| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| we all got skeletons, so set them free (maddie) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: we all got skeletons, so set them free (maddie) Dim 19 Fév - 16:16 | |
| C’était le rendez-vous annuel de Maxence pour son suivi médical. Son médecin travaillait à l’hôpital de Bowen et offrait quelques heures à la clinique publique de l’établissement, et Maxence avait été l’un des chanceux à pouvoir devenir un de ses patients. De toute façon, il était en parfaite santé, alors il ne lui prenait jamais énormément de temps. Quinze minutes au maximum pour les différents tests de routine et c’était terminé jusqu’à l’année d’après. Si Maxence avait un jour besoin d’un médecin d’urgence, il pourrait aller au privé sans problème, l’argent n’était pas un problème, surtout pas quand il était question de sa santé. Bref, il se trouvait donc dans la salle d’attente de la clinique, consultant ses courriels électroniques au lieu de perdre son temps à fixer les murs blancs. Alors qu’il avait le regard plongé dans l’écran de son téléphone portable, la voix d’une des dames à l’administration attira l’attention de Maxence, puisqu’elle venait de demander une certaine Maddie Ryan à l’accueil. Le regard du juge se tourna automatiquement sur une jeune femme aux cheveux bruns qui se leva et alla au comptoir d’accueil. Maxence n’arriva pas à détacher son regard d’elle. Parce qu’avant aujourd’hui, elle n’était qu’un nom sur un dossier. Un nom parmi d’autres. Un mystère sans visage. Dans l’une des causes sur laquelle il siégeait présentement, à Brisbane. C’était là qu’il avait lu et entendu ce même prénom, ce même nom, et sa ville d’origine : Bowen. Il n’avait jamais cherché à la trouver, peu importe ce que ça signifierait pour le procès. Ce n’était pas à lui à aller à la chasse aux témoignages. Ce n’était pas son rôle d’aider une partie à avancer dans ses démarches, dans sa preuve. Au contraire, il devait même s’en tenir bien loin. Et pourtant, Maddie Ryan était bien là, à quelques mètres que lui, et elle retournait d’ailleurs s’asseoir à quelques bancs du sien. Son regard la suivit. Cette femme pouvait changer le cours des choses, cette femme pouvait aider à atteindre une certaine justice pour d’autres femmes. Pour elle aussi. Elle ignorait peut-être que l’homme qui avait tenté de l’agresser était actuellement en procès devant la Cour suprême du Queensland. Ou peut-être avait-elle été approchée par le procureur de la Couronne. Ou peut-être avait-elle été mise au courant par les autorités locales. Maxence n’en avait aucune idée, parce qu’il n’avait pas à mettre son nez dans ces affaires. Et pourtant, son regard ne quittait pas la jeune femme. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Lun 20 Fév - 12:27 | |
| Aaah l'hôpital ! Source de malheur. Parfois. Souvent certainement. Mais aussi source de bonheur. Grand bonheur. Maya, ma belle-sœur, a accouché ici-même il y a quelques jours ! Je suis tataaaa ! Hihi. Oui bon je commence un petit peu à avoir l'habitude. Mais je ne m'en lasse pas ! Un bambin de plus dans la famille qu'on va pouvoir choyer. Est-ce qu'ils vont s'arrêter à trois – oui c'est leur troisième – ou continuer ? Je pense qu'il devrait aller jusqu'à quatre. Le quatrième enfant est toujours le mieux ! Et je ne dis pas ça parce que j'ai trois grands frères et que je suis donc la quatrième de ma fratrie. Hihi. Kris et Maya. Quel couple modèle. Comme papa et maman. A quand une situation pareille pour tous les autres membres de la famille. Entre le divorcé avec un enfant, le militaire qui ne semble pas prêt à quitter l'armée pour se poser avec une femme, et moi qui attend le bon, on est pas sortis de l'auberge ! Mais seul l'avenir nous le dira. Alors non je ne suis pas ici, dans la salle d'attente, pour aller voir mon tout petit neveu ou quelqu'un d'autre. On est censé me donner les résultats de mon bilan sanguin de la fois dernière. Juste la feuille avec plein de mots et de chiffres incompréhensibles. Pas d'explications, nada. Pour ça je peux aller voir mon médecin. Comme s'ils ne pouvaient pas faire plus pratique et me donner rendez-vous ici et en m'expliquant les résultats ici. Ou en envoyant ce papier à mon médecin directement. Ou même chez moi ! Non ! Il faut que je me déplace. Je ne m'impatiente pas. Pas encore. Je joue à des débilités sur mon téléphone. J'envoie des messages. Jusqu'à ce que mon nom retentisse ! Je soupire. Pense très fort à « Ah bah enfin ! ». Alors que bon je n'attends pas non plus depuis des plombes. Je m'approche et la femme de l'accueil m'annonce qu'il y a eu un bug informatique et que par conséquent je vais devoir attendre encore un peu. Je lui demande combien de temps. Histoire que je sache si je peux aller boire un café à la cafét ou pas. Evidemment, elle ne sait pas. Génial ! Et donc je retourne m'asseoir … Je soupire. Grande source de bonheur et de joie l'hôpital ! Je jette un coup d'oeil autour de moi. J'observe à moitié les gens. Je croise le regard d'un homme. Un barbu assez élégant. Et je continue de laisser aller mes yeux. Des personnes âgées, des enfants. Une femme qui n'a pas trop l'air dans son assiette. Un homme qui me fait dire qu'il doit souvent traîner dans l'alcool ou la drogue. Bref. Il y a de tout. Je croise de nouveau le regard de ce même homme. Je souris doucement. Fais un petit signe de tête. Est-ce qu'on se connaît ? Non je ne crois pas. C'est peut-être un client « relativement » important de la banque. Il m'a l'air plutôt bien soigné. Classe. La femme de l'accueil cite un nom et la dame à côté de moi se lève. Je jette un coup d’œil sur la place devenue vacante et remarque qu'elle y a laissé son foulard. Je le prends. Court après elle. La hèle sans trop faire de bruit. Madame madame ! Un s'il vous plait, merci, plus tard, et tout rentre dans l'ordre. Je me rassieds à ma place. Croise les jambes. Me passe une main dans les cheveux. Croise à nouveau l'un ou l'autre regard. Son regard également. Puis jette un coup d’œil sur l'horloge. J'imagine que c'est la partie où je dois encore attendre vingt minutes ? |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Ven 24 Fév - 12:32 | |
