it's a big world. and you got no excuses.▬ LEÏA

La bibliothèque était sans doute l'un des établissements que j'apprécie le plus puisqu'il me permet de m'évader dans un monde connexe. La lecture, l'apprentissage, la découverte... C'est ce que j'adore le plus et j'aime le faire à la bibliothèque de Bowen. C'est calme, paisible. Bref, un vrai environnement pour les gens solitaires. Aujourd'hui, donc, j'étais assise à une table éloignée de tout le monde et je lisais un ouvrage pour mon cours de psychanalyse. Après avoir lu quelques pages d'une traite, je souleva la tête de mon livre et observa autour de moi. Il ne fallu que quelques secondes pour que je remarque ma voisine de table qui lisait un livre que j'ai déjà étudié dans mes premières années. C'était un truc très lourd, très sombre. Ça en disait long sur une personne qui le lit. – même si moi j'ai été contrainte de le faire. – Je porta une plus particulièrement attention à la lectrice. C'était une fille qui semblait très « ordinaire ». Elle n'avait pas de tatouage apparent ni les vêtements d'une prostitué. Je sauta donc aux conclusions : elle était enfermé dans sa tête, lisant ce livre aussi sombre que ce qu'elle pense être. Je pris une grande respiration et sans même penser, je pris la parole. « Hé. Dit moi... Ça va bien ? » demandais-je en désignant le livre qu'elle lisait du doigt. « De ce que je sais, le peu de gens qui lisent ce livre sont souvent des personnes " à risque "... Alors, je me demande si tu vas bien... » Évidement, ce ne sont pas mes affaires, mais si j'ai la chance d'aider quelqu'un dans le besoin, je ne cracherai pas sur cette occasion.

J'étais assise tranquillement à la bibliothèque entrain de lire un de mes livres préférés. J'étais là depuis un bon moment je n'avais pas vu le temps passer ni même les gens. Je venais de finir un nouveau chapitre et levait la tête pour regarder autour de moi pour voir si j'étais seule mais ce n'était pas le cas. On était à peine cinq personnes dans cette bibliothèque. Peu de gens aimait la lecture apparemment. Je me replongeait à nouveau dans mon livre que j'avais déjà du lire deux ou trois fois, toujours à ce même endroit. J'aimais beaucoup ce livre mais pour je ne sais trop quel raison je ne l'ai jamais acheté. J'aimais venir dans ce lieu pour le lire à mon aise c'était un peu un rituel depuis que je suis arrivée à Bowen. Quelques jours avant Halloween soit mon anniversaire, je venais dans cette bibliothèque et prenais toujours le même livre.

Je terminais un nouveau chapitre lorsqu'une fille m'aborda. Au premier regard elle avait l'air normale mais sa question fut étrange. Qui demande à un étranger si il va bien. "Euh... Ouais ça va. C'était bizarre, encore plus bizarre lorsqu'elle fit la remarque sur le livre. Elle avait du culot de venir me trouver pour me dire que j'étais d'après le livre que je lisais une "personne à risque". "Pardon! Pour qui vous prenez vous pour dire une telle chose. Je peux encore lire ce que je veux à ce que je sache et j'aimerais que ça soit sans vos commentaires désobligeant." J'essayais de garder mon calme. J'avais toujours été une personne calme et pour rien au monde je n'en viendrais aux mains. J'inspirais un bon coup et la regardais un instant avant de me lever. "Que j'aille bien ou non ce ne sont pas vos affaires ! "

« Attends ! S'il te plait ! » dis-je en me levant aussi, voyant qu'elle était sur le point de quitter. Quelques fois je me demande comment je peux être aussi stupide d'agir de la sorte. J'ai bien beau avoir mon métier à coeur, mais quelques fois il faut savoir se créer des limites. Je pris une grande inspiration, marchant un peu plus près d'elle. « Je suis sincèrement désolée... J'ai dépassé les bornes et je m'en excuse. J'ai juste... Pris pour acquis... » Je sais que mes excuses sont plates et probablement sans valeurs pour ses oreilles, mais je préférais me confondre en excuses plutôt que d'être à nouveau trop sûre de moi et de parler à travers mon chapeau. Je dois vraiment arrêter de juger les gens de la sorte, surtout quand je ne les connais pas du tout. Ça devient malsain. Et ce n'est pas parce qu'elle lit ce bouquin que ça veut automatiquement dire qu'elle a des problèmes ou que sa vie ne va pas comme elle le souhaite. « Sincèrement désolée... » dis-je, avec ma voix la plus sincère.