ezraël ∇ trouble in my mind.

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Il n'est pas encore certain de savoir si il veut vraiment être avec Devan, lui qui n'a autrefois jamais conçu une relation avec un homme auparavant. Si, il y a bien eu une fois, mais Ezra s'est toujours dit que l'adolescence était une période d'essai autant pour lui que pour les autres ados. Sauf qu'aujourd'hui, il est adulte et totalement paumé. Tient-il vraiment à Devan ? Oh que oui. Il a toujours été attaché à lui d'une manière ou d'une autre, un attachement qui s'est amplifié lorsqu'ils ont échangé leur premier baiser. Ce petit jeu entre eux a fini par prendre de trop grandes proportions mais même si Ezra a peur de s'attacher à Devan, il sait qu'il n'a pas envie de le voir disparaître. « Et c'est une mauvaise chose ? Que je sois arrivé, » le questionne-t-il en relevant une nouvelle fois les yeux vers lui. Voilà maintenant qu'il hésite. Rester, ou partir ? Que se passerait-il dans les deux cas ? D'un coté, il n'a pas envie qu'à son retour, Devan ne soit plus là. Mais de l'autre, Ezra a peur de rester coincer dans une vie où jamais il ne se sentira utile, où jamais il n'aura pu faire la moindre bonne action de toute sa minable petite vie. Il doit faire un choix, et ce n'est clairement pas maintenant qu'il va savoir être rationnel face à la situation. Le sourire de Devan lui noue l'estomac et lui donne envie de fondre dans ses bras. Dans son torse, son cœur bat plus rapidement que d'habitude mais pour une fois, il ne rougit plus. Ezra laisse la chaleur de sa main venir entourer la sienne et se laisse une nouvelle fois aller dans ce baiser plus intense, plus significatif de ce que les deux ressentent l'un pour l'autre. Les mots de Devan lui coupent cependant son élan. « Fragile ? » Bah ouais Ezra, t'es fragile. Un bébé, un gosse dont on doit s'occuper parce qu'il n'est même pas capable de prendre soin de lui-même. Il sait que Devan n'a pas dit ça en mal, mais n'empêche que le mot résonne tout de même dans sa tête. Fragile. Ezra ne veut plus l'être. Il veut avoir confiance en lui, il veut que les autres ne le regardent plus comme un petit animal sans défense. « Je ne suis pas fragile, » dit-il en se reculant légèrement, faisant face à Devan. Il pourrait se vexer, mais une petite voix dans sa tête lui rappelle qu'au lieu de parler, il serait peut-êre temps d'agir et de prouver à Devan qu'il se trompe à son sujet. Le regard d'Ezra s'anime d'une lueur de conviction et, dans une poussée d'adrénaline, il se place à califourchon sur lui avant d'attraper son visage entre ses mains. Il l'embrasse avec envie, tout en laissant glisser ses doigts jusqu'à son torse. Ezra n'est plus un enfant, et il est bien décidé à le lui prouver.

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ezraël ∞ devan

« Je sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose. C’est… Inattendu, en fait. Ouais, j’pensais pas que ça m’arriverait et du coup c’est à la fois bien et pas bien. Bien parce que j’ai l’impression d’avoir trouvé quelqu’un que j’apprécie plus que tous les autres… Et qui m’apprécie de la même façon. Moins bien parce que ça me fait peur. » Il aurait peut-être dû répliquer du tact au tact que c’était une bonne chose mais Devan voulait être sincère avec lui. Honnête. Quitte à lui faire un peu de mal… Mais ça n’était pas méchant ce qu’il disait, hein ? Ca lui faisait réellement bizarre d’avouer ses peurs. Pour Ezraël et certaines autres personnes, Devan n’en avait pas. Mais ils se trompaient tous… Il avait peur qu’on le laisse tomber. Peur de finir tout seul même si celle-là était bien enfouie au fond de lui. Et quelques autres mais qui n’avaient rien à voir, donc inutile de les étaler ici et de s’embrouiller encore plus. « J’sais pas si c’est plus bien que mal ou l’inverse. Pour répondre à ça je… j’ai besoin que tu m’aides. » Si par exemple Ezra le rejetait après qu’il se soit ouvert autant, ce serait clairement négatif. Mais s’il se servait de tout ça pour lui montrer que c’était réciproque, pour le rassurer… Alors ce serait davantage positif et il ne regretterait pas d’avoir parlé ainsi.
Fragile. Le mot était sorti tout seul… Devan ne faisait pas toujours attention, il lui arrivait souvent de parler sans filtre. Il vit rapidement dans les yeux du plus jeune que ce n’était peut-être pas le qualificatif le plus approprié… Ou tout du moins qu’il ne lui plaisait pas. Devan se mordit la lèvre, cherchant comment rattraper sa connerie. Mais avant qu’il n’ait pu faire quoique ce soit, Ezraël se mit à califourchon sur lui pour l’embrasser avec une passion qu’il avait rarement vue chez le jeune homme. Waw. Finalement, le provoquer un peu ça avait du bon ! Même si c’était sans faire exprès. Il répondit à son baiser avec plaisir, caressant doucement sa joue. Voilà, il avait éveillé le feu chez Devan et ce serait difficile de l’éteindre ! Devan profita du court moment où leurs lèvres se quittèrent pour murmurer : « Tu as raison Ezra. T’es pas fragile. T’es parfait. » Il l’aimait comme il était. Fragile ou pas. Juste Ezra. Et merde… Il l’aimait. Un peu. Beaucoup trop. Et il n’avait vraiment rien vu venir. « J’sais pas où ça va nous mener tout ça. Mais on se pose trop de questions… Pour le moment j’ai juste envie de te montrer à quel point tu es beau. » Et sur ces mots il l’embrassa une nouvelle fois, avec plus d’ardeur. Avant de finalement lui retirer son haut pour caresser son torse avec envie.

