Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: calisto/lila ▬ cigarettes and alcohol Mar 6 Déc 2016 - 18:23
cigarettes & alcohol
lila eriksen - calisto matteotti
Penché sous le capot d'une Mercédès, Calisto donnait quelques instructions à son apprenti - qui n'était pas Neal, mais un autre pas franchement doué de ses dix doigts - qui semblait s'appliquer à n'en respecter aucune. Le garçon n'était vraiment pas fait pour la mécanique et son patron était désespéré. Il ne voyait sincèrement aucun moyen d'arriver à quoi que ce fût avec lui. C'était une catastrophe ambulante qui cassait plus qu'il ne réparait. Calisto passait son temps à limiter les dégâts et à réparer ses erreurs. Cela faisait trois mois qu'il travaillait ici et non seulement il n'avait rien retenu, mais en plus il paraissait régresser. Dans ces conditions, il ne savait pas comment il pouvait encore le garder ici. Camilla, au contraire, passait seulement de temps en temps ici pour bosser sur quelques cas de tunnings et elle s'en sortait merveilleusement bien. Calisto aurait tout donné pour qu'elle travaille ici, mais il n'osait même pas aborder le sujet avec elle. Il se cantonnait aux courses de rue et c'était déjà pas mal.
Grognant et finissant par s'énerver, Calisto demanda à son apprenti d'aller répondre au téléphone plutôt que de faire des conneries. L'autre obtempéra d'un air triste alors que son patron attrapait une clé et s'armait de beaucoup de patience. Le problème ne venait plus du système de refroidissement, mais du moteur. Il se demandait comment quelqu'un pouvait être à ce point maladroit pour semer le chaos sur son passage. Entendant qu'on appelait, Calisto releva la tête. Visiblement, son employé prenait la mission téléphone très au sérieux et avait donc décidé de ne s'occuper que de celui-ci. L'italien soupira avant de poser la clé dans la boîte à outils au sol. Il attrapa un chiffon sur le toit de la Mercédès et s'essuya les mains tout en allant accueillir son client.
Comme beaucoup de cadres, l'homme portait un costume de marque. Ses cheveux bruns étaient décoiffés et son allure semblait presque sciemment négligée. Quelque chose sonnait faux chez lui, comme si tout son être paraissait avoir été construit en pièces détachés. Calisto renifla en s'approchant un peu plus près. C'était un homme d'affaires, ou en tout cas, il travaillait dans un bureau. Il n'était pas fait pour le plein air ou pour quoi que ce fut de trop demandant physiquement. Cependant, il paraissait assez costaud, aussi peut-être faisait-il quand même de l'exercice.
Calisto lui serra la main en le saluant. L'homme répondit avant de se tourner vers l'extérieur. Stationnée devant l'atelier, une Mercédès semblait à l'agonie. C'était la journée, visiblement. Au bruit du moteur, l'homme l'avait laissée tourner. Le mécanicien ne demanda donc pas la permission pour monter à bord. Il l'arrêta plus la redémarra. Il appuya sur la pédale de l'accélérateur. La voiture s'ébroua légèrement à plusieurs reprises avant qu'une fumée noire ne s'échappe de dessous le capot. Classique. Calisto descendit du véhicule et souleva le capot, le bloquant avec une tige. Il agita les mains afin d'évacuer de la fumée. Il ne s'occupa pas plus que cela de la voiture et se tourna vers son atelier.
« C'est l'injection, c'est une panne assez classique, lança-t-il. En temps normal, je pourrais vous le faire rapidement, mais j'ai déjà du monde qui attend. Or mon apprenti n'était pas au mieux de sa forme et il semble allergique aux Mercédès. Je ne pourrais pas vous la rendre avant la fin de la semaine. »
L'homme sembla embêté. Calisto pouvait comprendre. Il n'aurait pas supporté d'être séparé de sa voiture. Heureusement pour lui, lorsqu'un problème se présentait, il avait la possibilité de le régler lui-même, en dehors de son temps de travail. Le mécanicien se gratta la tête en fronçant les sourcils à cause du soleil qui passait maintenant par-dessus le toit de l'atelier.
