Parfois on a de drôles de surprises - Allison et Noah

C'est un appel téléphonique qui m'avait extirpé des bras de Morphée ce matin. Maladroitement, j'avais saisi l'appareil avant de décrocher, entendant la voix de ma mère articuler des mots qui ne produisaient que très peu de sens dans mon esprit. Elle me racontait entendre miauler près de la forêt de la région est, et être persuadée qu'une chatte avait dû être attaquée à mort et que ses chatons se retrouvaient abandonnés. Elle continuait en me disant qu'elle avait entendu miauler la veille, et qu'une personne de son voisinage avait déjà abrité un des chatons en piteux état. Je frottais mes yeux, chassant le sommeil de ces derniers, n'ayant le temps de prononcer le moindre mot tant ma mère semblait désespérée de me conter cette histoire. Puis, le but de cette conversation bien matinale se fit comprendre : elle me demandait si je pouvais y jeter un coup d’œil vu que je m'y connaissais en termes de chatons, et qu'ils lui faisaient vraiment pitié. Incrédule, je me redressais dans mon lit, répliquant enfin : « Tu es sérieuse ? » Les violons retentirent, explicitant à nouveau comment ces chatons en détresse étaient désolants, surtout qu'avec la faune australienne, la météo, leur âge, et un milliers d'autres raisons, il fallait faire quelque chose. Et de toute évidence, c'était moi, qui devait faire quelque chose. « Maman, ce n'est pas parce que j'ai un chaton que je connais tout sur le sujet. Et à la base, ce n'était même pas le mien... » rappelais-je, toutefois en vain. Après une dizaine de minutes de conversation téléphonique supplémentaire, j'achevais par lui promettre que j'irais faire un tour sur les lieux, me retenant de faire la moindre remarque lorsqu'elle me déclara qu'elle irait bien, elle, mais ayant peur des chats, elle ne préférait pas. Ma mère, australienne de naissance, ne redoutait pas les animaux mortels de la région, mais ne souhaitait pas s'approcher de chatons. Elle se fichait de moi, c'était évident.

Je me levais de mon lit et après avoir rempli la gamelle de ma chatte nommée Rosie, je filais sous la douche. Je revêtais une fine chemise à manches longues ainsi qu'un jean et après avoir bu tranquillement un thé, je prenais la voiture afin de me rendre vers la forêt où devait se trouver les petites bêtes en danger. Une fois sur les lieux, ma voiture garée à quelques mètres, je ne pus m'empêcher de me dire que j'avais l'air foncièrement stupide, à déambuler dans les parages, l'air sans but. J'étais presque reconnaissant quand je vis un chien accourir vers moi, bien que l'espace d'un instant, ne voyant pas celui-ci ralentir, une crainte s'imposa en moi. Le chien finit par poser ses pattes imposantes sur mes genoux et me faire la fête, ce qui m'arracha un rire. Je caressais l'animal excité sur les flancs, avant d'entendre sa maîtresse l'interpeller. Je laissais le fidèle compagnon revenir vers la jeune femme, que je reconnaissais comme étant Allison Hawkins. Cette dernière s'excusa, m'annonçant que son animal de compagnie était mal élevé. « Oh, il y a aucun mal. Et puis je dirais pas mal élevé... Plutôt : affectueux. » J'offris un sourire à mon interlocutrice avant de tapoter la tête du chien. Un fin rire fila entre mes lèvres lorsque j'entendis l'australienne me demander si on se connaissait. Ça pouvait être un peu vexant, surtout qu'on avait fréquenté les mêmes écoles. Mais je n'en prenais pas offense. Après tout, nous n'étions pas non plus de la même année. « Noah Rutkowski, tu me replaces ? » Je croisais les bras, conservant un fin sourire en coin. « C'est vrai que ça fait longtemps que je ne suis pas revenu à Bowen. Je suis parti à Sydney faire mes études et puis j'y suis resté plusieurs années pour travailler. Je suis revenu il y a seulement quelques semaines. C'est assez pour passer incognito pour quelques personnes » taquinais-je. « Mais je me souviens de toi ! Allison, c'est ça ? » Et autant l'avouer, elle avait bien changé depuis la dernière fois que je l'avais vu. J'avais toujours trouvé les traits et les façons de la jeune femme vraiment beaux, ce qui était assez particulier comme compliment à livrer. Mais avec les années, son charme semblait s'intensifier. Je m'attendais d'ailleurs presque à voir son copain ou époux débarquer derrière elle.

