MARIAGE LILYGAN ∞ hey baby, I think I wanna marry you (ouvert à tous)

Debout, droit comme un cierge, les mains liées l’une à l’autre devant son corps, Nelligan regardait les garçons et les demoiselles d’honneur rentrer, le cœur serré. Ils étaient tous tellement beaux. Son regard balayait la salle du regard, regardant tous ces gens qui étaient là pour eux, pour vivre leur amour. Un sourire niais se dessinait sur ses lèvres alors qu’il regardait défiler Jayson, Nevaeh, Léo, Heather, Liam et Ally. Certes, une expression de surprise laissa place au sourire quand il vit cette dernière, mais il ne laissa pas sa vue troubler cette journée magique. Et puis, Nelligan savait à quel point Ally était importante dans la vie de Lily-Anaëlle, alors tant mieux si cette journée marquait également une trêve entre elles deux. Peut-être que lui aussi pourrait sortir le drapeau blanc. Jayson, Léo et Liam s’arrêtèrent tour à tour à côté de Nelligan afin de lui dire de profiter, de prendre soin de Lily-Anaëlle, et de souligner sa chance et la beauté de la journée. « Merci les gars. » Avait-il dit après, les regardant aller s’asseoir non loin de lui. Puisqu’ils étaient les témoins, ils avaient des places de choix. Puis, son regard se releva bien vite quand deux ombres vinrent à leur tour percer la lumière devant la porte d’entrée de l’église, et qu’il reconnut la carrure de Conchobahr et la délicate silhouette de Lily-Anaëlle, portant la robe de sa mère. Sans crier gare, des larmes montèrent aux yeux de l’homme alors qu’il croisa le regard et le sourire de sa future épouse. Instinctivement, il vint poser une main sur son cœur, ému par l’entrée de Lily-Anaëlle. Sans plus attendre, sa mère s’approcha de lui discrètement afin de lui tendre un mouchoir, que Nelligan prit volontiers en la remerciant d’un rire gêné. Il essuya rapidement le coin de ses yeux sans pour autant manquer une seule seconde de la marche de sa fiancée. Concho s’arrêta à un mètre de lui, et Lily-Anaëlle aussi. Ils se regardèrent, lui l’embrassa sur la joue, avant de la laisser partir. Rejoindre Nelligan. Ce dernier la regardait avec toute la tendresse du monde dans un seul regard, et attrapa ses mains alors qu’elle le rejoignit, montant les quelques marches qui les séparaient. « Tu es … resplendissante. » Arriva-t-il à dire malgré le trémolo dans sa voix. Il était l’homme le plus chanceux sur Terre.

La musique avait commencé et tu avais entamé ton entrée. Concho était tout aussi ému que toi, mais pas plus que le futur marié. Tu le voyais au loin et à mesure que tu t'approchais, tu ressentais sa joie, son bonheur. Tu avais même souris en voyant sa mère lui glisser un mouchoir le plus discrètement possible. Tous les yeux étaient rivés sur toi, mais toi, c'est lui que tu regardais, c'est vers lui que tu allais sans hésiter. Concho te laissais au bord des marches, t'embrassant sur la joue avant de gagner sa place au premier rang. Tu montais les deux-trois marches qui te séparait enfin de lui. Il était le premier à prendre la parole, murmurant à quel point tu étais jolie. « Tu es divin ! » soufflais-tu à ton tour. Un sourire rayonnait sur ton visage en joignant tes mains aux siennes. C'était enfin le grand moment. Tu avais envie de te hisser vers lui, de l'embrasser mais il fallait encore un court instant. Dans une dizaine de minutes, tu serais enfin une femme mariée. Une femme comblée. « Nous sommes réunis ce jour pour célébrer le mariage de Lily-Anaëlle et Nelligan. » La cérémonie venait officiellement de commencer. Le prêtre avait attrapé son livre religieux pour démarrer son sermon, pour parler de Dieu, de la religion, de l'amour de son prochain, le tout accompagné de quelques chants. C'était à présent l'heure des vœux, l'heure de dévoiler tout ce que vous aviez sur le coeur avant même de pouvoir se dire oui. La parole te revenait, tu n'avais pas de discours tout prêt. Tu l'avais écrit, encore et encore parce que tu ne pouvais pas te lancer dedans sans être un minimum préparée mais tu avais fini par tout raturer. « Nelligan ! On se connait depuis longtemps et il nous en aura fallu du temps pour se retrouver. Le premier jour où j'ai croisé ton regard, je suis tombée folle amoureuse, je sais que tu es le bon, le seul et l'unique. Tu as toujours été là pour moi, tu sais me faire oublier mes peurs, tu sais essuyer mes larmes, tu es le seul qui sache me faire sourire et rire aux éclats. Je n'ai jamais été aussi bien qu'avec toi. Tu n'es pas que mon amoureux, tu es aussi mon ami, mon allié dans la vie. Le seul capable de vraiment me comprendre, de savoir comment je fonctionne. J'ai longtemps rêvé de ce moment, de cet instant, j'ai toujours espéré de devenir ta femme et c'est un rêve qui se réalise à présent parce que je t'aime. » Tu avais les larmes aux bords des yeux. Ce n'était peut-être pas le discours le plus émouvant au monde, mais c'était la représentation parfaite de tes sentiments.

