Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Lun 24 Oct 2016 - 2:22
De longues minutes s’étaient écoulées avant que Lennox ne trouve le courage, bien dissimulé au fond de lui-même, d’écrire ces quelques mots à Andreas. Il avait rentré son numéro de téléphone dans son portable cinq minutes après qu’il l’ait écrit dans le creux de sa main et, pourtant, il avait attendu quelques jours avant de l’appeler. Six jours, pour être plus précis. Parce qu’il ne voulait pas avoir l’air de ce qu’il était : une sangsue. La comparaison pouvait sembler forte, mais au fond Lennox s’accrochait bel et bien aux autres non pas pour drainer leur sang, mais bien leur énergie. Leur lumière. C’était du pareil au même. Ne voulant toutefois pas faire cette même erreur avec Andreas, il avait attendu. Impatiemment. Un peu trop impatiemment, d’ailleurs. Il avait pris soin de poursuivre sa routine depuis que le sort de la ville avait basculé ; il allait rendre visite à une Lou endormie à tous les jours, après le travail. Il mangeait auprès d’elle son dîner, lui racontait sa journée, même s’il avait de plus en plus l’impression que même son subconscient n’en avait rien à foutre. Il se faisait sans doute des scénarios, il se montait contre elle en ressassant les événements passés, mais le fait était que Lennox s’éloignait d’elle. Il n’entendait plus sa voix, il ne se perdait plus dans son regard et ne se noyait pas dans ses belles promesses. Il ouvrait de plus en plus les yeux sur la réalité. Il avait d’ailleurs abordé le sujet avec Andreas, et plus le temps passait, plus ses propres paroles prenaient tout leur sens. C’est pourquoi, ce soir, Lennox était passé plus rapidement que d’habitude à l’hôpital, avalant son repas en dix minutes avant de repartir vers la pâtisserie Imogen. Il était un peu plus tôt que dix-neuf heures, heure à laquelle il avait donné rendez-vous à Andreas. Sans même savoir ce qu’il attendait de lui cette fois. Quelqu’un à qui parler, pas forcément de ses états d’âme mais du monde en général. Un ami sur qui compter. Même si la hâte qu’il ressentait présentement, alors qu’il s’asseyait à un des petites tables de style bistro, n’était en rien celle qu’on ressent avant de rencontrer un ami. Lennox regardait distraitement le menu quand la petite clochette en haut de la porte retentit, attirant son regard vers l’entrée. Vers Andreas. Un sourire se dessina automatiquement sur les lèvres du notaire, alors qu’il se levait pour l’accueillir. Il y avait décidément un clash entre les deux. Lennox faisait tellement plus vieux, avec ses traits fatigués, sa chemise et sa cravate, son air sérieux et ses souliers cirés. « Bonsoir Andreas ! » Dit-il d’un ton plutôt chaleureux alors que l’homme approchait. Ne sachant pas comment établir le premier contact, Lennox lui tendit tout simplement la main, une formalité bien trop sérieuse pour eux deux, pour cette relation qui s’était installée si vite. Gêné par son propre geste, le notaire se rassit, essayant de calmer son visage en feu. « Je sais que c’est pas recommandé de boire un café à cette heure, mais comme je ne bois pas d’alcool, j’avoue avoir manqué d’idée. » Avoua Lennox, lui partageant une fois de plus une partie de lui-même, malgré que ce soit de façon subtile. Étant un alcoolique, Lennox avait fait une croix sur l’ivresse, mais celle-ci lui manquait souvent. Trop souvent.
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Lun 24 Oct 2016 - 21:09
lennox ∞ andreas
Ce matin Andreas ne s’était pas réveillé seul. Tommy avait partagé son lit une bonne partie de la nuit, une fois de plus. Il avait une relation un peu particulière avec ce garçon… C’était un peu son médicament. Celui qui pansait ses plaies depuis sa rupture. Ils prenaient du bon temps ensemble mais ça s’arrêtait là. Andreas avait été clair avec lui-même mais aussi avec le gamin : il ne tomberait pas amoureux. Pas maintenant, c’était beaucoup trop tôt et il n’avait absolument pas envie de se remettre en couple. Ce qu’il n’avait pas vraiment prévu, c’était que le plus jeune avait l’air déjà bien attaché et Andreas, ça le faisait un peu chier. Bien sûr il l’appréciait beaucoup ! Mais il ne pourrait pas lui donner tout ce qu’il désirait et il avait bien été clair à ce sujet. D’autant qu’il était à peine majeur – c’était toutefois ce qu’Andreas croyait – alors il ne voulait pas se lancer dans une histoire pareille. Malgré ça, Andreas était respectueux et ne feignait pas les sourires quand il se trouvait avec lui. Ce matin il avait même préparé un petit-déjeuner en vitesse avant qu’il ne s’en aille. D’accord, prétexter qu’il travaillait aujourd’hui pour le faire partir plus vite n’était pas très fair-play… Mais le but de la relation c’était clairement le sexe, s’ils commençaient à partager trop de choses ça finirait mal.
Une fois Tommy parti, il retourna tout simplement dans son lit pour écouter un peu de musique. Autrefois il maudissait chaque jour de repos qu’on lui accordait car son travail était aussi une passion et qu’à force d’avoir une vie à cent à l’heure, quand il n’avait rien à faire ça le perturbait vraiment. Mais depuis son burn-out Andreas avait compris la leçon et apprenait à se détendre quand il en avait l’occasion. De toute façon, ici il ne connaissait pas grand-monde alors personne ne lui en tiendrait rigueur s’il flemmardait toute la journée en boxer. Il y avait bien Lennox. Mais Andreas lui avait laissé toutes les cartes en mains en lui donnant son numéro et avait un peu arrêté d’attendre un appel ou un message de sa part. Il s’était peut-être montré trop familier avec lui, ou peut-être que Lennox avait vraiment peur d’avoir un effet néfaste sur les autres.
Voilà une journée bien productive ! Il avait passé l’après-midi à regarder des films débiles, s’était même endormi au bout d’un moment… Bref, une journée de repos parfaite. Il se surprit vaguement à se sentir seul au réveil – vers seize heures. Andreas devait bien reconnaître que la vie de couple lui manquait encore de temps en temps… Et sans qu’il ne s’en rende compte, le coup de blues le frappa de plein fouet. Il resta un moment à comater avant d’entendre son téléphone. Il ne s’en servait presque plus, si ce n’était pour envoyer des messages à sa sœur. Alors il se redressa et l’attrapa, un petit sourire venant se loger sur ses lèvres quand il comprit qu’il s’agissait de Lennox. Mieux vaut tard que jamais. A peine dix minutes plus tard le rendez-vous était pris.
