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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 it never stays the same ▽ Effy

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it never stays the same ▽ Effy Empty
MessageSujet: it never stays the same ▽ Effy   it never stays the same ▽ Effy EmptyVen 18 Nov 2016 - 4:08

Un lundi soir. Cette soirée où les gens fortunés, les travaillants, les petits prolétaires rentrent à la maison et embrassent leur femme au foyer. Ce genre de soirée bidon qui ne rime avec rien, où le silence est puissant, imposant, repoussant. Le froid, la nuit, les lumières, le silence ravageur. Tout ce magnifique cocktail qui poussait sur la nuque de Zad', blotti dans son lit, les yeux entreouverts sous l'ect', songeant à sa soeur, à sa vie d'ailleurs. Il avait passé la journée  à l'école, coincé entre des égos et des visages toujours autant étonnés parce ce qu'on leur montrait sous les yeux. Commes des enfants devant la première neige. Toute cette institution le dégoûtait, lui donnait envie de partir à nouveau, de tout laisser tomber. Dans les rangs des étrangers, le dessin comme un marché resplidissant, en demande. Où était la vérité du trait, quand est-ce qu'un coup de crayon surgissait sous l'emprise du moment? Zagid se posait cette question constamment, tous les jours, tous les soirs quand il pénétrait le monde de son calepin. Se posait alors tous ces images embués de sa soeur, de son père, de sa mère, du phare, des vagues qui se soulèvent. Pourquoi était-il ici? Whatever. Des amis sortaient ce soir. Jonas et Trevor sortait. On l'avait invité. Il avait refusé plusieurs fois. On l'avait convaincu avec de la poudre. Fuck this, il irait alors. Dans l'éternel sentiment de ne rien foutre, de perdre son temps, Zadig pensait qu'il y aurait peut-être une consolation à se défoncer la gueule dans un bar absolument inoffensif, un soir de semaine. Sur ses pattes, Zad' enfila une veste de cuir, des jeans troués ey quitta sa piaule avec une cigratte au coin des lèvres. Ses yeux évitaient tous les passants, nombreux étonnament, qui semblait le fixer au passage. Il avait un air serré, c'est vrai, un peu rabougri. Il voulait qu'on lui foute la paix. Il voulait sniffer. C'tait pas compliqué. Zadig méprisait les gens, surtout ceux dont l'existence se résumait à rien. Leur regard de pitié, leur vie sonnante, tous des raisons de l'insignifiance de ce monde. Bref. Il arrive rapidement à l'endroit. Ses amis étaient devant. Zadig les rejoins dans une poignée de main, excité par ce qu'on lui offrait rapidement. Quelques minutes s'écoulèrent dans les discussions animées avant qu'il ne renifle une magnifique trainée blanche. Satisfaction. Zagid ouvrit les yeux, le sourire construit. What a fucking life. Il caressa délicatement son nez avant de pénétrer le bar avec ses amis, plus éveillé déjà, attisé par ce feeling rassurant. Il y avait du monde. Du bruit, des gens. Zadig n'osait même pas circuler les yeux aux alentours, se dirigeant presque immédiatement au bar, son cocon à lui. Zadig avait un de ces regards, le coeur battant, qui trahissait quelque peu son état. Doesn't give a damn. Il commande un verre, de fort, évidemment. Et se retourne, lentement, le visage bas à regarder les gens. Ils semblaient heureux, emportés par une force supérieur qui le faisait envier. Zadig était heureux avant, toujours pratiquemment. Il avait quelque perdu cet attribut de sourire, de profiter. Le jeune homme laissa la boisson lui réchauffer la gorge. Il y avait cette table de billard desertée. Le jeu, remplir le vide de boules, c'était un truc qu'il maitrisait bien naguère. Après avoir avalé d'un coup son verre, Zadig tourna les yeux vers l'inconnu de droite. Sa voix excitée, euphorique se délivra. «Yo, tu veux faire une partie avec moi? J'suis impossible à battre, si tu veux essayer. » lança-t-il dans un rire, un viage qu'il ne connaissait pas de loin. Proposer une partie de billard à un étranger/étrangère comme ça? Fallait vraiment que la came soit bonne. S'en fous. Zadig voulait jouer, jouer avec cette personne spécifiquement qui se tenait à ses côtés. Le garçon plissa les yeux dan sle but de saisir plus promptement la silhouette qui s'affichait lentement à ses côtés.