Le mouchoir que sa mère lui avait subtilement glissé entre les doigts était davantage utile maintenant que Lily-Anaëlle lui disait ses vœux de mariage. Il la regardait sans perdre un seul mot s’échappant d’entre ses lèvres. Il sentait son cœur s’emballer d’amour pour toutes les paroles qu’elle lui offrait.  Il avait encore du mal à réaliser qu’il allait marier cette femme, qu’il allait marier la femme de sa vie. Quand la brunette eut terminé, Nelligan lui murmura un je t’aime si faiblement qu’elle ne le lirait que sur ses lèvres. Puis, l’attention se tourna sur lui. « Ouf, ok, à mon tour … je vais essayer de … de pas m’humilier. » Dit-il avec un rire gêné, en s’essuyant les larmes, sa voix déjà tremblante alors qu’il n’avait même pas commencé à lire ses vœux. Il fouilla dans sa poche droite et sortit un petit papier plié en au moins six fois. Les mains tremblantes, il déplia tant bien que mal cette feuille sur laquelle il avait écrit ses vœux, rayant parfois des phrases entières et ajoutant d’autres mots dans les marges. Un vrai fouillis. « J’ai jamais été très à l'aise avec les discours, pour parler en public alors euh … soyez gentils avec moi. » Lança Nelligan à tous les amis présents pour le mariage, en riant encore nerveusement. Il se racla alors la gorge, prit une énorme inspiration, et se lança, en se promettant quelques pauses pour se rappeler de respirer entre deux phrases. « Je n’ai jamais été doué avec les mots, je n’ai jamais été doué pour m’exprimer en général. Pourtant, quand je pense à toi, Lily-Anaëlle, et quand je pense à nous, on dirait alors que j’ai trop à dire. Que je ne connais même pas assez de mots pour tout te dire ce que je voudrais te dire. La vérité est qu’il n’y a qu’avec toi que je me sens vivant, que je me sens complet. Il n’y a qu’avec toi que la vie prend tout son sens et que je me permets de croire que l’amour, l’amour avec le grand A, existe vraiment. C’est sans doute cliché, ce que je m’apprête à te dire, mais … tu fais de moi un homme meilleur, Lily-Anaëlle. Sans toi j’n’ai plus aucun repère, sans toi j’suis perdu. T’es à la fois mon ancre et mon phare, mon équilibre et ma lumière. Et si c’est à tes côtés que je peux nous voir vieillir, que je peux voir le temps filer comme une étoile filante, que je peux braver toutes les tempêtes, que je peux me réveiller à tous les matins pour t’apprendre par cœur à nouveau, alors je n’ai pas peur d’avancer. Je n’ai plus peur. Je t’ai laissée partir une fois, et j’ai passé toutes les années suivantes à t’attendre. À rêver de ce moment. Rêver d’un nous qui soit à la hauteur de notre amour, de ce que nous sommes l’un pour l’autre. L’un et l’autre. Je ne ferai plus jamais l’erreur de te mettre de côté, je ne ferai plus jamais l’erreur de douter. J’ai si souvent imaginé notre avenir, imaginé ce que nous allions construire ensemble. Et c’est aujourd’hui qu’on commence, pour de vrai, pour de bon, à composer notre futur. Et je n’ai jamais ressenti une telle hâte. Je t’aime, Lily-Anaëlle, je t’aime comme il ne m’a jamais été donné d’aimer. Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire de toi la femme la plus heureuse. Je te promets tout mon amour et tout mon respect. Je te promets de partager avec toi les moments de bonheur, les moments de tristesse, les bons coups et les mauvais coups, les petites réussites et les échecs, et surtout, je te promets de partager avec toi le reste de ma vie. » Un sourire des plus heureux se dessina sur les lèvres de Nelligan. Avec ce poids en moins, il pouvait maintenant se laisser pousser ses ailes. « Je suis désolé, c’était plus long que je pensais … » Avoua-t-il avec un rire, avant de tourner le regard vers le prêtre pour le moment tant attendu.