Dix-neuf heures ça lui paraissait loin. Le feeling était réellement bien passé avec ce garçon et Andreas avait hâte de le revoir. A un point que c’en était presque bizarre… Enfin, il passait le seuil de la pâtisserie. Son regard se posa immédiatement sur Lennox qui avait bien meilleure mine que la première fois qu’ils s’étaient croisés. Il répondit immédiatement à son sourire et lui serra la main. « Ravi de te revoir ! » C’était sincère, et encore… c’était même plus que ça. Andy s’assit face à lui et haussa les épaules. « C’est pas grave, si je n’arrive pas à dormir cette nuit je viendrais te hanter. Ou je t’appellerais encore et encore… histoire de pourrir ta nuit en retour. » Bon, dans tous les cas… Il y avait peu de chances qu’Andreas ne dorme cette nuit. Il n’avait rien foutu de la journée et avait même fait une sieste ! Alors… « Je compte sur toi pour me conseiller ce qu’il y a de mieux ici ! » Il faisait une totale confiance à Lennox sur ce coup. Un court silence s’installa, Andy en profita pour le regarder en détails et déceler le moindre problème. C’était ridicule… Il ne le connaissait pas assez pour ça. Heureusement que l’inverse était aussi vrai, il ne voulait pas s’attarder sur son propre coup de blues. « Je sais que c’est la question chiante mais j’suis comme obligé de passer par là. Comment tu vas ? Mieux j’espère… J’ai vraiment cru que tu ne te servirais jamais de mon numéro. » Ca n’était pas un reproche… presque un regret, plutôt. Une inquiétude qui n’avait finalement pas lieu d’être. « J’ai pas mal repensé à toi de mon côté. »
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Mar 25 Oct 2016 - 2:02
Constamment en train de se remettre en question sur ses moindres gestes et paroles, Lennox ne perçut toutefois aucun malaise de la part d’Andreas quant à la poignée de main. Alors pourquoi se maudissait-il autant d’avoir fait une telle politesse ? Après tout, c’était la manière de se saluer la plus appropriée, sans passer pour le sauvage qui ne l’accueillerait que par un bref sourire peu convaincant. Parce que les sourires de Lennox ne l’étaient jamais, convaincants. « Ravi de te revoir aussi. » Il avait longtemps songé à cette seconde rencontre, se torturant quant aux motifs qui pourraient le pousser à le revoir. Cherchant comment débuter un semblant de conversation, Lennox justifia son choix pour le café par le fait qu’il ne buvait pas d’alcool. Andreas ne releva pas cette affirmation, ce qui le soulageait, en quelque sorte. Leur première rencontre avait été si lourde, et sans doute que celle-ci prendrait éventuellement une tournure plus sérieuse également, alors ils devaient profiter de la légèreté des premiers échanges. « Oh ça va, tu parles à un insomniaque de premier niveau. C’est ta nuit que tu pourriras en me parlant jusqu’aux petites heures du matin. » Il rigola, doucement. Encore en train de se rabaisser, d’une certaine façon. C’était dans sa personnalité, c’était dans son passé.
Ils ouvrirent tous les deux leur menu, Andreas soulignant à Lennox qu’il comptait sur lui pour lui conseiller ce qu’il y avait de meilleur sur le menu. « Je ne sais pas ce que tu aimes … Côté café, j’aime bien le café cortado, mais il est fort. Le café viennois est le plus populaire, sinon. Puis, si tu as la dent sucrée, Charlize fait les meilleurs mille feuilles vanille et caramel en ville. » Il sourit en relevant les yeux vers Andreas. Charlize serait bien contente de le voir vanter ainsi ses talents de pâtissière. Ils avaient finalement réussi à mettre derrière les querelles d’autrefois concernant les rumeurs sur l’orientation sexuelle de Lennox, pour le plus grand bonheur de Charlize qui s’en était mordu les doigts pendant toutes leurs plus vieilles années. Bref, une fois que les deux hommes eurent fait leur choix et qu’ils attendaient une serveuse, Andreas lui demanda la question qui tue, celle qui faisait rougir de honte Lennox. D’autant plus qu’il lui reprochait – en quelque sorte – d’avoir mis autant de temps à l’appeler. « Ça va. J’ai mieux contenu mes émotions, le reste de la semaine. » Il esquissa un faible sourire, tentant de dédramatiser, même s’il ne pouvait mentir en disant à Andreas qu’il allait bien. Lennox n’allait jamais bien. « Je ne savais pas trop si je devais t’appeler, je ne savais pas … ce qu’on ferait, tu vois. » Il haussa les épaules. Lennox avait du mal avec les relations humaines, encore plus quand celles-ci débutaient. Et encore plus quand la personne en question lui plaisait. « Ah bon ? » Demanda-t-il avec une légère surprise quand l’ambulancier affirma avoir repensé à lui de son côté. « J’suis un cas si complexe ? » Dit-il avec un léger amusement ironique. Ils se regardèrent. Avec ses tatouages, Andreas donnait l’impression d’être un dur à cuir, un homme endurci. Pourtant, quand il posait ses yeux dans ceux de Lennox, ce dernier n’y voyait que de la douceur, de la gentillesse et de la tendresse. Son regard avait effectivement ce je-ne-sais-quoi de si doux, de si bon. Il brillait d’espoir. Il brillait de bonté. À chaque fois que Lennox s’y perdait, c’était comme si tout son corps s’apaisait, rassuré par ce regard englobant. Il avait l’impression qu’Andreas les enfermait dans une bulle protectrice où personne ne pouvait leur faire du mal. Pas même Lennox à lui-même. C’était déboussolant, que de se sentir aussi léger en compagnie d’un autre homme. C’était troublant de perdre tous ses repères pour ne se concentrer que sur une seule et même personne. Une bouée dans la tempête. Un signal lumineux dans le brouillard.
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Jeu 27 Oct 2016 - 1:34
lennox ∞ andreas
Si Lennox n’avait pas parlé de cette fille, Lou, s’il n’avait pas parlé d’amour la dernière fois… Probablement qu’Andreas aurait essayé de le draguer. De sa façon un peu maladroite mais tellement mignonne. Mais dans le fond ça n’était pas plus mal… Aider Lennox ne voulait pas dire le mettre dans son lit, au plus grand regret d’Andy. Alors il ne voyait pas en Lennox un potentiel amant mais un véritable ami. Aussi, il retint de sortir une blague d’assez mauvais goût quand ils parlèrent de la sale nuit qu’ils passeraient à cause d’un café tardif. Déjà que Lennox n’avait pas une très bonne image de lui-même, il était inutile qu’il pense que l’ambulancier n’en avait qu’après ses fesses. Il se contenta alors de hausser les épaules en souriant doucement. « Ca me dérange pas moi. Juste, mon forfait de téléphone n’apprécierait pas. Au pire des cas, si j’arrive pas à dormir… J’appelle chez toi, je te ramène par la peau du cul et on se mate un disney. Ca remonte toujours le moral un disney. » Dans l’éventualité où son nouvel ami était toujours un peu déprimé. Lui il l’était en tout cas, alors passer la nuit à mater des disney sous un plaid et avec du chocolat ça lui plairait bien… Bon d’accord, c’était une réaction de fille. Mais il vivait seul, personne ne pouvait le juger ! D’autant qu’il ne manquait pas de testostérone pour autant et le garçon qui était avec lui la nuit dernière pouvait en attester… « Je me rends compte que je devrais peut-être pas parler de disney là tout de suite hein ? » Il se frotta la nuque en riant doucement. Bon sang qu’il se sentait ridicule ! Mais s’il arrivait à faire rire Lennox, pourquoi pas.
