Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: won't you shine a little light on me now (andreas) Dim 16 Oct 2016 - 18:18
À peine sorti de l’hôpital, de la chambre de Lou où elle reposait toujours, les yeux clos, Lennox avait commencé à avoir le vertige. Même si ses deux pieds étaient, pour une fois, bel et bien ancrés sur le sol. C’était peut-être bien ça, le nœud du problème. Lennox n’était plus dans son monde imaginé, irréel, irraisonné, dans lequel il pouvait vivre heureux avec Lou jusqu’à la fin de ses jours. Pour une fois, il avait les yeux bien rivés sur la réalité. Sur ce qui se trouvait droit devant lui, enfin telle une évidence. Réaliser à quel point il basculait lui faisait donc perdre cet équilibre toujours incertain dont il avait fait preuve. Il arriva tout de même à marcher jusqu’à la place de la ville, raccourci pour regagner son bureau qui se trouvait non loin des quelques commerces plus achalandés de la ville. Mais, en tournant un coin de rue, Lennox porta sa main à son cœur, la respiration haletante. Plus il songeait à ce qu’il dirait à Lou lorsqu’il la verrait enfin réveillée, plus son cœur se débattait dans sa poitrine. Il avait tellement chaud que sa tête menaçait de surchauffer et d’exploser à tout moment, tout comme son cœur, telle une grenade dégoupillée. Par Lou. Par tout le mal qu’elle lui infligeait, inconsciemment peut-être. Sauf qu’il devait penser à lui, d’abord, s’il voulait se sortir de ce cercle vicieux de détresse dans lequel il était depuis tellement longtemps. Se lever, tomber, se relever, rechuter. Bientôt, Lennox n’arriverait plus à mettre un pied devant l’autre. Il n’arriverait plus à soutenir tout son poids, devenu trop lourd, beaucoup trop lourd. Il devait penser à lui. Rien qu’à lui. Pour le moment, sa conscience de lui-même était toutefois bien trop forte. Il ressentait tout, tout ce qui se passait à l’intérieur de lui, plus fort que jamais. Cette boule dans son estomac, qu’il ressentait en permanence, prenait des proportions étouffantes. Insoutenables. Il avait l’impression que si son cœur ratait un battement de plus, ce serait un raté de trop. Autour de lui, certaines personnes le dévisageaient, lui qui se pressait la paume sur la poitrine, grimaçant d’une douleur qu’il ne ressentait qu’à moitié, engourdi et paralysé par ses émotions envahissantes. Alors qu’il essayait de reprendre contrôle sur sa respiration, en vain, il entendit quelqu’un demander des services d’urgence, au coin des rues où il se trouvait, vulnérable. Il ferma les yeux, se tourna de dos au mur de briques, et se laissa glisser le long de ce dernier. Les bras et les jambes repliés sur lui-même. Il tombait. De bien plus haut qu’un simple mur.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Dim 16 Oct 2016 - 22:06
lennox ∞ andreas
Il n’avait pas fallu longtemps à Andreas pour connaître toutes les rues de cette ville par cœur. C’était le grand impératif de son métier : savoir où il fallait passer pour gagner un maximum de temps et ne pas engager le pronostic vital du patient. Pourtant, s’il connaissait presque chaque nom de rue, chaque signalisation ici et là, il n’avait pas encore pris la peine de visiter. De marcher tranquillement. C’était plus automatique qu’autre chose ; il ne prenait pas le temps de regarder à droite et à gauche lorsqu’il conduisait, se concentrant à la place sur les voitures et le trafic en général – et encore heureux, sinon quel piètre ambulancier il ferait. En général ils étaient toujours au moins deux à se déplacer. Mais aujourd’hui Andreas avait dû se mettre au volant tout seul. De ce qu’on lui avait dit, ça avait tout l’air d’une crise de panique et le brun se sentait apte à gérer ça tout seul. De toute façon il n’avait pas vraiment eu le choix, tous les autres étaient occupés sur autre chose. Andreas ne tarda pas à arriver, se garant le plus près possible de la ruelle. Il descendit de l’ambulance, prit une trousse de secours au cas où et alla voir l’homme qui était par terre. « Merci d’avoir appelé l’hôpital mais on va avoir besoin de calme alors merci de ne pas rester par ici ! » C’était toujours énervant quand tout le monde s’attroupait autour d’un blessé. Surtout en cas de crise d’angoisse, on avait tendance à manquer plus facilement d’air et le fait de voir tout le monde autour de soi n’aidait en rien. L’emmener ailleurs était une solution qu’il se gardait pour plus tard, d’abord il devait s’assurer qu’il n’avait aucune blessure et que la situation n’était pas critique. Andreas se mit à sa hauteur et posa ses deux mains sur ses épaules pour lui montrer qu’il n’était pas tout seul. Qu’il ne l’était plus. « Très bien. Je m’appelle Andreas, je suis là pour toi. Tout va bien, contente-toi de m’écouter et de ne penser à rien d’autre. » Sa main glissa sur celle de l’inconnu pour y exercer une petite pression et appuyer ses paroles. « Fais comme moi, essaie de respirer lentement. Prends de grandes inspirations. » Plus facile à dire qu’à faire dans cet état. Malgré ça, il le fit lui-même pour lui montrer. « Si tu es capable de te lever, on peut aller se mettre dans un coin tranquille toi et moi. Si tu n’en es pas capable, tu n’as qu’à secouer la tête et on reste là. »
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Lun 17 Oct 2016 - 16:42
