hot - if i keep holding out will the light shine through? (nevann)

Le tonnerre grondait, Bowen, elle, était ensevelie sous un rideau gris. Les journées grises comme celle-ci étaient rares pour les browniens habitués au soleil frappant de l'Australie. Sortant de chez elle pour faire des courses, Nevaeh, trop habituée au beau temps de sa ville natale, n'avait pas pris le soin d'emporter avec elle un parapluie. Pas la peine, de toute façon, elle ne serait sortie que quelques minutes, le temps de récupérer des oeufs pour le mélange à gâteau qu'elle était en train de cuisiner. Un gâteau non pas pour célébrer un événement particulier, elle comptait bien le manger toute seule devant la télé en pyjama, se rappelant qu'elle nouvelle maladresse elle venait de commettre en l'occurrence se pointer sans s'annoncer chez le mec qu'elle voyait, dès son retour de voyage, croyant que leurs échanges intimes auraient pu prendre forme alors qu'elle venait à peine de retrouver l'Australie, pour tomber nez à nez non pas avec lui, mais avec une belle brune visiblement installée chez lui. Ça, c'était du Nevaeh tout craché. Honteuse, elle n'avait même pas pris la peine d'aviser Juliann qu'elle s'était présentée chez lui et qu'elle était tombée sur sa nouvelle colocataire, elle qui ne savait pas qu'il avait compté remplacer la précédente. Puis, de toute façon, avait-il réellement à le lui dire? S'il l'avait fait, il aurait tout de même pu éviter que Nevaeh débarque chez lui, prête à lui faire l'amour dès qu'elle le verrait et se décomposer devant le visage de Tahlia, elle aussi, visiblement surprise de cette visite non annoncée.

L'épicerait était tout près de chez elle, Nevaeh ne prit pas la peine de démarrer la voiture. De toute façon, elle détestait conduire, sachant très bien qu'elle n'était pas la meilleure conductrice de la ville. Le temps de faire ses courses, le temps à l'extérieur s'était empiré, passant du gris au noir et les tonnerres, eux, se multipliaient jusqu'à éclater dans une pluie torrentielle dont Nevaeh fut victime alors qu'elle se dépêchait à rentrer chez elle, trempée de la tête au pied.

Arrivée à son appartement, les cheveux détrempés, les vêtements moulant son corps, son haut devenu presque transparent, elle n'eut le temps que de poser ses sacs dans la cuisine, d'attraper une serviette sur la pile de vêtements propres sur le sèche-linge que l'on toqua à la porte. Les sourcils froncés, surprise puisqu'elle n'attendait personne, la brune s'avança dans le couloir, pour ouvrir. Son coeur manqua un battement quand Juliann apparut dans l'encolure de la porte avant de se mettre à battre beaucoup trop vite. Elle n'était pas présentable, le mascara avait coulé sur ses joues, ses cheveux ondulaient reprenant leur forme naturelle causée par la douche tout habillée qu'elle avait prise, son t-shirt blanc ne cachait plus sa lingerie... « Hey! », le salua-t-elle tout de même, alors que ses joues s'empourpraient.

hj:

Ces deux dernières semaines ont été longues et courtes à la fois. Tu t'es vraiment ennuyé de Nevaeh et grâce à la distance, tu t'es rendu compte qu'elle avait déjà pris une belle place dans ta vie et dans ton coeur. A présent, tu imagines difficilement une vie où elle n'est pas. Mais en même temps, ces échanges de sms t'ont vraiment beaucoup plu et le fait de pouvoir la faire jouir à distance, rien qu'avec le son de ta voix, ça a été complètement grisant. Rien que pour ces sextos, la distance entre vous t'a paru moins difficile. L'Australienne t'avait promis un retour à la hauteur, pour contenter ce trop plein de désir, cette trop grosse envie de l'autre. Malheureusement, elle s'est pointée quand tu n'étais pas là. Tu as dû être absent une petite heure à peine et c'est ce moment là que Nevaeh a choisi pour te rendre visite. C'est Tahlia qui te l'a appris d'ailleurs puisque la journaliste n'a pas daigné t'écrire ou même t'informer de sa visite. Cela t'a semblé étonnant mais pas assez pour te décourager d'aller la voir. C'est comme ça que tu te retrouves devant sa porte, trempé par la pluie malgré ce parapluie qui dégouline sur le sol devant l'appartement de la jeune femme. Rapidement, tu frappes quelques coups à la porte, l'excitation de la revoir grimpant déjà en flèche. Mais alors qu'elle ouvre la porte, elle te laisse littéralement à bout de souffle. Tu ne sais pas quoi dire si ce n'est... « Waw. » Elle est encore plus belle que dans ton souvenir et ses cheveux dégoulinants et son maquillage qui a coulé n'y changent rien. Tes yeux s'attardent un peu trop longtemps sur son haut tellement mouillé qu'il laisse entrevoir sa lingerie et le bout de ses seins qui pointent vers toi sûrement à cause du froid. Elle est divine, tu n'as pas d'autres mots. « Salut. » Parviens-tu à dire finalement, un sourire accroché aux lèvres. « Tu me laisses sans voix, t'es encore plus belle que dans mon souvenir. » Et c'est peu dire. Visiblement, l'Australienne s'est ramassée la même pluie que toi quelques secondes plus tôt et contrairement à toi, ça la réussit. Ou alors est-ce simplement la distance et le manque d'elle, qui la rendent encore plus désirable ? Peut-être les deux. Quoi qu'il en soit, tu n'as qu'une envie à présent : l'embrasser et la débarrasser de ses vêtements trempés. « Tu m'as manqué. » Murmures-tu en t'approchant d'elle après avoir déposé ton parapluie contre le mur extérieur de l'appartement, déposant une main sur sa taille et l'autre se glissant dans ses cheveux pour les remettre légèrement en place.

HJ:

La porte s'ouvrait sur un Juliann trempé de la tête aux pieds, le parapluie qui dégoulinait sur le sol, sourire aux lèvres. Nevaeh l'imita malgré les rougeurs qui prenaient possession de ses joues. Il la mettait dans tous ses états, lui qui faisait battre son coeur à une vitesse qu'elle ne pouvait chronométrer. Et, à la fois, elle avait honte. Honte d'être si peu présentable, honte d'avoir pris la poudre d'escampette quand elle s'était présentée chez lui sans avertir et qu'elle était tombée sur sa nouvelle colocataire. Alors qu'elle le saluait, il s'exclamait d'un waw qui intimida la brune davantage. Nevaeh baissa les yeux vers le sol, un sourire gêné sur son visage. Elle n'avait l'air de rien, il l'avait vue bien plus belle qu'à cet instant où le frisotis de ses cheveux commençait à les prendre d'assaut. Lui, il était toujours beau, même quand la pluie l'attrapait par surprise, quelle injustice!

Deux semaines avant, elle s'envolait pour l'Afrique du Sud le coeur serré après avoir passé une dernière nuit avec Juliann, la nuit de son anniversaire. Elle lui avait proposé de l'accompagner, mais évidemment il avait dû refuser l'invitation, laissant la brune prendre la direction de l'aéroport toute seule et s'envoler comme elle le faisait toujours, sans compagnon de route, vers de nouvelles aventures. Ce serait mentir de dire qu'elle n'avait pas songé à annuler son voyage, ou du moins à le reporter de quelques semaines. Parce que lorsqu'on lui avait donné l'opportunité de se choisir une nouvelle destination pour un article tourisme, il y avait de cela quelques mois déjà, l'histoire entre Juliann et elle n'était pas aussi sérieuse qu'à l'heure d'aujourd'hui. Enfin... Sérieuse, aux yeux de la brune. Elle s'était rendu compte, au fil des mois, des semaines, qu'elle s'attachait dangereusement bien trop à l'ex de sa meilleure amie et qu'elle serait en mesure, même, de dire que des sentiments naissaient, des sentiments bien plus forts que l'amitié particulière dont ils s'étaient liés. Il n'avait pas passé un jour sans qu'elle pense à lui, jusqu'à celui où ils s'étaient emportés dans le manque l'un de l'autre, à celui où ils s'étaient mutuellement fait du bien à distance. Le lendemain matin, la brune avait dû se mettre à l'évidence : elle tenait bien plus à Juliann que ce qu'elle tentait de faire croire à tout le monde autour d'elle, lui y compris.