Je hochais doucement les épaules, un sourire étirant toujours mes lippes, lorsqu'elle s'excusa de ne pas m'avoir reconnu, tout en ajoutant qu'elle avait beaucoup de choses auxquelles penser. Je n'étais pas certain de voir le rapport entre les deux, est-ce qu'elle était tellement tracassée qu'elle ne voyait plus très clair ? Ou y avait-il un message subliminal destiné à me dire qu'elle était pressée et devait retourner chez elle tout de suite ? En tout cas, je ne voyais pas de mal dans le fait qu'elle ne m'ait pas reconnu. Ça m'arrivait aussi, après tout. Sauf que généralement j'avais une très bonne mémoire. Et j'avais aussi remarqué Allison à l'école, ainsi, elle était restée davantage marquée dans mon esprit. « Ne te fais pas de souci pour ça ! Et puis, ce n'était pas comme si j'avais été une star au lycée non plus. » J'attirais mon attention sur le chien. Il était vrai que durant ma scolarité, je m'étais fait davantage discret. De plus, je ne faisais pas partie des clubs de sports à l'époque, ce qui me propulsait rapidement au rang des élèves trop banals pour être remarqués.

Je ris doucement lorsqu'elle me dit qu'elle devrait éduquer sa chienne afin qu'elle n'aille pas déranger systématiquement les gens sur son chemin. C'est vrai que si certains trouvaient ça amusant, d'autres ne l'appréciaient pas du tout. « En tout cas, elle a l'air de t'adorer. » commentais-je, constatant la complicité entre le maître et l'animal. C'était plutôt beau à voir. « Tu penses que ton chien pourrait m'aider ? Il paraît qu'il y a des chatons abandonnés dans le coin. Je doute qu'ils soient encore en vie, mais j'ai promis à quelqu'un de jeter quand même un coup d’œil. » Je posais mon regard sur le visage élégant d'Allison. Je me rendais compte qu'elle avait sans doute mieux à faire et qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle m'envoie promener. Cependant, je désirais tout de même tenter le coup.

Je ris légèrement lorsque Allison me répondit qu'être une star de lycée n'apportait pas nécessairement de l'intelligence, en plus d'être inutile. Elle n'avait sans doute pas tort en bout de ligne, mais une partie de moi ne pouvait s'empêcher de penser qu'avoir été populaire m'aurait peut-être permis d'apprécier mes années lycée, plutôt que d'avoir hâte qu'elles se terminent. Après, malheureusement, j'avais surtout fait preuve d'un tempérament à pouvoir se faire marcher sur les pieds et posséder une faible estime de soi, plutôt que d'être assez compétent pour être heureux comme j'étais. Heureusement, je m'améliorais sur ce point-là. Par exemple, si j'avais à peine osé parler à Allison au lycée, aujourd'hui, je n'en éprouvais pas de difficultés. Au contraire, elle semblait la personne la plus embarrassée de nous deux.