| Dès que la jeune femme avait commencé, à son tour, à détailler les gens autour d’elle, Maxence savait qu’il aurait dû détourner le regard, cesser de la fixer comme s’il avait vu un fantôme, mais il ne fit rien de tel. Pourtant, il savait fort bien que son regard finirait par se poser sur le sien, qu’elle remarquerait enfin son intérêt inexpliqué envers elle. La plupart des gens, dans une salle d’attente, passait le temps en regardant les autres, soit pour les juger, soit pour sourire en témoignant d’un comportement drôle ou adorable, ou simplement pour se perdre dans la beauté de l’autre. Mille et une raisons expliquaient ce comportement à la limite du voyeurisme, mais l’explication de Maxence, elle, se révélait plutôt mal. Il ne voyait pas comment il pourrait aborder Maddie à propos de ce sujet sans avoir l’air déplacé et surtout complètement non professionnel. Et pourtant, ça le rongeait de l’intérieur. Quand le regard de Maddie se posa finalement et évidemment sur lui, Maxence n’eut même pas le temps de détourner le regard qu’elle-même l’avait fait. C’était sans doute le signal pour qu’il s’affaire à une autre occupation que de la scruter comme s’il pouvait lire toutes les réponses à ses questions à travers ses gestes. Il ne le fit toutefois pas, et laissa le temps à Maddie de balayer de nouveau la salle d’attente jusqu’à lui, de nouveau. Là, elle lui sourit et fit un léger signe de tête. Maxence sourit à son tour, gêné d’avoir été pris en flagrant délit, alors que c’était pourtant prévisible. Il avait enfin laissé ses yeux se diriger vers le mur en face de lui quand il vit du coin de l’œil que Maddie s’était levée pour aller remettre à une dame son foulard oublié sur la chaise. Quand la brunette se rassit, Maxence tourna légèrement la tête vers elle, mais elle le regardait encore. À son tour, ses yeux se posèrent sur l’horloge. Son médecin avait du retard. Et Maddie était toujours à quelques places de lui. À quelques mètres d’une vérité que les avocats avaient du mal à prouver de manière solide. Son cœur battait plus vite qu’à l’habitude et il avait chaud. Ses pensées défilaient à une vitesse hallucinante dans sa tête. Il cherchait une façon de l’aborder tout en essayant de se convaincre de la laisser aller. Il voulait des réponses tout en sachant qu’il devait rester dans le brouillard. Il voulait la justice et la déontologie à la fois. Mais dans cette situation, Maxence avait l’impression que les deux n’allaient pas ensemble, pas cette fois. Il se leva de son banc et, en quelques pas, trouva la place vacante à côté de Maddie. Il s’y assit, légèrement tourné vers elle. « Bonjour. » Lâcha-t-il d’abord, un sourire gêné aux lèvres. « Je me suis que tant qu’à m’être fait prendre à vous regarder, aussi bien venir vous parler. » L’approche portait à confusion, et sans doute était-ce le but. Maxence ne voulait pas arriver telle une bombe prête à exploser, pas ici, pas maintenant. Alors Maddie ne comprendrait pas ses raisons avant un moment mais, au moins, il lui parlait, maintenant. « J’imagine que vous avez bientôt rendez-vous et moi aussi, d’ailleurs, mais … je me demandais si vous voudriez venir boire un café avec moi, après. » Il n’avait aucune idée de ce qu’il était en train de foutre. Aucune idée. Il priait intérieurement pour qu’elle refuse, même. Parce que si elle acceptait, Maxence n’avait aucun plan. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Sam 25 Fév - 6:31 | |
| Mon regard continue de se balader. De croiser l'une ou l'autre paire d'yeux. Dont une un peu plus souvent que les autres. Finalement j'en viens à m'attarder sur les pages de couverture de magazines et autres livres en tout genre sur la table de la salle d'attente. Je sens alors qu'une personne vient s'installer à côté de moi. Naturellement je me tourne vers elle. Curieuse que je suis. Et oh ? Cet homme qui me regardait. Que je regardais. Soit il me connaît. Soit il m'approche pour discuter. Et qui sait ? M'inviter à boire un verre ? Oui je vais un peu vite mais on ne change pas de place pour simplement dire bonjour. Mais c'est très bien de commencer par là. Hihi. Bonjour. Un peu gênés tous les deux. Un très léger ton rouge sur mes joues. Surtout quand il avoue qu'il était en train de me regarder. Même si, bon, j'avais un peu remarqué comme il le dit si bien. Hihi. Ce qui n'était pas du tout pour me déplaire. Au contraire. Il est plutôt pas mal cet homme. Pas vraiment introverti puisqu'il est venu rapidement à côté de moi. Une chance que la place se soit libérée ! Hihi. Ce début de discussion n'aurait peut-être jamais vu le jour auquel cas. Il ne perd pas de temps à m'inviter boire un café. Dommage qu'il ait ce fameux rendez-vous ou nous aurions pu partir de suite. Non je ne suis pas pressée ! C'est juste que parler ici n'est pas super discret. Tout le monde entend ce que vous dites. J'aime bien un peu d'intimité quand je discute avec quelqu'un. Et bien en fait j'attends simplement qu'on me remette des papiers. Mais oui j'accepte votre invitation avec plaisir. Je lui souris. Et bien. Pas tous les jours qu'un homme relativement plus âgé que moi m'invite de la sorte. Je lui tends la main. Maddie ! Nous aurons tout le temps de parler après son rendez-vous mais rien de nous empêche de nous présenter comme il se le doit. Vous aussi on vous donne rendez-vous à une certaine heure pour ensuite vous faire poireauter ? Ou vous êtes juste très en avance ? Hihi. A le voir comme ça j'ai l'impression que c'est le genre à se pointer toujours cinq minutes à l'avance. Quelqu'un de sérieux. Vous savez pour combien de temps vous en avez ? Sans me montrer indiscrète. Personnellement on m'a juste dit d'attendre ici donc bon … J'espère qu'il n'est pas la pour quelque chose de grave. A première vue en tout cas il a plutôt l'air d'être en grande forme. Mais non je ne lui demande pas pourquoi il est là ! Quelle question bien trop personnelle. Je veux simplement savoir si nous allons devoir rester ici longtemps ou non. Et si je vais continuer à devoir patienter longtemps. