sympathisers with a similar pain (sacha)

Un dernier client dans un bar, il n'y avait rien de plus, elle rentrerait rapidement chez elle après ça, il commençait à se faire tard, la nuit régnait en maître depuis des petites heures déjà et dehors il ne devait plus y avoir personne. Mais dans les bars, pour un soir de week-end, il y avait un tas de gens, tous heureux ou alors que c'est l'alcool qui déréglait les esprits, comme elle avait pu l'avoir dérégler elle aussi quelques jours auparavant, quand elle avait été voir Léo à moitié saoule. Qu'importe, elle s'était dit qu'elle n'allait pas boire plus d'alcool en ce moment, elle ne voulait pas embêter les gens proches d'elle, elle ne voulait pas gagner une salle réputation. Puis elle n'avait pas la tête à boire, une migraine s'était installée dans son esprit depuis le début de sa soirée, elle n'avait hâte que de rentrer chez elle, prendre quelques cachets et s'endormir paisiblement, ou non. Mais ses plans échouaient quand l'homme à qui elle vendait se proposait de lui payer un verre, puis un deuxième. Elle n'était pas forte pour refuser, Grace, elle était bien trop gentille pour se dire qu'elle pourrait peut-être le blesser en refusant. Elle s'installait auprès de lui derrière le comptoir, entamant son deuxième verre tout en l'écoutant parler de sa vie à lui, un peu, pas beaucoup, il était le genre de personne à poser beaucoup de questions et ne pas vraiment répondre en retour, tout n'était qu'approximatif, mais Grace n'en faisait pas bien attention, elle ne disait même pas des choses vraies pour elle. Parce qu'elle ne voulait pas que ses clients connaissent sa vie, pour ce soir elle n'était simplement qu'Eden, cette femme qui dealait et c'était tout. Elle ne voulait rien de plus, elle ne voulait draguer personne, juste faire ce qu'elle avait à faire et se barrer. Ce qu'elle comptait bien faire après avoir bu son dernier verre qu'elle tenait fermement entre ses mains.  

Ces derniers temps je me sens mieux, je me sens plus sereine même quand je sors une fois a nuit tombée. Deux choses sont à l'origine de ce changement en moi. La première étant que j'ai enfin réussis à parler de mon agression a quelqu'un et de deux, car à présent je me sens capable de me défendre depuis que je prends des cours d'auto défense. Cela je le dois à Woody et à Lennox, deux personnes en qui j'ai su trouver des personnes de confiances. Je ne suis peut-être pas aussi paisible et frivole qu'avant mon agression, mais je sens plus libre que je ne l'ai été depuis longtemps. Je songe même à me trouver mon propre appartement dans les mois à venir, vu que je me fais un peu d'argent depuis que je travaille avec Isaiah. Mais ce soir je dépense mon argent dans toutes autres choses, je le dépense en partie pour de l'alcool, justement je viens de me servir un shooter au bar avant de m'éloigner pour voir si je trouve quelqu'un avec qui faire une partie de billard. En m'éloignant je même cogne à un homme discutant avec une blonde, quand je me retourne pour m'excuser je ne vois que son dos, il n'a même pas dû le remarquer je hausse des épaules avant de rejoindre une des tables de billards et de commencer une partes avec des inconnues.

