she's still beautiful + alice

Alice me disait que c’était mieux ainsi et je hochais simplement la tête, si elle le disait ce devait être vrai. Alors qu’elle allait tenter de me rappeler l’anecdote, je m’en sentais déjà mal à l’aise de raconter à mon ex que j’étais devenu un vrai connard le temps de quelques années – et c’était peut-être encore d’actualité, pour être honnête. « C’est donc toi, le Chase dont parlent certains articles... » Je détournais la tête, ouais apparemment tout le monde en sait plus que moi. « Encore heureux que il y ait pas grand chose sur moi. » confiais-je à mon ex. « J’comprends pas encore pourquoi ça m’affecte autant. » Peut-être qu’Alice aurait une réponse pour moi? Ou peut-être pas. Dans tous les cas, elle avait l’appel du café et ça me convenait amplement. « Parfait! » Je nous dirigeais donc vers le plus proche et après une dizaine de minutes de marche, on arrivait. Je lui ouvrais la porte en gentleman pour la laisser passer et je pointais une table au hasard, plus en retrait. « Qu’est-ce que je te commande? » lui signais-je. J’avais l’habitude de commander pour elle, c’était parfois un peu plus rapide. Je le signais habituellement en même temps pour qu’elle puisse le voir de loin et me corriger au besoin. « Oh et au passage, je ne te l’ai pas encore dit, mais tu es magnifique. » Plus les années passaient, plus elle était ravissante.  

La blonde me confiait la vérité, comme quoi on faisait les forts sans que quoi que ce soit nous affecte alors que c’est tout le contraire. Je hoche la tête, elle a tout à fait raison. Elle poursuit en parlant de la perception et j’opine de plus belle. Elle s’excuse et je secoue la tête. « Tu ne pouvais pas savoir. » Et c’était vrai, elle n’était pas devin, la belle Collins. Alors qu’elle me demandait un allongé que je commandais sagement. Je réalisais des suites de mon compliment que la brunette n’était pas totalement insensible à mes compliments. Alice me retournait le compliment. Je la remerciais rapidement d’un signe. « Fascinant? » Questionnais-je sans m’en rendre compte. « Je n’ai rien de fascinant, tu le sais. Et d’autant plus que tu me connaissais par cœur... » À mes yeux, ça tuait presque la magie. D’un autre côté, les temps de verbes que j’employais démontraient tout de même bien des choses... Ils démontraient que le passé était loin, le présent était différent, mais le futur nous ouvrait ses portes.

« Non, ça veut tout simplement dire qu’il a été motivé par une femme magnifique et fascinante. » avais-je alors signé pour lui retourner le compliment. Et c’était ce qu’elle avait été, après tout. Après avoir reçu les cafés, je le remerciais simplement en prenant une gorgée du liquide brulant. Les silences n’étaient pas mornes, bien au contraire, ils avaient une importance capitale. On se connaissait tant, mais il y avait pourtant deux inconnus l’un devant l’autre à l’heure actuelle. « Tu as raison. » signais-je de nouveau. C’était l’évidence même qu’il y avait quelque chose entre nous deux. « Tu me parles un peu de ton internship? De ton emploi actuel? » que je la questionne de plus belle dans le plus grand des silences.