« Je vais te suivre dans ce cas. Va pour le café viennois et le mille feuilles ! » C’était probablement un endroit dans lequel il se rendrait avec plaisir à l’avenir. Avec Lennox ou bien seul. Ca sentait bon, ça restait ouvert tard surtout et les employés avaient l’air très agréables. Aucune fausse note pour le moment. Andreas eut bizarrement un peu de mal à croire à sa réponse. Il disait aller bien… Mais le terme mieux aurait peut-être été plus adéquat. « Alors je suis fier de toi. Cela dit… n’hésite pas à les laisser sortir de temps en temps. Sinon tu emmagasines, encore et encore, jusqu’au jour où ça explose. » Que ce soit pour la peine ou la colère, mais surtout la colère. « Je ne dis pas que ta crise de l’autre jour était nécessaire… mais elle t’a peut-être fait un peu de bien malgré tout. On a juste du mal à s’en rendre compte. » La raison pour laquelle Lennox n’avait pas appelé plus tôt lui paraissait bonne. Ils ne se connaissaient pas, avaient dix ans de différence et probablement assez peu de points communs… alors que pouvaient-ils faire ensemble ? Faire connaissance dans un premier temps semblait une bonne idée selon Andreas. Il était réellement intéressé par cet homme, sa personnalité et son histoire. Ce qui faisait qu’il en était là aujourd’hui… Et ainsi trouver la meilleure façon de lui venir en aide. C’était déjà très agréable de l’entendre respirer normalement et de ne pas sentir son cœur battre à toute vitesse ! « Finalement tu as trouvé l’endroit parfait. Mais oui, je vois ce que tu veux dire… C’est vrai qu’on ne se connait pas vraiment. Je voulais juste m’assurer que tu allais mieux. »Et que tu iras mieux à partir de maintenant. Il l’espérait, sincèrement. « Et en vrai je ne suis pas compliqué à satisfaire tu vois, un café et tout va bien ! » Il secoua la tête à sa question. « Pas du tout. J’avais juste vraiment très envie de te revoir. » Merde, est-ce que ça sonnait pas comme de la drague ça ? C’était très bizarre, Andreas ne savait pas trop comment se positionner. Il espérait que Lennox ne pensait pas la même chose que lui… « Et je suis vraiment ravi que tu aies troqué tes angoisses contre quelques sourires ! » C’était bien plus agréable ! « J’te promets, j’ai pas du tout l’impression de faire des heures supp’ au travail. C’est pas du tout pour ça que je suis là. »
Et pourtant son portable vibra ! Il le sortit par réflexe au cas où une urgence nécessiterait sa présence. Il s’agissait bien du boulot, mais de son deuxième boulot. Celui qu’il assumait beaucoup moins. En voyant qu’on lui demandait un rendez-vous pour demain soir il ne put retenir une grimace. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour payer le loyer… Il posa finalement son téléphone sur la table et planta de nouveau ses prunelles dans celles de l’autre garçon. Et là… le blanc. Il ne savait plus trop quoi lui dire. « J’avoue qu’en fait c’est quand même un peu gênant… J’avais beaucoup plus de choses à te raconter la dernière fois. » Il rit nerveusement.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Dim 30 Oct 2016 - 5:35
Dès qu’Andreas mentionna les Disney, un sourire se dessina sur les lèvres de Lennox. Même s’il se rattrapa en disant qu’il ne devrait peut-être pas parler de Disney. En réalité, il avait visé tellement juste. Le trentenaire avait souvent bien du mal à oublier sa peine, à ranger dans un coin bien caché sa douleur psychologique, mais il avait testé les films d’animation une fois avec Sacha. Depuis, c’était leur façon à eux de s’évader de leurs quotidiens parfois trop lourds. Lennox se surprenait même à regarder des films de ce genre, destinés plus particulièrement aux enfants, quand il était seul. Trop seul. Perdu dans un silence qui ne faisait que tourner le couteau dans la plaie. « Non en fait, ça me semble être un très bon plan. C’est vrai que ça remonte toujours le moral, un Disney. » Il sourit, à la fois parce qu’il était sous le charme d’Andreas et de sa gêne, à la fois parce que la situation était tellement plus légère que ce à quoi il avait l’habitude d’être confronté. Leur relation avait beau trouver sa source dans l’anxiété et la panique étouffante de Lennox, Andreas et lui pouvaient être bien plus. C’était comme un vent de fraîcheur, un vent d’espoir.
Le notaire conseilla l’ambulancier quant aux choix à faire sur le menu de la pâtisserie. Puisqu’il connaissait bien la propriétaire des lieux, Lennox avait eu la chance de goûter à pas mal tout ce qui s’y trouvait, alors évidemment il était bien placé pour conseiller. « J’vais me laisser tenter par un mille feuilles aussi, alors. » Avoua-t-il, même s’il resterait sur son choix du café cortado. Lennox n’avait habituellement pas un très grand appétit, trop las de tout pour trouver un quelconque intérêt à manger, pourtant ce soir, en compagnie d’Andreas, il avait l’impression de vivre un moment à part de tous les autres. Il pouvait être différent, changé, tout en restant lui-même. Il ne jouait pas de rôle mais, pourtant, son ombre ne le bâillonnait pas. Le portrait s’obscurcit quand même le temps de parler de l’état de Lennox, parce que même si ces quelques minutes se passaient mieux qu’il ne le pensait, il n’était pas prêt à dire que tous ses problèmes s’étaient envolés en fumée. Non. Dès qu’Andreas repasserait le pas de la porte, dès que Lennox reprendrait seul la route le menant à chez lui, son angoisse l’écraserait. Jusqu’à ce qu’il ne respire plus assez. Andreas le capta bien vite, d’ailleurs, soulignant le fait qu’il ne devait pas attendre d’exploser encore une fois. « Tu as sans doute raison. C’est vrai que je me suis senti moins lourd, cette semaine. Mais j’ai encore bien du chemin à faire avant de pouvoir bien gérer tout ce que je … ressens. » Et présentement, Lennox ressentait trop d’émotions diverses pour en comprendre le sens. Il ne fallait donc pas lui demander d’être en contrôle.