Elle continuait de parler de quelques sujets avec cet inconnu, censurant la moitié de ses récits, changeant un peu de comportement, en le détaillant un peu. Elle essayait de se passer pour innocente en lui souriant tendrement, comme elle le faisait à plusieurs personnes, parce qu’au fond elle n’était pas méchante, même pas pour une personne qui vendait de la drogue. C’était sans doute ça son problème, beaucoup de gens devaient voir ce problème chez la blonde même si elle essayait de se donner plus d’assurance quand elle était en mode Eden plus que Grace. Mais elle n’avait pas vraiment de double personnalité, alors ça reprenait vite le dessus. Elle essayait de boire ses verres rapidement, pour ne pas l’embêter lui mais aussi pour rentrer plus rapidement. Le bruit dans le bar ne faisait que résonner dans sa tête et elle avait besoin de calme, elle n’en pouvait plus d’être enfermée avec une masse de personne. Et le fait qu’une brune pousse son partenaire de comptoir ne l’aidait pas à se sentir mieux. Aussi bien physiquement que mentalement, l’australienne ne sentait à l’étroit et profitait que l’homme détail bien les courbes de cette autre femme pour boire à cul sec son verre. Ce n’était sans doute pas l’idée la plus brillante qu’elle avait pu avoir, mais c’était le meilleur moyen de se débarrasser de lui. Elle lui souriait en le saluant, remettant sa robe correctement en place, lui disait la revoir très prochainement, elle n'y prêtait pas attention se frayant un chemin vers la sortie du bar. Une fois dehors, elle prenait une grande inspiration puis reprenait sa route, zieutant rapidement son portable pour voir si elle avait reçue un message. La blonde prenait des petits chemins pour ne croiser personne et aussi en se disant que c’était un raccourci pour rentrer chez-elle. Ses pas s’accumulaient avant d’entendre une pression sur son épaule, son cœur s’emballa alors que ses yeux tremblant se posait sur la silhouette. Elle avait pensé aux policiers, elle ne voulait pas se faire emporter une nouvelle fois. Mais c'était lui, elle reconnaissait les traits de son visage, elle n'oubliait pas les visages rapidement, même avec de l'alcool dans le sang. L'homme la tenait fermement d'une main, alors que les larmes lui montaient aux yeux. Elle ne savait pas quoi faire, crier ou pleurer. Lui, il lui disait de ne pas faire un bruit si elle ne voulait pas avoir de mal. La peur rongeait ses os, elle n'était pas capable de bouger, seul les battements de son cœur parlait pour elle. Cette femme incapable de se défendre et lever la main sur quelqu'un, dire des mots blessants, ce n'était pas son genre non plus. Elle lui suppliait simplement de la laisser tranquille, lui demandait si elle avait fait quelque chose de mal. Mais visiblement, c'était simplement d'avoir croisé sa route le fruit du problème. Les yeux de Grace se baissaient avant de tomber sur un couteau qu'il tenait proche d'elle et alors elle essayait de se mettre à hurler, mais rien à faire. Lui gardait la main devant la bouche de la blonde pour l'empêcher de parler. Elle reprenait rapidement ses esprits, se disant qu'elle allait finir violée dans un coin de rue et les larmes coulaient le long ses joues, elle tremblait de tout son être alors que lui, lui disait ne pas avoir peur, que tout se passerait bien si elle faisait ce qu'il disait.

Pendant que je joue au billard j'ai comme une drôle d'impression en apport avec cet homme que j'ai percuté, donc je ne peux pas m'empêcher de relever les yeux vers lui. C'est comme si je l'avais déjà vu, mais je n'arrive pas à le replacer. Tout ce que je sais c'est que j'ai l'impression que je dois me méfier de lui. La blonde avec quitte le bar la première, je le vois qui regarde autour de lui, son visage m'apparaît un eu malgré l'obscurité du bar et j'ai de nouveau cette impression lointaine de le connaitre et ça me donne la chair de poule. Après avoir regardé autour de lui je le vois suivre les pas de la femme blonde vers la sortie du bar. Je ne sais pas ce qu'il me prend, mis je ressens le besoin de vérifier mes doutes, je suis sans doute inconsciente, mais j'abandonne ma partie en m'excusant auprès des personnes avec qui je jouais avant de presser le pas pour rejoindre la sortie, pourvut qu'il ne ce soit pas éloigné de trop. Arriver dehors je regarde de chaque côté de la rue avant devoir son ombre tourner au coin de la rue. Je presse à nouveau le pas pour le suivre, je ne sais pas ce que je fais et pourquoi je