Soit les minutes et les secondes s’étaient mises en mode accéléré, soit c’était Lennox qui était suspendu dans le temps sans réaliser que le monde autour de lui continuait à avancer, à bouger. Dans tous les cas, l’ambulance appelée un instant plus tôt ne tarda pas à arriver, débouchant de la rue en face de Lennox pour venir se garer non loin de lui. Un homme en sortit, mais ça, Lennox ne le remarqua pas encore, la tête toujours penchée vers ses genoux, les yeux fermés. Ses paupières se pressaient si fortement contre la paroi inférieure de ses yeux qu’on aurait pu croire qu’il tentait de faire disparaître le monde autour de lui. Il y avait un peu de ça. Mais dans le sens inverse. C’était lui qu’il tentait de faire disparaître. Ce serait tellement moins compliqué de simplement s’évaporer. S’effacer. Mais comme s’enlever lui-même la vie ne semblait pas être une option possible, il remettait son destin chaotique entre les mains de la magie. Cette douce illusion. Jusqu’à ce que l’ambulancier marche jusqu’à lui, demandant haut et fort aux passants curieux de s’éloigner. De les laisser au calme. En paix. Ce ne fut que lorsque ses deux mains se posèrent sur ses épaules que le notaire daigna lever le regard vers lui. Un regard si intense, un regard si profond. S’y perdre. À ses paroles, Lennox ne répondit rien, et puis Andreas l’avait bien dit : il se contenterait d’écouter. Écouter. Ce n’était pas un verbe que l’on prêtait souvent aux actions de Lennox, sans doute parce qu’il était trop concentré sur sa propre détresse pour oser s’approprier celle des autres. La main de l’homme glissa sur celle de Lennox, qui se trouvait toujours plaquée contre son cœur. Son cœur qui n’arrivait pas à calmer sa tourmente. Andreas se mit à respirer lentement. Inspire. Expire. Le regard de Lennox se concentra d’abord sur l’air qui s’échappait d’entre les lèvres de l’ambulancier, puis sur sa poitrine, qui relevait et redescendait à chaque respiration. Machinalement, Lennox commença à en faire de même, comme s’il avait maintenant ce besoin que leurs deux êtres s’harmonisent à ce point. Inspire. Expire. Il ferma les yeux pour quelques répétitions encore. Andreas proposa de rejoindre un coin plus tranquille, s’il en était capable. Lennox secoua la tête, sans même avoir trop réfléchi. Il avait tout simplement l’impression que s’il se levait maintenant, il ne ferait que retomber lourdement. « Je ne peux plus bouger. » Articula-t-il entre deux souffles saccadés. Ce n’était que psychologique, il pouvait physiquement très bien bouger, mais entre ses deux oreilles, Lennox était tétanisé.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Lun 17 Oct 2016 - 17:30
lennox ∞ andreas
« Pas de souci, on ne bouge pas alors. » Il jeta un bref coup d’œil aux environs pour s’assurer que plus personne ne jouait à la commère et eut un petit sourire satisfait en remarquant qu’ils étaient à peu près seuls. Lui qui n’avait jamais eu vraiment d’autorité… Ca devait être l’uniforme qui faisait tout ! « C’est bien, continue à respirer comme ça. Ca va aller. » Toujours rassurer les patients, toujours leur parler. Ne jamais les laisser seuls et faire en sorte qu’ils remarquent qu’ils avaient un allié tout près d’eux. Andreas serait cet allié et c’était pour ça qu’il avait attrapé sa main contre la sienne. Pour le rassurer. Certains de ses collègues auraient trouvé le geste déplacé, d’autres auraient carrément été contres. Il ne fallait pas être trop familier avec les patients, au risque qu’ils ne s’attachent un peu trop… Et pourtant, c’était plus fort que lui. Il savait combien un contact pouvait être plus rassurant que des mots, bien plus efficace surtout. Ca montrait qu’il était attentif et qu’il avait réellement envie d’aider la personne. Bon, avec certains patients, Andreas s’abstenait… Depuis le temps, il avait appris à reconnaître si le geste allait être mal interprété ou non. « Comment tu t’appelles ? Concentre-toi et parle-moi un peu de qui tu es. » Le faire penser à autre chose. Amener une conversation pour qu’il ne pense plus à ce qui l’angoissait. D’ailleurs, Andy avait soigneusement évité d’aborder le sujet. Ils en parleraient plus tard, peut-être, si l’occasion se présentait… Pour le moment il fallait surtout lui changer les idées.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Jeu 20 Oct 2016 - 0:37
Les gens jetaient de derniers regards vers le spectacle, ce triste spectacle, avant de repartir. L’ambulancier avait une autorité qui semblait avoir bien plus de poids que la simple bonne conscience ou le respect d’autrui. La vie était d’une banalité telle que les gens avaient ce besoin incessant de surprises, de nouveautés, de divertissements. Mais Lennox n’était pas un divertissement. Il était juste une autre victime de cette vie qui le rendait maussade. Le notaire lança un regard reconnaissant à Andreas, juste parce qu’il était, juste parce qu’il n’y avait maintenant que lui. Étrangement, sa main sur la sienne ne l’étouffait pas. Elle le délivrait. Il hocha la tête quand le jeune homme lui assura de continuer de respirer comme il le faisait. Il l’encourageait. Il le rassurait. Inconsciemment, la main de Lennox pressa un peu moins fort sur sa poitrine pour plutôt se laisser aller à la pression qu’exerçait celle d’Andreas. Le contact de sa peau était plus apaisant que le martèlement de son cœur sur sa paume. Après un refus de Lennox de se déplacer pour l’instant, l’ambulancier se concentra de nouveau sur le trentenaire, lui demandant de lui parler de lui. Parler de lui. Chose