Il avait très envie de le revoir, qu’il avait répondu. Lennox s’était arrêté sur ces paroles, parce que le choix de mots était fort, et rares étaient les personnes qui avaient ressenti une hâte avant de le voir. Un sourire niais s’installa sur son visage, et il ne fit que grandir davantage quand l’ambulancier lui parla de ceux-ci, qui étaient bien mieux que ses angoisses. « C’est difficile de ne pas sourire en ta compagnie. » Oh, fuck, de dire cela à voix haute était encore pire que de le penser. Lennox baissa les yeux, se grattant la nuque en penchant légèrement la tête sur le côté. Andreas parla alors du fait qu’il n’était pas là pour des heures supplémentaires de boulot, que ce n’était pas le but. « Et mon but n’est pas de t’en faire faire non plus … Je … je veux pas que tu prennes sur toi le rôle de psy ou de quoi. Je ne t’appellerai pas à chaque fois que je vais mal, je ne t’appellerai pas que pour ça. Moi aussi j’avais envie de te voir, au fond, pour plein de raisons. » S’avoua-t-il à lui-même en même temps qu’à Andreas. C’est alors que le portable de ce dernier vibra, mais l’ambulancier le laissa sur le coin de la table, sans répondre. Un silence s’était installé, Lennox lui laissant l’espace et le temps dont il avait besoin si jamais il devait répondre par message ou rappeler la personne. Ce qu’il ne fit pas. Il releva plutôt le silence, le malaise, prétextant qu’il avait eu beaucoup plus de choses à lui raconter la dernière fois. C’est à ce moment exact que toute la confiance de Lennox disparut en fumée. Il était ennuyant, il était chiant, il était d’un intérêt si plat, il n’avait aucune conversation. Lui qui pensais que tout se déroulait bien, voilà qu’Andreas lui avouait qu’il n’était pas aussi à l’aise de son côté. « Oh … Je suis désolé, j’suis pas bavard de nature … » Il haussa les épaules. « Tu m’as dit venir de Norvège ? T’es arrivé quand ici ? » Du small talk pour gagner un peu de temps. Quelqu’un ne viendrait-il pas prendre leur commande, s’il-vous-plait ? Qu’ils puissent boire leur café et partir si la pression ou l’ennui étaient trop grands ?
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Mar 1 Nov 2016 - 11:16
lennox ∞ andreas
Un sourire de gamin illumina son visage alors que Lennox approuvait quant aux films Disney. Il ne fallait pas lui dire ça à lui ou bien il s’empresserait de proposer une soirée de ce genre ! Andreas les avait tous vus et revus après sa rupture. Réaction de gamin, sans doute… Mais avec son burn-out et le repos qu’on l’avait forcé à prendre, il avait eu pas mal de temps tout seul chez lui. Un Disney valait bien tous les films à l’eau de rose du monde. « Sache que je n’oublierais jamais ce que tu viens de dire là ! Attends-toi à ce que je te propose ce genre de soirées un jour ou l’autre. » Peut-être même très prochainement… Ils auraient bientôt dû fêter leur quatre ans ensemble et le gros coup de blues n’était pas très loin.
Il aurait voulu que Lennox lui parle sans qu’il n’ait à poser la fameuse question mais finalement, elle s’était échappée de sa bouche sans qu’il ne puisse rien y faire. Il était curieux… Curieux et surtout inquiet. Les crises d’angoisses pouvaient être dévastatrices, encore plus si personne n’était là pour les calmer. Lennox avait, dans son malheur, eu de la chance en en faisant une dans un lieu public. Mais chez lui, tout seul, personne n’aurait appelé les secours. Et ils ne se seraient peut-être jamais rencontrés. « Tu finiras par y arriver j’en suis certain. Mais si tu veux un petit secret… Je crois que personne ne sait réellement se gérer. Tout le monde craque un jour ou l’autre… Alors ne te sens pas inférieur aux autres. L’important c’est de… Limiter les dégâts. » Il fit la moue. « Dit comme ça c’est pas très joyeux, je sais ! Mais je veux dire par là qu’il faut privilégier tout ce qui te fait du bien. Les petits moments où tu te sens bien. Ca t’aidera pas mal. » Pour oublier sa peine, Andreas privilégiait les coups d’un soir, lui… Mais ça ne marchait pas vraiment. Sur le moment oui, c’était bien. Il s’amusait bien. Mais au réveil, il se sentait toujours un peu mal. Il n’était pas fait pour être un Dom Juan. Il lui fallait trouver autre chose… Et peut-être que cette autre chose, il la trouverait en Lennox. Dans sa compagnie. Dans le fait de l’aider comme il le pouvait. Malgré ça, il ne jouerait pas au psy. Mais à l’ami tout simplement. « Si je te fais autant sourire que ça, il faudra se voir plus souvent. » C’était totalement réciproque, en vrai. Il voyait plus Lennox comme une bouffée d’air frais que comme un fardeau de plus à porter. « Je serais curieux d’entendre ces raisons… » avait-il murmuré. « Je vois ce que tu veux dire, mais s’il-te-plait… N’hésite pas à appeler, jamais. Tu ne me dérangeras jamais. Bon… sauf si je suis au boulot, mais là tu le comprendras parce que je ne réponds pas du tout. Que tu ailles bien ou mal, n’aie pas honte de demander de l’aide. Si ça ne va pas j’serais ravi de t’aider et si ça va, ravi de conserver cet état. Seulement si… » Oui, il y avait une petite condition ! « Seulement si de mon côté, je peux faire pareil ? » C’était un marché un peu bizarre et peut-être un peu rapide sachant qu’ils ne se connaissaient pas. Mais de cette façon, en rendant les choses réciproques, Lennox ne se sentirait pas comme un poids. C’était une aide mutuelle et de cette façon, il n’aurait plus du tout l’impression de parler à un psy.
Moment un peu gênant, court silence qui parut presque une éternité à Andreas. Il n’aimait pas trop le silence… Chez lui par exemple, la télévision était toujours allumée quand il était là, qu’il la regarde ou non. En fond sonore. Et quand ça n’était pas la télé, c’était la musique. Il s’excusa brièvement de n’avoir plus grand-chose à dire pour le coup et se rendit vite compte que ses mots pouvaient porter à confusion. En remarquant l’expression de son visage il comprit qu’il s’était peut-être mal exprimé. Par réflexe il posa sa main sur celle de Lennox et soupira. « Hey. Je ne voulais pas te vexer… Je… Ouais, j’fais souvent ça. Des gaffes. Allez, fais pas cette tête. Je te l’ai dit, je préfère quand tu souris. » Et il lui montra l’exemple. En baissant les yeux il remarqua finalement son geste et retira sa main, peut-être un peu gêné. Tu veux le draguer ou quoi ? La question restait en suspens… Enfin on vint prendre leurs commandes mais le serveur ne resta que quelques secondes. « Il y a un mois tout juste. Mais j’ai pas encore eu le temps de visiter ou de… de me faire des amis. » Il sourit, se frottant la nuque. « T’es donc le premier à me supporter officiellement et pour ça j’te dis bravo. » S’il ne savait pas trop quoi dire c’était probablement parce qu’ils ne se connaissaient pas encore tous les deux. La solution était donc simple : faire connaissance. Et pour ça, il fallait passer par les questions banales… « T’as toujours vécu ici ? Tu crois que tu me ferais une petite visite guidée ? » Qui ne tente rien n’a rien !
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Mar 8 Nov 2016 - 23:25
Rien qu’à entendre Andreas évoquer l’éventualité d’une soirée à regarder des films de Disney, Lennox se réjouissait. Pourtant, c’était stupide, ça ne règlerait aucun de ses problèmes de s’alléger le cœur l’instant de deux heures. Ces contes de fée où les princes et les princesses gagnaient toujours, à la fin, Lennox les savait invraisemblables. Du moins pour lui. Toutes les épreuves auxquelles il faisait face ne menaient pas doucement mais sûrement jusqu’à un grand château dans lequel il vivrait heureux jusqu’à la fin des temps et aurait beaucoup d’enfants. Ses épreuves rencontrées sur le parcours le mutilaient, le freinaient, l’apeuraient, le retardant ainsi dans son ascension vers la mort. Lui qui n’attendait que ça pour être délivré. Pourtant, dans le regard d’Andreas, il y avait bien plus que la durée d’un long-métrage animé comme espoir. Il y avait une lueur plus forte, plus intense, qui ne semblait pas prête à accepter son extinction. Sans doute Lennox devrait-il s’accrocher à cela plutôt qu’à d’autres, comme Lou, qui le tiraient vers le bas sans même consciemment le désirer. Il ne s’était pas senti aussi vivant que depuis qu’Andreas avait posé sa main sur sa poitrine, lui ordonnant de respirer. Inspirer. Expirer. « Alors j’attendrai avec impatience ! » Dit-il avec un mince sourire.
