nate&noah ◊ piece of machinery - TERMINÉ

J'avais toujours été quelqu'un de curieux, qui aimait toucher à tout. Le fait de ne savoir absolument rien à quelque chose ne m'avait jamais arrêté pour apprendre justement une variété de choses à cela. J'étais avide de connaissances, d'une certaine façon, mais je savais aussi passer autant de temps sur le terrain que dans les livres, dans la mesure du possible. Pour la mécanique, il fallait l'avouer, j'étais loin d'être un expert, mais j'appréciais beaucoup m'y plonger, comprenant comment tout fonctionnait, ce qui pouvait clocher, ce qui pouvait être amélioré. J'avais rafistolé plusieurs fois le vieux tacot de mes parents comme ça, et encore aujourd'hui, j'allais souvent acheter des pièces au garage du quartier ouest pour tenter de résoudre les problèmes de véhicules avant de devoir avoir affaire aux mécaniciens. Pas que j'étais radin ou que je ne leur faisais pas confiance, au contraire, simplement que j'étais trop curieux et j'aimais pouvoir mettre mes mains dans le cœur d'une voiture.

Cependant, aujourd'hui, il fallait l'avouer, j'avais les mains liées. Une des voitures de l'administration où je travaillais faisait un drôle de bruit et bien sûr, ce n'était pas à moi de bidouiller dedans. A la fin de ma journée, je m'étais proposée pour la déposer au garage, surtout que je devais faire pas mal de choses dans cette partie de Bowen. J'avais ainsi conduit non sans difficultés le véhicule vers ceux qui pourraient la réparer, et une fois que je garais la voiture, j'en sortais afin de me rendre vers l'intérieur du garage où je savais que je trouverai un des garagistes. Bien vite, je reconnus la silhouette de Natanaël penchée sur une boîte à outils, que j'interpellais : « Hey Nate, ça va ? »

Depuis quelques jours, les journées de Nate se passaient sur un petit nuage tellement il était heureux. Et donc elles passèrent relativement vite, même si il n'avait en général pas le temps de faire le quart de ce qu'il avait prévu. La journée avait été chaude mais tranquille, dans ces cas ils économisait au maximum ses mouvements, faisait le moins de marche possible. Nate commençait à se demander si tous les clients potentiel n'avaient pas décider finalement d'aller à plage quand il entendit du mouvement dans le garage. Il leva les yeux de la voiture sur laquelle il travaillait avant de remettre en place les quelques outils qu'il avait sortit pour les remettre dans la boite à outil. Le jeune mécanicien tourna la tête vers la voix qui l'interpellait. Il la reconnu aussitôt et un sourire se posa sur le visage de Nate alors qu'il fit fasse à Noah. "Hey ! bien et toi ?" Noah était tellement un client fidèle que les deux jeune hommes se liaient d'amitié.

"Qu'est ce qui t'amène ?" Fit-il en haussant un sourcil surpris, ce n'était pas de son habitude de venir au garage à cette heure. Enfin il était heureux de le voir, surpris mais heureux. "Tu veux boire quelque chose ? Nous avons de l'eau et ... du café mais je te le conseil pas ! Il a vraiment un gout étrange " Fit-il tout en riant. Nate se saisit du chiffon avec lequel il s'essuyait les mains, et sourit à Noah. "J'adore ce métier mais il est d'un salissant !" , il était curieux de savoir la raison de sa venue au garage.

Je m'appuyais sur un des établis du garage où travaillait Natanaël lorsque celui-ci me saluait. Je conservais mon sourire, répliquant malgré le fait que j'étais essoufflé. « Ça va ! Tu bosses sur quoi ? » interrogeais-je, toujours aussi curieux, jetant un coup d’œil au véhicule faisant face au mécanicien. Je me concentrais discrètement sur ma respiration. Cela faisait près d'une semaine maintenant que j'avais l'impression d'avoir de plus en plus de mal à remplir mes poumons, comme s'il fallait que je force pour pouvoir respirer normalement, ce qui devenait plus agaçant qu'inquiétant d'ailleurs dans mon esprit. Je préférais fermer les yeux sur ça et me dire que ça allait passer avec le temps, mais la vérité est que ça devenait de plus en plus handicapant.

Je me redressais un peu lorsque Nate attira son attention sur moi, me proposant une boisson, tout en me mettant en garde contre le café, ce qui me fit rire. « Un petit goût de coaltar ? » plaisantai-je, avant de prononcer : « Non ça ira, merci. » J'observais mon interlocuteur tenter d'effacer la majorité des traces de graisse recouvrant ses mains, non sans difficultés. D'ailleurs, il ne se fit pas prier pour commenter son amour pour le métier, bien qu'il était loin d'être propre. « On ne peut pas dire que t'utilises pas tes mains, en tout cas ! T'as les preuves que tu chômes pas. J'apporte une des voitures du boulot. Selon mes collègues ça fait un petit moment qu'elle a du mal à démarrer et qu'elle fait du bruit. Je soupçonne l'embrayage, mais il y a sûrement quelque chose d'autre. » J'expirais doucement. J'avais donné mes explications d'une traite, et maintenant, j'avais le souffle un peu plus court. Vivement la fin de l'été pour qu'on ait plus de brises, ça ferait du bien, surtout qu'aujourd'hui il faisait très chaud.