que Lennox trouvait si difficile à faire puisqu’il était dépourvu de tout intérêt. S’il lui parlait de lui, Lennox avait l’impression qu’Andreas réaliserait qu’il était une cause perdue, qu’il ne valait pas la peine qu’on l’aide, que sa formation ne changerait rien à l’état de cet homme perdu depuis trop longtemps déjà. Malgré tout, il avala son surplus de salive dû à ses réactions physiologiques anormales des dernières minutes, et prit la parole. « Je m’appelle Lennox. J’ai trente-quatre ans. Je suis notaire. » Énuméra-t-il lentement, d’une voix faible. Il s’arrêta, le regard rivé dans celui d’Andreas. « C’est tout ce que je suis. » Souffla-t-il. C’était tout ce qu’il était, quand il se regardait dans le miroir. Un notaire désillusionné qui avait déjà trop vécu. Un homme fatigué dont les cernes rappelaient toutes les épreuves du passé. Sentant que la panique reprenait le contrôle alors qu’il réalisait que sa définition de lui-même prenait plus de sens dans les yeux de Lou que dans sa propre vision, le jeune homme chercha l’apaisement dans la main d’Andreas, dans son regard doux. « Toi. Toi parle-moi de toi. » Demanda-t-il, persuadé que de l’écouter lui serait moins anxiogène que d’entendre encore et encore son propre discours rebutant.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Jeu 20 Oct 2016 - 9:05
lennox ∞ andreas
Andreas savait qu’il lui demandait quelque chose de difficile. Parler quand on était dans un tel état n’avait rien d’évident mais plus une vraie discussion s’installait entre les deux et plus le garçon passerait outre ses angoisses. Son idée n’eut toutefois pas l’effet escompté car il semblerait que ce Lennox n’avait pas tant de choses à dire sur lui. Andy fut profondément désolé en remarquant le ton maussade dans sa voix. Il ne fallait pas être fin psychologue pour deviner que ce type n’avait pas une très bonne opinion de lui-même. C’était peut-être bien pour ça qu’aujourd’hui il se retrouvait dans cet état et qu’ils se rencontraient. « Lennox, c’est un très beau prénom. J’aime beaucoup. » Il lui sourit tendrement. Peut-être même trop familièrement. Andreas était sincère, il n’avait jamais entendu un prénom pareil mais il aimait beaucoup et en le lui disant il faisait une pierre deux coups en dégageant quelque chose de positif de ce court portrait. Il ne se défila pas quand Lennox serra un peu plus fortement sa main et garda son regard planté dans le sien. L’important, c’était qu’il ne se sente plus seul. Plus jamais seul. Andreas secoua finalement la tête. « Je suis sûr qu’il y a plein d’autres choses à dire sur toi. » Il avait pris sa phrase comme un moyen de se dévaloriser. On ne pouvait clairement pas se résumer à un âge et à un travail… Il fallait creuser pour sortir ce qui valait la peine d’être dit. Si pour certains il fallait chercher plus loin que pour d’autres, ça ne voulait pas dire que c’était peine perdue. Lennox avait l’air d’être de ceux pour lesquels il fallait creuser un peu plus. Mais Andreas relevait le défi avec joie. Pour l’heure, il sourit à la question du garçon. Parler de lui. C’était bien plus facile de parler des autres, en fait. « J’ai vingt-quatre ans, je suis né le douze juillet. Je… suis ambulancier depuis quelques années maintenant, j’ai commencé à Oslo. Célibataire depuis peu, et sortant d’un très léger burn-out. » La vie d’Andreas n’était pas parfaite et il tenait à le souligner pour que Lennox ne se sente pas seul au monde. On avait tous des hauts et des bas… « Je viens d’arriver ici. Un endroit bien sympa et des habitants qui ont l’air de l’être tout autant. » Il lui sourit à nouveau. « On porte tous nos fardeaux, Lennox. Toi, moi, les gens là-bas. Essaie de te concentrer sur la raison qui te fait sortir de ton lit tous les matins. Moi, c’est aider les autres qui me fait vivre. Et toi ? »
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Ven 21 Oct 2016 - 16:13
De tous les doutes perçus dans sa voix, dans son regard, et du peu qu’il avait pu révéler sur lui-même, Andreas avait tout de même trouvé une façon de sortir du positif des paroles de Lennox. Face au sourire de l’ambulancier, le notaire ne put retenir un faible rehaussement de ses lèvres. Un compliment sur son prénom ne lui avait jamais fait autant de bien qu’en ce moment précis. Pourtant, c’était ridicule. Ce n’était pas lui qui l’avait choisi, d’abord, et ensuite ce prénom ne faisait pas de lui ce qu’il était, c’est-à-dire pas grand-chose d’intéressant. Pourtant, qu’on ne s’accable pas sur son manque de confiance était pour une fois une délivrance. Andreas n’acceptait pas cette attitude défaitiste face à lui-même de Lennox, et il secoua d’ailleurs la tête pour continuer en disant qu’il y avait sans doute pas mal d’autres choses à dire sur lui. Lennox haussa les épaules. « Peut-être. Mais je ne crois pas que ce soient des choses qui aident à se sentir mieux. » En même temps, peut-être que ce serait le cas, étrangement. De s’ouvrir à lui, un inconnu qui pourtant n’avait plus l’air d’en être un déjà, lui donnerait peut-être l’impression qu’il n’y avait plus de barrières à avoir. Qu’il n’avait plus à se cacher, cherchant constamment à avoir l’air normal alors que personne ne l’était, et surtout pas lui. Pourtant, n’étant pas encore prêt à faire fuir cet homme qui le réconfortait plus qu’il ne le faudrait, Lennox préféra lui demander de parler de lui à la place. Andreas s’exécuta, se détaillant