« Vous avez un véhicule de remplacement en attendant qu'on vous la répare ? Ou on regarde tous les deux derrière ce que je peux vous prêter, Monsieur... ? »
Comme pour s'expliquer, Calisto agita la tête vers un portail qui menait vers un terrain adjacent au garage. Là-bas se trouvait beaucoup de voitures, certaines dans un piteux états. Il possédait de nombreuses voitures qui ne fonctionnaient plus afin d'utiliser les pièces et de garantir des réparations plus rapides à ses clients. D'autres véhicules roulaient très bien, au contraire, et il les prêtait régulièrement s'il ne pouvait régler le problème rapidement. Voyant la tête que tirait l'homme et sachant qu'il allait s'énerver, il préféra régler le souci autrement.
« Je vais vous laisser voir avec mon apprenti (qu'il siffla au passage). Et je m'occupe de votre voiture d'ici la fin de la semaine. »
Le cadre rejoignit l'apprenti et tous les deux disparurent dans la cours arrière. Calisto fourra les clés de la Mercédès dans sa poche puis regarda l'heure. Il fallait qu'il s'active s'il voulait arriver à la Licorne Hurlante à l'heure promise à ses soeurs. Un des barmen était malade et il avait proposé de le remplacer. Il n'était pas spécialement ravi, mais la famille passait avant tout. Il rejoignit les garages et troqua les clefs de la Mercédès pour celles de son pick-up. Il demanda à Neal, son seul apprenti respectable de fermer quand il aurait fini, et grimpa presque aussitôt dans la voiture.
Calisto conduisit jusqu'au centre-ville, toujours plus vite, et se gara dans la ruelle adjacente à la Licorne Hurlante. Il entra par la porte de derrière. Rapidement, le rire de Mona arriva jusqu'à ses oreilles et il ne put s'empêcher de sourire. Il fila derrière le comptoir sans prendre le temps d'aller la voiture et entreprit d'essuyer des verres, sans trop se pré-occuper du reste.
Sujet: Re: calisto/lila ▬ cigarettes and alcohol Sam 24 Déc 2016 - 8:46
C’était un garçon de sa classe. Un beau sourire, un petit air nonchalant. Des vêtements qui criaient : « j’ai passé quatre heures à trouver l’agencement idéal pour être beau, mais avoir l’air de me foutre de comment je m’habille». Et elle trouvait ça adorable.
Ils s’étaient échangés quelques regards, par en haut, par en dessous, derrière l’épaule, leurs yeux passant de leur dessin au regard de l’autre dans cette danse typique des gens qui se font la court. Elle avait fini par rigoler en hochant la tête et il prit cet air amusé pour invitation à venir lui parler. Et la danse avait repris de plus belle, doucement d’abord, par un échange de banalités : noms, famille, origine, raisons les ayant guidés vers l’architecture. Il avait réussi à parsemer ses réponses d’une pointe d’humour et cela avait suffi à Lila pour développer envers lui des sentiments favorables. Elle était comme ça, rapide à s’intéressée, rapide à vouloir se rapprocher.
La danse se termina par un échange de numéro et la promesse de se retrouver à la Licorne Hurlante à une heure précise dans la soirée.
Et elle y était.
L’endroit était plus bondé que ce à quoi elle se serait attendue. Elle pensait que l’endroit allait être un endroit propice à la discussion, mais elle réalisa rapidement que le bas avait plutôt des allures de club. Dans sa poitrine, son cœur s’accéléra. La dernière fois qu’elle était sortie comme ça…elle avait subi cette agression dont elle portait encore quelques marques. Et merde. Cela la frustrait de ne pas connaitre d’avantage la ville de Bowen. Si elle avait su où aller, elle aurait pu proposer un endroit plus calme qui l’aurait rendu moins nerveuse. Et pourquoi n’avait-elle pas insister pour prendre un café? Cette mauvaise habitude qu’elle avait de toujours dire oui à tout…il fallait qu’elle s’en départisse et bientôt!
Sa respiration s’accéléra et elle appuya un bras sur le comptoir en fermant les yeux et en prenant de profondes inspirations. Ça allait aller. Ce n’était qu’un verre. Elle en avait pris des tonnes et des tonnes avant cette soirée horrible…statistiquement parlant…tout indiquait qu’elle passerait qu’une soirée tout à fait normal. Elle tenta de se convaincre ainsi que tout allait être «okay» et finit par s’installer sur un des tabourets du bar. Elle attendit avant de commander son verre.
«J’attends quelqu’un», fit-elle dans un geste de refus poli quand on vint lui proposer une boisson.