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Dim 26 Fév - 20:03 | |
| Elle avait tourné son regard doux et brillant vers le sien, affichant directement un sourire des plus sincères. Pour Maxence, c’était surprenant, parce qu’à sa place il se serait senti observé et aurait trouvé ce comportement déplacé. Il était vrai que son entrée en matière avait été loin d’être gagnante mais, heureusement, Maddie ne sembla pas s’en faire. Le juge fut donc rapidement soulagé et se sentit plus à l’aise, malgré l’absence de plan bien précis dans sa tête, malgré le sentiment de culpabilité et de regret qui le gagnait. Pourtant, l’invitation à aller boire un café fusa d’entre ses lèvres, comme si dans la situation, cela était l’alternative la plus censée. Rien de tout ce que Maxence était en train de faire n’avait de sens. Cette cause l’avait sans doute touché dans une sensibilité qu’il ne se connaissait même pas, rendant le trentenaire prêt à tout pour que justice soit rendue et que cet homme se retrouve derrière les barreaux. Peut-être était-ce la venue dans sa vie de la petite Abygaël qui avait mis son cœur de l’avant, délaissant la raison. Peut-être était-ce son amour grandissant pour Eleanor qui lui faisait comprendre que le contact humain était plus important que l’expérience et la reconnaissance. Dans tous les cas, le voilà, devant Maddie, à préparer des plans sans queue ni tête dans le but de l’amener à témoigner contre un homme qui pourrait faire du mal à bien trop de femmes encore – des femmes de sa vie, peut-être. « Maxence ! » Répondit le jeune homme en serrant la main de Maddie, prénom qu’il connaissait déjà de toute façon. Comme bien trop de détails de sa vie, à son insu. C’était mal, très mal, mais si c’était dans un objectif honorable, est-ce que cela le pardonnait ? « Un peu des deux, je dirais. » Dit le juge avec un sourire amusé et charmant. « Je suis arrivé un peu plus tôt, au cas où ça me permettrait de sortir d’ici plus tôt, mais … j’étais bien trop optimiste. » Expliqua Maxence. Maddie lui demanda pour combien de temps il en avait, sans doute afin de savoir s’ils en auraient fini avec l’hôpital au même moment, ou si elle allait devoir attendre après lui pour ce café. Ce serait une invitation empoisonnée, en quelque sorte. « Je ne pense pas que ce sera encore bien l … » Il n’eut même pas le temps de terminer sa phrase qu’on demanda Maxence Kearse à l’interphone, à la salle 8. « Oh ! Eh bien, on a de la chance ! » Il se leva, replaçant le collet de sa chemise par habitude, et regarda Maddie. « Vous m’attendrez ici ? » Demanda-t-il, dans l’espoir qu’elle ne se défile pas pendant son absence. Si près du but, si près de la chute. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Lun 27 Fév - 10:44 | |
| Maxence ! Un prénom qui commence de la plus belle des manières. Hihi. Je croise une fois de plus son regard et souris alors qu'il me serre la main. On pourrait croire qu'il a une bonne poigne mais je suppose qu'il fait preuve de délicatesse. Il aurait clairement de quoi me briser la main je crois. Cette même main que j'ai cassée il y a presque un an. A cause de cette histoire que peu de gens connaissent. Remarque cette fois-ci au moins je suis directement sur place pour les soins. Hihi. J'essaye alors de faire la discussion. Pour patienter. J'en étais sûre ! Un homme qui arrive souvent en avance ! Sauf qu'il n'est parfois pas très bon d'arriver trop tôt. Médecin, hôpital, dentiste, et cetera, jamais à l'heure ! Il n'y a qu'à la banque qu'il n'y a jamais de retard. Hihi. Mais je n'aime pas ne pas être à l'heure moi non plus. Toujours obligée de venir cinq minutes à l'avance. Une marque de politesse et de respect selon moi. A ce niveau là ce n'est plus de l'optimisme ! Hihi. Mais je vous comprends, je suis pareille. Ce qui m'en coûte d'ailleurs que je doive patienter quelques minutes de plus. Mais sans ça il n'aurait pas eu le temps de venir me parler alors … un mal pour un bien ? En espérant que son rendez-vous ne s'éternise pas. Et qu'il passe assez rapidement. Je préférerais qu'on discute autour d'un verre ou un café plutôt qu'ici. Lui aussi sans doute. Par curiosité et impatience, oui bon j'avoue, je lui demande. Et alors qu'il me répond il s'arrête car on cite son nom aux petits haut-parleur. Une chance oui ! Cela fera déjà moins de ça à attendre. Il se lève. Je vous attends oui. Je dois quand même patienter de toute façon. Mais si cela n'avait pas été le cas j'aurais tout de même attendu. On ne refuse pas d'aller boire un café ! Il file et me voila seule. Je reprends mes activités utiles, et moins utiles, sur mon téléphone. Cinq minutes plus tard on m'appelle et je peux récupérer ce pourquoi je suis venue. Finalement cela n'a pas été long. Je pars me rasseoir et reprend mon occupation. Relevant la tête tous les trente secondes pour voir si Maxence revient. Et après une attente un tantinet longue je l'aperçois qui se dirige vers moi. Je lui fais un signe de la main, range mon téléphone, prend mon sac, me lève et me voila partie. Je suis prête. Tout est bon pour vous ? Je ne lui demande pas si son rendez-vous s'est bien passé. Je me dis que ce devait être un truc de routine comme j'ai pu en faire un il y a quelques jours. Je vous suis. Cafétéria de l'hôpital ou café dans un établissement pas très loin ? Je préfère la deuxième option. Tant pour l'ambiance que le café en lui-même. Mais ce n'est pas moi qui décide. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Mar 28 Fév - 15:46 | |
