| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Sam 26 Nov - 17:06 | |
| I'll tell you my sins and you can sharpen your knife.MALOU & JAKEMusic.
C'était une heure calme, où la ville semblait attendre que le soleil soit levé et bien réveillé pour se lancer dans son brouhaha habituel. Des instants suspendus dans l'air frais du matin, avec ce silence seulement interrompu de bruissements étouffés. Plusieurs personnes parcouraient les rues sans bruit, quelques voitures s'éloignaient au loin, même le moteur semblait ne vouloir réveiller personne. Et les premiers rayons dorés se réfractaient à travers la vitre des commerces qui tout doucement se mettaient en route. Malou adorait ces moments. Son service préféré était celui de nuit. Elle pouvait rentrer chez elle vers six heures du matin, parfois cinq, parfois sept. Son moment préféré de la journée. Traverser la ville qui semblait fantôme, juste avant qu'elle ne s'éveille et commence à brailler. Et avec le soleil qui l'accompagnait doucement jusque chez elle.
Cela faisait des mois que Malou était à Bowen maintenant, et même si elle ne s'était toujours pas beaucoup fait d'amis - ce qui ne la dérangeait pas du tout -, elle avait pris quelques petites habitudes. Notamment celle d'aller boire un café et parfois manger un bout chez Imogen, cette chouette petite pâtisserie où elle passait à des heures presque différentes à chaque fois. Elle ne s'attardait jamais très longtemps, mais avait pour rituel de s'asseoir seule à une table et de simplement observer les gens passer dans la rue sans mot dire, où regarder ceux qui entraient dans la boutique. Elle restait parfois dix minutes, parfois trente, parfois une heure. Le commerçant s'était habitué à sa présence, au fil des semaines. Elle y venait souvent, au moins deux fois par semaine, parfois tous les jours. Ce matin ne faisait pas exception. Elle s'était changée à la fin de son service de nuit, avait enfilé un jean, des bottes à talons et un long manteau beige, style caban, qui lui arrivait jusqu'aux genoux. Ensuite elle s'était tout de suite rendue devant Imogen, attendant sagement l'ouverture de la boutique. Lorsque le commerçant vint déverrouiller la porte d'entrée, la jeune femme à la chevelure flamboyante leva les yeux, et s'engouffra dans la chaleur du magasin, croisant le regard du jeune homme. Elle fit même un effort pour lui adresser un sourire. Elle ne lui parlait jamais, ou pas vraiment, comme avec tout le monde, mais elle avait commencé à esquisser une mine qui se voulait un peu plus avenante.
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Dim 27 Nov - 3:25 | |
| Et voilà ! Encore deux trois petits trucs à régler et on est bon. Comme à mon habitude tout est prêt en temps et en heure. Quand je suis à la bourre c'est parce qu'il y a eu un gros imprévu en cuisine. Faut dire que je calcule toujours de manière à avoir un petit vingt minutes d'avance. Vous imaginez des clients qui viendraient pour des petits pains au chocolat et moi de leur dire « Euh désolé je suis en retard ». J'aurai tôt fait d'en perdre des clients. Je ne dis ça m'est arrivé l'une ou l'autre fois. En deux ans, il y a toujours bien un imprévu qui arrive de nulle part. Quand on s'y attend le moins. Ce qui est un peu le principe d'un imprévu en fait. Ahah. J'apporte donc le dernier plateau et range les pâtisseries sur les présentoirs. Je tourne la tête et remarque qu'une personne attend devant la porte. Je regarde l'horloge mural de la boutique. Pratique pour savoir l'heure. Et comme je ne porte pas de montre – je ne voudrais pas l'abîmer alors que j'ai les mains dans la farine, l'eau, le chocolat … En avance d'une dizaine de minutes. Mais une fois n'est pas coutume je viens ouvrir. Un commerçant qui ferait poireauter quelqu'un devant sa porte ? Je ne suis pas de ce genre. Je tourne la clé dans la serrure. J'ouvre. Bonjour ! J'espère que vous n'attendez pas depuis trop longtemps ? Je reconnais immédiatement la demoiselle. Une habituée d'Imogen. Pourtant je ne la connais pas plus que cela. Elle n'a jamais d'horaire vraiment précis je crois. Un jour le matin, l'autre en milieu d'après-midi. Le principal c'est qu'elle vient après tout. Sans doute son boulot aux horaires aléatoires.
Comment allez-vous ? Vous êtes bien matinale ! Comme souvent. Si jamais je ne vous vois pas n'hésitez à toquer à la porte la prochaine fois. Il me semble que quand elle vient le matin elle prend son temps. Elle se pose tranquillement, boit son café. Si je dois faire une supposition ce serait qu'elle vient de terminer sa journée de travail. Sa nuit plutôt. Parce que généralement les gens ne viennent pas ici avant le travail. Ou alors il ne reste pas une demi-heure. Il achète de quoi déjeuner et sont de suite partis. Et j'imagine que ce n'est pas simplement une femme qui ne fait de ses journées. Elle viendrait plus tard. Pas une sans-abri non plus vu le style de femme. Bien habillée, toujours très soignée. Je repasse derrière le comptoir. Qu'est-ce que je peux vous servir ? J'ai bien failli dire « Comme d'habitude » sauf qu'en fait j'hésite entre deux. Il serait beau de faire l'intéressant. Style « je connais mes clients moi madame ! », pour au final se tromper dans la commande et passer pour un con. J'attends donc sa réponse. Profitant du petit moment de répit, presque intimiste, avant qu'une multitude de personnes n'arrive. |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Lun 28 Nov - 10:22 | |
| Malou ne savait jamais trop comment réagir quand quelqu'un lui adressait la parole de manière sympathique. Enfin, elle ne savait plus comment faire. Elle avait perdu cette joie de vivre et ce sourire qui illuminait la pièce depuis bien longtemps. Ainsi, quand le commerçant lui demanda si elle n'attendait pas trop longtemps, elle se contenta d'un petit sourire et secoua négativement la tête. De toute manière ça ne la dérangeait pas d'attendre dehors. Elle venait tout simplement ici après son service, sans se presser, et attendait patiemment l'ouverture dans un Bowen qui sortait tout doucement de son sommeil. Cela avait un côté apaisant. Le jeune homme relança la conversation. Mon dieu, il était bavard ce matin. Sauf que les interactions sociales, c'était vraiment plus son truc, à Malou. La rousse passa une main dans ses cheveux, replaçant une mèche rebelle derrière son oreille.
« Merci. »
Répondit-elle simplement. Elle trouvait ça touchant qu'il essaie de lui parler, et se sentait presque mal de ne pas avoir le contact aussi facile. Elle préférait qu'on ne lui parle pas, qu'on lui foute la paix, qu'on la laisse dans son coin. Mais le jeune homme était si jovial qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle s'assit donc à une table près de la baie vitrée du magasin, retirant sa veste qu'elle déposa sur la chaise.