le fais, mais j'ai besoin de savoir qui il est. Je suis pourtant loin d'être rassurée au milieu de ces petites rues au milieu de la nuit, je tente de respirer le plus calmement que je puisse. J'ai froid et je me sens mal, mais ce n'est pas le pire, car je finis par le rattraper, mais je ne m'attendais pas à voir ce que je vois. Lui qui la tient fermement, elle qui arrête de se débattre le suppliant de la laisser tranquille. Non, non, pourquoi je vois ça. Tout me reviens à l'esprit, mon agression, les choses me paraisses trop similaire, je suis tétanisée. « Lacher-là » Ma voix est loin d'être confiante, elle tremble et se fait plus basse sur la fin. Il se retourne surpris par ma voix sans doute. Ses yeux croisent les mieux, non, je refuse d'y croire, ce n'est pas possible, ce n'est pas lui. Et pourtant il y a eu je le voyais dans mes cauchemars presque toutes les nuits, je reconnaîtrais ses yeux entre mille et pourtant je n'ai pas su le reconnaître avant. C'est lui, c'est l'homme qui m'a agressé ce jour-là. Mon corps bouge tout seul, mécanique j'attrape la première chose que je trouve par terre à côté de la benne a ordure. C'est comme une sorte de barre en métal, peut être un pied de lit, mais je ne prends pas le temps de regarder que je m'élance pour le frapper avec. Je ferme les yeux avant d'entendre un bruit matte je crois que je l'ai touché en plein crane, mais je n'ose pas ouvrir les yeux.

Elle essayait de ne pas se concentrer sur lui, sur son regard et le couteau qu'il tenait entre les mains. Si personne ne venait dans cette rue alors elle avait peur de ce qui pouvait se passer, elle ne préférait pas vraiment y penser, la peur bloquait ses paroles et ses gestes. Elle fermait les yeux, tremblante, elle priait intérieurement que le temps passe vite, que s'il devait lui faire quelque chose, ce soit rapide, au moins elle serait tranquille. Enfin, seule, complètement. Mais si elle pouvait choisir, elle préférerait s'enfuir le plus vite possible chez-elle, mais elle n'était pas proche de son appartement non plus et elle ne voulait déranger personne, elle aurait trop peur de ce que lui pourrait faire à ses amies à elle. Mais elle suffoquait à cause de la panique et le stress anesthésiait la coupure qu'il venait de lui faire ou bien c'était l'alcool qu'elle avait dans le sang qui faisait cet effet. La blonde ouvre de nouveau les yeux, croisant de nouveau son regard froid et vide avant de les tourner vers une femme qui arrivait dans la ruelle. Dans la tête de Grace c'était un manège à sensations, elle ne savait pas si elle était contente ou pas de la voir cette femme, elle avait peur pour elle aussi, mais d'autant pour elle en voyant le couteau se rapprocher peu à peu d'elle, encore une fois. Lui détournait le regard, la lâchait un peu et son cerveau se mise à faire plusieurs scénarios possibles, elle ne pouvait plus fuir maintenant, laisser cette femme seule, alors qu'elle s'approchait un peu plus vers eux. Grace dans un mouvement de panique lui arrachait des mains ce qu'elle semblait d'être le plus dangereux pour elle. Le couteau entre ses mains, elle le tenait fermement, le pointant vers lui malgré qu'elle savait qu'elle ne ferait rien, que lui pouvait le reprendre d'un geste simple, sans trop de difficultés. Parce que Grace n'était pas un monstre du tout, elle se ferait racketter sans même s'en rendre compte. Puis il eut un bruit sourd suivi d'un bruit de métal qui tombait au sol, mais ses iris restaient fixés la lame qui avait frôlé ou toucher l'homme. Cet homme que le crâne venait de percuter le sol de manière violente. Le cœur de Grace semblait s'arrêter à ce moment, elle n'arrivait plus à penser, c'était comme le vide, le néant dans son esprit. Elle essayait d'ouvrir la bouche, dire quelques mots, mais rien ne sortait. La blonde concentrait son regard sur la femme en face d'elle, elle pensait la reconnaître, mais ça serait impossible que ce soit elle en face. « Il … Il ... » Elle cherchait son souffle, elle avait l'impression d'étouffer ou se noyer. « Ne … ne bouge plus … ? » Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Entre l'instant où elle avait pris le couteau et celui où l'homme avait fini au sol, elle avait l'impression que le temps s'était accéléré d'un coup et elle, elle n'avait pas pu suivre cette évolution. Elle avait l'impression que son corps la lâcher, la lame tombait au sol. « Qu'est-ce que j'ai fait ? » Elle éclatait en sanglot, s'imaginant les pires scénarios.