Dernière édition par Zadig H. Ashton le Mar 29 Nov 2016 - 5:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: it never stays the same ▽ Effy   it never stays the same ▽ Effy EmptySam 26 Nov 2016 - 2:57

Créature de la nuit qu'elle était, aussi déboussolée que fascinante, aussi mal dans sa peau qu'indompable, Effy traînait comme toujours dans les rues animées de Bowen. Encore une fois, elle était sortie seule, ce qui lui arrivait plus souvent que de sortir avec des amis. Enfin, c'était pas comme si elle avait des masses de potes non plus. L'étudiante n'était pas ce qu'on appelait communément une personne "sociable". Et comme de toute manière, elle rechutait ces derniers mois, la jeune femme préférait certainement se bourrer la gueule seule et rentrer chez elle de la même manière, après une pilule d'ecsta' et des shots de tequila, pour subir la douloureuse descente du lendemain. Notez qu'elle s'était un peu reprise, ces derniers temps. Au moins, elle sortait de sa chambre. Parce qu'elle était restée enfermée durant des semaines, dans un espace restreint et digne de la déchéance la plus totale. On aurait cru qu'un ouragan était passé dans sa chambre. Clopes et joints abandonnés un peu partout, bouteilles vides ou encore à moitié pleines, parfois brisées, le sol était à peine visible sous tout le bordel, les journaux, les livres déchirés, les objets brisés, et ses démons toujours plus noirs. Mais désormais, c'était plus comme ça. Effy avait recommencé à sortir de chez elle. C'était toujours autant pour boire jusqu'à s'en exploser les neurones, mais au moins elle voyait du monde, même si elle ne parlait pas. Personne ne pouvait prédire combien de temps cet état durerait. Si cela irait mieux, si cela empirerait à nouveau. Dans tous les cas, la jolie brune à la silhouette maigre restait cette louve solitaire, détruite et fascinante. Insaisissable comme un mauvais rêve. Captivante comme une drogue toxique. C'était ce qu'elle était.

Après avoir enfilé plusieurs verres de vodka, auxquels sont organisme était habitué depuis des années, Effy descendit du tabouret du bar. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans la salle de jeux, ce qui était normal pour un lundi soir. La jeune femme se forçait à aller en cours, la plupart du temps. Elle avait déjà pas mal de retard à rattraper, mais de toute manière, qui en avait quelque chose à foutre, de sa réussite étudiante ? Sûrement pas elle. Pas pour le moment. Mais il fallait bien qu'elle fasse mine d'être toujours en vie. Elle comptait d'ailleurs suivre les cours demain matin, mais n'avait pas résisté à l'appel de l'alcool et du bar où se trouvaient le bowling et le billard. Surtout le billard, parce qu'elle était douée et qu'elle gagnait souvent. Ouais, elle pouvait bien se torcher un peu la gueule. Elle assumerait le lendemain. Il suffisait de se tenir éloignée de la drogue, au moins pour ce soir. Elle pouvait le faire, c'était pas si difficile.

Après avoir traîné près du comptoir quelques temps, la jeune fille se leva finalement pour se diriger vers une des tables de billard, vide. Tout comme son regard. Ses iris perçants, qui vous emprisonnaient votre âme, avaient perdu de leur éclat. Ils semblaient morts, dénués de vie, depuis bien trop longtemps. Ses cheveux indisciplinés tombaient en cascade sur ses épaules et ses poignets trop minces étaient toujours couverts de ces mêmes cicatrices, qu'elle avait plusieurs fois hésité à réouvrir. Mais elle n'avait pas encore franchi ce cap. Si elle le faisait, ce serait le dernier. La brunette attrapa une queue de billard, avant de remarquer que quelqu'un était venu s'ajouter à la table. Elle tourna ses iris d'un bleu couleur iceberg incroyable vers l'inconnu, qui l'aborda. D'un seul coup d’œil, Effy pouvait deviner son malaise. Sa douleur. Cette lente torture qu'ils essayaient chacun de cacher, mais qu'ils pouvaient reconnaître l'un chez l'autre. Un court instant, cela la perturba. Effy rencontrait rarement des gens auxquels elle s'identifiait, ni aussi rapidement. Pourtant il était difficile de la perturber. Mais cet homme y parvenait, qui qu'il soit. Un clignement de paupières plus tard, la jeune femme avait retrouvé contenance.