Son ami avait fait irruption dans la garage alors que Nate était en train de travailler sur une voiture, il ne l'avait pas totalement terminé mais s'était interrompu le temps de lui parler. ça faisait déjà quelques jours qu'ils ne s'étaient pas vu, ça lui faisait vraiment plaisir de le voir. Ces derniers temps Nate avait eu l'esprit un peu ailleurs. Le jeune mécanicien s'essaya les mains et posa les outils dans la boite. "Une cliente me l'a amener ce matin en me disant qu'elle entendait un drôle de bruit, mais au final je crois que le plus gros du moteur est hors d'usage donc j'essaye de réparer le plus possible pour récupérer son moteur" Il avait déjà remplacer deux pièces depuis qu'il avait la voiture, c'était ce genre de réparation qui prend une bonne partie de la journée.

Il ne pu s'empêcher de rire "oui c'est dans ce gout là, sinon on a des bouteilles d'eau, moins de risque là dessus !" Nate n'avait jamais été intrépide au point de tenter de boire le café à son travail. Le beau brun avait fini par lâcher la voiture sur laquelle il travaillait pour s'occuper de son ami. Nate était surtout curieux de savoir se qui l’amenait à cette heure. Ce n'était pas chose courante que de le voir venir à l’improviste. "Ah je vais voir ça ! Elle est où ? " Il tournait la tête s'attendant presque à voir la voiture arriver sur ses petites roues. "D'après ce que tu m'en dit c'est possible que ce soit l'embrayage et une petite pièce ans le moteur qui a décider de ne plus si bien marcher !" Fit-il dans un sourire. Maintenant, dans les moteurs d'aujourd'hui absolument tout était lié, tellement tout était informatisé, rien n'était plus simple comme du temps des voitures de leurs enfances. "A part cette voiture qui ne démarre pas, quoi de neuf ces dernier jours ?" Ce devait faire une petite semaine qu'ils ne s'étaient pas vu, à chaque fois il prenait beaucoup de plaisir à discuter avec son ami.

J'écoutais attentivement Natanaël m'évoquer les problèmes de la voiture sur laquelle il travaillait, et ce qu'il prévoyait y faire. Manifestement, il désirait vraiment récupérer et préserver un maximum de la voiture bien que sa pièce maîtresse était en perdition. C'était tout à son honneur, et d'une certaine manière, un des buts principaux de son métier. « Quel dévouement. » taquinais-je doucement, sachant pertinemment que lorsqu'on était passionné, on ne comptait pas ses heures penché sur un travail.

Je ris en compagnie de Natanaël quant aux boissons du garage puis informais mon ami mécanicien sur les problèmes de la voiture de service de mon travail. Je me redressais pour le conduire où j'avais garé le véhicule. « Je l'ai mise juste devant. Tu veux que je te la déplace ? » questionnais-je, sortant les clefs d'une des poches de mon pantalon, me concentrant sur ma respiration. J'acquiesçais lorsque Nate me livrait son premier diagnostic, satisfait de voir que l'on pensait tous les deux que ça pouvait venir de l'embrayage. A force de le fréquenter et de graisser mes mains dans les cœurs des voitures, je commençais à développer des connaissances. Un fin sourire étira mes lèvres lorsque j'entendis mon interlocuteur me demander ce qu'il y avait de neuf dans ma vie. Malheureusement, pas énormément, rien qui pourrait passionner le jeune homme à mon sens. « Eh bien écoute, pour l'instant, c'est plutôt tranquille. J'ai rencontré quelques filles, mais rien de sérieux. En tout cas, c'est plutôt frais de revenir ici après huit ans, on dirait qu'il y a eu comme un brassage dans la population. » plaisantais-je doucement. Mis à part le côté amoureux, du côté professionnel, c'était toujours la même chose. « Et je suis en train de voir pour commencer à construire ma maison. » Avec le souffle que j'avais ces derniers temps toutefois, il faudrait que je me focalise plutôt sur le côté administratif le temps que mon état physique s'améliore. Je détournais mon attention sur le jeune homme, lui retournant l'interrogation : « Et toi ? »

