichés, je pouvais bien voir que cela lui faisait du bien. Ça semblait lui permettre de s'évader de ses soucis quotidiens tout en effectuant des photographies qu'elle appréciait. J'espérais un jour pouvoir la voir dans cet état continuellement. Mon sourire disparut toutefois lorsque j'évoquais mon ex et le fait que j'avais énormément de mal à me décrocher d'elle. Ou que ça prenait beaucoup trop de temps à mon sens. Je rêvais de pouvoir l'oublier d'un coup, de pouvoir tout effacer, de pouvoir remonter le temps. Ça avait tendance à me rendre dingue, qu'elle soit toujours dans ma mémoire et qu'elle surgisse dans mes pensées sous la forme de flashs récalcitrants qui me crevaient inexorablement le cœur. Je haussais mon regard, croisant celui de Nevaeh qui prononçait des paroles telles un baume sur mon cœur meurtri. Je me contentais de hocher légèrement la tête, comme pour approuver, mais surtout la remercier. Puis, je lui déclarais les nouveautés rythmant mon existence, mon appartement, mon nouveau travail. « Au service de l'urbanisme de la ville. Eh, en fait, les nouveaux logements que tu vois se construire, je me suis creusé la tête dessus. A la base ça devait être des logements plutôt ordinaires, mais on a bossé pour que ce soit plutôt pour les personnes à faibles ressources. Je trouve que la ville a besoin de ça, et ça attirera les jeunes aussi. » J'avais conscience que mon travail pouvait avoir l'air ennuyeux. De la paperasse, des plans, des permis. Rien de palpitant. Mais personnellement, ça me passionnait. J'avais l'impression de réaliser quelque chose de concret, d'utile. Ça donnait un peu un but à ma vie. « Mon appartement est pas très loin d'ici, à dix minutes à pied peut-être. » Je marquais une pause, avant d'ajouter : « Mais j'ai toujours le projet de ma maison aussi. J'attends de nourrir un peu mon compte en banque avant de concrétiser tout ça. » Il fallait dire, des projets et des plans, j'en étais un peu le spécialiste. J'avais toujours des milliers d'idées en tête et j'étais toujours concentré sur la réalisation de quelque chose. Enfant, mes parents devaient me freiner sinon j'étais bien capable de ne plus dormir la nuit, préférant œuvrer sur des bricoles. Heureusement, à l'âge adulte, j'avais assez les pieds sur terre pour parvenir à finaliser mes plans sans trop d'encombres. De ce côté là, j'étais plus malin qu'en amour. |
| | | Invité | Sujet: Re: nevaeh&noah ◊ don't stop thinking about tomorrow Sam 24 Déc 2016 - 16:29 | |
| A la suite de cette petite conversation, la jeune Rutkowski, se releva de la chaise pour attraper les menus de plats à emporter qui se trouvait sur le bar de la cuisine, il fallait avouer que ses colocataires n'étaient pas non plus de brillant cuisinier où la flemme les emperchaient sûrement de faire toujours à manger pour les autres et pour être honnête, elle se voyait assez mal appeler son amour tous les jeudis de la semaine pour qu'il vienne lui faire à manger. Certes, ce n'était pas l'envie qui lui en manquait et CJ ne serait certainement pas contre cette idée, il adorait préparer des plats à Nevaeh, mais, elle voulait parfois se montrer responsable et indépendante. Si Emrys l'aidait à apprendre la cuisine, il était évident qu'il ne pouvait pas faire des miracles quant aux cuissons des viandes une fois qu'elle se retrouvait seule. Elle déposa alors sur la table les menus qu'elle venait de récupérer histoire de voir ce que son cousin voudrait manger alors qu'elle savait parfaitement qu'elle mettrait des heures à choisir, c'était bien pour cela qu'elle avait décidé de commencer maintenant à essayer d'arrêter un choix quant à ce qu'elle allait manger. Ce qui était agréable c'était que Noah savait parfaitement comment faire avec sa cousine, alors s'était penché sur les menus que les deux jeunes Boweniens, avait passé leur petit silence. C'est alors qu'elle avait annoncé à Noah qu'elle comptait reprendre la photo, elle était ravie de faire cela, c'était quelque chose qui lui permettait de garder en mémoire tous ces petits moments de la vie. Que ce soit dans sa relation avec CJ ou dans celle avec ses amis mais, aussi et surtout de tous les moments qu'elle vivait avec son frère. Si Woody venait à les quitter, elle savait au moins qu'elle avait de quoi se rappeler ce que c'était avant. « Ça serait cool oui, merci même si, je pourrais demander à Léo ou Felix, j'aimerais essayer de trouver par moi-même tu comprends ? Comme une grande ! » la phrase sonnait un peu petite fille cependant, c'était exactement ce qu'elle ne voulait pas être... Celle qu'on essaye de protéger parce qu'elle est une fille, parce qu'elle n'aurait pas su gérer la situation, parce qu'on ne voulait pas lui faire de la peine. A son âge, elle espérait au moins être considérée comme une jeune femme et non comme la dernière de la famille, surtout qu'elle ne l'était pas. C'était Felix le petit. « Oui, sinon en finit en coloc avec des gens assez étrange. » Annonça-t-elle en riant alors qu'elle pensait à Alfie, ce meilleur ami qui avait cette place pourtant si importante à ses yeux. « Non, je plaisante bien sûr, j'adore mes colocs ! » A l'annonce de son cousin quant à son appartement à proximité, la jeune journaliste appuya son bras valide contre sa hanche, une moue contrariée, accroché au visage. Elle s'apprêtait à l'engueuler, comment pouvait-il passer tant de temps sans venir la voir alors qu'il habitait à côté. Certes, elle travaillait pas mal et depuis qu'elle avait des colocataires, elle n'était pas bien souvent chez elle mais, enfin, elle n'était pas vraiment contente, surtout qu'elle venait juste d'apprendre qu'il n'était pas loin. « Attends quoi ? Et tu ne viens même pas me voir plus souvent! Ok... On dirait ta mère quand je dis ça... » déclara-t-elle en plissant les sourcils, elle se sentait plutôt mal pour le coup. Ressembler à sa tante n'était pas ce qu'on pouvait appeler des plus flatteur même si avons le, elle adorait cette femme. Elle était de ces gens qui étaient toujours présents pour elle, quoi qu'il arrive, n'importe quelle heure et elle avait un fils qui suivait son chemin, comment ne pas l'aimer. |
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