C'est pourquoi elle s'était rendue chez lui dès son arrivée en ville, qu'elle avait eu envie de le serrer dans ses bras, de reprendre là où ils s'étaient laissé, quelques jours avant, le désir encore trop pressant. Elle s'était dit qu'il avait enregistré sa date de retour, qu'il s'attendrait à la voir débarquer, qu'il l'aurait attendu, mais elle s'était trompée. Et elle en avait eu honte, honte de croire qu'il aurait aussi hâte qu'elle d'enfin pouvoir la prendre contre lui, de sentir son odeur, d'embrasser sa peau. Elle s'était fait des films, s'était laissé emporter par ses sentiments qui, trop souvent, teintaient la réalité. Gênée, elle n'avait pas eu le courage de lui envoyer un sms pour lui dire qu'elle était passée, Tahlia le ferait sans doute de toute façon, ni qu'il lui tardait de le retrouver. Elle se rendait à l'évidence qu'elle en faisait trop, encore et toujours, elle s'emballait, se laissait emporter par des signes qui, finalement, n'en étaient pas réellement, du grand Nevaeh Rutkowski tout craché. Et pourtant, après l'avoir salué, Juliann la couvrit d'un compliment qui venait à nouveau brouiller ses pensées. « Ne dis pas n'importe quoi, je n'ai l'air de rien! J'ai attrapé la pluie... Enfin, tu le vois bien... », fit la brune en pointant son allure dégoulinante. Des jolies filles, au sec, il y en avait des tonnes à Bowen, difficile de rivaliser avec elles dans cet état. « Entre, viens te mettre au chaud », lui sourit-elle en ouvrant plus la porte pour le laisser entrer dans son appartement. Il s'approcha d'elle, entourant d'une main sa taille, l'autre qui emprisonnait ses cheveux, venant se loger derrière sa nuque. Les mots de Juliann provoquèrent une explosion dans son bas ventre, Nevaeh qui peinait à retenir son sourire qui s'élargissait sur son visage. N'était-il pas en colère qu'elle l'ait planté alors qu'elle lui avait promis des retrouvailles en grand? Ne lui en voulait-il pas d'être disparu sans lui faire signe de vie? Elle était confuse entre ces questionnements et l'effet qu'il lui faisait qu'elle n'arrivait toujours pas à analyser, mais ne réfléchissait plus. Ou du moins, tentait de ne plus trop réfléchir. « Tu m'as manqué aussi... », souffla-t-elle en caressant sa joue pour essuyer une gouttelette d'eau de pluie. « J'suis passé te voir, lundi dernier », finit-elle par lui confier, alors qu'elle lâchait le vert de ses yeux pour regarder le t-shirt mouillé de Juliann. Visiblement, il n'avait pas l'air au courant, peut-être que Tahlia avait oublié de le lui dire, peut-être avait-elle pensé que la brune le ferait d'elle-même. « Tu n'étais pas là et je n'ai pas voulu déranger Tahlia... Comment s'est passée ta semaine? », changea-t-elle de sujet rapidement, évitant d'expliquer le malaise qui s'était emparé d'elle non seulement d'être débarqué à l'improviste en pensant lui faire plaisir, mais aussi de savoir qu'à présent il partageait son quotidien avec une aussi belle femme que Tahlia. C'était stupide, tellement stupide, qu'une pointe de jalousie s'immisce dans la réaction de la brune. Encore une fois, il ne lui devait rien du tout. Vivre avec Tahlia, passer du temps avec Pippa dès son départ pour l'Afrique, tout ça, ce n'était pas des comportements qu'elle pouvait lui reprocher. Alors, pourquoi ça lui faisait un pincement au coeur?

Vu le temps australien, il est plutôt rare de devoir faire appel à un parapluie et visiblement, Nevaeh a sous-estimé ces gros nuages gris qui menaçaient votre petite ville. De toute façon, parfois, un parapluie ne suffit pas et tu en es la preuve vivante. La pluie, à Bowen, ça ne rigole pas. Mais pour une fois, tu es reconnaissant d'avoir ce temps que tu détestes habituellement. Reconnaissant d'avoir une vision comme celle devant toi et de voir la journaliste dans un tel état qui la rend tellement excitante. Tellement belle. Tellement... tout. Et à cause de ces deux semaines passées loin d'elle, tu as l'impression qu'elle est encore plus belle que tu ne l'imaginais et surtout plus désirable. « Je le vois bien oui... » Réponds-tu en laissant tes yeux se balader sur son corps trempé. « Mais justement, tu es magnifique même trempée de la tête aux pieds. Comment est-ce possible ? » Tu ris, face à ce constat. Même si elle n'est pas prête à te croire, tu sais ce que tu vois. Quand l'Australienne t'invite à entrer, tu laisses ton parapluie à l'extérieur pour éviter de mouiller tout son appartement puis fais un pas vers elle. Et puis encore un autre pour mettre fin à cette distance entre vous et retrouver le contact de sa peau. Elle t'a manqué Nevaeh, bien plus qu'elle n'imagine. Tu aurais aimé partir avec elle au moins une semaine en Afrique du Sud pour voir du paysage, découvrir les plus beaux animaux du monde et passer du temps avec elle en la regardant évoluer dans son milieu, dans sa passion. Malheureusement, tu ne peux pas poser des congés comme tu le désires ce qui fait que tu as été confronté à tes obligations. Sinon, bien sûr que tu serais parti à l'autre bout du monde avec elle pour un voyage inoubliable. D'ailleurs, rien que d'y penser, tu as hâte de découvrir toutes les photos qu'elle a pu prendre en guise de souvenirs même si ces quelques clichés ne rivalisent pas avec sa mémoire. « Tahlia m'en a parlé, oui... » Dis-tu alors que ses doigts viennent caresser ta joue pour effacer quelques gouttes d'eau, sans doute. « Je me suis absenté une heure pour aller chercher quelque chose pour Thaïs et il a fallu que tu débarques à ce moment-là. » Ajoutes-tu en soupirant, un sourire amusé aux lèvres malgré tout. Bien que tu aies regretté d'avoir été absent et d'avoir manqué ces fameuses retrouvailles, mémorables, dont vous parliez, tu es heureux de pouvoir découvrir Nevaeh dans cette... tenue aujourd'hui. Ce qui n'aurait probablement pas été le cas si tu l'avais vue la semaine dernière. « Ma semaine s'est... passée. On a eu un gros incendie dans une maison, le genre de trucs pas évident à gérer. Et la tienne ? » Tu vois bien que la brune tente de changer de sujet mais malheureusement pour elle, tu n'es pas prêt de laisser tomber vos fameuses retrouvailles. Tu comptes bien la retrouver de toutes les façons possibles et inimaginables. Mais pour commencer, il y a quelque chose que tu veux faire depuis qu'elle a ouvert cette porte d'entrée, complètement trempée. « Ca, ça m'a manqué... » Murmures-tu avant d'approcher ton visage du sien et de sceller tes lèvres aux siennes. Tu prolonges votre baiser pendant quelques secondes encore mais pas trop, pour éviter de vouloir la déshabiller immédiatement sur le pas de la porte. « J'aimerais que tu me racontes ton voyage, que tu me montres tes photos, mais je vais vraiment avoir du mal à me concentrer si tu restes dans cette tenue. » Et machinalement, ton regard se porte sur sa poitrine pour lui faire comprendre que ce tee-shirt transparent attise bien trop ton désir.

Dans les yeux de Juliann, il y avait de la braise. Il l’a regardait avide de sa peau, de ses lèvres, avec un désir qu’elle reconnaissait. Et, pourtant, elle n’avait l’air de rien, et, qui plus est, elle ne lui avait donné aucun signe de vie depuis son retour. Et il l regardait tout de même avec envie, comme si elle était la plus belle chose qu’il avait vu, comme si aucune autre fille n’avait cet effet sur lui. Et elle avait envie d’y croire, Nevaeh. Ça, c’était l’effet Juliann. En sa présence, elle ne doutait plus. Il était en mesure de lui faire croire en lui, elle dont la confiance était ébranlée et difficile à retrouver. Il avait ce dont de faire sentir chaque personne spéciale, exceptionnelle. Mais quand il disparaissait, quand chacun reprenait ses habitudes de vies respectives, quand son manque se faisait ressentir, le doute revenait. Elle doutait d’être assez bien pour lui, que ce qu’elle ressentait quand il était dans les parages était partagé, qu’elle soit la seule à lui donner un tel frisson qui partait de la pointe de ses orteils à son bas ventre. Le visage de Nevaeh rougissait davantage alors qu’il insistait sur son compliment, les yeux du pompier s’attardaient sur chaque détail de son corps, elle pouvait presque sentir son regard la déshabiller, transpercer ses vêtements pour lui faire l’amour en remplaçant les mots de leur dernière aventure intime en réel touché. « À toi de me le dire », gloussa la brune quand il lui demanda comment c’était possible qu’elle soit aussi belle dans un état pareil, alors qu’à ses yeux elle n’était pour le moins du monde attirante. « Je pense que la distance ta fait oublier mon visage. C’est ma faute, j’aurais dû t’envoyer plus de photos », gloussa-t-elle toujours intimidée par sa prestance. Elle n’avait pas voulu l’embêter plus qu’elle ne l’avait déjà fait, sachant très bien que sa vie à Bowen continuait et que son quotidien était bien chargé bien qu’ils s’étaient promis de s’envoyer des tonnes de photos pour avoir la sensation d’être l’un avec l’autre. Il y avait tant de clichés qu’elle aurait voulu partager avec lui, tant d’endroits qu’elle aurait voulu lui faire découvrir, mais finalement, elle avait peut-être eu raison de se limiter à un ou deux envois. Il avait dû être occupé à organiser l’emménagement de Tahlia chez lui, entre le travail et ses retrouvailles avec Pippa, le temps lui aurait sans doute manqué pour profiter pleinement des échanges de Nevaeh à l’autre bout du monde.