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Ce que lui répond Devan lui fait un drôle d'effet, à Ezra. Ca lui fait tellement bizarre de le voir ainsi devant lui, presque démuni, tellement différent du gars sûr de lui qu'il a toujours connu. Et ce n'est pas une mauvaise chose, il est rassuré de voir qu'il n'est pas le seul à avoir la trouille. Peut-être que c'est moins fort pour Devan, mais au moins il semble sincère dans ce qu'il lui dit. Pendant qu'il lui parle, Ezra n'arrive pas à détacher son regard de Devan. Il se sent envoûté, assailli par des envies qu'il ne s'est jamais connu. Il aimerait mettre toutes ces interrogations de coté, oublier le coté prise de tête, pouvoir profiter de sa présence sans que tout soit si compliqué. « Je t'aiderai. » Il ne sait pas pourquoi il lui a répondu ça. Ezra n'a aucune idée de comment l'aider, il n'est même pas capable lui de se débrouiller tout seul. Sauf qu'il n'a pas envie de le laisser tomber. Même si le parcourt sera difficile, même si peut-être ils en baveront tous les deux, peut-être même plus Ezra que Devan, il se sent prêt à faire des efforts pour lui. Parce qu'il est différent à ses yeux, plus important que les autres. C'est peut-être d'ailleurs pour cette raison que, au lieu de se vexer face au mot choisi pour le décrire, il ne s'est pas énervé. Au contraire, il a pour la toute première fois laissé ses impulsions prendre le dessus. Pour une fois, Ezra se sent en contrôle. Il n'a plus peur, il n'a plus envie de se retenir, il embrasse Devan alors que son bassin se colle au sien et que ses mains agrippent son haut avec envie. Parfait. Le mot le fait frissonner et sourire en même temps. Rapidement, il hoche la tête lorsque Devan lui annonce qu'en effet, ils se prennent trop la tête. Il est au courant, il la réalise bien vite d'ailleurs, sauf qu'il a toujours été comme ça. Mais pas cette fois. Avec Devan, il veut faire les choses bien. « Mais je t'en prie, montre-moi, » lui glisse-t-il d'une voix assurée, trahissant son envie pour lui. Une fois torse-nu, il se dépêche d'enlever le haut de Devan puis glisse ses mains dans son dos, remontant ensuite ses doigts pour les glisser dans ses cheveux.