Le mécanicien mis de côté la voiture sur laquelle il s'occupait le temps de s'occuper de son ami. ça lui faisait une pause, il en avait bien besoin en plus. ça faisait bien des heures qu'il travaillait dessus. Nate lui fit une petite grimace après lui avoir expliquer ce qu'il comptait faire à cette voiture "C'est ça moque toi !" Néanmoins il ne pu s'empêcher de rire, ça restait taquinerie bon enfant. Noah avait une voiture à faire réparer, la réparation sur laquelle il travaillait jusqu'à présent pouvait bien attendre une heure ou deux le temps qu'il y jette un coup d'oeil. "Oui je veux bien ! Au moins je pourrais voir si ça mérite des pièce ou si c'est réparable !" Le garage avait un bon stock de pièces en réserve, le plus souvent des pièces standards, tout ce qui sortait un peu de l'ordinaire demandait à ce que les pièces soient commander et ça pouvait mettre des jours à arriver. Nate curieux venait de lui demander ce qui s'était passé dernièrement dans sa vie. En attendant sa réponse, le beau brun pris une bouteille d'eau et en bu une gorgée. "J'imagine que ça doit te faire bizarre ! Tu as quand même réussit à retrouver des amis d'avant ton départ ? " 8 ans c'est presque une vie, même la ville en elle-même avait du beaucoup changé. Il s'imagina ce que ça devait faire de revenir à un endroit des années après. "ça fait que deux ans que je suis là, et déjà je trouve qu'il y a beaucoup de nouvelles personnes, alors j'imagine même pas ce que tu peux ressentir !", Il le regarda un peu intrigué "Ah oui ? Tu loges où en ce moment alors ?" Peut être logeait-il à l'hotel en attendant d'avoir un endroit où loger, ce n'était pas les possibilités qui manquaient à Bowen. "Oh rien de bien nouveau, quand je ne suis pas au travail je passe beaucoup de temps avec ma petite amie." Fit-il dans un sourire "Tu construis toi même ta maison ?" Nate ne s'était pas embêter, il avait fait le tour des agences immobilières et avait eu le coup de coeur pour cet appartement qu'il occupe toujours aujourd’hui.

Je ris doucement lorsque Natanaël mordit l'hameçon à ma plaisanterie. Après, j'estimais qu'il valait mieux tomber sur un mécanicien comme mon ami, capable de passer des heures sur la même voiture sans broncher, plutôt que de tomber sur un ouvrier beaucoup moins motivé. Lorsque je proposais d'aller chercher la voiture de service que j'avais amenée au garage, mon interlocuteur accepta, et ainsi je me dirigeais vers celle-ci, pendant que je lui avouais que ça faisait étrange de revenir réellement à Bowen après huit ans résidant à Sydney. J'avais certes visité ma famille de temps à autres, mais ça n'avait jamais duré plus d'une ou deux semaines. Reprendre une vie ici et prendre conscience de tous les changements qui s'étaient opérés dans la ville, sans compter de tous les nouveaux habitants, était assez impressionnant. Comme si dans ma tête, la petite ville pouvait difficilement évoluer.

J'embarquais dans la voiture et la garais où Nate me le demandait. Une fois sorti du véhicule, je lui répondais sur ce sujet : « Oui, il y en a qui ont fait leur vie ici. Après, j'imagine que vu qu'il y a une université à Bowen, c'est plus facile de faire ses études ici si on veut en faire. » Je n'avais pas spécialement choisi le chemin le plus aisé, désirant m'exiler à Sydney. En fait, j'avais surtout eu besoin d'indépendance à l'époque, je nécessitais mettre un écart entre moi et Bowen, je voulais changer d'air. Je souris lorsque Nate m'avoua que lui aussi, en deux ans, il en avait vu des changements dans la population. « Oui, c'est dingue. Je pensais pas que Bowen était aussi attractif ! » commentais-je, avant que je ne lui parle de la maison que je planifiais de construire. Je hochais la tête à l'affirmative quand il me demanda si je comptais la faire moi-même. « Oui, c'est un rêve de gamin en quelque sorte. J'ai déjà le terrain, il faut maintenant que je vois tout le côté administratif avec les permis et que je finalise mes plans. » Je m'appuyais sur une des voitures, avant d'ajouter : « Pour l'instant je suis en appartement. Je suis pas spécialement pressé, donc ça me va. » Je demandais alors à Nate ce qu'il y avait de nouveau dans sa vie et je souris lorsqu'il me dit qu'il vivait un peu la routine, et aimait passer du moment avec sa copine quand il était libre. Je pouvais difficilement le blâmer là-dessus ! « Chanceux ! » répliquais-je, ayant des souvenirs des informations que le mécanicien m'avait livré sur la femme qu'il aimait. « Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble, maintenant ? »