« Un café noir, s'il vous plaît, sucré. Et... Et un croissant. »
C'était la même chose que d'habitude, du moins pour le café. Elle avait hésité avant de commander à manger. La plupart du temps, elle n'avait pas assez d'argent pour se permettre ce genre de folies. Ici, elle avait hésité avant de finalement se dire qu'elle en était à la fin du mois et que pour une fois, les nouvelles financières n'étaient pas si catastrophiques. Elle arriverait à payer son loyer et avait encore de quoi manger chez elle, et avait en outre encore un peu de côté. Un tout petit peu, mais elle pouvait bien se permettre un croissant, pour une fois.
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Mar 29 Nov - 12:26 | |
| Elle n'est pas très bavarde. C'est vrai que d'ordinaire elle ne parle pas énormément. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui serait différent. Je sais quand même qu'elle n'attend pas depuis une éternité de par son petit signe de tête. Auquel cas je crois qu'elle se serait gardée de me le dire et aurait « répondu » tout aussi négativement. Cette femme est sans doute tout simplement très réservée. Pas antipathique, réservée. Ce n'est pas pour autant qu'elle détourne le regard ou rougit quand on lui parle. Je connais assez bien une femme de ce style, très timide, alors je sais de quoi je parle. Pas très bavarde donc forcément ma question suivante tombe aussi à l'eau. Je ne saurai pas comment elle va. Cette habituée dont je ne connais pas le nom. Ce qui est rare. Mais ce qui semble normal sur le coup. Ne parlant pas beaucoup, je la vois me dire « Bonjour je m'appelle … Abigail. » Pourquoi ce prénom ? Pourquoi pas ? Ca lui irait plutôt bien. Ca ne lui va sans doute pas mieux que son véritable prénom mais bon. Elle me remercie quand même de mon attention. Oh mais de rien ! Je n'insiste pas plus que ça. Rien de pire qu'une personne qui essaye de vous tirer les vers du nez. En plus je suis à peu près certain qu'elle n'est pas du genre à me demande de me taire ou de carrément me dire « Ta gueule ». J'ai parfois tendance à m'emporter quand je parle aux gens. Faut bien papoter quand on sert la clientèle ! Ce qui ne m'arrive pas non plus tous les jours étant principalement derrière les fourneaux. Je vais donc éviter de passer pour trop curieux Et surtout éviter de la faire fuir.
Elle s'installe et passe commande. Café noir et sucre. Il me semblait bien. Ajouter à cela … Elle hésite. Croissant. Classique. Vous préférez un chaud qui sort tout juste du four ou un qui aurait déjà refroidi ? Il n'y a encore personne, pas de précipitation. Je ne demande pas toujours les préférences aux clients mais puisque nous avons le temps, autant en profiter. Si je peux lui faire un petit peu plaisir en lui amenant ce qu'elle préfère. Et puis de mémoire je ne l'ai jamais vraiment remercié. Pour le fait qu'elle passe souvent ici. Alors certes elle ne prend pas de grosses commande mais j'aime bien quand même faire un geste de temps en temps pour les habitués. Je ne suis pas à deux ou trois cafés près par jour. Ni à un ou deux desserts. Si c'est de toute façon pour les voir terminer à la poubelle. Et je pense que ça fait plaisir aux clients. Une petite attention, un petit rien, mais se prendre un petit café gratuitement de temps en temps ça doit être chouette. Je vous amène ça tout de suite. Je prends une tasse, la pose sur la machine à café, appuie sur le bouton, prends un croissant pendant ce temps, prépare une petite soucoupe. Deux. Pose le croissant l'une d'elle. La tasse sur l'autre. Deux morceaux de sucre emballés à côté de la tasse, une cuillère. Le tout en sifflotant un petit air musical d'une chanson entendue il y a à peine dix minutes et dont je ne connais sans doute pas le titre. Avant de revenir auprès de la demoiselle et de tout déposer sur la table. S'il vous plait ! Sur un ton enjoué et avec le sourire. C'est si calme n'est-ce pas ? Et dire que d'ici dix minutes je n'aurais plus une seconde à moi ! Ahah. Le calme avant la tempête. Je n'attends rien en retour. Ayant presque oublié à qui j'avais à faire. Ce que j'aurais pu dire avec n'importe qui. C'est aussi ça le … mauvais ? … bon ? coté du commerçant. Pouvoir engager un demi sujet de conversation dans n'importe quelle condition. C'est tout un métier ! Ahah. Enfin je me contenterai d'un sourire ou d'un hochement de tête. Ou qui sait ? Je vais peut-être lui arracher quelques mots. Ce serait déjà bien « quelques ». Ahah. |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Mar 29 Nov - 17:43 | |
| Même si elle est déstabilisée, Malou n'en montre rien. Elle est bonne comédienne, elle a de l'entraînement maintenant, après toutes ces années à faire croire aux hommes qui payent pour rentrer dans son pieu qu'elle y prend du plaisir et qu'ils l'excitent. Enfin, c'est pas vraiment son lit, c'est celui du bar. Soit. C'est tout de même étrange, de remballer les gens qui sont gentils avec vous. Pourtant, c'était ce que la rouquine faisait à chaque fois. Les agressions, les regards condescendants, les attaques personnelles, les invectives, tout ça, elle savait le gérer et même très bien. Elle avait l'habitude et ses mécanismes de défense s'étaient mis en place petit à petit, quand elle était plus jeune. Mais du coup, les marques de gentillesse, les attentions, la politesse, tout ça la mettait incroyablement mal à l'aise et elle se défendait contre ça, se fermait totalement. Ici, elle faisait bien des efforts. Déjà parce qu'elle voulait pouvoir continuer à venir ici. Ensuite, parce qu'au fond elle savait qu'elle ne pouvait pas rembarrer quelqu'un qui essayait simplement de se montrer sympathique. C'est juste que c'était plus facile. Pour elle. Les gens gentils, ça la faisait flipper, désormais. Elle ne connaissait plus que la froideur, la distance, l'agressivité. Pas d'attaches, pas de sentiments, pas besoin de faire gaffe aux autres, ça lui correspondait bien mieux. Elle préférait ne pas réfléchir, laisser les choses comme ça, c'était bien plus simple, bien moins douloureux, bien moins dangereux. Car elle savait que si elle se laissait aller à se remettre en question, elle se détesterait. Profondément. Assumer qui elle était et ce qu'elle faisait, voilà à quoi elle se limitait. Ne jamais laisser quelqu'un lui dire qui elle était. Personne ne le savait mieux qu'elle et c'était ainsi pour tout un chacun. L'introspection s'arrêtait là, pour éviter les dégâts. Plus de dégâts que ce qu'elle n'avait déjà en elle. Si on voulait réparer quelque chose chez Malou, c'était toute une équipe de construction qu'il allait falloir appeler. Autant ne toucher à rien, on ne sait jamais ce qui peut nous tomber dessus.