J'ai frappé fort, plus fort que je ne l'aurais cru j'ai peur d'ouvrir mes yeux et de voir ce que j'ai fait, ce que j'ai pu faire. Je suis effrayée, je ne sens plus aucune force dans mes bras, mes mains lâches le morceau de métal que j'ai dans les mains, je l'entends toucher le sol une première fois, puis j'entends le premier rebond et chaque rebond est de plus en plus proche c'est comme si temps chaque rebond accélérait le temps. Me rapprochant du moment ou je devrais ouvrir les yeux, j'entends aussi le bruit de son corps qui touche le sol c'est à ce moment là enfin que j'ouvre les yeux. Je tremble de tout mon corps, mes yeux se pose dans un premier temps sur la blonde qui essai de parler, elle a l'air aussi tétanisé que moi, mes yeux descende jusqu'au sol, par terre je vois un couteau plein de sang. Non, on n'a pas fait ça, je ne veux pas croire qu'on ai pu faire ça, et pourtant quand je pose mes yeux sur le lui il ne bouge plus, il a du sang qui coule d'une blessure au front, mais il fait trop sombre pour voir quoique soi d'autre. Qu'est-ce qu'elle a fait ? « Qu'est-ce qu'on a fait ? »Je parle d'une voix blanche, sans émotion, j'ai envie de croire qu'il ne ce n'est rien passé. Je n'ai plus de force dans mes jambes je me laisse tomber a genoux incapable de faire quoique soi. « Il... Il... est m...m...mort ? » J'ai tué quelqu'un, je l'ai tué. Je suis une meurtrière qu'est-ce que je vais faire, qu'est-ce que je peux faire. « Non... Non... Non » Je ne veux pas y croire ce n'est pas possible. Je regarde mes mains, ai-je des mains de meurtrière, il n'y a pas de sang dessus et pourtant on dirait bien qu'elles le sont.

Elle n’espérait pas que cet homme soit mort, non. Surtout pas, parce qu’elle ne saurait pas vivre avec ça sur la conscience et qu’elle savait que toutes les confessions du monde ne changerait rien à son jugement. Parce qu’elle ne pouvait pas mettre fin à ses jours elle pour faire taire ces voix de culpabilité. Grace se sentait vraiment perdue, elle n’avait envie que de se vautrer dans le néant et y rester pour le reste de ces jours, se faire oublier. « Je … » Elle ne savait répondre qu’à sa question par des larmes et des sanglots alors qu’elle reposait son regard sur l’homme au sol. Son cœur battait à tout rompre, en se disant qu’elle était la pire des personnes. Qu’elle ne pouvait pas appeler quelqu’un, parce qu’elle finirait sûrement juger par ce qu’elle avait fait. Et ses mains étaient bien trop tremblantes pour pouvoir prendre ses pulsations, voir si simplement il respirait encore. « Faut … faut pas le laisser … ici. » Mais elle ne se sentait pas capable de le toucher après ce qu’il avait tenté de faire, elle n’était même plus capable de se supporter elle-même d’ailleurs. Il aurait mieux fallu pour elle qu’elle passe une soirée avec une personne à qui elle tenait plutôt qu’à vagabonder quelque part pour vendre. D’ailleurs l’idée d’appeler Jeremy lui traverser l’esprit, pas qu’elle n’avait pas confiance en Léo, mais c’était bien trop différent. En plus, cet homme allait être retrouvé avec de la drogue sur lui et ça la faisait paniquer qu’il y ait ses empreintes dessus. « Je … je me sens pas bien. » Elle essayait de respirer calmement, mais c’était difficile dans cette situation, elle avait peur que quelqu’un passe dans la ruelle puis que cette personne voit le carnage qui c’était produit ici. Peut-être même que quelqu’un avait appeler la police. « Pour… pourquoi vous l’avez tapé avec ça ? » Elle n’aimait pas remettre la faute sur les autres, elle ne le faisait pas, c’était une réelle question. « Vous auriez pu … passer votre chemin. » Elle essayait de lui offrir un sourire. « J’aurais encaissé … oui. » Murmurait-elle, elle savait faire que ça de toute manière.