Noah était venu lui amener une voiture à réparer, mais Nate restait très heureux de voir son ami. Un sourire se forma sur ses lèvres en l'entendant rire à son tour. Nate ne pouvait donner son diagnostique sans voir la voiture. Une fois devant lui, il se dirigea vers la portière côté conducteur pour ouvrir le capot pour observer le moteur, mais à priori rien d'anormal de ce côté là. Ou alors il allait devoir observer ça de façon plus approfondit. "Tu dois récupérer la voiture aujourd'hui ou je peux la garder pour contrôler d'où vient vraiment la panne, car comme ça je vois rien" Souvent c'était caché bien plus loin dans le moteur, il espérait juste à ne pas avoir tout à démonter car il n'en avait pas fini dans ce cas.
Revenir après 8 ans devait lui faire un choc, mais si il avait pu retrouver des personnes qu'il avait connu avant de partir c'était cool. Il n'avait pas tord, en plus Bowen semblait être une ville assez jeune qui faisait tout pour garder sa population "Dit moi des noms, t'imagines ce serai marrant que l'on ai les même relations !" Le monde était petit et encore plus Bowen. Il s'en était rendu compte quelques jours plus tôt où Nevaeh et lui s'étaient rendu compte qu'ils avaient un ami en commun. Il se rappel encore de sa tête quand elle s'en était rendu compte. "Je pense que c'est parce que c'est une ville avec beaucoup de facettes, puis y a la plage ça plait toujours ! Elle peut attirer aussi bien les familles que les jeunes" Il avait toujours été surprit par le nombre de bar que possédait la ville. Au moins 7 ou 8 dans la rue commerçante sans compter le bar de la plage.
Noah venait de lui apprendre qu'il faisait construire lui même sa maison "Wow, tu m'étonnes, mais au moins quand elle sera construite tu seras tellement fier" Nate ne saurai dire combien de temps une maison mettait à être construite. Le principal en attendant c'est que son ami ne soit pas à la rue "Tu as le temps alors de faire bien toutes les étapes ! C'est le plus important, le nombre de personnes qui se précipitent et qui se retrouvent sans rien car ils ont fait appel à des escrocs." Il observa Noah un air impressionné sur le visage. Peut être que plus tard Nate lui aussi ferai construire une maison mais pour le moment il était bien dans son appartement.
Un doux sourire passa sur ses lèvres tout en pensant à sa belle, c'était encore tout frais "ça fait quelques jours à peine, mais là elle vient de partir en Angleterre chez ses parents, crois moi la séparation est horrible" Fit-il avant de rire. Quand elle lui avait annoncé son départ en vacances, il avait cru que son coeur allait se briser, "et toi de nouvelles rencontres ?"

J'observais Nate analyser l'intérieur du capot de son œil expert. Pendant quelques minutes, je conservais le silence, ne voulant pas perturber son travail, puis j'entendis le jeune homme me demander combien de temps il pourrait garder la voiture, car il devrait travailler en profondeur pour résoudre le problème. Je le rassurais : « Oh non, t'inquiètes, tu peux la garder plusieurs jours facilement. On a d'autres voitures de service, et je te l'apporte aujourd'hui parce que je me suis porté volontaire, sinon, elle serait toujours sur le parking là-bas. » Je souris doucement, avant d'ajouter, plaisantin : « Après le plus vite tu bosses, le mieux tu te feras voir par la compagnie, aussi ! » Je ris doucement, avant de tapoter l'épaule de mon ami, lui assurant ainsi que c'était bien entendu une blague.

Nous parlions par la suite de Bowen et des changements s'opérant dans la petite ville tous les ans, aussi étonnant cela puisse être. Je réfléchis quelques instants quand Nate me demanda de lui nommer mes amis, question de voir si on avait des connaissances en commun. Personnellement, ça ne m'étonnait pas, si bien que j'acquiesçais quand il me dit sa façon de voir les choses. Bowen n'était pas très peuplé, et comme on dit, le monde est petit. « Ça ne me choquerait pas qu'on ait des relations en commun ! En plus ici tu dois voir pas mal de gens passer. De Bowen, il y a Lola, Axten, Endre, Allison, Tahlia. Et ma famille, bien sûr. »

Puis je lui confiais mes plans de construction, ce qui semblait impressionner le mécanicien. Je hochais la tête lorsqu'il me dit que c'était un point positif de pouvoir prendre son temps et réfléchir avant d'agir, surtout que dans la précipitation, on peut rapidement se faire arnaquer. « Oui, tu as entièrement raison. C'est pour ça que je réfléchis toujours un bon moment avant de me décider. » Je ris doucement, parfois je réfléchissais même trop. J'interrogeais Nate sur sa bien-aimée, et je pouvais voir à son expression qu'il l'aimait énormément, bien que leur relation était encore récente. « Elle revient quand ? » l'interrogeais-je, compatissant avec le fait que la séparation était horrible, surtout lorsqu'on vient de se mettre en couple avec quelqu'un. Un fin rire fila entre mes lèvres lorsque Natanaël me demanda si j'avais rencontré quelqu'un. Oh, si seulement c'était facile. « De nouvelles rencontres, oui, pas mal. Mais côté filles, on va dire que pour l'instant je prends rien au sérieux. Je tâte juste les différents terrains. » Je souris, avant d'expliciter : « Je n'ai pas encore vraiment tout mis derrière moi concernant mon ex alors si je veux me trouver une copine, je veux que tout soit bien clair de ce côté, que cette page soit totalement tournée. »