bien plus que ce que le notaire avait fait. Lennox buvait ses paroles, réalisant que peu à peu, son cœur ne battait certes pas moins vite mais il battait d’une autre façon, moins douloureuse. Il respirait mieux, il était plus serein. Andreas était jeune et norvégien, mais au-delà de ça il était un humain comme lui, dans toute sa vulnérabilité. Cependant, quand l’ambulancier lui demanda la raison qui le poussait à sortir de son lit à tous les matins, le visage de Lou lui revient en mémoire, ramenant l’angoisse au premier plan. « C’est une femme … qui m’aime, et que j’aime, mais on ne s’aime pas de la bonne manière. » Déclara-t-il. Étrangement, il se sentait peu confortable de parler de cet amour à Andreas. Comme s’il aurait préféré le taire devant lui. « Et je ne pense plus être capable de continuer. Mais je n’ai rien, personne, à qui ou à quoi m’accrocher. » En plus de n’être rien, Lennox n’avait rien non plus. « Elle était la seule qui avait promis de ne jamais me tourner le dos, de ne jamais m’abandonner. » Et pourtant, sans vraiment s’en rendre compte, Lou baissait peu à peu les bras. Elle n’en avait pas encore pris conscience, ou peut-être ne voulait-elle pas l’admettre, mais Lennox le réalisait à sa place. Il les sauverait tous les deux avant qu’il ne soit trop tard.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Ven 21 Oct 2016 - 17:03
lennox ∞ andreas
« Parler des choses négatives ça fait parfois du bien. » Surtout quand on ne connaissait pas la personne en face et qu’on ne risquait donc pas de la perde, ou quoique ce soit. D’autant qu’Andreas n’était pas du genre à juger et dans sa courte carrière il avait déjà entendu pas mal de choses assez folles. Et puis, souvent, on trouvait un peu de positif dans tout le négatif sans vraiment s’en rendre compte. Tout n’était ni tout blanc, ni tout noir. « Mais je respecte aussi ton silence. » Il n’était pas là pour lui forcer la main ni pour jouer le psychologue – même s’il semblait avoir endossé ce rôle malgré tout. Soit, lui ça ne le dérangeait pas. Son but était de remettre cet homme sur pieds avant de s’en aller. De toute façon, son bipper avait été calme toute la journée et ils s’en sortaient très bien à l’hôpital. Aider ce genre de patient était tout aussi important qu’aider ceux victimes d’accidents, de violences. Parce que sincèrement, si à l’hôpital il se retrouvait face à face du cadavre de Lennox après un suicide réussi, il s’en voudrait toute sa vie. Le danger était partout, sous diverses formes, mais le cerveau était encore la plus meurtrière selon Andreas. Il lui parla assez vaguement de sa vie. Si Lennox en demandait plus, alors il en dirait plus. Il se mordit la lèvre en le voyant réagir aussi mal à sa question, Andreas avait touché le point sensible… Quand on se levait et qu’aucune raison ne motivait notre journée, alors c’était la fin. Cela dit l’ambulancier voyait dans les propos de Lennox un espoir. Faible, certes… Il resta silencieux quelques minutes puis se lança. « Tu n’as pas rien, tu as l’amour. Ca peut déplacer des montagnes comme ça peut te donner une sérieuse envie de passer par la fenêtre. J’ai connu ça… Mais surtout, ça peut te sauver, si tu sais rester patient. Si tu ne baisses pas les bras, surtout. Et puis tu as… » Il hésita. Et puis merde, ce type avait vraiment besoin de lui ! « Je suis là, maintenant. Repose-toi sur moi. » C’était peut-être un peu prétentieux de proposer ça mais Lennox avait semblé se sentir un peu mieux depuis qu’Andreas était à ses côtés. C’était tout le problème de ce métier ; il fallait éviter de s’attacher aux gens et ça, Andy… bah il avait beaucoup de mal. Pour le coup il s’en fichait, il avait envie de faire quelque chose pour lui, de faire plus que ce qu’il n’aurait dû. Disons… Une sorte de thérapie sur le très long terme. « Aucune situation n’est vraiment irrattrapable Lennox. Si vous vous aimez… Tu ne crois pas que ça peut s’arranger ? »
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Sam 22 Oct 2016 - 2:34
Pour le moment, malgré les paroles emplies de vérité d’Andreas, Lennox se contenterait du silence, oui. À son avis, il était mieux de taire son mal-être devant cet homme, pour une raison qu’il ne savait pas encore s’expliquer. Pourtant, il lui inspirait une confiance démesurée, il l’avait mis à l’aise dès ses premières paroles. Sans doute était-ce exactement pour ces raisons que Lennox avait cette étrange impression qu’il serait plus raisonnable de ne pas s’aventurer sur un terrain qu’un faible nombre d’individus étaient prêts à emprunter à ses côtés. Douce incohérence ; pour une fois qu’un être humain voulait bien l’écouter sans le juger, Lennox se cachait sous sa carapace, incapable de dévoiler ne serait-ce qu’une once de sa mélancolie. Maintenant qu’il savait ce que la confiance en l’autre pouvait coûter lorsqu’elle se voyait brisée, le notaire tentait à tout prix de se protéger. Lou avait su dès le départ à quel point il était brisé, elle avait été avertie de la noirceur qui souillait son âme. Elle avait juré pouvoir être son phare dans la nuit. Elle avait pourtant fait de lui un naufragé. Lennox n’avait plus l’intention de se permettre d’être à ce point désenchanté. C’est pourquoi les paroles d’Andreas quant à l’amour lui passèrent six pieds au-dessus de la tête, lui qui n’avait plus le cœur en bon état. Les seules paroles qui arrivèrent à réconforter sa petite personne furent