Il finit par entrer dans l’appartement, le manque de lui se faisait ressentir de plus en plus. Nevaeh refermait la porte derrière lui, tentant de garder une distance raisonnable avec celui dont elle était dangereusement attirée, bien trop attirée. Ce fut lui qui brisa la distance entre eux, décrochant sur les lèvres de Nevaeh un sourire qui illuminait son visage. Il lui avait manqué, bien plus qu’elle ne le disait. La brune tentait de se montrer forte, indépendante, détachée, mais il commençait, petit à petit, à devenir un besoin vital. Et le manque de lui se faisait ressentir. Juliann l’entourait de ses grandes mains, le coeur de Nevaeh palpitait contre sa poitrine. Elle était près de ses lèvres, à quelques centimètres de pouvoir l’embrasser, mais s’y en empêchait, alors qu’elle lui confiait lui avoir rendu visite, comme elle l’avait promis, à son retour en ville. « On s’est manqué de peu... », souffla la brune avec déception avant de hausser les épaules. « J’aurais dû m’annoncer », ajouta Nevaeh en affichant un sourire désolé. Elle avait pris pour acquis leurs échanges, ne s’était jamais imaginé qu’il aurait pu être sorti, encore moins qu’une autre personne était maintenant résidente de son logis. « de toute façon, je préfère nettement ce moment », confia-t-elle finalement, alors qu’ils n’étaient que tous les deux. Même s’il avait été présent au moment où elle avait décidé de lui faire une surprise, leurs retrouvailles n’auraient pas pu prendre forme comme elle l’avait prévu. Il n’était plus seul à présent, Nevaeh ne pouvait arriver comme un cheveux sur la soupe, l’envie de lui faire l’amour partout dans sa maison.

Évitant d’élaborer plus sur le sujet, la brune questionnait déjà Juliann sur sa semaine. Et bien qu’il s’agissait d’une diversion pour éviter de parler de son malaise, des raisons pour lesquelles elle avait choisi d’attendre qu’il vienne la retrouver ou de ces sentiments qu’elle souhaitait éviter pour s’épargner des blessures, elle voulait réellement qu’il lui raconte sa semaine. « Tu as été prudent? », demanda-a-t-elle alors, les yeux grands ouverts, caressant ses bras par réflexe. « Il n’y a pas eu de blessés? », le questionnait-elle avec intérêt, lui qui, pourtant, posait son attention sur autre chose que son récit de l semaine. Les lèvres de Juliann trouvèrent celles de la jeune femme, déterminant le baiser comme un élément qui lui avait manqué. Tout le corps de Nevaeh s’enflammait, alors que cette embrassade était plutôt chaste, empli de douceur. « À moi aussi, ça m’avait manqué.. », souffla-t-elle alors quand le baiser s’était terminé. Il n’y avait pas que ça qui lui avait manqué, mais elle n’était pas prête à le lui dire, pas alors que leur relation était trop fragile encore.  Elle taisait veux qu’elle ressentait, de même que sa jalousie non-fondée, souriant à son amant alors qu’il sous-entendait qu’elle lui faisait de l’effet. Taquine, son regard suivait celui de l’homme jusqu’à sa poitrine qu’elle découvrait d’un geste rapide, retirant son haut humide. « Tu me laisses deux petites minutes? », demandait-elle, souriante, prenant la direction de sa chambre pour enfiler quelque chose de plus présentable. De la pièce voisine, elle s’écriait : « Tu voudrais un café, un thé, quelque chose à manger? » d’un air faussement angélique alors qu’elle venait de lui offrir sans même qu’il puisse y avoir toucher, une vue plongeante sur sa poitrine presque nue.

Non, même la distance ne serait pas capable de te faire oublier le visage de Nevaeh. Ni ses yeux qui te suivent régulièrement jusque dans tes rêves. Il n'y a pas que ses yeux, d'ailleurs, qui hantent tes nuits. Si seulement elle savait à quel point tu la trouves parfaite et désirable. Si seulement elle te voyait avec tes yeux. Elle pourrait enfin prendre confiance en elle. « C'est vrai que tu aurais pu m'envoyer plus de photos... » Dis-tu sans aucun reproche dans la voix. Tu aurais été heureux d'avoir d'autres photos d'elle durant son voyage, en plein travail et en pleine passion. « Mais crois-moi, ton visage est bien ancré dans ma tête. » Et tout son corps aussi, comme son rire et son sourire. Ce sont des choses que tu ne peux pas oublier. Et lorsque vous échangiez quelques sms, tu l'imaginais rire à vos échanges ou encore sourire quand elle lisait tes mots. Mais rien ne vaut la Nevaeh en chair et en os que tu as devant toi aujourd'hui. Même complètement trempée, elle reste bien plus belle que la plupart des femmes que tu as pu croiser jusqu'ici. Alors quand tu entres dans son appartement, tu brises la distance entre vous, ne pouvant faire taire cette envie d'être proche d'elle. Même si tes lèvres ne goûtent pas encore aux siennes, cette proximité a quelque chose de rassurant. C'est presque comme si tu te sentais à la maison. « Je t'ai attendue... Tu n'avais pas besoin de t'annoncer, c'est ce que nous avions convenu. Mais Tahlia a manqué de langes pour Thaïs et du coup j'ai été en chercher sans imaginer que tu pourrais te présenter pile au moment où je partirais. » Dis-tu avec un faible sourire. Mais ce moment, tu l'aimes particulièrement toi aussi. Et surtout, chez Nevaeh, vous avez toute l'intimité nécessaire pour fêter vos retrouvailles de la plus belle façon. Mais tu n'as pas le temps de renchérir sur le sujet que la journaliste te questionne sur ta semaine. Une semaine plutôt compliquée au travail pas pour toi mais pour cette famille qui a vu sa maison partir en fumée. Et pas seulement. « Je le suis toujours. » Dis-tu quand la jeune femme te demande si tu as été prudent. C'est un métier où rien ne peut être laissé au hasard sinon vous courez à la catastrophe. Et puis, tu n'es pas seul, tu ne peux pas mettre tes coéquipiers en danger à cause d'un geste héroïque. Tout est pensé, réfléchi, mesuré. Alors dans le fond, tu risques bien moins que ce que les gens imaginent. Mais lire une pointe d'inquiétude dans le regard de Nevaeh te prouve qu'elle tient à toi et à ton bien-être. « Si... C'était la maison d'une famille de cinq personnes. Deux adultes et trois enfants. Malheureusement le père s'est retrouvé bloqué sous quelques débris. Il a été emmené à l'hôpital dans un état plutôt critique. Malheureusement, on a rarement des nouvelles de nos blessés... » Tu ne sais donc pas ce qu'il est advenu de cet homme mais à chaque fois que tu es en mission, tu pries pour qu'aucun enfant ne soit privé de son père ou de sa mère. Alors pour chasser ces mauvais souvenirs, tu te concentres sur l'Australienne et sur ses lèvres qui t'ont tant manquées. Ce baiser est trop court pour te satisfaire à cent pour cent mais il éteint au moins un peu cette flamme qui brûle en toi pour la jeune femme. Flamme qui se retrouve bien vite attisée par la vue de son tee-shirt mouillé et de la lingerie qui se cache dessous. Quand Nevaeh remarque à quoi tu fais allusion, elle retire tout ce qui se trouve au contact de sa peau, dévoilant sa poitrine au passage. Tu arques un sourcil en la voyant te narguer mais déjà prendre la direction de sa chambre pour se changer. Vas-tu lui laisser deux petites minutes ? Probablement pas. Sans réfléchir tu la suis jusqu'à sa chambre, bien décidé à la voir se changer et à la déconcentrer de ton regard de braise qui brûle pour elle. « Je n'ai pas faim de nourriture. » Réponds-tu en l'observant, prenant appui contre le chambranle de la porte de sa chambre. « T'es en train de me narguer, là ? » Demandes-tu en détaillant sa poitrine puis ses lèvres, sans même t'en cacher.

Elle aurait pu lui envoyer plus de photos, Nevaeh l'admettait. « La prochaine fois, je tacherai de le faire », lui promit-elle, espérant tout de même que la prochaine fois il puisse poser quelques jours de vacances pour l'accompagner. L'Espagne qui, contre toute attente, n'avait jamais fait office de lieu de découverte pour la grande voyageuse lui faisait de l'oeil depuis un moment déjà. Et l'on disait que ce pays était chaud, sensuel, romantique, parfait à découvrir à deux. Peut-être que Juliann pourrait être son partenaire pour cette nouvelle aventure, qui sait. Dans le cas contraire, elle s'efforcerait de le faire voyager avec lui à distance. C'était ce qu'elle s'était promis de faire, aussi, à son départ en Afrique du Sud, mais les choses ne s'étaient pas passées comme elle l'aurait imaginé. Dès son premier moment libre pour discuter, ils avaient mis du temps à se répondre. Nevaeh ne lui en voulait pas, le moins du monde même, ils n'étaient plus sur le même fuseau horaire et, surtout, la vie du pompier continuait, ce n'était pas l'absence de la brune qui le ferait se scotcher à son téléphone dans l'attente d'éventuels messages. Seulement, quand il avait finalement répondu à la brune, il avait suscité en elle, sans même le savoir, une pointe de jalousie, évoquant sa sortie improvisée avec Pippa. Elle avait passé sa soirée libre dans sa chambre d'hôtel, s'imaginant discuter un peu avec celui qui lui manquait déjà alors qu'il avait été retrouvé son ex avec qui il s'était, d'ailleurs, embrouillé parce qu'il refusait d'accepter son mariage avec un autre homme que lui. Ça, elle l'avait appris des confidences de Pippa elle-même et n'avait pas trahi sa meilleure amie en sondant Juliann sur le sujet. Mais en choisissant de ne pas trahir sa meilleure amie, c'était elle qu'elle choisissait de mettre dans l'ombre, de taire ses sentiments face à leur relation qu'elle n'avait d'autre choix qu'accepter comme elle l'était. Évidemment, apprendre la jalousie de Juliann à l'égard de Pippa l'avait blessé silencieusement. Apprendre qu'ils s'étaient retrouvés, alors qu'elle était à l'autre bout du monde, l'avait encore plus atteint, alors qu'en réalité, ça n'aurait pas dû. Elle avait donc été refroidie par cette découverte, se disant qu'il avait sans doute mieux à faire que d'attendre un sms ou une photo de sa part. C'était injuste, c'était ridicule, mais elle n'y pouvait rien, loin comme elle l'était, c'était plus facile de se faire des scénarios que de relativiser. « Le tien aussi, si tu savais. J'ai même rêvé à toi lors de ma deuxième ou troisième nuit.. Ça avait l'air si réel que je te cherchais le lendemain matin... », confia la journaliste, un sourire en coin dessiné sur son visage.