La confiance qu’Andreas avait en Lennox, cette confiance aveugle, basée sur quelques minutes à peine de conversation, rendait Lennox tout aussi insouciant du reste. Du reste de ce qu’il était. Il avait tellement envie d’y croire, de mettre son destin entre les mains de cet homme qui savait exactement comment lui parler, comment le regarder, comment lui sourire. Lennox hocha la tête aux paroles du norvégien, qui le confortaient un peu, même s’il avait toujours été bien conscient que personne n’était forcément heureux selon la définition idéaliste du terme. Mais il avait toujours eu l’impression que d’autres réussissaient mieux que lui. « Privilégier ce qui me fait du bien … » Répéta-t-il en détournant le regard vers la fenêtre, vers l’horizon. Mais qu’est-ce qui lui faisait du bien ? Depuis quelques mois, Lennox réalisait que ce qu’il pensait être la source de son bonheur lui faisait autant de mal que de bien, au final. Mais s’il laissait Lou de côté, justement. S’il l’écartait un moment, le temps de prendre conscience du reste de ses petits moments de plaisir ? « Je doute pouvoir créer mon bonheur à coups de cinq minutes de p’tits plaisirs. Une douche fraîche avant d’aller dormir, un café en me réveillant, l’odeur de la lasagne dans la mijoteuse … c’n’est pas ce qui me sortira du trou. » C’est quelqu’un comme toi qui pourrais m’en sortir, pensa-t-il.
Après tout, comme Lennox venait de le dire, il était incapable de ne pas sourire en sa compagnie. Il avait cet effet apaisant sur tout son être, sur toute son âme esseulée. « Je suis d’accord. » À te voir plus souvent. Quand Andreas se montra curieux à connaître les raisons de Lennox d’avoir eu hâte de le revoir, ce dernier rougit. Parce qu’avant d’être prêt à les énumérer à voix haute, il devait les lister dans sa tête, et cet exercice était plutôt gênant vu ce qui en ressortait. Puis, Andreas réitéra son offre de l’appeler dès qu’il en avait besoin, qu’il soit en mauvais état ou pas, peu important … à la condition qu’il puisse le faire aussi. Lennox releva un regard surpris vers lui et balbutia : « B-bien sûr que oui … » Il hocha la tête comme pour confirmer son acquiescement maladroit. « N’importe quand, et comme toi, je ne réponds pas que lorsque je suis avec des clients. » Et avec les récents événements, Lennox n’en avait plus beaucoup, de clients. Il avait refusé bien des rendez-vous afin de s’assurer un certain rétablissement.
Puis le silence s’était installé, et Andreas n’avait pas tardé à le relever. Comme d’habitude, Lennox culpabilisa, rejetant toute la faute sur son propre cas, parce qu’il ne trouvait jamais quoi que ce soit de bien à dire. La main d’Andreas vint tout de suite se poser sur la sienne, ce qui prit encore une fois le notaire par surprise. Pourtant, il ne chercha pas à se sauver de ce contact, et même qu’l sourit malgré tout, parce que l’ambulancier réussissait à tout coup à sauver la situation. À sauver Lennox de la catastrophe qu’il était. « Ça va, t’en fais pas. » Il avait l’habitude. Andreas posa finalement ses yeux sur leurs mains et retira la sienne. Lennox ramena sa main contre lui-même, à son tour gêné d’avoir autant apprécié la chaleur de la paume de la main du norvégien sur le dessus de la sienne. Le serveur arriva à ce moment, brisant la gêne, et ils commandèrent chacun leur tour avant de se remettre à parler, Lennox le questionnant sur son arrivée en Australie. Le trentenaire était la première personne qu’il rencontrait officiellement, sans doute en dehors du travail et des rencontres éphémères. « Oh, c’est tout récent. T’en fais pas je suis peut-être le premier mais je ne serai pas le dernier. » Il sourit et haussa discrètement les épaules. « T’as tout ce qu’il faut pour te faire des amis, et … plus. » Des copains, des amants, tout ce qu’il voulait. S’il arrivait à rendre Lennox aussi confus, alors les homosexuels affirmés de cette ville se jetteraient à ses pieds. « J’ai toujours vécu ici, oui, alors il me fera plaisir de te faire découvrir ! Cela dit, je connais pas les endroits branchés pour les jeunes adultes de ton âge … » Lennox était vieux jeu dès le départ mais, en plus, il avait dix ans de plus qu’Andreas.
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Lun 14 Nov 2016 - 14:07
lennox ∞ andreas
« Je ne parlais pas de ce genre de moments Lennox… » Il était un peu buté le notaire. Mais soit, Andreas n’avait pas peur des défis ! « Mais plutôt les moments que tu passes avec les gens que t’aimes bien. Un café avec un ami, un Disney avec un presque inconnu… » qu’il dit avec un petit sourire. Bref, tous les moments où il ne serait pas seul. Lennox semblait avoir besoin de compagnie et c’était donc ceux-là qu’il devait privilégier. Beaucoup de personnes dans sa situation faisaient appel aux services d’Andreas… en tant qu’escort-boy. Juste pour se sentir un peu moins seul. Mais heureusement il avait rencontré Lennox en dehors de ce travail, car il ne gardait jamais le contact avec eux. Il avait trop honte pour ça – même si au final il ne faisait rien de mal. D’autant que si en fin de compte ça s’était passé comme ça et qu’il s’était attaché à lui – comme c’était en train d’arriver – Lennox aurait eu l’impression qu’Andreas cherchait à le revoir pour se faire de l’argent. C’était déjà difficile de lui faire comprendre qu’il n’était pas un patient à ses yeux alors un client ç’aurait été pire. « Et n’oublie pas Lennox, les amis ça se compte sur une main. Le nombre n’est vraiment pas important… du moment qu’ils sont là pour toi. » Beaucoup apportaient de l’importance au nombre d’amis qu’ils avaient. Mais au final ça ne signifiait rien. Un très bon ami en valait bien dix mauvais ! Andreas ne s’incluait pas dans ses amis. Pas encore en tout cas… Mais il espérait bien qu’il pourrait le devenir au fil des discussions et des rencontres. C’était assez bien parti.