« Et bien ehm... Je n'sais pas... Chaud, ça doit être bien. »
Malou ne se rappelait même plus de la dernière fois qu'elle avait mangé un croissant. Encore moins d'un qui sortait du four. Le jeune homme partit de suite préparer sa commande, tandis que Malou fouillait son sac pour trouver les quelques pièces qui allaient lui permettre de payer ça. Elle les posa sur la table, attendant patiemment que le commerçant revienne. Son regard se perdit à travers la vitre, observant le calme matinal qui allait bientôt se briser. Les rayons du soleil venaient enflammer sa chevelure rousse. Elle semblait perdue, vue comme ça, mais pas fragile. Triste, mais forte. Et c'était vrai. "S'il vous plait ! Sur un ton enjoué et avec le sourire. C'est si calme n'est-ce pas ? Et dire que d'ici dix minutes je n'aurais plus une seconde à moi ! Ahah. Le calme avant la tempête." Malou tourna son regard bleu azur vers l'homme qui était revenu avec son déjeuner. Il semblait frais et plein d'énergie, tout le contraire d'elle qui venait de terminer sa nuit de travail. Elle se demandait s'il se posait des questions à ce propos. Sans doute pas, il voyait des centaines de clients tous les jours. Mais là, il tentait encore une fois d'engager la conversation. Malou se mordit la lèvre, tout en le remerciant d'un hochement de tête pour sa commande. Elle ne savait pas quoi répondre, parler de tout et de rien, c'était pas son délire du tout. Elle n'aimait pas ça. Mais comment le lui faire savoir sans le rabrouer méchamment ? Avec d'autres, elle l'aurait fait sans hésiter une seconde. Une réplique sèche et c'était suffisant. Mais la situation ici n'était pas pareil et la jeune fille ne savait réellement pas comment réagir.
« Euhm... Oui, sans doute. On verra d'ici dix minutes, je suppose. »
Répondit-elle d'une voix plate, soutenant toutefois le regard du commerçant. C'était vraiment nul comme réponse. Mais elle avait aligné plus de trois mots, c'était déjà exceptionnel. Elle but une gorgée de café pour se donner contenance, ne touchant pas tout de suite à son croissant. Elle comptait bien le savourer comme il se doit.
« Et vous, vous mangez quand ? »
C'était l'ultime effort, le maximum qu'elle puisse faire. Elle avait reprit la parole d'elle-même et lui avait posé une question sur lui. Enfin, c'était plus facile que de parler d'elle, clairement. Mais tout de même. Malou ne parlait que si on venait l'emmerder, ou si quelqu'un parvenait vraiment à franchir les premières barrières protectrices qu'elle avait en permanence autour d'elle. Et fallait déjà être sacrément doué pour en arriver là. Ou sacrément têtu.
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Mer 30 Nov - 10:03 | |
| Chaud ! Un croissant chaud. Elle a quand même hésité. Une fois de plus. Mais elle a fait le bon choix. Enfin il n'y a pas de mauvais choix car mes croissants sont délicieux. Et je suis modeste. Ahah. Même si je préfère personnellement un pain au chocolat. Tant qu'il y a du chocolat à l'intérieur, je prends. Mon petit péché mignon. Et chaud évidemment ! C'est bien meilleur. Encore un peu moelleux. On ne met pas de miettes partout. Ca fond dans la bouche. Le petit café avec un sucre à côté. Comme je le prends. « Un vrai café » si je puis me permettre. Quoique le sucre est peut-être de trop pour les plus puristes. Mais pas de lait ça c'est certain. Un peu de whisky et de crème chantilly ça oui ! Mais pas le matin. Si on s'envoie déjà ce genre de boisson à sept heures du mat', faut pas demander ... Et jamais d'alcool quand je travaille. Sauf si on me paye un petit truc que je ne peux refuser. Le chocolat chaud au kirsch a son petit succès aussi. Surtout l'hiver pour venir se réchauffer. Donc non en ce moment c'est pas la saison. Mis à part ça il n'y a pas beaucoup d'alcool. Ce n'est pas mon but d'ouvrir une brasserie. Ce coup-ci. « Bienvenu à Imogen. La boulangerie-pâtisserie-café-brasserie ». Ahah. Manque plus qu'à ajouter -restaurant, hôtel, salle de sport et ce sera parfait. Ahah. Jamais de la vie. Je n'y pense même pas.
Elle attend patiemment, en silence. En contemplation même je dirais. Elle ne fait pas partie de ces gens qui sont non-stop sur le téléphone. Qu'est-ce que ça m'horripile ça. Enfin ceux qui sont seuls à table non. C'est normal. Mais ceux qui passent commande en te parlant moitié à toi, moitié à celui ou celle à qui ils téléphonent. T'as parfois envie de leur dire qu'il ne va pas y avoir de morts s'ils se parlent dans deux petites minutes au lieu de maintenant tout de suite. Et je trouve ça très impoli. Un peu de respect quand même. Heureusement c'est une minorité de personnes. Mais faut bien se dire que ça arrive. Je n'ai pas l'impression de venir troubler sa concentration ou sa méditation. Son regard croise le mien. Des yeux d'un bleu tout à fait remarquable. Elle ne doit pas compter le nombre de fois où on lui a dit qu'elle a des yeux magnifiques. Si nos yeux sont le reflet de nos âmes, je dirais que cette femme est d'une pureté et d'un ESPOIR hors du commun. Mais on est parfois surpris quand on connaît les gens ! Elle ne dégage pas vraiment une immense sympathie mais n'est pas non plus hostile. Je rencontre tout type de personne alors je m'adapte. Et parfois je me la ferme un peu à contrecœur parce que je ne voudrais pas « emmerder » certains de mes clients bien trop occupés à autre chose ! On sent l'amour que j'éprouve pour eux je trouve. Ahah. Mais aujourd'hui avec cette demoiselle je m'essaye à une discussion. Et ça marche ! Ce n'est pas encore la panacée car elle m'a répondu plus par politesse qu'autre chose. Je le sens bien. Ce qui est déjà mieux que de m'ignorer ou hocher de la tête.
J'attends une dizaine de secondes me disant que je ne vais pas l'ennuyer plus que nécessaire. La laisser déjeuner en paix. Lui laisser son petit cinq/dix minutes de répit avant le coup de feu. Mais étonnamment elle me pose une question. Oh bah à vrai dire un peu n'importe quand. Je mange un petit pain au raisin ou un croissant comme ça vite fait. S'il y en a qui ne sont pas suffisamment « beaux » à mon goût je ne les mets pas à vendre et je nous les garde. Mais s'ils sont tous parfaits ça ne m'empêche quand même pas d'en laisser de côté. Ahah. Vous imaginez vous si les employés devaient ramener leur déjeuner ou s'ils devaient payer leur petit pain qu'ils prennent, leur café ? Bonjour ma réputation ! Ahah. Pas sûr que Nushka serait restée si cela avait été le cas. Et elle se serait ravisée sur son opinion me concernant. De quelqu'un de bien je serais passé à quelqu'un de « con ». Mais j'ai connu une boutique où c'était comme ça ! Ou limite t'avais peur de demander si tu pouvais te faire une tartine. Il m'a pas fallu longtemps avant de chercher un autre endroit où travailler, de le trouver, et de dire à l'ancien patron merci et au revoir. Je reste poli quand même.