Nate poussa un soupire de soulagement, il allait pouvoir prendre le temps qu'il faut pour faire du bon travail. Travailler dans la précipitation n'est pas pour lui, ça le stresse. Le travail bien fait est ce qui lui apporte le plus de satisfaction, il est capable de réparer durant des heures une voitures, juste pour qu'elle soit impeccable. "Je regarderai ça de plus près très rapidement alors, ce ne doit être rien d’irréparable ! " Le jeune mécanicien eut un sourire suite à ses propos, il est vrai que le garage avait signer un traité commerciale avec l'entreprise où travaille Noah, mais au ton qu'il avait adopté il avait rapidement saisit qu'il s'agissait d'une blague, il rit doucement "Ouh la pression est sur moi alors !"
Noah lui raconta ensuite son retour à Bowen, que même si beaucoup de choses avaient changer en ces 8 années, il avait pu quand même retrouver des personnes avec qui il était ami autrefois. Nate lui avait demandé qui il avait retrouvé, et l'écouta attentivement, tout en haussant un sourcil au prénom de la belle Lola "Lola Cooper ?" Il se doutait qu'il devait y en avoir d'autres à Bowen, mais souvent la ville était bien plus petite qu'il ne se l'imaginait. Par contre les autres prénoms ne lui parlaient pas. "J'ai rencontré Lola une après midi dans un billard, on a fini par jouer ensemble, et toi tu l'a rencontré comment ?" Fit-il curieux, ils devaient être bien jeune lors de leur rencontre, et se demandait à quoi pouvait bien ressembler la jeune femme quand elle était adolescente, avait-elle déjà cette passion pour la musique ?
Son ami faisait construire lui-même sa maison ce qui devait demander beaucoup de temps et d'investissement surtout et pas que financier. "Tu as déjà trouvé l'endroit où tu veux la construire ?" C'est ce qui lui semblait être la base, même si à Bowen il y avait véritablement qu'un seul quartier résidentiel, il existait des différences au niveau du cadre, plus ou moins proche des parcs et des commerces.
Faith manquait déjà beaucoup au beau brun, cela faisait que peu de temps qu'ils étaient ensemble et sa petite amie était partie quelques jours, ces jours qui semblaient durer une éternité. Une chance que les mails et Facebook existent sinon il ne sait pas comment il aurai survécu à cette séparation. "Elle revient dans une petite dizaine de jours, et crois moi elle va se souvenir de nos retrouvailles" Fit-il dans un large sourire, ses yeux brillaient rien qu'avec l'idée de la revoir, alors qu'est ce que ce sera le jour J. Un sourire vers son ami "Tu as bien raison, puis prend le temps de t'amuser, tu sauras vite le jour où tu rencontreras la bonne, ce sera une évidence." Il acquiesça d'un signe de tête "C'est important de bien tourner la page avant tu as raison, sinon c'est un coup à se précipiter et à faire des bétises." Son ami avait encore la vie devant lui. "Une bière ça te dit ?" Il vérifia tout de même que ni son patron ni d'autres employés ne pouvait les voir.

J’offris un léger sourire à Nate lorsqu’il me dit qu’il regarderait la voiture plus attentivement rapidement, tout en assurant que ça ne doit être rien d’irréparable. Je ne pensais pas non plus, surtout que Natanaël était un mécanicien très doué. Il était rare qu’il annonce un véhicule comme cause perdue. Et puis, le fait que ce n’était pas ma voiture personnelle faisait en sorte que je ne me souciais pas spécialement du sort de l’automobile non plus. J’avais même fait une bonne action en l’apportant ici sous la base du volontariat. « Je me fais pas de souci pour ça. » admis-je ainsi. Je ris lorsqu’il accrocha à ma blague et dit que la pression était sur lui, et je lui énonçais les personnes que je connaissais à Bowen et que j’avais retrouvées, huit ans plus tard. Je pensais qu’il y ait des fortes chances pour qu’on ait des relations en commun, la ville était plutôt petite, nous étions du même âge. Il y avait de quoi créer des points communs. Apparemment, le nom de Lola l’interpella, puisqu’il me demandait s’il s’agissait de la jeune Cooper. J’acquiesçais, et il m’avoua la connaître d’une après-midi où ils avaient tous les deux joué au billard. Ça ressemblait fortement à Lola, en effet. Je répondais sur notre rencontre : « Hé bien, on est allé à l’école ensemble. Et à l’adolescence, on est devenu de plus en plus amis. On faisait de la musique ensemble, notamment. » Lola était une amie chère à mes yeux, on avait passé de très bons moments ensemble et on s’était aussi soutenus dans les coups durs. Désormais, nous étions assez complices pour avoir retrouvé la relation où nous l’avions laissée, malgré les années passées sans se parler.