Son corps s'était approché de celui de Nevaeh, instantanément l'air avait semblé meilleur, plus pur, plus sain. Et le sourire de Juliann venait faire papillonner les battements du coeur de la brune en symphonie. Il lui faisait un effet monstre, irradiait tout sur son passage, il fallait qu'elle se rende à l'évidence, tout était plus beau quand il y avait une pointe de Juliann dans les parages. Leurs retrouvailles pouvaient finalement prendre forme, alors qu'elles avaient été retardées de quelques jours parce qu'il était sorti alors que l'Australienne s'était rendue chez lui pour lui faire la surprise. Rapidement, il justifia son absence, ce à quoi la brune répondit par un sourire. « Je comprends », lui assura-t-elle. Ce n'était pas contre lui qu'elle en voulait, ni contre Tahlia, c'était contre elle. Elle s'était imaginé leurs retrouvailles, avait eu une idée précise de ce qu'elle lui réservait, avait trépigné en attendant de le voir ouvrir la porte de chez lui et quand finalement cette dernière avait été ouverte, elle était tombée sur tout sauf lui. Elle s'en voulait d'avoir eu des attentes, de s'être fait des films, d'avoir imaginé qu'ils allaient se tomber dans les bras l'un de l'autre au moment où ils se verraient. Au fond, ils ne s'étaient rien promis. Et s'il lui avait dit que Tahlia avait emménagé chez lui, Nevaeh lui aurait sans doute seulement écrit pour lui demander de passer chez elle, précisant qu'elle était arrivée et qu'elle était impatiente de le voir. Et même s'ils s'étaient dit qu'ils se verraient rapidement à son retour, il ne lui devait aucune justification. « Je ne m'attendais tout simplement pas à tomber sur quelqu'un d'autre que toi, j'ai été déstabilisée », lui avoua-t-elle par la suite.

La semaine de Juliann avait été pas mal plus remuée que la sienne. Elle s'était simplement affairée à la rédaction de son article sur Cape Town, ses maisons colorées et sa joie de vivre qui envahissait tous les quartiers. Le pompier, quant à lui, avait eu un incendie majeur à gérer. Lorsqu'il l'évoqua, la brune fit paraître une pointe d'inquiétude dans son regard, les mains posées sur les avant-bras de son amant dans des caresses qui lui prouvait qu'il était là, en chair et en os, et qu'il avait été prudent. « J'espère », souffla-t-elle à la réponse du brun, la peur au ventre qu'il lui arrive un malheur durant une intervention incendiaire. Quant à la famille qu'il avait sauvée des flammes, il avoua que le père s'était retrouvé aux urgences dans un état plutôt critique. Cette conversation lui rappela leur premier rendez-vous, il lui avait confié avoir perdu son père dans les flammes. « Je suis certaine que ce père va bien », annonça-t-elle avec certitude, resserrant ses caresses sur les bras de l'homme pour le rassurer. Ce ne sont pas toutes les histoires qui finissent mal, que l'on pouvait lire dans les yeux de la brune alors qu'elle sondait son regard, juste avant qu'ils ne s'embrassent. Elle accepta le baiser qui, d'une part devait sans doute lui faire oublier les images de sa semaine éprouvante, d'une autre les rapprochait encore plus. Une fois leurs lèvres séparées, Juliann souligna la tenue qui laissait peu de place à l'imagination de Nevaeh, son corps qui se dessinait sous la transparence du vêtement. Et comme pour mieux le provoquer, c'est tout son haut que la journaliste avait envoyé balader au sol, lui donnant raison, cette fois, de fixer sa poitrine. Malicieuse, elle l'avait planté dans l'entrée, prenant la direction de sa chambre, Juliann bien décidé à ne pas en rester là, la suivant des talons. Il la regardait, dans l'encolure de la porte, presque défiant du regard. Pensait-il qu'elle n'oserait pas se changer devant lui? « Pas du tout », lança-t-elle lorsqu'il lui demanda si elle le narguait, mais dans ses yeux on pouvait y lire le contraire. Elle lui accorda un clin d'oeil, avant d'attraper un t-shirt large dans sa commode. Sans le lâcher des yeux, elle dégrafa son soutif, laissant le sous-vêtement tomber à ses biens, libérant finalement sa poitrine entièrement, dressée fièrement en direction de l'homme. « T'es certain que tu ne veux rien à manger? », demanda-t-elle à nouveau, attrapant le grand t-shirt qu'elle avait sélectionné pour l'enfiler, sans même remettre de soutien-gorge. Elle se débarrassa ensuite de son jean et de sa petite culotte trempés par la pluie, se retournant pour lui laisser libre champ sur l'arrondie de ses fesses alors qu'elle se penchait pour récupérer un sous-vêtement propre dans le tiroir du bas. « J'étais en train de faire un gâteau, avant de réaliser qu'il me manquait d'oeufs. C'est ce qui explique que j'ai pris la pluie », justifia-t-elle en enfilant sa nouvelle culotte. « T'es certain que t'as pas faim? », fit-elle à nouveau, s'approchant de lui dangereusement, sourire en coin. « Tu pourrais m'aider à le terminer pendant que je te raconte mon voyage, non ? »

« La prochaine fois, essaie de me prévenir un peu plus tôt pour que je puisse t'accompagner. » Réponds-tu comme pour faire écho aux pensées de la brune sans le savoir. Evidemment que tu as envie de voir autre chose que Bowen et de découvrir Nevaeh, la journaliste, que tu ne connais pas encore. Tu connais seulement ce qu'elle te raconte et tu vois bien à quel point son métier la passionne quand elle en parle. Ses yeux brillent, ses récits sont vibrants et intéressants, on sent vraiment qu'elle aime ce qu'elle fait. Et à chaque fois qu'elle te parle de ses voyages, tu bois ses paroles sans en perdre une miette, complètement sous le charme. Mais lors de ce dernier voyage, vous avez dû faire appel à votre imagination pour combler le manque, profitant parfois d'échanges de sms pour satisfaire votre désir de l'autre trop pressant. Tu ne sais plus combien de fois tu t'es masturbé pendant son absence en pensant à elle, en pensant à ses lèvres contre les tiennes, contre ton torse, contre ton sexe. Bref, partout sur ta peau. Souvent, tu la retrouvais complètement nue dans tes rêves mais en te réveillant seul au petit matin, malheureusement. Alors tu sais parfaitement ce que veut dire Nevaeh lorsqu'elle te confie qu'au petit matin il lui arrivait de te chercher dans son lit. « Qu'une seule fois ? » Demandes-tu avec un sourire taquin au coin des lèvres. Si elle savait le nombre de fois où tu as rêvé d'elle... Bien plus qu'une seule et unique fois. Mais à présent, tu espères ne plus devoir te satisfaire de tes rêves mais bien de pouvoir profiter de sa présence en chair et en os. Vos retrouvailles auraient pu être avancées, quand la jeune femme s'est pointée à ta porte dans l'espoir de te retrouver, en vain. Même si tu regrettes ce moment, celui qui se présente aujourd'hui est tout aussi plaisant. « Ouais, j'ai pas vraiment eu l'occasion de t'en parler parce que ça s'est décidé en dernière minute. Mais Tahlia cherchait un endroit où vivre avec sa fille et puisque ma colocataire est partie, je lui ai proposé de prendre la chambre libre. Thaïs est un petit rayon de soleil, j'ai hâte de te la présenter. » Dis-tu en souriant. Tu la considères comme ta nièce parce que Tahlia est comme une soeur pour toi étant donné qu'elle fait partie de ta vie depuis si longtemps qu'elle en connait les moindres détails. Alors la prochaine fois que Nevaeh te rendra visite, tu espères pouvoir lui présenter Thaïs, ce petit être qui apporte déjà énormément d'amour dans ta vie. Discutant de cette semaine manquée, tu expliques à la journaliste que tu as été confronté à un incendie qui a laissé ses marques. Ses paroles se veulent rassurantes, comme toujours, elle essaie de panser tes plaies. C'est ce que tu aimes chez elle, sa faculté de rendre les choses moins difficiles de par ses mots, de par sa simple présence. Tu lui souris, reconnaissant, mais préfères laisser ce sujet de côté. Pour l'heure, ton désir se réveille de plus en plus dans le bas de ton ventre en voyant l'Australienne se déshabiller devant toi. Ses seins épousant parfaitement sa lingerie et mettant en avant son décolleté dont ton regard a du mal de se défaire. Voyant qu'elle te nargue, tu lui poses la question et même si sa réponse dit le contraire, son regard te prouve que tu as raison. Bien sûr qu'elle est en train de te chauffer voire même de te rendre fou avec son corps que tu désires tant. « Tu aimes remplir mon estomac, hein ? » Plaisantes-tu en référence à toutes ces fois où Nevaeh t'a apporté un bon petit plat à ton domicile ou au travail. C'est le genre de petites attentions qui lui sont propres et que tu apprécies énormément. Tu te mordilles la lèvre en découvrant ses seins, pointés vers toi puis en regardant ses fesses nues recouvertes quelques secondes plus tard d'un sous-vêtement. « Je vois clair dans ton petit jeu. » Dis-tu en riant, restant dans l'encolure de la porte pour ne pas être tenté de la plaquer sur son lit et de lui faire l'amour sans ménagements. « Alors j'peux remercier le Dieu des oeufs. » Rétorques-tu en riant, heureux qu'il lui ait manqué de quoi faire son gâteau pour avoir pu la voir trempée de la tête aux pieds. « Allons continuer ce gâteau alors. » Dis-tu en déposant une main sur sa hanche quand elle s'approche dangereusement de toi. « J'vais juste enlever ça pour être plus à l'aise... » Et sans perdre une seconde, tu ôtes ton haut, te retrouvant torse nu. Jouant au même jeu que la brune, tu te diriges vers la cuisine sans te retourner, prêt à reprendre la confection de son gâteau avec elle.