| Maxence sourit quand Maddie lui avoua être comme lui, au niveau de la ponctualité. En même temps, avec une position comme celle du juge, au sein de la Cour suprême, il ne pouvait pas vraiment se permettre d’arriver tout juste à l’heure ou pire encore, en retard. Il y avait toujours certains détails à régler avant d’ouvrir un procès, de débuter les audiences. L’habitude étant prise pour la sphère professionnelle de sa vie, le reste avait suivi, tout naturellement. « Non, c’est de l’utopie, j’avoue. » Oser croire qu’en arrivant plus tôt, son rendez-vous serait miraculeusement devancé de quelques minutes aussi, c’était plutôt naïf. Il rigola, amusé de lui-même et du commentaire de Maddie. Puis, alors qu’ils se questionnaient justement à savoir s’ils en avaient encore pour longtemps à attendre, le nom de Maxence fut prononcé à l’intercom. Il hocha la tête quand la brunette affirma l’attendre. C’aurait été dommage d’avoir été aussi loin pour finalement retrouver un banc vide à son retour. En même temps, ça aurait réglé les problèmes de conscience de Maxence, mais il sentait qu’il sentirait que sa mission aurait été inachevée. Pourtant, ce n’était justement pas sa mission. Loin de là. Et pourtant, pendant tout son rendez-vous médical de routine, il songea à comment aborder la question du procès et de l’accusé lorsqu’il serait en tête à tête avec l’une de ses victimes, Maddie. Une quinzaine ou une vingtaine de minutes plus tard, son rendez-vous se termina enfin. Maxence avait été tellement sous le choc du nombre d’examens que son médecin lui faisait en raison de son âge, lui qui ne se trouvait pas encore vieux au point d’être à risque de toutes les maladies possibles, qu’il en avait un peu perdu la notion du temps. Il espérait que Maddie avait été assez patiente pour l’attendre malgré tout. Quand il regagna la salle d’attente, elle était toujours là, et un sourire se dessina sur les lèvres de chacun d’eux. Maxence se sentait con, il aurait dû mettre au clair ses intentions dès le départ. Là, il avait l’impression de jouer avec elle, de la mener en bateau, pour ensuite la piéger dans un passé qu’elle voulait très certainement oublier. « Tout est bon, on peut y aller ! » Elle le suivit jusqu’à la sortie de la clinique. Maxence se dirigea directement vers l’extérieur, ne cherchant pas à flâner davantage à l’intérieur de ces murs blancs. « Je dois vous avouer que je ne suis pas un très grand fan des chaînes de café, alors plutôt que d’aller au Starbucks du coin, si ça vous dit, je connais un joli café local à une dizaine de minutes à pied. » Il aurait dû proposer le Starbucks, qui était juste en face, ça lui aurait évité de tourner autour du pot pendant toute la durée de la marche. Trop tard. Plus les minutes passaient, plus il s’enfonçait dans le mensonge. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Jeu 2 Mar - 9:59 | |
| On pourrait croire que le temps passe vite quand on joue à des conneries sur son téléphone. Et bien pas pour moi. Sans doute parce que je suis pressée de sortir d'ici. Faut dire que ça fait un petit temps qu'un homme ne m'a pas invité à aller simplement boire un café. Alors oui bon, je sais ce que certain me diront, que cet homme là est quand même plus tout jeune et qu'il pourrait être mon plus grand frère. Et bien je m'en fous. Il a l'air tout à fait sympathique et charmant. Pour moi ça me suffit. Et cette fois-ci aucune chance qu'il ait une copine hein ? Il ne m'inviterait pas sinon. Ou alors ce n'est pas quelqu'un de bien. Mais ça j'en doute très fort. Alors je guette son retour. Il se fait attendre. Se fait désirer. Je jette parfois un coup d’œil. J'espère qu'il ne lui arrive rien de grave. Premièrement. Et deuxièmement j'espère qu'il ne m'a pas « oubliée ». Oubliée plutôt dans le sens où il se serait fichue de moi en fait. Mais je peux patienter. Dix minutes. Quinze. A un moment je me dis que j'attends encore cinq minutes et que s'il n'est pas là, je m'en vais. Puis je me dis que c'est assez bête et que je peux au moins lui laisser le bénéfice du doute. Enfin à son médecin plutôt. Lui n'y est pas vraiment pour quelque chose. Enfin je le vois revenir. Et mieux encore, il est prêt à quitter cet endroit. Pas de papier débile à prendre pour lequel il faut encore patienter vingt minutes. Ouf ! Je le laisse me guider. Et soucieuse de savoir où m'emmène-t-il je lui demande. Une réponse qui fait alors assez plaisir à entendre. Je crois voir de quel endroit il parle en plus. Oh avec plaisir ! Je préfère de loin les endroits tranquilles, limite peu connus, chaleureux, plutôt que le Starbucks par exemple oui ! Comme le petit piano bar assez reculé. Mais ce n'est pas là qu'il m'emmène, c'est bien plus loin que dix minutes. Mais vous parlez de « L'Ardoise » ? Parce que ça correspond plutôt bien à ce que vous décrivez. Et si c'est ça c'est qu'il doit sans doute habiter la ville. Bien que je ne l'ai jamais vu dans les environs. Vous habitez Bowen ? Moi depuis que j'y suis née alors je connais le moindre recoin de la ville ! Hihi. Bon j'exagère peut-être un peu. Puis je n'ai pas l'air fine s'il me dit qu'il habite ici depuis plus longtemps que moi encore. Si ça se trouve c'est un ancien copain de Kris. Faudra que je lui demande. Mais s'il me répond oui j'ai bien peur de le faire fuir. Parce que je vais me mettre à déballer tout un tas d'anecdotes sur mon frangin. Pas certaine qu'il ait envie de parler de ça. Vivement qu'on y arrive à cet endroit. Je préfère largement parler en tête à tête, confortablement installée, plutôt qu'en marchant. Autour d'un délicieux café qui plus est. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Jeu 2 Mar - 18:47 | |