Je vois l'argent sur la table. D'abord tenté de prendre l'euro symbolique et de lui laisser la monnaie mais ce geste fait plus minable qu'autre chose. Alors je dépose la main sur la table, près de l'argent, et je tapote gentiment. Je regarde la jeune femme et souris gentiment. C'est la maison qui offre aujourd'hui. Pour vous remercier de votre fidélité. Voila ! Garder ses habitués bien au chaud. Leur donner envie de continuer à venir. A voir comment elle va réagir. S'en foutre, insister, dire merci. Tellement de possibilités. Je sais qu'il y en a, il ne faut pas leur dire deux fois et ils ont déjà rangé leur porte-feuille que je n'ai pas fini ma phrase. Et je n'exagère même pas ! Ca aurait peut-être de quoi la mettre de bonne humeur pour sa journée. Sauf si elle se termine sa journée et qu'une fois rentrée chez elle, elle ira dormir un peu. Mais si c'était le cas elle prendrait pas un croissant si ? Bon après tout pourquoi pas. Mais je réfléchis trop moi ! Se contenter de discuter avec elle. C'est bien ça. Puisqu'elle a visiblement l'air d'être d'humeur ce matin. |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Sam 10 Déc - 21:01 | |
| Le point positif ici, c'est que Malou n'avait pas réellement à faire la conversation. Le jeune homme s'en chargeait très bien tout seul, ce qui arrangeait un peu la rouquine. Pourtant, d'ordinaire, les gens qui parlaient autant l'exaspéraient, même ceux qui parlaient tout court en fait. Avec le temps, la jeune femme était devenue amère, aigrie même, et cachait sa peur de l'abandon et de la douleur derrière un masque glacial. Ce matin c'était différent. Le pâtissier lui rappelait la personne qu'elle avait été un jour. Elle aussi avait été comme ça à un moment de sa vie. Elle parlait sans arrêt, faisait la conversation aux gens et n'hésitait pas à engager les choses, à faire de nouvelles rencontres. Mais c'était il y a bien longtemps déjà. Et Malou doutait fortement de pouvoir redevenir cette personne un jour. Pourtant, parfois, quand elle ne pouvait plus combattre son propre esprit, elle se laissait aller à se remettre en question. Elle évitait fortement ce genre de choses, sinon elle tombait en morceaux et avait peur de ne pas pouvoir les recoller. Parce que la vérité était que, même si elle s'assumait parfaitement et gardait la tête haute, soutenant les regards méprisants des autres, rejetant ceux qui essayaient d'être agréables et compréhensifs, elle détestait la personne qu'elle était devenue. Sauf que c'était trop tard maintenant. Et même si elle avait pu, Malou ne voulait pas prendre le risque d'être blessée à nouveau. Elle avait trop souffert, elle s'était fermée à tout, définitivement. Elle ne voulait plus s'attacher à qui que ce soit, c'était trop risqué. Tout le monde part un jour. Elle avait appris à ne compter que sur elle-même, parce que même votre propre ombre vous quitte dans l'obscurité. Mais le jeune homme ne semblait pas abandonner, lui. Il continuait à lui parler comme si elle était de bonne compagnie - ils savaient tous deux que ce n'était pas le cas - et quelque part ça lui réchauffait le cœur. C'était comme si ce matin était suspendu, durant quelques minutes, et qu'elle pouvait se laisser aller, rien qu'un peu. Comme si dans l'aube naissante, le temps s'était arrêté et qu'elle pouvait être qui elle souhaitait. Malou ne disait peut-être pas grand chose mais elle écoutait ce que le commerçant lui répondait avec attention. Son regard clair ne se perdait pas ailleurs, elle se contentait de boire son café en écoutant sa réponse.
Jusqu'à ce qu'il affirme qu'elle ne devait pas payer aujourd'hui. La jolie rousse ne savait comment réagir. Elle était partagée entre une certaine contrariété et une immense gratitude, entre la colère et la joie, c'était difficile de démêler tout ça. Elle ouvrit la bouche sans qu'un son n'en sorte, parce qu'elle ne savait même plus ce qu'elle comptait dire. Quelque part, elle voulait refuser, elle était indépendante et malgré sa situation sociale, elle avait son amour-propre. Pour elle, l'offre de son interlocuteur était presque offensante. D'autre part elle savait que c'était par simple gentillesse envers une cliente, et même si ce n'était pas grand chose, ça la touchait tout de même. D'autant que dès qu'elle pouvait économiser, même si peu, c'était toujours une bonne nouvelle. Malou releva des iris hésitants mais qui exprimaient sa reconnaissance. C'était sans doute la fatigue qui jouait sur ses nerfs, mais elle sentit même des larmes lui monter aux yeux, elle baissa rapidement les yeux et cligna les paupières pour ne rien laisser transparaître.
« Merci. Vous n'êtes pas obligés, vous savez, je continuerai à venir ici de toute façon. Mais c'est vraiment gentil de votre part. »
Après tout, ne s'était-elle pas fait la réflexion que ce matin, pendant ces quelques minutes, tout était suspendu ? Qu'elle pouvait prendre un moment de répit, laisser tomber les barrières quelques instants sans crainte, sans se sentir coupable ni angoissée ? Ce n'était que le propriétaire de la boulangerie, elle n'avait pas à avoir peur de s'attacher à lui, même s'il était très agréable avec elle. Alors elle pouvait bien retirer son masque de femme antipathique ce matin, tant qu'elle était ici. Malou entama son pain au chocolat, qui lui paru d'autant plus savoureux. Après trois bouchées, elle tourna la tête vers le jeune homme, se rappelant ce qu'il avait dit tout à l'heure.
« Dites, tant qu'il n'y a personne, vous ne prendriez pas votre petit-déjeuner ? Avec moi, si vous voulez. »
Reprit la jolie rouquine, cessant de manger. Bon, il n'avait peut-être pas faim ou préférait être seul et tranquille pour manger quelque chose. Mais s'il disait vrai, les clients allaient débarquer par la suite et il n'aurait plus le temps de manger calmement. Autant lui proposer maintenant, elle ne comptait pas s'éterniser de toute manière.