Elle regarda le bout des doigts, taponna le comptoir, délia ses jambes, les recroisa à nouveau, ouvrit son cellulaire, parcourut quelques applications, Facebook, Snapchat, Instagram…question de se sentir moins seule, pour enfin regarder sa montre dans un soupire impatient. Est-ce qu’on lui posait un lapin? Elle jeta un œil sur sa robe verte émeraude, sur ses bracelets et pensa à la façon dont elle avait placé ses cheveux et dont elle s’était appliquée sur son maquillage. Elle rougit, un sentiment de honte lui remontant le long de l’échine. Elle pinça sa bouche sur laquelle elle avait mis une couleur vive comme elle le faisait souvent quand elle avait besoin de se donner du courage. Elle finit par pousser un soupire.
- Qu’est-ce que petite fille comme toi fait tout seul ici ce soir?
Lila se raidit. Dans ses oreilles, c’était la voix de son agresseur. Toutes les voix l’auraient été.
- J’attends quelqu’un, laissa-t-elle faiblement glisser entre ses lèvres sans même le regarder.
- Tu te tournes pas quand les gens te parles? On t’a pas élevée?
L’homme avait visiblement déjà trop bu. Un autre s’approcha.
- Hey! Tu importunes la jeune demoiselle là! Tu préfèreras que ce moi qui te paie une verre hein?
- T’as du culot, salopard, répondit l’autre gaillard, visiblement outré.
Lila jeta un œil au comptoir. Les serveurs étaient tous occupés, mais ce serait probablement une question de temps avant qu’ils ne se retournent si le ton continuait ainsi à monter. Elle était trop figée par la peur générée par ses mauvais, et récents, souvenirs pour remuer un poil.
Invité
Sujet: Re: calisto/lila ▬ cigarettes and alcohol Dim 15 Jan 2017 - 16:16
Calisto s'était absenté une poignée de minutes dans l'arrière salle. Ce fut suffisamment long pour surprendre Logan avec une jeune femme plus qu'ivre et pour récupérer une caisse de bouteilles de bière et une autre de sodas. Les deux combinées étaient relativement lourdes, mais il avait désormais l'habitude de les transporter sans se plaindre. C'était le métier qui voulait cela. Il n'était pas spécialement ravi de travailler à la Licorne Hurlante dans son temps libre, mais il n'avait jamais vraiment eu le choix. Certes, il aurait pu tout plaquer et laisser tomber toutes ces histoires de mafia, mais sa famille ne lui aurait jamais laissé de répit.
Lorsqu'il revint, deux hommes étaient sur le point d'en venir aux mains près d'une jeune femme visiblement terrorisée. Alors que Calisto posait les caisses derrière le comptoir l'un des hommes avait empoigné l'autre par le col. Le barman jura et regarda autour de lui. Les autres serveurs étaient occupés ou prétendaient l'être pour ne pas avoir à intervenir. C'était souvent comme ça. Calisto se dirigea vers les deux hommes et les sépara. C'était beaucoup trop simple à son goût, mais ce n'était pas plus mal. Ce fut en formulant cette réflexion dans sa tête qu'il reçu un goût en plein dans la mâchoire. Loin de se démonter, il répliqua de la même façon, à deux reprises, rattrapant l'homme par le col de sa chemise entre deux coups.
Le second voulut intervenir. Calisto le sentant, il lui décocha un coup de coude dans les dents. L'homme tituba vers l'arrière, les deux mains sur la bouche, avant de s'étaler en emportant avec lui un tabouret. L'italien crut être sorti d'affaire lorsque l'autre l'attrapa pour le pousser contre le comptoir, le frappant de son poing dans les côtes. Calisto sentit l'air s'échapper de ses poings alors qu'une vive douleur emplissait sa cage thoracique. Sa main droite plongea derrière le bar, attrapant une bouteille vide qu'il écrasa sur le crâne de son assaillant qui tomba presque aussitôt au sol. Se tenant les côtes, le barman siffla et indiqua de son autre main les deux combattants aux hommes de la sécurité qui venaient d'arriver et leur ordonna de les sortir.
Après une dernière grimace, il se tourna vers la source de la dispute. Une jeune femme qui n'avait visiblement rien demandé et semblait juste totalement traumatisée par l'altercation. Dans le fond, il put apercevoir Logan qui quittait les lieux, sa conquête marchant en canard vers la salle.
"Venez", souffla-t-il à la jeune demoiselle du bar. "On va aller se mettre au calme, et boire un grand verre d'eau, d'accord ?"
Calisto lui adressa un immense sourire dans l'espoir de la convaincre.
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