celles où Andreas affirmait qu’il était là, qu’il pouvait reposer sur lui. Encore de belles paroles, peut-être, de celles que Lennox croyait trop facilement, de celles qui étaient comme un baume sur son cœur et qui lui permettaient de mettre un pied devant l’autre. De celles qui pouvaient le détruire en moins d’une seconde, aussi. Parce que Lennox s’accrochait, s’accrochait si fort, si vite, pour mieux qu’on le laisse tomber. Il avait envie d’y croire, pourtant, encore et encore. Malgré la chute, malgré les déceptions, Lennox arrivait encore à croire à ces paroles dites par une autre voix. Il avait besoin d’y croire. Sauf quand cette voix masculine lui dit qu’aucune situation n’était irrattrapable. « Continuer à l’aimer, espérer que tout s’arrange, ce serait de faire une croix sur moi-même. Je n’ai jamais vraiment eu d’amour-propre, ça saute aux yeux, mais si je dois continuer à vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec moi-même, il faudra que j’apprenne à m’endurer à travers mon propre regard. » Avait-il affirmé avec solidité. Pour la première fois de toute sa vie, Lennox parlait de lui-même avec un certain espoir d’un jour être capable de s’apprécier, d’une certaine manière, aussi minime cet amour puisse-t-il être. Sans doute avait-il compris que si la mort ne voulait pas de lui, alors il allait devoir apprendre à vouloir un peu de lui-même. Et plus il s’accrochait à Lou, plus il se détestait, parce qu’il savait trop fort bien à quel point c’était malsain. À quel point ça ne l’aidait en rien. « Merci. » Lâcha finalement Lennox en laissant tomber sa main, quittant celle d’Andreas, qui était restée là malgré les minutes qui s’étaient écoulées. Comme pour sceller un pacte inaudible. Comme pour souligner cette force silencieuse qui les avait foudroyés. « Merci de m’avoir aidé à ouvrir les yeux. » Précisa-t-il, levant le regard vers lui. Peut-être avait-il, au final, mis tous ses espoirs sur le mauvais phare.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Sam 22 Oct 2016 - 11:23
lennox ∞ andreas
Endurer était un mot tellement difficile… Mais beaucoup de gens n’arrivaient jamais à s’apprécier, ils se contentaient d’apprendre à vivre avec eux-mêmes sans chercher davantage. Lennox semblait faire partie de cette catégorie… « D’accord, pour ce qui est de cette relation je préfère ne pas insister… Après tout je ne vous connais pas tous les deux. Mais tu sais, je suis un éternel optimiste moi. J’ai toujours tendance à croire que les choses vont s’arranger. » Il avait longtemps attendu un coup de fil de son ex pour lui dire qu’ils se remettraient ensemble. En vain. Et s’il n’était pas encore prêt à se lancer dans une nouvelle histoire sérieuse, il n’excluait pas l’idée de retomber amoureux un jour. De toute façon, on ne choisissait pas ça hein ? « S’endurer, c’est vrai, c’est bien… Mais ce n’est pas assez. Si tu me laisses une petite chance de te revoir plus tard, j’aimerais bien faire en sorte que tu t’apprécies, plutôt. Enfin essayer… » Lui proposer de se revoir plus tard c’était la preuve de ce qu’il avait dit précédemment : si Lennox cherchait une bouée de secours, Andreas se proposait. Il lui montrait par cette phrase que ce n’était pas des paroles en l’air et qu’il voulait bien réitérer ce genre de conversation avec lui si ça pouvait l’aider à aller mieux. Il sourit au remerciement de Lennox, secoua finalement la tête. « Pas la peine de me remercier. » Certes, il faisait son travail. Mais pour lui c’était bien plus que ça. « Ca n’est jamais évident de s’aimer. Je suis passé par-là… En me cachant une partie de ma vie. J’ai fini par prendre mon courage à deux mains, par tout avouer à mes proches… Et même si j’ai perdu des gens après tout ça, ceux qui m’aimaient vraiment sont restés. » Son père avait arrêté de lui parler après son coming-out. Andreas l’avait assez mal vécu… Mais ça faisait quatre ans maintenant et il s’y était fait. Il n’avait pas eu le choix de toute façon. « La morale de cette histoire, c’est que… Dans les moments difficiles, ceux qui s’en vont ne valent pas la peine de te morfondre. Les autres, les vrais, ils t’épauleront coûte que coûte. C’est pas toujours facile de les trouver ces personnes, parfois ça arrive tardivement. Mais quand tu les as enfin près de toi, la vie a soudainement un sens. » Il lui sourit. « Ne baisse jamais les bras Lennox. Je suis sûr que ton sourire est génial, ne prive pas les gens de ça. Ne te prive pas de ça. »
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Sam 22 Oct 2016 - 19:55
Sans doute aurait-il besoin d’une personne comme Andreas dans sa vie, Lennox. Parce qu’il semblait se conforter dans l’idée de n’avoir que des gens comme lui dans son entourage. Comme si, de cette façon, il n’avait pas à se sentir jugé, il n’avait pas à se forcer à être quelqu’un d’autre pour ne pas faire fuir, pour ne pas effrayer. Pour ne pas alourdir ses relations. Après tout, avec Lou, Lennox n’avait jamais prétendu être autre chose qu’une malheureuse âme errante. Avec Léo, même histoire, depuis leur plus jeune âge que Lennox lui montrait sans retenue son désespoir. Un optimiste, une personne de celles qui ne baissent jamais les bras et qui trouvent toujours le positif dans chaque situation, voilà de quoi alléger le cœur de Lennox. « Parfois, certaines choses s’arrangent parce que d’autres ne se sont pas réglées, peut-être … » Proposa Lennox, ne voulant pas contredire