Son sourire s'élargit alors qu'il faisait écho aux pensées de la voyageuse, proposant de prévoir encore plus à l'avance un éventuel prochain départ. « À ma défense, je n'avais pas prévu que tu me manquerais autant durant ce voyage », confia la brune avec toute honnêteté. Quand on lui avait donné le feu vert pour partir deux semaines à l'autre bout du monde, là où elle le voulait, sa relation avec Juliann était encore toute récente et bien qu'il prenait jour après jour plus d'importance dans la vie de la journaliste, elle n'aurait pu prédire qu'elle finirait par s'y attacher à ce point. Involontairement, elle venait de lui confier qu'il comptait pour elle, beaucoup plus que ce qu'elle ne le laissait paraître, beaucoup plus que ce qu'elle tentait de lui faire comprendre naturellement. « J'aimerais tellement que tu puisses voyager avec moi, Juliann », reprit-elle, les yeux qui brillaient déjà d'excitation. « J'aimerais que tu puisses comprendre ce qui m'allume dans l'envie de partir d'ici, d'aller à l'aventure, de m'immerger dans des nouvelles cultures... Et que l'on partage des souvenirs qui resteraient gravés dans notre mémoire longtemps. Voyager, c'est tellement magique... Et juste le fait que tu l'envisages avec moi, ça me fait plaisir, vraiment. » Parce que Félix, il n'avait jamais été fan des aventures de Nevaeh. Non pas qu'il l'empêchait de partir découvrir le monde, sans quoi jamais elle n'aurait pu former un couple avec lui, elle avait besoin de voir le monde pour vivre, mais jamais il ne s'intéressait à ses destinations, jamais il ne cherchait à s'intégrer dans ses aventures. « Quel pays t'allumerait, qu'est-ce qui te ferait vibrer? » Quand on parlait de destination voyage, Nevaeh ne savait s'arrêter. Il fallait qu'elle se mette elle-même un stop, freinant ses ardeurs, répondant plutôt au compliment de son amant qui supposait qu'il n'avait jamais oublié son visage, même alors que la distance se faisait ressentir. La brune lui avoua donc à son tour qu'elle avait même rêvé de lui. La première nuit, elle ne se rappelait plus de ses rêves, elle était tellement crevée qu'elle était tombée comme une roche dans son lit. Mais les soirs suivants, alors qu'elle était toute seule sous les draps, c'est vers lui que ses pensées se dirigeaient. Parfois, il lui arrivait de seulement se remémorer la sensation de ses lèvres contre les siennes, les contours de son visage qu'elle aimait caresser, en toute chasteté. D'autres fois, elle se rappelait la nuit précédent son départ, l'amour qu'ils avaient fait jusqu'aux petites heures du matin sachant très bien qu'ils seraient privés l'un de l'autre pendant quatorze jours consécutifs. « C'était pour ne pas t'avouer que je n'ai cessé de penser à toi... », lâcha Nevaeh d'une toute petite voix, les joues rougies. « C'est too much si j'avoue que les rêves qui te concernent sont mes préférés? »

Elle aussi, elle espérait qu'elle n'aurait plus à se contenter de ses rêves pour se satisfaire, lorsqu'il était question de Juliann. Et, aussi, que l'ajout d'une nouvelle colocataire chez lui ne le refroidirait pas à l'idée de passer la nuit avec Nevaeh, de peur de déranger. Il y aurait toujours son appartement, au cas où il souhaiterait éviter le sien, mais la peur était tout de même présente. « Je t'arrête tout de suite », fit Nevaeh alors qu'il justifiait les raisons qui l'avaient poussé à ne pas parler de l'emménagement de Tahlia à l'avance. « Tu n'as pas d'explication à me donner Juliann. » Son sourire était sincère. Elle n'était pas ce genre de filles, elle ne voulait pas lui donner l'impression de chercher des explications aux choix qu'il avait fait. Et bien qu'elle avait été surprise, et peut-être un peu jalouse qu'une autre femme partage des moments quotidiens avec lui, elle ne pouvait lui en vouloir, elle ne pouvait lui demander l'exclusivité. C'était sur elle qu'il fallait travailler. Lui, il n'avait rien fait de mal. Encore moins alors qu'ils n'étaient même pas ensemble. « Je suis contente pour Tahlia, elle a vraiment de la chance de t'avoir comme ami et de pouvoir compter sur toi. Et je suis certaine que la petite Thaïs est très heureuse de t'avoir avec elle tous les jours. Je t'imagine déjà en train de la chouchoueter constamment. Vraiment, elles sont chanceuses de t'avoir. » Il ne le réalisait peut-être pas, mais il était une belle personne. Il ne laissait personne dans la merde, encore moins ceux à qui il tenaient. Même si elle l'avait déçue en lui infligeant un silence radio, il était revenu vers Nevaeh, sans reproches, sans rancoeur, alors qu'elle, elle se laissait encore mener, un peu, par sa jalousie mal placée. « Et je serais très heureuse de la rencontrer », conclut-elle, touchée qu'il veuille donc la revoir encore.

Nevaeh s'amusait à le rendre fou, profitant de l'avantage qu'elle avait, cette fois, alors qu'à l'habitude c'était lui qui la mettait dans tous ses états, la faisant sourire, la gênant, la faisant rougir, la dominant de sa stature alors que tous les deux avaient envie l'un de l'autre. Cette fois, c'était elle qui avait le dessus sur la situation, jouant de ses atouts pour lui faire perdre la tête, sa poitrine rebondie qu'elle exhibait devant lui sans scrupule, ses fesses qu'elle remuait en direction de sa chambre alors qu'elle savait pertinemment qu'il les regarderait, ces regards espiègles qu'elle lui jetait en décrétant qu'elle ne le narguait pas, alors qu'elle se déshabillait devant lui, qu'elle laissait l'image de son corps nu s'imprégner dans l'esprit de Juliann pour mieux le torturer. Elle le chauffait et ça fonctionnait, elle le voyait au regard qu'il posait sur elle. « Tu sais ce que l'on raconte : on séduit un homme par l'estomac. Si je veux rivaliser avec toutes les filles de Bowen qui pourraient t'intéresser, je dois être la plus futée », décréta Nevaeh dans un rire, justifiant sa proposition. Vêtue finalement seulement d'un large t-shirt qui recouvrait à peine ses fesses et dont les mamelons durcis de sa poitrine s'empreignaient dans le tissu de son haut et d'une culotte en dentelle noire, elle se retourna face à lui, remontant ses cheveux dans une queue de cheval à la cime de sa tête. « Mais de quel jeu tu parles? », demanda la brune, faussement innocente. Elle se surprenait qu'il ne l'ait pas encore plaqué contre les portes de son placard pour retrouver avidement le goût de ses lèvres ou qu'il n'ait pas tassé le tissu de sa culotte pour mieux accéder à son entrejambe. Il résistait, elle n'avait pas assez joué de ses atouts. S'avançant près de lui, Nevaeh tenta à nouveau la carte de la faim, il accepta finalement de poursuivre le gâteau qu'elle avait commencé, mais pas avant qu'il ait retiré son haut, lui offrant une vue rêvée sur son torse nu. La journaliste mordillait sa lèvre inférieure, visiblement excitée par ce qu'elle voyait, le suivant jusqu'au plan de travail de sa cuisine. « Tu veux bien mélanger ça pour moi? » Elle lui tendit le bol où reposait une partie du mélange, se disant que ses muscles seraient utiles pour bien touiller les ingrédients, alors qu'elle poursuivait à lire la recette. « Et sinon... Avec Pippa, c'était bien ? Vous vous êtes revus après la glace? », demanda-t-elle l'air de rien.