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ezraël ∞ devan

Pour Ezraël, Devan se sentait capable de faire tous les efforts du monde. Il en avait envie et il avait aussi besoin de se retrouver à ses côtés. De ne l’avoir rien que pour lui, de s’assurer que personne d’autre ne pourrait obtenir son cœur et qu’il lui appartiendrait à l’avenir. Depuis son ex, il n’avait jamais vraiment eu envie de se remettre en couple. Et aujourd’hui… C’était un peu comme si tout volait en éclats. Toutes ses volontés et plans d’avenir mis à mal par une bouille d’ange. Qu’est-ce qu’il avait de plus que les autres, Ezra ? Devan ne voyait pas tellement comment répondre à cette question car pour lui c’était évident. Il avait cette innocence, ce quelque chose qui le rendait unique sans pour autant faire de lui un gamin. Oui, il avait longtemps considéré Ezraël comme un « bébé » mais il remarquait de plus en plus qu’il se détachait de cette image. L’envie de partir à l’armée et son initiative à l’instant même... Bébé ou pas, il y avait de grandes chances que Devan en soit tombé amoureux. Amoureux de son sourire, de sa voix, de son talent pour la musique. Il apportait quelque chose de nouveau dans sa vie et il ne regrettait en rien de l’avoir rencontré.
Bon sang… trop de niaiserie, hein ? Devan n’était pas très à l’aise avec les mots, quand il s’agissait de sentiments. Pas très à l’aise non plus avec ce genre de pensées… Mais il devrait probablement s’y faire s’ils finissaient par se mettre ensemble, hein ? Se mettre ensemble… Mon dieu, tout ça avait l’air déjà tellement concret. Pourtant ils ne se disaient pas en couple. Peut-être qu’ils avaient peur de le faire, ou bien était-ce une volonté de prendre leur temps.
Pour l’heure, les choses commençaient à gentiment déraper. Devan sourit en se retrouvant torse nu et attrapa une nouvelle fois ses lèvres avec passion. C’était bon signe qu’Ezra veuille recommencer et surtout avec lui : ça voulait dire qu’il avait aimé sa première fois et que Devan avait vu juste à son propos dès le début. Et ça, il en était plutôt fier. Il fallait se dire que s’il n’avait pas joué le gros lourdaud à le draguer tout le temps, ils n’en seraient pas là ! Ses mains se firent baladeuses, venant ouvrir le pantalon d’Ezra en se débarrassant tout d’abord de sa ceinture qu’il fit voler dans la pièce. Mais encore une fois, préférant le confort d’un lit à un canapé à peine confortable, il l’attrapa par la taille et le porta jusqu’à sa chambre pour le faire s’allonger sur son lit. Là, ses lèvres prirent la relève et tâchèrent de redécouvrir une nouvelle fois le corps du garçon avec beaucoup de plaisir. Il le trouvait tellement beau… Dire qu’il allait peut-être devenir son copain. Ou qu’il l’était déjà, Devan était un peu paumé. « Tu es vraiment trop beau pour ma santé mentale Ezra… » C’était important les compliments, avec un garçon comme lui qui n’avait pas vraiment confiance en lui. Et puis ça faisait plaisir à Devan de les dire.

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Il n'a jamais ressenti ça pour quelqu'un avant aujourd'hui. L'impression de bouillonner de l'intérieur, d'être invincible, capable de tout pour cette personne. Pour Devan. Avant, Ezra n'était jamais vraiment certain de ce qu'il voulait réellement. Avec Maddie, avec Thiago, il s'est toujours contenté de ce brouillard dans lequel il s'enveloppait lui-même. Des questions sans réponse, des incertitudes, l'impression de devoir faire semblant en agissant sans vraiment être lui-même. Là pourtant, il a l'impression que son corps n'attend même pas l'autorisation de son cerveau avant de faire le moindre mouvement. Bien qu'il aie eu milles et unes interrogations par rapport à Devan depuis cette dernière fois où ils se sont vus chez lui, toutes ces pensées lui semblent être devenues totalement sans importance. Il ne réfléchit plus, il n'a plus envie de se prendre la tête comme il l'a trop souvent fait. Là, Ezra a simplement envie de profiter du corps de son amant. Il veut lui faire comprendre tout ce qu'il n'arrive pas à dire oralement, faire transpercer ses émotions à travers quelques caresses, quelques baisers. Parce que Devan, il arrive à le rendre totalement hors de contrôle. Il se sent entraîné dans une tornade d'envie, de pulsions qu'il n'a plus envie de garder tapies au fond de lui. Peut-être qu'ils ne finiront jamais ensemble, soit parce que Devan finira par le rejeter ou parce qu'Ezra n'arrivera tout simplement pas à se faire à sa nouvelle identité. Peut-être qu'il finira par avoir le coeur brisé, peut-être que demain il n'aura à nouveau plus aucune nouvelle. Sauf que sur l'instant, il ne s'est jamais senti aussi vivant. Les mains de Devan sur son torse le font frémir, il a l'impression que tous les membres de leurs corps appellent l'autre jusqu'à s'époumoner. Encore une fois, ils se retrouvent dans la chambre de l'un, la sienne. Contrairement à la première fois, Ezra se fait plus entreprenant. Il ne se contente pas de regarder d'un air inquiet chaque geste que fait Devan, il laisse sa respiration prendre un rythme saccadé et appuie ses doigts contre son dos avant de les descendre jusqu'à son bassin. Entre deux baisers, il se met à sourire. « Alors nous finirons à l'asile tous les deux, » souffle-t-il en plantant son regard dans le sien. Il a les pupilles en feu, brûlantes de désir pour l'homme qui se trouve au-dessus de lui. Ses mains glissent à présent jusqu'à son pantalon, détachent les boutons avant que l'une d'elle ne se faufile à l'intérieur pendant que tout le reste de son corps ne se mettent à frissonner.

