I'll scare you right out of your pants ◊ claire&adonis

Je rentrais chez moi tranquillement. À la marche parce que j'avais déjà bu quelques verres. Oui oui, il m'arrivait parfois de boire un peu trop. C'était relativement rare car je tenais à avoir un mode de vie très sain. Mon accident m'avait beaucoup trop troublée pour que je fasse quoi que ce soit de mal. Vêtue d'une grande robe noire de sorcière avec un décolleté plongeant, un maquillage glamour mais également très foncé. Je sortais du bar alors que je croisais des gens ivres et en m'approchant d'eux (parce que j'avais un peu de misère à tenir encore sur mes talons hauts, je précise...) sa tronçonneuse était toujours d'actualité et semblait en faire une démo qui coupait mon petit doigt en deux. Oh misère de chez misère du sang. Les deux amis semblaient continuer alors que je m'écriais de toutes mes forces que j'avais perdu mon doigt. Royalement dégoûtée, je le reprenais entre mes mains alors que je devais avoir ces dites mains toutes rouges. Un jeune homme passait dans le coin et j'osais timidement quelque part entre mes larmes. « Excusez-moi... Je me suis … Enfin... Y'avait une tronçonneuse. Non en fait... Aidez-moi s'il-vous-plaît. » le suppliais-je au travers de mes larmes. J'avais désormais un petit hoquet, oui c'était pitoyable mais j'avais besoin d'aide. « Je n'ai pas de téléphone et j'ai bu quelques verres. » avouais-je en tremblant, presque prête à enfin le laisser parler.

Je n'arrivais pas à voir grand chose de ce cher inconnu si ce n'était qu'il ressemblait à Dan Humphrey de Gossip Girl. Silence. Je le regarde alors qu'il semblait vouloir s'en aller et finalement j'entends un espèce de balbutiement pour que finalement il se retrouve sur le sol. Mes yeux s'arrondissent comme des boules de billard. Merde merde merde... Décidément je ne suis pas vraiment chanceuse avec les mecs ces temps ci. Il tombait sur le sol alors que moi je tenais mon bout de doigt entre mes mains et je devais l'empêcher de pisser le sang. Misère de chez misère. Je me penchais vers le sol alors que je laissais la trace de mon passage ensanglanté. « Monsieur? Monsieur! Répondez-moi! » Je mettais mon bout de doigt sur son ventre alors que je commençais à le tâter à la recherche d'un cellulaire dans les poches de mon interlocuteur. Autant dire qu'avec une seule main c'est pas génial. J'en sors finalement un téléphone et j'en suis presque soulagée. Je l'ouvre et je compose le numéro des urgences: « Oui bonsoir, ce serait pour un accident... Sur Aylmer Street au coin de la Libairie et du Café Java. Envoyez une ambulance, s'il-vous-plaît. » Puis je réalisais que je parlais d'un accident comme si je commandais une pizza et je corrigeais le tir. « J'ai un homme dans la vingtaine inconscient et j'ai un … doigt coupé en deux morceaux. Faites vite! » Je raccrochais le téléphone et je le glissais dans ma poche alors que le jeune homme semblait sortir d'un coma ou d'une longue période de sommeil. « Les secours vont venir, prenez patience. Ne faites aucun mouvement brusque. »