Lola était assise à l'arrière complètement. Seule sur son banc d'église alors que tous les autres étaient en petits groupes, en couple ou simple mais. La brunette se perdait un peu dans ses pensées alors qu'une voix sembla l'interpeler. Elle prit un moment avant de le réaliser puis elle releva les yeux vers une jeune femme blonde. Lola lui sourit, un peu embêter. Elle ne semblait pas du tout savoir ce que la brunette avait vécu avec Nelligan. C'était mieux ainsi. « en quelque sorte, oui... c'est un peu compliqué » Lola haussa un peu les épaules avant de lui faire signe qu'elle peut s'asseoir si elle ne se sent pas à l'aise de rejoindre les autres. « Et vous? »

Elles discutèrent un peu, jusqu'à ce que le tout commence. Nell entrant le premier dans la pièce, suivit un peu plus tard par Lily, dans une robe magnifique. Lola en serait presque jalouse. Comme tout le monde, elle les écouta échanger leurs vœux, silencieuse. Devant tout ça, elle n'avait qu'une envie... Partir de là au plus vite, mais ce n'était pas une bonne idée de se faire remarquer en plein milieu de ce moment. Elle resta donc assise, jusqu'à la fin de l'échange.

Des échanges de regards, des échanges de sourires, leur complicité devait se repérer à des kilomètres à la ronde, dans cette église. Dans ce lieu où le trois quart de la population de leur âge, à Bowen, devait être présente, si ce n'était pas l'entièreté. Lily-Anaëlle connaissait beaucoup de gens, ici, et bien que Jordan connaissait très peu Nelligan, elle se permettait de croire qu'à voir le nombre d'invités, son réseau social devait être plutôt large aussi. Les lèvres d'Alfie s'étiraient en un sourire, avant de s'ouvrir pour en laisser s'échapper quelques mots. «T'imagines qu'on est sur le point d'assister à un mariage ensemble ? Ça fait quand même... vachement sérieux.» Jordan étouffe un petit rire, constatant la situation. «J'avoue», souffle-t-elle, sans décrocher son sourire. Elle repense aux mots qu'ils ont échangés sur la plage, à leur coeur qu'ils ont tous deux tenté d'ouvrir, lui réussissant mieux qu'elle. Est-ce que ce serait ça, la suite de leur histoire? Est-ce que c'est ça, s'engager dans une relation? Se présenter aux évènements soulignant la réussite de leurs proches ensemble, les regarder filer le parfait bonheur alors qu'eux auront probablement le coeur éméché jusqu'à la fin de leurs jours? Jordan quitte le regard d'Alfie, son attention étant attirée vers l'arrière de l'église, où les portes s'entrouvrirent doucement.  Une douce sensation de chaleur se posa sur sa cuisse, la jeune femme rejoint la main d'Alfie, posant la sienne par-dessus. Elle regarde le marié et ses accompagnateurs s'avancer, puis son regard se pose sur Lily-Anaëlle, qui marche jusqu'à l'autel d'un pas lent, au son des traditionnelles cloches. Le reste de la cérémonie défile rapidement à ses yeux, les voeux d'amour et de fidélité, tout ce charabia qui lui avait toujours paru faux. Devant le couple, devant les futurs mariés, Jordan y croyait presque. Une mince partie, bien cachée en elle, voulait y croire.