« Dans ce cas, vérifions tes propos. Parce que moi aussi, je suis impossible à battre. »

La rapidité avec laquelle Effy se sentit proche de cet étranger était incroyable. Bien que ce soit comme ça qu'elle fonctionnait avec les gens la plupart du temps. Elle ne sociabilisait pas, parlait peu, était dans son monde bien particulier, fait soit de noirceur et de sang, soit d'euphorie et de drogue. Ou bien un mélange de tout. Mais parfois, très rarement, il lui arrivait de rencontrer des gens comme elle. Ou tout du moins, ce qui s'en rapprochait le plus. Des gens avec qui elle n'avait pas besoin de dire un mot : il suffisait d'un regard, d'un pressentiment. Elle savait, tout simplement. Cela ne voulait pas dire qu'ils allaient être amis, ni même se revoir un jour. C'était juste un sentiment puissant et rare, tout simplement. C'était comme ça, qu'Effy sociabilisait. De manière inattendue et incompréhensible. Et pourtant, les personnes avec qui elle pouvait ressentir ça, comprenaient. Lennox par exemple. Ou Levi. C'étaient des relations différentes, des situations et rencontres totalement différentes, mais les émotions ressenties lors du premier échange et même après étaient les mêmes. Cette certitude, douloureuse et apaisante en même temps. Effy tentait de ne rien laisser transparaître. Mais elle n'avait pas détaché son regard de cet homme. Comme pour sonder son âme, et savoir si lui aussi, il comprenait. S'il le sentait dans toutes les parcelles de son être. Parce qu'elle pouvait voir, même si elle ne connaissait rien de lui, qui il était en ce moment. Ce qu'il avait fait, ce qu'il ressentait, ce qu'il voulait, ce dont il avait besoin. C'était furtif, à peine discernable, très léger. Mais c'était là.
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MessageSujet: Re: it never stays the same ▽ Effy   it never stays the same ▽ Effy EmptyMer 30 Nov 2016 - 18:28

Fuck that. C'était un peu ce qu'il était dit lorsqu'il avait mis les pieds à Bowen, le coeur et la tête tirée vers le Danemark qu'il n'oublierait jamais. Toute sa situation familiale était tellement insensée, tout sa situation, sa fuite, son désarroi semblaient comme des chimères qu'on repousse par déni et dégoût que Zad' ignorait comment gérer ses émotions éparpillées. La colère, la haine, la frustration, la honte, la peine, l'abandon, l'effrayante réalité que les chance de revoir sa famille, du moins de ce qui en restait, étaient minces ou sinon totalement improbables. Il en était là, à sniffer, à fumer, à avaler, à dessiner quand il avait la tête relevé de toutes les merdes qu'ils s'injectaient. Ce soir, c'était justement un moment comme tous les autres; le besoin de s'abandonner encore. Ne pas songer à sa soeur perdue aux bras de sa mère mourrante, son père coulant dans la rive, son frère au milieu de nul part. Qui était-il au fond? Où allait-il avec tout ça? Mis à part le dessin et la dope, Zadig se recyclait dans la haine, la fermeture, l'abandon total de meilleurs jours. Des conneries, les gens des connards, that's it. C'est ce qu'il tirait de mieux de sa situation. Peur de rien et personne, ni même lui. Ses cours, c'tait simplement pour apaise rle sentiment de ne rien faire, combler du vide. Le dessin, c'tait sa vie, sa passion, ce qu'il le sauvait. C'était le seul moyen de se souvenir de ce qu'il avait déjà aimé, le mec qu'il avait déjà été; plus vivant, attiré par les beautés de la vie, lié âr le sentiment de solidarité avec sa famille et son pays. Et puis aujourd'hui, c'était le creux, le dépit, l'acceptation que le changement était impossible présentement. Ça le faisait chier, tout le faisait carrément chier. Alors, il sniffait.