Elle ne répond pas à ma question, c'est un soulagement, j'ai trop peur que la réponse soit "oui", même s'il est peu probable que ce soit autre chose. Il est forcément mort, comment il peut être en vie, il devrait même être mort mais j'aurais préféré ne pas être la personne qui le tue. Je secoue la tête choquer par mes penser, je l'aurais fais volontairement ? Je tremble d'autant plus a cette idée, je suis un monstre. Je relève mes yeux pleins de larmes vers la jeune femme quand elle m dit qu'il ne faut pas le laisser ici. Je ne sais pas qui de nous deux est la pire, car elle parle déjà de déplacer le corps. Elle veut cacher le corps. Si je n'avais pas tué cet homme a l'instant j'aurais sans doute été choquée, mais vu ma situation accueille ça me parait presque normal. « Co... comment ? » Impossible pour moi de toucher le corps d'un mort, c'est inimaginable, même pas dans mon pire cauchemar je touche un mort. Fin, même pas dans mon pire cauchemar je tue quelqu'un. J'en frissonne en plus de mes tremblements. Je vais vomir je sans la nausée. Je transpire de la suer froide, j'ai froid mal au crane, je me plie en deux et vomis par terre. C'est foutu pour l'ADN. Elle ne se sent pas bien bah moi non plus. Je suis en train de crever. En cet instant je veux juste mourir. Je ne veux pas affronter demain avec cette mort sur la conscience. Mais le pire c'est ce qu'elle me dit, je reste plier en deux, mais je relève ma tête pour la regarder ahurie choqué. Comment ? Comment peut-elle dire ça. Pourquoi j'ai fait ça. Je pars d'un rire hystérique, c'est nerveux, j'ai tué pour une sale ingrate j'y cois pas. « T'aurais encaissé ? » La nausée me reprend, je vomie à nouveau de la bile, j'ai la gorge qui brûle, l'odeur envahit mes narines c'est de pire en pire. « T'aurais encaissé ses mains s'appropriant ton corps ? T'aurais encaissé son corps te possédant à t'en faire saigner comme une sale chienne. T'aurais encaissé qu'il t'abandonne nue et pantelante au milieu des poubelles comme le cadavre que tu serais sans doute devenue. » J'ai le regard fou, mes propres mots me font peur, pas autant que le cadavre entre nous, mais j'extériorise toutes les peurs que j'ai eues ce jour-là dans la ruelle, ce que j'ai crue qu'il allait m'arriver. « Oué... t'aurais encaissé... »

Elle ne savait pas quoi lui dire, pour elle, c'était uniquement appeler les urgences ou le mettre dans un endroit plus sûr que le sol. Grace n'y voyait pas de mal, elle n'était pas forte, mais la pression ferait peut-être que ça serait plus facile de mettre cet homme quelque part où il pourrait reprendre conscience tranquillement. « Je veux dire … qu'il … Il faut appeler les urgences ... » Le sang tapissait le contour de sa tête et ce n'était pas plaisant à voir, en fait, ça tétanisait Grace qui ne savait plus quoi penser et s'il fallait penser quelque chose ou non dans ce genre de situation. Mais