à tout bout de champ les paroles d’Andreas, juste parce que lui n’était animé que par son éternel pessimisme. Lui aussi pouvait sans doute arriver à voir un peu de lumière là où il ne semblait pourtant n’y avoir que noirceur. Il devait au moins cela à Andreas, qui semblait s’être donné pour mission de le sortir de son trou. Pour lui, il ferait l’effort, même s’ils n’avaient techniquement aucun compte à se rendre. Heureusement, l’effet semblait se manifester des deux côtés, puisque Andreas proposa alors de se revoir, plus tard, pour qu’il essaie de faire en sorte que Lennox s’apprécie. La proposition le prit par surprise, parce qu’il ne s’attendait pas à ce que ce moment de vulnérabilité, perdu entre le doute et la peur sur ce trottoir, se révèle l’appel de l’espoir. « Tu n’as pas à prendre ça sur tes épaules. D’autres ont essayé, mais je ne suis qu’un poids de trop. C’est le hasard qui t’a mis devant moi, un heureux hasard pour moi, mais pas pour toi. J’suis pas le genre de bénévolat auprès duquel tu veux œuvrer. » Le prévint toutefois Lennox, sachant fort bien que c’était sans doute son métier d’ambulancier qui lui donnait son air de héros. Il en deviendrait un, pour Lennox, mais ce serait injuste de le laisser faire. Ce serait égoïste de ne pas le mettre en garde. Il prit toutefois la peine de remercier Andreas, pour ses paroles, pour son écoute, pour sa simple présence qui avait calmé ses démons. Il l’écouta alors lui parler de son propre processus d’acceptation de soi, et fut intrigué par les confessions de l’homme. Il se demandait ce qu’il avait eu à avouer à ses proches, ce qui pouvait être assez dur à avaler au point que certains avaient été perdus en cours de route. « Cacher une partie de toi-même ? » Demanda-t-il alors, curieux de savoir si lui aussi avec une face obscure qu’il avait détournée du monde entier. Lennox n’avait plus la force de la cacher, mais souvent il se disait que ce serait tellement plus simple de pouvoir faire semblant. Andreas lui parla ensuite de la morale de cette histoire, ce à quoi Lennox hocha la tête, et quand l’ambulancier lui parla de son sourire, il ne put s’empêcher de le laisser éclairer son visage, une fraction de seconde, ce sourire. Il leva un regard plus brillant qu’avant vers l’homme, comme si tout d’un coup un peu de vie s’était infiltrée en lui. « Je suis prêt à me lever, maintenant. » Déclara-t-il.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Sam 22 Oct 2016 - 20:53
lennox ∞ andreas
Andreas avait beau être optimiste, il savait qu’il aurait du mal à sauver Lennox de lui-même. Cela dit, la mission ne lui semblait pas perdue d’avance et il mettrait beaucoup de cœur et de temps pour la réussir. Après tout, ça lui changerait les idées à lui aussi. D’autant qu’il ne connaissait pas grand monde ici et qu’à part le boulot, enfin les boulots, il n’avait pas d’autres choses à faire que de ressasser le passé encore et encore. Enfin, une fois de temps en temps il tentait de l’oublier dans les bras d’un gamin tout juste majeur… Mais ça n’était jamais suffisant. Peut-être pourraient-ils se soigner tous les deux, en tout bien tout honneur, et qui sait devenir les meilleurs amis du monde. Oui, voilà le genre de pensées positives d’Andreas ! D’accord, dit comme ça, on pouvait croire qu’il vivait dans un monde rempli de bisounours. Mais ça n’était qu’une impression… « J’appelle pas ça du bénévolat. » Il haussa les épaules. Andreas avait du mal à se montrer convaincant pour le coup, Lennox avait vraiment une très mauvaise opinion de lui-même. « Ni même une bonne action en fait. J’ai juste envie de faire quelque chose pour toi… J’ai envie de t’aider. J’saurais pas trop te dire pourquoi, parce que c’est impossible d’aider tout le monde, même dans mon métier. D’ailleurs, j’me sens pas du tout obligé de le faire, au cas où tu te poses la question. Et je te forcerais pas à accepter… Mais parfois il faut savoir reconnaître qu’on a besoin d’aide. Ne te préoccupe pas de moi ou du fardeau que tu penses être. Pense à toi, plutôt. » Peu importe sa réponse Andreas lui filerait son numéro. Au cas où… Ca n’était pas du forcing, plutôt une chance de s’en sortir pour Lennox. L’ambulancier n’avait pas la prétention de dire qu’il pourrait tout arranger avec un verre et deux ou trois sourires, deux ou trois compliments, ni même qu’il y arriverait tout court… Mais ça valait le coup d’essayer. Ca valait toujours le coup d’essayer. Il avait éveillé la curiosité de Lennox. Andreas ne s’était pas attendu à ce qu’il pose la question, en fait. Un peu pris de court, il se ressaisit en l’entendant dire qu’il était prêt à se relever. Éludant la question pour un petit moment, l’ambulancier se mit debout et lui tendit les bras pour l’aider. « Je suis content de voir que ça va un peu mieux. » C’était toujours agréable de se rendre utile. « Pour ce qui est de ta question… Mon coming-out s’est légèrement mal passé. Ouais, tu devais t’attendre à un truc plus glauque je suppose… » Il sourit. On ne pouvait pas comprendre quand on ne l’avait pas vécu mais être homosexuel n’avait rien de facile. Du moins, au début. Le jour où on savait s’assumer tout allait mieux mais pour ça il fallait faire quelques concessions. La sienne, ç’avait été de perdre son père. « J’étais certain que tu avais un beau sourire. Et prends pas ça pour de la drague ! » Maintenant qu’il savait qu’il était gay, Andreas préférait préciser !