Andreas fit la moue. « Alors je n’entendrais jamais les fameuses raisons ? Je t’avoue que je suis un peu déçu… » Il comprenait que sa question était assez gênante et lui-même n’aurait peut-être pas trouvé de réponses si on la lui avait posée. Il fit un geste de la main pour lui faire comprendre que ça n’était pas très important et qu’il blaguait simplement, ne voulant pas le mettre mal à l’aise. Il sourit finalement quand Lennox accepta son marché. Qu’ils puissent s’appeler l’un et l’autre quand ils le voulaient. Bon… Probablement qu’Andreas n’oserait pas l’appeler si ça n’allait pas ou le déranger tout court. Lennox avait l’air bien plus mal que lui et il ne voulait pas l’encombrer de ses petits problèmes. Mais c’était toujours bien d’avoir une issue de secours… Et de cette façon Lennox ne se sentait pas trop redevable puisqu’il pensait rendre tout autant service qu’il ne recevait. Et puis qui sait… peut-être qu’Andreas se laisserait aller et lui enverrait un message plein de détresse, un jour ou l’autre.
« Pour me faire des amis et plus ? » Il arqua un sourcil avant de se mettre à rire doucement. S’il n’avait pas parlé de cette Lou l’autre fois, Andreas aurait pu prendre ça pour de la drague ! Et ça ne l’aurait même pas dérangé… C’était un peu lui qui avait initié le truc en plus, en posant sa main sur celle de Lennox. « Je serais curieux de savoir ce que t’entends par-là ! » Il avait très bien compris, il voulait juste l’entendre de sa bouche. « Je t’arrête tout de suite, mon âge ne sera pas une barrière entre nous ! J’suis pas du tout du genre à sortir en boîte ou quoi… Je préfère rester chez moi à regarder un Disney, c’est pour dire. » Il lui fit un petit clin d’œil accompagné d’un sourire. Vu toutes leurs références, il faudrait vraiment se la faire cette soirée ! « Et puis arrête un peu, t’as quoi… allez, vingt-huit ans à tout casser ? » D’accord, là c’était peut-être de la drague. Mais pour de vrai, Andreas ne ressentait pas une si grande différence d’âge ou de génération entre eux. « Je veux que tu me montres ce que toi tu aimes, pas ce qui serait susceptible de me plaire. Cet endroit est un bon début. »
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Ven 2 Déc 2016 - 5:26
Dès qu’Andreas lui dit que ce n’était pas les moments desquels il parlait, Lennox fronça les sourcils. Pour lui, ces moments avaient toujours été les éléments les plus importants de la définition du bonheur. Savoir apprécier ce que l’on a. Savoir trouver le beau même dans les détails les plus futiles d’une vie. Lennox n’avait jamais su voir le soleil à travers les rideaux, et il n’avait jamais eu la force d’écarter le bout de tissu non plus. Alors les petits moments de joie ou les grands, Lennox ne semblait pas être en mesure de les saisir. Andreas renchérit en parlant de ces moments passés avec les gens aimés. Un café avec un ami. Un Disney avec un presque inconnu. Lennox esquissa un sourire. « L’énumération se résume à des trucs que je fais ou que je prévois faire avec toi. Et je ne sais pas ce que j’y ajouterais. Ça en dit long. » Ça prouvait que Lennox n’avait pas grand monde sur qui compter, pas vraiment. Ses sentiments pour Lou avaient beau être plus forts que tout, il n’était maintenant plus à discuter qu’ils lui faisaient autant de mal que de bien. Et puis, Lou dormait encore, paisiblement, dans son lit d’hôpital. Il n’était pas certain qu’il puisse recroiser son regard azur de nouveau. Ce ne serait donc pas de sitôt que Lennox sourirait plus largement qu’aujourd’hui. Il y avait aussi Siam et Léo, mais les relations qu’il entretenait avec eux étaient justement basées sur la souffrance qu’ils entretenaient. Ce ne serait sans doute pas auprès d’eux qu’il atteindrait la lumière. Bien qu’ils ne le tiraient pas vers le bas, ils ne l’élevaient pas non plus assez haut pour qu’il lui pousse des ailes. Andreas lui sortit alors une phrase très sage comme quoi les amis se comptaient sur une main, et que la qualité était plus importante que la quantité, pour faire court. Lennox hocha la tête. « Tu as raison. J’crois juste que mes amis sont là pour moi dans les temps durs, mais que les temps sont trop souvent durs, et qu’il ne m’est jamais arrivé de m’amuser vraiment avec eux … » Et en prononçant ces paroles, Lennox pensa à Sacha, avec qui il avait joué à l’enfant dans un château gonflable à la fête de Lily-Anaëlle. Il y avait fort longtemps qu’il n’avait pas sincèrement ri de la sorte. Sacha, oui Sacha, elle était une véritable amie. Sans doute la plus précieuse qu’il avait.
Andreas insista encore une fois sur les raisons qui faisaient de sa compagnie une expérience agréable. Lennox ne cessait sans doute pas de rougir, intimidé par toute cette attention sur ses sentiments. Parce que oui, il avait des sortes de mixed feelings envers Andreas, ce qui rendait la réponse à cette question un peu plus délicate. Il eut un petit rire gêné, et haussa les épaules en se grattant la nuque alors qu’Andreas lui faisait un signe de la main pour qu’il laisse tomber. Le trentenaire but une gorgée de son café en essayant de songer à ce qu’il pourrait lui faire comme compliment sans avoir l’air trop intense, mais rien ne lui vint en tête. Il garda donc le silence, ce qui installa le malaise en question, mais bien vite le notaire se concentra sur l’arrivée d’Andreas à Bowen, ce qui meubla la conversation. Le norvégien reprit ses paroles en relevant le « plus » dont il avait fait mention dans se faire des amis et plus, se demandant ce qu’il voulait dire par là. Gêné pour une seconde fois, Lennox prit cette fois son courage à deux mains pour ne pas faire planer un long silence encore une fois. « Tu sais très bien de quoi je parle ! T’es beau, t’es gentil, t’es attentionné. T’auras pas de mal à … » Lennox racla sa gorge. « … À te trouver des amants, des amours, ce que tu veux … » Lâcha-t-il à voix plus basse, un sourire timide au bord des lèvres. Quand Lennox accepta de faire une visite de Bowen à Andreas, il souligna le fait que le fossé entre leurs âges allait peut-être influencer son appréciation du tour, ce que l’ambulancier réfuta. « Tant mieux, je t’aurais pas emmené en boîte de toute façon ! » Il rit. La dernière fois qu’il était allé en boîte, c’était avec Anna, et ça s’était terminé par un immense malaise de la part de l’homme. Andreas demanda alors, avec une pointe de séduction dans la voix si Lennox saisissait bien, quel âge il avait de toute façon. Son hypothèse lui donnant vingt-huit ans. Cela arracha un franc rire à Lennox. « Ajoute six ans à l’équation, oui. » Déclara-t-il avec un léger soupir. L’ambulancier revint alors sur la question de la visite guidée, demandant à voir les endroits que le notaire aimait, pas ce qui lui plairait à lui. Lennox hocha la tête. « Marché conclu. » Il allait devoir y songer, parce que mis à part ses allers-retours entre son cabinet et sa maison, Lennox ne sortait pas vraiment. Toutefois, il était ici depuis sa naissance, alors il trouverait bien.