cette femme la sortait de suite de ses pensées, se penchant pour vomir et la blonde ne savait vraiment plus quoi faire, parce que c'était écœurant et qu'elle était bien trop sensible pour regarder ça, rie que l'odeur suffisait pour qu'elle se sente encore plus mal. Grace pensait directement qu'elle aurait pu faire ça ailleurs, qu'elles avaient déjà assez d'un corps à s'occuper, maintenant le déplacer serait plus difficile. Mais ceci dit, si la police arrivait, c'était elle qui allait être trouvée. Et elle se dégoûtait de penser ça aussi. La brune relevait la tête vers elle, dans un rire qui donnait des frissons. « O-Oui ... » Bredouillait-elle, ne sachant pas vraiment quoi répondre, c'est ce qu'elle venait de dire, c'est ce qu'elle pensait. À cette situation, elle avait bien réfléchir avant que ça arrive, c'était juste pour rigoler avec une amie qu'elle y avait pensée et elle s'était confortée dans l'idée qu'encaisser était une meilleure chose, parce que commettre un péché mortel, un qui ne serait pas pardonné, c'était hors de question. Grace ne voulait pas finir dans les abysses, loin de là. Mais avec ce qu'elle lui crachait au visage, il semblait que c'était une mauvaise idée, cette façon de penser. Pendant qu'elle déblatérait ses paroles, la blonde s'accroupissait discrètement pour récupérer le couteau qu'elle avait fait tomber. C'était encore la seule idée qu'elle avait. Pas de la tuer, non. Mais elle avait un rire effrayant, ses paroles démesurées parce que Grace vivait encore dans un monde de paillette malgré les mois en totale liberté. Elle se relevait sans quitter des yeux la brune. Les précautions seulement. « Tu peux pas me comprendre. » La peur faisait toujours trembler sa voix, mais elle essayait de garder un air serein. « Tu n'as pas hésité à lui sauter dessus, alors, non. Tu ne comprendras jamais. » Et même si elle voulait être comprise par plus de gens, elle savait que ça n'arriverait pas, parce qu'ils ne venaient pas tous du même milieu et que même parfois son copain avait du mal à la comprendre, alors une simple inconnue. C'était pire. « Je suis tout sauf une meurtrière, moi, ça ne m'était même pas venu à l'esprit de frapper une personne pour le mener à la mort ! Je préfère avoir l'esprit salit par un viol que par un meurtre, c'est plus facile à supporter dans la vie. Il n'y a que ceux qui ont l'esprit déplacés qui tuent les autres. » Elle resserrait son poing. « Et je ne t'ai pas forcé à venir faire la super-héros, alors t'as pas à m'en vouloir. Mais comme je t'ai dit, tu pouvais passer ton chemin au lieu de me cracher ta haine au visage, j'ai d'autre chose à me préoccuper à l'instant que t'entendre gindre des conneries. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Moi je t'ai dit que j'aurais fait ma chienne, comme tu dis. » Et maintenant, elle ne se rendait plus vraiment compte de la manière dont elle lui parlait.