Je posais un regard doux sur la chienne que mon interlocutrice qualifiait de machine à câlins. C'était vraiment agréable lorsqu'on tombait sur un animal de compagnie comme cela. Je demandais à Allison si sa chienne pouvait nous aider à découvrir les chatons apparemment abandonnés dans les parages. Aussitôt, celle-ci accepta derechef, bien que révoltée par la situation, ce qui m'étonna. Je pouvais comprendre que c'était bien triste comme situation, mais sincèrement, je n'avais pas vraiment pensé que si ces chatons étaient dans la forêt à l'heure actuelle, c'était impérativement à cause de quelqu'un qui les avaient abandonnés là. J'étais peut-être naïf, mais je m'étais dit que la mère des petits était peut-être une chatte sauvage de base, ou quelque chose du style. « Tu es un peu du style défenseur des animaux toi, je me trompe ? » concluais-je avec un sourire, avant qu'elle ne m'explique que si l'on trouvait un de ces chatons, elle ne pourrait pas en héberger chez elle, vu qu'elle avait déjà adopté un chat très possessif. J'acquiesçais, avant de la rassurer : « Ne t'en fais pas pour ça. Si on a déjà la chance de pouvoir en sauver au moins un, je m'occuperai de lui trouver un foyer. » Je le prendrais chez moi, ou le remettrais à un membre de ma famille, ou dans le pire des cas, je l'apporterais au refuge. Une chose était sûre, l'animal ne serait pas pire que dans la forêt, à la merci de tout.

Je commençais donc à marcher à la lisière de la forêt, en compagnie d'Allison et de Hivyne. Après quelques secondes de silence, je ne pus m'empêcher de donner mon avis sur une phrase qui m'avait interpellé que la jeune femme avait prononcé par rapport à son ex : « Mon ex aussi était possessive. C'est vraiment... étouffant. » Je levais mon regard vers mon interlocutrice. J'ignorais pourquoi je lui avais sorti ça comme ça, et maintenant que les mots avaient été prononcés, je les trouvais un peu mal placés. Ainsi, je changeais de sujet : « Ça vient d'où, comme nom, Hivyne ? » Je l'avais entendue appeler sa chienne comme ça, et ça changeait vraiment des traditionnels Teddy, Princesse ou Bobby.

Devant le discours que m'avait servi Allison lorsque je lui avais annoncé qu'il y avait des chatons abandonnés dans les environs, je m'étais dit qu'elle devait être quelqu'un qui défendait les animaux. Lorqu'elle répondit à l'affirmative par mon interrogation, ajoutant qu'il fallait bien que quelqu'un ait le courage de protéger les bêtes quand les humains pouvaient se montrer cruels envers eux, un fin sourire étira mes lèvres. On pouvait dire que la jeune femme avait du cran et n'avait pas peur d'affirmer haut et fort ses convictions. Elle avait un franc parlé dont je me souvenais vaguement à l'époque du lycée. « Je ne vais pas te contredire là-dessus » répliquais-je ainsi, bien que je ne m'empêcher de me demander jusqu'où allait la ferveur de l'australienne. Est-ce qu'elle participait à des œuvres pour la protection des animaux ? Était-elle végétarienne ? « Est-ce que tu participes parfois à des activités pour aider à la défense des animaux ? » interrogeais-je ainsi, plutôt curieux d'en savoir plus sur mon interlocutrice et ses convictions. C'était vraiment agréable, de parler avec quelqu'un qui semblait avoir la tête sur les épaules et être assez forte de caractère pour lutter pour ce qu'elle estimait juste.