Appuyé contre le bar, l'incroyable feeling commençait à kicker et Zad' commençait à sourire, laissait son regard s'aventurer de gauche à droite, vivement réveillé. Il se sentait bien, mieux qu'en général. Fort, puissant, un mur prêt à affronter les intempéries de la soirée, peu iporte ce qu'elles seraient. Zadig ne s'attendait à absolument rien. Ses potes étaient plus loin, discutaient, buvaient. Il les observaient les idées qui commencaient à se bousculer dans sa tête, le regard perçant, les mains et les doigts qui prenaient vie, renifflant de temps en temps. Et là, juste comme ça, il avait demandé à une pure inconnue de jouer avec elle parce qhe why the fuck not. Il aimait le billard, la coke commençait à le réanimer de son indifférence générale. Puis, la voix à côté de lui s'anima, une voix cassée, mais forte, féminine et curieusement attirante. Zad' tourna rapidement le temps, en une volée. La fille, une fille. Ses yeux bleus s'écrasèrent contre lui. Les cheveux longs, ébène, un air, une moue qui lui révéla plus sur lui que jamais. J'sais pas. Lui-même comprenait pas ce qu'elle avait, mais on aurait dit que les deux s'étaient accrochés d'un simple regard. Zad' la fixa sans gêne, un air sévère, décousu, surpris parce qu'elle évoquait. Non seulement elle avait une beautée qu'il voyait pratiquemment jamais, qui s'imposait pas par lui-même en tout cas, mais Zad' semblait se retrouver dans son iris, sa façon de le regarder, lui, de se tenir. Il était fasciné, chose qui ne se produirait jamais en temps normal. La cocaine lui donnait des visions, des images qui prenaient vie dans sa peau à elle. Fuck, she was pretty. Il souria naturellement, envoûté presque par l'aura qui flottait sur sa tête. Il voyait un dessin en la regardant, un canevas improvisé, juste comme ça. Zad' aurait pu la tracer, la dessiner rapidement sur une feuille qu'on lui tendrait. Le regard la creusant, il hocha la tête vivement à ses mots. Il l'aimait déjà, en silence, en secret. Cette fille, la fille. «C'parce que tu me connais pas encore, vieux. Si t'arrives à me planter, j'te payerai une bière.» lanca-t-il dans un visage serré, tremblant par la coke, mais encore sous le choc. C'tait qui elle? Pourquoi est-ce qu'elle dégageait autant? Elle foutait quoi dans un bar un lundi soir, paumé comme lui, peut-être? Un mirage, elle était.

Dans un coup brusque, emporté par une certaine folie sommeillante, Zad' se releva du bar et pris la main de cette fille pour l'amener avec lui à la table de billard, gentiment vraiment. Comme un gentleman qu'il n'était jamais, presque. La table était vide, verte et elle l'appellait. Zad' se sentait invincible. Encore de la cocaine, il pensa à ça forcément. Un regard sauteur vers ses potes plus loin qui parlait, jettait un coup d'oeil à Zad. Ils allaient resortir sniffer dans pas très longtemps, le gamin connaissait leur signaux. Fuck. Zad' passa une main sur sa figure avant d'empoigner deux bâtons, lui en tendant une. Le regard de la fille, ses yeux bleus comme la mer, son sourire brisé, cassé, son visage, son énergie, sa posture, sa confiance. Elle était semblable à lui. Dans son regard enivré subtilement, Zadig lisait la cigarette, une longue histoire, des cassures, des coups de tête, pleins d'idées peut-être trompeuses. Il avala difficilement sa salive, les yeux collé contre elle. «J'te laisserai pas de chances, au cas où tu te demandes.» Un sourire. Ta gueule, ducon. Zad' baissa les yeux pour échapper un instant à la folie qu'elle créeait. C'est pas toi, vieux. Souviens-toi des gens et de leur mensonges, la vie et la fausseté, mec. Ses amis allaient bientôt sniffer, ça c'était ce qu'il devait se rappeller.
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MessageSujet: Re: it never stays the same ▽ Effy   it never stays the same ▽ Effy EmptyMar 6 Déc 2016 - 21:57