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Dim 11 Déc - 3:51 | |
| Elle relève finalement le regard vers moi. Et je comprends immédiatement qu'elle va me remercier sans trop en faire. Qu'elle ne va pas rien dire et ranger derechef l'argent dans son porte-feuille. Elle va peut-être insister un tout petit peu mais avec pour véritable pensée de me remercier. Elle repose alors les yeux sur son petit-déjeuner. Me dit merci. Et ne s'arrête pas là. Je sais très bien que je ne suis pas obligé de faire un tel geste. Elle croit peut-être que je la prends un peu en pitié ? Alors que pas du tout. Quelle idée ? Je pense à des trucs des fois … Je sais bien qu'on dit que l'habit ne fait pas le moine mais quand on voit cette femme on ne peut que penser qu'elle a du recevoir une bonne éducation, qu'elle prend soin d'elle. Rien qui n'inspire l'apitoiement. Tout le contraire même. Et j'espère bien qu'elle va revenir ! Manquerait plus que mon geste de gratitude lui « fasse peur » et qu'elle arrête de venir. C'est peut être gentil de ma part mais ce n'est qu'un café et un pain au chocolat. Alors oui si je me dis ça avec tous les clients je ne vais pas faire fortune. Mais je ne fais pas cela tout le temps. Et pas avec tout le monde. Oh non ce n'est rien. Puis comme je vous le disais c'est moi qui vous remercie ! Il ne faudrait pas inverser les rôles ! Ahah. Et puis ça me fait plaisir. Et ça me fait aussi plaisir que ça lui fasse plaisir. Beaucoup de plaisir autour de cette femme ! Ahahah. Si Callie savait que j'ai pensé ça … Mais rien de mal ! Que de l'humour !
Je reste à côté de cette femme. Silencieusement. Lui laissant le temps de manger. Lui laissant le calme. La paix. Vérifiant une dernière fois que la salle est convenable. Les tables et les chaises bien positionnées. Pas de grosses tâches au sol. Parce que je n'ai pas encore eu le temps de jeter un coup d’œil par ici depuis ce matin. Mais d'ordinaire tout est rangé de la veille. Et comme mes collègues – employés je devrais dire, mais j'ai parfois du mal avec ce mot – sont très consciencieux, je sais que je peux leur faire confiance, revenir le lendemain matin et trouver l'établissement impeccable. Plus que la connaissance du métier, je cherche surtout à m'entourer de personnes sympathiques et sérieuses. L'exemple même de Nushka qui n'y connaissait rien – ou presque – à la pâtisserie ou a la vente. C'est vrai que j'ai un peu laissé les « sentiments » et notre début amitié obscurcir mon jugement quant à son engagement à Imogen mais ma foi, je n'ai de compte à rendre à personne. C'est ma boutique à présent et j'engage qui je veux. Et pour l'instant, Nushka me le rend bien. Je ne regrette absolument pas mon choix.
Perdu dans mes pensées, j'entends qu'elle me parle. Je tourne la tête vers elle. Ne peux m'empêcher de dire Pardon ? Alors que j'ai compris ce qu'elle me demandait. Réflexe humain de dire « Quoi ? » alors qu'on a parfaitement saisi les mots de notre interlocuteur. Sa question, sa demande, ressemble plutôt à une espère d'invitation à venir m'installer et déjeuner avec elle. Elle reste polie et assez indirecte mais je sens bien qu'elle a envie – ou à moitié envie du moins – de discuter un peu plus. Allez ! Tout est prêt pour l'ouverture. Autant profiter des dix prochaines minutes. Je reviens tout de suite ! Je lui souris et pars immédiatement derrière le comptoir. Je me mets un café en route et va chercher un petit panier qui contient un mélange de tout en arrière boutique. Les choses les moins présentables et qui nous sont réservées. Je reviens dans la pièce principale, prends mon café, un sucre et vais m'installer à la table. Je dépose la corbeille entre nous. Allez-y servez-vous. Ce n'est pas parce qu'ils sont moins beaux qu'ils ne sont pas bons ! Ahah. Sachant qu'elle vient de manger un pain au chocolat et sans savoir si elle fait attention à sa ligne ou non. Un peu de gourmandise ça ne fait jamais mal ! Et je sais de quoi je parle ! Ahah.
Je plonge la main et m'empare d'un croissant. C'est pas souvent que je déjeune avec les clients ! C'est très rare même ! Quel privilège de manger un pain au chocolat accompagnée du patron donc ! Ahah. Je me garde bien cette remarque pour ma personne. Qu'est-ce qu'elle va se dire sinon ? Elle qui n'est d'ordinaire pas aussi bavarde, je vais éviter de la faire regretter son « invitation ». C'est quoi la pâtisserie que vous préférez ? Toujours plus original que de lui demander ce qu'elle fait dans la vie. Et puis si jamais j'arrive à retenir son dessert favori je pourrais lui en offrir un de ces quatre. Si j'oublie pas. Ouais c'est beaucoup demandé mais on sait jamais ... |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Lun 19 Déc - 20:49 | |
| Malou esquissa un simple sourire en réponse à ses paroles, mais il était sincère, celui-ci, vraiment sincère. On pouvait voir que son regard bleu océan s'était éclairé, illuminant tout son visage qui parut tout de suite moins fatigué, comme ensoleillé. Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait voir Malou rayonner ainsi. C'était un rien qui avait déclenché cela, vraiment pas grand chose. C'était sans doute là que résidait ce changement : dans une petite chose, trois fois rien, mais qui avait réussi à faire tomber le masque de glace de la jolie rousse. Cela faisait belle lurette que plus personne n'avait vu son côté joyeux, sympathique en toute simplicité, serviable même. C'est pourquoi elle lui a proposé de s'asseoir avec elle. Bon, faut pas rêver non plus, elle ne va pas soudainement se mettre à débiter trois phrases à la seconde. Mais elle sort au moins de sa coquille, pas trop difficilement. C'est déjà un grand pas, même si le commerçant ne s'en rend sans doute pas compte. Et c'est mieux ainsi. Qu'il ne sache pas. Il revient quelques minutes plus tard avec un panier rempli de pâtisseries. Et en propose aussitôt à Malou, qui hésite encore un peu, mais elle n'a pas envie de refuser non plus. Parce qu'elle a vraiment faim et que c'est pas tous les jours que c'est gratuit. Et puis, s'il propose...
« Merci, vraiment. »
Répéta la rouquine avec un sourire. Elle but quelques gorgées de café bien chaud puis se saisit d'un croissant. S'il savait que la gourmandise, elle ne pouvait pas se le permettre... Elle ne crevait pas de faim non plus, mais Malou n'avait pas les moyens de se faire des orgies de nourriture tous les soirs. Aucun soir d'ailleurs. Elle mangeait ce dont elle avait besoin, manquait souvent de fruits et légumes et de viande parce que c'était cher. Mais elle n'avait pas la peau sur les os non plus. De toute façon, elle avait connu pire. Ici au moins, elle avait un toit au-dessus de sa tête et quelque chose sur la table tous les jours. C'était loin du luxe mais ce n'était plus la misère non plus. Et elle en savait quelque chose, de la misère.
« Et ce n'est pas souvent que je mange avec le patron. C'est même la première fois, en fait. »
Répond Malou avec un petit sourire, son regard se plongeant dans celui de son interlocuteur, sans perdre cet éclat joyeux qui dansait au fond de ses prunelles. Le jeune homme lui demanda ensuite ce qu'elle préférait comme pâtisserie. À vrai dire, elle n'en savait trop rien, elle ne se payait plus ses trucs préférés depuis longtemps, se contentant du basique et c'était déjà bien. Elle leva un instant les yeux, tentant de se remémorer des souvenirs d'enfance.