Je la rassurais quant à l'éventuel avenir des chatons que l'on pourrait découvrir dans la forêt et ris doucement lorsqu'elle me dit heureuse de voir que j'avais prévu plusieurs cas de figure. « Aucune crainte à se faire. » concluais-je ainsi, alors que nous longions la lisière de la forêt, Hivyne nous accompagnant. Je brisais le silence en reprenant une caractéristique qu'elle m'avait confié sur son ex et enchaînais en la questionnant sur l'originalité du prénom de sa chienne. Un fin rire fila entre mes lèvres lorsqu'elle m'avoua que les animaux avaient toujours eu un nom bizarre chez elle. « Au moins on peut dire que c'est original » tranchais-je gentiment. « Et il n'y a pas le souci d'avoir plusieurs chiens qui viennent à toi quand tu appelles le tien. » Je souris à cette image, bien que je me demandais si c'était possible. Les animaux répondaient-ils aux sons en tant que tels, ou plutôt à la voix de leur maître ? Après quelques instants silencieux, je perçus Allison prendre la parole, me disant qu'elle devait avoir l'air bizarre, mais qu'elle n'était pas méchante pour autant. Elle enchaîna sur son ex et l'importance qu'elle donnait à la confiance dans les relations amicales comme amoureuses. Elle n'avait sans doute pas tort, mais ce n'était pas toujours facile d'accorder sa confiance à quelqu'un d'autre. C'est d'ailleurs sans doute grâce à ça qu'on devinait qui étaient nos vrais amis. « Non, tu ne me parais pas bizarre ! » commençais-je, songeant encore un peu à ce qu'elle m'avait avoué sur son ex et l'effet que son comportement avait eu sur elle. « C'était un mec d'ici ? » questionnais-je, bien que d'autres interrogations germaient déjà dans mon esprit. Elle parlait de son ex, mais n'évoquait pas d'un copain actuel. Était-elle célibataire ? Est-ce que sa rupture datait de peu de temps ?

Intéressé, je demandais à Allison si elle participait à des œuvres bénévoles pour venir en aide aux animaux. En réalité, j'étais surtout curieux de voir jusqu'où elle pouvait aller, pour protéger nos amis les bêtes. Certains se contentaient de simplement verser un don de temps en temps aux refuges, d'autres donnaient de leur temps pour soigner des animaux, quelques uns allaient jusqu'à tenter de changer des législations et leur manière de vivre. Je l'entendais me répondre qu'elle avait participé à des actions et qu'elle avait songé rejoindre une association à temps plein, chose qui ne s'est pas révélée possible, avec ses études. Je souris doucement, la questionnant après qu'elle m'ait demandé ce que je faisais de mon temps libre : « Tu fais des études de quoi ? » Je réfléchis quelques instants, ajoutant. « J'aime lire... Depuis mon enfance. Et je suis en train de projeter la construction de ma maison, donc ça m'occupe pas mal. » Mais sinon, en termes de passions, c'était plutôt pauvre.

Je jetais de fréquents coups d’œil à la forêt, comme si j'espérais voir quelque chose y bouger. J'espérais que la chienne d'Allison nous permette de dénicher au moins un de ces chatons abandonnés. Ça nous récompenserait de cet effort, tout en sauvant la vie d'un animal en détresse. Je laissais filer un rire entre mes lèvres lorsque mon interlocutrice m'avoua que le plus dur était quand Hivyne refusait de venir à elle ou se sauvait. Vu son énergie, je pouvais imaginer la scène. Puis, je la rassurais en lui disant que je ne la trouvais pas bizarre, ce qu'elle me répondit être soulagée, avec une mimique amusante. Je ris à nouveau, me rendant compte qu'en compagnie de l'étudiante, cela était une réaction récurrente. Elle était amusante, possédait un sacré sens de la réplique, et je passais réellement un très bon moment en sa compagnie. Quand on y pensait, bien qu'on essayait de sauver des chatons d'une mort quasi certaine, on trouvait quand même le moyen d'entretenir une conversation amicale et presque complice. J'interrogeais la jeune femme sur son ex, me demandant si c'était quelqu'un que je connaissais, ou en l'occurrence, un homme de Bowen. Elle me dit qu'il était australien mais vivait dans une autre ville, ce qui était tant mieux. De plus, elle ajouta qu'avec le temps, il devait l'avoir oubliée, ce que je me dis de mémoriser. Donc son ex ne venait pas d'ici, et leur rupture devait dater d'un petit moment quand même. « C'est vrai que c'est mieux, quand nos ex sont dans une autre ville. » admis-je, pensant que les miennes ne vivaient pas à Bowen, et ne comptaient certainement pas y résider. C'était plus pratique pour couper les ponts de ne pas avoir à les croiser dans la rue à des moments inattendus. « Je ne sais pas combien de temps ça prend, pour oublier quelqu'un comme ça. » prononçais-je, songeur. Je n'avais jamais oublié ma première ex, mais une chose était sûre, ça ne me blessait pas de penser à elle et je ne l'aimais plus. Sans doute que cela avait pris quelques mois. Je n'en étais pas sûr. Surtout que le fait que je m'étais mis en couple presque aussitôt après faussait pas mal les sentiments post-rupture.