| Une fois à l’extérieur, Maxence fut ravi d’apprendre que Maddie préférait largement, elle aussi, les endroits chaleureux et locaux plutôt que les cafés trop agités. En même temps, avoir autant de point commun avec elle l’angoissait, aussi. Parce que si le courant passait trop bien, il se ferait prendre à son propre jeu et deux choix se présenteraient à lui : se dégonfler et ne jamais en arriver à l’objectif de ce rendez-vous improviser ou bien révéler à Maddie ses réelles intentions et voir son sentiment de culpabilité décupler. Après tout, Maxence ne se voilait pas la face, il se doutait bien que la brunette se refermerait comme une huître dès qu’il aborderait le sujet de son agresseur, du procès, de son témoignage. Il pouvait paraître con avec son plan merdique de la journée, mais il ne l’était pas, pas vraiment. Il savait bien que ça allait blesser Maddie en rouvrant des plaies plus ou moins bien refermées. Que ça allait la replonger dans ses démons, créés par cet homme qui ne méritait que d’être derrière les barreaux. Maxence essayait de se convaincre en se disant que c’était un mal pour un bien, qu’au final, justice serait rendue et que Maddie en serait soulagée. Mais le serait-elle réellement ? Il ne savait pas. Maxence ne pouvait prétendre pouvoir se mettre dans les souliers de ces femmes agressées, violentées, violées. Il n’avait pas le droit de prétendre connaître cette douleur, cette peur. Malgré tout, il continuait à marcher auprès de la jeune femme, il avançait encore vers cet endroit où il lui volerait un peu de l’éclat brillant dans ses yeux. Il redoutait ce moment, mais il lui semblait à présent inévitable. Il était trop tard pour reculer. « Oui, exactement ! J’ai découvert l’Ardoise dès son ouverture et c’est devenu un de mes endroits préférés en ville quand j’ai besoin d’avoir un peu de paix et de caféine. » Il sourit. Maddie l’interrogea alors à savoir s’il venait de Bowen, puisqu’elle y était née et connaissait apparemment le moindre recoin de la ville. Il rigola en l’entendant parler. « Je suis également né à Bowen ! Mais depuis quelques années je suis plus souvent à Brisbane qu’ici, pour le travail. » Dit-il. « Cela explique sans doute pourquoi nous ne nous sommes jamais rencontrés. » Elle était bien plus jeune que lui, ils avaient presque dix ans de différence, Maxence se souvenait avoir lu son âge au moment du dépôt de la plainte à la police. Ils ne traînaient pas aux mêmes endroits du temps où Maxence vivait encore à temps plein ici. Et maintenant, il était si souvent ailleurs, il ne voyait pratiquement plus personne. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant le café. « Nous y voilà ! » Ils avaient sans doute marché d’un pas assez rapide malgré qu’ils n’avaient pas cessé de parler, puisqu’ils étaient déjà arrivés. Maxence ouvrit la porte à Maddie, la laissant poliment rentrer avant de la suivre à l’intérieur. C’était un service au table, alors ils allèrent s’installer en attendant qu’on vienne les accueillir. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Ven 3 Mar - 12:35 | |
| Je suis trop forte ! Hihi. Il parle bien de ce café. Café qu'il connaît depuis ses débuts donc. Toujours agréable de voir que les commerces locaux ne font pas faillite. Surtout que cet endroit doit avoir une petite saveur particulière pour lui. Un petit brin de nostalgie peut-être aussi. Pas toujours évident d'avoir la paix dans une ville touristique et aussi animée que Bowen ! Mais il y a quelques petits coins bien sympa quand on connaît oui ! Entre le séisme, le marche de noël, la maison de l'Amour et j'en passe, ça attire beaucoup de monde. Inutile de dire que le calme ne se trouvera pas dans les bars de la plage. Ou du centre-ville. Je lui pose une question et suis fière de dire que je suis originaire et habitante de Bowen depuis toujours. Ce qui a le don de le faire rire. Un rire qui me fait sourire du coup alors que je passe une main dans mes cheveux. De Bowen également ! Quelle surprise. Mais beaucoup moins présent maintenant à cause de son boulot. S'il travaille dans une si grande ville, je pense qu'il est plutôt bien placé. Un chef d'entreprise peut-être. Ou un poste dans l'économie. En tout cas d''apparence il a clairement l'air d'être intelligent et cultivé alors je l'imagine mal comme simple serveur au Starbucks. Hihi ! Mais vous lisez dans mes pensées ! J'allais justement dire que c'était incroyable qu'on ne se soit jamais croisés ! Hihi. En vingt-cinq ans, et habitants dans la même ville, ça en fait des occasions. Mais ceci explique cela. Et nous avons quand même une assez grande différence d'âge je suppose. Mais vous connaissez peut-être mon frère non ? Kris. Kris Ryan. Tout le monde a fait ses études aux écoles de la ville dans la famille. Si ça se trouve on s'est vu plusieurs fois quand on était gamins mais on ne s'en souvient plus ! Quand j'étais gamine plutôt. Parce que lui était déjà ado. Je le regarde, souris, et nous continuons notre route jusqu'à arriver à l'Ardoise. Par galanterie il m'ouvre la porte et me laisse passer. Du moins ce qu'il pense. Car en principe c'est l'homme qui doit passer devant. Au cas où il y aurait un danger. Mais je lui pardonne. Hihi. Nous allons nous asseoir et un serveur vient rapidement prendre notre commande. Un café Moccha s'il vous plaît. Maxence commande à son tour et lorsque le jeune homme s'en va je m'installe confortablement. Replaçant ensuite une mèche rebelle. Brisbane donc ! Votre petite ville chérie ne vous manque pas des fois ? Hihi. C'est fort différent d'ici ? Je m’imagine mal aller travailler aussi loin. Ce qui implique de déménager. Voir ma famille que le week-end ? Impensable ! Mais Maxence n'a peut-être pas autant d'attaches ici que moi. Ou alors il a des ambitions de carrière plus importantes. Mais aujourd'hui il est revenu alors j'espère qu'on va passer un agréable moment autour d'un café ! Je ne vois pas pourquoi ça ne se passerait pas bien ! |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Mar 7 Mar - 19:14 | |