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Devan appréciait qu’Ezraël prenne un peu les devants. C’était bon signe, ça voulait dire qu’il se sentait davantage libre de ses mouvements, davantage à l’aise avec ce qu’il était mais aussi avec Devan et rien n’aurait pu lui faire plus plaisir. S’il avait vu un peu d’appréhension dans ses yeux la première fois, cette fois il lisait de l’envie, de l’impatience, presque de l’amour ? C’était peut-être un peu trop s’avancer de dire ça, alors il valait mieux s’abstenir.
Cette fois-là fut totalement différente. Le plus âgé se montra encore une fois plus doux mais s’autorisa un peu plus de liberté, prenant pas mal de plaisir à le faire languir un peu, à faire durer les préliminaires mais aussi à varier les positions. Pour faire les choses bien et comme il se doutait que ça lui ferait possiblement mal la deuxième fois aussi, il s’était efforcé de lui murmurer des mots doux à l’oreille de temps en temps. Qu’il était beau. Qu’il était envoûtant. Qu’il le désirait plus que n’importe qui d’autre. Qu’il était bien, avec lui… Oui, s’efforcer était le mot juste. Parce que justement, Ezra n’était pas qu’un coup comme un autre, que quelque chose de fort les liait et qu’il n’avait jamais vraiment agi comme ça avec quelqu’un d’autre. Il allait prendre l’habitude d’être doux comme ça et prévenant, de le rassurer parce qu’honnêtement, même si ça ne lui semblait pas encore totalement naturel, il aimait lui dire des mots pareils. Et surtout il aimait voir les sourires que ces mêmes mots engendraient sur son visage. Du bonheur, ou un truc du genre.
Devan aurait voulu que cet instant ne s’arrête jamais. Qu’ils restent unis éternellement. Mais leurs deux corps finirent par dire stop et Devan retomba à côté de lui, quasiment à bout de souffle. Il avait un petit sourire béat sur les lèvres qui n’était pas prêt de s’effacer. Sans hésiter il glissa sa main dans celle d’Ezra et les remonta vers ses lèvres pour déposer un petit baiser sur sa peau. « Bordel… c’était… c’était génial… » Il tourna la tête vers lui, et murmura après avoir repris sa respiration : « Je te promets de pas faire le con cette fois… » Et qu’il l’appellerait très vite.

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C'est fou comme ça lui fait du bien de ne plus penser. De ne plus se prendre la tête à savoir ce qui est bien ou mal, de ne pas s'embêter à se demander quelles conséquences pourraient engendrer cette deuxième fois. Et surtout, de ne pas s'inquiéter du regard que l'autre pour avoir envers lui. Enfin, Ezra se sent être lui-même. Il sent ses envies prendre le contrôle de son corps, il sent chaque parcelle de ce dernier frémir jusqu'à en avoir la chair de poule. Il se sent si bien là, avec Devan. Il enfonce ses doigts contre son dos, souffle dans son cou, mordille sa lèvre ou sa peau à plusieurs reprises. Il a chaud, il a l'impression d'être pris dans un élan qui l'empêche de contrôler ses mouvements. Il n'est plus maître de lui-même, et c'est une chose qui ne le dérange pas. Il fait, se laisse faire, laisser son corps fusionner avec celui de son amant pour cette nuit encore. Et une fois que c'est terminé, il regarde le plafond et laisse ses pensées reprendre leur place dans sa tête. En tournant la tête vers Devan, il remarque bien ce sourire qui étire ses lèvres et ne peut s'empêcher d'y répondre. Il a les yeux brillants, le front humide, la peau luisante. Son souffle est court mais reprend petit à petit un rythme normal à mesure que les secondes s'écoulent. Quand il sent leurs mains se rejoindre, Ezra referme ses doigts sur la sienne et le laisse y déposer un baiser. Il confirme ses paroles en un hochement de tête. « Peut-être que ce sera à mon tour de faire le con cette fois, » dit-il pour plaisanter, pour prouver à Devan qu'il ne lui en veut pas pour ce qu'il s'est passé. Il tourne la tête avant d'ajouter « Je te laisse plus partir de toute façon. » Il le regarde pendant un court instant, puis vient déposer sa tempe contre son épaule.

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