Le grand moment était arrivé. La mariée allait faire son entrée. Mais la voix d'un enfant se fait soudainement entendre. Un enfant qui réclamait son père. Liam se retourna, en fronçant les sourcils. Depuis qu'il avait appris qu'il avait un fils, il avait sans cesse l'impression d'entendre Sasha qui l'appelait. Sauf que là, c'était bien vrai ! C'était bien Sasha qui le réclamait, lui, son père. C'était d'ailleurs étrange d'entendre cet enfant l'appeler "Papa". C'était tout récent, quelques jours à peine et il fallait dire que Liam prenait goût à cette nouvelle appellation. Il la préférait largement à "Tonton 'Iam". Quand Sasha arriva près de lui et qu'il agrippa sa jambe, le jeune homme se baissa pour prendre son fils dans ses bras. "Qu'est-ce que tu fais là, mon ange ? Et maman, elle est où ?" S'il avait su que Charley et Sasha seraient présents au mariage, il les aurait accompagnés. Il ne savait pas que la belle blonde était déjà bien accompagnée. D'ailleurs, en parlant du loup, Charley arriva peu de temps après Sasha. Liam étouffa un rire quand elle lui affirma qu'il lui avait échappé. "Qu'est-ce que ça va être quand il sera ado, hein ?!" Ils étaient clairement mal barrés. Il baissa le visage vers son fils qui avait caché son visage dans le cou de Liam, s'amusant en répliquant : "Comme tes parents, tu as l'art de te faire remarquer..." La musique se fit alors entendre. Charley n'avait plus le temps de retourner à sa place. Liam se poussa légèrement afin de la laisser s'installer dans les rangs, à ses côtés. Cela l'arrangeait grandement. Il avait cette douce et agréable impression d'être en famille. Lily-Anaëlle venait de faire son entrée. L'émotion étant d'autant plus palpable, le jeune homme resserra son étreinte autour de son fils, alors qu'il s'installa sur le banc. A cet instant, il était heureux. Ce n'était pas un bonheur feint, non. C'était réel, et cela n'était pas arrivé depuis bien longtemps. La cérémonie débuta et l'échange de voeux suivit rapidement, prononcés avec une sincérité tellement belle. C'était beau de voir que deux êtres pouvaient encore s'aimer de cette manière. Et cela le rassurait, lui, celui qui avait fini par perdre foi en l'amour, et qui avait fini par faire un mariage bidon à Las Vegas. Un sourire malicieux sur les lèvres, il pencha la tête vers Charley et chuchota : "Fais gaffe, ça pourrait me donner des idées tout ça... Le binôme avant tout, tu t'en rappelles ?!" Ses lèvres s'étirèrent davantage, laissant apparaître ces fossettes désormais si célèbres. Il la taquinait, bien sûr. Cela était et resterait son passe-temps préféré.