| Quand Maddie lui parla de la ville touristique et animée qu’était Bowen, Maxence hocha la tête avec un mince sourire, plongé dans ses pensées, qu’il ne tarda pas à partager avec la jeune femme : « Bowen n’était pas comme ça quand j’avais dix ans. Je me souviens qu’avec mes amis, on jouait dans les rues, dans la forêt et sur le bord de la plage, sans jamais se soucier de la présence des autres, parce qu’on était souvent bien seuls. Maintenant, y’a du monde partout, c’est vrai. » Était-ce la popularité des nombreux événements organisés par l’actuel maire qui ramenait tant de nouveaux habitants ? Était-ce l’engouement général pour l’Australie et le besoin de se réfugier dans une petite ville – qui n’en était plus une, dès lors ? Était-ce un simple effet naturel de la croissance démographique ? Maxence n’aurait su l’expliquer, peut-être était-ce une combinaison de toutes ces hypothèses. Il restait qu’avant, Bowen était bien plus tranquille. Après tout, si une téléréalité avait fait son apparition en ville, ce n’était sans doute pas parce que l’endroit était ennuyant. Ils parlèrent donc du fait qu’ils étaient tous les deux originaires de Bowen, puisqu’il l’avait plus ou moins annoncé dans sa précédente remarque et que Maddie lui avait directement posé la question pour le confirmer. Maddie lui demanda alors si Maxence connaît son frère, Kris Ryan. Maxence réfléchit un moment. « Ça me dit vaguement quelque chose, mais je n’ai pas l’impression qu’il ait été dans mon année, au lycée. Il a quel âge ? » Demanda Maxence. Il espérait ne pas réellement le connaître, il espérait que ce n’était pas un oubli, parce que plus il connectait avec Maddie, plus il risquait avec la bombe qu’il allait lui lâcher dessus dans quelques minutes. Justement, ils arrivaient au café, cet endroit dont il garderait peut-être un goût amer après cette rencontre. À voir. Ils prirent place à une table et, sans trop de délai, un serveur vint prendre leur commande. « Un café macchiato, s’il-vous-plaît. » Quand leur attention fut reportée l’un sur l’autre, Maddie demanda à Maxence si sa petite ville chérie lui manquait, parfois, quand il allait à Brisbane. « C’est sûr ! Si Bowen est devenue touristique, vous n’imaginez même pas de quoi a l’air Brisbane ! Les gratte-ciels, la foule, les gens pressés, les commerces bondés … Impossible d’y trouver un café comme L’Ardoise ! » Conclut Maxence avec un léger rire. « Mais ça en vaut la peine. » Pour son job, sa carrière pour laquelle il avait tant travaillé. Et qu’il s’apprêtait à mettre en péril, poussé par sa quête de la justice et de la vérité qui, malgré son titre, n’avait pas forcément sa place dans la situation. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Jeu 9 Mar - 12:09 | |
| Hihi. Je m'en rappelle aussi ! Enfin un peu. Car ça devait être encore différent de quand moi j'avais dix ans. Moins touristique et animé sans doute. Je le regarde un peu du coin de l’œil, sourire aux lèvres. Pas que je vous qualifie de « vieux » hein Maxence. Hihihi. Je ne considère même pas mes parents comme « vieux » alors cet homme à mes côtés encore moins. Mais j'aime beaucoup ce que devient Bowen. En espérant que ça ne devienne pas « trop ». Mais j'ai confiance. Et puis même si c'était le cas je crois que je m'adapterai pour rester ici jusqu'à la fin de mes jours. Il a toujours été de Bowen lui aussi. Et qui sait ? Quand il était gamin peut-être qu'il faisait les quatre cents coups avec mon plus grand frangin. Alors je lui demande tout naturellement s'il connaît Kris. Maxence réfléchit mais visiblement le nom de mon frère ne lui évoque que très peu de choses. Il a trente quatre ans. Et n'y voyez pas là une manière détournée pour moi de connaître votre âge. Hihi. Je ris avant de reprendre. Si vous étiez potes je pense que vous vous souviendrez de lui. Je sais qu'il avait une bonne bande de copain. Il était assez populaire mine de rien. C'est en dernière année de lycée qu'il a rencontré sa femme. Maya. Ils ne se sont plus quittés depuis ! Et voila Maddie ! Tu recommences ! Tu parles de ta famille et tu ne t'arrêtes pas ! Hihi. Mais avec toutes ces petites choses que je viens d'ajouter, s'il a connu Kris, il se souviendra de lui. Nous arrivons alors au café. Commandons tous les deux ce qu'il nous plaît. La discussion reprend son cours. Brisbane. J'y suis déjà allée mais on ne peut pas dire que la journée là-bas m'a marquée. La descriptions qu'il en fait ne donne pas du tout envie. Mais il termine quand même en disant qu'il est heureux d'y vivre. Ah oui ? Je suis sûre que dans les petits recoins de la ville il y a moyen de trouver des endroits très sympa ! En tout cas vous ne me donnez pas spécialement envie d'aller y habiter ! Hihi. Bowen était, Bowen est et Bowen restera ! J'y ai grandi, j'y travaille, j'y habite, ma famille y habite, mes amis, … Je ne vois pas pourquoi je partirai ! Mais vous y faites quoi à Brisbane que vous ne pourriez faire ailleurs ? Vous occupez un assez haut-poste j'imagine ? Pourrait y avoir d'autres raisons. Comme une femme et des enfants. Et dans ce cas son invitation est très suspecte. Puis je ne vois pas d'alliance. Je suis curieuse oui oui ! Alors à part le boulot, sans doute important, vraiment, je ne vois pas. Les cafés arrivent avant qu'il ne me réponde. Merci ! Chaud. Je vais attendre un peu. Je repose alors les yeux dans les siens. Grand avocat ! Ca lui irait bien je trouve. Ou prof à l'université de Brisbane ! Hum … en tout cas je vais bien vite le savoir ! |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Dim 12 Mar - 15:04 | |