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Dim 4 Déc 2016 - 21:26
lennox ∞ andreas
« Je suis vraiment désolé si ta vie sociale se résume à moi… Parce qu’en plus j’suis pas un cadeau tu sais ! » C’était triste. Dit comme ça, Andreas avait l’impression que Lennox n’avait pas d’amis. Qu’il était tout seul. Mais il se promit que si c’était le cas jusqu’à maintenant, ça ne le serait plus à l’avenir. Super Andreas était là ! Et il voulait vraiment lui venir en aide. Peut-être que ça le soignerait dans le même temps, lui aussi. Peut-être qu’une vraie belle amitié était en train de se créer. Ou peut-être plus que ça. « On pourra faire plein d’autres choses, si tu veux. Si ça te permet de retrouver le sourire… »Et moi de garder le mien. Il hocha la tête à sa confession. « Oui, je vois… Peut-être qu’une fois de temps en temps, vous pourriez juste… ne pas parler et faire un truc incroyablement dingue. Ca s’appelle s’amuser. T’aimes les fêtes foraines, les trucs comme ça ? Parce que ça fait du bien parfois. » Lennox n’avait peut-être plus l’âge pour apprécier ces trucs-là… Mais Andreas était fan de l’ambiance qui régnait dans ce genre d’endroits. Bien mieux que les boites ou les bars – même s’il en fréquentait de temps en temps. Son conseil était peut-être évident, un peu stupide aussi. Mais s’il était important de se confier à ses amis, il était aussi important de savoir se détendre, faire autre chose. Aller voir un film, danser comme des dingues, profiter de l’instant présent. « Parce que tes amis ils sont comme moi. Ils aimeraient sûrement voir ton sourire. On m’a souvent dit que quand on se forçait à sourire, il finissait par devenir naturel et voulu. Tu devrais essayer. Surtout s’ils s’inquiètent pour toi… » Plus facile à dire qu’à faire, encore une fois. Andreas sortait presque tout droit d’un livre de médecine, pour le coup ! Bien sûr qu’il savait que rien de tout cela n’était évident. Et puis il n’était pas psy. Mais l’ambulancier était là pour l’épauler dans sa quête du bonheur. D’autant qu’avec Lennox tout sortait naturellement et qu’il n’essayait aucunement de lui refiler des conseils bidons ou trop abstraits. Ca venait du cœur.
Il but quelques gorgées de sa boisson. Boisson qu’il faillit bien recracher en entendant les mots « beau », « gentil » et « attentionné » sortir de la bouche du garçon. S’il s’y était attendu, à ça… Il essuya ses lèvres d’un revers de main et lui sourit franchement. « Je crois que les coups d’un soir s’en foutent de si je suis gentil ou attentionné. » Le seul critère c’était la beauté, effectivement. Et encore, pas pour tous ! Il ne cherchait pas spécialement des aventures, ça venait comme ça venait. Il se refusait juste de tomber amoureux une nouvelle fois, tout en sachant qu’on ne choisissait pas vraiment. « Mais… merci. Pour les compliments. Venant d’un homme aussi charmant que toi, j’en rougirais presque… » Car oui, Lennox était très beau. Trop beau pour son bien-être mental peut-être. Une question se posait alors : était-il hétéro ? Avant ces compliments la réponse aurait été oui. Probablement parce qu’il avait parlé de cette Lou… Mais maintenant il se le demandait réellement. Sauf que la question resta bien au fond de sa tête, ne voulant pas l’embarrasser plus qu’il ne l’était déjà. « Tu es aussi très beau Lennox. Et crois-moi, venant d’un gay et de quelqu’un qui est en plus totalement neutre comme moi, c’est un vrai compliment. » Ne pas l’embarrasser, hein ? Raté. « Totalement mon genre d’homme. »Oups. Ca c’était du bonus. En se rendant compte qu’il avait dit cette phrase au lieu de la penser, il détourna un instant le regard. On ne drague pas les gens en couple Andreas, merde alors. D’autant quand ils étaient dépressifs et au bord de la crise de nerf. Inutile de compliquer les choses. « Trente-quatre ? Tu ne les fais vraiment pas alors ! » Ils avaient donc bel et bien dix ans de différence. A leurs âges, ça n’était pas si grave, si ? « Attention, maintenant que tu as promis tu n’y échapperas pas. » Il sourit et attaqua finalement la pâtisserie que Lennox lui avait conseillé de prendre. Bordel, c’était bon !
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Sam 17 Déc 2016 - 1:45
Pourtant, Andreas avait tout l’air de ça. D’un cadeau, tombé du ciel pour on-ne-sait-quelle-raison, certainement pas parce qu’il le méritait. À combien de reprises avait-il songé à s’enlever la vie ? Combien de fois l’avait-il tenté ? Et puis même en mettant de côté la souffrance, Lennox n’était pas une bonne personne, au final. Il était centré sur lui-même, la tête trop perdue dans son propre nombril pour se rendre compte que le monde allait mal, autour de lui. Qu’il n’était pas à plaindre. Que le monde ne tournait pas plus rond que dans sa tête. Et dire que sa petite amie était dans le coma, à l’aube de son dernier soupir, et qu’il dégustait tranquillement une viennoiserie en compagnie d’un parfait étranger qui arrivait même à le lui faire oublier. À lui faire oublier Lou. À lui faire oublier Lennox lui-même. « T’es dur avec toi ! Puis tu l’as dit toi-même, c’est pas le nombre d’amis qui compte … c’est qu’ils soient là. Et t’es là. » Au moment où il avait sans doute le plus eu besoin de quelqu’un. Peut-être pas de toute sa vie entière, sans doute aurait-il eu besoin de quelqu’un comme Andreas avant de se lancer devant une voiture ou d’avaler tout un pot de médicaments, mais aujourd’hui aurait très bien pu être une journée comme celle-là. Parce que Lennox était imprévisible, Lennox se laissait guider par son cœur et ses émotions qui ne le menaient pas toujours à la bonne place. Heureusement, Andreas avait été là. Ça avait beau être son job, n’importe quel autre ambulancier n’aurait pas eu cet impact. Andreas était unique. Le moment qu’ils avaient vécu était unique.
Toutefois, l’un comme l’autre savait qu’Andreas ne pourrait pas suffire. Surtout, il ne devait pas suffire. Ce serait un poids beaucoup trop lourd à porter que d’être la seule personne à pouvoir faire sourire Lennox Nowakowski. Un fardeau qui impliquait beaucoup trop de responsabilités et de regrets. Il importait donc que le notaire sache faire ce genre de place à ses autres amis ; une place où il ne se sentirait pas coupable de laisser rentrer un peu de lumière à travers la fissure. « Ça ne me coûte rien d’essayer … enfin … mis à part les billets d’entrée à la fête foraine, ou les trucs comme ça. » Lâcha-t-il en reprenant ses dernières paroles avec un léger sourire. Pourquoi pas, après tout, si Lennox avait su rire autant en sautant dans un château gonflable, sans doute que n’importe quelle autre activité légère et enfantine saurait lui remonter le moral. Même si ce n’était que pour cinq, quinze ou trente minutes, ce serait déjà ça de gagné. Andreas continua, comme pour le convaincre un peu plus, en disant que ses amis aimaient tout autant que lui voir son sourire. Il ne croyait pas trop au fait de se forcer à sourire pour qu’il en devienne naturel, mais pour le reste, il comprenait son point. Il hocha la tête. « Je ne sais pas s’ils s’inquiètent … Je pense qu’ils ont compris, avec le temps, que ça fait partie de moi. Que c’est ce que je suis. » Encore une fois défaitiste, comme perception. Mais Andreas n’arriverait pas à changer Lennox en un claquement de doigts. En réalité, il était évident que ses amis s’inquiétaient. Il avait essayé de s’enlever la vie neuf mois auparavant, ça ne s’oubliait pas aussi vite.