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Dim 23 Oct 2016 - 3:21
Andreas savait exactement quoi dire et surtout comment le dire pour que Lennox baisse les armes et se laisse davantage faire. Il se braquait un peu moins devant les paroles de l’ambulancier, puisque ce dernier rattrapait tous ses propos pour les justifier de la meilleure façon possible. Si pour lui Lennox n’était pas une bonne action du jour, s’il n’était pas une cause sociale, s’il n’était pas un sentiment d’obligation par rapport à son métier, alors peut-être qu’Andreas se montrait réellement sincère dans ses intentions. La question irrésolue était : pourquoi ? Pourquoi, justement, Andreas tenait-il délibérément à se jeter dans la gueule du loup en apportant son aide à Lennox ? Le notaire ne posa plus de question et ne tourna plus le dos, toutefois, acceptant tout simplement ce qui se présentait à lui – de toute façon, Andreas l’avait dit lui-même, qu’il ne savait pas pourquoi. Lennox se ravisa donc. Acceptant qu’Andreas ait décidément une part de bon bien plus grande que de mal. Que peut-être que lui pourrait réellement l’épauler, sans l’enfoncer. « Si je pense à moi … » Andreas paierait cher. Andreas souffrirait. Andreas tomberait. Si Lennox pensait à lui, il drainerait toute l’énergie de cet homme qui avait été trop généreux de sa personne. Il s’accaparerait sa personne jusqu’à lui enlever tout ce qu’il avait. C’était ce que Lennox faisait. Il monopolisait l’aide qu’on voulait bien lui donner jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus pour le sauver. Cependant, le trentenaire avait déjà tellement un besoin inexplicable qu’Andreas reste, qu’il cessa de parler. Il ne termina pas sa pensée. « D’accord. Je vais, je veux, penser à moi. » Dit-il, avant d’ajouter qu’il se sentait maintenant prêt à se relever. La main de l’ambulancier sur sa poitrine, son regard doux et compréhensif, ses paroles rassurantes, son intérêt pour lui, tous ces éléments avaient fait en sorte que la panique et l’angoisse s’étaient dissipées. Comme par magie. Un si beau tour de magie. En lui tendant sa main, Andreas ne répondit pas tout de suite aux questionnements de Lennox quant à son passé à lui, mais dès que le notaire fut debout, sans chanceler, il lui confia que c’était son coming-out qui s’était mal passé. Les joues de Lennox s’empourprèrent immédiatement, et il détourna le regard, visiblement gêné. Non pas gêné parce qu’Andreas était homosexuel, gêné parce que lui-même partageait ce douloureux passé en lien avec son orientation sexuelle. Au lycée, il avait été la cible de toutes les injures et de toutes les moqueries parce que supposément, il aimait les hommes. Affirmation qui n’avait jamais trouvée confirmation de la part de Lennox alors que pourtant, les interrogations s’enchaînaient les unes après les autres dans sa tête et dans son cœur. Encore aujourd’hui, il ne savait pas. Alors de savoir qu’il avait pu se sentir aussi à l’aise, aussi bien, avec cet homme aussi près de lui, il y avait de quoi être déboussolé. « Oh, non, je … je ne m’attendais à rien en particulier. » Dit-il afin de briser le court silence et, surtout, le malaise ambiant. « Je suis désolé que ça se soit mal passé. » Ajouta-t-il, osant finalement regarder Andreas de nouveau dans les yeux. Ce dernier arriva même à le faire sourire par ses propos, et encore plus lorsqu’il lui assura que ce n’était pas de la séduction. Un simple pincement au cœur à l’écoute de ces paroles arriva à faire douter Lennox. Douter de lui. Douter de tout. « T’inquiète. » Lennox ne prenait jamais quoi que ce soit pour de la drague, puisqu’il était inconcevable pour lui qu’on puisse s’intéresser à sa personne. « Bon, j’imagine que ton boulot est terminé ici … » Il se gratta la nuque, baissant les yeux un moment avant de les relever vers l’homme. « Ça m’a fait du bien, d’être écouté. Même si je n’ai pas su dire grand-chose. Même si je n’ai pas été facile. Ça m’a fait du bien. » Il hocha doucement la tête, brièvement. Sentant déjà le vide qui se créerait lorsqu’il se retrouverait seul de nouveau.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Dim 23 Oct 2016 - 12:27
lennox ∞ andreas
L’ambulancier refusait de croire que Lennox avait un mauvais fond et qu’il l’entraînerait dans sa chute. Il voulait lui donner sa chance et lui laisser l’occasion de se redécouvrir lui-même. Alors quand il accepta d’enfin penser un peu à lui, Andreas eut un petit sourire victorieux. C’était important de ne pas s’oublier et de prendre un peu de temps rien que pour soi. « Je suis fier de cette décision. » Toujours valoriser l’autre, ça aussi c’était important. Andreas l’aida finalement à se lever, lui livrant au passage une partie de sa vie. Il sentit la gêne chez l’autre garçon et hésita un instant à se vexer… Jugeant finalement que ce n’était pas nécessaire et qu’il interprétait peut-être mal la réaction de Lennox suite à l’annonce de son homosexualité. « C’est gentil mais pas la peine d’être désolé, toi tu ne t’es pas barré en courant. » Il sourit tristement. Son père n’avait peut-être pas couru, mais il s’était bel et bien barré en les plantant en pleine réunion de