La cérémonie avait débuté et le silence régnait dans la salle. Tu avais été la première à te lancer dans tes vœux, peut-être un peu brouillon, mais tu avais vu le sourire de Nelligan à plusieurs reprises, les yeux brillants, tu serrais ses mains dans les tiennes. Puis ce fut son tour, il lâchait tes mains pour fouiller dans son costume et sortir un morceau de papier plié, abîmé tellement il avait vécu. Il avait peut-être eu peur de ne pas savoir quoi dire le jour J, mais le fait été qu'il avait pris ça avec plus de sérieux que toi. Bien que tu n'aies jamais cessé de te répéter à voix basse tes voeux, encore et encore. Rien que quand tu étais rentrée de l'hôpital après son réveil, tu avais dû rester deux heures éveillée pour les travailler, pour les citer à voix haute. Tu avais fait ça pendant les semaines qui ont suivis, à chaque fois que tu avais un moment seule. Quoiqu'il en soit, tu l'écoutais parler jusqu'au bout, riant à la fin lorsqu'il s'excusait d'avoir fait un peu plus long que prévu. Ce n'était pas long, c'était parfait. La justesse de ses mots, la force ses sentiments faisaient qu'il n'y avait plus d'erreur possible. Tu venais de murmurer un « Je t'aime » à la fin de son discours, tu avais les larmes au bord des yeux, le cœur prêt à exploser. Mais si tu pleurais maintenant, tu n'allais jamais t'arrêter. Il rangeait son discours et tu pouvais à nouveau attraper ses mains, exerçant une petite pression tellement tu trépignait d'impatience. « Lily-Anaëlle, prenez-vous Nelligan pour être votre époux légitime, vous l'aimer, le réconforter, le garder dans la maladie et en santé, en abandonnant tous les autres de ne regarder que vers lui, tant que tous deux devaient vivre ? » Le prêtre avait parlé. C'était maintenant le moment fatidique. Le moment que tu avais attendu toute ta vie. Le moment qui allait marquer une nouvelle page, fermant le livre de ta vie de célibataire et commencer celui de femme mariée. « Oui, je le veux. » prononçais-tu distinctement, un beau sourire sur les lèvres. Pas une once de tremblements dans ta voix, tu étais certaine de toi. « Nelligan, prenez-vous Lily-Anaëlle pour être votre épouse légitime, vous l'aimer, la consoler, la garder dans la maladie et en santé, en abandonnant toutes les autres de ne regarder que vers elle, tant que tous deux devaient vivre ? »  

La nervosité de Nelligan était descendue dès qu’il avait replié la feuille contenant ses vœux et qu’il l’avait replacée dans sa poche. Le regard de Lily-Anaëlle lui confirmait qu’il avait bien fait, qu’il avait utilisé des mots justes, qu’il avait été à la hauteur. C’était déjà un premier pas vers le soulagement, qui se transforma bien vite en une sorte d’euphorie quand le prêtre prit la parole et prononça les mots tant attendus : « Lily-Anaëlle, prenez-vous Nelligan pour être votre époux légitime, vous l'aimer, le réconforter, le garder dans la maladie et en santé, en abandonnant tous les autres de ne regarder que vers lui, tant que tous deux devaient vivre ? » Nelligan détourna le regard du prêtre pour poser ses yeux plein d’espoir et de bonheur sur sa future mariée … qu’il pourrait, dans moins d’une minute, appeler son épouse. Oui, je le veux, répondit-elle, d’un ton de voix assuré et amoureux. Le sourire de Nelligan s’agrandit, encore une fois. Puis, le prêtre répéta les mêmes paroles, en inversant les prénoms. C’était au tour de Nelligan de promettre son amour devant tous ces gens. « Oui, je le veux. » Avait-il dit à son tour, imprégnant ce moment dans ses souvenirs les plus beaux et les plus riches d’émotion. Le prêtre ajouta : « Vous pouvez échanger les alliances. » Nelligan se tourna vers le banc de ses témoins, et ce fut Jayson qui se leva avec les alliances disposées l’une à côté de l’autre dans un petit boîtier. Nelligan prit celle de Lily-Anaëlle, et la brune saisit celle de l’homme. Il fut le premier à glisser la bague le long du doigt de la jeune femme, et elle fit de même avec le second anneau, sur le doigt de Nelligan. Le prêtre s’adressa à Nelligan pour lui dire : « Vous pouvez embrasser la mariée. » S’il le pouvait, alors il ne se retiendrait pas, depuis le temps qu’il attendait de sceller cette union ! Nelligan se força à réprimer son grand sourire quand il se pencha vers son épouse pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres – ils étaient en public, quand même. Il la rapprocha de lui doucement et l’embrassa, sous les acclamations de leurs invités. « Je t’aime. » Dit-il à sa femme avant de se tourner vers l’allée centrale et de descendre les quelques marches qui les séparaient du plancher principal. Avant de descendre l’allée, Nelligan se tourna vers Lily-Anaëlle et lança : « On va faire ça dans les règles de l’art ! » Il se pencha afin de prendre Lily-Anaëlle dans ses bras, comme une princesse, en prenant bien soin de ne pas abîmer la robe de sa mère. Ils descendirent l’allée sous une pluie de confettis que leur avaient réservés les invités.