Faute avouée à moitié pardonnée ? - Sunny

Joshua n'était pas vraiment décontracté alors qu'il attendait l'arrivée de son rendez-vous. Il faut dire qu'un rendez-vous tous sauf galant, dans un hôpital... il n'y avait pas vraiment de quoi se fendre la poire. Pour comprendre l'enchaînement des événements ayant amener Josh' jusqu'ici, il faut remonter quelques jours en arrière. Ce jour-là alors qu'il faisait une séance photo en compagnie d'une blonde et belle surfeuse, celle-ci réussi, dieu seul savait probablement comment, à glisser sur le bord de sa planche - alors posée sur le sable - et à se tordre violemment la cheville. Les cris et les pleurs de la demoiselle eurent tôt fait de convaincre le photographe qu'il devait agir sans plus attendre, ni une ni deux il attrapa la blondinette dans ses bras et l'installa dans sa voiture, direction l'hôpital. Sur le parking Joshua était pressé, et bien plus préoccupé par la blessée à ses côtés que par la voiture occupant la place juste là sur la droite. Au bruit il venait de lui enfoncer un phare, au moins, mais sur le moment il ne s'en soucia pas vraiment et emmena rapidement la surfeuse à l'intérieur. Ce n'est que quelques heures plus tard, lorsqu'il remonta dans sa voiture pour rentrer chez lui qu'il fut prit de remord en constatant que la voiture abîmée était toujours garée à côté de lui. Il y avait de fortes chances pour que cette voiture appartiennent à une personne travaillant dans cet hôpital, ou à quelqu'un qui venait visiter un proche gravement malade ou blessé, il ne pouvait pas réellement partir sans rien dire et griffonna donc un petit mot s'excusant et laissant son numéro de téléphone. La victime l'avait rappelé, dommage, pour être honnête il aurait tout de même préférait qu'elle n'en fasse rien, mais ce qui était fait était fait et il devait assumer désormais. Alors puisqu'elle travaillait et lui avait donné rendez-vous à l'hôpital après ses heures de boulot, il attendait donc aujourd'hui, assez peu pressé finalement de savoir combien tout cela allait lui coûter.

Le boulot marchait assez bien encore aujourd'hui. Avec le séisme en octobre, il y avait beaucoup de patients dont il fallait prendre soin. Et c'est ce que tu faisais, tu étais douée pour ça, douée pour remotiver les gens, douée pour les réparer. C'est ce que tu faisais, tu réparais les autres. Ce qui te demandait beaucoup d'énergies, tes horaires avaient un peu augmenté avec tout ça, tu travaillais plus tôt le matin et plus tard le soir. De vrais journées à rallonges. Il fallait en plus qu'un soir en retournant à ta voiture, tu la trouves avec un phrase enfoncé à l'arrière, la peinture bien abîmé. Un mot sur le pare-brise, au moins le coupable avait eu la gentillesse de se signaler. Un nom et un numéro, que tu avais appelé à peine installée dans ta voiture. Mise au point sur vos agendas, il viendrait te voir dans quelques jours à l'hôpital. C'était aujourd'hui l'heure de la rencontre. Tu rejoignais le seul homme présent dans le hall de l'hôpital qui s'était signalé à l'accueil comme le coupable. « Mr Henderson ? Je suis Sunny Brown, c'est moi qui vous ai appelé. » Tu avais précisé parce que tu ne voulais pas qu'il y ait la moindre confusion possible. Tu l'avais vu à la télé. Une personne qui s'approche d'une autre croyant que c'est son rendez-vous et ça entraîne un quiproquo géant parce que la discussion laisse penser que c'est bon, jusqu'au moment de la bourde, le regard gêné, la non-compréhension de la situation. Peut-être que tu regardais un peu trop la télé et qu'il fallait que tu arrêtes de croire tout ce que tu voyais dans les films. Mais c'était plus fort que toi. « Est-ce que vous voulez faire ça ici ou je peux vous offrir un café ? » Celui de la cafétéria n'était pas vraiment terrible, mais tu ne le payais pas et c'était toujours mieux de prendre son temps pour faire ce genre de choses. Après tu ignorais s'il était pressé ou non, en ce qui te concernait, tu espérais que ça ne durerait pas des heures puisque tu devais récupérer Iris de son cours de danse.