« Quand j'étais petite, j'adorais le pain aux amandes. Le massepain. Et le tiramisu, aussi. »
Répondit-elle après un court moment de réflexion où elle était parvenue à faire remonter des souvenirs sans se heurter à ceux trop douloureux.
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Mar 20 Déc - 12:31 | |
| Elle me remercie une fois de plus. Vraiment trop d'honneur. De toute façon ils ne sont pas destinés à la vente. Alors soit quelqu'un le mange d'ici ce soir, ce qui relève toujours plus de la gourmandise que du cale-faim. Soit on le donne à un malheureux ou on le jette, carrément. Si je peux faire une heureuse en cette belle matinée ! Ahah. Je lui fais un petit signe de la main comme pour dire « Oh c'est rien ». Et réponds à son sourire par un des miens. Toujours plus agréable que de tirer la gueule. A l'allure qu'elle boit son café, je vais devoir me lever pour aller lui resservir une tasse je sens. Ahah. Elle profite bien de ma bonté du jour finalement ! Ahah. Alors c'est ça ce petit regard pétillant et ce sourire. Elle se dit qu'elle a réussi à m'avoir ! Et moi je tombe dans le piège aveuglément. Ahah. Faut dire que son regard à de quoi hypnotiser. Je n'ai jamais vu des yeux aussi bleu. Un bleu océan éblouissant. Si elle avait eu les cheveux blonds, j'aurais là devant moi la parfaite représentante de la Suède ! Ahah. Mais ce n'est pas le cas. Et les cheveux roux lui vont parfaitement. Alors oui je suis avec Callie mais ça m'empêche pas de penser que c'est une belle femme. Si elle débarquait par surprise elle regarderait sûrement suspicieusement la demoiselle … Pourtant elle n'a aucune inquiétude à avoir. Et je crois qu'elle le sait.
Je m'assieds rarement à la table avec les clients, les habitués. Elle est rarement rejointe par un patron. Jamais. Et bah il y a une première fois à tout ! Comme le fait qu'on prenne le temps de discuter aujourd'hui également. Mieux vaut tard que jamais ! Ahah. Si ça pouvait être tous les jours comme ça j'en serai enchanté ! Prendre le temps une dizaine de minutes de déjeuner et de tailler bavette avec un client. Un client différent tous les jours ! Euh peut-être pas vraiment. Les sujets de conversation seraient toujours les mêmes. Je me limiterai à trois habitués alors ! C'est bien. Ca fait un petit roulement. Aah c'est beau de rêver. Et puis la plupart du temps je suis pas seul. Il y a toujours bien Nushka ou Hazel. Ce qui serait encore mieux du coup ! Un petit déjeuner à trois, quatre, cinq ! Tranquillement. Aah c'est beau de rêver. Bis. Ahah.
Pâtisserie préférée ? Pain aux amandes ? Mouais pourquoi pas. Massepain. Amatrice d'amandes donc la demoiselle. Et le ti-ra-mi-su. Trois pâtisseries, desserts que nous ne faisons pas très souvent. J'ai toujours vu le tiramisu comme un dessert à réaliser soi-même. On est pas spécialement une boulangerie donc les pains, c'est rare. Et le massepain, hormis pour les décorations sur le gâteau nous n'en faisons pas non plus. Très bon le tiramisu ! Surtout qu'il en existe sous plusieurs formes. Classique, fruits rouges, spéculoos, … On en fait vraiment peu ici. Je devrais peut-être en faire quelques uns de temps en temps. Je suis sûr que ça se vendrait. Et si vous aimez les amandes il y a aussi les amandines ! Rappellez le moi avant de partir et je vous en donnerai une. Petite tartelette avec de la pâte d'amande, amandes effilés par dessus et on laisse couler un peu de miel sur le dessus. Simple mais très très bon ! Je suis bête ! Pas besoin d'expliquer elle doit savoir ce que c'est. Si je trouve bon le goût de la pâte d'amande, c'est bien le miel qui fait toute la différence. Je dose toujours assez bien pour ceux qu'on vend. Ni trop, ni trop peu. Mais quand il s'agit de m'en faire pour moi, je lésine pas sur la quantité. Un peu de gourmandise de temps en temps ça ne fait pas de mal. Bis. Ahah. Et oui le « de temps en temps » n'est pas tout à fait exact. Détail détail. Ahah.
Je bois une lampée de mon café avant de jeter un œil à celui de … Mais c'est vrai ! Je ne sais même pas comment elle s'appelle ! Faut remédier à ça ! On ne s'est toujours pas présenté ! Bon je suppose que vous savez mais … Jake. Je lui souris et pose la main sur mon torse. Pur réflexe. Pas besoin de me montrer. Elle doit savoir de qui je parle. Ahah. Au détour d'une conversation, d'un bonjour, d'un appel, elle a déjà du entendre dix fois comment je m'appelais. Mais comme elle m'a invité à venir à sa table – même si c'est plutôt moi qui l'invite en fait – je me dis qu'il serait pas mal qu'on s'échange nos prénoms. Je jette un coup d'oeil à sa tasse. Vide ? A moitié vide ? Je ne sais pas. Alors je demande. Café ? |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Lun 13 Fév - 17:01 | |
| Malou ne se sentait jamais très à l'aise avec d'autres humains, mais elle commençait à s'habituer à la présence enjouée et chaleureuse du commerçant. Elle préférait ne pas penser à la générosité dont il faisait preuve : il ne pouvait pas savoir à quel point ça la touchait, à quel point elle en avait besoin, mais aussi à quel point c'était un manquement à ses principes d'accepter le geste. La jeune femme était extrêmement indépendante et même dans la merde, elle se débrouillait toute seule. Avec le temps elle avait appris à n'avoir confiance qu'en elle-même. Pourtant une aide était toujours quelque chose d'inespéré pour elle mais elle préférait refuser poliment. Avec le jeune homme, c'était un peu différent, il y avait quelque chose d'insistant dans son désir de générosité mais rien d'oppressant, cela passait de manière fluide et discrète. Il était naturellement jovial et Malou se sentait un peu plus à l'aise, il proposait tout avec un tel naturel, comme si elle avait été un membre de la famille au petit-déjeuner, qu'elle sentait moins le besoin de refuser. Et puis il mangeait avec elle et s'arrangeait pour entretenir la conversation, ce qui facilitait le contact avec la farouche rouquine.
« Si vous en faisiez, peut-être que je viendrai acheter une part de temps en temps. Je préviens, j'aime beaucoup le tiramisu speculoos-framboise. Au cas où. »
Précisa Malou avec une petite touche d'humour, son regard s'éclairant d'étoiles scintillantes. Plus jeune, la jeune femme était comme cela, pleine d'humour et de joie de vivre, sans avoir aucun mal à ouvrir la bouche. Elle parlait même sans arrêt, à une époque. Malheureusement, ces moments n'étaient plus que des souvenirs amers.