Plus confortable dans l’idée de parler d’Andreas et même de le complimenter, Lennox s’aventura en terrain inconnu en faisant défiler les qualités du norvégien pour lui prouver qu’il n’aurait aucun de mal à se trouver quelqu’un. Lennox ne savait pas trop à quel jeu il jouait, ni même s’il s’agissait réellement d’un jeu, mais les palpitations étaient là. Bien réelles. Andreas, qui avait légèrement manqué son coup en essayant de boire son café aromatisé, s’essuya rapidement les lèvres avant de répondre. « Tu penses ? Je t’avoue que je suis loin d’être connaisseur en matière de coups d’un soir, mais j’ai la naïveté de croire qu’il peut quand même y avoir plus que le physique dans l’équation … » Puis, Lennox s’arrêta, tournant sa tasse entre ses mains, avant de déclarer : « Et puis, qui a parlé de relations d’une nuit … ? » Il releva un regard sérieux vers Andreas, un regard qui le suppliait presque mais de quoi ? Il ne le savait pas. Le norvégien le remercia pour les compliments, lui renvoyant une qualité par le fait même. Lennox sourit. Charmant, il en doutait. Andreas vivait encore dans l’illusion. L’ambulancier reprit en parlant maintenant de la beauté du trentenaire, lui rappelant que le compliment venait d’un gay, soulignant aussi qu’il était totalement son genre d’homme. Là, les joues de Lennox devinrent couleur pivoine. Il ne savait plus où se mettre. « M-m-merci. » Bégaya-t-il, passant une main derrière sa nuque avant de boire une grande gorgée de son café, comme si s’occuper la bouche occuperait aussi son esprit et empêcherait celui-ci de vagabonder vers des pensées qu’il n’arrivait pas à assumer. « Tu dois avoir besoin de lunettes. J’te filerai l’adresse de mon optométriste pendant la visite. » Blagua-t-il, de moins en moins à l’aise avec tous ces compliments. Pas que ça ne le flattait pas, au contraire … mais ça le rendait confus. Ça le tourmentait. Lui revirait le cœur dans tous les sens. « J’crois pas vouloir y échapper. » Il sourit à Andreas, le regardant mordre dans sa pâtisserie pendant que le trentenaire buvait son café encore bien chaud.
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas) Mer 21 Déc 2016 - 2:13
lennox ∞ andreas
C’était facile de parler avec Lennox, et puis le temps passait vite en sa compagnie. Andreas avait presque l’impression de revivre, il ne s’était pas découvert un aussi bon feeling avec un garçon depuis… depuis lui. Okay, ça n’était peut-être pas une bonne idée d’approfondir ce fameux feeling car ça finirait forcément mal. Andreas allait finir par s’attacher plus que de raison et surtout plus que Lennox, ça ne serait pas réciproque et il se serait fait avoir. Oui, il arrivait aussi à l’ambulancier d’être pessimiste. En fait, les deux hommes partageaient ce trait de caractère. Andreas savait être optimiste quand il s’agissait des autres, mais quand il s’agissait de lui-même les choses étaient bien différentes… Il sourit doucement au garçon. « Oui, je suis là. Tu peux compter sur moi maintenant, peu importe le problème. » Ou même si tout allait bien, mais le premier cas de figure se présenterait sûrement un peu plus souvent que le deuxième.
Andreas voulait se convaincre que le côté dépressif, triste et blasé de Lennox n’était pas toute sa personnalité. Il imaginait un homme jovial, souriant, peut-être un peu coquin… Des traits de caractère qui s’étaient effacés au profit d’autres beaucoup moins sympathiques, qui sait. Et il se donnait pour mission de révéler cette partie de lui, celle qu’il ne montrait presque pas. Presque, car avec Andreas, Lennox était un homme tout à fait charmant. Il n’avait pas plus l’air dépressif qu’un autre, souriait parfois spontanément et semblait réellement passer du bon temps. L’ambulancier ne savait pas trop comment il arrivait à réaliser cet exploit mais l’effet positif qu’il semblait avoir sur le notaire lui plaisait beaucoup. Peut-être qu’avec le temps, Lennox n’aurait même plus besoin de lui pour se comporter de la sorte. En tout cas, il était bien différent de leur première rencontre et ça, Andreas l’observait avec un grand plaisir. « Je veux bien te payer le billet pour la fête foraine s’il n’y a que ça ! » D’accord, c’était en partie intéressé. Andreas adorait les ambiances que dégageaient ces endroits et il se ferait vraiment un plaisir d’y emmener Lennox. Mais il ne fallait pas oublier que le notaire avait une dizaine d’années de plus que lui et… ils n’avaient pas forcément les mêmes délires. Mais si les disneys ça passait, ça aussi, ça devrait !
L’ambulancier rougit en se rendant compte qu’effectivement, Lennox n’avait pas mentionné les coups d’un soir. Il tenta toutefois de se rattraper : « Euh… mais si voyons, t’as dit que je… euh, j’sais plus, mais tu l’as dit j’en suis sûr. » Il se gratta la nuque. Génial, Lennox allait le cataloguer comme gros pervers, ce qu’il n’était pas vraiment. Même si effectivement en ce moment il était plus porté par les relations d’un soir qu’autre chose. Andreas s’enfonçait de plus en plus, avouant sans le vouloir que Lennox était son genre d’homme. Ce dernier rougit à son tour et Andreas ne put s’empêcher de le trouver encore plus mignon. Au moins, ils étaient à égalité… « Oh non, pas besoin de lunettes… J’ai dix sur dix à chaque œil ! » qu’il finit avec un petit sourire, presque fier de lui.
Son téléphone sonna à nouveau, Andreas soupira. Cette fois c’était l’hôpital. Tout le monde semblait vouloir les séparer… « Désolé, il faut que je réponde. » Le garçon grimaça en entendant son collègue dire qu’ils avaient besoin de lui pour une urgence. Il n’avait pas envie de s’en aller… Mais il n’avait pas le choix. « J’arrive tout de suite. » Il raccrocha et regarda Lennox avec un petit air désolé sur le visage. « J’suis vraiment navré, ils ont besoin de moi à l’hôpital… Un accident vraiment grave. On se revoit vite hein ? Tu me dois un disney et une visite ! » Le garçon se releva et lui serra la main, après avoir hésité à lui faire la bise. Sur ces mots il quitta la pâtisserie après lui avoir lancé un dernier signe de main, déjà triste de l’avoir quitté comme ça.
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Sujet: Re: if you are the healer, i'm broken and lame (andreas)
if you are the healer, i'm broken and lame (andreas)