famille. « Les gens n’aimeront pas toujours ce que tu es mais l’important c’est de rester soi-même. Ca sert à rien de vouloir plaire aux autres. » Andreas se sentait un peu ridicule à sortir ce genre de phrases depuis le début de la conversation. Mais tout ce qu’il le disait, il le pensait. Et en pleine crise identitaire il aurait apprécié que quelqu’un l’aide à y voir plus clair. « Je sais, tout ce que je dis, on dirait que je le sors d’un bouquin de philo. Mais en vrai, je pense tout ce que je dis ! Et je dis aussi des conneries parfois. » Conclusion, il n’était pas toujours aussi sérieux et ennuyant ! La situation ne se prêtait juste pas tellement à l’humour de merde qui caractérisait souvent Andreas. « Non, mon boulot n’est pas tellement terminé… » Il fit la moue. Sa mission était loin, très loin d’être finie. Mais pour l’heure il devait effectivement retourné à l’hôpital puisque Lennox se sentait mieux. C’était avec un petit pincement au cœur qu’il allait partir, ça c’était certain… Mais à chaque problème, une solution. « Je dois retourner à l’hôpital, mais avant… » Il sortit un stylo de sa veste, attrapa la main de Lennox et commença à y écrire son numéro. D’accord, il aurait juste pu lui demander de sortir son portable mais de cette façon, Lennox était forcé d’accepter le numéro. Si Andreas lui avait juste proposé, il aurait pu refuser pour ne pas le déranger. « C’est mon numéro personnel. Surtout, tu n’hésites pas. N’importe quelle heure, n’importe quel jour. Si je ne peux pas répondre tu me laisses un message et je te rappelle aussi vite que possible. T’es plus tout seul, Lennox. Et sache que je ne me force pas à faire ça et que… J’donne pas mon numéro à tout le monde non plus. J’ai réellement envie de faire quelque chose pour toi. En plus… je t’apprécie bien. » Autant lier l’utile à l’agréable ! Et puis entre nous, c’était aussi un très bel homme… Enfin, casé à priori.
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Sujet: Re: won't you shine a little light on me now (andreas) Dim 23 Oct 2016 - 15:34
Cet homme ne pouvait pas véritablement exister. Il était trop bon pour ce monde. Il n’avait pas l’air bien vieux, certes, mais assez pour que la vie l’ait un jour brisé au point qu’il aurait pu baisser les bras. Perdre espoir. Lennox l’avait bien fait, lui, bien plus jeune que lui encore. Pourtant, Andreas semblait vivre avec ses cicatrices invisibles sans les laisser interférer avec sa beauté. Sa beauté autant intérieure qu’extérieure. Il aurait aimé, Lennox, avoir autant de force, de courage et de résilience. Il aurait aimé savoir quoi dire aux autres pour qu’ils se sentent mieux. Andreas était, aux yeux de Lennox, de ces personnes inatteignables de par leur perfection. Sans doute l’idéalisait-il parce qu’il venait de le sauver, en quelque sorte, d’une certaine chute. Même après son annonce quant à son homosexualité, malgré les joues rosées de Lennox, rien n’était changé, au contraire d’ailleurs. Cela rendait Andreas encore plus troublant, dans un sens positif si seulement Lennox n’était pas autant confus. Il ne savait pas qui de l’entourage de l’ambulancier s’était barré en courant en apprenant son orientation sexuelle, mais cette personne ne le méritait pas. « Si une personne nage à ce point dans l’incompréhension, si une personne est si peu ouverte, c’est bien mieux que tu ne l’aies pas à tes côtés … » Conclut Lennox, essayant à son tour de choisir les bons mots, même s’il était clairement moins doué qu’Andreas pour le coup. Il hocha ensuite la tête à ses propos sur l’important de rester soi-même. Pour une personne comme Lennox, qui cherchait la validation dans les yeux des autres, c’était plus difficile que cela, mais il n’allait pas argumenter. Il savait qu’au fond, il avait raison. C’était lui qui devait changer sa façon d’être. Il sourit finalement quand Andreas parla de ses paroles philosophiques. « Ce sont des phrases qu’on doit se rappeler de temps en temps, peu importe qu’elles aient l’air de sortir de citations.com ou pas. » Tentative de plaisanterie, mais le peu d’assurance de Lennox rendait la blague peu convaincante. Bref, maintenant qu’il était debout, le notaire jugea qu’Andreas devait retourner à son travail. Ce qui était le cas, même si l’ambulancier reprit ses mots pour dire que son travail n’était pas terminé, non. Avant de retourner à l’hôpital, Andreas sortit un stylo de sa veste et attrapa la main de Lennox pour y écrire un numéro. Son numéro personnel. Le trentenaire leva un regard surpris vers lui, mais touché aussi. Quand il prétexta bien l’apprécier, un mince sourire gêné s’installa sur les lèvres de l’homme. « J’apprécie tout ce que tu fais pour moi. » Et il l’appréciait aussi, mais ça allait trop semer le chaos dans son être s’il le disait à voix haute. « Merci, Andreas. » Lennox le regarda partir dans son ambulance, restant planté là, sur le trottoir, jusqu’à ce que son camion tourne le coin de la rue et disparaisse. Il baissa les yeux vers le numéro de téléphone, comme tatoué sur sa main. Le cœur déjà plus lourd.
FIN.
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won't you shine a little light on me now (andreas)