« C'est très gentil de votre part, mais je ne voudrais pas que vous m'offriez la moitié de votre magasin non plus. »
Refusa gentiment la jolie rousse avec un petit sourire, baissant le regard sur son café qu'elle acheva. Il lui offrait le café, le déjeuner... S'il proposait encore autre chose elle allait finir par se sentir à nouveau mal à l'aise. Sa gentillesse rassurait Malou, mais elle ne pouvait pas tout accepter non plus. Elle avait déjà bien mangé à sa faim ce matin, l'amandine serait pour un autre jour. Son interlocuteur finit par changer de sujet et se présenta officiellement. Elle avait déjà entendu son nom plusieurs fois, mais ne s'était pas vraiment donné la peine de le retenir, ce qui était plutôt normal. Elle hocha donc la tête et se présenta à son tour. Désormais, elle retiendrait.
« Malou. »
Répondit la jeune femme avec un sourire, replongeant son regard dans celui de Jake. Il lui proposa encore un peu de café et elle hocha la tête avec un sourire. Bon, c'était la dernière chose qu'elle acceptait gratuitement. Elle but quelques gorgées de la nouvelle tasse, se demandant à quel moment les premiers clients arriveraient. Pas qu'elle voulait s'en aller, mais elle ne voulait pas abuser du temps de son interlocuteur, il avait une pâtisserie à faire tourner.
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Mer 15 Fév - 13:04 | |
| C'est noté ! Tiramisu à venir dans les prochains jours. En espérant qu'il soit à son goût. Et elle a intérêt d'en prendre surtout ! Ahah. Mais pas n'importe quel tiramisu ! Speculoos-framboise. Ah bah là c'est clairement le genre de tiramisu qui me plaît oui. Alors oui elle sourit un peu mais pour autant je sens bien qu'elle ne dit pas ça en rigolant. Et pour faire plaisir à la clientèle forcément que je vais le faire ce fameux gâteau. Ca me permettra d'en manger une part tiens. Ca fait tellement. Je suis sûr qu'ils vont partir plus vite encore que je ne le pense. Les nouveautés ne restent jamais très longtemps en vitrine. Je vois qu'on a des goûts de luxe ! Ahah. Ou pas. Ce n'est coûteux comme dessert. C'est juste pour plaisanter. Et bien dans ce cas. Je peux vous dire qu'il risque d'avoir un nouveau dessert en vitrine d'ici peu. Au cas où. Mais je ne vous dis pas quoi ! Ahah. Et comme je sais qu'elle ne vient pas que le matin mais qu'elle eut peut aussi passer en début ou fin d'après-midi. Et que le tiramisue speculoos-framboise va faire fureur, j'ajoute. Le jour où on en fait je vous en réserve un bon morceau que je mettrais au frigo à l'arrière-boutique. Comme ça si vous passez assez tard, que je ne suis pas là, que vous tombez sur Nushka et qu'il n'y en a plus en vitrine, vous pourrez toujours lui dire ce que vous venez chercher. Je la tiendrais au courant. Ca fait beaucoup de 'si' je sais. Ahah. Parce que bon. Ca serait quand même très con qu'elle ne puisse pas en avoir une part alors qu'elle est à l'origine de tout ça. Alors oui après je me laisse aller et lui propose une amandine pour quand elle repart. Un nouveau tout petit cadeau de rien du tout. Elle refusa poliment. En tournant la phrase de façon à plaisanter. Ahah ! Ne vous inquiétez pas je me serais arrêter là pour aujourd'hui. Ahah. Mais je n'insiste pas alors. Même pas un petit peu ? Non. Pourtant c'est un petit truc de rien du tout qu'on fait payer dix fois plus cher que ce que ça nous coûte à la fabrication. Bon dix fois j'exagère un peu. Mais c'est pour le principe. Et après tant de paroles il serait pas de refus qu'on sache enfin le prénom de l'autre. Malou. Je m'attendais pas à ça. Remarque il existe tellement de prénom. Ca lui va bien. Puis c'est assez peu commun. Pas comme Jake. Même si c'est toujours mieux que Jack. Elle accepte volontiers une nouvelle tasse de café. Je la lui sers et moi aussi par la même occasion. Profitons des quelques minutes restantes. Alors dites-moi … Vous qui venez aussi souvent tôt que tard, c'est quoi votre moment préféré de la journée ? Ouais c'est peut-être pas la première question qu'on pose quand on tente de faire connaissance avec quelqu'un. Mais c'est bien de temps en temps de changer ses habitudes ! |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Ven 17 Fév - 19:51 | |
| Malou rougit légèrement quand le pâtissier, Jake, plaisanta sur ses goûts de luxe. Il ne s'agissait que d'un peu d'humour, et évidemment il ne pouvait pas connaître la situation de Malou, mais c'était très ironique comme remarque quand on savait qu'elle ne pouvait justement se permettre aucun luxe. Si elle avait eu de l'argent, peut-être que oui, elle aurait sûrement aimé les belles choses. D'ailleurs elle adorait quand elle avait suffisamment économisé pour aller faire un peu de shopping et s'acheter de belles choses. Mais la rousse savait vivre très simplement, déjà parce qu'elle n'avait pas le choix et puis ça lui convenait parfaitement. Elle savait ce que c'était de vivre dans la rue. Alors vivre dans un minuscule appartement avec le strict minimum, ça lui allait, même si elle détestait sa situation, au moins était-elle toujours là, en vie, plus ou moins décente.
Jake avait déjà enchaîné sur la suite de la conversation. De ce que la jeune femme voyait, il était quelqu'un d'assez bavard, mais ça lui convenait. Et puis il la mettait à l'aise, à parler de tout et de rien sans pour autant être ennuyant. Il était attentionné mais si naturel et chaleureux en même temps, qu'elle l'écoutait sans se sentir oppressée. Elle sourit, encore un peu gênée, quand il lui dit qu'il y aurait peut-être bien un nouveau dessert disponible chez Imogen bientôt. Il lui garantit qu'il y aurait un morceau de côté pour elle et Malou le remercia d'un sourire. La générosité de Jake avait-elle une limite ? Parce que la jeune femme commençait sérieusement à en douter.
« Je ne sais pas trop comment vous remercier, c'est très attentionné de votre part. D'ailleurs, qu'est-ce que les gens vous offrent pour vous faire plaisir ? Vous avez déjà toutes les pâtisseries que vous voulez et je suis certaine que personne ne les fait mieux que vous, alors... »
Le remercia Malou une nouvelle fois. Elle avait posé la question par réelle curiosité. C'est vrai, quand on offre un petit quelque chose à quelqu'un, que ce soit pour qu'il commence bien sa journée ou pour un anniversaire, c'est souvent une tarte, un donut, un cupcake, un café, un gâteau... Chose que Jake avait déjà à disposition. Il aurait été un peu bête d'offrir un dessert à quelqu'un qui les fait mieux lui-même. Malou se demandait donc ce que le commerçant appréciait comme petite attention. Tout le monde avait ses préférences spécifiques à ce niveau-là.