Effy arqua un sourcil, malicieux et inquisiteur, sans se départir de son sourire indéchiffrable. Elle n'en demandait pas temps, mais s'il voulait tant lui payer une bière... Parce que la jeune femme était tout aussi sûre que lui de gagner. Et puis, il envisageait déjà la possibilité de perdre, visiblement.

« Commande-la déjà, on gagnera du temps. »

Railla-t-elle d'une voix douce et brumeuse, même si elle se fichait éperdument d'avoir une bière. D'ailleurs, elle préférait la tequila. Mais elle ne pouvait détacher le regard de cet homme. Il semblait si... Si... C'était même impossible à décrire, en fait. Tout ce qu'elle pouvait dire, c'est qu'ils avaient accroché au premier regard. Pas comme un coup de foudre à la con ou une bonne entente immédiate autour d'un verre, comme on voit dans les films. Non, ça n'avait rien à voir. Et la vie d'Effy n'avait jamais été comme dans un film. Elle pariait que la vie du jeune homme non plus. C'était simplement un lien invisible, inexplicable, comme un accord tacite qu'ils se comprenaient tous les deux et que ce n'était pas la peine d'en parler, ni même de parler tout court s'ils n'en avaient pas envie. Ils ne connaissaient rien l'un de l'autre mais on aurait dit qu'ils pouvaient lire dans leur esprit respectif. Pas les événements vécus par le passé, mais le ressenti, la détresse, l'amertume, la mélancolie, l'euphorie malsaine, le dépit, le dégoût de la vie, la mince lueur d'espoir à laquelle ils s'accrochaient. C'était juste ça, pas grand chose et pourtant tellement de choses en même temps. Effy se laissa entraîner quand le jeune homme lui saisit la main, le suivant vers la table de billard, où il lui donna deux queues. Le brun précisa qu'il ne comptait pas lui laisser la moindre chances. Ce ne serait pas facile de gagner, et c'était exactement ce qui rendait la partie intéressante. Le fait de ne pas se connaître tout en se trouvant à chaque regard aussi.

« T'inquiète, je n'en aurai pas besoin. »

Rétorqua Effy avec son sourire si spécial, levant les yeux vers son adversaire, ses iris bleu océan pétillant d'excitation. Elle pouvait également lire dans son regard qu'il n'était pas dans un état normal. Enfin, même si pour elle il n'y avait pas d'état qui devait rentrer dans la norme. Personne n'était normal. Chacun faisait ce qu'il pouvait pour survivre et avancer, avant de mourir, voilà tout. Mais on n'était pas dans un état normal. Certains pratiquaient avec leur esprit la négociation, l'auto-persuasion, le rejet, l'acceptation, le délire, la haine, l'abandon. D'autres utilisaient l'alcool et la drogue. Comme eux. Ce n'était pas un état permanent, même si ça pouvait l'être. Mais c'était un état comme les autres. Et vu les pupilles dilatées du jeune homme, Eff' devinait qu'il était plus du genre drogue. Comme elle, même si son penchant pour l'alcool en était au même stade. La preuve, pour le moment elle n'avait touché qu'à la vodka, son pêché mignon, et avait prévu d'en rester là. Même si elle capta bien le regard que l'inconnu jeta à des personnes, sans doute ses potes, plus loin vers le bar. Elle ne fit aucun commentaire, ce n'était pas la peine. Elle avait compris qu'il comptait s'envoyer une autre tournée de poudre ou de pilules dans la soirée. Effy rassembla les boules de billards dans le triangle, puis fit un signe de tête au jeune homme. Il l'avait dit, il ne voulait lui laisser aucune chance. Il pouvait donc commencer si ça lui chantait.

« À toi l'honneur. »

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