C'est moi la pire, quand elle parlait de le déplacer elle parlait de l'aider et moi j'ai simplement cru qu'elle voulait cacher le corps, peut être parce que ça m'arrange. Ça m'arrange que ce soit elle le monstre et non moi, mais je me suis trompée. Il y a que moi qui ai voulu cacher ce foutu corps, c'est moi le monstre au fond. Je me fais peur, mes pensées me font font peur, mes paroles me font peur la manière dont je lui parle me fait peur, c'est la situation qui m'effraie. Je pense avoir tué un homme, c'est normal que je pète un câble et que je pense de manière tout a fait anormale. La situation est des anormale que je connaisse, je peux pas affronter ça calmement. Ces mots à elle ne m'aide pas et me fait entendre que ce que j'ai fait était inutile, qu'elle aurait pu encaisser. C'est bon, c'est la goutte qui fait déborder le vase je retrouve la parole, les mots coules tout seul, je lui crache au visage ce que j'ai à lui dire entre deux vomissements. Je suis en état de choque et j'exprime mes anciennes craintes ce que j'ai cru qu'il allait m'arriver, ce qui allait sans doute lui arriver d'après moi. Mes mots sont dur, aussi dur que les siens ont sonné dans mon esprit, ils m'ont percuter de pleine force me rendant encore plus monstrueuse que je ne pensais l'être. Et pourtant, elle reprend comme quoi je ne pourrais jamais la comprendre, comme quoi je lui avais sauter dessus sans hésiter, je sers le poing, j'ai envie de la faire se taire, mes yeux finissent par se poser sur le couteau entre ses mains, j'ai en mouvement de recule, elle va me buter, c'est ça, elle est vraiment tarée finalement. C'est elle le monstre. Tous sauf une meurtrière ? Elle a un couteau plein de sang dans la main elle délire complet ? Par ce qu'elle croit que dans mon esprit j'avais prévue de le buter ? Elle préfère être salit par un viole que par un meurtre ? J'ai l'esprit déplacé, j'ai les larmes coulent toujours le long de mes joues, je pose mes mains sur mes oreilles je veux plus l'entendre je me replie sur moi, je n'ose plus la regarder, je ne surveille même plus son couteau, elle peut toujours me tuer qu'et-ce que ça changerait, je suis un monstre... Elle continue a déblatéré, elle m'a pas obligé  venir la sauver elle se plaint de mes mots, j'entends toujours les siens, j'aimerais qu'elle se la ferme, ça aurait pu être pire pour elle, elle me reste redevable, j'en ai rien à foutre de sa fichu conscience, je suis un monstre, mais elle n'est pas mieux, le sang sur le couteau rien ne me dit que ce n'est pas elle qui l'avait qui me dit que finalement ce n'est pas elle qui l'a planté et qui tente de me faire porter le chapeau. « Ferme-là. » c'est un murmure. « J'ai dit, ferme-là. » Je parle plus fort. Je relève les yeux vers elle, rien à foutre de son couteau. « Putain ! Mais tu vas fermer ta putain de gueule ! » Je respire elle me rend folle de rage, il y a un homme mort entre nous, avec de grande chance que ça soi moi que l'ai buté, ce n'est pas  moment de me faire chier. « Je ne sais pas pour qui tu te prends, pour une sainte nitouche surement, je ne sais pas c'est quoi ton problème, si tu crois que j'avais prévu de le buter ben t'es très conne ! J'ai juste flippé ! ... Finalement, tant mieux s'il est mort ça fait une ordure en moins sur cette terre, mais écoute t'es bien égoïste ou naïve de croire qu'après t'avoir violé toi il se serait arrêté t'étais pas la première que ce con agresse, la preuve, il a déjà tenté avec moi et t'étais surement pas la dernière sur a liste. Donc peut être que toi tu préfères te faire baiser comme une chienne, t'aime ça, mais c'est pas le cas de tout le monde. Donc tu vas poser ce putain de couteau avant de te retrouver avec un deuxième cadavre sur les bras. » Je me suis levée en parlant, je suis dans un sale état, je dois avoir l'air d'une folle avec mes yeux fous et les restes de vomis sur mon menton que j'essuie d'un rapide coup de T-shirt. « Maintenant on s'occupe cet être dégouttant et si t'a un problème casse-toi. » J'ai des sueurs froides de partout, mon crane me lance, je bluffs j'ai aucune idée de ce que je vais faire si elle se casse, mais si elle reste je ne sais pas ce que je ferais j'espère juste qu'elle va lâcher son couteau et qu'elle garde ses leçons de morale pour elle.