Non, bien sûr que non, Nevaeh n'avait pas pu prévoir que votre histoire prendrait cette tournure, que vous finiriez par vous attacher bien plus que vous ne l'imaginiez au départ. Tu n'aurais jamais pensé que ce crush sur Bowen BowTie se transformerait en quelque chose de bien plus fort, de bien plus puissant. Mais c'est vraiment réconfortant d'avoir quelqu'un comme la journaliste dans ta vie après ta dernière histoire d'amour. « Moi non plus. » Dis-tu en souriant du coin des lèvres. Si ça avait été le cas, peut-être que tu aurais un peu plus insisté auprès de ton patron pour prendre une ou deux semaines de congé. Parce qu'avec les heures d'avion et le décalage horaire, il t'aurait sans doute fallu au moins un jour sur place pour t'acclimater. Alors, tu ne préférais pas partir en sachant que le temps était compté. Ce genre de voyages, il faut le vivre à mille à l'heure ou pas du tout. « J'aimerais beaucoup, moi aussi. Je suis persuadé que je découvrirais une nouvelle facette de toi que je ne connais pas encore. » Et des nouvelles facettes de Nevaeh, tu aimerais en découvrir chaque jour. « En même temps, qui refuserait de voyager à tes côtés ? » Et voyager tout court ? Découvrir d'autres façons de vivre, sûrement uniques, découvrir d'autres paysages, d'autres climats, c'est... grisant. Et puis, tu es persuadé que tu ressortirais grandi de ces voyages. « L'Inde me ferait sans doute vibrer ou le Sri Lanka, un peu dans le même genre mais plus montagneux. » Dis-tu, le regard brillant. Bien sûr, retourner dans ton pays de naissance, la Nouvelle-Zélande, te ferait vibrer mais tu as déjà prévu ce voyage aux côtés d'une autre brune, Tahlia. Vous en avez discuté alors que vous planiez complètement mais l'idée ne s'est pas perdue pour autant et un jour tu espères bien partir à l'aventure avec ta meilleure amie. « Tu as déjà été là-bas ? » Demandes-tu à propos de l'Inde ou du Sri Lanka. Si Nevaeh n'a jamais visité l'un de ces pays, c'est forcément celui-là que tu choisiras pour voir la découverte dans son regard également. « Non ce n'est pas too much, j'aime savoir que j'hante tes nuits comme tu hantes les miennes. » Une fois le chapitre de son voyage clôturé ou plutôt mit de côté pour l'instant, tu lui expliques que Tahlia est venue s'installer chez toi en dernière minute avec sa fille. Et même si tu n'as pas à te justifier de quoi que ce soit, tu le fais. Car tu n'aimes pas l'idée que Nevaeh ait pu être mal à l'aise en se retrouvant nez à nez avec ton amie. Tu n'as pas envie qu'elle puisse croire que tu l'as remplacée par une autre pile le jour de son retour à Bowen alors que vous attendiez tous les deux ces retrouvailles avec impatience. Retrouvailles qui ont été post-posées aujourd'hui ce qui n'est pas plus mal, dans le fond. « J'avais simplement envie que tu saches ce qu'il s'est réellement passé. Et c'est plutôt moi qui ai de la chance de les avoir, elles sont merveilleuses. » L'une comme l'autre mais la journaliste le découvrira bien vite, quand elle te rendra à nouveau visite et que tu feras les présentations officielles. Après avoir fait comprendre à l'Australienne que sa tenue t'empêche de te concentrer sur son voyage, sur ces souvenirs qu'elle a ramenés avec elle plein la tête, tu la suis jusque sa chambre où elle se change devant toi. Ce qui n'arrange rien, au contraire. Cela attise encore plus cette flamme qui brûle en toi. « Toutes les filles de Bowen qui pourraient m'intéresser ? Tu me prends pour un Don Juan ? » Demandes-tu en riant, ne sachant pas si tu dois rire ou prendre sérieusement ses mots. Croit-elle vraiment que tu t'intéresses à toutes les filles de Bowen ? Tu n'en as pas besoin, Nevaeh prend déjà bien assez de place comme ça dans ton esprit. Néanmoins, cela ne l'empêche pas de jouer avec tes nerfs, de te mettre au défi constamment. Et tu as adore quand elle agit comme ça parce que tu as presque l'impression de perdre le contrôle ce qui est totalement grisant. « Ne fais pas l'innocente, ça ne te va pas du tout. » Réponds-tu, taquin. Maintenant que tu connais mieux la jeune femme, tu sais qu'il n'y a rien d'innocent dans sa façon de te regarder ou encore de te toucher. Alors, tu décides d'inverser la tendance ou plutôt de remettre la balle au centre en enlevant ton haut pour qu'elle ait aussi, ait du mal à se concentrer sur ce que vous vous apprêtez à faire en cuisine. Tu hoches la tête quand elle te demande de mélanger un bol remplit de pâte, t'exécutant immédiatement. Mais alors que tu t'attendais à ce qu'elle vienne te distraire pendant que tu t'affaires en cuisine, c'est une toute autre question qui survient d'entre ses lèvres. « Oui c'était sympa, on a bien pu discuter. » Dis-tu en gardant un ton neutre. « Non pas vraiment, on a tous les deux été bien occupés. Et vous deux ? Cela se passe mieux ? » Tu sais que les deux jeunes femmes se sont un peu éloignées par ta faute, il y a quelques semaines mais tu espères qu'à présent tout s'est arrangé. Tu t'en voudrais trop sinon.

Ce n’était qu’un flirt, l’occasion de voir ce que ça ferait d’être regardé par lui alors que toute son adolescence elle l’avait regardé de loin, sans même pouvoir s’en approcher. Ce n’était que ça, au début. Et la conversation s’était avérée plus agréable qu’elle n’aurait dû l’être. Petit à petit, il avait fait sa place dans le coeur de Nevaeh jusqu’à en occuper tout l’espace. Les autres hommes n’avaient plus d’intérêt, il était le seul qui déclenchait tornade et explosion quand il était dans les parages et le seul qui occupait toutes ses pensées. Juliann avoua qu’il ne s’attendait pas, lui non plus, à ce que la brune se fraie une place aussi importante dans sa vie, elle lui répondit d’un sourire timide, poursuivant la conversation sur l’envie de découvrir le monde avec lui. « Sans doute », gloussa Nevaeh lorsque le pompier supposait qu’il découvrirait une facette d’elle qu’il n’avait pas encore eu la chance de découvrir. « La gamine en moi, surtout. » Pour ne pas dire qu’elle était complètement surexcitée quand elle découvrait de nouveaux endroits. Toujours là première debout et la dernière couchée. Elle n’était d’ailleurs pas toujours de doux repos. Juliann supposa ensuite que n’importe qui adorerait voyager à ses côtés, Nevaeh lâcha un rire jaune. « Crois-moi, j’en connais qui ne sont pas fan. » Elle avait supplié maintes et maintes fois Felix de prendre quelques jours de repos, de découvrir le bout du monde avec elle, mais jamais elle n’avait réussi à le convaincre, passion qu’ils ne partageaient visiblement pas. Ou alors, c’était avec elle qu’il ne voulait pas voyager.

La brune chassa les mauvaises ondes, se concentrant sur la réponse de Juliann quant aux endroits qu’il aimerait visiter s’il le pouvait. « Tu adorerais l’Inde! », s’exclama-t-elle. « Ouais, j’y suis allée deux fois déjà. Bombay est assez impressionnante », lâcha la brune en souriant. « Et on y mange vraiment bien! » Il commençait à connaître son penchant pour la nourriture, c’était ce qu’elle préférait découvrir ailleurs. Et déjà, elle s’emportait, d’abord sur les voyages puis sur les rêves qu’elle avait fait sur lui. « Ah bon? », demanda Nevaeh, étonnée, « Tu rêves souvent de moi? » Qui l’eut cru, qu’elle serait toujours un peu dans un coin de sa tête?

Puis, vint le moment où ils abordèrent leurs retrouvailles tardives. Juliann justifia les raisons pour lesquelles il n’avait pas parlé de l’emménagement de Tahlia à la brune avant. Et même si ça n’avait pas été une affaire de dernière minute, même s’ils avaient prévu depuis longtemps vivre tous les trois, qu’est-ce que ça pouvait lui faire? Sa jalousie n’était pas justifiable. « Je te crois », lui assura-t-elle, taisant la part d’elle qui aurait aimé ajouter qu’elle l’acceptait, bien qu’elle était craintive de ce que cette cohabitation pouvait donner.

Dans la chambre, le ton était léger. C’était sans doute l’effet que son corps presque nu avait sur Juliann. Après n’avoir qu’enfilé une culotte sèche et un chandail bien trop large, elle s’approchait de lui, jouant visiblement la carte de la séduction mais se donnant l’air innocente. « Peut-être », riait Nevaeh quand il lui demandait si elle le prenait pour un Don Juan. Mais dans son rire, on voyait bien qu’elle n’était qu’à demi-sérieuse. Elle commençait à voir qu’il n’y avait pas beaucoup d’espace libre dans sa tête pour penser à d’autres, mais il y avait encore un peu d’ombrage.

En cuisine, elle observait le corps de Juliann subtilement, lui passant un bol à mélanger et une cuillère, alors qu’elle s’affairait à lire la recette, sortant le bon nombre d’œuf pour terminer le mélange. Œufs quelle ajouta au plat que le pompier mixait, s’approchant assez de lui pour que leur peau se frôle. « Ça va, on ne reste pas fâchée très longtemps de toute façon », assura-t-elle avant de d’oser aborder un sujet sensible. « Je sais que tu sais pour le mariage. » Évidemment qu’il savait. Tous les proches de Pippa avaient été mis au courant. Et Juliann, il était plus que proche. « On est pas obligé d’en parler, mais si t’as besoin je suis là.. » fit-elle en cherchant son regard. « et si non, je suis là aussi... Pour parler d’autres choses. »