Intéressé, j'avais demandé à Allison quelles études elle suivait. J'avais bien envie de connaître comment sa vie avait évolué, depuis la dernière fois que je l'avais vue, à l'époque du lycée. Désormais, j'étais de retour à Bowen, mon diplôme en main et un travail sûr. Et elle, elle étudiait l'anthropologie, ce qui me surprit légèrement. Ce n'était pas un choix populaire parmi les étudiants. Mais encore une fois, je ne m'attendais pas vraiment à voir la jolie jeune femme entrer dans un quelconque moule. Surtout qu'elle m'annonçait que ça la passionnait, ce que je trouvais réjouissant. « C'est super, ça. Qu'est-ce qui t'as donné envie de t'orienter vers cette branche ? » questionnais-je, curieux, avant de lui faire part de ma passion pour la lecture et de mon projet de bâtir ma propre maison, malgré tous les obstacles et épreuves que cela pouvait imposer. « Je lis vraiment de tout... Je n'ai pas spécialement de genres préférés. » avouais-je. Il y avait bien des livres que j'appréciais beaucoup moins que d'autres, mais généralement, je les avalais sans m'ennuyer. Un sourire étira mes lèvres lorsqu'elle dit trouver ça cool que je construise ma propre demeure, ce à quoi j'ajoutais : « Oui, et puis, ce n'est jamais perdu. Même si un jour je souhaite déménager, je pourrais toujours la louer ou la revendre. » Bien que je m'imaginais mal revendre une maison sur laquelle j'aurais autant travaillé.

Notre conversation s'orienta étrangement vers nos ex et les relations amoureuses que l'on avait pu expérimenter. Je l'entendais agréer sur le fait que c'était bien plus pratique de ne pas avoir son ex résidant dans la même ville que soi, avant d'avouer qu'elle ne pensait pas possible d'oublier quelqu'un qu'on a un jour aimé. Dans le meilleur de cas, on pouvait cesser de ressentir des sentiments pour cette personne, mais elle serait toujours celle avec qui on a bâti des souvenirs. « Oui, j'imagine que le mieux que l'on puisse obtenir en termes d'oublier quelqu'un, c'est ressentir de l'indifférence à son égard. » A peine avais-je terminé ma phrase que la chienne d'Allison se mettait à aboyer, tirant vers la direction de la lisière. J'acquiesçais quand l'étudiante me proposa d'aller voir, et nous suivions l'animal de compagnie pendant quelques minutes. Je balayais le sol du regard, à la recherche d'une boule de poils, ou de miaulements. Finalement, ce ne fut qu'après une dizaine de minutes que j'entendis un léger gémissement. Je m'accroupissais, Hivyne sur mes talons et délogeais le frêle animal d'un amas de feuilles et de terre. Il semblait en très piteux état et certaines maladies s'étaient sans aucun doute installé dans son petit corps. Je pouvais voir des plaies infectées et l'animal semblait peiner à ne serait-ce que couiner de peur quand je le hissais et le logeais contre mon t-shirt, malgré la saleté de l'être vivant qui aurait pu en repousser plus d'un. « Il a l'air mangé par les vers. » annonçais-je, alors que je sentais le squelette contre mes doigts. Je le collais contre mon torse, comme pour le réchauffer et le rassurer. « Et sous-nourri, mais ça, ce n'est pas une surprise malheureusement. » Il nous faudrait sans aucun doute rechercher l'aide d'un vétérinaire sous peu.