Elle essayait tant bien que mal de camoufler son grain de voix défaillant quand elle entendit cette femme lui dire de la fermer. Grace ne savait pas bien caché ses sentiments, elle avait juste envie de s'enfuir quand elle lui disait un peu plus fort qu'elle devait se taire. Faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude d'entendre des choses comme ça envers elle, que des gens qui la rembarrait ne couraient pas les rues, il y en avait c'était sûr, mais c'était bien trop rare pour elle. Elle ne savait jamais comment encaisser ça et elle ne le saurait sans doute jamais, elle avait bien un cœur trop fragile, il se brisait pour rien et les larmes n'étaient qu'un des multiples résultats que ça engendrait. Parler dans cette situation la détendait, du moins, ça avait le don de lui faire oublier ce qui s'étendait sous ses pieds, ce sur quoi elle voulait fermer les yeux. Le couteau tremblait alors que ses doigts se resserraient un peu plus aux paroles de la brune. Parce que oui, elle avait fermé sa putain de gueule. Parce qu'elle était bien trop apeurée d'avoir cette femme au regard fou en face d'elle, elle s'imaginait qu'elle finirait par la tuer à son tour. Et la blonde ne savait pas si c'était le choc tout simple ou alors celui des paroles qu'elle entendait, mais elle n'arrivait pas à tout assimiler. Et le titre de monstre qu'elle lui donnait gonflait au fur et à mesure qu'elle parlait. Et elle ne pouvait rien lui dire parce que lui demander de se calmer ne ferait que compliquer la chose. Grace n'aimait pas les embrouilles, elle était mauvaise dans ce domaine et se débrouillait toujours de la pire des manières. « Tu peux pas … dire tant mieux à la mort de quelqu'un. Quand on a peur, on ne frappe pas des gens avec du métal ! » Elle secouait la tête, c'était une des choses qui l'avait le plus marquer au fond. Une personne qui avait un esprit sain ne se dirait pas ça et Grace était encore heureuse que malgré les démons qui la tiraient vers le bas, elle avait toujours un doigt qui touchait le bon de ce Monde. Que son esprit ne se soit pas totalement perverti dans la noirceur de la vie. « Je ne compte pas te tuer, mais regarde-toi, Dieu merci que le couteau n'était pas loin, j'ai l'impression que tu vas me sauter dessus. » Elle levait les yeux au ciel rapidement, comme pour parler à son fameux Dieu. « Et oui j'suis une sainte, non je n'aime pas me faire baiser, je n'ai jamais dis ça … et … Laisse. Ça doit servir à rien de te parler dans cet état. » Ou de lui parler tout court, elle se déchaînait alors que Grace voulait du calme, elle ne voulait pas se faire repérer. Elle soupirait. « Et je suis désolée qu'il ait tenté avec toi … je … mais … tu es devant moi, toujours vivante, c'est tout ce qui importe. » Grace serait restée vivante aussi et puis si elle avait fini par mourir, qu'importe. Elle n'était pas le genre de personne qui manquerait à beaucoup de gens de toute manière. « Je t'ai fait quoi pour que tu me parles comme ça ? J'ai dit quelque chose de mal ou il manque quelque chose dans ton éducation ? » Elle râlait discrètement, grognant pour elle-même tout en se penchant vers cet homme, elle ne savait pas quoi faire au juste, elle était effrayée de le toucher, qu'il fasse semblant depuis tout à l'heure puis qu'il lui la saute à la gorge. « Je … comment ça s'occuper de lui ? Tu veux dire quoi, toi, par là ? » Parce que si Grace était sûre de vouloir appeler les urgences, elle ne savait pas ce qu'il se tramait dans sa tête à elle. Les deux femmes n'avaient pas réellement eu le temps de se concerter ni de cacher le corps qu'elles entendaient des sirènes venir au loin. Un appel passée par une personne inconnue qui, même sans voir la scène, avait jugé bon d'appeler les policiers en entendant le cri de la blonde. La jeune brune, voyant la détresse dans le regard de Grace qui ne savait plus où se placer décidait de prendre ses responsabilités alors que la blonde se défilait. Et les deux conclurent que la trentenaire pouvait s'enfuir, sans se faire repérer, sans faire demi-tour. Et elle ne perdit pas une minute, son cœur palpitant à cause de l'adrénaline et du choc pour s'éclipser, se demandant simplement comment l'autre femme allait s'en sortir.