Puis, la relation s’orienta vers mes projets de construction. Nous parlions du bénéfice que c’était de ne pas avoir à bâtir dans la précipitation, et je hochais la tête à l’affirmative quand il me demanda si j’avais trouvé l’endroit où construire. « Oui, j’ai déjà acquis le terrain. Il est dans le vieux quartier. » Je ne savais pas si ça signifiait bien quelque chose à Nate, « le vieux quartier », mais souvent ici on évoquait les parties résidentielles de la ville de cette manière, plutôt que d’utiliser les points cardinaux. « Au nord » finis-je par préciser, au cas où.

Je ne pus m’empêcher de rire lorsque mon ami commenta que sa petite amie se rappellerait de leurs retrouvailles. Je tapais amicalement l’épaule de ce dernier, et lui avouais que pour ma part, je préférais prendre mon temps, surtout que je n’avais pas entièrement tourné la page sur mon ancienne relation amoureuse. Il approuva cela, et me laissa songeur lorsqu’il me déclara que lorsque je trouverai la bonne, cela me paraîtrait comme une évidence. Je n’avais jamais expérimenté ce sentiment encore, peut-être le problème venait-il de là. « Oui, c’est ça. Et je ne voudrais pas faire souffrir inutilement. » Je m’appuyais sur le mur du garage, avant d’interroger : « Tu l’as ressenti comme une évidence, pour ta copine du moment ? » Un sourire étira mes lèvres lorsqu’il proposa une bière, après s’être assuré que nous étions seuls. « Je dis jamais non à une bière, Nate ! » acceptais-je avec bonne humeur.

Nate avait donc le temps de s'occuper de la voiture, il aura tout le temps de voir ça quand son ami sera partie. Au moins il avait eu le temps de faire la première analyse, le reste pouvait attendre. Il s'octroya donc une petite pause, le jeune homme n'avait pas arrêté depuis le matin-même. Le jeune américain regarda fixement son ami, ils avaient au moins une connaissance en commun, comme on dit le monde est petit ! "ça fait bizarre de penser que vous vous connaissez depuis toujours ! Alors elle a changé depuis cette époque ?" Il s’aperçut avec un petit sourire que la belle avait cette passion pour la musique depuis toujours, un de ses regrets était qu'il n'avait jamais eu l'occasion de l'entendre, c'était une de leur amie qui lui en avait parler. "Et toi tu es musicien ?" Questionna t-il Noah, il ne se souvint plus si ils avaient déjà évoquer la musique tous les deux, jusqu’à présent ça avait surtout tourné autour de la mécanique à vrai dire.
Construire était toute une aventure, et son ami venait de se lancer dedans, à vrai dire il a raison, ce n'est pas quand il aura 50 ans qu'il aura le temps et le courage de s'occuper de tout ça. "Chouette endroit !" Il y allait parfait lorsqu'il devait remorquer un véhicule, c'était d'ailleurs un de ses endroits préférés ! C'était en tout cas un des endroits les plus animés de la ville "Tu n'as pas peur du bruit ?" Nate se passa une main sur le front, il régnait une chaleur étouffante depuis quelques jours, et d'après la météo ce n'était pas près de s'arrêter. Même pas une goutte de pluie depuis des jours. "Quand ta maison sera construite, prévient moi on organisera un grand barbecue ! " Il se doutait bien que ce n'était pas pour demain mais au moins le rendez vous était pris !
Il était question à présent de leur vie sentimentale, et amoureuse pour Nate, jusqu'à présent il était plutôt comme Noah, il enchainait les coups d'un soir et ne s'attachait jamais, c'était jusqu'à tomber sur Faith. Maintenant c'est à peine si il prenait conscience des autres femmes. "C'était comme un coup de foudre, un truc de fou, au debut on se cherchait, classique puis on s'est embrassé et là on a plus rien contrôler, même aujourd'hui on sait pas trop ce qui s'est passé tellement c'était soudain" Son coeur avait faillit explosé ce jour là, et le moment de se quitter avait été très dur. Il lui fit un sourire complice avant de s'en aller chercher deux bières qu'il avait posé dans de la glace, il revint vers Noah et lui tendit sa bière "bien fraiche !" Il porta sa bouteille à ses lèvres pour en boire une longue gorgée, ça faisait tellement du bien ! "ça fait combien de temps que tu n'es plus avec ton ex?" Nate prenait plaisir à discuter avec lui, c'était naturel et agréable.