La jeune femme à la chevelure flamboyante fut reconnaissante au commerçant de ne pas insister. Elle se serait sentie mal de continuer à refuser et tout aussi mal d'accepter. Ce serait pour une prochaine fois, qui sait. Malou n'était plus autant sur ses gardes avec le jeune homme, il ne s'en rendait sans doute pas compte, mais il parvenait à creuser sous la carapace avec un naturel déconcertant. Bien sûr, la jeune fille n'en était pas au point de lui livrer ses états d'âme et ses problèmes de vie, ils ne faisaient connaissance que depuis peu de temps, mais elle parvenait à aimer leur conversation. Jake lui demanda ensuite quel était son moment préféré de la journée. À ne pas en douter, c'était le matin. Quand elle n'avait pas dormi de la nuit, comme aujourd'hui, et pouvait voir le soleil se lever et la ville s'éveiller, c'était magique. Ça ne durait pas longtemps, c'était un sentiment discret et furtif, mais elle avait l'impression d'avoir l'éternité devant elle et que rien n'était grave.
« L'aurore. Je trouve que c'est un moment très personnel et plein d'espoir, qui redonne du courage et de la vie. C'est un court moment, très tôt le matin, mais je le trouve rassérénant. »
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| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Sam 18 Fév - 5:14 | |
| Me remercier ? Bah ! Elle est bête ! En tout bien tout honneur bien sûr. Tout ça pour un petit déjeuner de rien du tout et la promesse d'un tiramisu speculoos-framboise dans les jours à venir. Oui ça m'arrive de faire ce genre de geste commercial. Toujours pour mes habitués seulement. Franchement je ne demande jamais rien en retour. A quoi bon sinon ? Après certains clients me font des petits cadeaux ou des choses comme ça. Albane, la fleuriste, me dit que le prochain bouquet que j'achète chez elle sera gratuit. Un restaurateur pourra me dire qu'il offre l'apéritif. Ce genre de petits trucs. Continuer à venir ici ça me va très bien ! Ahah.Je ris. Voila qui serait le meilleur des cadeaux. Franchement pas besoin de plus. Un simple « merci » ça me suffit vous savez. Je ne fais pas ça dans l'espoir d'avoir un retour. Me soumettre de nouvelles bonnes idées ou bien ! On a pas toujours l'occasion de faire tous les desserts qu'on souhaiterait alors mettre une petit touche d'originalité de temps en temps je dis grandement oui ! Voila qui me semble parfait. Mais si jamais elle souhaite vraiment m'offrir, à moi ou à la boutique d'ailleurs, un cadeau et bien j'accepterai avec plaisir. J'irai certainement du « Oh mais il ne fallait pas ! » classique. Sans oublier de la remercier. Bon. Trêves de remerciements et de présentation Malou ! Passons à un, ou des, sujets plus plaisants à discuter. Comme le moment de la journée qu'elle préfère. Qu'elle ne me dise par que c'est quand elle pose les pieds dans ma boutique ! Ahah. J'en serais flatté mais ça n'en resterait pas moins un petit mensonge. Alors non pas de ce genre de plaisanterie. L'aurore. Il faut quand même bien avouer que c'est beau. Même si l'aurore est souvent synonyme pour moi de « je suis déjà enfermé à travailler ». Ou de grasse mat' les jours où j'ai le temps. Je l'écoute attentivement. Et je me dis que cette Malou a du vivre quelques épreuves dans sa vie. Les mots qu'elle emploie ne sont pour moi pas anodins. Alors évidemment je ne vais pas lui poser plus amples questions. J'apprécie juste ce qu'elle dit. C'est très beau ce que vous dites. On voit et on entend clairement que c'est quelque chose de particulier pour vous. Ca me donne envie de m'arrêter de travailler ne serait-ce que deux minutes pour apprécier ce moment ! Mais ma foi je ne prends jamais le temps ! Quant à moi je préfére largement le soir. Quand ma journée est terminée et que je rentre à l'appart, ou chez Callie, ou qu'elle vient me chercher pour passer la soirée ensemble. Tiens parlant d'aurore ! Vous avez déjà pu admirer les aurores australes ? Je peux vous assurer que pour ça je serais largement prêt de m'arrêter de bosser cinq minutes. Dommage qu'on soit beaucoup trop au nord du continent pour pouvoir les voir. On discute tranquillement tous les deux. Je bois une gorgée de café. Conversation fort appréciable. Qui n'est pour l'instant toujours pas écourtée par la venue d'un client. Mais ça ne saurait que trop tardé j'imagine. Ce qui est bien fort regrettable. |
| | | Invité | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake Sam 18 Fév - 8:56 | |
| La jeune femme rit doucement quand Jake lui dit que continuer à venir ici était une bonne idée pour le remercier. Malou ne comptait pas changer d'endroit de toute façon. Elle venait ici depuis un moment déjà et avec l'amabilité et la générosité du commerçant ce matin, elle ne risquait pas d'aller ailleurs. Elle avait toujours bien un peu d'argent pour prendre un café. Elle sourit quand il poursuivit en affirmant qu'il se contentait de mercis et que les gens lui donnaient parfois de bonnes idées pour ses pâtisseries. Pas que la rouquine soit très calée dans le domaine ni franchement créative, mais elle espérait vraiment que le tiramisu-framboise de Jake aurait du succès. Elle avait déjà hâte de le goûter et pourrait bien se permettre une petite folie financière pour s'en offrir une part. Oui parce que pour elle, acheter des pâtisseries c'était déjà tout un dilemme pour gérer son budget. Mais vu ce que Jake venait de lui faire économiser ce matin, elle pouvait bien se le permettre.
« C'est vrai que c'est difficile d'avoir le temps d'observer ces choses-là. Mais ça vaut la peine. »
Fit remarquer la jeune femme rousse avec un sourire, jetant un coup d’œil par la fenêtre du magasin. Elle but encore quelques gorgées de café avant de se tourner à nouveau vers son interlocuteur, qui lui demandait si elle avait déjà pu observer les aurores australes. Malou n'en avait jamais eu l'occasion, à Bowen c'était compliqué comme il le disait, et avant ça elle avait habité les États-Unis, et la France lorsqu'elle était petite. Aucun des endroits où elle avait vécu n'était géographiquement bien situé pour des aurores australes. Mais qui sait, un jour, peut-être qu'elle en aurait l'occasion.
« Non, jamais, mais je me doute que ça doit être sublime. Je suppose que c'est un rêve que je garderai dans un coin de ma tête, peut-être qu'un jour il se réalisera. Vous en avez déjà vues, vous ? À vous entendre, vous ne vous arrêtez jamais de travailler ! D'ailleurs, vous possédez cette boutique depuis combien de temps ? »
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| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake | |
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| | | | I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. ➽ Jake | |
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