« Ce sera amusant de te voir retrouver ton âme d'enfant. » Dis-tu en riant. Nevaeh peut être tellement mesurée parfois, faisant attention à tout ce qu'elle dit ou fait pour ne pas blesser les autres. Tu aimes ce côté bienveillant, emphatique, mais tu aimerais aussi la voir se lâcher de temps en temps. Les seuls moments où tu la sens se laisser totalement aller, c'est quand vous faites l'amour. A ce moment-là, c'est comme si elle était libérée de ses chaînes et qu'elle s'autorisait à être elle-même. « Par chance, ce n'est pas mon cas. Alors tu pourras m'embarquer avec toi autant que possible. » Tu imagines sans difficultés qu'elle fait allusion à son ex lorsqu'elle dit que tout le monde n'est pas fan de partir en voyage à ses côtés. Cela n'arrange pas l'image que tu as de lui même si celle-ci était déjà bien amochée. Mais qu'importe, ce type, c'est du passé. Ce qui n'est pas de l'ordre du passé, par contre, ce sont les voyages que tu aimerais faire. Tu fais allusion à l'Inde, que Nevaeh a déjà découvert par deux fois, bien sûr, et au Sri Lanka. Peut-être que tu as plus de chance concernant ce dernier pays, peut-être n'y a-t-elle jamais mis les pieds ? « Je te crois sur paroles. Et puis le Taj Mahal... ça a l'air tellement impressionnant. » Dis-tu, les yeux brillants. « Et le Sri Lanka, tu connais ? » Au moins, tu seras fixé. Et puis tu pourras toujours choisir une autre destination inédite pour Nevaeh, un de ces quatre, il doit bien y avoir un endroit dans le monde qu'elle n'a jamais visité. En tout cas, s'il y a bien un endroit qu'elle visite régulièrement sans même le savoir ce sont tes rêves. Régulièrement, la brune se glisse à travers ceux-ci et les rend toujours plus beaux, plus agréables. « Cela t'étonne ? Tu n'es pas le genre de femmes qu'on oublie Nev. Alors oui il m'arrive souvent de rêver de toi, de nous, de ton corps, de ta bouche... » Enumères-tu au fur et à mesure que les images se dessinent dans ta tête. Tu es capable d'imaginer Nevaeh dans toutes les positions possibles et inimaginables. Tout ça parce que tu aimes tellement lui faire l'amour que ça t'obsède. Ca et son sourire quand elle pose les yeux sur toi. Un sourire qui, tu oses espérer, t'est entièrement dédié. Après lui avoir expliqué les raisons de l'emménagement de Tahlia, vous faites un passage express dans la chambre de la jeune femme où elle en profite pour te titiller et te chauffer. Parce que c'est le mot, oui. Quand elle se déshabille devant toi, t'offrant une vue imprenable sur ses fesses, elle ne cherche qu'une chose : te faire bander. Mais elle n'a pas besoin de se donner autant de mal parce que tu la désires constamment. Un seul regard, une seule pensée, suffisent à rallumer la flamme qui sommeille dans ton bas ventre. Tu lèves les yeux au ciel avant de rire quand elle fait sous-entendre qu'elle te considère peut-être comme un Don Juan. Alors pour pousser le truc jusqu'au bout, tu ôtes ton haut, te retrouvant torse nu devant la brune. Si Nevaeh a le droit de te chauffer, alors toi aussi. Et tu sais que ton torse ne la laisse pas indifférente. Une fois en cuisine, tu mets tout de suite la main à la pâte, mélangeant un bol que Nevaeh a commencé à préparer un peu plus tôt. Lorsqu'elle commence à parler de Pippa, tu tentes de garder un air détaché parce que tu sais que ça peut vite devenir problématique. Ta relation avec la blonde est si particulière que peu de personnes comprennent réellement ce qu'il se passe entre vous. Et tu sais que ce n'est pas forcément toujours évident pour Nevaeh d'être au milieu. Alors quand il est question de Pippa, tu marches un peu sur des oeufs. « Tant mieux. » Réponds-tu en apprenant qu'elles se sont réconciliées. Mais alors que la journaliste aborde le mariage, tu t'arrêtes de mélanger pendant quelques secondes, un peu étonné qu'elle soit au courant pour ta réaction quant au mariage de Pippa. Tu aurais préféré que cela reste entre Pippa et toi mais c'est trop tard visiblement. « On peut en parler, ouais... » Dis-tu en tournant la tête vers elle, sentant son regard sur toi. « Qu'est-ce que tu en penses ? » Demandes-tu pour avoir son avis. Après tout, elle est la meilleure amie de Pippa et il ne peut pas y avoir que toi qui penses que c'est trop tôt. Qu'ils se connaissent à peine. Si ?

Quand elle voyageait, elle avait effectivement l'impression d'être cent pour cent elle-même. Comme si elle en avait besoin pour que l'air se rende de la bonne manière à ses poumons et à son cerveau. À défaut d'être à Bowen, de ne pouvoir voir le monde constamment, une chance qu'il y avait Juliann pour lui permettre de se sentir elle-même. Dans ses bras, tout semblait mieux, tout semblait plus beau. « Alors, on part quand? », plaisanta Nevaeh, ravie, alors qu'il la questionnait sur deux destinations qui l'intéressait. « Je n'ai jamais voyagé au Sri Lanka », confia-t-elle, émerveillée. « Ça serait une première pour moi. » Et pour eux, eux en tant que duo. Seuls, à l'autre bout du monde, à découvrir les attraits d'une ville qu'ils ne connaissaient ni l'un, ni l'autre. Il y avait aussi quelque chose d'excitant à l'idée non seulement de voyager, mais de voyager à deux, avec celui qui lui donnait des ailes. « Tu penses avoir peur dans l'avion? », demanda-t-elle, taquine, se rappelant qu'il lui avait confié ne pas avoir voyagé assez dans sa vie.

« Tu exagères », fit-elle, timide, quand Juliann lui confia qu'elle n'était pas le genre de filles que l'on pouvait facilement oublier. Et pourtant, pour elle, elle n'avait tellement rien de particulier, tellement rien d'extraordinaire. Et quand il énuméra les parties d'elle qu'il avait encore plus de mal à oublier, terminant par sa bouche, elle lui sourit, se levant sur la pointe de ses pieds pour mieux l'embrasser. « Comme ça, tu n'auras pas à te la remémorer ce soir », le taquina-t-elle. Ni ça, ni la sensation de sa bouche contre autre chose que ses lèvres, ce qu'elle lui monterait sans doute plus tard, en manque de l'affection qu'ils se donnaient mutuellement, après cette pause de plus de quatorze jours. Dans la chambre, la brune usait de ses charmes pour rendre le pompier encore plus dingue qu'il ne l'était déjà. Et oui, elle tentait de le chauffer, s'instaurer entre eux cette ambiance qu'elle aurait voulu qu'ils aient dès le retour de la voyageuse en ville, alors qu'elle avait prévu lui faire une surprise, débarquer chez lui et le plaquer contre la porte pour mieux le retrouver. Il soulignait d'ailleurs ce jeu taquin dont elle était l'investigatrice, alors qu'elle faisait complètement l'innocente, et répondait à ses attaques, retirant son haut qui dévoilait les cambrures parfaites de ses abdominaux.

On aurait pu croire que l'ambiance serait à se retrouver, physiquement. Et ce n'était pas l'envie qui manquait à la brune, bien au contraire. Seulement, impossible pour elle de se laisser complètement aller alors que quelque chose la titillait, lui brûlait les lèvres. Pippa. Pippa et Juliann, cette histoire qui ne se finirait jamais réellement. Et, au fond, ce n'était tellement pas ça que la brune souhaitait, elle savait pertinemment combien les deux ex étaient importants l'un pour l'autre. Seulement, en dépit de comprendre l'importance qu'ils avaient, elle tentait de trouver sa propre place dans tout ça. Lorsqu'elle était partie pour l'Afrique du Sud, elle avait eu vent d'un froid entre eux deux que Pippa lui avait confié. Juliann, quant à lui, taisait les accros qu'il avait eus avec la blonde. Et pourtant, ils étaient cruciaux, ces accros, ils concernaient son mariage et la réaction que le pompier avait eue en l'apprenant, laissant comprendre à Nevaeh que même s'il ne formait plus un couple avec sa meilleure amie, il n'était pas prêt à ce qu'elle partage sa vie avec un autre. Et donc, où était vraiment la place de Nevaeh dans tout ça? Assise entre deux chaises, elle ne voulait pas trahir Pippa, mais elle souhaitait tout de même crever l'abcès avec Juliann, prenant les devants. Il semblait détâché, elle soupira. « On en parle pas si tu ne veux pas », lui assura-t-elle, cherchant à le faire se sentir bien avant ses propres besoins. Mais rapidement, il retourna la question vers elle. « C'est du Pippa tout craché », souriait-elle, bien qu'elle se doutait que ça ne ferait pas plaisir à Juliann de l'entendre. Elle se recula, instinctivement, sentant qu'à cet instant, elle n'avait plus vraiment le droit de le toucher tendrement. « Je veux dire, oui, c'est un peu subit et tout ça.. Mais en même temps, je n'imagine pas Pippa autrement. Elle est folle, complètement folle. Et si elle l'aime et qu'il la rend heureuse et, qu'entre eux, le mariage comme ils l'entendent est clair, je ne vois pas où est le problème. » Elle s'était retourné pour sortir du lait du frigo, l'ajoutant au mélange. « Ma réponse ne te plait pas, hein? », soupira la brune en récupérant un peu de crémage au chocolat sur son doigt et de le porter à la bouche de Juliann.