Adossé à un des murs du garage, je souris lorsqu'il m'avoua qu'il trouvait ça étrange de se dire que je connaissais Lola depuis de nombreuses années. « L'avantage d'être né ici ! » taquinais-je. C'est vrai que d'une certaine façon, nous avions grandi ensemble, bien que nous avions commencé à être proches qu'à partir de l'école secondaire. Je réfléchis quelques instants lorsque Nate me demanda si Lola avait changé avec les années. J'avais plutôt le sentiment qu'elle était restée fidèle à elle-même, pour être honnête, si bien que je répondais : « Pas des masses. » Je me remémorais la soirée de retrouvailles que l'on avait passé quelques semaines auparavant, qui s'était déroulée comme si on ne s'était jamais vraiment quitté, comme si on n'avait jamais perdu contact pendant huit ans. Si nous avions évolué, nous étions parvenus à toujours rester sur la même longue d'ondes, pour voir notre relation indemne malgré les mois de silence. « T'as beaucoup déménagé dans ta vie, toi ? » interrogeais-je. Le mécanicien était déjà passé des États-Unis à l'Australie, ce qui était un grand changement de situation. Je me demandais s'il avait connu une vie plutôt mouvementée, à jamais rester au même endroit et ainsi découvrir le monde ou au contraire, son enfance et son adolescence s'étaient déroulées au même endroit, jusqu'à ce qu'il décide de venir ici. Je ne savais même pas ce qui avait poussé le jeune homme à s'installer à Bowen, d'ailleurs. Il faudrait que je lui demande, un de ces quatre. « Oui, enfin, musicien c'est un grand mot. » répondis-je en riant. Je faisais de la musique, mais ça s'arrêtait là, je n'avais pas l'égo assez développé affirmer que j'étais bon. « Je sais jouer quatre instruments et chanter, mais généralement, quand on faisait de la musique avec Lola, elle était la seule à chanter. Elle a une super voix et j'aimais l'accompagner. » On s'était d'ailleurs promis de remettre ça prochainement.

Puis je l'informais quant au lieu de mon terrain. Mon ami semblait approuver l'emplacement, bien qu'il me questionnait si je n'avais pas peur du bruit. C'était vrai que le nord était plutôt animé. « Un peu, mais je pense que ça ira. Le terrain est quand même placé assez en recul alors je me dis que malgré tout ce sera assez tranquille. Ce qui me fait le plus peur, c'est la circulation. » En effet, si j'avais un jour des enfants, je ferais mieux de bien les surveiller pour qu'ils ne se retrouvent pas blessés par un véhicule roulant trop rapidement. Un sourire sincère s'afficha sur mes lèvres lorsqu'il me dit que nous devrions fêter la fin officielle des travaux de cette future maison en organisant un barbecue, ce que j'approuvais entièrement : « Excellente idée ! Ça marche, on fera ça ! »

Curieux, j'avais demandé à Nate s'il avait senti que sa copine actuelle était une évidence, lorsqu'elle l'avait rencontrée. Je me demandais bien ce qu'était cette sensation, et je serais sincèrement heureux si Natanaël était convaincu d'avoir trouvé la bonne. Il me racontait sa rencontre avec sa bien-aimée, et je finis par lui confier : « Ça a l'air super, mec. Je suis content pour toi ! » Il m'invita par la suite à boire une bière, ce que j'acceptais naturellement. J'observais le jeune homme aller chercher les deux bouteilles, avant de revenir, commentant qu'elles étaient bien fraîches. « La meilleure façon de les boire ! » déclarais-je alors, la décapsulant et trinquant avec mon ami. « A toi et ta copine, alors ! » Je bus une gorgée et perçus le mécanicien me demander depuis combien de temps que c'était fini, avec mon ex. « Depuis le 20 septembre » lui répliquais-je. Ça pouvait peut-être sembler bizarre que je me souvienne pile du jour où ça s'était terminé, mais c'était aussi parce que le 20 septembre marquait la journée où j'étais enfin délivré d'elle. « Ça fait pas très longtemps, mais c'est un peu bête, j'ai toujours peur quand je suis célibataire, que je vais finir ma vie seul et jamais trouver quelqu'un. » J'avais des projets, je rêvais d'un jour trouver la femme de ma vie, l'épouser, bâtir une famille. C'était un rêve traditionnel. Mais il me semblait si difficile à concrétiser.