| Maxence éclata d’un rire franc quand Maddie lui dit qu’elle ne le qualifiait pas de vieux. Elle était attachante, et ce n’était pas pour lui plaire, pas dans cette situation-là. Même qu’il aurait davantage préféré que le courant ne passe pas aussi bien, aussi facilement. Ça lui mettait des doutes, ça lui tiraillait les entrailles, ça le faisait culpabiliser comme jamais. Il devait sans cesse se raisonner, se dire que justement c’était pour son bien, c’était dans son intérêt. Dans l’intérêt d’autres femmes comme elles. Toutes aussi adorables, attachantes, qui ne méritaient pas un tel traumatisme de la part d’un homme vil. « Je ne le prends pas mal, ne vous en faites pas. » Il sourit. Il était plus âgé qu’elle, c’était évident, mais Maxence ne se considérait pas lui-même comme étant vieux alors ça ne lui faisait absolument rien qu’elle le présume plus vieux qu’elle. « J’espère aussi que ça ne deviendra pas non plus trop touristique. Comme c’est là, ça me va. Ça permet d’avoir du mouvement, d’avoir de nouveaux visages … être constamment avec les mêmes personnes dans une petite ville ce n’est pas toujours sain. » Les ragots, tout ça. Déjà qu’ils avaient les Writers, c’était préférable que la ville soit animée et pleine de monde, comme ça, Maxence risquait moins d’y passer. Quand on dit que les murs ont des oreilles, avec ces journalistes-là, l’expression prenait tout son sens. Et comme il cachait certaines de ses relations – notamment celle avec Eleanor – au reste de la ville, il était préférable qu’il fasse profile-bas. Maddie lui parla ensuite de son frère, qui avait exactement le même âge que lui, ce qui le surprit puisque son prénom ne lui disait rien du tout. Pourtant, quand elle parla de Maya, une lumière s’alluma dans sa tête. « Oh, Maya, si, je la connais ! Enfin, connaissais. Je n’ai pas gardé contact avec beaucoup de personnes du lycée. Je crois avoir un vague souvenir de votre frère mais, disons que je n’étais pas dans les populaires de l’école. J’avais souvent la tête dans mes livres. » Avoua-t-il avec un sourire gêné. Pas pour rien qu’il avait réussi à avoir autant de succès dans sa carrière et cela, aussi jeune. Maxence bossait dur et depuis longtemps pour y arriver. Bref, ils arrivèrent finalement au café et prirent place à une table, et commandèrent chacun leur tour quand un serveur vint rapidement les voir. Maddie lui posa alors la question tant redoutée, parce que cette question concernant son métier était certainement la meilleure entrée en matière pour Maxence concernait les véritables raisons de son invitation. Il ne pouvait laisser l’opportunité s’échapper. « Je suis euh … je suis juge, à la Cour suprême du Queensland et … et la Cour se trouve à Brisbane. » Déjà, il n’aimait pas en parler à qui que ce soit, de son travail. Il avait beau en être fier, il savait aussi que c’était imposant. Le serveur arriva alors avec leurs cafés, qui fumaient tellement ils étaient chauds. « Merci. » Lança Maxence, avant de reporter son attention sur Maddie et de poursuivre. « C’est … c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je … » Il prit une pause, chercha à reprendre le contrôle. « Pour être totalement honnête avec vous, Maddie, mon invitation n’était pas toute innocente. C’est en lien avec mon boulot, c’est en lien avec un procès qui se déroule présentement. » Commença-t-il, guettant d’abord sa réaction avant de se mouiller davantage. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Lun 13 Mar - 11:57 | |
| Il en rigole ! Ouf. Hihi. Je le voyais mal se fâcher de toute façon. Pour ça aussi que je me suis permise cette petite remarque/plaisanterie gentillette. Et comme moi bien sûr il espère que Bowen ne deviendra pas le centre de toutes les attentions australiennes. Alors oui il y a plus de mouvements dans une ville comme la notre que dans un petit village perdu d'une centaine d'habitants. Mais ce n'est pas pour autant que je partage son avis sur le fait que l'ambiance peut-être des plus magnifiques dans un endroit où il y a toujours les mêmes personnes. Ah oui vous trouvez ? Je pense que ça dépend des gens moi. Cela ne me déplairait pas de toujours être avec les mêmes personnes. Mais je suis d'accord sur le fait que c'est agréable de voir de nouvelles têtes. Même si, parfois, on croit que ce sont de nouvelles têtes alors qu'on habite dans la même ville depuis toujours sans jamais s'être croisés. Hihi. Petite référence à nous deux évidemment. On parle de mon frère. Je parle de lui surtout. Et de Maya bien sûr. Un prénom qui fait tilt chez Maxence. Une vieille connaissance perdue de vue. Maxence ? Un garçon toujours en train d'étudier ? Oh vraiment ? J'ai un peu du mal à le croire. Mais vu l'air doucement gêné qu'il prend il ne doit pas mentir. Ah ? J’espère que vous avez quand même profiter un peu ! Les études ne m'ont jamais vraiment empêché de m'amuser. Alors oui il y a « amuser » et « faire n'importe quoi tous les jours pour rater son année ». Mais comme les études ont toujours été assez importante dans la famille, forcément