Alors, on part quand ? La perspective d'un voyage à l'autre bout du monde avec Nevaeh est plutôt plaisante. Tu sais que vous partirez l'esprit léger, que vous vivrez selon vos envies du moment, selon vos émotions. Tu le sais parce que c'est exactement ce qui est en train de se passer, actuellement, dans votre relation. Vous vous laissez porter et ça rend toute votre histoire bien plus facile et agréable. Tu t'es tellement pris la tête dans ta précédente relation, à te poser mille questions sans forcément avoir de réponses, qu'aujourd'hui tu as besoin de vivre quelque chose de léger, de simple, de beau. Et c'est tout ce que Nevaeh t'apporte déjà au quotidien. « On peut planifier un voyage au Sri Lanka du coup. Ou alors on ne planifie rien du tout et on part sur un coup de tête. » Les deux idées sont plaisantes alors tu laisses le choix final à la journaliste qui saura faire le bon. Quand elle t'interroge sur une peur potentielle de l'avion, tu feignes un air choqué avant de rire à sa plaisanterie. « Pourquoi tu espères me réconforter ? » Demandes-tu avec un sourire en coin. Dans ce cas-là, peut-être que tu pourras avoir peur de l'avion... Toute excuse est bonne à prendre pour se rapprocher de la brune. D'ailleurs, il n'y a pas que dans ton quotidien que tu ressens le besoin d'être proche d'elle. Dans tes rêves, tu gardes cette proximité, fantasmant sur diverses parties de son corps que tu lui énumères. Contrairement à ce qu'elle dit, tu n'exagères rien du tout. Mais pour toute réponse, tu secoues la tête en levant les yeux au ciel. Ce n'est pas encore aujourd'hui que tu parviendras à la convaincre que tu la désires de la tête aux pieds. « J'espère que j'aurai droit à d'autres baisers quand même... » Dis-tu lorsque l'Australienne t'embrasse un peu trop brièvement à ton goût. Tu ne seras jamais rassasié de ses lèvres mais ça permet d'atténuer au moins un peu, pour le moment, ton envie d'elle. Tu comptes bien retrouver sa peau plus tard mais pour l'heure c'est dans la cuisine que vous vous affairez. Pas pour ce qu'on pourrait imaginer mais bien pour le rôle premier d'une cuisine. Alors que tu prends le relais pour la pâte du gâteau, Nevaeh se lance en abordant un sujet plutôt délicat. Pippa. Tu n'es pas certain d'avoir envie de parler de ton ex avec la journaliste mais puisqu'elle aborde le sujet, autant mettre les choses au clair. En espérant que ça ne ruine pas vos retrouvailles. Tu as trop besoin de la retrouver, de t'oublier dans ses bras. « Si, on peut en discuter. Je n'ai juste pas envie que ça ruine ce moment. » Dis-tu plus doucement en lui souriant sincèrement. Incapable de savoir quoi penser de ce mariage, tu demandes à Nevaeh de partager son avis avec toi même si, dans le fond, tu sais qu'elle n'aura pas le même que toi. Vous n'avez pas le même vécu avec Pippa ni la même relation... ce n'est pas comparable. C'est du Pippa tout craché. Tu ne peux pas nier qu'elle a raison. C'est plutôt à l'image de Pippa de se marier sur un coup de tête, comme ça. Mais du coup, ça remet en question votre propre mariage, annulé à la dernière minute. Etait-ce sur un coup de tête ou en avait-elle réellement envie ? Quoi qu'il en soit, la suite des propos de Nevaeh ne colle pas du tout avec ta vision des choses et elle le décèle sans peine. Alors qu'elle ajoute du lait à la pâte, tu continues à mélanger avant de t'arrêter en sentant son doigt contre tes lèvres. Tu accueilles celui-ci en souriant, suçant le chocolat plus que nécessaire. Tu te sens presqu'excité par ce contact et pourtant, ça ne colle pas du tout avec votre conversation. « Ce n'est pas qu'elle ne me plait pas... nous n'avons tout simplement pas la même opinion. » Dis-tu en l'attrapant par le poignet pour l'attirer vers toi. « Ma réaction vis-à-vis de ce mariage n'était probablement pas ce que Pippa attendait ni ce que toi, tu attendais. Mais je suis humain, je réagis avec mes émotions. » Et souvent, tu réagis à chaud avant de redescendre aussi vite. « On a un lourd passif Pippa et moi alors oui, savoir qu'elle va se marier avec un autre ça me fait quelque chose. Cela me fera toujours quelque chose parce qu'on n'oublie jamais totalement son premier amour. Mais ça ne veut pas dire pour autant que j'aimerais prendre la place de son futur mari. » Te confies-tu à Nevaeh en posant tes mains sur ses hanches.

« Le Sri Lanka, here we come! », s'exclama la grande voyageuse, déjà surexcitée de partir à l'aventure avec un nouvel allié. « J'suis pas trop planification de voyage et tout ça, pour tout dire », avoua-t-elle ensuite en riant. Elle était même plutôt pas mal tête en l'air. Elle aimait s'immerger dans les villes, marcher au milieu de la population, passer inaperçue pour mieux s'imprégner de la culture d'accueil. Elle se levait le matin, choisissait un lieu, une activité et le reste seul l'avenir ne lui disait. Évidemment, elle faisait ses recherches avant de partir dans un nouveau pays, tentait de découvrir s'il y avait des incontournables à aller voir et forgeait ensuite son voyage autour de tout ça. Mais pour le reste, pas d'horaire, pas de mode d'emploi. « Mais je sais que pour toi, partir, c'est pas aussi simple que pour moi. Alors si tu as besoin de temps pour trouver le meilleur moment, je peux le comprendre. » Elle, elle était imprévisible. Un jour, elle était à Bowen. L'autre, elle pouvait s'envoler pour le bout de monde. Mais Nevaeh comprenait bien que ce n'était pas la réalité de tous et que ça lui prendrait, pour cette fois, un peu plus d'organisation que pour les autres. « Et je suis plutôt du genre voyage léger.. Le moins de bagages possible. J'aime dormir dans des auberges et rencontrer des gens, parler de leur histoire, d'où ils viennent. » Elle avait déjà les yeux brillants à l'idée de partir à nouveau, alors qu'elle était à peine revenue. Mais pour l'heure, elle se plaisait bien, tout près de Juliann. « Si tu as peur, évidemment que je te réconforterais », souffla-t-elle alors qu'un sourire taquin se posait sur ses lèvres. Et pas que s'il avait peur, aurait-elle pu répondre. La proximité entre eux, c'était presque une nécessité. Et quand elle vint l'embrasser, ce fut plutôt Juliann qui se montra taquin. « Ça dépend, t'es libre toute la soirée? », demanda Nevaeh avant de l'embrasser à nouveau. « T'aimerais rester pour la nuit? » C'était peut-être trop tôt, pour eux, de repasser une nuit ensemble. Ou peut-être trop officiel. Ou Juliann était peut-être indisponible ce soir. Nevaeh n'en savait strictement rien, elle prenait un risque, se mouillait, espérant qu'il serait partant pour rester avec elle ce soir, parce qu'elle en avait besoin, elle avait besoin de retrouver son corps.

Dans la cuisine, l'ambiance n'était plus aussi chaude que dans la chambre et Nevaeh portait le blâme sur ses épaules. Elle le savait bien, l'ambiance, c'était elle qui l'avait plombé. Mais la brune ne pouvait faire comme si toute cette histoire de mariage ne lui faisait rien. Et si depuis le début de leur relation qui n'avait toujours pas de règles, elle s'était montrée discrète en lien avec la relation des deux exs aujourd'hui elle n'y parvenait plus. Elle n'était plus en mesure de se voiler le visage. Pour une fois, une seule fois, elle agissait pour elle alors qu'elle agissait toujours pour le bien-être des autres. Juliann accepta la discussion, le premier pas amorcé soulagea la brune qui hocha la tête quand il lui fit part de sa peur s'ils ouvraient la discussion. « Je ne suis pas certaine qu'il y aura un jour un bon moment pour en parler », confia Nevaeh. Certes, ce moment, il était spécial, c'était leurs retrouvailles après leur quartorzaine, mais il n'en restait pas moins que la vie n'avait pas arrêté de tourner et que tout son voyage durant Nevaeh s'était demandé quelle était réellement sa place dans toute cette histoire. Juliann lui demanda d'abord ce qu'elle en pensait. La journaliste avait émis son opinion. Évidemment, la sienne était plus positive, admettant que c'était plutôt précipité, oui, mais qu'elle n'en voyait pas le mal si c'était ce qu'ils voulaient réellement, Liam et Pippa. Puis, une part d'elle se disait, égoïstement, que de cette façon elle connaissait à présent les intentions de Pippa envers Juliann, peur que l'un ou l'autre ne retombe sous le charme de leur ex qui était constante depuis qu'elle et le pompier se voyaient. Il l'attirait vers lui, assez fermement pour qu'elle se colle à sn corps, le regard dans le sien, juste après avoir sucé le doigt de la brune, créant une tornade de papillon dans son ventre. « Je ne m'attendais à rien », mentit Nevaeh pour cacher le malaise qu'elle avait eu, d'apprendre que Juliann avait été très en colère en apprenant la nouvelle. « Je sais qu'elle compte beaucoup pour toi. » Ça, c'était sincère. Elle l'avait dit avec honnêteté, elle le comprenait mieux que personne. C'était elle qui était venue s'interposer entre eux, c'était à elle de gérer ses sentiments. « Et qu'elle place tu aimerais prendre alors ? », demanda la brune innocemment, cherchant à comprendre par le fait même où était la sienne. Parfois, dans l'amour qu'ils se portaient, Juliann et Pippa, elle se demandait même si elle en avait, une place. Juliann venait poser ses mains sur les hanches de son amante, elle lui souriait emprisonnant son visage de ses fines mains pour caresser sa joue. « Tu sais, c'est difficile pour une tierce personne d'être entre vous. J'ai constamment l'impression que je suis de trop. » C'était ce qu'elle avait ressenti, quand elle avait appris qu'il avait demandé à la blonde de le rencontrer pour une glace. « Mais ce n'est pas bien grave, au fond.. », minimisa-t-elle.