Nate et Noah faisait une sorte de retour dans le temps, son amie lui racontait sa vie avant de quitter Bowen, rien que d'imaginer la belle Lola en petite fille était étrange. En même temps il devait bien se douter qu'elle aussi avait été enfant ! Le mécanicien sourit à son ami lorsqu’il le questionna à son tour "Oui plutôt ! Quand j'étais petit mes parents changeaient de lieu de travail tous les 6 mois ou un an du coup je devais les suivre, j'ai visité tous les états unis de cette manière !" ça avait eu des bon comme des mauvais côtés. Il avait pu voyager et découvrir les états unis dans sa totalité, le côté négatif avait qu'il n'avait pas pu nouer des liens d'amitier avec les autres enfants de son âge. Mais bon il n'en avait pas trop souffert c'était le principal ! Nate était un enfant plutôt sociable qui n'avait pas la langue dans sa poche.
Un sourire au lèvre il écouta son ami lui parler de la musique, il disait ne pas être aussi doué que Lola, mais à l'entendre on sentait que c'était aussi une de ses passion. "4 instruments ?! joli ! Tu joue de quel instrument ?" Il était vraiment impressionné ! Le jeune châtain enviait presque son ami, il avait tenté lui aussi de jouer d'un instrument quand il était enfant, le piano mais à chaque fois le professeur lâchait l'affaire en prétendant qu'il n'avait aucun oreille musicale, ce qui était surement vrai ! "avec 4 instruments à ton actif, limite tu n'as pas besoin de chanter !" Fit-il avec un sourire amusé "Lola et toi vous vous complétez bien pour le coup !"
Noah avait choisit un des lieux les plus populaires et les plus animés pour s'y installé, la question du bruit pouvait aisément se poser "Je comprends, pour les matériaux de construction, regardes qu'ils soient bien isolant sinon ce sera juste horrible" De nos jours avec de bon matériaux, on pouvait bien vivre même près d'une route, restait la question du jardin, lui n'était pas isolé "La route est si passante que ça ?" C'était une vrai question, il n'en avait aucune idée. Comme tout le monde, Nate connaissait ce coin de la ville, mais n'avait jamais prêté attention au bruit. Le rendez vous était pris ! Dès que Noah serai installé ils se feront un un barbecue ! Il avait déjà hâte.
Nate d'un air rêveur venait de lui raconter sa rencontre avec sa copine, même aujourd'hui ça lui semblait comme dans un rêve tellement ça avait été fort entre eux. Noah lui appris que sa copine et lui avaient rompu assez récement en fait, le mécanicien comprenait pourquoi il ne voulait pas s'engager tout de suite dans une nouvelle relation. "Tu as tout le temps devant toi ! Crois moi tu vas finir par tomber sur la femme que tu veux, mais là j'avoue que c'est un peu récent encore." Il bu une gorgée de bière "Faut pas perdre espoirs"

Lorsque Nate m'avoua qu'avec le travail de ses parents, sa famille devait déménager au moins une fois par an, je ne pus m'empêcher d'afficher une mine surprise. Ce devait être à la fois palpitant et déchirant, de visiter tous les états des États-Unis, comme le disait si bien Natanaël. J'imagine que ça doit faire un peu de mal de quitter ses amis, son école, ses voisins, pour refaire sa vie encore et encore. Cependant, ça doit aussi être extrêmement enrichissant de voir autant d'endroits du même pays. Nate avait dû rencontrer énormément de monde, connaître plusieurs cultures, plusieurs climats. J'étais impressionné. « Wow, ça devait être... » commençais-je, ne trouvant pas vraiment de qualificatif. Est-ce que mon ami avait aimé ce train de vie ? Ou le regrettait-il ? « Fou ! » finis-je par articuler. « Tu as dû en voir des choses, et en rencontrer, du monde ! » J'en restais songeur, jusqu'à ce que le mécanicien me sorte de mes pensées en me demandant de quels instruments je jouais. Tout d'un coup, face à la vie presque de bohème du jeune homme que je me dessinais dans ma tête, mes quatre instruments de musique avaient l'air banal. Je souris en coin, avant de lui répondre, dans l'ordre que je les avais appris : « Piano, guitare, violon et le tin whistle. » Je ris lorsque mon interlocuteur commenta qu'avec quatre instruments de musique, je n'avais pas besoin de savoir chanter. Et il fallait avouer que je me plaisais davantage à accompagner par exemple Lola et sa très belle voix. J'acquiesçais quand Nate me dit qu'on se complétait bien, ce à quoi j'ajoutais : « Oui et puis j'aime beaucoup l'accompagner. »

La conversation s'orienta vers mes projets de future demeure. Je hochais la tête en notant bien les conseils de Nate, et grimaçais un peu lorsqu'il me demanda si la route était si passante. « Ça dépend surtout des heures. Ce n'est pas tant le bruit qui me fait peur, c'est plutôt que ça roule vite. » Partageant une bière, nous parlions ensuite de femmes. Un sujet qui s'avérait souvent phare, il fallait l'avouer. J'écoutais Nate me raconter sa rencontre avec sa petite amie et les sentiments qu'il pouvait ressentir à son égard. J'étais sincèrement heureux pour lui qu'il ait trouvé une femme avec qui il s'épanouisse autant. Ce devait être un sentiment purement génial. Je répondais à ses questions sur ma vie amoureuse qui s'avérait moins glorieuse et lui confiais ma crainte de finir seul jusqu'à la fin de mes jours, ne trouvant jamais la femme de ma vie. Cela ne semblait pas inquiéter mon interlocuteur toutefois, qui me rappela promptement que j'avais tout le temps devant moi. Et d'ailleurs, il était d'accord avec le fait qu'il valait mieux ne pas précipiter tout de suite les choses, vu que ma dernière relation datait de peu. « Oui, c'est ce que je me dis aussi. Et pour l'instant ça me va comme ça. Mais parfois je regarde des amis ou des connaissances qui sont déjà mariés et ont déjà des enfants et qui ont l'air de maîtriser carrément leur vie, et ça me laisse bouche bée. Je peux pas m'empêcher de me demander comment ils font ou ce qui cloche chez moi. » Je souris faiblement, buvant une nouvelle gorgée de bière.