j'étais très sérieuse quand il le fallait. La discussion suit son cours. Et comme souvent vient la question des occupations professionnelles. Il hésite. Se lance. Et j'ouvre grands les yeux à l'annonce de son boulot. Il est bien dans le droit. Mais pas avocat. Juge. Et pas n'importe où. Je ne sais quoi dire pendant deux, trois, secondes. Je … Y'a pas à dire ça impressionne. Hihi. Mais euh … Pardonnez-moi mais quand je pense à juge généralement je vois quelqu'un dans la cinquante/soixantaine. J'ai tort ou vous êtes un peu l'exception ? Hihi. Bon après je ne côtoie pas les tribunaux alors c'est peut-être un on-dit. Les cafés arrivent. Et mine de rien j'ai envie d'en savoir un peu plus sur lui et son métier. Pas tous les jours qu'on prend un café tranquillement avec quelqu'un comme Maxence. Je suis une veinarde. Hihi. Sauf que pas le temps de lui demander quoique ce soit. Il me parle et je l'écoute en souriant. Ne comprends pas très bien ce qu'il veut me dire. Et m'avoue alors que cette invitation n'est pas simplement un homme qui invite une femme à boire un café. Si t'avais la moindre hésitation sur le fait que ce pouvait être un homme auquel tu plais et qui de ce fait, t'invite, tu peux te remettre en question Maddie. Hihi. Je prends un visage un peu plus sérieux. Un peu d'incompréhension. Et je le regarde. Une invitation à cause d'un procès ? Hein ? Il me confonds pas avec quelqu'un d'autre ? Euh je … J'ai du mal à vous suivre. Un procès ? Quel est le rapport avec moi ? Et puis soudainement il y a quelque chose qui me revient en tête. Une discussion complètement débile avec Adi sur le fait que je pouvais faire partie de la mafia. Ou que je manipulais illégalement de l'argent de part mon métier. Alors je ne dois être suspectée de rien mais si ça se trouve je vais être amenée à témoigner pour quelque chose dont je n'ai aucunement conscience. Alors je reprends immédiatement. Ca a quelque chose à voir avec la banque ? Un client de chez nous ? Je … Trois petits points. Je suppose qu'il ne va pas me laisser dans le flou après m'avoir dit ça. |
| | | Invité | Sujet: Re: we all got skeletons, so set them free (maddie) Lun 13 Mar - 18:51 | |
| Un sourire s’installa sur le visage de Maxence alors que Maddie fit référence aux visages qu’ils croyaient nouveaux, comme les leurs, alors qu’ils vivaient sous le même ciel depuis si longtemps. Malgré la justification trouvée par le juge, il était vrai que c’était plutôt étrange que leurs visages ne soient pas seulement même familiers l’un pour l’autre. D’autant plus qu’à priori, il connaissait son frère, ou aurait dû le connaître puisqu’ils avaient le même âge. Au moins, Maxence connaissait sa copine, ce qui ne faisait pas de lui le gros loser qui ne se souvenait de personne de sa promotion. C’aurait pu être le cas. « J’ai profité vers la fin de mes années de lycée, oui, mais je me suis bien vite remis à mes livres quand j’ai commencé l’université. » Il sourit, rigola un peu, réalisant que Maddie allait le prendre pour quelqu’un d’ennuyeux. Il l’était sans doute un peu, d’ailleurs. Ceci expliquait sans doute qu’il n’avait pas énormément d’amis, que ce soit à Bowen ou à Brisbane. « Cela dit, je ne pense pas être passé à côté de quoi que ce soit, c’était la vie qui me convenait. » Et puis, à ce moment-là, il s’était marié à la femme qu’il pensait être la femme de sa vie. Tout son futur était tracé et lui convenait. Malheureusement, une erreur de parcours et le voilà divorcé à trente-quatre ans. Complètement seul avec son boulot. Enfin, maintenant, il avait Abygaël. Et Eleanor – même s’il ne pouvait pas vraiment dire qu’il l’avait. Ils étaient loin d’être ensemble.
Une fois dans le café, ils ne tardèrent pas en rentrer, enfin, dans le vif du sujet. Évidemment, Maxence aurait sans doute préféré repousser encore un peu ce moment, mais il l’avait déjà traîné sur des mètres et des mètres depuis l’hôpital. Pour ne pas que Maddie ait davantage l’impression de s’être faite avoir, il valait mieux arrêter les illusions maintenant. Briser ce qu’ils avaient construit en quinze minutes. Lever le voile sur le mensonge. Bordel, il détestait être dans ce rôle. Maxence avait toujours été un homme droit, un homme juste, un homme vrai. Maintenant, il avait l’impression d’être un imposteur. Alors que Maddie ne méritait rien de tout cela. Elle fut d’abord impressionnée par son poste. Elle le serait beaucoup moins dans quelques minutes. Malgré la nervosité, le juge tenta un léger rire amusé par sa remarque sur son âge. D’une voix plus tremblante qu’auparavant, il dit : « Ouais, euh … l’exception, on peut dire ça. Je suis le plus jeune juge. » Même historiquement. Celui avant lui avait trente-sept ans lors de son entrée en poste. Maxence avait mis un nouveau record. Ce n’était quand même pas rien. Sauf que tout ça semblait si loin de lui alors qu’il s’apprêtait à faire cette gaffe monumentale. Et pourtant, quand le serveur fut reparti, il se lança. « Non, non, rien à voir avec la banque. Ne vous inquiétez pas … pour votre emploi. » Parce qu’elle allait peut-être s’inquiéter du reste, ou se mettre en colère. Maxence n’avait aucune idée de la réaction qui l’attendait. Calme, explosive ? « C’est … euhm … par rapport à un homme qui a agressé plusieurs femmes à Bowen. Depuis quelques années. » Maxence prit une pause, releva un regard plein d’appréhension sur Maddie. « Il fait face à plusieurs chefs d’accusation, mais … mais la preuve est difficile à établir pour la Couronne. Il … il faudrait des témoins. Pour témoigner contre lui. » S’avança-t-il. Maddie aurait compris, maintenant. À voir comment elle prendrait cette intrusion dans sa vie privée.
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